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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 12:02
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Traitements possibles

Traitements médicaux

Traiter la cause sous-jacente s’il y a lieu.

Traitements non conventionnels

Efficacité incertaine

Chrome, glucomannane.

Approches à considérer

Modification des habitudes de vie et de l'alimentation.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

 

Avis. Cette fiche porte sur l’hypoglycémie réactive, ou syndrome postprandial idiopathique. Ce type d’hypoglycémie survient chez des personnes non diabétiques. Pour plus d’information sur l’hypoglycémie liée au diabète, consulter la fiche Diabète.

 

L’hypoglycémie est, comme le diabète, un problème de régulation du glucose dans le sang. Le glucose, une forme de sucre, fournit au corps une source importante d’énergie. Il est le résultat de la digestion des sucres, aussi appelés hydrates de carbone ou glucides, issus de notre alimentation. (Notez que l’hypoglycémie ne prédispose pas au diabète).

On dit qu’une personne souffre d’hypoglycémie réactive quand elle présente un ensemble de symptômes - habituellement de la faiblesse, de la nervosité et des tremblements - de deux à trois heures après un repas. Plus le repas est riche en sucres, plus les symptômes sont prononcés. Ces malaises sont comparables à ceux que vivent parfois les personnes diabétiques, plus sujettes à l’hypoglycémie en raison des médicaments hypoglycémiants qu’elles doivent prendre. Ce type d’hypoglycémie résulterait d’une sensibilité excessive du pancréas au glucose. Autrement dit, le pancréas sécrèterait trop d’insuline après l’ingestion de sucre.

À la différence de l’hypoglycémie liée au diabète, qui est diagnostiquée lorsque la glycémie à jeun tombe en dessous de 4 mmol/l (ou 70 mg/dl), l’hypoglycémie réactive peut apparaître malgré une glycémie qui se maintient à l’intérieur des limites dites normales.

Une maladie?

La médecine classique ne reconnaît pas l'hypoglycémie réactive comme une maladie. Elle considère plutôt l’hypoglycémie comme un symptôme découlant de l’emploi de médicaments hypoglycémiants prescrits aux diabétiques (insuline ou autres); de diverses maladies (déséquilibre du système glandulaire, insulinome ou maladies du foie, par exemple); ou encore de certaines interventions chirurgicales, généralement à l'estomac.

Toutefois, dans les milieux alternatifs, on reconnaît que des non-diabétiques et des personnes ne souffrant pas de l'une ou l'autre des maladies citées plus haut peuvent effectivement présenter des symptômes d’hypoglycémie. C'est également l'opinion des hypoglycémiques eux-mêmes qui ont formé des associations et se sont dotés de questionnaires de dépistage (voir Sites d’intérêt dans Documents associés).

Conséquences

La plupart du temps, les hypoglycémies réactives sont plutôt légères et cessent après l’ingestion d’aliments qui fournissent du glucose à l’organisme.

Certains auteurs soupçonnent une association entre l’hypoglycémie et plusieurs problèmes de santé physique ou mentale : des troubles psychologiques comme la dépression, des comportements antisociaux (par exemple, des agressions physiques ou des vols), le syndrome prémenstruel, la migraine et l’athérosclérose1.

Par ailleurs, certains praticiens alternatifs croient que l’hypoglycémie peut constituer, chez certaines personnes, un stade préliminaire au syndrome X, puis éventuellement au diabète de type II. Ils voient cette progression comme le résultat d’une mauvaise adaptation à la diète occidentale, riche en sucres raffinés, en sel et en gras saturés. Cette hypothèse n’est toutefois pas prouvée.

Symptômes

Les symptômes peuvent être très différents d’une personne à l’autre.

  • Une nervosité, une irritabilité et des tremblements.
  • Une pâleur du visage.
  • Des sueurs froides.
  • Un mal de tête.
  • Des palpitations.
  • Une faim impérieuse.
  • Une faiblesse.
  • Des étourdissements (comme une sensation d’ébriété).
  • De la somnolence.
  • Une incapacité à se concentrer.
  • Un discours incohérent.

Lorsqu’elle survient la nuit :

  • De l’insomnie.
  • Un pyjama ou des draps mouillés par la sueur.
  • Des cauchemars ou des cris.
  • De la fatigue, une irritabilité et une confusion au réveil.

Personnes à risque

  • Les femmes enceintes et celles qui vivent un changement hormonal lié à la grossesse ou à la ménopause.
  • L'hypoglycémie n'est pas rare chez les nouveau-nés dysmatures (taille normale, mais poids sous la normale), les nouveau-nés de mères diabétiques et les grands prématurés. Les signes cliniques apparaissent quelques heures et jusqu'à une semaine après la naissance (apathie, apnée, foie anormalement gros, convulsions et éventuellement la mort).

Facteurs de risque

  • L’abus de café, de thé ou de boissons gazeuses à base de cola.
  • L'alcool peut entraîner une hypoglycémie, soit en augmentant l'effet de médicaments hypoglycémiants, soit chez un sujet à jeun souffrant de sous-alimentation. Par ailleurs, les boissons alcoolisées sucrées (apéritifs, liqueurs fines) ou celles qu'on dilue avec un liquide sucré (rhum et cola, par exemple) présentent un risque plus élevé de provoquer une hypoglycémie.
  • Une sous-alimentation, une alimentation irrégulière, incomplète ou composée essentiellement d'aliments transformés ou de calories vides.
  • Les régimes amaigrissants trop faibles en calories, l’anorexie.
  • Souffrir d’insuffisance rénale, de diarrhée prolongée, d’infection grave.
  • Certains médicaments, dont les salicylés à forte dose (médicaments possédant une activité analgésique et anti-inflammatoire comme l'Aspirine®), les antidépresseurs (fluoxétine, inhibiteurs de la monoamine oxydase), les dérivés de la quinine et certains autres antiparasitaires. Tous ces médicaments voient leur potentialité à déclencher une hypoglycémie augmenter sur un terrain la facilitant : une personne âgée, de l’insuffisance rénale, une sous-alimentation, une diarrhée prolongée, etc.
  • Un manque d'exercice physique ou, au contraire, une activité physique trop intense.
  • Une épreuve, un accident, un choc important.
  • Un stress aigu, l’épuisement professionnel.

Test

On peut mesurer soi-même son taux de glucose sanguin à l'aide d'un lecteur de glycémie). Il est possible de mesurer régulièrement son taux de glucose afin d'établir une courbe assez exacte de ses fluctuations au cours de la journée. Toutefois, l'Association des hypoglycémiques du Québec ne recommande pas cette pratique, estimant que la répétition du test peut causer une anxiété inutile, laquelle peut modifier sensiblement le taux de sucre sanguin. À chacun donc de voir comment il peut faire face à son anxiété à cet égard.

Il existe deux autres tests cliniques, soit le test d'hyperglycémie provoquée de cinq heures et le test sur papier buvard.

Test d'hyperglycémie provoquée. Il se fait en milieu hospitalier. Le patient, à jeun depuis la veille, doit boire une solution de glucose. On mesure ensuite le taux de glucose dans le sang grâce à sept échantillons ou plus de sang qui sont prélevés aux demi-heures ou aux heures sur une période de cinq heures. Ce test ne va toutefois pas sans inconvénient puisque le sujet doit jeûner, ce qui est pénible pour les hypoglycémiques. En outre, certains estiment qu'il est artificiel et peut donner des résultats faussement positifs2. C'est toutefois le test que recommande l'Association des hypoglycémiques du Québec en attendant d'autres tests plus pratiques.

Test sur papier buvard. Ce test pourra être prescrit par un médecin. Il s'agit pour le patient de se piquer afin prélever huit échantillons de son sang sur une période de trois semaines (aux moments où il éprouve des symptômes) et de les déposer sur un papier buvard qui sera ensuite retourné à l'hôpital ou à la clinique en vue d'une analyse. Le principal inconvénient ici, c'est que le test doit se faire à des moments où la personne ne se sent pas très bien.

L'Association des hypoglycémiques du Québec propose en outre deux questionnaires de dépistage, l'un destiné aux enfants et aux adolescents, l'autre aux adultes3. Extrêmement détaillés, ces questionnaires permettent à la personne de déterminer s'il y a lieu pour elle de passer un test sanguin ou, encore, de modifier son alimentation et son mode de vie.

Prévention

Pourquoi prévenir?

Plusieurs causes peuvent être à l’origine de l’hypoglycémie réactive, et il peut être difficile de les identifier. Néanmoins, chez bien des gens, les symptômes pourraient être prévenus en adoptant un mode de vie équilibré : alimentation variée et saine, évacuation du stress, exercice physique. Ces mesures ont, naturellement, le grand avantage d’optimiser la santé de manière globale.

 

Mesures préventives de base

Une alimentation saine

Une alimentation saine et riche en hydrates de carbone complexes qui contiennent des fibres (grains entiers, fruits, légumes, légumineuses, noix, etc.) semble être un élément clé pour la prévention de l'hypoglycémie. Voir le dossier Nutrition de la section Thérapies.

 

De l’activité physique

Faites de l'exercice régulièrement, mais de façon modérée, en évitant les exercices violents et intenses. Voir le dossier Forme physique de la section Thérapies.

 

Une bonne gestion du stress

Évitez l'épuisement professionnel, prenez des vacances au besoin et apprenez à gérer votre stress. Il est important que vous pratiquiez régulièrement la relaxation ou d'autres formes de détente. En effet, les tensions musculaires chroniques résultant du stress, particulièrement à la colonne vertébrale, seraient une cause non négligeable d'hypoglycémie dans la mesure où les tissus tendus consomment une grande quantité d'énergie, ce qui entraîne une demande élevée en glucose. C'est d'ailleurs ce qui pousserait les personnes tendues à prendre des stimulants ou des collations sucrées.

 

Traitements médicaux

Il n'existe pas de traitement à proprement parler de l’hypoglycémie réactive en médecine classique, puisqu’elle ne reconnaît pas cette affection. Les hypoglycémies organiques causées par d'autres maladies sont généralement réglées en soignant les causes : hormones de substitution en cas de dérèglement hormonal, ablation de la tumeur en cas d'insulinome (tumeur bénigne ou maligne du pancréas), modification d’un traitement médicamenteux, etc.

En dehors de ces situations, on recommande généralement de prendre une collation dès que des symptômes d’hypoglycémie apparaissent. Par exemple, quelques amandes, un morceau de fromage, des carottes ou un verre de lait. Éviter les aliments très sucrés, comme les tablettes de chocolat et les gâteaux. Bien qu’ils soulagent sur le moment, ils font réapparaître des symptômes d’hypoglycémie (encore plus intenses) dans les heures qui suivent.

Il est important de consulter un médecin afin d’identifier la cause de ses symptômes d’hypoglycémie.

Traitements non conventionnels

Suppléments

Efficacité incertaine Chrome. Le chrome, en conjonction avec l’insuline, participe à la régulation du taux de glucose dans le sang. Cet oligo-élément a surtout fait l’objet d’études chez des personnes diabétiques. Jusqu’à maintenant, bien que certains auteurs rapportent que les suppléments de chrome peuvent être utiles chez certaines personnes hypoglycémiques, les résultats sont non concluants. Deux petites études démontrent que certaines personnes souffrant d’hypoglycémie réactive peuvent bénéficier de suppléments de chrome5,6. L’une d’elles portait sur huit femmes souffrant d'hypoglycémie réactive; la prise de 200 µg par jour de suppléments de chrome durant deux mois a diminué leurs symptômes5. Selon une synthèse publiée en 1996, le chrome augmenterait la sécrétion du glucagon, ce qui expliquerait son effet bénéfique en cas d'hypoglycémie réactive7. La levure de bière alimentaire et le foie de veau sont des bonnes sources de chrome.

Efficacité incertaine Glucomannane. Cette fibre alimentaire sous forme de gel, tirée du tubercule de konjac (Amorphophallus konjac), diminuerait l'absorption des sucres dans l’intestin, de la même façon que les céréales entières. Plusieurs essais cliniques indiquent que le glucomannane permet de réguler la glycémie de personnes atteintes du diabète de type 2. Théoriquement, le glucomannane devrait aussi être bénéfique chez les personnes souffrant d’hypoglycémie réactive. Au cours d'une étude préliminaire (sans placebo) effectuée chez huit adultes ayant subi une chirurgie à l'estomac, l’ajout de 2,6 g ou de 5,2 g de glucomannane au repas a prévenu l'hypoglycémie réactive chez ces sujets8. Les chercheurs ont observé que la production d’insuline après le repas était plus faible. Cependant, une étude menée sur dix enfants souffrant d'un syndrome de chasse (diarrhées fréquentes) à la suite d’une chirurgie gastrique a donné des résultats contradictoires au chapitre de l'hypoglycémie9.

Vitamines et minéraux. Plusieurs de nos sources en naturopathie mentionnent l’intérêt de divers suppléments de vitamines et minéraux pour aider à contrôler les symptômes de l’hypoglycémie. Ces nutriments seraient essentiels au bon fonctionnement du métabolisme des hydrates de carbone. Le zinc, le magnésium, les vitamines du groupe B et la vitamine C sont le plus souvent cités10-12. Mentionnons que, d’après nos recherches sur PubMed, aucune étude clinique ne s’est penchée sur l’efficacité de ces pratiques. Le naturopathe américain J.E. Pizzorno recommande pour sa part la prise quotidienne d’un supplément de multivitamines et minéraux1. Dans l’ouvrage de deux auteures québécoises intitulé Vaincre l’hypoglycémie (dont le contenu est défendu par l’Association des hypoglycémiques du Québec), on souligne que les personnes hypoglycémiques doivent d’abord et avant tout s’assurer d’avoir une alimentation équilibrée, et que là réside l’essentiel.

Phytothérapie

Tout comme la médecine classique, la phytothérapie classique ne reconnaît pas l'hypoglycémie comme une maladie en soi. Ni la Commission E, ni les auteurs classiques tels que Jean Valnet, en France, ni Fritz Weiss, en Allemagne, n'en font mention. Une source fait mention du ginseng et de l’astragale pour leurs propriétés adaptogènes12. D’après nos recherches sur PubMed, aucune étude clinique n’a été réalisée jusqu’à présent pour appuyer ces usages.

Approches à considérer

Approches à considérer Alimentation. L’alimentation serait à la base du traitement de l’hypoglycémie13,14. Soulignons que les changements ne visent pas seulement la consommation de sucre, mais l’ensemble des habitudes alimentaires. Voyez les conseils de notre diététiste dans Diète sur mesure: Hypoglycémie.

Approches à considérer Gestion du stress. Un bon contrôle du stress fait autant partie des moyens préventifs que du traitement de l’hypoglycémie réactive14. On remarque souvent que les épisodes d’hypoglycémie ont tendance à se faire plus rares ou à disparaître carrément durant les vacances. Voir notre dossier Le stress et l’anxiété.

L’opinion de notre médecin

Éviter autant que possible de mettre tous ses malaises sur le dos de l’hypoglycémie. Dans l’hypoglycémie réactive, les symptômes sont présents plusieurs heures après les repas (et non quelques minutes après un repas), et disparaissent rapidement avec la prise de sucre. Les malaises sont donc variables et intermittents. Si l’adoption des modifications alimentaires proposées ici ne fait que soulager partiellement les symptômes, il faut chercher une autre cause. Il s’agit souvent de manifestations d’anxiété chronique ou d’un problème hormonal (surtout de la thyroïde).

 

source:passeportsanté.net

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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 11:51

 

Traitements possibles

Traitements médicaux

Thérapie cognitivo-comportementale, exercices d’aérobie, modification des habitudes de vie, médication (analgésiques, antidépresseurs, antihistaminiques).

Traitements non conventionnels

Efficacité incertaine

Mélange d’huile d’onagre et d’huiles de poisson.

Approches à considérer

Alimentation, massothérapie, gestion du stress, Médecine traditionnelle chinoise (herbes, acupuncture, massages, Tai Ji Quan, Qi Gong), ostéopathie.

Usage reconnu

Éleuthérocoque ou ginseng (tonifier l’organisme).

Usage traditionnel

Maitake.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés.

Description médicale

Le syndrome de fatigue chronique est une maladie des plus mystérieuses : ses causes sont méconnues, tout comme la manière d’en guérir. D’entrée de jeu, il importe de distinguer le syndrome de fatigue chronique des autres types de fatigue : la fatigue prolongée, qui dure un mois, et la fatigue chronique, qui dure au moins six mois. Une personne sur cinq qui consulte un médecin dit vivre une grande fatigue. Or, le syndrome en question se caractérise non seulement par la fatigue chronique, mais aussi par d’autres symptômes, comme des douleurs musculaires et articulaires. Qui plus est, tous ces symptômes surviennent sans que le médecin puisse les relier à une maladie quelconque. Parfois, un événement déclencheur est identifié (une infection virale, un choc psychologique).

Les cas de syndrome de fatigue chronique le plus souvent rapportés au médecin touchent les jeunes femmes blanches professionnelles. L’âge moyen est de 28 ans, le syndrome touchant peu les personnes âgées. La majorité des personnes affirment qu’elles avaient un bon niveau d’énergie et qu’elles étaient soucieuses de leur santé avant que la maladie ne les frappe de manière draconiennes.

Bien qu’on trouve des références au syndrome de fatigue chronique jusque dans les années 1750, ce n’est qu’en 1988 qu’il a formellement été reconnu en tant que maladie. Plus de 1 000 noms ont déjà décrit cet état (certains sont encore couramment utilisés), dont la neurasthénie, le syndrome postviral, l’encéphalomyélite myalgique ou encore le syndrome des yuppies (pour « Young Urban Professionals », puisqu’il frappe surtout à la jeune trentaine).

Diagnostic

Souvent la personne atteinte d’une fatigue extrême et chronique doit se soumettre à de nombreux tests médicaux. Cela est attribuable au fait que plusieurs maladies entraînent une baisse importante d’énergie. Mentionnons, à titre d’exemples, la fibromyalgie, l’hypotension, la mononucléose infectieuse chronique, l’hypothyroïdie, le syndrome de l’intestin irritable et l’obésité. Contrairement à la personne déprimée qui ne trouve plaisir à rien, le « fatigué chronique » apprécie les bonheurs de la vie, mais s’épuise rapidement, ce qui entraîne des frustrations et un sentiment d’emprisonnement. Ainsi, le médecin s’assure d’abord que le patient n’est atteint d’aucune autre maladie.
Voir la section Symptômes pour connaître les critères diagnostiques.

Évolution de la maladie

Le syndrome de fatigue chronique évolue de manière fort variable. Ses manifestations les plus aiguës durent en général deux ans et peuvent revenir de manière cyclique. Les symptômes ont tendance à diminuer avec le temps. Peu de sujets guérissent complètement, mais progressivement, la majorité retrouve une bonne partie de ses capacités. Un faible nombre peut devenir invalide ou souffrir d’une dépression majeure.

Causes

Surmenage? Alimentation déséquilibrée? Sensibilité à des produits chimiques? Infection virale? Il est fort probable qu’il n’y ait pas une cause unique, mais plutôt une combinaison de facteurs physiologiques et psychologiques. Voici quelques hypothèses.

Parfois, la maladie fait suite à une infection virale, comme une grippe, une bronchite, une hépatite ou une mononucléose infectieuse. On a longtemps soupçonné le virus Epstein-Barr, un virus qui cause la mononucléose infectieuse, d’être responsable de cette maladie. Actuellement, il n’y a aucune certitude sur le rôle que peut jouer ce virus dans le développement du syndrome de fatigue chronique1,2.

Une déficience du système immunitaire (qui peut d’ailleurs être provoquée par certaines infections virales) est une autre hypothèse envisagée parce que des anomalies du système immunitaire sont parfois observées chez les patients. Pourtant, une synthèse d’études publiée en 2003 conclut qu’à ce jour, aucune anomalie du système immunitaire n’a été clairement identifiée3.

Chez certaines personnes, la maladie peut survenir brutalement après un traumatisme physique ou psychologique (opération chirurgicale ou perte d’un parent proche). Ces mêmes stress ont d’ailleurs tendance à faire réapparaître les symptômes chez les personnes qui ont déjà été diagnostiquées atteintes du syndrome.

Symptômes

  • Une fatigue extrême et persistante depuis au moins six mois.
  • Des signes de dépression dans plusieurs cas (chez 60 à 80 % des personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique).

Et au moins quatre des symptômes suivants* :

  • Des troubles de la concentration suffisamment importants pour provoquer une réduction marquée des activités habituelles.
  • Des troubles de la mémoire à court terme.
  • Des douleurs musculaires inexpliquées, similaires aux douleurs causées par la fibromyalgie (chez près de 70 % des personnes atteintes).
  • Des douleurs articulaires.
  • Des maux de gorge.
  • Des maux de tête inhabituels.
  • Un gonflement des ganglions lymphatiques du cou et des aisselles.
  • De l’intolérance à l’exercice physique.
  • Des troubles du sommeil.

*Selon les Centers for Disease Control and Prevention américains, au moins quatre de ces symptômes doivent être observés chez le patient (en plus de la fatigue chronique) pour poser le diagnostic du syndrome de fatigue chronique. De plus, la fatigue doit être éprouvée depuis au moins six mois, sans qu’aucun des autres signes ne l’aient précédée4.

Personnes à risque

  • Les femmes âgées de 25 ans à 40 ans sont les plus souvent touchées par cette maladie (les femmes sont deux à quatre fois plus nombreuses à rapporter un syndrome de fatigue chronique que les hommes).
  • La presque totalité des personnes qui consultent pour un syndrome de fatigue chronique sont de race blanche, bien qu’on retrouverait des personnes atteintes de ce syndrome dans toutes les ethnies.

Facteurs de risque

Si les médecins peuvent parfois identifier des événements ayant pu participer au déclenchement de la maladie (infection virale, stress physique ou psychologique, etc.), l’incertitude qui entoure cette maladie empêche de présenter des facteurs de risque précis.

Prévention

Malheureusement, tant que les causes de cette maladie chronique demeurent inconnues, il n’y a pas moyen de la prévenir. Selon l’Association française du syndrome de fatigue chronique et de fibromyalgie5, de nombreuses personnes ignorent qu’elles sont souffrantes et ne font donc rien pour se soigner. En restant attentif à son état général de santé, on peut cependant accélérer le diagnostic et profiter plus rapidement d’une prise en charge thérapeutique.

Par ailleurs, il est avantageux d’adapter son style de vie afin de prévenir ou diminuer les épisodes de fatigue.

 

Mode de vie

 

  • Dans les bonnes journées, éviter les excès d’activité, mais aussi de stress psychologique. Le surmenage peut faire réapparaître les symptômes.
  • Se réserver des périodes de détente quotidiennes (écouter de la musique, méditer, faire de la visualisation, etc.) et concentrer ses énergies sur son rétablissement.
  • Dormir suffisamment. Avoir un cycle de sommeil régulier favorise le repos réparateur.
  • Planifier ses activités de la semaine dans une perspective d’endurance. La période la plus fonctionnelle d’une journée se situe souvent de 10 h à 14 h.
  • Briser l’isolement en participant à un groupe de soutien.
  • Éviter la caféine, un stimulant rapide qui perturbe le sommeil et génère de la fatigue.
  • Éviter l’alcool, qui cause de l’épuisement chez plusieurs personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique.
  • Éviter de consommer trop de sucres rapides en même temps (biscuits, chocolat au lait, gâteaux, etc.); les périodes d’hypoglycémie qui s’ensuivent fatiguent l’organisme.

Traitements médicaux

Il n’existe pas de traitement spécifique au syndrome de fatigue chronique dont l’efficacité ait été démontrée. À la lumière d’un article de synthèse (paru en 2003 dans l’American Journal of Psychiatry) sur le syndrome de fatigue chronique, des chercheurs soutiennent que le traitement idéal de cette maladie devrait agir sur les composantes physiques et psychologiques de la personne malade6.

