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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 18:43
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Traitements possibles

Traitements médicaux

Médicaments pour traiter un problème aux organes génitaux, hormonothérapie substitutive (symptômes de ménopause), interventions chirurgicales (endométriose, douleurs coïtales tenaces), biofeedback (rééducation des muscles pelviens), sexothérapie.

Traitements non conventionnels

Efficacité possible

Cordyceps.

Efficacité incertaine

DHEA, L-arginine.

Approches à considérer

Approches psychothérapeutiques, hypnothérapie.

Usage traditionnel

Damiana, épimède, ginkgo, ginseng, muira puama, yohimbe.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

Introduction

Voir le texte d’introduction de la section spéciale Dysfonction sexuelle.

Principales formes de dysfonction sexuelle féminine

Les troubles du désir sexuel. Autant chez l'homme que chez la femme, le désir sexuel fluctue au cours de la vie, et c'est tout à fait normal, le désir sexuel étant un phénomène hautement complexe. Cela dépend grandement de l'état de la relation amoureuse, de la santé physique, de la disposition d'esprit ou encore des événements qui jalonnent la vie (une grossesse, un deuil, etc.). Quelle qu'en soit l'origine, une baisse prolongée du désir sexuel peut avoir une incidence sur la psyché et l'estime de soi, et mettre les relations conjugales à rude épreuve.

Les douleurs coïtales ou dyspareunie. Certaines femmes ressentent des douleurs persistantes durant le coït ou après celui-ci, que ce soit au niveau du vagin, du clitoris ou des lèvres. Il arrive également que les muscles du vagin se contractent en un spasme douloureux au moment de la pénétration, une réaction appelée vaginisme.

Les troubles orgasmiques. Pendant l'orgasme, les muscles des organes sexuels entrent dans une série de contractions spasmodiques intenses et rapprochées. Bien qu'elles aient un désir sexuel normal et qu'elles réagissent bien à la stimulation sexuelle, certaines femmes atteignent difficilement l'orgasme ou n'y parviennent pas. Celles qui souhaitent ardemment atteindre l'orgasme simultané avec leur partenaire, mais qui n'y parviennent pas ne devraient pas considérer cela comme une dysfonction sexuelle. Sachons que rares sont les couples qui l'expérimentent, du moins aussi rapidement et systématiquement que peuvent le laisser espérer les scènes ou les films à caractère érotique.

Conditions ou situations à l'origine des dysfonctions sexuelles

Parmi les principales :

Baisse des hormones sexuelles à la ménopause ou après l'ablation d'organes génitaux. Les hormones oestrogènes et la testostérone - les femmes produisent aussi de la testostérone, mais en moins grande quantité que les hommes - semblent tous deux jouer un rôle important dans le désir sexuel. Le passage à la ménopause, qu'il soit naturel ou provoqué chirurgicalement par l'ablation de l'utérus et des ovaires, diminue la production de ces hormones. Chez certaines femmes, cela provoque une baisse de la libido. En outre, la disparition progressive des menstruations à la ménopause laisse place à une sécheresse des muqueuses vaginales et à une lubrification plus lente du vagin durant la stimulation sexuelle. Cela peut rendre les rapports sexuels pénibles et douloureux si rien n'est entrepris pour remédier à la situation.

N.B. L'anorexie et l'absence de menstruations (aménorrhée) ont aussi pour effet de diminuer la production d'hormones par les ovaires, ce qui assèche les muqueuses vaginales.

Grossesse. En principe, la grossesse est loin d'être un obstacle à la vie sexuelle. Durant le premier trimestre de grossesse, le désir sexuel s'étiole chez plusieurs femmes en raison des nausées, des vomissements, des angoisses et des douleurs aux seins. À partir du second trimestre, il tend par contre à augmenter puisque la dilatation du vagin et du périnée et leur irrigation sanguine (meilleure qu'en temps normal) facilitent la stimulation sexuelle. L'augmentation de la libido est également attribuable au fait que le taux d'hormones oestrogènes est plus élevé durant la grossesse. Avec l'arrivée imminente de bébé et les transformations du corps qui s'accentuent, le désir tend à diminuer de nouveau. Le désir sexuel fluctue également après l'accouchement, dépendamment de plusieurs facteurs (Y a-t-il eu des complications durant l'accouchement? Une épisiotomie a-t-elle été pratiquée? L'enfant est-il en santé?, etc.). Par ailleurs, parce que l'accouchement diminue le tonus des muscles vaginaux impliqués dans l'atteinte de l'orgasme, cela peut prendre quelques semaines avant de retrouver toutes ses capacités de jouissance.

