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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 19:30


Traitements possibles

Traitements médicaux

Insulinothérapie, contrôle de la glycémie, régime alimentaire, exercice physique, transplantation du pancréas, transplantation des îlots de Langerhans.

Traitements non conventionnels

Approches à considérer

Médecine traditionnelle chinoise (acupuncture et pharmacopée), yoga.

Critères de classification

Description médicale

Le diabète de type 1 touche environ 10 % de tous les diabétiques. Cette forme de la maladie peut se manifester à tout âge, mais le plus souvent, elle apparaît durant l'enfance ou au début de l'âge adulte, d'où son appellation ancienne de « diabète juvénile ».

Le diabète peut se développer de manière asymptomatique durant une longue période. Les individus qui en sont atteints produisent très peu ou pas du tout d'insuline en raison d'une réaction auto-immune qui détruit partiellement ou entièrement les cellules bêta du pancréas. Ces dernières ont pour rôle de synthétiser cette hormone, qui est essentielle à l'utilisation du glucose sanguin par l'organisme comme source d'énergie. Dans ce type de diabète, il est absolument nécessaire de prendre régulièrement de l'insuline, d'où le nom qu'on lui attribue souvent de « diabète insulinodépendant (DID) ».

On ignore ce qui pousse précisément le système immunitaire à réagir aux cellules bêta. Les chercheurs pensent qu'une prédisposition génétique et certains facteurs liés à l'environnement contribuent au développement du diabète de type 1. On sait notamment que certains virus et certaines toxines peuvent déclencher une telle réaction chez les personnes ayant des prédispositions génétiques.

Symptômes

  • Une élimination excessive d'urine (il est fréquent de se lever la nuit pour aller uriner).
  • Une augmentation de la soif et de la faim.
  • Une perte de poids.
  • Une faiblesse et une fatigue excessive.
  • Une vision floue.
  • Une augmentation de l'occurrence et de la récurrence des infections de la peau, des gencives, de la vessie, de la vulve ou du prépuce.
  • Un ralentissement du processus de cicatrisation.
  • Un engourdissement ou un fourmillement dans les mains et les pieds.

Les symptômes du diabète de type 1 surviennent plutôt brusquement, au moment où 80 % à 90 % des cellules pancréatiques productrices d'insuline sont déjà détruites.

N.B. Un diabète non traité cause des symptômes graves qu'il est important de savoir reconnaître. Consulter la fiche Diabète - vue d'ensemble.

Personnes à risque

  • Les personnes ayant une prédisposition génétique (antécédents familiaux).
  • Comme l'indiquent des études épidémiologiques, les Américains de peau blanche et les Européens (surtout les Finlandais et les Suisses) sont plus sujets à cette maladie.

Facteurs de risque

Il n'y a pas de facteur de risque établi. Voici quelques hypothèses.

Grossesses tardives. On a récemment émis l'hypothèse que le risque de développer un diabète de type 1 était accru chez les enfants dont la mère avait plus de 45 ans au moment de la grossesse. Pour l'instant, ce phénomène, qui a été observé dans le cadre d'études épidémiologiques, n'a pas reçu d'explication scientifique. La relation entre l'âge de la mère et le risque de diabète de type 1 demeure complexe, tandis que l'âge du père à la conception ne serait d'aucune influence2.

Lait de vache. Les résultats de plusieurs études épidémiologiques réalisées dans divers pays ont incité des chercheurs à postuler que la consommation de lait de vache chez des enfants prédisposés pouvait représenter un facteur de risque3-5. Les auteurs d'une étude finlandaise récente estiment que la consommation de formules à base de lait de vache avant l'âge de trois mois constituerait un facteur de risque. Les résultats de cette étude indiquent qu'il serait préférable d'éviter de donner du lait de vache aux enfants en bas âge ayant des antécédents familiaux de diabète de type 13,6.

Certains chercheurs croient que les enfants allergiques au lait de vache pourraient développer des anticorps qui attaquent le pancréas, ce qui causerait le diabète de type 13.

Les auteurs du 1998 Clinical Practice Guidelines for the Management of Diabetes in Canada estimaient néanmoins que d'autres recherches étaient nécessaires pour statuer sur cette question. Dans l'immédiat, les lignes directrices de la pratique clinique ne recommandent pas d'éliminer le lait de vache chez les enfants en bas âge7. Cependant, dans le Guide familial des maladies - rédigé en collaboration avec l'Association des médecins de langue française du Canada - on suggère de mettre toutes les chances de son côté en optant de préférence pour l'allaitement maternel dans les familles où il y a des antécédents familiaux de diabète8.