Si l’on se fie aux preuves scientifiques, la thérapie cognitivo-comportementale et l’exercice physique progressif sont les approches les plus efficaces et prometteuses7.

Règle générale, si la personne ne constate aucune amélioration des symptômes après quatre à six semaines du suivi d’un traitement, d’autres options sont envisagées avec le médecin.

Approches comportementales

Thérapie cognitivo-comportementale
Pour les personnes qui souffrent du syndrome de fatigue chronique, l’attitude devant la maladie semble jouer un rôle crucial (comme c’est le cas pour plusieurs autres maladies). Ainsi, chez la personne atteinte, des croyances et des pensées inappropriées ralentissent sa guérison en la gardant prisonnière d'un cercle vicieux de découragement et de fatigue8. La thérapie cognitivo-comportementale a pour but de briser cette spirale destructrice. Il s’agit d’une forme de psychothérapie qui prend comme point de départ un comportement considéré comme problématique, par exemple, vivre en niant la maladie. Une fois le mauvais comportement identifié, le thérapeute analysera avec la personne les croyances, les pensées et les émotions qui motivent ce comportement. Ainsi, en thérapie cognitivo-comportementale, on considère que la prise de conscience des « discours mentaux » et des situations qui entretiennent un comportement est une étape cruciale vers le mieux-être.

Lors d’études cliniques, la thérapie cognitivo-comportementale s’est avérée efficace pour améliorer le bien-être général chez près de 70 % des personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique, et cela après 13 à 16 séances9-12. L’effet de la thérapie a aussi été comparé à celui de la relaxation ou de la médication usuelle, qui étaient quant à eux efficaces chez 20 à 27 % des sujets. À la suite d’une méta-analyse, le groupe Cochrane juge qu’il s’agit d’une thérapie efficace pour traiter le syndrome de fatigue chronique13. Soulignons que les effets durent généralement plusieurs mois après la fin des séances.

Exercices d’aérobie
Modérés, mais réguliers, les exercices d’aérobie aident le patient à recouvrer en partie son énergie et son endurance, et à développer une attitude plus optimiste par rapport à la maladie. Ils sont, de préférence, intégrés progressivement aux activités quotidiennes (par exemple, d’abord dix minutes de marche quotidienne à l’extérieur). Souvent proposé en association avec la thérapie cognitivo-comportementale, l’exercice physique connaît un bon succès dans le traitement du syndrome de fatigue chronique14-17.

 

Plusieurs personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique trouvent que même de petites activités les épuisent. Or, paradoxalement, le repos « excessif » exacerbe la fatigue. Comme pour plusieurs choses, il s’agit de trouver le juste équilibre. Le médecin consultant peut aider à établir un programme d’exercices personnalisé, mais son succès dépendra grandement de la motivation intrinsèque.

 

Médicaments

 

N.B. On dispose de peu de preuves scientifiques quant à l’efficacité de ces médicaments à traiter les symptômes du syndrome de fatigue chronique6.

 

Analgésiques. L’aspirine, l’acétaminophène et les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens servent à soulager la fièvre, les maux de tête ainsi que les douleurs articulaires et musculaires.

Antidépresseurs. Les médecins peuvent prescrire des inhibiteurs de recapture de la sérotonine (ISRS), des antidépresseurs tricycliques à faible dose (qui réduisent aussi les douleurs musculaires) et des anxiolytiques afin de traiter les symptômes associés à la dépression. Toutefois, il faut savoir qu’aucun effet supérieur au placebo n’a été démontré lors d’essais cliniques. Une psychothérapie peut aussi être proposée.

Antihistaminiques et décongestionnants. Ils aident à réduire les symptômes d’allergie parfois présents.

Immunoglobulines. Ces substances qui offrent un soutien au système immunitaire ont été efficaces dans certains cas.

Traitements non conventionnels

 

D’après nos recherches, il n’existe pas de traitement non conventionnel qui soigne spécifiquement le syndrome de fatigue chronique. Les plantes et suppléments suivants pourraient en soulager certains symptômes.

 

Phytothérapie

Usage reconnu Éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus) et ginseng (Panax ginseng). La Commission E approuve l’usage des racines de ces deux plantes comme toniques pour fortifier l’organisme en cas de fatigue et de faiblesse. L’éleuthérocoque (ou ginseng de Sibérie) et le ginseng (ou ginseng asiatique) font partie des substances dites adaptogènes. Ces substances accroissent de manière générale la résistance de l'organisme aux divers stress qui l'affectent. Aucune étude clinique n’a évalué leur efficacité chez les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique, mais certains experts recommandent leur usage18,19.
Dosage

Consulter les fiches Éleuthérocoque et Ginseng pour connaître la posologie.

Usage traditionnel Maitake (Grifola frondosa). Ce champignon qui pousse à l’état sauvage en Asie, en Europe et dans l’est de l’Amérique du Nord améliore la résistance au stress et renforce le système immunitaire. Les polysaccharides contenus dans le champignon agissent sur le système immunitaire, et sont bien connus des scientifiques24. Il serait donc d’intérêt dans les cas où le syndrome de fatigue chronique est associé à une faiblesse immunitaire.
Dosage

Prendre 1 500 mg à 2 000 mg de champignons frais ou séchés (nature ou en capsules ou comprimés), deux à trois fois par jour.
Note

Il est préférable de prendre le maitake entre les repas, avec de l'eau; si cela provoque des douleurs à l'estomac, prendre avec un peu de nourriture.

Suppléments

Efficacité incertaine Huile d’onagre (Oenothera biennis) et huiles de poisson. Ces huiles contiennent des acides gras essentiels qui exercent une action régulatrice sur le système immunitaire et les processus d’inflammation. Des données laissent à penser que les personnes qui souffrent du syndrome de fatigue chronique présentent des anomalies du métabolisme des acides gras essentiels20. L’huile d’onagre constitue une excellente source d’acide gamma-linoléique (oméga-6), tandis que les huiles de poisson sont riches en acide eicosapentanoïque (oméga-3). Deux études portant sur les effets d'un même supplément (Efamol Marine®) contenant un mélange d'huile d'onagre et d’huiles de poisson pris pendant trois mois ont donné des résultats contradictoires21,22. Une petite étude non contrôlée portant sur 29 sujets atteints du syndrome de fatigue chronique chez qui on a associé exercice physique et suppléments d’acide gras essentiels a montré des résultats encourageants23. Le manque de données nous empêche toutefois de proposer un dosage précis.

N.B. Plusieurs analyses sanguines sont généralement recommandées par le médecin afin de vérifier s’il y a des carences nutritionnelles. Des recherches sont en cours afin de déterminer la pertinence de prendre divers suppléments pour diminuer les symptômes du syndrome de fatigue chronique, dont la L-carnitine (un acide aminé), la coenzyme Q10 (un antioxydant), le magnésium, l’acide folique et la NADH (« nicotinamide adenine dinucleotide »)20.

Autres approches

Approches à considérer Alimentation. Plusieurs professionnels de la santé s’entendent pour dire qu’un régime excluant la caféine, les sucres et l’alcool est bénéfique aux personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique18,19,25. On sait par exemple que boire du café régulièrement contribue à un état chronique de fatigue. Par ailleurs, une étude réalisée en 1995 révèle qu’un régime faible en sodium (le régime hyposodique) n’est pas recommandé20. En effet, une carence en sel provoque de la fatigue, des maux de tête et de la difficulté à se concentrer.

Approches à considérer Massothérapie. Le massage thérapeutique réduit les symptômes reliés au stress, améliore la circulation et le bien-être général27. Consultez la fiche Massothérapie du Guide des Thérapies pour avoir la description détaillée de plusieurs formes de massages.

Approches à considérer Gestion du stress. Au même titre que le massage thérapeutique, le yoga, la méditation et les exercices de respiration profonde (la respiration abdominale) sont des moyens efficaces pour évacuer le stress et contribuer au bien-être général18,19,27. Pour un aperçu plus étendu des moyens de mieux résister au stress, consulter notre dossier Le stress et l’anxiété.

Approches à considérer Médecine traditionnelle chinoise. D’après Pierre Sterckx, médecin belge formé en médecine chinoise, le symptôme de fatigue chronique peut provenir de nombreuses maladies et ses causes sont souvent complexes. Cela demande un examen approfondi afin d’en poser le diagnostic. Selon M. Sterckx, la première grande cause est souvent psycho-émotionelle, ce qui se manifeste physiquement par une « stagnation » des émotions et un blocage de la circulation de l’énergie et du sang (une maladie infectieuse peut aussi être en cause). Autrement dit, le corps et l’esprit ne sont plus convenablement nourris. Un tel blocage énergétique peut causer plusieurs dysfonctions, comme une nervosité, une moindre résistance au stress et des troubles digestifs.
Les moyens thérapeutiques les plus utilisés pour soigner le syndrome de fatigue chronique sont les herbes, l’acupuncture et le massage. (Pour l’acupuncture, la technique utilisée fait appel, en plus des aiguilles, à la moxibustion qui consiste à brûler un cône de « moxa », issue du Mugwort (Artemesia Vulgaris), sur certains points d’acupuncture). Le
tai-chi et le Qi Gong pourraient aussi être utiles. La médecine chinoise offre souvent un espoir supplémentaire de guérison, ce qui peut donner le courage de venir à bout de la maladie.Différentes formules d’herbes chinoises sont utilisées par les praticiens pour contrer la fatigue. En voici quelques-unes (consulter les fiches de ces formules dans les « Documents associés »).
- Ba Zhen Wan est prescrit afin d’aider le patient à diminuer la fatigue.
- Bu Zhong Yi Qi Tang aide également à lutter contre la fatigue. De plus, ce traitement est aussi utilisé pour les maladies chroniques et permet de renforcer l’immunité.
- Tian Wang Bu Xin Wan est utilisé dans des cas de fatigue nerveuse, de troubles du sommeil ou de difficultés d’apprentissage.

Approches à considérer Ostéopathie. Il existe peu d’études sur l’efficacité que pourrait avoir cette méthode. Toutefois, des manipulations structurelles à la colonne vertébrale suivant la technique de l’ostéopathie permettraient d’augmenter l’énergie et de réduire les douleurs chez certaines personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique. Une étude préliminaire effectuée auprès de 58 patients concluait en 1998 que l’ostéopathie est plus efficace que pas de traitement du tout26.

L’opinion de notre médecin

Une approche globale et personnalisée est essentielle au traitement d’une personne souffrant du syndrome de fatigue chronique. Chaque personne aura un traitement légèrement différent qui comprendra probablement plusieurs des modalités décrites ci-dessus. Il faut viser l’amélioration de la qualité de vie et de la capacité à fonctionner, plutôt que la disparition complète des symptômes ou la guérison, qui sont malheureusement peu probables à court terme.

 

source:passeportsanté.net

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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 19:04
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Son nom

L'achillée tire son nom d'Achille, qui aurait découvert et utilisé la plante pour guérir les blessures de ses soldats lors de la guerre de Troie. Encore que certains affirment qu'il s'agissait d'une tout autre plante. On l'a aussi appelée herbe à la coupure, herbe à la saignée, herbe-aux-charpentiers, herbe-aux-militaires, saigne-nez, tous des noms qui indiquent ses emplois traditionnels pour soigner les plaies et blessures de toutes sortes. Quant au nom de « sourcil de Vénus », son origine reste obscure. Peut-être fait-il référence au fait que la plante était censée aider les femmes à découvrir qui serait leur prince charmant? Nous y reviendrons plus loin. Au Québec, on l'a appelée « herbe à dinde » et « herbe au dindon » par allusion à l'emploi de la plante dans l'alimentation de cette volaille. Enfin, le nom de « millefeuille » lui vient de ce que sa feuille est très finement découpée et donne l'impression qu'il y en a mille là où il n'y en a en réalité qu'une seule.

Son rôle dans l'équilibre écologique

L'achillée est normalement très abondante dans les prairies naturelles et, jadis, les paysans lui reconnaissaient un effet fortifiant sur les animaux et le bétail. « Elle contient des substances volatiles qui stimulent leur appétit et renforcent leur organisme », écrivait en 1965 Marcello Piccioni dans son Dictionnaire des aliments pour les animaux (en 4 langues). Il affirmait en outre qu'elle donnait un parfum délicat à la viande des moutons qui la consommaient en fourrage. Fabuleuse époque où ce qui était mauvaise herbe pour le jardinier était aliment nutritif pour l'éleveur et où tout le monde y trouvait son compte! À petit budget, merci...

Et ça se mange?

On peut servir les feuilles en salade, mais en petites quantités seulement, car elles sont plutôt amères. Pour les apprêter cuites, on les fera d'abord bouillir vingt minutes dans l'eau pour leur enlever un peu de leur amertume et de leur arôme, puis on les égouttera et les sautera au beurre ou à l'huile.

Les feuilles ont, en outre, servi à aromatiser la bière. En Allemagne, on jetait ses graines dans les tonneaux de vin pour en assurer la conservation. La plante entière a parfois servi de condiment, en remplacement de la cannelle ou de la muscade.

Et ça soigne quoi?

Tonique, antispasmodique, hémostatique et, en usage externe, cicatrisante, elle a servi à soigner la fatigue générale, le lymphatisme, les spasmes des voies digestives et utérines, les névroses, les troubles de la circulation et de la cinquantaine (qui sont peut-être, en gros, les mêmes...) : la sédentarité, les varices, phlébites, hémorroïdes. En voie externe, on l'a utilisé contre les douleurs rhumatismales, les dermatoses, les ulcères de jambe, les crevasses du mamelon, les douleurs de la cellulite... On dit qu'au Moyen Âge, les chevaliers en transportaient un sachet dans leur « trousse de premiers soins ».

Mais c'est peut-être pour les femmes souffrant à la fois de règles douloureuses et de troubles digestifs durant les menstruations que l'achillée est la plus utile. Il est rare, en effet, qu'un médicament soigne à la fois les problèmes de la sphère génitale et ceux de la sphère digestive avec une telle efficacité. Prise sous la forme de teinture, elle calmera rapidement l'inflammation, de même que cette impression détestable que l'utérus et les intestins se livrent une concurrence féroce pour capter et retenir toute l'attention de leur propriétaire légitime.

C'est la plante entière que l'on récolte au moment de la floraison, laquelle a lieu de la mi-juin à l'automne, selon les régions et les caprices de dame nature. L'achillée à fleurs blanches ou à fleurs rouges serait plus active médicinalement que l'achillée à fleurs jaunes ou à fleurs orange.

L'infusion se prépare à raison de 30 grammes par litre d'eau. On en prendra 3 tasses par jour, entre les repas. La teinture - qu'on préparera avec 1 partie de plante pour 5 parties d'alcool à 90 % - se prend à raison de 20 à 30 gouttes, trois fois par jour. Pour les usages externes, on se sert de l'infusion concentrée (une poignée par litre d'eau) en lavages.

L'infusion de 30 grammes d'achillée à laquelle on aura ajouté une cuillerée à thé de miel et trois gouttes de sauce Tabasco est supposée avoir pour effet d'ouvrir les pores de la peau et de provoquer une transpiration profuse qui cassera un rhume ou une grippe. On recommande de bien se couvrir pour éviter de prendre froid.

Une pelouse odorante

Au lieu de graminées, semez du thym, de la camomille et de l'achillée millefeuille. Plus résistante à la chaleur, moins exigeante en engrais, cette pelouse nouveau genre aura, de plus, l'avantage de sentir très bon lorsque vous la foulerez dans la rosée du matin.

Une plante compagne

Considérée comme une excellente plante compagne, l'achillée éloigne certains insectes nuisibles. De plus, elle ferait augmenter la teneur en huile essentielle des plantes qui poussent à proximité. Il faut savoir toutefois qu'elle peut devenir envahissante. Par conséquent, contrôlez-la.

Sagesse et divination

Ce sont des tiges d'achillée que les Chinois utilisent traditionnellement pour tirer le Yi-King.

Découvrir l'élu de son coeur

Pour connaître le nom de celui qui partagera votre vie, il faut tout d'abord mettre dans un sachet de tissu environ 30 grammes d'achillée hachée, puis coudre le sachet et placer ce dernier sous votre oreiller. Avant de vous mettre au lit, vous réciterez la prière suivante : « Dis-moi, jolie plante de l'arbre de Vénus, toi dont le vrai nom est « achillée », dis-moi le nom de celui qui sera mon amoureux, je te le demande pour demain. » Ou quelque chose de ressemblant. Au cours de la nuit, restez bien attentive à vos rêves parce que l'amoureux en question devrait se montrer.

Pour ma part, je pense que c'est très risqué. Parce que vous faites quoi si ce soir-là vous voyez dans vos rêves le copain tout neuf de votre meilleure amie?

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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 18:53
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Nom commun : avocat.
Nom scientifique :
Persea americana.
Famille
 : lauracées.

 

POURQUOI METTRE L’AVOCAT AU MENU?

  • Sa chair onctueuse et son goût fin n’ont pas leur pareil.
  • Malgré ses calories, il peut faire partie d’un régime sain.

  • Ses lipides sont surtout des monoinsaturés, de « bons » gras pour la santé cardiovasculaire.
  • C’est une source très élevée de fibres alimentaires.

Profil santé

Fruit d’un arbre originaire d’Amérique centrale et du Sud, l’avocat est prisé pour sa chair tendre comme du beurre. Véritable caméléon des hors-d’oeuvre et des entrées, il s’apprête de mille et une façons, que ce soit avec une vinaigrette, en salade, en mousse, farci ou dans le traditionnel guacamole. L’avocat peut également devenir une garniture à sandwich, à la fois délicieuse et originale.

Bien qu’on le connaisse pour son contenu élevé en matières grasses, il renferme également une très grande variété de vitamines et minéraux.

Principes actifs et propriétés

Antioxydants. Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement1. Au total, un avocat contient presque autant d’antioxydants qu’une demi-tasse (125 ml) de brocoli cuit2.

  • Proanthocyanidines. Une portion de 100 g d’avocat cru contient en moyenne 7 mg de proanthocyanidines3, des antioxydants aussi désignés sous le nom de « tannins ». Les proanthocyanidines auraient des propriétés antioxydantes chez l’humain, en protégeant notamment les globules et les lipides sanguins contre le stress oxydatif4. D’autres études doivent toutefois être menées pour mieux comprendre comment l’organisme humain absorbe et utilise les proanthocyanidines de l’avocat.

Fibres alimentaires. Avec 6,7 g de fibres pour 100 g de chair, l’avocat est considéré comme une source très élevée de fibres. Les fibres alimentaires, qui se retrouvent seulement dans les végétaux, regroupent un ensemble de substances qui ne sont pas digérées par l’organisme. Une alimentation riche en fibres est associée à un plus faible risque de cancer du côlon et peut aider à satisfaire l’appétit en apportant plus rapidement une sensation de satiété5.

Il existe deux grands types de fibres (solubles et insolubles) qui ont des effets différents dans l’organisme : l’avocat renferme les deux, avec un peu plus de fibres insolubles6. On attribue aux fibres insolubles la capacité de prévenir la constipation en augmentant le volume des selles5. Les fibres solubles, de leur côté, peuvent contribuer à la prévention des maladies cardiovasculaires en diminuant notamment l’absorption des acides biliaires5. Elles peuvent également aider au contrôle du diabète de type 2, grâce entre autres à un ralentissement de la digestion du glucose des aliments5. Il est recommandé de consommer 25 g de fibres par jour pour les femmes âgées de 19 ans à 50 ans, et 38 g par jour pour les hommes du même groupe d’âge7.

Maladies cardiovasculaires. Bien que l’avocat soit riche en matières grasses, celles-ci sont surtout constituées de gras insaturés (principalement monoinsaturés), considérés comme de « bons » gras pour la santé cardiovasculaire. Chez l’humain, une étude a démontré que le remplacement d’une partie des matières grasses de l’alimentation par de l’avocat pendant trois semaines pouvait amener une diminution des lipides sanguins, et ce, sans diminuer la concentration de cholestérol HDL (« bon » cholestérol)8.

D’autres chercheurs ont découvert que l’avocat était possiblement le fruit renfermant le plus de phytostérols, avec plus de 80 mg par portion de 100 g9. Ces composés ont une structure similaire à celle du cholestérol des produits d’origine animale, mais s’avèrent bénéfiques pour la santé cardiovasculaire10,11. Une méta-analyse de 41 essais cliniques a démontré que la prise de 2 g/jour (soit 2 000 mg) de phytostérols réduisait de 10 % le taux de cholestérol-LDL (le « mauvais » cholestérol). Cette réduction pouvait atteindre 20 % dans le cadre d’une diète faible en gras saturés et en cholestérol12. Cette quantité de 2 g/jour est pratiquement impossible à atteindre seulement par l’alimentation, et Santé Canada ne permet pas pour le moment la commercialisation d’aliments enrichis en phytostérols. Toutefois, les phytostérols naturels des aliments demeurent intéressants pour la santé cardiovasculaire.

Meilleure absorption des caroténoïdes. Une étude chez l’humain a démontré que le fait d’ajouter de l’avocat à un mets permettait d’augmenter l’absorption des caroténoïdes de ce mets, tels que le bêta-carotène et le lycopène13. Les caroténoïdes sont une famille de substances aux propriétés antioxydantes, insolubles dans l’eau, mais solubles dans les matières grasses. La meilleure absorption des caroténoïdes serait d’ailleurs attribuable aux matières grasses de l’avocat.

Dommages au foie. Des chercheurs ont étudié l’effet de 22 fruits différents sur le rétablissement du foie d’animaux ayant subi des dommages apparentés à une hépatite virale. Parmi les fruits analysés, l’avocat s’est fortement démarqué en montrant une remarquable capacité à réparer ces dommages14. Le mécanisme expliquant cet effet protecteur demeure à élucider, mais les chercheurs pensent qu’il proviendrait de dérivés d’acides gras naturels de l’avocat. Toutefois, d’autres études devront être effectuées afin de vérifier si ces résultats peuvent s’appliquer à l’humain.

Cancer. Plusieurs recherches in vitro laissent croire que l’avocat aurait des propriétés favorables à la prévention du cancer. L’une de ces études a démontré qu’un extrait de chair d’avocat diminuait la prolifération de cellules cancéreuses humaines de la prostate15. D’autres travaux ont démontré qu’un composé naturel de l’avocat, appelé persenone, avait la capacité de diminuer l’activité d’enzymes impliqués dans le développement du cancer16,17. Cependant, ces résultats in vitro ne peuvent encore être appliqués à l’humain.

Autres propriétés

L’avocat est-il antioxydant?

Fortement : son indice TAC est de 1933 μmol par portion de 100 g.

L’avocat est-il acidifiant?

Donnée non disponible

L’avocat a-t-il une charge glycémique élevée?

Donnée non disponible

Nutriments test les plus importants

Voir la signification des symboles de classification des sources des nutriments

Excellente source Acide pantothénique. L’avocat est une excellente source d’acide pantothénique. Aussi appelée vitamine B5, l’acide pantothénique fait partie d’un coenzyme clé nous permettant d’utiliser de façon adéquate l’énergie présente dans les aliments que nous consommons. Il participe aussi à plusieurs étapes de la synthèse (fabrication) des hormones stéroïdiennes, des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux) et de l’hémoglobine.

Excellente source Vitamine K. L’avocat est une excellente source de vitamine K. La vitamine K est nécessaire pour la synthèse (fabrication) de protéines agissant dans la coagulation du sang (autant dans la stimulation que dans l’inhibition de la coagulation sanguine). Elle joue aussi un rôle dans la formation des os. En plus de se trouver dans l’alimentation, la vitamine K est fabriquée par des bactéries intestinales, d’où la rareté des carences en cette vitamine.