Maladies qui affectent les organes génitaux ou connexes. Les femmes qui ont une vaginite, une infection urinaire, une infection transmise sexuellement ou une vestibulite (une inflammation des muqueuses qui entourent l'entrée du vagin) et qui ont des rapports sexuels éprouvent des douleurs vaginales en raison de l'inconfort et de l'assèchement des muqueuses que ces maladies provoquent. L'endométriose est une autre maladie gynécologique qui provoque des douleurs coïtales. De plus, le fait d'être allergique à certains tissus, au spermicide ou au latex des condoms cause des douleurs durant le coït.

Problèmes relationnels. Des conflits non réglés avec le ou la partenaire se répercutent souvent sur le désir d'entreprendre des rapports sexuels et de se laisser aller intimement avec son (ou sa) partenaire.

Maladies chroniques ou qui entraînent douleurs et fatigue. L'arthrite, le cancer, le diabète, l'insuffisance cardiaque ou rénale sont des maladies graves qui altèrent grandement le style de vie, l'énergie et l'état psychologique, ce qui affecte bien souvent indirectement l'ardeur sexuelle. Le syndrome de Gougerot-Sjögren, une maladie auto-immune chronique qui affecte la production des fluides de lubrification, cause des douleurs coïtales puisque la sécheresse vaginale est l’un des symptômes de cette maladie.

Stress, dépression, anxiété. La tension nerveuse générée par des préoccupations (cela inclut le fait de vouloir absolument plaire à son ou sa partenaire et le satisfaire), le stress, l'anxiété ou la dépression réduisent généralement le désir sexuel et le laisser-aller.

Abus sexuels. Les victimes d'abus sexuel rapportent souvent de vives douleurs durant les rapports sexuels.

Certains médicaments. Les médicaments hypotenseurs diminuent l'afflux de sang au clitoris et aux organes génitaux, ce qui rend plus difficile l'atteinte de l'orgasme. Les pilules anticonceptionnelles, qui font varier le taux d'oestrogènes, assèchent les muqueuses vaginales chez certaines femmes. Parmi les médicaments qui causent une sécheresse vaginale, on retrouve aussi les antihistaminiques et les médicaments antidépresseurs.

Douches vaginales. La pratique régulière de douches vaginales (trois fois ou plus par mois) à des fins « hygiéniques » a pour conséquence d'altérer l'équilibre naturel de la flore vaginale et augmente le risque de vaginite. Comme on le sait, la vaginite assèche la paroi vaginale, et rend le coït douloureux.

N.B. Comme on peut le voir, les troubles du désir peuvent entraîner des douleurs coïtales et ces dernières peuvent être la cause d'une baisse de la libido, voire d'une incapacité à atteindre l'orgasme. Il n'est pas toujours aisé de déterminer les causes de la dysfonction, qui sont parfois multiples et d'ordre psychique autant que physiologique.

 

Une nouvelle pathologie à traiter?

 

 

Contrairement à la dysfonction érectile masculine, la dysfonction sexuelle féminine n'a pas fait l'objet de nombreux essais cliniques. Ce n'est que récemment que les chercheurs (et les sociétés pharmaceutiques) ont commencé à s'intéresser à la dysfonction sexuelle féminine dans le cadre de la recherche d'autres applications thérapeutiques aux molécules de type IPDE-5 - sildénafil (Viagra®), vardénafil (Levitra®) et tadalafil (Cialis®) - initialement développées pour traiter les dysfonctions sexuelles masculines.