Les infections et les vaccinations en bas âge - (controversé). La rumeur court que la vaccination en bas âge peut causer le diabète de type 1. Il s'agit d'une hypothèse fort controversée. En fait, certaines infections naturelles pourraient être protectrices parce qu'elles éduqueraient le système immunitaire, tandis que d'autres pourraient favoriser le diabète de type 1 chez des personnes susceptibles génétiquement. Certains soupçonnent que la vaccination, une forme d'infection, pourrait aussi causer la maladie. Faut-il abolir certains vaccins pour autant? Selon les auteurs d'un article spécial paru dans le journal Pediatrics de mars 2003, jusqu'à maintenant, les études (souvent des rapports de cas ou des études d'observation non contrôlées) n'appuient pas l'hypothèse que les vaccins peuvent causer le diabète de type 19. À suivre.

Prévention

Selon le point de vue officiel de l'Association canadienne du diabète, rien n'indique qu'il est possible de prévenir le diabète de type 1, même si on consulte très tôt dans la vie de l'enfant. Néanmoins, des essais cliniques de grande envergure sont présentement en cours pour tenter de vérifier l'efficacité de quelques approches préventives.

Recherches en cours
- Une des approches préventives testées consiste en l'administration de petites doses d'insuline chez les personnes à risque. Bien que les résultats préliminaires de ces essais soient peu encourageants, les experts estiment qu'il est trop tôt pour abandonner cette piste et qu'il vaut mieux attendre la fin des recherches sur le sujet pour tirer des conclusions définitives10.

- Des chercheurs travaillent présentement à développer un vaccin qui préviendrait le diabète de type 1. Ce vaccin empêcherait le système immunitaire de détruire les cellules du pancréas responsables de la production d'insuline. Un nouveau centre de recherches vient d'être créé à cet effet en Australie11.

- Certains experts recommandent l'allaitement maternel pour les enfants à risque et certains croient qu'il faudrait proscrire le lait de vache dans ces cas (voir « Lait de vache » dans la section Facteurs de risque).

- Il se pourrait que la prise de suppléments de vitamine B3 aide à prévenir le développement du diabète de type 1. Les résultats de plusieurs études effectuées entre 1987 et 1998 se contredisent toutefois à ce sujet12-15. Une méta-analyse publiée en 1996 et portant sur dix études (dont cinq seulement à double insu avec placebo) indique qu'un traitement de niacinamide peut contribuer à retarder la survenue du diabète de type 1 en prévenant la destruction des cellules bêta qui produisent l'insuline dans le pancréas16. Cependant, plusieurs des essais analysés étaient de faible envergure (dix études, 211 sujets en tout) et la qualité de leur méthodologie variait beaucoup15.

Prévention des complications
Pour des informations sur la prévention des complications du diabète de type 1, consulter la fiche Complications associées au diabète.

Traitements médicaux

Les diabétiques peuvent espérer mener une vie active, autonome et dynamique à condition de respecter, durant toute leur existence, une discipline stricte par :

  • le contrôle du glucose sanguin à l'aide d'un lecteur de glycémie;
  • un régime alimentaire approprié;
  • un programme d'exercices physiques.

Pour plus de détails concernant le mode de vie à adopter en cas de diabète de type 1, voyez notre fiche Diabète - vue d'ensemble dans laquelle vous trouverez :

  • un schéma de l'absorption du glucose;
  • un tableau des valeurs glycémiques pour les adolescents et les adultes diabétiques;
  • un plan d'alimentation;
  • des suggestions d'exercices physiques;
  • des moyens pour gérer le stress.
Médication

Les personnes atteintes de diabète de type 1 doivent s'injecter de l'insuline afin de compenser l'insuffisance du pancréas à en produire. L'injection plutôt que la prise d'insuline par la bouche est nécessaire du fait que celle-ci est détruite par les sucs digestifs. Comme les traitements sont quotidiens (souvent plusieurs fois par jour), le patient doit apprendre à s'administrer lui-même ses injections.