Bonne source Cuivre. L’avocat est une bonne source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

Bonne source Vitamine B6. L’avocat est une bonne source de vitamine B6. Aussi appelée pyridoxine, la vitamine B6 fait partie de coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la synthèse (fabrication) des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Elle contribue également à la fabrication des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène. La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Enfin, cette vitamine joue un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses et dans la modulation de récepteurs hormonaux.

 Phosphore. L’avocat est une source de phosphore. Le phosphore constitue le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium. Il joue un rôle essentiel dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents. De plus, il participe entre autres à la croissance et à la régénérescence des tissus et aide à maintenir à la normale le pH du sang. Finalement, le phosphore est l’un des constituants des membranes cellulaires. Magnésium. L’avocat est une source de magnésium. Le magnésium participe au développement osseux, à la construction des protéines, aux actions enzymatiques, à la contraction musculaire, à la santé dentaire et au fonctionnement du système immunitaire. Il joue aussi un rôle dans le métabolisme de l’énergie et dans la transmission de l’influx nerveux. Potassium. L’avocat est une source de potassium. Dans l’organisme, le potassium sert à équilibrer le pH du sang et à stimuler la production d’acide chlorhydrique par l’estomac, favorisant ainsi la digestion. De plus, il facilite la contraction des muscles, incluant le coeur, et participe à la transmission de l’influx nerveux. Fer. L’avocat est une source de fer pour l’homme seulement, les besoins de la femme étant supérieurs à ceux de l’homme. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Il est à noter que le fer contenu dans les aliments d’origine végétale est moins bien absorbé par l’organisme que le fer contenu dans les aliments d’origine animale. L’absorption du fer des végétaux est toutefois favorisée lorsqu’il est consommé avec certains nutriments, telle la vitamine C. Zinc. L’avocat est une source de zinc. Le zinc participe notamment aux réactions immunitaires, à la fabrication du matériel génétique, à la perception du goût, à la cicatrisation des plaies et au développement du foetus. Le zinc interagit également avec les hormones sexuelles et thyroïdiennes. Dans le pancréas, il participe à la synthèse (fabrication), à la mise en réserve et à la libération de l’insuline. Manganèse. L’avocat est une source de manganèse. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libresVitamine B1. L’avocat est une source de vitamine B1. Appelée aussi thiamine, la vitamine B1 fait partie d'un coenzyme nécessaire à la production d'énergie, principalement à partir des glucides que nous ingérons. Elle participe aussi à la transmission de l'influx nerveux et favorise une croissance normale. Vitamine B2. L’avocat est une source de vitamine B2. La vitamine B2 est aussi connue sous le nom de riboflavine. Tout comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans le métabolisme de l’énergie de toutes les cellules. De plus, elle contribue à la croissance et à la réparation des tissus, à la production d’hormones et à la formation des globules rouges. Vitamine B3. L’avocat est une source de vitamine B3. Appelée aussi niacine, la vitamine B3 collabore à de nombreuses réactions métaboliques et contribue particulièrement à la production d'énergie à partir des glucides, des lipides, des protéines et de l'alcool que nous ingérons. Elle participe aussi au processus de formation de l’ADN, permettant une croissance et un développement normaux. Folate. L’avocat est une source de folate. Le folate (vitamine B9) participe à la fabrication de toutes les cellules du corps, dont les globules rouges. Cette vitamine joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique (ADN, ARN), dans le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies. Comme elle est nécessaire à la production des nouvelles cellules, une consommation adéquate est primordiale durant les périodes de croissance et pour le développement du foetus. Vitamine C. L’avocat est une source de vitamine C. Le rôle que joue la vitamine C dans l’organisme va au-delà de ses propriétés antioxydantes; elle contribue aussi à la santé des os, des cartilages, des dents et des gencives. De plus, elle protège contre les infections, favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux et accélère la cicatrisation. Vitamine E. L’avocat est une source de vitamine E. Antioxydant majeur, la vitamine E protège la membrane qui entoure les cellules du corps, en particulier les globules rouges et les globules blancs (cellules du système immunitaire).

Que vaut une « portion » d’avocat?

Poids/volume

Avocat cru, 100 g, ½ fruit

Calories

161

Protéines

2,0 g

Glucides

8,6 g

Lipides

14,7 g

-saturés

2,1 g

-monoinsaturés

9,9 g

-polyinsaturés

1,8 g

   -oméga-3*

0,1 g

Cholestérol

0 mg

Fibres alimentaires

6,7 g

Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.
* EPA, DHA et acide alpha-linolénique

L’avocat est-il vraiment une menace pour le poids corporel?

Certaines personnes peuvent croire que l’avocat, en raison de sa teneur élevée en matières grasses, est à éviter lorsqu’on essaie de perdre du poids. Toutefois, une étude a été menée chez des personnes avec un surplus de poids et consommant une diète restreinte en calories. Les chercheurs ont démontré que le fait de remplacer la majorité des matières grasses de cette diète par la même quantité d’avocat pendant six semaines ne nuisait en rien à la perte de poids amenée par la diète, les deux régimes ayant entraîné la même perte de poids21. Ces auteurs se sont en effet basés sur d’autres travaux suggérant que les gras monoinsaturés (les principaux gras de l’avocat) entraîneraient moins de dépôts graisseux que les gras polyinsaturés22, et pourraient accélérer davantage le métabolisme après un repas que ne le feraient des gras saturés23.

Précautions

Vitamine K et anticoagulants
L’avocat renferme une quantité élevée de
vitamine K. Cette vitamine, nécessaire entre autres à la coagulation du sang, peut être fabriquée par l’organisme en plus de se retrouver dans certains aliments. Les personnes prenant des médicaments anticoagulants, par exemple ceux mis en marché sous les appellations Coumadin®, Warfilone® et Sintrom®, doivent adopter une alimentation dans laquelle le contenu en vitamine K est relativement stable d’un jour à l’autre. Santé Canada rappelle que l’avocat peut modifier la concentration sanguine d’anticoagulants. Il est donc préférable de ne pas en consommer en quantité trop élevée. Il est fortement conseillé aux personnes sous anticoagulothérapie de consulter une diététiste-nutritionniste ou un médecin afin de connaître les sources alimentaires de vitamine K et de s’assurer d’un apport quotidien le plus stable possible.

Allergie à l’avocat et au latex
Des études ont démontré que l’allergie au latex, matériel utilisé notamment pour la confection de gants médicaux, pouvait être associée à une allergie à certains aliments comme l’avocat18,19. Des chercheurs ont identifié l’hévéine comme étant le composé qui serait responsable de l’allergie à l’avocat chez les personnes allergiques au latex20. Les symptômes répertoriés d’allergie à l’avocat pouvaient inclure de l’urticaire et même l’
anaphylaxie. Il est ainsi recommandé aux personnes allergiques au latex d’effectuer des tests d’allergie alimentaire, incluant l’avocat, la banane, le marron et le kiwi.

Section Profil santé
Recherche et rédaction 
: Annie Bédard, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
Révision scientifique
: Iris Gigleux, Dt.P., M.Sc., nutritionniste l, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
Collaboration
 : Jasmine Coulombe, étudiante en nutrition, Université Laval et Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
(novembre 2006)

L’avocat au fil du temps

L'avocat tire son nom de l'espagnol aguacate, qui l'a emprunté à l'aztèque ahuacatl, dont le sens est « testicule », par analogie avec la forme de cet organe.

L’encre de noyau
Le noyau de l'avocat donne à la pression un liquide laiteux possédant l'odeur et la saveur de l'amande. À cause de sa teneur en tanin, ce liquide devient rouge lorsqu'il est exposé à l'air. Les conquérants espagnols en tiraient une encre indélébile qui a servi à rédiger de nombreux documents officiels qui sont aujourd'hui conservés dans les archives de la ville de Popayàn, en Colombie.

L'avocat vient probablement du Mexique et peut-être aussi du Guatemala, où l’on trouve encore aujourd'hui de nombreuses espèces sauvages. Grâce à la découverte de noyaux dans des cavernes, on sait que les Aztèques et les Mayas du Mexique et du Guatemala mangeaient le fruit il y a environ 10 000 ans. On croit aussi qu'ils le cultivaient il y a 7 000 ou 8 000 ans, car on a découvert dans d'autres sites datant de cette époque des noyaux beaucoup plus gros et de forme ovale, signes, selon les experts, d'améliorations attribuables à des interventions humaines. Si l'avocat a été si populaire dans l'Amérique précolombienne, c'est semble-t-il parce qu'il apportait aux Amérindiens les précieux gras qui faisaient, par ailleurs, défaut à leur alimentation.

Après la Conquête, les Espagnols ont fait connaître l'avocatier, de même que son fruit, au reste du monde, l'introduisant en Europe dès 1519, puis aux Antilles, ainsi que dans pratiquement toutes les régions tropicales et sous-tropicales où régnaient les conditions propices à sa culture.

Longtemps réservé aux grandes tables

En Occident, le fruit restera longtemps un aliment réservé à l'aristocratie et à la grande bourgeoisie. Il faudra attendre que les Américains se mettent à le cultiver à grande échelle au début du XXe siècle pour qu'il trouve sa place dans l'assiette du commun des mortels.

Aujourd'hui, l'avocatier est cultivé dans de nombreux pays de l’Amérique du Sud et centrale, de l’Afrique et de l’Océanie, de même que dans le sud de l’Europe et aux États-Unis (Floride et Californie). On tire de la pulpe du fruit une huile qui est largement utilisée en massothérapie et en cosmétologie.

Usages culinaires

Bien choisir

L'avocat est mûr quand son écorce cède légèrement sous la pression. Selon les variétés, sa peau doit être bien verte et lisse ou, au contraire, d’un brun foncé et granuleuse. Éviter les fruits très mous ou dont la peau est flétrie.

Les variétés d’avocatier sont classées en trois sous-groupes – mexicain, guatémaltèque et antillais –, selon leur degré de tolérance au froid et les diverses caractéristiques de leurs fruits : grosseur, composition nutritionnelle, saveur, etc. Ce qu’il faut savoir en pratique, c’est que les fruits du sous-groupe antillais (que l’on qualifie parfois d’« avocats de Floride » parce que, dans cet État, on cultive surtout les variétés de ce sous-groupe) peuvent contenir jusqu’à deux fois moins de matières grasses que ceux des deux autres. Malheureusement, cette information n’apparaît pas sur les produits (frais ou congelés) offerts dans le commerce. Quoi qu’il en soit, on trouve surtout sur nos marchés la variété Haas, qui appartient au sous-groupe guatémaltèque et dont les fruits sont particulièrement riches en matières grasses.

On trouve de l’huile d’avocat pressée à froid dans les magasins de produits naturels.

Préparation

Salé, sucré
ou les deux?

Il y aurait trois types d'amateurs d'avocat : ceux qui l'aiment salé, ceux qui le préfèrent sucré et ceux qui le dégustent des deux manières. Partout dans le monde, on a adapté ce produit inusité à la cuisine locale et, selon qu'on se trouve du côté sucré ou du côté salé de la carte des saveurs, on le prépare comme un légume ou comme un fruit.

La chair de l’avocat s’oxydant facilement, on conseille de toujours utiliser des ustensiles en acier inoxydable pour le travailler. Pour la même raison, si l’on ne compte pas le servir immédiatement une fois qu'on l'a coupé ou écrasé, on l'arrosera de jus de citron, de jus de lime ou de vinaigre.

Comme légume

À cause de sa richesse en tanin, l'avocat ne se cuit généralement pas : il risque de devenir amer. Si on veut l’intégrer aux plats chauds – ragoûts, omelettes, soupes – on le fait à la toute fin de la cuisson. On peut aussi le réchauffer à très petit feu au four, puis le farcir avec les ingrédients de son choix, des oeufs brouillés, par exemple.

Plus couramment, l’avocat se mange cru. Outre le demi-avocat nature, servi avec une vinaigrette ou farci, on peut utiliser la chair dans différentes préparations :

  • en l'ajoutant aux sushis;
  • dans une sauce froide pour poisson poché, en l'écrasant avec des câpres, des olives vertes farcies de piment rouge, du jus de citron vert et de l'huile d'olive;
  • en l'ajoutant aux tacos; au Mexique, on s'en sert carrément comme beurre, d'où le nom vernaculaire de « fruit à beurre ».
Le guacamole

L’origine du guacamole
Les Aztèques mangeaient une purée d'avocat qu'ils appelaient ahuaca-hulli, mot qui, par déformation, a donné naissance à guacamole. À l’origine, le plat ne comprenait ni oignon, ni citron vert, ni feuilles de coriandre, ces trois ingrédients étant inconnus en Amérique avant l’arrivée des Espagnols.

Le guacamole, que les Mexicains agrémentent de piment jalapeno et parfois de tomates, s’accommode à bien des sauces. Si l’avocat est incontournable, les autres ingrédients varient selon qu’on le prépare :

  • à la japonaise : daikon râpé, sauce soya, wasabi, vinaigre de riz, graines de sésame et algues séchées;
  • à l’espagnole : olives hachées, amandes grillées, persil et un peu de brandy;
  • à l’argentine : brins de safran légèrement grillé et thym;
  • à la façon du Sud-Ouest : grains de maïs;
  • à la californienne : fromage de chèvre, pistaches grillées, feuilles de coriandre et ail;
  • à la jamaïcaine : mangue, noix de coco, ananas, piment rouge et jus de citron vert;
  • à la parisienne : échalotes grises, estragon, jus de citron et vermouth sec;
  • à l’italienne : parmesan, noix de pin grillées, tomates séchées, basilic et vinaigre de vin.

Pour éviter toute décoloration du fruit, n’apprêter le plat qu’au moment de le servir ou le conserver au réfrigérateur en recouvrant le bol d’un film plastique de façon à ce qu’il reste en contact avec la préparation, afin d’exclure l’air.

Comme fruit

Un dessert étonnant
Qui n’a jamais consommé l’avocat comme fruit doit l’essayer en purée avec, en parts à peu près égales, de la banane et de l’ananas, et un peu de miel. On peut aussi mélanger sa chair à du fromage à la crème et du jus d'ananas et servir cette sauce onctueuse sur des morceaux de fruits.

  • Au Brésil, on l'écrase et on l'ajoute aux sorbets, aux crèmes glacées et aux laits frappés.
  • À Java, on mélange sa chair avec du café noir bien fort et bien sucré, tandis que dans le reste de l'Indonésie, on la mélange avec du lait, du café et du rhum.
  • Les Asiatiques vivant à Hawaï le prennent sucré avec d'autres fruits tels que l’ananas, l’orange, le pamplemousse, la datte ou la banane.

Conservation

Les avocats arrivent souvent encore verts sur nos marchés, ce qui n'est pas nécessairement un inconvénient, car on peut facilement les faire mûrir à la température de la pièce en les gardant dans un sac de papier brun. Si l’on veut accélérer le processus, on met une pomme dans le sac : en dégageant de l'éthylène, elle fera mûrir les fruits, qui devraient être prêts à consommer deux à cinq jours plus tard.

Au cas où l'on disposerait de surplus, il est possible de congeler l'avocat. On le transformera d’abord en purée, car il se congèle mal lorsqu'il se présente entier ou coupé en tranches. Laver le fruit, le couper en deux dans le sens de la longueur, enlever le noyau, peler et écraser la chair, et lui ajouter du jus de citron (environ une cuillerée à soupe pour deux avocats). Mettre la purée dans un contenant rigide en laissant un centimètre de vide et congeler. Ne pas conserver plus de cinq mois au congélateur.

source:passeportsanté.net

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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 15:43

 

 

Nom commun : oignon.
Nom scientifique :
Allium cepa.
Famille
 : liliacées.

POURQUOI METTRE L’OIGNON AU MENU?

  • Il donne de la saveur aux sauces et aux plats mijotés. La soupe à l’oignon n’est-elle pas délicieusement réconfortante?
  • Les petits oignons perlés sont délicieux cuits dans le beurre avec des pois verts et de la menthe.

  • À de nombreux égards, il est excellent pour la santé et possède même des propriétés médicinales.

Profil santé

 

En plus d'apaiser la faim et de procurer un plaisir gustatif, les aliments contribuent aux fonctions biologiques. Dans cette première partie, nous vous présentons les principes actifs de l'aliment, ceux qui aident à optimiser notre santé, et ses principaux nutriments, nécessaires au maintien de la vie.

 

Principes actifs et propriétés de l’oignon

L’oignon, l’ail, le poireau, l’échalote et la ciboulette font partie de la famille des alliacées, qui compte environ 500 espèces que l’on cultive tant comme légumes que comme condiments. Les études épidémiologiques ont démontré que plus la consommation de ces diverses espèces est élevée, moindre est le risque de certains cancers1 et de maladies cardiovasculaires2. L’oignon, plus particulièrement, est riche en deux groupes de molécules phytochimiques qui ont des effets bénéfiques pour la santé humaine : les flavonoïdes et les alk(en)yl-L-cystéine sulfoxides (ACSO)3.

Flavonoïdes. Les flavonoïdes sont de puissants antioxydants qui contribuent à nous protéger des radicaux libres, ces molécules qui sont impliquées dans l’apparition des maladies reliées au vieillissement. Les oignons jaunes et les rouges (mais pas les blancs) contiennent des flavonoïdes appartenant à deux groupes, les flavonols et les anthocyanines, chacun responsable de la couleur de la peau du légume : jaune brun pour les flavonoles, rouge mauve pour les anthocyanines3. Ainsi, un épluchage excessif fait souvent perdre une grande partie de ces antioxydants.

Alk(en)yl-L-cystéine sulfoxides (ACSO). Les ACSO sont des composés soufrés précurseurs du goût et de l’odeur caractéristique de l’oignon. Lorsqu’on coupe un oignon, une enzyme, l’alliinase, transforme les ACSO en thiosulfinate, thiosulfonates, monosulfures, disulfures et trisulfures3, les molécules biologiquement actives de l’oignon.

Il se peut que les flavonoïdes et les ACSO jouent un rôle actif dans la prévention ou l’amélioration de certains problèmes de santé, tels que :

  • Protection contre le cancer. Il se pourrait que la consommation d’oignon protège de certains cancers. Dans une étude effectuée chez des Chinois, la consommation d’oignon était liée à un risque moindre de cancer du cerveau4. Dans des études de cohortes prospectives, la consommation d’oignon a été reliée à un risque moindre de cancers de l’estomac5-6, de l’oesophage5 et du sein8. Une autre étude a plutôt relié la forte consommation d’oignon à une augmentation du risque de cancer de l’estomac et du côlon7. L’étape des études cliniques permettra de déterminer l’impact de l’oignon sur la prévention de certains cancers.
  • Baisse de pression sanguine. Il se pourrait qu’une alimentation riche en oignon cru et en huile d’olive provoque une baisse significative de la pression systolique et une amélioration de la fluidité sanguine9,10.
  • Réduction du risque de maladies cardiovasculaires. Un des plus importants flavonoles de l’oignon est la quercétine11. Dans plusieurs études épidémiologiques, l’apport en flavonoles (dont la quercétine) serait inversement associé au risque de maladies cardiovasculaires12. Des études cliniques seront nécessaires pour comprendre l’effet cardioprotecteur de l’oignon.
  • Effet hypoglycémiant. Deux études à petite échelle indiquent que la consommation quotidienne d’oignon frais pourrait réduire le taux de glucose sanguin14-15 (un aliment peut à la fois contenir des glucides et avoir un effet hypoglycémiant). La substance responsable de cet effet serait la même que celle qui donne le goût fort et piquant à l’oignon16.
  • Effet gastro-intestinal. L’oignon contient des fructosanes19, qui sont de petites molécules de glucides qui aident à maintenir la santé du système gastro-intestinal en favorisant la croissance des bonnes bactéries.

Pour connaître les usages spécifiquement médicinaux de l’oignon (par voie interne et externe), consulter notre fiche dans la section Plantes et suppléments.

Autres propriétés

L’oignon est-il antioxydant?

Modérément : selon les variétés, l’indice TAC se situe autour de 800 ou 900 µmol; ce l’est davantage lorsque l’oignon est cuit.

L’oignon est-il acidifiant?

Non : il est plutôt alcalinisant. Indice PRAL de - 1,5 mEq/100g

L’oignon fait-il augmenter la glycémie?

Charge glycémique non disponible.

Nutriments les plus importants

Que vaut une « portion » d’oignon?

Volume / poids

Cru, haché, 125 ml / 85 g

Bouilli, égoutté, 125 ml / 111 g

Calories

32

49

Protéines

1,2 g

1,6 g

Glucides

7,3 g

11,3 g

Lipides

0,2 g

0,2 g

Fibres alimentaires

1,4 g

1,9 g

Source : Desaulniers M, Dubost M. Table de composition des aliments. Département de nutrition, Université de Montréal, Canada, 2003.

L'oignon contient aussi plusieurs vitamines et minéraux, chacun en petite quantité.

Précautions

L’oignon contient du fructose et des fibres fermentescibles, ce qui peut occasionner des gaz intestinaux. Chez les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable, l’oignon peut être un irritant.

L’oignon au fil du temps

Le terme « ognon » est apparu dans la langue française en 1273. La forme définitive, « oignon », apparaîtra au XIVe siècle. Le mot vient du latin populaire unio, unionis qui, en Gaule, a éliminé caepa (d'où viennent « cive », « ciboule », « civette », « ciboulette »), mot employé jusque-là pour décrire ce légume. Pourquoi unio? Tout simplement parce que l'oignon est l'une des rares alliacées dont le bulbe ne se divise pas (on réfère ici à l'oignon dans le sens étroit du terme, ce qui exclut l'échalote) et est donc uni.

À noter que, selon la nouvelle nomenclature botanique, les plantes du genre Allium appartiennent désormais à la famille des alliacées, bien qu'on les trouve encore parfois classées comme liliacées ou amaryllidacées.

Bien qu'on n'ait pas trouvé l'ancêtre sauvage de l'oignon, on pense que son premier centre de domestication est le sud-ouest asiatique, et c'est certainement l'un des légumes les plus anciennement cultivés. On en fait mention dans des textes de l’Égypte antique datant de plus de 4 000 ans, ainsi que dans la Bible où l'on rapporte que, durant leur exode (1 500 ans avant notre ère), les Hébreux pleuraient son absence, de même que celle de l'ail et du poireau. En Grèce et à Rome, on en cultivait déjà de nombreuses variétés, et les Romains lui consacraient même des jardins particuliers, les cepinae.

Oignon, le baron
L'expression « se mettre en rangs d'oignons » n'a pas grand-chose à voir avec les rangées d'oignons du jardin, mais fait plutôt allusion au fait que le baron d'Oignon, maître de cérémonie à la cour des Valois, avait l'habitude de crier, lorsqu'il assignait leur place aux seigneurs : « Messieurs, serrez vos rangs ». Entre eux, les seigneurs se moquaient des rangs d'Oignon.

Malgré tout, bien qu'on en cultivait déjà quelques variétés au IXe siècle, l'oignon ne sera vraiment populaire en Europe qu'au Moyen Âge. Ce sera l'une des premières plantes européennes à être cultivées en Amérique, d'abord dans les Caraïbes, où Christophe Colomb l'y introduira. Au XVIIe siècle, il est établi dans le nord des États-Unis de même qu'au Canada, où il est cultivé tant par les colons que par les Amérindiens. Les Européens l'introduiront dans l'est de l'Asie au XIXe siècle bien que, dans ces régions, on préfère toujours consommer les nombreuses espèces indigènes qui lui sont apparentées. Aujourd'hui, on le produit dans toutes les régions tempérées du globe et des essais visant à l'implanter dans les régions semi-désertiques sont en cours.