 

 

Les experts ne s'entendent pas entièrement sur la prévalence de la dysfonction sexuelle chez les femmes. Certains brandissent des résultats d'études qui donnent à penser que près de la moitié des femmes en souffriraient. D'autres mettent en doute la valeur de ces données en faisant remarquer qu'elles viennent de chercheurs désirant trouver de nouveaux débouchés lucratifs pour leurs molécules pharmaceutiques, notamment les IPDE-5.

 

 

Dans l'étude la plus fréquemment citée, les auteurs estiment que 43 % des femmes souffrent de dysfonction sexuelle1. Ce résultat élevé vient de ce que l'hypothèse de départ consistait à affirmer que toutes les femmes ayant ressenti un des symptômes durant la dernière année (baisse du désir sexuel, anxiété quant à sa performance sexuelle, etc.) souffraient de dysfonction sexuelle. Des experts croient qu'il s'agit là d'une interprétation abusive ayant pour résultat de médicaliser inutilement des troubles qui ne sont pas nécessairement d'ordre médical2.

 

Symptômes

Troubles du désir
  • Une disparition inexpliquée et prolongée du désir sexuel.
  • Parfois, une répulsion systématique à l'égard des activités sexuelles.
Douleurs coïtales
  • Douleur superficielle à l'entrée du vagin.
  • Douleur profonde durant la pénétration.
  • Certaines femmes ont des contractions douloureuses involontaires des muscles vaginaux durant la pénétration, un problème appelé vaginisme.
Troubles orgasmiques
  • Incapacité systématique ou fréquente d'atteindre l'orgasme.

Personnes à risque

  • Les femmes âgées de plus de 60 ans. Bien qu'elles puissent rester sexuellement actives toute leur vie, il est normal que cette activité soit plus réduite avec l'âge. Dès la ménopause, environ 15 % des femmes éprouvent une baisse du désir sexuel.
  • Les femmes atteintes de maladies chroniques ou qui causent des douleurs, comme l'hypothyroïdie (non contrôlée), le diabète, l'arthrite ou le cancer.
  • Les femmes qui ont dû subir l'ablation de l’utérus ou d'un sein sont souvent affectées au plan psychologique, ce qui peut avoir un impact sur leur sexualité.
  • Les femmes qui ont subi des traumatismes causés par des agressions sexuelles.
  • Les femmes qui prennent certains médicaments, notamment les contraceptifs oraux, les hypotenseurs et les antidépresseurs.
  • Les affections des organes génitaux, telle l'endométriose, peuvent causer une dysfonction.

Facteurs de risque

  • Des situations temporaires, comme une vaginite, une infection urinaire ou une infection transmise sexuellement, créent souvent des douleurs durant le coït.
  • Une homosexualité latente ou non reconnue.

Prévention

Mesures pour diminuer les risques de contracter diverses maladies et, par le fait même, les douleurs coïtales qu'elles provoquent

  • Se protéger contre les infections vaginales. Porter des sous-vêtements de coton suffisamment amples et toujours propres (se changer plusieurs fois par jour si nécessaire). Prendre un bain ou une douche au moins une fois par jour. Voir aussi la fiche Vaginite.
  • Se protéger contre les infections urinaires. S'essuyer de l'avant vers l'arrière après avoir déféqué, et uriner après une relation sexuelle. Voir aussi la fiche Infection urinaire.
  • Se protéger contre les infections transmises sexuellement. Porter des condoms durant des rapports sexuels avec des partenaires occasionnels.

Conseils pour maintenir le désir sexuel et augmenter le plaisir

  • Maintenir une bonne communication avec le conjoint (ou la conjointe).
  • Mentionner explicitement à son (ou sa) partenaire quelles caresses précises font plaisir.
  • Faire preuve d'imagination et de fantaisie aide sans aucun doute à renouveler l'appétit sexuel et à être plus satisfait des rapports sexuels.
  • L'attitude et les attentes quant à la sexualité après la ménopause sont des facteurs déterminants pour la satisfaction sexuelle, probablement davantage que le déclin des hormones. Il est tout à fait possible de maintenir une belle vitalité sexuelle après la ménopause en cultivant une attitude positive et ouverte sur la sexualité.