Le dosage et le type d'insuline utilisé varieront en fonction des besoins réels du sujet en insuline, à chaque moment de la journée. D'où la nécessité d'un suivi médical serré.

L'approche classique consiste à s'administrer une à trois injections d'insuline par jour. La tendance actuelle est de remplacer cette approche par ce qu'il est convenu d'appeler l'« insulinothérapie intensive », qui consiste à pratiquer trois à cinq injections par jour, ou encore à avoir recours à une « pompe à insuline », petit appareil installé sur le corps du patient et conçu pour offrir, 24 heures sur 24, une perfusion continue d'insuline. L'objectif est de s'assurer, à tout moment, que la glycémie est aussi proche que possible de la normale. On a récemment démontré que l'insulinothérapie intensive avait pour effet de diminuer sensiblement l'incidence et la gravité des complications associées au diabète de type 117.

Insuline animale ou humaine?
Jusqu'à récemment, l'insuline pharmaceutique provenait principalement du boeuf, du porc ou d'une combinaison des deux. Depuis quelques années, les compagnies pharmaceutiques commercialisent une insuline synthétique qui serait fort semblable à l'hormone produite par le pancréas des humains. Cette forme d'insuline est de plus en plus répandue, et comporte l'avantage de ne pas susciter de réactions allergiques. À la Fédération internationale du diabète, on mentionne que certaines personnes ont de la difficulté à contrôler leur diabète en utilisant l'insuline humaine19. En effet, il semble que la vitesse d'absorption de l'insuline animale et de l'insuline humaine soit différente. Des organismes d'entraide mènent des actions afin que l'insuline animale demeure accessible aux personnes qui le désirent. Lire la position de l'Association du diabète du Québec à ce sujet (voir les Sites d’intérêt).

Chirurgie

Depuis quelques années, les chercheurs s'intéressent de plus en plus aux bienfaits thérapeutiques de la transplantation du pancréas ou des îlots de Langerhans chez les diabétiques du type 1. En raison des risques, la transplantation du pancréas est réservée aux cas où le diabète ne peut être contrôlé par les injections d'insuline ou en cas de complications graves. Moins coûteuse et moins risquée, la transplantation des îlots de Langerhans est encore au stade expérimental.

Traitements non conventionnels

Les traitements non conventionnels ne sont pas indiqués pour les personnes diabétiques de type 1. À ce jour, aucun n'est connu pour améliorer les fonctions du pancréas. L'insuline est une hormone indispensable pour la vie des diabétiques de type 1, un manque pouvant entraîner des conséquences graves, et même un décès.

Cependant, certains produits naturels peuvent aider à prévenir les complications associées au diabète de type 1. Consulter la fiche Complications du diabète.

Autres approches

Approches à considérer Médecine traditionnelle chinoise. D'après Pierre Sterckx, docteur en médecine chinoise, l'acupuncture et la pharmacopée chinoise peuvent aider à contrôler le diabète de type 1. Bien que le diabète de type 1 soit plus récalcitrant au traitement que le diabète de type 2, la médecine chinoise peut « aider à améliorer l'état général du patient et ralentir l'évolution de la maladie ». Un traitement à vie et un suivi rigoureux sont nécessaires. S'adresser à un praticien en médecine chinoise qui a une formation adéquate et une bonne expérience clinique.

Approches à considérer Yoga. En plus d'avoir une action antistress, cette très ancienne pratique indienne pourrait jouer un rôle plus spécifique en cas de diabète de type 1, selon certains. Certaines postures de hatha-yoga (yoga du corps) permettent en effet de rééquilibrer les processus naturels du corps et par-là même améliorent le fonctionnement du pancréas. Voici ce que dit André Van Lysebeth, à propos des effets bénéfiques d'une posture spécifique, Halasana (la charrue) : « Le pancréas est (également) massé, dégorgé, tonifié. Dans certains cas, des diabétiques ont pu réduire leur dose quotidienne d'insuline ou même réussir à normaliser complètement leur état, ce qui s'explique puisque le pancréas renferme les îlots de Langerhans qui produisent l'insuline. »
Parmi les autres postures jugées bénéfiques pour améliorer la fonction du pancréas figurent : Matsyasana (le poisson), Pashchimotanasana (la pince), Bhujangasana (le cobra), Shalabasana (la sauterelle).

source:passeportsanté.net

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