Usages culinaires

Apprêts culinaires

Crus

  • Plutôt doux, les oignons d'Espagne ou des Bermudes, l'oignon Vidalia et le Walla-Walla se mangent bien souvent crus, dans les salades, les hamburgers, etc. Les oignons de certaines variétés rouges sont également doux, mais ce n'est pas le cas pour toutes.
  • Émincer un oignon doux et le mettre à tremper une quinzaine de minutes dans de l'eau glacée. Égoutter, sécher et ajouter du sel, du persil haché et de la poudre de sumac (vendue dans les épiceries orientales). Laisser reposer 15 minutes et servir.
  • Faire dégorger des tranches d'oignon avec du sel pendant une heure. Rincer, égoutter et servir avec des feuilles d'aneth finement émincées.
  • Servir des rondelles d'oignon avec des tranches de tomates, du feta et des olives noires. Arroser d'un filet d'huile et garnir de basilic. Ou les servir avec les tranches pelées d'une orange, sur des feuilles de laitue, d'endive ou de scarole, le tout arrosé d'une vinaigrette.

Cuits

Y a-t-il de l’oignon sous cette friture?
Si vous mangez des rondelles d’oignon frites au resto, ce sera difficile de respecter les recommandations alimentaires concernant le maximum de gras par jour, puisque ces rondelles en contiennent déjà 30 g! Quant à la quantité d’oignon qui s’y cache, elle atteint rarement l’équivalent d’une portion de légume.

  • Les oignons jaunes sont les plus piquants de tous. Ils conviennent aux longues cuissons (ragoûts, boeuf bourguignon) et à la préparation de fonds ou de bouillons. Dans ce cas, on peut leur laisser leur peau afin de donner de la couleur au bouillon. L'oignon piqué de clous de girofle est un classique dans les ragoûts, bouillons et autres.
  • Les petits oignons perlés sont délicieux cuits dans le beurre avec des pois verts et de la menthe. Ou glacés : les cuire à la poêle dans du beurre avec une pincée de sucre.
  • Faire confire des oignons en les éminçant et en les faisant colorer à la poêle dans du beurre fondu. Ajouter sucre, vin rouge, thym, sel et poivre, et mijoter une vingtaine de minutes. Servir avec une viande grillée, du foie ou des coeurs de poulet.
  • Farcir des oignons d'Espagne en les coupant d'abord aux trois quarts de leur hauteur et en les faisant blanchir. Les vider en gardant une couche d'environ 1 cm. Hacher les parties retirées, les cuire au beurre, puis les mélanger avec des épinards blanchis, du riz ou de la semoule. En garnir les oignons et braiser ces derniers au four environ une heure. Vers la fin de la cuisson, ajouter un peu de parmesan râpé et gratiner. On peut aussi les farcir à l'ail pilé, avec de l'huile et du persil, ou avec de la choucroute et de la mie de pain.
  • Dans une tarte, un soufflé ou une quiche : les faire blondir au beurre et les refroidir avant de poursuivre la préparation. Ajouter morceaux de bacon ou rondelles de saucisse, si désiré.
  • La soupe à l'oignon gratinée se prépare en faisant sauter des oignons finement émincés dans du beurre jusqu'à ce qu'ils soient bien bruns, mais non brûlés. On ajoute du bouillon de boeuf ou de poulet et on cuit au four une demi-heure. Mettre des morceaux de pain grillé sur le bouillon et parsemer de fromage parmesan râpé, puis repasser au four une dizaine de minutes. Si désiré, ajouter une goutte de cognac ou de sherry avant de servir. Ou remplacer la moitié du bouillon de viande par du cidre.
  • Classiques de la cuisine indienne, les oignons bhaji (khanda bhaji) sont servis en entrée ou à l'heure du thé. Il suffit de hacher finement des oignons et de les laisser mariner une heure avec un peu de sucre et de sel. Lorsqu'ils ont bien dégorgé, on mélange la préparation, liquide compris, avec de la farine de pois chiche et du chili, puis on forme des boulettes que l'on fait cuire à grande friture. Servir avec un chutney.
  • Pour les mariner, on met les oignons à dégorger dans de l'eau salée de 12 à 24 heures. Égoutter, sécher à l'essuie-tout, mettre dans des pots avec des graines de moutarde ou d'aneth. Couvrir de vinaigre chaud, fermer et garder quelques semaines avant de servir.

Jardinage biologique

Latitude idéale
Très sensible à la photopériode (répartition dans la journée entre la durée de la phase diurne et celle de la phase obscure), l'oignon a ses latitudes préférées, selon les variétés. Ainsi, inutile d'espérer cultiver le Vidalia ou le Maui au Québec : tout ce que l'on obtiendra, ce sont des bulbes minuscules, ces variétés ayant été sélectionnées pour des latitudes plus basses. Dans leur catalogue, les grainetiers indiquent généralement les latitudes idéales pour une variété donnée.

Pour la plantation, il est toujours préférable de se servir de jeunes plants à repiquer plutôt que d'oignonets qui sont plus sensibles aux maladies et ne sont offerts qu'en quelques variétés. Par contraste avec les jeunes plants, le choix est beaucoup plus grand, surtout si on les sème soi-même à l'intérieur ou en serre.

Ses racines étant superficielles, l'oignon a besoin d'une irrigation régulière tout au long de la saison. Toutefois, on cessera toute irrigation deux ou trois semaines avant la récolte, afin de permettre aux feuilles et au bulbe de se dessécher, ce qui favorisera une bonne conservation.

Éviter les applications tardives d'engrais azotés (par exemple du compost appliqué en surface), au risque de retarder la maturation des bulbes et de causer une reprise de la croissance foliaire. Dans ce cas, le col des bulbes épaissit, ce qui n'est pas favorable à la conservation, et il y a formation de bulbes doubles ou multiples.

Pailler les rangs ou la plate-bande afin de garder l'humidité et empêcher l'émergence des mauvaises herbes, car avec ses feuilles étroites, l'oignon est mal protégé. Si l’on choisit de désherber à la houe, attention de ne pas abîmer les racines superficielles.

En cultivant l'oignon et la carotte dans des rangs alternés, on éloigne à la fois la mouche de l'oignon et celle de la carotte.

Avant d'entreposer les oignons pour l'hiver, les laisser sécher une bonne semaine dans un endroit bien aéré. Les garder ensuite au sec, dans des sacs en filet.

Écologie et environnement

« Se mêler de ses oignons »
Cette expression pourrait être l'équivalent français de know your onions, locution née aux États-Unis dans les années 1920 et qui référait au fait que les nombreuses variétés que l'on cultivait à l'époque changeaient de nom selon la région où l'on se trouvait, ce qui rendait difficile toute identification. « Connaître ses oignons » signifiait donc être familier avec les variétés qui étaient cultivées dans sa région et, par extension, connaître un sujet à fond. « S'occuper de ses oignons » pourrait donc vouloir dire « ne se mêler que de ce qui entre dans son champ de compétence ».

Tout le long de son périple dans l'histoire, l'oignon a pris de nombreuses formes, tailles, saveurs et couleurs, de manière à s'adapter aux différents climats où on le cultivait, aux modes de culture et aux spécialités culinaires locales. Cela va du petit oignon perlé au gigantesque bulbe d'Ailsa Craig, qui peut peser jusqu'à 2,5 kg; du rose de Roscoff, introduit en France en 1647 par un moine capucin qui l'avait ramené du Portugal, et implanté depuis en Bretagne, à l'étonnant rouge de Tropeo, en forme de ballon de football, qui vient de Calabre et que les chefs des grandes métropoles s'arrachent littéralement. Mais, aussi du doux des Cévennes, cultivé manuellement en terrasses depuis des siècles, à cet autre doux de Trébons, réputé pour ne pas faire pleurer, et objet d'une fête annuelle rien que pour lui; du Walla-Walla ramené de Corse à la fin du XIXe siècle et établi depuis dans la ville de l'État de Washington qui lui a donné son nom, au Vidalia de l'État de Géorgie, qui se vante de posséder l'oignon le plus doux au monde; de l'oignon créole, qui est le seul à supporter l'entreposage dans le climat chaud et humide de la Louisiane à cet étrange petit oignon sauvage censé venir du Maroc et que l'on trouve chez quelques poissonniers. Sans compter le cippolini, petit disque blanc, jaune ou rouge, que l'on savoure braisé ou cuit sur le gril.

Or, les experts le reconnaissent, l'introduction massive, au cours des dernières décennies, de variétés hybrides, adaptables à des climats extrêmement variés, a entraîné une forte érosion génétique de l'espèce Allium cepa, qui s’accompagne inévitablement d’une perte des qualités organoleptiques qui font la réputation des nombreuses variétés locales. En outre, les variétés hybrides restent la propriété des grandes entreprises internationales qui les mettent en marché puisque ces dernières gardent le secret de leur filiation, ce qui oblige les producteurs à leur acheter de nouvelles semences chaque année. Par opposition, les variétés locales traditionnelles appartiennent au public qui les consomme et aux producteurs qui en préservent les caractéristiques grâce à un savoir-faire ancestral. Ce sont eux qui les multiplient en employant des semences qu'ils récoltent sur leurs meilleurs plants et qui les cultivent en tenant compte des conditions géoclimatiques spécifiques à leur région. C'est un fait que l'on commence à peine à reconnaître : la biodiversité végétale s'accompagne toujours d'une diversité des saveurs et des usages culinaires

source:passeportsanté.net

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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 18:49
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Noms communs : Ginseng asiatique, ginseng coréen, ginseng chinois, ginseng américain, ginseng canadien.
Noms botaniques :
Panax Ginseng (espèce asiatique), Panax quinquefolius (espèce nord-américaine), famille des araliacées.
Nom anglais :
Ginseng.
Nom chinois :
Ren Shen.

Parties utilisées : Racine et radicelles.
Habitat et origine :
Plante vivace forestière à croissance lente, originaire de Chine, de Corée et des régions extrême-orientales de l'ancienne Union soviétique (P. ginseng), ou du Nord des États-Unis et du Sud du Canada (P. quinquefolius). Il s'installe naturellement sous le couvert des grands feuillus, dans un humus forestier riche et bien drainé, recouvert chaque automne d'un manteau de feuilles mortes. En milieu forestier, la plante peut mettre sept années ou plus avant de produire une racine qui présente une valeur commerciale. De nos jours, la presque totalité du ginseng du commerce est cultivée en champ, sous ombrière. Dans ces conditions, la plante produit une racine commercialisable au bout de trois à cinq ans. La Chine, la Corée, les États-Unis et le Canada en sont les principaux pays producteurs.

Indications

Efficacité probable

Stimuler le système immunitaire.

Efficacité possible

Traiter la dysfonction érectile, le diabète de type 2.

Efficacité incertaine

Améliorer la performance physique et le bien-être général, prévenir le cancer.

Usage reconnu

Tonifier l'organisme des personnes fatiguées ou affaiblies, rétablir la capacité de travail physique et de concentration intellectuelle, aider les convalescents à reprendre des forces.

Usage traditionnel

Traiter le diabète et la dysfonction sexuelle, stimuler le système immunitaire; préserver la santé des personnes vieillissantes, notamment des femmes ménopausées.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

Stimulation du système immunitaire

  • Extrait normalisé (4 % à 7 % de ginsénosides). Prendre de 100 mg à 200 mg, deux fois par jour.

Fatigue physique ou intellectuelle, convalescence

  • Extrait normalisé (4 % à 7 % de ginsénosides). Prendre 200 mg, d’une à trois fois par jour.
  • Teinture (1:5 - g/ml). Prendre de 5 ml à 10 ml par jour.
  • Racine séchée. Prendre entre 500 mg et 2 g de racines sous forme de capsules ou en décoction (faire bouillir de 1 g à 2 g de racines dans 150 ml d'eau pendant 10 à 15 minutes). Les dosages peuvent aller jusqu’à 3 g trois fois par jour.

Durée du traitement
L'Organisation mondiale de la Santé recommande de prendre le ginseng de préférence le matin. Selon la Commission E, le traitement dure généralement trois mois. Dans la tradition russe, par contre, on recommande de prendre le ginseng pendant 10 à 15 jours, puis de faire une pause de deux semaines avant de reprendre le traitement, si nécessaire. En Médecine traditionnelle chinoise, il n’y a pas de limites de temps au traitement, notamment dans le cas des personnes affaiblies auxquelles on conseille un usage à long terme ou même chronique.

Historique

Le ginseng est la plante médicinale qui jouit de la plus grande renommée en Asie. Elle fait partie de la pharmacopée de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC) depuis au moins 2 000 ans. Les médecins chinois considèrent le ginseng asiatique (Panax Ginseng) comme un tonique du Qi, la source de l'« Énergie vitale ». On lui attribue la propriété d'accroître la force et le volume du « Sang » (le concept de « Sang », en MTC, est plus large qu’en médecine occidentale moderne – voir notre section Médecine chinoise 101), d'augmenter la vitalité et l'appétit, de calmer l'« Esprit » et de procurer la « Sagesse ». On estime qu'il agit sur l'ensemble de l'organisme de plusieurs manières subtiles, et qu'il contribue à la santé et au bien-être globaux.

Le nom générique Panax vient des mots grecs Pan, qui signifie « tout », et Akos qui veut dire « guérir ». Le terme ginseng vient des mots chinois Gin, qui désigne « l'homme », et Seng qui veut dire « essence ».

L'espèce nord-américaine (Panax quinquefolius) fut introduite en Chine autour de 1718 après avoir été identifiée dans la région de Montréal par un missionnaire jésuite. Les herboristes chinois l'ont rapidement adoptée, soulignant sa grande similitude avec le ginseng asiatique tout en reconnaissant sa spécificité. Selon les praticiens de la MTC, le ginseng américain serait plus « Froid » et plus « Yin » que son cousin asiatique, ce qui en ferait une plante plus appropriée pour les femmes et les adolescents, pour qui P. ginseng serait trop « Chaud ». Certains observateurs occidentaux croient que la notion chinoise de « Chaleur », qui a peu de choses à voir avec le sens qu'a ce mot en Occident, ferait référence à une action hormonale.

L'intérêt marqué des Chinois pour l'espèce nord-américaine (P. quinquefolius) a entraîné une récolte effrénée de la plante. Les « Daniel Boone » et « Radisson » des nouveaux territoires, aidés des tribus amérindiennes, ont pratiquement éradiqué l'espèce en pratiquant le commerce lucratif de la racine tant prisée par les Chinois. La plante, qui était autrefois relativement abondante dans les grandes érablières naturelles du Québec, a aujourd'hui pratiquement disparu. Aux États-Unis et au Canada, le ginseng sauvage est considéré comme une espèce en danger d'extinction et sa récolte est interdite.

On sait peu de choses de l'usage que les Amérindiens ont fait du ginseng indigène avant sa quasi-extinction. Il semble qu'une peuplade l'employait pour fortifier la santé des personnes âgées tandis qu'une autre s'en serait servie pour accroître la fertilité féminine. Enfin, selon une légende, la plante permettait d'accoucher sans douleur.

Presque tout le ginseng du commerce mondial est aujourd'hui cultivé en champ, sous ombrières. Au Québec, des groupes tentent depuis quelques années de réimplanter la variété nord-américaine dans les érablières. Les herboristes chinois estiment généralement que les racines provenant de plantes ayant poussé dans leur environnement naturel sont plus efficaces que celles qui proviennent des cultures commerciales en champ ; ils leur accordent donc une plus grande valeur. Chose certaine, la culture du ginseng en champ nécessite l'application de fongicides afin de protéger les plantes contre les maladies causées par des champignons microscopiques. Or, la majorité des produits utilisés à cette fin sont très toxiques, souvent cancérogènes, et il arrive qu’on en retrouve dans le produit fini. La nouvelle réglementation de Santé Canada sur les produits de santé naturels prévoit des contrôles stricts au chapitre de la teneur en pesticides, herbicides, métaux lourds et autres produits toxiques. D’ici la fin de 2008, tous les suppléments vendus au Canada devront se conformer à ces normes.

Traditionnellement, le ginseng asiatique (P. ginseng) est dit « blanc » lorsque la racine a simplement été nettoyée et séchée. On le dit « rouge » ou « ginseng rouge coréen » lorsque la racine a été traitée à la vapeur avant d'être séchée.

Recherches

Usage reconnu La Commission E et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) reconnaissent l'usage du ginseng asiatique (Panax Ginseng) pour tonifier l'organisme des personnes fatiguées ou affaiblies, rétablir la capacité de travail physique et de concentration intellectuelle et aider les convalescents à reprendre des forces.

En Médecine traditionnelle chinoise (MTC), le ginseng (depuis 2 000 ans pour l'asiatique et près de 300 ans pour le nord-américain) entre dans la composition d'une multitude de préparations classiques. Selon la MTC, c'est un tonique général de l'organisme.

En 1947, un éminent chercheur russe du nom de Lazarev formulait le concept d'« adaptogène » pour décrire un type d'effet qui pourrait s'apparenter au concept chinois de « Tonique ». Selon la définition de Lazarev, une substance adaptogène accroît, de manière générale et non spécifique, la résistance de l'organisme aux divers stress qui l'affectent. Tout en causant un minimum d'effets indésirables, l'adaptogène exerce une action normalisatrice non spécifique sur de nombreux organes ou fonctions physiologiques. Le concept correspond bien au ginseng qui a pour effet, comme plusieurs études l'ont démontré, d'élever ou d'abaisser la température corporelle et la tension artérielle, de faire perdre ou gagner du poids, de stimuler ou calmer le système nerveux central, etc. On comprend bien qu'un tel concept, bien que fort intéressant, s'insère mal dans le contexte de la recherche médicale moderne et se prête plus ou moins bien aux protocoles habituels des essais cliniques classiques. Cela pourrait même expliquer les incohérences et les contradictions que les divers essais cliniques ont révélées1. Ainsi, en 1999, une équipe de chercheurs britanniques écrivait dans la conclusion d'une synthèse d'études cliniques : « Aucune des allégations médicinales que l'on attribue au ginseng n'est démontrée »2.

Pourtant, selon une analyse critique parue dans le périodique Herbalgram, parmi les seize études analysées, neuf faisaient état d'un résultat positif significatif. Quant à celles ne rapportant pas d'effet significatif, elles portaient sur de petits groupes de sujets (en général de huit à dix personnes)3. À noter cependant qu'une des études a été menée avec un extrait de ginseng sibérien (Eleutherococcus senticosus - éleuthérocoque) combiné à un extrait de ginkgo biloba, ce qui ramène le nombre d'études sur le « vrai ginseng » à quinze, dont huit positives.

Par ailleurs, dans la conclusion de leur synthèse, les auteurs britanniques cités ci-dessus écrivaient que le ginseng pouvait provoquer des effets indésirables graves, ce qui, à la lumière de nombreuses études toxicologiques menées in vitro et sur des animaux de laboratoire, ainsi qu'au vu des résultats des essais cliniques analysés par les auteurs d’une synthèse publiée en 2002, est inexact5.

Usage reconnu Stimulation des fonctions cognitives. Les auteurs de la synthèse publiée en 19992 ont analysé les résultats de quatre études menées sur des sujets en bonne santé : dans deux d’entre elles, menées sur des sujets de 20 ans à 24 ans et de 40 ans à 70 ans, on a constaté un effet significatif du ginseng américain sur au moins une fonction cognitive. Par contre, les résultats de l’essai mené sur des sujets âgés (65 ans à 80 ans) n’ont pas permis de conclure que le ginseng était plus efficace qu'un placebo. Par ailleurs, la quatrième étude avait été effectuée avec un extrait de ginseng sibérien ou éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus) conjugué à un extrait de ginkgo biloba.

Les résultats d’un essai à double insu publié en 2000 et mené auprès de 256 sujets d’âge moyen ont démontré l'efficacité d'un mélange de ginseng asiatique et de ginkgo biloba pour améliorer la mémoire9. Trois autres études, menées auprès de jeunes adultes et portant sur les deux mêmes plantes, indiquent que le ginseng asiatique seul a eu un effet positif sur la mémoire à la suite de l'administration d'une dose unique, mais que la combinaison ginseng asiatique-ginkgo biloba est plus efficace10-12. Les auteurs de ces études concluaient, dans une synthèse publiée en 2003, qu’il faudrait davantage d’essais cliniques bien menés afin de clarifier les effets à long terme du ginseng sur les facultés cognitives13. Un essai à double insu avec placebo, mené auprès de 57 femmes postménopausées et publié en 2004, n’a pas donné de résultats concluants au chapitre de la concentration et de la mémoire avec cette combinaison (120 mg de ginkgo biloba et 200 mg de ginseng par jour, durant 12 semaines).

Efficacité probable Stimulation du système immunitaire. Selon une étude à double insu avec placebo menée auprès de 227 sujets, la prise, après un vaccin antigrippal, d'un extrait normalisé de ginseng asiatique (P. ginseng, 100 mg, deux fois par jour) durant 12 semaines a fourni une meilleure protection contre le virus de l'influenza et contre le rhume14. Les résultats de deux essais à double insu avec placebo (198 sujets âgés vaccinés contre la grippe) démontrent qu’un extrait normalisé de ginseng américain (200 mg, deux fois par jour) a diminué de façon significative le risque de contracter une infection respiratoire aiguë durant la saison de la grippe15. Un essai à double insu avec placebo a été mené au Canada auprès de 270 personnes sujettes au rhume. Les résultats, publiés en octobre 2005, indiquent que la prise d’un extrait normalisé de ginseng américain (COLD-fX®, 400 mg par jour) a été plus efficace qu’un placebo pour réduire l’intensité et la durée des symptômes16. Par contre, l’extrait n’a réduit le nombre de rhumes que de façon modeste (-13 %).

Efficacité possible Fonction sexuelle. De nombreuses préparations médicinales issues de la MTC et destinées au traitement de diverses dysfonctions sexuelles renferment du ginseng. Au cours d’une étude comparative portant sur 90 sujets et publiée en 1995, les chercheurs ont constaté que le ginseng rouge asiatique soulageait plus efficacement certains troubles de la dysfonction érectile qu’un médicament classique (trazodone) et qu’un placebo26. Au cours d’une étude croisée à double insu avec placebo publiée en 2002 et portant sur 45 sujets souffrant de dysfonction érectile, le ginseng rouge asiatique (à raison de 900 mg, trois fois par jour) s’est également révélé plus efficace qu’un placebo27.

On a d'abord cru que les effets du ginseng asiatique sur la fonction sexuelle étaient d'ordre hormonal, mais des recherches récentes démontreraient plutôt que la plante agit à la fois sur le système nerveux central et sur les tissus des gonades sans avoir pour autant une activité hormonale. En 2001, une équipe de chercheurs d'Honolulu a testé, au cours d'une étude à double insu contre placebo menée auprès de 77 jeunes femmes, une préparation renfermant du ginseng, du ginkgo, de la damiane, de l'arginine (un acide aminé), des vitamines et des minéraux. La préparation a fait augmenter, tant en qualité qu'en quantité, l'activité sexuelle des participantes traitées par rapport au groupe témoin28, mais il est difficile d’attribuer cet effet au ginseng seul, car les autres ingrédients de la préparation ont aussi la réputation de stimuler la fonction sexuelle. Au cours d'un essai clinique à double insu avec placebo mené auprès de 106 hommes souffrant d’éjaculation précoce, une crème renfermant du ginseng asiatique et huit autres ingrédients s’est avérée efficace pour retarder l’éjaculation29, mais ces résultats ne permettent pas non plus de conclure à l’efficacité du ginseng seul.

Efficacité possible Diabète de type 2. Les résultats d’essais cliniques préliminaires publiés en 2000 et en 2001 par une équipe de chercheurs de l'Université de Toronto indiquent que le ginseng américain peut atténuer la glycémie postprandiale (après un repas) tant chez les sujets sains que chez les diabétiques21-24. En outre, en juin 2003, deux études effectuées au Canada ont été présentées au cours d'une assemblée de l'American Diabetes Association : les résultats confirment que le ginseng américain et le ginseng coréen rouge peuvent contribuer à normaliser le taux de glycémie (voyez notre nouvelle à ce sujet), ce qui confirme les résultats d'une étude finnoise publiée en 199525. Cependant, malgré un effort de recherche remarquable, des chercheurs canadiens n’ont pu déterminer quels sont les ginsenosides responsables de cette activité antidiabétique48.