Conseils pour éviter les douleurs associées à la sécheresse vaginale

  • Utiliser un produit lubrifiant.
  • Allonger le temps de stimulation du désir avant la pénétration pour augmenter la lubrification naturelle du vagin.
  • Rester active sexuellement améliore la lubrification du vagin et l'élasticité des tissus vaginaux, et cela inclut la masturbation.

Conseils pour atténuer les douleurs en cas d'endométriose

  • Éviter les pénétrations trop profondes.
  • Pour les relations, choisir de préférence les deux semaines qui suivent les menstruations (avant l'ovulation), un moment où les risques de douleur sont moindres.

Se maintenir en bonne santé physique permet de mettre toutes les chances de son côté d'avoir une bonne santé sexuelle.

  • Limiter la consommation d'alcool.
  • Cesser de fumer (voir la fiche Tabagisme).
  • Faire de l'exercice régulièrement.
  • Veiller à bien gérer son stress et à diminuer les sources de stress.
  • Dormir suffisamment.
  • Soigner la dépression et l'anxiété.
  • Visiter son médecin régulièrement pour des tests de routine.

 

Cela dit, puisque les dysfonctions sexuelles dépendent non seulement de facteurs physiques, mais aussi psychologiques, toute personne qui souhaite agir en prévention se doit de ne pas exclure les facteurs de santé émotive et relationnelle. Ainsi, une sexothérapie pourrait être indiquée en cas d'inquiétudes ou de malaises avant que ne surviennent les difficultés sexuelles. Demander l'avis d'un médecin.

 

Traitements médicaux

Traitements médicamenteux

Lorsque la dysfonction est attribuable à une maladie aux organes génitaux, le traitement de la maladie permet le retour à une vie sexuelle normale. S'il s'agit d'une infection vaginale à levure, il suffira généralement de traiter à l'aide d'un fongicide et de prendre les mesures hygiéniques appropriées afin d'éviter les rechutes. S'il s'agit d'une cystite ou d'une MTS, un traitement aux antibiotiques s'imposera. Les affections dermatologiques de la muqueuse du vagin, de la vulve ou des lèvres peuvent nécessiter l'application d'une crème stéroïdale. Dans les cas de vestibulite de la vulve, on prescrira des applications de crème à l'oestrogène et des analgésiques à faible dose. En cas de vaginite atrophique, le médecin prescrira un traitement à l'oestrogène en application topique ou sous forme de comprimés à prendre par voie orale. En cas d'endométriose, on pourra prescrire des médicaments, mais il est possible qu'une intervention chirurgicale soit nécessaire.

Hormonothérapie

Les femmes qui, alors qu'elles vivent les premiers symptômes de la ménopause, choisissent l'hormonothérapie substitutive (qui redonne un taux d'oestrogènes similaire à ce qu'il était avant la ménopause) voient diminuer ou même disparaître leurs symptômes, dont la sécheresse des muqueuses et la baisse du désir sexuel propres à cette période de la vie. Pour plus de détails sur les possibilités de traitements des problèmes associés à la ménopause et au mode de vie favorable, consulter la fiche Ménopause.

Voir aussi le texte Plus de risques que d'avantages à l'hormonothérapie?, pour en savoir davantage sur les risques liés à l'hormonothérapie.

Aux femmes souffrant d'un trouble de la libido lié à une insuffisance hormonale, le médecin pourrait également prescrire de la testostérone, mais on connaît mal les effets à long terme de ce type d'hormonothérapie et son usage demeure marginal.

 

Recherches : le viagra pour femmes

 

 

Depuis peu, des chercheurs se penchent sur l'utilité des IPDE-5 (inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5), tels le sildénafil (Viagra®), le vardénafil (Levitra®) et le tadalafil (Cialis®), pour améliorer la vascularisation du clitoris et de la région génitale en général. Des études indiquent que ces produits améliorent l'excitation sexuelle, mais à l'heure actuelle, les essais cliniques sont encore trop peu nombreux pour permettre d'établir un protocole de traitement efficace et sécuritaire3,4.