Une synthèse publiée en 2003 indique qu’un nombre croissant d’études de bonne qualité tend à valider l'usage traditionnel du ginseng pour traiter le diabète, mais des essais portant sur un plus grand nombre de sujets permettraient d’arriver à des conclusions plus solides48.

Efficacité incertaine Amélioration de la performance physique. Les auteurs de la synthèse publiée en 19992 ont rapporté que le ginseng avait donné des effets positifs statistiquement significatifs dans trois études, tandis que, dans quatre autres, on n'a observé aucune différence entre les groupes traités avec du ginseng et ceux qui recevaient un placebo. Ces recherches, de même que trois autres6-8 qui ont été publiées depuis et qui ont donné des résultats négatifs, ont porté sur des athlètes ou sur des personnes âgées de moins de 40 ans et en bonne santé. Il se pourrait, selon certaines traditions médicinales, que le ginseng (asiatique et américain) agisse sur les personnes affaiblies, mais pas sur les personnes en forme.

Efficacité incertaine Ménopause. Au cours d'une étude publiée en 1999 et ayant porté sur 384 femmes ménopausées, des chercheurs norvégiens ont conclu à l'absence d'effet global significatif d'un extrait normalisé de ginseng17. Cependant, les résultats indiquaient que la plante pouvait soulager la dépression associée à la ménopause, augmenter le bien-être et améliorer l'état de santé des femmes traitées par rapport à celles du groupe placebo. À noter qu'au cours de cette étude, le ginseng ne s'est pas montré efficace pour soulager les bouffées de chaleur et n'a pas eu d'effets sur certains des paramètres hormonaux liés à la ménopause (FSH et estradiol, par exemple). Les chercheurs en ont conclu que les effets de la plante ne pouvaient être attribués à une action de type hormonal. Dans un essai préliminaire mené au Japon auprès de 12 femmes aux prises avec des symptômes graves de ménopause et 8 femmes sans symptômes, on a observé que le premier groupe, après avoir pris 6 g de ginseng rouge asiatique par jour durant un mois, souffrait moins de fatigue, d'insomnie et de dépression18. Là encore, les chercheurs ont constaté, grâce à des analyses sanguines, que le ginseng n’avait pas eu d’effets sur le plan hormonal.

Efficacité incertaine Bien-être général. Les résultats d’une étude à double insu avec placebo portant sur 30 sujets indiquent que la prise de 200 mg de ginseng asiatique par jour a entraîné une amélioration des interactions sociales et de la santé mentale, mais que la différence entre le groupe traité et le groupe placebo ne s’est pas maintenue jusqu’au terme de l’étude de huit semaines19. Les auteurs d’un autre essai portant sur 83 sujets en bonne santé ont comparé l’effet d’une dose quotidienne de 200 mg de ginseng asiatique, d’une dose de 400 mg et d’un placebo durant huit semaines; ils ont conclu que le ginseng, quelle que soit la dose administrée, n’avait pas eu plus d’effet qu’un placebo sur l’humeur des sujets20.

Efficacité incertaine Prévention du cancer. Certaines études cas-contrôles et des recherches épidémiologiques menées en Corée ont fait état d'une diminution du risque de cancer chez les sujets qui consomment du ginseng asiatique30. Selon un chercheur coréen particulièrement actif dans ce domaine, des études cliniques contrôlées doivent être effectuées afin de vérifier l'effet prometteur du ginseng asiatique à ce chapitre, notamment pour ce qui est des cancers les plus mortels : estomac, poumon, foie et intestins31. Cependant, bien que l’exploration des mécanismes d’action du ginseng asiatique se poursuive activement32-38, les résultats d’essais cliniques qui confirmeraient l’effet anticancer de la racine manquent encore à l’appel39.

Précautions

Attention
  • L'automédication en cas de diabète peut entraîner de graves problèmes. Lorsqu'on entreprend un traitement ayant pour effet de modifier son taux de glucose sanguin, il faut surveiller sa glycémie de très près. Il est aussi nécessaire d’avertir son médecin, afin qu’il puisse, au besoin, revoir la posologie des médicaments hypoglycémiants classiques.
  • Il est important de distinguer les espèces asiatique et américaine du ginseng, car elles ont des effets spécifiques à chacune (voir les sections Historique et Recherches). Il est conseillé de consulter un naturopathe, un herboriste dûment certifié ou un professionnel de la santé bien informé afin de choisir l’espèce pertinente.
Contre-indications
  • La Commission E recommande d'éviter le ginseng asiatique (P. ginseng) en cas d'hypertension artérielle.
  • Bien qu'il semble que la plante n'exerce pas d'action oestrogénique40,41, certains continuent de recommander la prudence aux patientes ayant souffert d'un cancer hormonodépendant ou dont le risque de contracter ce type de cancer est élevé.
  • Bien qu'aucun incident n'ait été rapporté, l’OMS estime qu'en l'absence de données complètes concernant l'innocuité du ginseng, les femmes enceintes ou qui allaitent, de même que les enfants, ne devraient pas en prendre.
Effets indésirables
  • Aux dosages recommandés, le ginseng est essentiellement dénué d’effets indésirables. Une analyse des données portant sur les effets indésirables qui ont été relevés dans l'ensemble des études cliniques révèle qu'il n'y a pas eu, chez les sujets traités, plus d'effets indésirables que chez les sujets des groupes témoins5.
  • Notez qu’en 1979, une étude portant sur 133 sujets prenant du ginseng asiatique a fait état de plusieurs effets indésirables chez 14 personnes : hypertension, nervosité, irritabilité, insomnie, diarrhée, etc. L’auteur a nommé ce phénomène ginseng abuse syndrome (GAS), mais son étude a été discréditée pour manque de rigueur, car, entre autres choses, les sujets ayant rapporté ces effets indésirables consommaient de très grandes quantités de ginseng (jusqu’à 15 g par jour) et plusieurs ingéraient aussi beaucoup de caféine. Aucun autre cas de GAS n’a été signalé depuis40.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Peut augmenter l'effet des aliments, plantes ou suppléments aux propriétés stimulantes (café, thé, guarana, chocolat, etc.).
Avec des médicaments
  • Le ginseng pourrait peut-être interagir avec les anticoagulants. Deux études publiées en 2004 et menées sur des volontaires en bonne santé prenant du ginseng et de la warfarine (Coumadin®) sont arrivées à des conclusions opposées. Au cours de la première, les chercheurs ont conclu à l’absence d’interaction42,43, tandis que la deuxième a permis de constater que la prise de ginseng réduisait l’effet du médicament anticoagulant41. Les patients qui prennent de la warfarine ou un autre anticoagulant en même temps que du ginseng devraient donc en aviser leur médecin.
  • Théoriquement, le ginseng pourrait interagir avec les médicaments antipsychotiques, les hypoglycémiants, les stimulants du système nerveux central, les hormones de remplacement et les inhibiteurs de la monoamine-oxydase.

L’avis de notre pharmacien

Les produits naturels ont-ils leur place dans le traitement du diabète?, par Jean-Yves Dionne

Sur les tablettes

  • Qualité des produits du commerce. La grande variabilité de la teneur en ginsénosides (les principes actifs du ginseng) des suppléments offerts dans le commerce a été constatée plusieurs fois, notamment en Suède, en France, aux États-Unis et en Ontario44. En 2003, ConsumerLab, un laboratoire américain indépendant qui évalue des produits de santé naturels, a analysé 18 suppléments : 16 des produits testés ont réussi le test et 2  ont été rejetés. Un de ces deux produits renfermait des taux inacceptables de fongicides, tandis que l’autre renfermait moins de 10 % de la teneur affichée en ginsénosides ; dans les deux cas, il s’agissait de suppléments de ginseng coréen. Aucun des produits testés n’était contaminé par des métaux lourds45. Ces résultats révèlent une nette amélioration de la qualité des suppléments de ginseng, car en 2000, le constat de ConsumerLab était moins reluisant.
  • Normalisation. L'American Botanical Council, une organisation américaine indépendante vouée au développement et à la diffusion des connaissances dans le domaine des plantes médicinales, publiait en 2001 une évaluation de divers extraits normalisés de ginseng. Les résultats de ces analyses révèlent que, dans le cas des produits renfermant des extraits normalisés, on peut généralement se fier aux indications données sur les étiquettes et portant sur la teneur en ginsénosides. L'industrie mondiale du ginseng semble se diriger vers une norme commune de normalisation, soit 7 % de ginsénosides par 100 g d'extrait. C'est d'ailleurs ce type d'extrait qui est le plus souvent utilisé dans les essais cliniques49.
  • Les faux ginsengs. On donne souvent le nom ginseng à des plantes qui n'en sont pas. Le ginseng de Sibérie (Eleutherococcus senticosus - éleuthérocoque), le ginseng des femmes (Angelica sinensis - Dong Quai ou angélique de Chine), le ginseng du Brésil (Pfaffia paniculata - suma), le ginseng péruvien (Lepdium meyenii - maca) et le ginseng indien (Withania somniferaashwagandha) n'appartiennent pas au genre botanique Panax. Même si ces plantes ont une valeur médicinale, on ne saurait les assimiler au ginseng et leur attribuer les effets décrits dans cette fiche. Par exemple, les résultats d’une étude approfondie indiquent que le ginseng sibérien, contrairement aux ginsengs asiatiques et américains, fait augmenter le taux de sucre dans le sang48.
source:passeportsanté.net
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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 18:43
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Traitements possibles

Traitements médicaux

Médicaments pour traiter un problème aux organes génitaux, hormonothérapie substitutive (symptômes de ménopause), interventions chirurgicales (endométriose, douleurs coïtales tenaces), biofeedback (rééducation des muscles pelviens), sexothérapie.

Traitements non conventionnels

Efficacité possible

Cordyceps.

Efficacité incertaine

DHEA, L-arginine.

Approches à considérer

Approches psychothérapeutiques, hypnothérapie.

Usage traditionnel

Damiana, épimède, ginkgo, ginseng, muira puama, yohimbe.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

Introduction

Voir le texte d’introduction de la section spéciale Dysfonction sexuelle.

Principales formes de dysfonction sexuelle féminine

Les troubles du désir sexuel. Autant chez l'homme que chez la femme, le désir sexuel fluctue au cours de la vie, et c'est tout à fait normal, le désir sexuel étant un phénomène hautement complexe. Cela dépend grandement de l'état de la relation amoureuse, de la santé physique, de la disposition d'esprit ou encore des événements qui jalonnent la vie (une grossesse, un deuil, etc.). Quelle qu'en soit l'origine, une baisse prolongée du désir sexuel peut avoir une incidence sur la psyché et l'estime de soi, et mettre les relations conjugales à rude épreuve.

Les douleurs coïtales ou dyspareunie. Certaines femmes ressentent des douleurs persistantes durant le coït ou après celui-ci, que ce soit au niveau du vagin, du clitoris ou des lèvres. Il arrive également que les muscles du vagin se contractent en un spasme douloureux au moment de la pénétration, une réaction appelée vaginisme.

Les troubles orgasmiques. Pendant l'orgasme, les muscles des organes sexuels entrent dans une série de contractions spasmodiques intenses et rapprochées. Bien qu'elles aient un désir sexuel normal et qu'elles réagissent bien à la stimulation sexuelle, certaines femmes atteignent difficilement l'orgasme ou n'y parviennent pas. Celles qui souhaitent ardemment atteindre l'orgasme simultané avec leur partenaire, mais qui n'y parviennent pas ne devraient pas considérer cela comme une dysfonction sexuelle. Sachons que rares sont les couples qui l'expérimentent, du moins aussi rapidement et systématiquement que peuvent le laisser espérer les scènes ou les films à caractère érotique.

Conditions ou situations à l'origine des dysfonctions sexuelles

Parmi les principales :

Baisse des hormones sexuelles à la ménopause ou après l'ablation d'organes génitaux. Les hormones oestrogènes et la testostérone - les femmes produisent aussi de la testostérone, mais en moins grande quantité que les hommes - semblent tous deux jouer un rôle important dans le désir sexuel. Le passage à la ménopause, qu'il soit naturel ou provoqué chirurgicalement par l'ablation de l'utérus et des ovaires, diminue la production de ces hormones. Chez certaines femmes, cela provoque une baisse de la libido. En outre, la disparition progressive des menstruations à la ménopause laisse place à une sécheresse des muqueuses vaginales et à une lubrification plus lente du vagin durant la stimulation sexuelle. Cela peut rendre les rapports sexuels pénibles et douloureux si rien n'est entrepris pour remédier à la situation.

N.B. L'anorexie et l'absence de menstruations (aménorrhée) ont aussi pour effet de diminuer la production d'hormones par les ovaires, ce qui assèche les muqueuses vaginales.

Grossesse. En principe, la grossesse est loin d'être un obstacle à la vie sexuelle. Durant le premier trimestre de grossesse, le désir sexuel s'étiole chez plusieurs femmes en raison des nausées, des vomissements, des angoisses et des douleurs aux seins. À partir du second trimestre, il tend par contre à augmenter puisque la dilatation du vagin et du périnée et leur irrigation sanguine (meilleure qu'en temps normal) facilitent la stimulation sexuelle. L'augmentation de la libido est également attribuable au fait que le taux d'hormones oestrogènes est plus élevé durant la grossesse. Avec l'arrivée imminente de bébé et les transformations du corps qui s'accentuent, le désir tend à diminuer de nouveau. Le désir sexuel fluctue également après l'accouchement, dépendamment de plusieurs facteurs (Y a-t-il eu des complications durant l'accouchement? Une épisiotomie a-t-elle été pratiquée? L'enfant est-il en santé?, etc.). Par ailleurs, parce que l'accouchement diminue le tonus des muscles vaginaux impliqués dans l'atteinte de l'orgasme, cela peut prendre quelques semaines avant de retrouver toutes ses capacités de jouissance.

Maladies qui affectent les organes génitaux ou connexes. Les femmes qui ont une vaginite, une infection urinaire, une infection transmise sexuellement ou une vestibulite (une inflammation des muqueuses qui entourent l'entrée du vagin) et qui ont des rapports sexuels éprouvent des douleurs vaginales en raison de l'inconfort et de l'assèchement des muqueuses que ces maladies provoquent. L'endométriose est une autre maladie gynécologique qui provoque des douleurs coïtales. De plus, le fait d'être allergique à certains tissus, au spermicide ou au latex des condoms cause des douleurs durant le coït.

Problèmes relationnels. Des conflits non réglés avec le ou la partenaire se répercutent souvent sur le désir d'entreprendre des rapports sexuels et de se laisser aller intimement avec son (ou sa) partenaire.

Maladies chroniques ou qui entraînent douleurs et fatigue. L'arthrite, le cancer, le diabète, l'insuffisance cardiaque ou rénale sont des maladies graves qui altèrent grandement le style de vie, l'énergie et l'état psychologique, ce qui affecte bien souvent indirectement l'ardeur sexuelle. Le syndrome de Gougerot-Sjögren, une maladie auto-immune chronique qui affecte la production des fluides de lubrification, cause des douleurs coïtales puisque la sécheresse vaginale est l’un des symptômes de cette maladie.

Stress, dépression, anxiété. La tension nerveuse générée par des préoccupations (cela inclut le fait de vouloir absolument plaire à son ou sa partenaire et le satisfaire), le stress, l'anxiété ou la dépression réduisent généralement le désir sexuel et le laisser-aller.

Abus sexuels. Les victimes d'abus sexuel rapportent souvent de vives douleurs durant les rapports sexuels.

Certains médicaments. Les médicaments hypotenseurs diminuent l'afflux de sang au clitoris et aux organes génitaux, ce qui rend plus difficile l'atteinte de l'orgasme. Les pilules anticonceptionnelles, qui font varier le taux d'oestrogènes, assèchent les muqueuses vaginales chez certaines femmes. Parmi les médicaments qui causent une sécheresse vaginale, on retrouve aussi les antihistaminiques et les médicaments antidépresseurs.

Douches vaginales. La pratique régulière de douches vaginales (trois fois ou plus par mois) à des fins « hygiéniques » a pour conséquence d'altérer l'équilibre naturel de la flore vaginale et augmente le risque de vaginite. Comme on le sait, la vaginite assèche la paroi vaginale, et rend le coït douloureux.

N.B. Comme on peut le voir, les troubles du désir peuvent entraîner des douleurs coïtales et ces dernières peuvent être la cause d'une baisse de la libido, voire d'une incapacité à atteindre l'orgasme. Il n'est pas toujours aisé de déterminer les causes de la dysfonction, qui sont parfois multiples et d'ordre psychique autant que physiologique.

 

Une nouvelle pathologie à traiter?

 

 

Contrairement à la dysfonction érectile masculine, la dysfonction sexuelle féminine n'a pas fait l'objet de nombreux essais cliniques. Ce n'est que récemment que les chercheurs (et les sociétés pharmaceutiques) ont commencé à s'intéresser à la dysfonction sexuelle féminine dans le cadre de la recherche d'autres applications thérapeutiques aux molécules de type IPDE-5 - sildénafil (Viagra®), vardénafil (Levitra®) et tadalafil (Cialis®) - initialement développées pour traiter les dysfonctions sexuelles masculines.

 

 

Les experts ne s'entendent pas entièrement sur la prévalence de la dysfonction sexuelle chez les femmes. Certains brandissent des résultats d'études qui donnent à penser que près de la moitié des femmes en souffriraient. D'autres mettent en doute la valeur de ces données en faisant remarquer qu'elles viennent de chercheurs désirant trouver de nouveaux débouchés lucratifs pour leurs molécules pharmaceutiques, notamment les IPDE-5.

 

 

Dans l'étude la plus fréquemment citée, les auteurs estiment que 43 % des femmes souffrent de dysfonction sexuelle1. Ce résultat élevé vient de ce que l'hypothèse de départ consistait à affirmer que toutes les femmes ayant ressenti un des symptômes durant la dernière année (baisse du désir sexuel, anxiété quant à sa performance sexuelle, etc.) souffraient de dysfonction sexuelle. Des experts croient qu'il s'agit là d'une interprétation abusive ayant pour résultat de médicaliser inutilement des troubles qui ne sont pas nécessairement d'ordre médical2.

 

Symptômes

Troubles du désir
  • Une disparition inexpliquée et prolongée du désir sexuel.
  • Parfois, une répulsion systématique à l'égard des activités sexuelles.
Douleurs coïtales
  • Douleur superficielle à l'entrée du vagin.
  • Douleur profonde durant la pénétration.
  • Certaines femmes ont des contractions douloureuses involontaires des muscles vaginaux durant la pénétration, un problème appelé vaginisme.
Troubles orgasmiques
  • Incapacité systématique ou fréquente d'atteindre l'orgasme.

Personnes à risque

  • Les femmes âgées de plus de 60 ans. Bien qu'elles puissent rester sexuellement actives toute leur vie, il est normal que cette activité soit plus réduite avec l'âge. Dès la ménopause, environ 15 % des femmes éprouvent une baisse du désir sexuel.
  • Les femmes atteintes de maladies chroniques ou qui causent des douleurs, comme l'hypothyroïdie (non contrôlée), le diabète, l'arthrite ou le cancer.
  • Les femmes qui ont dû subir l'ablation de l’utérus ou d'un sein sont souvent affectées au plan psychologique, ce qui peut avoir un impact sur leur sexualité.
  • Les femmes qui ont subi des traumatismes causés par des agressions sexuelles.
  • Les femmes qui prennent certains médicaments, notamment les contraceptifs oraux, les hypotenseurs et les antidépresseurs.
  • Les affections des organes génitaux, telle l'endométriose, peuvent causer une dysfonction.

Facteurs de risque

  • Des situations temporaires, comme une vaginite, une infection urinaire ou une infection transmise sexuellement, créent souvent des douleurs durant le coït.
  • Une homosexualité latente ou non reconnue.

Prévention

Mesures pour diminuer les risques de contracter diverses maladies et, par le fait même, les douleurs coïtales qu'elles provoquent

  • Se protéger contre les infections vaginales. Porter des sous-vêtements de coton suffisamment amples et toujours propres (se changer plusieurs fois par jour si nécessaire). Prendre un bain ou une douche au moins une fois par jour. Voir aussi la fiche Vaginite.
  • Se protéger contre les infections urinaires. S'essuyer de l'avant vers l'arrière après avoir déféqué, et uriner après une relation sexuelle. Voir aussi la fiche Infection urinaire.
  • Se protéger contre les infections transmises sexuellement. Porter des condoms durant des rapports sexuels avec des partenaires occasionnels.

Conseils pour maintenir le désir sexuel et augmenter le plaisir

  • Maintenir une bonne communication avec le conjoint (ou la conjointe).
  • Mentionner explicitement à son (ou sa) partenaire quelles caresses précises font plaisir.
  • Faire preuve d'imagination et de fantaisie aide sans aucun doute à renouveler l'appétit sexuel et à être plus satisfait des rapports sexuels.
  • L'attitude et les attentes quant à la sexualité après la ménopause sont des facteurs déterminants pour la satisfaction sexuelle, probablement davantage que le déclin des hormones. Il est tout à fait possible de maintenir une belle vitalité sexuelle après la ménopause en cultivant une attitude positive et ouverte sur la sexualité.

Conseils pour éviter les douleurs associées à la sécheresse vaginale

  • Utiliser un produit lubrifiant.
  • Allonger le temps de stimulation du désir avant la pénétration pour augmenter la lubrification naturelle du vagin.
  • Rester active sexuellement améliore la lubrification du vagin et l'élasticité des tissus vaginaux, et cela inclut la masturbation.

Conseils pour atténuer les douleurs en cas d'endométriose

  • Éviter les pénétrations trop profondes.
  • Pour les relations, choisir de préférence les deux semaines qui suivent les menstruations (avant l'ovulation), un moment où les risques de douleur sont moindres.

Se maintenir en bonne santé physique permet de mettre toutes les chances de son côté d'avoir une bonne santé sexuelle.

  • Limiter la consommation d'alcool.
  • Cesser de fumer (voir la fiche Tabagisme).
  • Faire de l'exercice régulièrement.
  • Veiller à bien gérer son stress et à diminuer les sources de stress.
  • Dormir suffisamment.
  • Soigner la dépression et l'anxiété.
  • Visiter son médecin régulièrement pour des tests de routine.

 

Cela dit, puisque les dysfonctions sexuelles dépendent non seulement de facteurs physiques, mais aussi psychologiques, toute personne qui souhaite agir en prévention se doit de ne pas exclure les facteurs de santé émotive et relationnelle. Ainsi, une sexothérapie pourrait être indiquée en cas d'inquiétudes ou de malaises avant que ne surviennent les difficultés sexuelles. Demander l'avis d'un médecin.

 

Traitements médicaux

Traitements médicamenteux

Lorsque la dysfonction est attribuable à une maladie aux organes génitaux, le traitement de la maladie permet le retour à une vie sexuelle normale. S'il s'agit d'une infection vaginale à levure, il suffira généralement de traiter à l'aide d'un fongicide et de prendre les mesures hygiéniques appropriées afin d'éviter les rechutes. S'il s'agit d'une cystite ou d'une MTS, un traitement aux antibiotiques s'imposera. Les affections dermatologiques de la muqueuse du vagin, de la vulve ou des lèvres peuvent nécessiter l'application d'une crème stéroïdale. Dans les cas de vestibulite de la vulve, on prescrira des applications de crème à l'oestrogène et des analgésiques à faible dose. En cas de vaginite atrophique, le médecin prescrira un traitement à l'oestrogène en application topique ou sous forme de comprimés à prendre par voie orale. En cas d'endométriose, on pourra prescrire des médicaments, mais il est possible qu'une intervention chirurgicale soit nécessaire.

Hormonothérapie

Les femmes qui, alors qu'elles vivent les premiers symptômes de la ménopause, choisissent l'hormonothérapie substitutive (qui redonne un taux d'oestrogènes similaire à ce qu'il était avant la ménopause) voient diminuer ou même disparaître leurs symptômes, dont la sécheresse des muqueuses et la baisse du désir sexuel propres à cette période de la vie. Pour plus de détails sur les possibilités de traitements des problèmes associés à la ménopause et au mode de vie favorable, consulter la fiche Ménopause.

Voir aussi le texte Plus de risques que d'avantages à l'hormonothérapie?, pour en savoir davantage sur les risques liés à l'hormonothérapie.

Aux femmes souffrant d'un trouble de la libido lié à une insuffisance hormonale, le médecin pourrait également prescrire de la testostérone, mais on connaît mal les effets à long terme de ce type d'hormonothérapie et son usage demeure marginal.

 

Recherches : le viagra pour femmes

 

 

Depuis peu, des chercheurs se penchent sur l'utilité des IPDE-5 (inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5), tels le sildénafil (Viagra®), le vardénafil (Levitra®) et le tadalafil (Cialis®), pour améliorer la vascularisation du clitoris et de la région génitale en général. Des études indiquent que ces produits améliorent l'excitation sexuelle, mais à l'heure actuelle, les essais cliniques sont encore trop peu nombreux pour permettre d'établir un protocole de traitement efficace et sécuritaire3,4.

 

Interventions chirurgicales

Dans certains cas, l'endométriose sera assez grave pour nécessiter l'ablation d'une partie de l'utérus. Chez certaines femmes souffrant de douleurs coïtales tenaces, résistantes aux traitements habituels, une vestibulectomie apportera une solution efficace et permanente dans 85 % des cas. De nos jours, ces interventions chirurgicales ne sont pratiquées qu'en dernier recours, lorsqu'on a épuisé toutes les autres approches possibles sans obtenir de résultat satisfaisant.

Rééducation des muscles pelviens

La vestibulite vulvaire s'accompagne habituellement de vaginisme et d'hypertension des muscles du plancher pelvien (le périnée). Une rééducation de ces muscles est alors très utile, voire nécessaire. On a souvent recours à la technique de la rétroaction biologique, appelée biofeedback, pour aider la patiente à découvrir et à comprendre l'activité des muscles de son plancher pelvien. Une telle rééducation dure en général trois ou quatre mois et comprend des séances de traitement en clinique et des exercices à la maison.

Sexothérapie

De plus en plus, les experts s'accordent pour affirmer qu'une approche multidisciplinaire, qui fait place à l'intervention d'un sexologue, permet de traiter plus efficacement la dysfonction sexuelle féminine5-7. Il peut s'agir de séances individuelles ou en couple. Ces séances pourront aider à calmer la frustration, le stress, l'anxiété, la tension et les conflits conjugaux engendrés par la dysfonction. Elles contribueront également à augmenter l'estime de soi, souvent malmenée dans de tels cas. On dénombre quatre approches en sexothérapie :

  • la thérapie cognitivo-comportementale, qui vise à briser le cercle vicieux des pensées négatives à l'égard de la sexualité (et des comportements qui en découlent) en identifiant ces pensées et en tentant de les désamorcer;
  • l'approche systémique, qui se penche sur l'interaction des conjoints et leur effet sur leur vie sexuelle;
  • la sexoanalyse, qui tente de résoudre des conflits intérieurs à l'origine des problèmes sexuels en analysant l'imaginaire et les fantasmes érotiques;
  • l'approche existentielle-humaniste, où on amène la personne à découvrir ses perceptions face à ses difficultés sexuelles et à mieux se connaître.

Note. En milieu hospitalier, les consultations sont parfois gratuites, mais la liste d'attente est longue. De plus, il faut avoir un dossier à l'hôpital et être référée par un médecin. Toutefois, certains services fonctionnent de manière indépendante, mais si les consultations avec un médecin sont gratuites, celles avec un sexologue sont facturées.

Traitements non conventionnels

Phytothérapie

De tout temps, on a attribué à certaines plantes des vertus aphrodisiaques ou toniques ayant pour effet d'augmenter les performances sexuelles. Pour la plupart de ces plantes, aucun essai clinique aux résultats probants n'a été mené. Il arrive que des essais préliminaires semblent confirmer le savoir traditionnel, mais de façon générale, les effets allégués de ces préparations reposent sur peu de données scientifiques. Voici une liste, forcément incomplète, des principales plantes qui se retrouvent dans diverses préparations commerciales destinées à stimuler l'ardeur sexuelle chez les femmes.

Usage traditionnel Damiana (Turnera diffusa, anciennement Turnera aphrodisiaca). Les feuilles de ce petit arbuste originaire du Mexique, de l'Amérique du Sud et des Antilles servaient à la préparation d'une boisson aphrodisiaque chez les indigènes du Mexique. On n'a mené aucun essai clinique systématique qui aurait pu permettre de démontrer l'efficacité de la damiana chez les humains. On n'a pas non plus clairement identifié les composants auxquels on pourrait attribuer ses effets aphrodisiaques allégués. Des chercheurs ont obtenu des résultats positifs lors d'un essai clinique à double insu mené auprès de 77 femmes auxquelles on a donné soit un placebo, soit une préparation populaire (du nom d'ArginMax®) renfermant de l'arginine, de la damiana, du ginkgo et du ginseng, ainsi que des vitamines et des minéraux11. Après quatre semaines d'utilisation, 73,5 % des femmes ayant reçu ce produit ont noté une meilleure satisfaction de leur vie sexuelle, contre 37,2 % pour le groupe placebo.

Usage traditionnel Épimède. Les parties aériennes de cette plante herbacée originaire du Japon (Epimedium grandiflora) sont connues en Médecine traditionnelle chinoise sous le nom de Yin Yang Huo. On leur attribue le pouvoir de soigner les dysfonctions sexuelles, tant féminines que masculines. Bien qu'il existe des données préliminaires indiquant que la plante pourrait avoir une action hormonale (augmentation des taux de testostérone), hypotensive et vasodilatatrice, on n'a mené aucun essai clinique sur des humains, et on ne peut donc confirmer ou infirmer ces effets. De plus, nous ne disposons d'aucune information sur le dosage approprié ou le type de préparation sous lequel l’épimède serait efficace.

Usage traditionnel Ginkgo (Ginkgo biloba). Des chercheurs ont obtenu des résultats positifs lors d'un essai clinique à double insu mené auprès de 77 femmes auxquelles on a donné soit un placebo, soit une préparation populaire (du nom d'ArginMax®) renfermant de l'arginine, de la damiana, du ginkgo biloba et du ginseng, ainsi que des vitamines et des minéraux11. Après quatre semaines d'utilisation, 73,5 % des femmes ayant reçu ce produit ont noté une meilleure satisfaction de leur vie sexuelle, contre 37,2 % pour le groupe placebo.

Usage traditionnel Ginseng (Panax ginseng). Traditionnellement, le ginseng est considéré comme un tonique général contribuant à l'amélioration d'une foule de fonctions physiologiques, y compris les fonctions sexuelles. Pour désigner ce type de substances, on a créé le concept d'adaptogène. Des chercheurs ont obtenu des résultats positifs lors d'un essai clinique à double insu mené auprès de 77 femmes auxquelles on a donné soit un placebo, soit une préparation populaire (du nom d'ArginMax®) renfermant de l'arginine, de la damiana, du ginkgo et du ginseng, ainsi que des vitamines et des minéraux11. Après quatre semaines d'utilisation, 73,5 % des femmes ayant reçu ce produit ont noté une meilleure satisfaction de leur vie sexuelle, contre 37,2 % pour le groupe placebo.

Usage traditionnel Muira puama (Liriossma ovata). Les indigènes d'Amazonie traitent depuis toujours l'impuissance et la frigidité avec l'écorce et les racines de muira puama. La validité de cet usage n'a jamais été confirmée par des résultats d'essais cliniques menés sur des humains. Les seuls essais rapportés n'ont pas été complétés ou n'ont pas fait l'objet d'une publication dans une revue scientifique. Il est par conséquent impossible de déterminer un dosage qui soit à la fois efficace et sécuritaire, d'autant plus qu'on a émis des doutes quant à l'efficacité des préparations (teintures) actuellement offertes dans le commerce.

Usage traditionnel Yohimbe (Pausinystalia yohimbe). Les feuilles de cet arbre d'origine africaine étaient traditionnellement utilisées pour leurs vertus aphrodisiaques, tant chez les femmes que chez les hommes. Bien que l'on reconnaisse que la yohimbine extraite des feuilles ait une certaine efficacité dans le traitement de la dysfonction érectile, l'emploi des feuilles séchées ou des extraits offerts en vente libre pose quelques problèmes. Des analyses effectuées entre 1995 et 2003 ont permis de démontrer que, d'un produit à l'autre, la teneur en yohimbine variait considérablement14-16. Or, il se trouve que la yohimbine est une substance dont l'indice thérapeutique est étroit. Il est par conséquent pratiquement impossible de déterminer un dosage de yohimbe qui soit à la fois efficace et sécuritaire. Quant à la yohimbine de qualité pharmaceutique (adéquatement normalisée), il s'agit d'un médicament offert uniquement sur ordonnance médicale.

Suppléments

Efficacité possible Cordyceps (Cordyceps sinensis). Cinq études à double insu avec placebo menées en Chine et portant en tout sur près de 1 000 sujets (hommes et femmes) semblent démontrer que le cordyceps, à raison de 3 g par jour, est efficace pour stimuler une fonction sexuelle déficiente24.
Dosage

Traditionnellement, on recommande de prendre de 5 g à 10 g de poudre de champignon par jour. Au cours des études, on a souvent utilisé un extrait de cordyceps cultivé (Paecilomyces hepiali, souche Cs-4), à raison de 3 g par jour. Consultez un praticien dûment formé en Médecine traditionnelle chinoise pour obtenir un traitement personnalisé.

Efficacité incertaine L-Arginine. Des chercheurs ont obtenu des résultats positifs lors d'un essai clinique à double insu mené auprès de 77 femmes auxquelles on a donné soit un placebo, soit une préparation populaire (du nom d'ArginMax®) renfermant de l'arginine, de la damiana, du ginkgo et du ginseng, ainsi que des vitamines et des minéraux11. Après quatre semaines d'utilisation, 73,5 % des femmes ayant reçu ce produit ont noté une meilleure satisfaction de leur vie sexuelle, contre 37,2 % pour le groupe placebo.

Efficacité incertaine DHEA. Les résultats d'essais préliminaires indiquent que la déhydroépiandrostérone (DHEA, une hormone stéroïdienne anabolisante) pourrait aider les femmes qui souffrent de baisse de la libido après la ménopause (surtout chez les femmes âgées de 70 ans et plus)19. On a pu observer le même effet chez les femmes souffrant de baisse de la libido causée par une insuffisance des surrénales, les glandes qui sont responsables de la production de DHEA dans l'organisme20. La vente de la DHEA est interdite dans certains pays (au Canada, notamment) tandis qu'elle est autorisée ailleurs (aux États-Unis, elle est en vente libre). On trouve dans le commerce des produits présentés comme de la DHEA « naturelle ». Il s'agit généralement d'extraits d'igname, de soya ou de trèfle rouge, qui contiennent de la diosgénine, un phytoestrogène. Nous ne disposons d'aucune preuve scientifique indiquant que l'organisme puisse transformer cette diosgénine en déhydroépiandrostérone, un processus qui nécessite une série de synthèses chimiques que l'on ne peut reproduire qu'en laboratoire. Il n'existe donc pas de source « naturelle » de DHEA. Seul l'organisme en produit naturellement, lorsqu'il est en âge de le faire. Sa production diminue progressivement dès l'âge de 20 ans.

Consulter la fiche Ménopause pour connaître les traitements non conventionnels qui permettent d'atténuer ses symptômes.

Autres approches

Approches à considérer Approches psychothérapeutiques

Bien qu'il n'y ait pas d'étude scientifique pour appuyer leur efficacité dans le traitement spécifique des dysfonctions sexuelles, certains types de psychothérapie peuvent aider les gens à avoir une meilleure vie sexuelle. Plusieurs approches sont décrites dans la section Thérapies. Vous pouvez notamment consulter les fiches suivantes : Abandon corporel, Analyse bioénergétique (bioénergie), Art-thérapie, Focusing, Gestalt, Intégration posturale, Programmation neurolinguistique et Rebirth. Elles peuvent offrir des outils afin d'améliorer l'attitude relativement à la sexualité, de réajuster les attentes (peut-être irréalistes), de revoir les comportements acquis afin de progresser vers une meilleure satisfaction sexuelle.

Le choix d'une approche psychothérapeutique plutôt qu'une autre dépend de considérations personnelles.

Approches à considérer Hypnothérapie

Selon le chercheur Irv Binik, professeur de psychologie à l'Université McGill (Montréal) et directeur du service de thérapie conjugale et sexuelle à l'Hôpital Royal Victoria, la douleur coïtale, qu'il s'agisse de dyspareunie ou de vaginisme, peut être associée au fait que, chez de nombreuses femmes qui en souffrent, le seuil de tolérance à la douleur est particulièrement bas. Par conséquent, il serait utile de leur procurer les outils que l'on fournit aux patients souffrant de douleurs chroniques21,22. À ce titre, l'hypnothérapie serait tout indiquée puisqu'elle fait partie de l'arsenal des techniques qui s'avèrent utiles aux personnes souffrant de douleurs chroniques. En 2003, le docteur Binik rapportait d'ailleurs le cas d'une patiente souffrant de dyspareunie depuis trois ans et dont les douleurs ont disparu de manière permanente à la suite d'une série de séances d'hypnothérapie23.

source:passeportsanté.net

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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 18:38
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Traitements possibles

Traitements médicaux

Dysfonction érectile
Sildénafil (Viagra®) et autres molécules similaires (inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5), traitement transurétral, injections péniennes, dispositifs et prothèses péniens, séances de sexothérapie individuelles ou en couple.
Troubles du désir sexuel

Séances de sexothérapie individuelles ou en couple.
Éjaculation précoce

Séances de sexothérapie individuelles ou en couple, exercices de rééducation périnéale, crème anesthésiante, médicaments antidépresseurs.
Maladie de La Peyronie

Chirurgie de redressement du pénis.

Traitements non conventionnels

Efficacité incertaine

L-arginine, cordyceps, DHEA, ginkgo, acupuncture, hypnothérapie.

Approches à considérer

Approches psychothérapeutiques.

Usage traditionnel

Butea superba, damiana, épimède, ginseng, maca, maniguette, muira puama, pois mascate, rhodiole, Tribulus terrestris, yohimbe.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

Introduction

Voir le texte d’introduction de la section spéciale Dysfonction sexuelle.

Principales formes de dysfonction sexuelle masculine

La dysfonction érectile. La dysfonction érectile (ou trouble de l'érection) ne doit pas être confondue avec la panne érectile isolée ou occasionnelle qui, bien que souvent vécue de manière fort gênante, ne constitue pas une maladie ou un trouble qui justifierait une médicalisation et devrait être perçue pour ce qu’elle est : normale. La grande majorité des hommes connaissent un jour ou l'autre de tels épisodes sans que leur vie ou celle de leur partenaire n'en soit pour autant gravement perturbée. On peut diagnostiquer une dysfonction érectile lorsque s'installe une incapacité répétée (depuis au moins trois mois) d'avoir une érection ou de la maintenir convenablement durant le coït. Elle touche environ 20 % des hommes âgés de 50 à 59 ans, une proportion qui augmente avec l'âge et la maladie. Notons que dans la majorité des cas, la dysfonction érectile n'arrive pas soudainement, mais s'installe peu à peu.

Une référence importante pour les médecins et les sexologues est la Massachusetts Male Aging Study, une étude de cohorte réalisée de 1987 à 1997 avec la participation de 1 709 Américains âgés de 40 ans à 69 ans32. Par l'observation de l'état de santé et des habitudes de vie des sujets, des chercheurs ont pu identifier plusieurs facteurs qui augmentent le risque de dysfonction érectile. La plupart du temps, plus d'un facteur serait en cause. Voir les sections Personnes à risque et Facteurs de risque.

Les troubles du désir sexuel. Autrefois exclusivement associée aux femmes, la panne du désir affecte tout autant les hommes. Il peut s'agir d'un trouble primaire, dans le cas d'un homme dont on dirait qu'il n'a jamais été porté sur la « chose », ou secondaire, dans le cas d'une diminution épisodique du désir sexuel. Il peut également s'agir d'une baisse de la libido qui ne concerne qu'un partenaire spécifique (la conjointe, par exemple) tandis qu'avec d'autres, le désir semble s'activer normalement.

Une infinité de facteurs peuvent affecter le désir sexuel. La culture, les valeurs, la situation économique et le contexte social en sont quelques-uns. En fait, un véritable trouble du désir est diagnostiqué lorsque la baisse de libido survient sans raison apparente. En général, les facteurs impliqués dans la dysfonction érectile peuvent aussi altérer le goût pour l'activité sexuelle. Voir les sections Personnes à risque et Facteurs de risque.

L'éjaculation précoce. On peut diagnostiquer ce trouble sexuel lorsque, de manière systématique et incontrôlée, l'homme éjacule à la moindre excitation, souvent même avant d'avoir pénétré sa ou son partenaire. Encore une fois, cette situation peut se présenter à l'occasion chez un homme normal et en bonne santé; il arrive à la plupart des hommes, un jour ou l'autre, d'éjaculer avant le moment où ils l'auraient souhaité. Chez l'éjaculateur précoce, le phénomène n'est pas occasionnel, il constitue plutôt une constante, un modèle comportemental exclusif. Ce trouble sexuel affecterait plus de 35 % des hommes, ce qui en fait le trouble sexuel le plus fréquent33.

Tandis que dans les dernières décennies, la tendance était d'expliquer l'éjaculation précoce avec des hypothèses psychologiques (l'homme est anxieux ou tendu et craint d'être surpris), les dernières recherches scientifiques permettent d'affirmer que dans la majorité des cas, l'éjaculation précoce est aussi liée à des problèmes physiologiques (une hypersensibilité de la peau du pénis ou des dommages au système nerveux causés par le diabète).
N.B.
Outre l'éjaculation précoce, il existe d'autres troubles de l'éjaculation, qui sont beaucoup plus rares. Mentionnons par exemple l'éjaculation retardée, où l'homme éprouve de la difficulté à éjaculer ou y parvient seulement si le coït est très long.

La maladie de La Peyronie. Décrite pour la première fois en 1743 par le chirurgien français François de la Peyronie, cette maladie qui affecte environ 1 % des hommes se caractérise par une difformité du pénis en érection, ce qui peut être douloureux pour l'homme et l'empêcher (totalement ou en partie) d'avoir des rapports sexuels normaux. Cette maladie peut, dans certains cas, entraîner une dysfonction érectile. Elle est généralement consécutive à une blessure qui provoque des adhérences dans les tissus péniens. Les troubles peuvent être, suivant les cas, de nature provisoire ou permanente.

 

 

La sexualité avec l’âge

 

 

Cela peut être rassurant de savoir que pour la majorité des gens, tous les mécanismes physiologiques pour atteindre la satisfaction sexuelle sont présents peu importe l'âge. Qui plus est, être actif sexuellement contribue à une bonne santé physique, ce qui augmente la longévité! Seulement, le couple traversera parfois une période d'ajustement (souvent aux abords de la retraite), où de nouveaux moyens de vivre la sexualité seront explorés. Avoir des attentes irréalistes peut entraver cette recherche. Sachons qu'il est normal qu'avec l'âge : l'intensité des sensations et de l'orgasme soit moins puissante; le pénis en érection soit moins rigide et moins élevé; et que l'excitation sexuelle arrive plus lentement et demande une stimulation plus directe de la part de la (ou du) partenaire.

 

 

Symptômes

Dysfonction érectile
  • Une incapacité ou une difficulté constante d'avoir une érection.
  • Il y a une érection, mais le pénis n'est pas assez ferme pour permettre la pénétration.
  • Une incapacité de maintenir une érection après la pénétration.
  • Une incapacité de maintenir assez longtemps une érection, ce qui empêche d'atteindre l'orgasme.
Troubles du désir

Une disparition inexpliquée et prolongée du désir sexuel.

Éjaculation précoce

L'éjaculation survient systématiquement après tout au plus une dizaine de mouvements de va-et-vient, avant que l'un ou l'autre des partenaires ne le souhaite, ou même avant la pénétration.

Maladie de La Peyronie

Une déviation ou une difformité du pénis au moment de l'érection.

Personnes à risque

Dysfonction érectile et troubles du désir

Troubles physiques

  • Les hommes âgés de plus de 50 ans sont les plus atteints de dysfonction érectile, bien qu'elle puisse se manifester à tout âge. Même s'il est normal qu'un homme vieillissant soit moins porté sur les ébats sexuels, il n'en demeure pas moins qu'un sujet en bonne santé peut demeurer actif sexuellement jusqu'à un âge avancé. On a pu observer une appréciable verdeur chez des hommes de plus de 80 ans.
  • Les hommes atteints de diabète, la cause la plus fréquente des troubles érectiles puisque l'excès de sucre dans le sang affecte les composantes vasculaires, neurologiques et hormonales de l'érection. Un bon contrôle de la glycémie peut prévenir ou limiter les dommages (voir la fiche Complications du diabète).
  • Les hommes souffrant de troubles cardiovasculaires, comme un durcissement des artères, de l'hypercholestérolémie, un accident vasculaire cérébral ou de l'hypertension.
  • Les hommes atteints d'hypogonadisme : un trouble hormonal qui engendre une carence en androgènes, ces hormones responsables de l'émergence des caractères sexuels masculins. Chez les personnes atteintes, on observe parfois une diminution notable de la pilosité ou du volume des testicules.
  • Les hommes ayant subi une lésion à la moelle épinière. Par exemple, une lésion à la hauteur du cou peut altérer l'érection psychogène (qui concerne des émotions, donc le cerveau), sans affecter l'érection réflexe (un phénomène purement mécanique et incontrôlable, traité dans un centre réflexe situé au bas du dos). Les troubles seront temporaires ou permanents, selon la gravité de la lésion.
  • Les hommes atteints d’insuffisance hépatique ou rénale.
  • Les hommes atteints de la maladie de la Peyronie, d’une complication du priapisme ou d’une malformation congénitale causant un état anormal du pénis.
  • Les hommes souffrant de la maladie de Parkinson ou de la sclérose en plaques, des affections qui altèrent les fonctions neurologiques, essentielles à l'érection.
  • Les hommes souffrant d’obésité.
  • Les hommes qui prennent des médicaments ou qui suivent des traitements.
  • Les hommes qui prennent des médicaments qui affectent la circulation sanguine dans le pénis ou les taux de testostérone dans le sang (par exemple, les antidépresseurs, des médicaments qui baissent la pression artérielle, les tranquillisants). S'informer auprès de son médecin.
  • Les hommes qui ont subi des traitements de radiothérapie aux testicules.
  • Les hommes qui ont subi une chirurgie lourde, notamment à la suite d'un cancer de la prostate.
Éjaculation précoce
  • Les hommes qui présentent une hypersensibilité de la peau du pénis.
  • Les hommes dont le système nerveux est atteint, par exemple en raison du diabète (neuropathie).
Maladie de La Peyronie

Les hommes qui ont subi une blessure au pénis.