 

Interventions chirurgicales

Dans certains cas, l'endométriose sera assez grave pour nécessiter l'ablation d'une partie de l'utérus. Chez certaines femmes souffrant de douleurs coïtales tenaces, résistantes aux traitements habituels, une vestibulectomie apportera une solution efficace et permanente dans 85 % des cas. De nos jours, ces interventions chirurgicales ne sont pratiquées qu'en dernier recours, lorsqu'on a épuisé toutes les autres approches possibles sans obtenir de résultat satisfaisant.

Rééducation des muscles pelviens

La vestibulite vulvaire s'accompagne habituellement de vaginisme et d'hypertension des muscles du plancher pelvien (le périnée). Une rééducation de ces muscles est alors très utile, voire nécessaire. On a souvent recours à la technique de la rétroaction biologique, appelée biofeedback, pour aider la patiente à découvrir et à comprendre l'activité des muscles de son plancher pelvien. Une telle rééducation dure en général trois ou quatre mois et comprend des séances de traitement en clinique et des exercices à la maison.

Sexothérapie

De plus en plus, les experts s'accordent pour affirmer qu'une approche multidisciplinaire, qui fait place à l'intervention d'un sexologue, permet de traiter plus efficacement la dysfonction sexuelle féminine5-7. Il peut s'agir de séances individuelles ou en couple. Ces séances pourront aider à calmer la frustration, le stress, l'anxiété, la tension et les conflits conjugaux engendrés par la dysfonction. Elles contribueront également à augmenter l'estime de soi, souvent malmenée dans de tels cas. On dénombre quatre approches en sexothérapie :

  • la thérapie cognitivo-comportementale, qui vise à briser le cercle vicieux des pensées négatives à l'égard de la sexualité (et des comportements qui en découlent) en identifiant ces pensées et en tentant de les désamorcer;
  • l'approche systémique, qui se penche sur l'interaction des conjoints et leur effet sur leur vie sexuelle;
  • la sexoanalyse, qui tente de résoudre des conflits intérieurs à l'origine des problèmes sexuels en analysant l'imaginaire et les fantasmes érotiques;
  • l'approche existentielle-humaniste, où on amène la personne à découvrir ses perceptions face à ses difficultés sexuelles et à mieux se connaître.

Note. En milieu hospitalier, les consultations sont parfois gratuites, mais la liste d'attente est longue. De plus, il faut avoir un dossier à l'hôpital et être référée par un médecin. Toutefois, certains services fonctionnent de manière indépendante, mais si les consultations avec un médecin sont gratuites, celles avec un sexologue sont facturées.

Traitements non conventionnels

Phytothérapie

De tout temps, on a attribué à certaines plantes des vertus aphrodisiaques ou toniques ayant pour effet d'augmenter les performances sexuelles. Pour la plupart de ces plantes, aucun essai clinique aux résultats probants n'a été mené. Il arrive que des essais préliminaires semblent confirmer le savoir traditionnel, mais de façon générale, les effets allégués de ces préparations reposent sur peu de données scientifiques. Voici une liste, forcément incomplète, des principales plantes qui se retrouvent dans diverses préparations commerciales destinées à stimuler l'ardeur sexuelle chez les femmes.

Usage traditionnel Damiana (Turnera diffusa, anciennement Turnera aphrodisiaca). Les feuilles de ce petit arbuste originaire du Mexique, de l'Amérique du Sud et des Antilles servaient à la préparation d'une boisson aphrodisiaque chez les indigènes du Mexique. On n'a mené aucun essai clinique systématique qui aurait pu permettre de démontrer l'efficacité de la damiana chez les humains. On n'a pas non plus clairement identifié les composants auxquels on pourrait attribuer ses effets aphrodisiaques allégués. Des chercheurs ont obtenu des résultats positifs lors d'un essai clinique à double insu mené auprès de 77 femmes auxquelles on a donné soit un placebo, soit une préparation populaire (du nom d'ArginMax®) renfermant de l'arginine, de la damiana, du ginkgo et du ginseng, ainsi que des vitamines et des minéraux11. Après quatre semaines d'utilisation, 73,5 % des femmes ayant reçu ce produit ont noté une meilleure satisfaction de leur vie sexuelle, contre 37,2 % pour le groupe placebo.