Facteurs de risque

Dysfonction érectile et troubles du désir

Troubles psychologiques

  • L'anxiété de performance, provenant par exemple d'une nervosité face aux relations sexuelles, de mauvaises expériences antérieures ou de la peur de l'échec.
  • Le stress causé par des inquiétudes liées au travail, à la famille, aux difficultés financières, etc.
  • Des conflits non résolus avec la ou le partenaire, ou une insatisfaction face à la relation.
  • La dépression, qui a souvent pour effet de couper l'appétit sexuel.
  • Le silence et le tabou qui entourent la sexualité peuvent engendrer une certaine ignorance ou encore des croyances inappropriées.
  • Une homosexualité « latente » ou non reconnue.

Habitudes de vie

  • L'usage abusif d'alcool ou de drogues.
  • Le tabagisme.
Éjaculation précoce

L'anxiété, la tension nerveuse.

Prévention

Les dysfonctions sexuelles étant souvent causées par des troubles de la circulation sanguine, il sera important de limiter les facteurs de risque des troubles cardiovasculaires en veillant à maintenir un taux de cholestérol total bas, ainsi qu'une bonne proportion de « mauvais » cholestérol (LDL) par rapport au « bon » cholestérol (HDL). De la même manière, les hommes qui souffrent d'hypertension artérielle devraient se faire traiter, tandis que ceux qui ont le diabète devraient veiller à maintenir leur glycémie aussi près que possible de la normale.

Conseils généraux pour une bonne santé physique
– Limiter la consommation d'alcool.
– Cesser de fumer (voir la fiche
Tabagisme).
– Faire de l'exercice régulièrement.
– Veiller à bien gérer son stress et à diminuer les sources de stress.
– Dormir suffisamment.
– Soigner la dépression et l'anxiété.
– Visiter son médecin régulièrement pour des tests de routine.

Cela dit, puisque les dysfonctions sexuelles dépendent non seulement de facteurs physiques, mais aussi psychologiques, toute personne qui souhaite agir en prévention se doit de ne pas exclure les facteurs de santé émotive et relationnelle. Ainsi, une sexothérapie pourrait être indiquée en cas d'inquiétudes ou de malaises avant que ne surviennent les difficultés sexuelles. Demander l'avis d'un médecin.

Traitements médicaux

Dysfonction érectile

La plupart des hommes traités pour une dysfonction érectile parviennent à retrouver une sexualité satisfaisante. Pour ce faire, la ou les causes du dysfonctionnement ainsi que les facteurs de risque doivent être identifiés par un médecin. Le traitement implique souvent une modification de certaines habitudes de vie, une médication et une consultation avec un sexologue (voir plus loin Sexothérapie).

Sildénafil (Viagra®) et autres IPDE-5. Depuis la fin des années 1990, le traitement le plus populaire est sans contredit l'administration par voie orale d'inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE-5) - sildénafil (Viagra®), vardénafil (Levitra®) et tadalafil (Cialis®) - une classe de médicaments d'ordonnance qui maintiennent la dilatation des vaisseaux sanguins du pénis (plus spécifiquement, les IPDE-5 empêchent la dégradation des substances chimiques nécessaires à la dilatation des vaisseaux sanguins). Un comprimé doit être pris à jeun environ une heure avant l'activité sexuelle, et son effet dure en moyenne quatre heures (l'érection ne dure pas quatre heures, mais le médicament permet une fenêtre d'action de quatre heures durant laquelle on peut avoir une ou plusieurs relations sexuelles). Le tadalafil quant à lui peut être pris de 30 minutes à 12 heures avant l'activité sexuelle, et son effet persiste de 24 à 48 heures après son ingestion. Notons que les IPDE-5 ne sont pas des aphrodisiaques et que la stimulation sexuelle est nécessaire pour que le médicament agisse. Ces médicaments seraient efficaces dans 80 % des cas, mais le sont moins en cas de maladie chronique comme le diabète.
Ce type de médicament présente l'inconvénient d'interagir avec d'autres médicaments et de causer une baisse de la tension artérielle, notamment chez les personnes qui prennent des médicaments pour le traitement des maladies cardiaques (dont la nitroglycérine)1-6.

Contre-indications :
- Les hommes qui prennent de la nitroglycérine ou des nitrates (cela risque de causer une chute de tension potentiellement mortelle).
- Les hommes qui ont une insuffisance cardiaque qui leur empêche d'avoir des rapports sexuels normalement.
- Les hommes qui souffrent d'hypotension au repos.
- Les hommes atteints d'une rétinite pigmentaire, une maladie héréditaire qui affecte la rétine de l'oeil.

Yohimbine. Avant la récente vogue des IPDE-5, c'est la yohimbine qu'on prescrivait aux hommes qui souffraient de dysfonction érectile. Il s'agit en fait d'un extrait normalisé tiré de l'écorce du yohimbe, un arbre originaire d'Afrique. Son action pharmaceutique, de même que les effets indésirables et les contre-indications qui y sont associés, ressemble à celle des IPDE-5. Bien qu'on n'ait mené aucun essai clinique comparatif, on pense, en général, que la yohimbine est moins efficace que les IPDE-5, mais que son emploi comporte moins de risques7,8. Par ailleurs, la yohimbine coûte beaucoup moins cher que les IPDE-5.

Traitement transurétral. Dans les cas où les IPDE-5 sont inefficaces ou lorsque leur emploi est contre-indiqué, le médecin peut prescrire des substances vasoactives que le patient apprend à s'administrer lui-même dans le pénis une vingtaine de minutes avant l'activité sexuelle. Ces médicaments sont parfois administrés sous la forme de mini suppositoires à introduire dans le méat urinaire. Les hommes abandonnent souvent ce type de traitement en raison des difficultés d'administration. En outre, il est efficace dans seulement 40 % des cas. Il importe également que le dosage soit bien adapté au sujet afin d'éviter le priapisme (Maintien anormal d'une forte érection durant plus de quatre heures, non provoquée par l'excitation sexuelle. Son traitement constitue une urgence médicale.).

Injections péniennes. Ce traitement d'ordonnance, disponible depuis le début des années 1980, consiste à s'injecter un médicament (l'alprostadil, la papavérine ou la phentolamine, ou un mélange des trois) sur le côté du pénis. Ces médicaments agissent en relâchant les muscles du pénis, ce qui augmente l'afflux de sang, et cela, en moins de 15 minutes. Ici, la rigidité est atteinte même en l'absence de stimulation sexuelle, et dure en moyenne trente minutes. Peu populaire en raison de son mode d'administration, ce traitement est tout de même efficace chez 85 % des hommes.

Dispositifs et prothèses péniens. Si les nerfs érectiles sont détruits ou endommagés (à la suite d'une intervention chirurgicale, pour un cancer de la prostate par exemple), on aura recours à certains dispositifs mécaniques. Ainsi, la pompe à dépression, encore appelée vacuum, crée un vide dans un cylindre en plastique placé autour de la verge, ce qui entraîne une érection, qui est maintenue grâce à un anneau élastique de compression glissé à la base du pénis. Il existe également divers types de prothèses péniennes qui nécessitent l'implantation permanente dans le pénis de tiges flexibles ou de dispositifs analogues. Les modèles les plus récents comportent des tiges gonflables activées par une petite pompe commandée par un interrupteur placé dans le scrotum. La compression du scrotum entraîne l'érection du pénis.

Trouble du désir

Une fois les causes physiques et les facteurs de risque pris en compte (la perte de désir peut être liée à un problème de santé, comme de l'hypogonadisme - des hormones de remplacement sont prescrites dans ce cas), la thérapie classique consiste en un programme de consultations auprès d'un psychologue ou d'un sexologue au cours desquelles on tentera de cerner les blocages dans le but ultérieur d'adopter les attitudes et comportements permettant de les surmonter. Voir Sexothérapie ci-dessous.

Éjaculation précoce

On a généralement recours aux services d'un psychologue ou d'un sexologue qui utilise des techniques de counseling et de thérapie comportementale. On fera pratiquer au sujet et à sa (ou son) partenaire diverses méthodes de relaxation et de maîtrise de soi, notamment par des exercices respiratoires visant à diminuer la rapidité de la montée de l'excitation sexuelle; on pourra enseigner la technique du squeeze (compression au niveau du gland ou de la base de la verge) ou la rééducation périnéale par les exercices de Kegel, une technique qui permet au sujet de repérer le « point de non-retour » et de contrôler le déclenchement du réflexe éjaculatoire. Pour ce faire, il s'agit de contracter les fesses et l'anus pendant dix secondes, et de répéter l'exercice une quinzaine de fois, deux à trois fois par jour.

Sur le plan pharmacologique, l'emploi de crèmes anesthésiantes aura pour effet de réduire la sensibilité tactile du pénis, ce qui peut aider à retarder l'éjaculation. Dans ce cas, le port du condom est préférable afin de ne pas insensibiliser le vagin et de favoriser l'absorption de la crème. Certains hommes parviennent à retarder le moment de la jouissance en utilisant le condom seul, sans crème anesthésiante. De la même façon, divers types d'antidépresseurs (à faible dose) et d'alphabloquants ont pour effet secondaire de retarder l'éjaculation, mais ils peuvent également causer une dysfonction érectile.

Maladie de La Peyronie

Dans certains cas, les troubles disparaîtront d'eux-mêmes sans traitement. Dans d'autres cas, il sera nécessaire de procéder à une intervention chirurgicale pour redresser le pénis. Les activités sexuelles peuvent reprendre quatre semaines après l'intervention.

Sexothérapie

Lorsqu'un médecin soupçonne que des facteurs psychologiques sont impliqués dans l'un ou l'autre type de dysfonction sexuelle, il conseillera à son patient de consulter un sexologue. Celui-ci pourra intervenir dans le cadre de séances individuelles ou de couple (la participation de la conjointe ou du conjoint est souvent un gage de succès), au cours desquelles il tâchera de découvrir les blocages de même que les attitudes et les comportements qui pourront aider à les surmonter. On dénombre quatre approches en sexothérapie :
- la thérapie cognitivo-comportementale, qui vise à briser le cercle vicieux des pensées négatives à l'égard de la sexualité en décelant ces pensées et en tentant de les désamorcer;
- l'approche systémique, qui se penche sur l'interaction des conjoints et leur effet sur leur vie sexuelle;
- la sexoanalyse, qui tente de résoudre des conflits intérieurs à l'origine des problèmes sexuels en analysant l'imaginaire et les fantasmes érotiques;
- l'approche existentielle-humaniste, où on amène la personne à découvrir ses perceptions face à ses difficultés sexuelles et à mieux se connaître.

Traitements non conventionnels

Phytothérapie

De tout temps, on a attribué à certaines plantes des vertus aphrodisiaques ou toniques ayant pour effet d'augmenter les performances sexuelles des hommes. Pour la plupart de ces plantes, aucun essai clinique aux résultats probants n'a été mené. Il arrive que des essais préliminaires semblent confirmer que le savoir traditionnel était fondé, mais, de façon générale, les effets allégués de ces préparations reposent sur peu de données scientifiques. Voici une liste, forcément incomplète, des principales plantes qui se retrouvent dans diverses préparations commerciales destinées à stimuler l'ardeur sexuelle.

Usage traditionnel Butea superba. Les tubercules de cette légumineuse asiatique, que l'on retrouve notamment en Chine et en Inde, de même qu'au Laos, aux Philippines, au Sri Lanka et en Thaïlande, ont la réputation d'être un tonique sexuel, réputation que les résultats d'essais préliminaires, sans groupe témoin, menés en Thaïlande en 2003, tendent à confirmer9. Bien que ces rapports préliminaires soient positifs et ne fassent état d'aucune toxicité, rien ne permet de déterminer à quel dosage et selon quel mode de préparation le butea superba serait efficace.

Usage traditionnel Damiana (Turnera diffusa, anciennement Turnera aphrodisiaca). Les feuilles de ce petit arbuste originaire du Mexique, de l'Amérique du Sud et des Antilles servaient à la préparation d'une boisson aphrodisiaque chez les indigènes du Mexique. Aucun essai clinique systématique sur des humains n'a été mené dans le but de démontrer l'efficacité de la damiana. On n'a pas non plus clairement identifié les composants auxquels on pourrait attribuer ses effets aphrodisiaques allégués. Dans un essai sans placebo mené auprès de 21 hommes souffrant de légère dysfonction érectile, on a testé avec succès l'efficacité d'une préparation (ArginMax®) renfermant du ginseng, du ginkgo, de la damiana, de l'arginine ainsi que des multivitamines et minéraux10. Prise sur une période de quatre semaines, la préparation a amélioré le maintien de l'érection chez 88,9 % des hommes.

Usage traditionnel Épimède (Epimedium grandiflora). Les parties aériennes de cette plante herbacée originaire du Japon sont connues en médecine traditionnelle chinoise sous le nom de Yin Yang Huo et on leur attribue des vertus pour le traitement des dysfonctions sexuelles, tant féminines que masculines. Bien qu'il existe des données préliminaires indiquant que la plante pourrait avoir une action hormonale (augmentation des taux de testostérone), hypotensive et vasodilatatrice, on n'a mené aucun essai clinique sur des humains qui pourrait confirmer ou infirmer ces effets, et rien ne permet de déterminer à quel dosage et selon quel type de préparation l’épimède serait efficace11.

Usage traditionnel Ginseng (Panax ginseng). Traditionnellement, le ginseng est considéré comme un tonique général contribuant à l'amélioration d'une foule de fonctions physiologiques, y compris les fonctions sexuelles. Pour désigner ce type de substances, on a créé le concept d'adaptogène. Les auteurs d'une étude comparative portant sur 90 sujets ont conclu en 1995 que le ginseng rouge était plus efficace qu'un antidépresseur (trazodone) et que le placebo pour soulager certains des troubles reliés à une dysfonction érectile13. Des essais in vitro et in vivo ont permis de démontrer que le ginseng rouge de Corée stimulait la fonction érectile en exerçant un effet dilatateur sur certains tissus du pénis14. Au cours d'un essai clinique contrôlé et randomisé, une crème formulée pour combattre l'éjaculation précoce et qui renferme du ginseng et huit autres ingrédients a démontré une certaine efficacité pour ce trouble sexuel34.

Usage traditionnel Maca (Lepidium meyenii). Cette plante vivace maraîchère apparentée au radis et au cresson de jardin, qui ne croît que sur certains hauts plateaux des Andes, jouit d'une solide réputation d'aphrodisiaque dans la médecine traditionnelle péruvienne. Lors d'essais à double insu avec placebo récemment menés auprès d'hommes en santé, des chercheurs péruviens ont pu observer que le maca faisait augmenter le désir sexuel15 et que cet effet n'était pas causé par un changement hormonal16. Une préparation en vente libre (Horny Goat Weed) composée de polypode vulgaire, de mucuma, d'épimède et de maca connaît présentement un certain succès. Lors d'un essai préliminaire mené auprès de 13 hommes en santé et portant sur cette préparation, on a pu observer que l'excitabilité sexuelle augmentait sensiblement11.

Usage traditionnel Maniguette (Aframomum melegueta). La baie de cet arbuste originaire d'Afrique équatoriale, également appelée poivre de Guinée ou graine de paradis, est traditionnellement considérée comme un stimulant du système nerveux central. Elle entre notamment dans la composition du fameux Pastis de Provence. À notre connaissance, la maniguette n'a fait l'objet d'aucun essai clinique ayant permis de tester son efficacité comme stimulant sexuel. Bien que sa consommation semble ne présenter aucun danger, rien ne permet pour l'heure de déterminer à quel dosage thérapeutique elle est efficace.

Usage traditionnel Muira puama (Liriossma ovata). Les indigènes d'Amazonie traitent depuis toujours l'impuissance et la frigidité avec l'écorce et les racines de muira puama. La validité de cet usage n'a jamais été confirmée par des résultats d'essais cliniques menés sur des humains. Les seuls essais rapportés n'ont pas été complétés ou n'ont pas fait l'objet d'une publication dans une revue scientifique. Il est par conséquent impossible de déterminer un dosage qui soit à la fois efficace et sécuritaire, d'autant plus qu'on a émis des doutes quant à l'efficacité des préparations (teintures) actuellement offertes dans le commerce.

Usage traditionnel Pois mascate (Mucuna pruriens). De la partie interne des gousses de cette légumineuse originaire de l'Inde, on tire du lévodopa. Cet acide aminé constitue la base du traitement de la maladie de Parkinson. Or, le priapisme est un effet indésirable associé au lévodopa. Les extraits de pois mascate qu'on peut trouver dans le commerce ne sont pas toujours adéquatement normalisés en fonction de leur teneur en lévodopa et il est par conséquent difficile de prévoir leur effet. On ne dispose d'aucune donnée fiable quant à l'efficacité et à l'innocuité de tels extraits.

Usage traditionnel Rhodiole. En Sibérie, la rhodiole est considérée comme un adaptogène. On lui attribue donc des effets toniques similaires à ceux du ginseng. Encore peu connue en Occident, la plante n'a été étudiée sérieusement que dans l'ex-Union soviétique, et les données issues de ces travaux n'ont pas fait l'objet, pour la plupart, d'articles publiés dans des revues scientifiques reconnues. Bien que les vertus qu'on lui attribue présentent un intérêt certain pour la recherche, il est encore difficile de juger de son efficacité thérapeutique et de déterminer un dosage adéquat.

Usage traditionnel Tribulus terrestris. Les études que les fabricants et distributeurs de produits destinés à améliorer les performances physiques ou sexuelles évoquent habituellement pour justifier leurs allégations au sujet de cette plante ont été menées en Bulgarie au début des années 1980, à une époque où les normes régissant les protocoles d'essais n'étaient pas ce qu'elles sont de nos jours. Les chercheurs bulgares qui ont mené des études sur l'extrait de tribulus en 1982 et en 1983 auraient démontré que la plante faisait augmenter les taux de divers stéroïdes hormonaux, dont la testostérone, la DHEA et l'oestrogène, ce qui aurait une incidence favorable sur les performances sportives et sur la libido17,18. Des essais plus récents menés avec placebo ont donné des résultats mitigés19. Il est par conséquent difficile de déterminer un dosage adéquat.

Usage traditionnel Yohimbe (Pausinystalia yohimbe). Bien que l'on reconnaisse que la yohimbine extraite des feuilles de cet arbre africain possède une certaine efficacité dans le traitement de la dysfonction érectile (voir Traitements médicaux ci-dessus), l'emploi des feuilles séchées ou des extraits offerts en vente libre pose quelques problèmes. Des analyses effectuées de 1995 à 2003 ont permis de démontrer que, d'un produit à l'autre, la teneur en yohimbine variait considérablement11,20,21. Or, il se trouve que la yohimbine est une substance dont l'indice thérapeutique est étroit. Il est par conséquent pratiquement impossible de déterminer un dosage de yohimbe qui soit à la fois efficace et sécuritaire. Quant à la yohimbine de qualité pharmaceutique (adéquatement normalisée), il s'agit d'un médicament offert uniquement sur ordonnance médicale.

Efficacité incertaine Ginkgo (Ginkgo biloba). Les résultats d'un essai avec placebo mené auprès de 60 hommes souffrant d'une dysfonction érectile causée par un trouble de la circulation sanguine ont démontré que l'administration de 60 mg de ginkgo biloba par jour améliorait de façon significative les performances sexuelles des sujets traités par rapport à ceux qui recevaient un placebo12.

Suppléments

Efficacité incertaine L-Arginine. Dans un essai clinique à double insu avec placebo mené auprès de 50 sujets souffrant de dysfonction érectile, on a démontré l'efficacité de l'arginine (L-arginine, un acide aminé), à raison d'une dose quotidienne de 6 g, pour améliorer la fonction érectile22. On n'a pu reproduire cet effet lors d'un essai similaire où la dose quotidienne n'était que de 1,5 g23. On a démontré, dans un essai clinique au cours duquel il s'agissait de comparer les effets d'un mélange d'arginine (6 g) et de yohimbine (6 mg) à ceux de la yohimbine seule ou d'un placebo, que le mélange arginine/yohimbine était plus efficace que le placebo. Toutefois, le mélange arginine/yohimbine était plus efficace que la yohimbine seule, mais pas de manière significative statistiquement. Il s'agissait d'un essai croisé mené auprès de 45 sujets souffrant de dysfonction érectile. Le traitement était administré une heure ou deux avant l'activité sexuelle24.

Efficacité incertaine Cordyceps (Cordyceps sinensis). Cinq études à double insu avec placebo menées en Chine et portant en tout sur près de 1 000 sujets (hommes et femmes) laissent croire que le cordyceps, à raison de 3 g par jour, serait efficace pour stimuler une fonction sexuelle déficiente35.

Efficacité incertaine DHEA. Les résultats de deux études ayant porté en tout sur 125 sujets souffrant de dysfonction érectile ont démontré que, administrée à raison de 50 mg par jour durant six mois, la déhydroépiandrostérone (DHEA, une hormone stéroïdienne anabolisante) pouvait aider les hommes aux prises avec ce problème25,26. La vente de la DHEA est interdite dans certains pays (comme au Canada) tandis qu'elle est autorisée ailleurs (comme aux États-Unis, où elle est en vente libre). On trouve dans le commerce des produits présentés comme de la DHEA « naturelle ». Il s'agit généralement d'extraits d'igname, de soya ou de trèfle rouge, qui contiennent de la diosgénine, un phytoestrogène. Nous ne disposons d'aucune preuve scientifique qui indiquerait que l'organisme puisse transformer cette diosgénine en déhydroépiandrostérone, un processus qui nécessite une série de synthèses chimiques que l'on ne peut reproduire qu'en laboratoire. Il n'existe donc pas de source « naturelle » de DHEA. Seul l'organisme en produit naturellement, lorsqu'il est en âge de le faire. Sa production diminue progressivement à partir de l'âge de 20 ans.

Thérapies

Efficacité incertaine Acupuncture. Dans un essai clinique à double insu avec placebo mené en 2003 auprès de 22 sujets souffrant de dysfonction érectile et auxquels on a administré soit le traitement d'acupuncture classique pour cette affection (groupe traitement), soit le traitement réservé au mal de tête (groupe placebo), on a observé une amélioration chez 68,4 % des sujets traités contre seulement 9 % pour le groupe placebo27. Une autre équipe de chercheurs avait également obtenu des résultats positifs lors d'un essai avec placebo mené auprès de 16 sujets28.

Efficacité incertaine Hypnothérapie. Les résultats de deux essais cliniques menés en Turquie indiquent que l'hypnothérapie pourrait aider certains hommes à se départir de leur dysfonction sexuelle. Menée auprès de 79 hommes souffrant de dysfonction érectile de cause inconnue, une première étude qui comparait l'effet d'injections de testostérone ou de tradozone, l'hypnose était le seul traitement efficace de façon statistiquement significative29,30.

Approches à considérer

Approches à considérer Approches psychothérapeutiques. Bien qu'il n'y ait pas d'étude scientifique pour appuyer leur efficacité dans le traitement spécifique des dysfonctions sexuelles, certains types de psychothérapie peuvent aider les gens à avoir une meilleure vie sexuelle. Plusieurs approches sont décrites dans la section Thérapies. Vous pouvez notamment consulter les fiches suivantes : Abandon corporel, Analyse bioénergétique (bioénergie), Art-thérapie, Focusing, Gestalt, Intégration posturale, Programmation neurolinguistique, et Rebirth. Elles peuvent offrir des outils afin d’améliorer l'attitude relativement à la sexualité, de réajuster les attentes (peut-être irréalistes), de revoir les comportements acquis afin de progresser vers une meilleure satisfaction sexuelle. Consulter également la fiche Psychothérapie.

Le choix d'une approche psychothérapeutique plutôt qu'une autre dépend de considérations personnelles.

source:passeportsanté.net

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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 16:42
 

 

  Objet : Demande d'aide 

 

 

A l’attention des lecteurs du blog:regime123.over blog.com

 

Chère lecteurs

 

 

Dans le cadre de l’organisation  des premières journées du  salon de la diététique,  Mr. HENRY MARTEL diététicien spécialisé en gastronomie médicale et moléculaire en collaboration avec AFRIQUE MÉDIA COM  souhaiterait vous  compter  parmi les sponsors et exposants de ces journées qui se tiendront du 22 au 24 août 2007 à la salle des fêtes de l’Hôtel Ivoire.