Usage traditionnel Épimède. Les parties aériennes de cette plante herbacée originaire du Japon (Epimedium grandiflora) sont connues en Médecine traditionnelle chinoise sous le nom de Yin Yang Huo. On leur attribue le pouvoir de soigner les dysfonctions sexuelles, tant féminines que masculines. Bien qu'il existe des données préliminaires indiquant que la plante pourrait avoir une action hormonale (augmentation des taux de testostérone), hypotensive et vasodilatatrice, on n'a mené aucun essai clinique sur des humains, et on ne peut donc confirmer ou infirmer ces effets. De plus, nous ne disposons d'aucune information sur le dosage approprié ou le type de préparation sous lequel l’épimède serait efficace.

Usage traditionnel Ginkgo (Ginkgo biloba). Des chercheurs ont obtenu des résultats positifs lors d'un essai clinique à double insu mené auprès de 77 femmes auxquelles on a donné soit un placebo, soit une préparation populaire (du nom d'ArginMax®) renfermant de l'arginine, de la damiana, du ginkgo biloba et du ginseng, ainsi que des vitamines et des minéraux11. Après quatre semaines d'utilisation, 73,5 % des femmes ayant reçu ce produit ont noté une meilleure satisfaction de leur vie sexuelle, contre 37,2 % pour le groupe placebo.

Usage traditionnel Ginseng (Panax ginseng). Traditionnellement, le ginseng est considéré comme un tonique général contribuant à l'amélioration d'une foule de fonctions physiologiques, y compris les fonctions sexuelles. Pour désigner ce type de substances, on a créé le concept d'adaptogène. Des chercheurs ont obtenu des résultats positifs lors d'un essai clinique à double insu mené auprès de 77 femmes auxquelles on a donné soit un placebo, soit une préparation populaire (du nom d'ArginMax®) renfermant de l'arginine, de la damiana, du ginkgo et du ginseng, ainsi que des vitamines et des minéraux11. Après quatre semaines d'utilisation, 73,5 % des femmes ayant reçu ce produit ont noté une meilleure satisfaction de leur vie sexuelle, contre 37,2 % pour le groupe placebo.

Usage traditionnel Muira puama (Liriossma ovata). Les indigènes d'Amazonie traitent depuis toujours l'impuissance et la frigidité avec l'écorce et les racines de muira puama. La validité de cet usage n'a jamais été confirmée par des résultats d'essais cliniques menés sur des humains. Les seuls essais rapportés n'ont pas été complétés ou n'ont pas fait l'objet d'une publication dans une revue scientifique. Il est par conséquent impossible de déterminer un dosage qui soit à la fois efficace et sécuritaire, d'autant plus qu'on a émis des doutes quant à l'efficacité des préparations (teintures) actuellement offertes dans le commerce.

Usage traditionnel Yohimbe (Pausinystalia yohimbe). Les feuilles de cet arbre d'origine africaine étaient traditionnellement utilisées pour leurs vertus aphrodisiaques, tant chez les femmes que chez les hommes. Bien que l'on reconnaisse que la yohimbine extraite des feuilles ait une certaine efficacité dans le traitement de la dysfonction érectile, l'emploi des feuilles séchées ou des extraits offerts en vente libre pose quelques problèmes. Des analyses effectuées entre 1995 et 2003 ont permis de démontrer que, d'un produit à l'autre, la teneur en yohimbine variait considérablement14-16. Or, il se trouve que la yohimbine est une substance dont l'indice thérapeutique est étroit. Il est par conséquent pratiquement impossible de déterminer un dosage de yohimbe qui soit à la fois efficace et sécuritaire. Quant à la yohimbine de qualité pharmaceutique (adéquatement normalisée), il s'agit d'un médicament offert uniquement sur ordonnance médicale.

Suppléments

Efficacité possible Cordyceps (Cordyceps sinensis). Cinq études à double insu avec placebo menées en Chine et portant en tout sur près de 1 000 sujets (hommes et femmes) semblent démontrer que le cordyceps, à raison de 3 g par jour, est efficace pour stimuler une fonction sexuelle déficiente24.
Dosage

Traditionnellement, on recommande de prendre de 5 g à 10 g de poudre de champignon par jour. Au cours des études, on a souvent utilisé un extrait de cordyceps cultivé (Paecilomyces hepiali, souche Cs-4), à raison de 3 g par jour. Consultez un praticien dûment formé en Médecine traditionnelle chinoise pour obtenir un traitement personnalisé.

Efficacité incertaine L-Arginine. Des chercheurs ont obtenu des résultats positifs lors d'un essai clinique à double insu mené auprès de 77 femmes auxquelles on a donné soit un placebo, soit une préparation populaire (du nom d'ArginMax®) renfermant de l'arginine, de la damiana, du ginkgo et du ginseng, ainsi que des vitamines et des minéraux11. Après quatre semaines d'utilisation, 73,5 % des femmes ayant reçu ce produit ont noté une meilleure satisfaction de leur vie sexuelle, contre 37,2 % pour le groupe placebo.

Efficacité incertaine DHEA. Les résultats d'essais préliminaires indiquent que la déhydroépiandrostérone (DHEA, une hormone stéroïdienne anabolisante) pourrait aider les femmes qui souffrent de baisse de la libido après la ménopause (surtout chez les femmes âgées de 70 ans et plus)19. On a pu observer le même effet chez les femmes souffrant de baisse de la libido causée par une insuffisance des surrénales, les glandes qui sont responsables de la production de DHEA dans l'organisme20. La vente de la DHEA est interdite dans certains pays (au Canada, notamment) tandis qu'elle est autorisée ailleurs (aux États-Unis, elle est en vente libre). On trouve dans le commerce des produits présentés comme de la DHEA « naturelle ». Il s'agit généralement d'extraits d'igname, de soya ou de trèfle rouge, qui contiennent de la diosgénine, un phytoestrogène. Nous ne disposons d'aucune preuve scientifique indiquant que l'organisme puisse transformer cette diosgénine en déhydroépiandrostérone, un processus qui nécessite une série de synthèses chimiques que l'on ne peut reproduire qu'en laboratoire. Il n'existe donc pas de source « naturelle » de DHEA. Seul l'organisme en produit naturellement, lorsqu'il est en âge de le faire. Sa production diminue progressivement dès l'âge de 20 ans.

Consulter la fiche Ménopause pour connaître les traitements non conventionnels qui permettent d'atténuer ses symptômes.

Autres approches

Approches à considérer Approches psychothérapeutiques

Bien qu'il n'y ait pas d'étude scientifique pour appuyer leur efficacité dans le traitement spécifique des dysfonctions sexuelles, certains types de psychothérapie peuvent aider les gens à avoir une meilleure vie sexuelle. Plusieurs approches sont décrites dans la section Thérapies. Vous pouvez notamment consulter les fiches suivantes : Abandon corporel, Analyse bioénergétique (bioénergie), Art-thérapie, Focusing, Gestalt, Intégration posturale, Programmation neurolinguistique et Rebirth. Elles peuvent offrir des outils afin d'améliorer l'attitude relativement à la sexualité, de réajuster les attentes (peut-être irréalistes), de revoir les comportements acquis afin de progresser vers une meilleure satisfaction sexuelle.

Le choix d'une approche psychothérapeutique plutôt qu'une autre dépend de considérations personnelles.

Approches à considérer Hypnothérapie

Selon le chercheur Irv Binik, professeur de psychologie à l'Université McGill (Montréal) et directeur du service de thérapie conjugale et sexuelle à l'Hôpital Royal Victoria, la douleur coïtale, qu'il s'agisse de dyspareunie ou de vaginisme, peut être associée au fait que, chez de nombreuses femmes qui en souffrent, le seuil de tolérance à la douleur est particulièrement bas. Par conséquent, il serait utile de leur procurer les outils que l'on fournit aux patients souffrant de douleurs chroniques21,22. À ce titre, l'hypnothérapie serait tout indiquée puisqu'elle fait partie de l'arsenal des techniques qui s'avèrent utiles aux personnes souffrant de douleurs chroniques. En 2003, le docteur Binik rapportait d'ailleurs le cas d'une patiente souffrant de dyspareunie depuis trois ans et dont les douleurs ont disparu de manière permanente à la suite d'une série de séances d'hypnothérapie23.

source:passeportsanté.net

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