 

 

 

En effet, la diététique  sous toutes ses formes constitue un secteur d’emploi prometteur et concerne  une  population active estimée à plus de 9.000.000 de personnes. De ce fait, ce secteur, vu l’élément fédérateur qu’il  représente pour la population dans  sa généralité, constitue  un vecteur  de communication  très important.

 

 

 

Ce 1er salon  comportera, en plus de l’exposition-vente ouverte au public (5000 visiteurs par jour),  des ateliers et rencontres inter professionnels.

 

 

 

 Ce salon se  présenterait pour vous,  comme un plateau idéal pour atteindre  directement son cœur de cible,    et partant vous positionner comme  pionnier,  en Côte d’Ivoire dans le secteur de la gastronomie diététique.

 

 

 

Vous trouverez ci- jointes, la fiche technique de  ce salon,  notre offre commerciale, et les contreparties publicitaires concédées.

 

 

 

Tout en vous réaffirmant notre entière disponibilité pour toute sollicitation ultérieure, nous osons espérer que nos offres retiendront votre attention.

 

 

 

 Dans l’intervalle, nous vous adressons nos sincères salutations.

 

   

 

 

 

 

 

 

1.   FICHE TECHNIQUE DE LA JOURNEE 

 

 

 

Intitulé                              :        Salon International de Diététique de Côte d’Ivoire

 

Date                                 :        du 22 au 24 août 2007 à la salle des fête de l’Hôtel Ivoire   Genre                               :       exposition de produits made in Côte d’Ivoire, de produits

 

                                                         diètes de supermarchés, de produits diététiques et naturels

 

Durée                               :        03 jours

 

Cible                                 :        CSE et CSP de toutes catégories des deux sexes

 

Nombre de participants    :        plus 15.000 visiteurs attendus

 

Objectif                            :      Regrouper  autour  d’un marché des professionnels, afin de  

 

                                                       mieux   leur faire découvrir  vos produits et valoriser le savoir

 

                                                       faire ivoirien. 

 

2.   DISPOSITIF PUBLICITAIRE 

 

 

 

 

 

  En   associant votre image à l’événement en qualité de sponsor   vous bénéficiez  de :

 

 

 

Ø                          Citation du sponsor    sur tous nos supports en qualité de partenaire des journées 

 

Ø                          Votre présence en emplacement préférentiel  sur tous nos supports de communication média et hors média

 

Ø                          Présence de banderoles  sur l’esplanade où se déroulera le  salon.

 

Ø                          Présence d’hôtesses aux couleurs  du sponsor  tout au long des journées.

 

Ø                          Une pleine page quadri dans la brochure  2007   du salon

 

Ø                          Passage de vos spots en boucle sur la radio du salon  toutes les 30 minutes chaque jour

 

Ø                          Vous bénéficierez d’un stand «   Gros Exposant » de 24m², avec  PLV, tout au long des journées

 

 

 

     3.   Valorisation financière : FCFA  H. T    7.500.000

 

 

 

I – Le Concept :

 

 

 

 

 

 

 

       La première édition du salon de la diététique se  présentée comme une plate forme de célébration du savoir-faire en matière culinaire en général et en particulier la célébration d’une gastronomie toute particulière qu’est la diététique. Dans un souci d’ouverture afin de toucher toutes les cibles,  ce salon  tentera de regrouper,  tous les  prescripteurs et consommateurs de la gastronomie diététique.

 

 

 

Pour réussir ce premier salon de la diététique, nous avons retenu une formule d’organisation et d’animation dynamique, conforme aux objectifs de professionnalisme que s’est assigné Mr. HENRY MARTEL diététicien spécialisé en gastronomie médicale en collaboration avec le AFRIQUE MÉDIA COM et en  s’entourant de personnes ressources compétentes et incontestées. 

 

 

 

         

 

 

 

 II- Les Objectifs du salon:

 

 

 

 

 

L’objectif principal de ce salon est de participer à une démarche globale de l’innovation gastronomique  en général et de faire naître dans l’esprit des personnes vivant en cote d’ivoire les éléments basiques de la « bonne bouffe » en particulier. Cet objectif devant faciliter le quotidien de nos populations. 

 

Nous pouvons lui assigné les objectifs suivants :

 

-        Promouvoir une production et une consommation durable et équitable de la créativité dans sa généralité ;

 

-        développer et instaurer un label  « made in Côte d’Ivoire » dans le domaine de la diététique;

 

-        faciliter aux consommateurs sensibilisés l’accès à des produits, des savoir-faire de l’ingénierie ivoirienne  en rencontrant des professionnels compétents et avertis ;

 

-        regrouper sur une même place des professionnels et amateurs  

 

-        créer dans le cadre de  ce salon  un marché national et international des produits diététique

 

                                               III- le Salon de la diététique : comment ?

 

 

 

·       Présentation  des produits de qualité, industriels, et surtout naturels,….

 

·       Démonstration de savoir-faire et d’utilisation de composants alimentaires et techniques par des professionnels

 

·       Stands et conseils d’organismes institutionnels  et présentation de réalisation

 

·       Conférences débats, forums, ateliers d’échanges, démonstrations

 

·      Participation d’établissement de formation

 

 

 

 

 

IV- Quels sont les publics cibles ?

 

 

 

·       Professionnels concernés dans une large palette d’activités (tous les secteurs de l’industrie, des services,  …)

 

·       Consommateurs avertis ou sensibilisés par ce secteur

 

·       Grand public et consommateurs non initiés à sensibiliser

 

·       Décideurs publics, élus, acteurs économiques

 

 

 

 

 

V- Nos critères de réussite

 

 

 

·       Palette de professionnels variée et pertinente

 

·       Financements publics ou /et privés

 

·       Locaux d’accueil suffisants et adaptés

 

·       Information et publicité importantes

 

·       Fréquentation suffisante pour les professionnels du secteur

 

·       Originalité et innovation

 

·       Satisfecit général

 

·       Critère qualitatif et professionnel

 

 

 

 

 

VI- Les résultats attendus

 

 

 

1.      La sensibilisation :

 

 

 

Cet événement sera l’élément catalyseur qui permettra aux professionnels de la gastronomie diététique  de notre pays de pouvoir se mettre en valeur et se positionner de manière plus certaine sur le marché international.  

 

 

 

2.     Le regroupement humain :

 

 

 

De par l’aspect que l’on souhaiterait donner à la cérémonie, elle pourra être l’occasion de contact direct avec :

 

-        100 exposants  de toutes catégories présents su la salle des fêtes de l’hôtel ivoire  

 

-        au moins 4500 visiteurs par jour des différents stands et plus de 15.000 personnes attendues tout au long des journées et plus de 10.000.000 via les médias utilisés

 

-        les professionnels nationaux et internationaux des métiers de l’artisanat en particulier,  et de l’art en général

 

3.      Le déclic psychologique :

 

 

 

Le salon de la diététique  permettra de créer chez le consommateur le réflexe produit diététique   = bonne santé et entretien parfaite de l’organisme.

 

 

 

4.      Rentabilité de votre investissement publicitaire :

 

 

 

-        image et notoriété par le positionnement de vos produits et marques.

 

Investissement publicitaire rentable du fait du coût contact des plus faibles du fait du mix média (combinaison des supports de communication) 

 

 

 

IV- Dates, lieu, et contenu de la  manifestation

 

 

 

 

 

 Cette fête dédiée à la créativité et au savoir-faire ivoirien se tiendra les   22, 23,24  août  2007,  à la

 

 Salle des fêtes de l’Hôtel Ivoire  

 

Programme :

 

Ces journées comporteront les volets suivants :

 

 

 

·       Exposition  et vente des produits originaux

 

·       Vente en ligne de produits diététiques (compléments alimentaires)

 

·        Echanges sur la gastronomie diététique 

 

·       Conférences et ateliers (les produits diètes vendus dans les supermarchés, l’alimentation en avion, gastronomie moléculaire, chirurgie esthétique, gastronomie médicale, les bienfaits du chocolat et café, les meilleures industries alimentaires de Côte d’Ivoire, etc.)

 

 

 

La campagne promo de l’évènement

 

 

 

Du 18 JUILLET AU 21 AOUT 2007

 

 

 

1-   Promotion TV

 

Ø   Spots télévisés :     Le Logo du sponsor    sera cité et visualisé à la diffusion de chaque spot   jusqu’au jour de la cérémonie.

 

 

 

Chaîne : TV2

 

Rubriques : à  l’affiche

 

Nombres : 60

 

 

 

Chaîne : La 1ère

 

Rubriques : AGENDA

 

Nombres : 30

 

 

 

2-   Promotion Radio :    Citation du sponsor officiel   en emplacement préférentiel dans les spots radio

 

Nombre : 90 spots par organe

 

  Promo presse

 

 

 

Votre présence lors de la parution  des encarts presse relative à la promotion de l’événement dans tous les quotidiens et hebdomadaires partenaires

 

  Nombre de passage : à communiquer ultérieurement

 

3-   Affichage  

 

 

 

1.    banderoles

 

     Nature : Banderole  

 

 Points d’affichage : sur le site des journées et dans les différentes salles  

 

Nombre : 05

 

2.    Affichage routier

 

 

 

Nature : 12m²  

 

Points d’affichages : grands axes routier de la ville d’Abidjan

 

Nombre : 20

 

            Nature : 60/40 cm

 

   Points d’affichage : tous les axes à grandes circulations et à tous les feux tricolores de la ville          d’Abidjan

 

 Nombre : 1500

 

 

 

 

Contacts et informations

 

AFRIQUE MÉDIA COM

 

 

 

00225:06.30.12.58 / 00225:08.27.57.90

 

Site web: martel.blog mongénie.com

 

Site web: solutiondiet.zlio.com

 

E-mail : martelonana@yahoo.fr

 

E-mail : martelonana@hotmail.com

 

E-mail : martel1@ifrance.com
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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 11:39
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Traitements possibles

Traitements médicaux

Antibiotiques, Accutane®, électrocoagulation, chirurgie au laser, dermabrasion.

Traitements non conventionnels

Approches à considérer

Maquillage spécialisé, naturopathie, techniques de relaxation.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

Aussi appelée couperose ou acné rosacée, la rosacée est une affection de la peau chronique et évolutive qui se manifeste par des rougeurs et des papules (petits boutons rouges et solides) au visage. Les joues et le nez sont habituellement les premiers à prendre un teint empourpré, suivis du front et du menton.

La rosacée peut toucher toute personne âgée de 20 ans à 70 ans, mais les adultes de 30 ans à 50 ans ayant le teint clair et dont la peau a tendance à rougir facilement sont plus souvent touchés. Environ 10 % de la population serait affectée par la rosacée, à des degrés variables. Les femmes y sont plus sujettes que les hommes, mais ces derniers sont plus enclins à être atteints de rhinophyma. Ce trouble se caractérise par un nez rouge, enflé et bosselé. Il est secondaire à une rosacée non traitée.

Ce type d'acné se distingue visiblement de l'acné vulgaire. Dans le cas de la rosacée, les rougeurs et les papules apparaissent aussi de façon cyclique, mais les points noirs et les boutons blancs sont pratiquement absents. Les lésions sont plutôt rouges, dures et de petite taille.

Causes

Elles sont inconnues, mais selon certaines hypothèses, la rosacée pourrait être attribuée à :
- des micro-organismes (bactéries, mites ou champignons);
- un mauvais fonctionnement du tissu conjonctif sous l'épiderme;
- de fortes émotions.

Contrairement à ce que l'on croit souvent, la consommation d'alcool n'est pas en cause, bien qu'elle puisse aggraver la rosacée.

Évolution de la rosacée

Stade précoce

  • Le visage prend peu à peu un teint rouge, comme s'il était marqué d'un coup de soleil. Cette rougeur résulte d'un important flot sanguin circulant rapidement à travers les vaisseaux cutanés du visage.
  • Environ la moitié des personnes atteintes de rosacée ont les yeux rouges et secs. L'irritation demeure mineure dans la majorité des cas. Dans les rares cas où la situation s’aggrave, mieux vaut intervenir rapidement afin que la vision ne soit pas affectée. Une inflammation des paupières n'est pas exclue.

Stade intermédiaire

  • Avec le temps, la rougeur devient de plus en plus accentuée et persistante. La peau du visage peut également devenir très sèche.
  • L'importante circulation sanguine qui s'opère dans les petits vaisseaux du visage en provoque la dilatation. Éventuellement, ces vaisseaux peuvent devenir visibles et créer de fines lignes rouges sur la peau, surtout sur les joues. C’est ce qu’on appelle la télangiectasie. Ce phénomène peut être caché par la rougeur de la peau, mais les lignes rouges redeviennent habituellement visibles lorsque la rougeur s'estompe.
  • De petits boutons rouges et solides (papules) ou remplis de pus (pustules) peuvent apparaître sur le visage.
  • Chez certaines personnes, les yeux peuvent être rouges et « brûler », et les paupières irritées.

Stade avancé

  • L'inflammation cutanée s'aggrave davantage.
  • Lorsqu'on ne traite pas la rosacée, les glandes sébacées du nez peuvent augmenter de volume, formant ainsi des protubérances charnues le faisant paraître plus large. Cet état, appelé rhinophyma, est beaucoup plus commun chez les hommes que chez les femmes. Il nécessite une correction chirurgicale.

Symptômes

  • Une rougeur sur le visage et une peau sensible.
  • Une tendance à rougir facilement sur les joues, mais aussi parfois sur le nez, le front et le menton.
  • De petits vaisseaux sanguins apparents sur le nez et les joues.
  • De petits boutons rouges et solides ou remplis de pus sur le nez, les joues, le front et le menton.
  • Des yeux secs, rouges et irrités.
  • Un nez rouge, enflé et recouvert de nodules.

Personnes à risque

  • Les personnes au teint pâle, généralement de descendance irlandaise, écossaise ou est-européenne.
  • L’hérédité. Avoir eu des parents qui ont souffert de rosacée augmente le risque d’en être atteint.

Facteurs de risque

On ne connaît pas la cause de la rosacée, mais on sait que, chez certaines personnes, divers facteurs peuvent l'aggraver ou contribuer aux poussées :

  • Une exposition prolongée au soleil ou à des lampes de bronzage. Les rayons UVA provoquent la dilatation des vaisseaux sanguins qui, après un certain temps, peut devenir permanente. La chaleur exerce aussi un effet nocif. En dilatant les vaisseaux, elle accentue l'effet des rayons.
  • Un changement brusque de température.
  • L’exposition à des conditions climatiques extrêmes.
  • La consommation de boissons chaudes, de mets épicés ou d'alcool.
  • Les fluctuations hormonales (durant la grossesse et la ménopause).
  • Une chirurgie au nez.
  • Le recours à la cortisone. Qu'elle soit utilisée en comprimés ou en onguent, la cortisone cause la dilatation des vaisseaux sanguins et l'amincissement de la peau.
  • La radiothérapie. En augmentant la température corporelle, elle provoque la dilatation de vaisseaux sanguins.

Prévention

Peut-on prévenir?

Comme les causes de la rosacée restent inconnues, il est impossible d’en prévenir l’apparition.

 

Mesures pour prévenir l’aggravation des symptômes et en réduire l’intensité

Dans un premier temps, il faut rechercher ce qui aggrave les symptômes pour ensuite apprendre à mieux gérer ou à éviter ces facteurs déclencheurs. La tenue d’un journal des symptômes peut être fort utile.

 

Les mesures qui suivent ont permis à plusieurs personnes d’amoindrir leurs symptômes :

  • Éviter de consommer les boissons et les aliments qui contribuent à la dilatation des vaisseaux sanguins : le café, l’alcool, les boissons chaudes, les aliments épicés et tout autre aliment ou boisson qui provoque une rougeur.
  • Éviter de s'exposer à des températures excessives et à des vents violents. Protéger le visage du froid et du vent durant l’hiver. Éviter également les changements de température rapides.
  • Les exercices intenses ont tendance à déclencher les symptômes. Si l’on a trop chaud, on peut sucer de la glace pour prévenir le rougissement du visage.
  • Apprendre à relaxer pour mieux gérer le stress et les émotions fortes.
  • Éviter de fumer la cigarette, car la nicotine détériore les fonctions vasculaires.
  • Éviter les saunas et les bains chauds prolongés.
  • Éviter autant que possible de s'exposer au soleil. Si on le fait, appliquer préalablement une bonne protection solaire FPS 15 ou plus, contre les rayons UVA et UVB, et ce, été comme hiver.
  • Sauf avis médical, éviter l'application prolongée de cortisone sur le visage. La cortisone provoque un amincissement de la peau ainsi qu'une dilatation des vaisseaux sanguins.

 

Soins du visage

  • Utiliser une eau tiède, à la température du corps, ainsi qu’un savon doux, non parfumé.
  • Plusieurs produits de soins pour la peau contiennent des ingrédients qui peuvent aggraver la rosacée (des acides, de l’alcool, etc.). S’informer auprès de son pharmacien, de son médecin ou de son dermatologue pour savoir lesquels conviennent en cas de rosacée.
  • Il existe certaines crèmes qui protègent la peau des irritants et du soleil sans causer de comédons. S’informer auprès de son pharmacien, de son médecin ou de son dermatologue.

 

Traitements médicaux

La rosacée est une maladie chronique. Les différents traitements médicaux disponibles permettent généralement d’améliorer l’apparence de la peau, ou du moins de stabiliser la situation. Plusieurs semaines sont souvent nécessaires avant d’observer un résultat. Il est important de consulter rapidement un dermatologue, car les traitements sont plus efficaces lorsqu’on y a recours au stade précoce de la maladie. Le cas échéant, la rosacée risque de s'aggraver et de causer des ravages permanents au visage.

Le traitement variera selon le cas. Si la rosacée est attribuée à une maladie dermatologique tels le lupus ou la sclérodermie, le médecin traite également la maladie à sa source.

Remarques

  • Une rosacée liée à la grossesse ne requiert aucun traitement puisqu'elle disparaît généralement d'elle-même quelques mois après l'accouchement.
  • Une rosacée liée à une chirurgie au visage peut sensiblement s'atténuer avec le temps. Il est donc conseillé d'attendre six mois avant d'entreprendre un traitement.
  • La rosacée qui affecte les bébés et les jeunes enfants est rarement problématique. Normalement, elle s'estompe au fur et à mesure que la peau de l'enfant s'épaissit.
Médicaments

Antibiotiques. Lorsque des lésions cutanées sont présentes, le médecin peut prescrire un médicament antibiotique topique, par exemple du métronidazole (Metrogel®, Rosasol®), ou oral (de la tétracycline). Les antibiotiques détruisent les bactéries qui contribuent à l’inflammation.

Isotrétinoïne. L’Accutane®, obtenu sur ordonnance, est parfois utilisé pour traiter la rosacée grave, mais est moins efficace que pour traiter l’acné. Il comporte des effets indésirables importants. Notons qu’il est contre-indiqué aux femmes enceintes et à celles qui tentent de le devenir, car il accroît le risque de malformations congénitales. S’informer auprès de son médecin.

 

Important. Si vous souffrez de symptômes de dépression, comme une perte d’appétit, de joie de vivre et une difficulté à vous concentrer, parlez-en à votre médecin.

 

Chirurgie

Pour améliorer l’apparence des cicatrices, de la télangiectasie (petites lignes rouges causées par les vaisseaux dilatés) ou du rhinophyma, diverses méthodes de chirurgie sont offertes.

Électrocoagulation. Il s'agit d'une technique efficace qui peut nécessiter plusieurs traitements et qui comporte divers inconvénients, dont ceux-ci : de légers saignements, une rougeur et la formation de petites croûtes dans les jours qui suivent, un risque de cicatrices ou d'une dépigmentation permanente de la peau. Ce traitement ne peut être envisagé durant l'été (risque de formation de tâches brunes).

Chirurgie au laser. Plus efficace et moins douloureux que le traitement précédent, le laser laisse généralement moins de cicatrices. Il peut toutefois provoquer quelques ecchymoses ou un rougissement temporaire. Il faut compter entre une et trois séances par zone de traitement.

Dermabrasion. Cette intervention consiste à « user » la couche superficielle de la peau à l’aide d’une petite brosse à rotation rapide.

L'opinion de notre médecin

On ne peut pas vraiment éviter la rosacée, mais on peut lutter contre tous les facteurs aggravants.

 

Dre Luce Pélissier-Simard, M.D.

 

Révision médicale (février 2006) : Dre Luce Pélissier-Simard, M.D., M.Sc. épidémiologie, Chaire Lucie et André Chagnon pour l'enseignement d'une approche intégrée en prévention, Université de Sherbrooke.
Révision médicale (janvier 2002) :
Dre Lise Després, M.D.

Traitements non conventionnels

Aucune plante ni supplément ne semble avoir fait l'objet d’études cliniques pour le traitement de la rosacée, d’après nos recherches (novembre 2005).

Approches à considérer

Approches à considérer Maquillage spécialisé. Le recours à un maquillage spécialisé peut atténuer de façon appréciable les manifestations de la rosacée. Certaines cliniques de dermatologie offrent des séances d'information sur les produits à utiliser et la façon de le faire. Au Québec, on peut s'adresser à l'Association québécoise des dermatologues pour connaître les cliniques qui offrent ce service.

Approches à considérer Naturopathie. Selon le naturopathe J.E. Pizzorno, la rosacée serait souvent la conséquence d’un problème d’origine alimentaire ou digestive1. Parmi les facteurs soupçonnés, figurent une trop faible acidité dans l’estomac, un manque d’enzymes digestives ainsi que des allergies ou des intolérances alimentaires. La base du traitement en naturopathie consiste donc à agir sur ces facteurs et à en observer l’effet sur les symptômes de rosacée. Par exemple, en cas d’hypoacidité gastrique, on recommandera la prise de suppléments d’acide hydrochlorique, de manière temporaire. Les inquiétudes et le stress chronique rendraient l’estomac moins acide1. La prise d’enzymes pancréatiques avant les repas peut aussi être envisagée.
Pizzorno a également observé des améliorations chez les gens qui ne consomment plus d’aliments contenant du sucre raffiné et d’aliments très concentrés en sucre. Il recommande également d’éliminer les
gras trans (le lait, les produits laitiers, la margarine, le shortening, les fritures, etc.), car ils contribueraient à l’inflammation. Il suggère également d’éviter les aliments très salés.

Approches à considérer Techniques de réduction du stress. Le stress émotionnel est l'un des principaux facteurs déclencheurs des épisodes de rosacée. Comme l'indique une enquête récente menée, aux États-Unis, par la National Rosacea Society, le recours à des techniques de réduction du stress peut s'avérer très efficace pour réduire l'impact des émotions négatives sur la rosacée2. La National Rosacea Society propose les techniques suivantes3 :
- Assurer son bien-être général (bien se nourrir, faire régulièrement des exercices modérés, dormir suffisamment).
- En situation de stress, essayer de fixer son attention sur sa respiration. On peut inspirer, compter jusqu'à dix, puis expirer et compter à nouveau jusqu'à dix. Répéter cet exercice plusieurs fois.
- Utiliser une technique de visualisation. S'asseoir dans un endroit calme, fermer les yeux et visualiser une scène paisible et reposante, une activité agréable, etc. Poursuivre la visualisation durant quelques minutes afin de s'imprégner de la paix et de la beauté qui s'en dégage. Voir notre fiche
Visualisation.
- Faire des exercices d'étirements et de relâchements musculaires. Passer en revue tous les groupes musculaires du corps en commençant par la tête et en se dirigeant jusqu'aux pieds.
Consulter notre dossier
Le stress et l’anxiété pour en savoir plus.

source:passeportsanté.net

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