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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 12:53
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Traitements possibles

Avis important. Parmi les interventions thérapeutiques les plus fréquentes et les plus significatives pour combattre les troubles cardiovasculaires, il faut compter celles qui ont pour but de lutter contre l’hypercholestérolémie et l’hypertension artérielle. Consulter aussi ces deux fiches pour connaître les traitements qui leur sont spécifiques.

Traitements médicaux

Changements dans le mode de vie, psychothérapie, médicaments, chirurgie.

Traitements non conventionnels

Efficace

Aubépine.

Efficacité possible

Carnitine.

Efficacité incertaine

Acupuncture, coenzyme Q10, pin maritime.

Approches à considérer

Massothérapie, réflexologie, techniques de relaxation.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

Les troubles cardiovasculaires englobent une multitude de maladies liées à un mauvais fonctionnement du coeur ou des vaisseaux sanguins. Certains sont de nature congénitale (malformations du coeur); d'autres sont des maladies acquises causées par une inflammation de l'une des trois tuniques du coeur (péricardite, endocardite, etc.); d’autres encore sont causés par des lésions des vaisseaux (coronarite). Cette fiche se concentre sur les troubles cardiovasculaires les plus courants, qu'on peut prévenir ou soigner par des moyens naturels et des changements dans le mode de vie, soit :

  • Les troubles coronariens (c'est-à-dire liés aux artères coronaires), tels que l'angine de poitrine et l'infarctus du myocarde.
  • Les accidents vasculaires cérébraux.
  • L’insuffisance cardiaque.

L'hypertension, quant à elle, fait l'objet d'une fiche à part que nous vous invitons à consulter.

Principaux troubles cardiovasculaires

Angine de poitrine. L'angine provient d’un rétrécissement d'une ou de plusieurs artères coronaires, les vaisseaux qui amènent au coeur le sang oxygéné destiné à le nourrir. L’angine, ou angor (du grec ankhô, « j’étrangle »), donne lieu à des crises de douleur à la poitrine qui durent en général quelques minutes, et qui se produisent la plupart du temps au cours d'un effort.

Infarctus du myocarde. Appelé aussi « crise cardiaque », ce problème survient dans plus de 90 % des cas lorsqu'un caillot sanguin bloque complètement une artère qui apporte le sang oxygéné au coeur. Ce manque de sang provoque la mort (ou infarctus en terme médical) d’une partie du myocarde, le muscle qui assure la fonction contractile du coeur. Ainsi, les dommages au coeur que cause l’infarctus sont permanents et irréversibles. Cette crise, souvent très douloureuse, peut conduire au décès par arrêt du coeur si l’on n'agit pas immédiatement pour le remettre en marche. En 2001, au Canada, plus de 80 % des victimes d’une crise cardiaque qui furent hospitalisées ont survécu.

Accident vasculaire cérébral (AVC). Il en existe deux types :

  • L'accident ischémique. Il se déclenche à la suite de la formation d'un caillot sanguin (thrombose) qui interrompt l’apport du sang au cerveau. Ce phénomène est à l'origine de 85 % des AVC. L’accident ischémique peut être de courte durée. On l’appelle communément le « mini-AVC ». Dans ce cas, les symptômes disparaissent en quelques minutes ou quelques heures, le temps que le caillot se résorbe ou se déplace. Cela constitue néanmoins un sérieux avertissement.
  • L'hémorragie cérébrale. Elle résulte de la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau, qui prive celui-ci d'oxygène en plus de détruire des cellules environnantes. Ce problème peut découler d’une pression accrue sur des parois artérielles déjà endommagées par l'athérosclérose.

L'AVC survient presque toujours brutalement et cause des lésions cérébrales (la mort des cellules nerveuses) en raison d’un manque d'oxygène dans le cerveau. De ceux qui survivent à l’attaque (environ 75 % des personnes), nombreux sont ceux qui en gardent des séquelles, comme une paralysie partielle ou complète d'une moitié du corps (hémiplégie), des troubles du langage parlé et écrit (aphasie) ou des problèmes de mémoire.
Dans trois cas sur quatre, ce trouble cardiovasculaire frappe des personnes de 65 ans et plus.

N.B. On peut aussi employer le terme « accident cérébrovasculaire » (ou ACV), mais on tend à privilégier « accident vasculaire cérébral ».

Insuffisance cardiaque. À cause de divers facteurs, le coeur peut à la longue perdre de son efficacité. Très souvent cela se produit à la suite d’un état d’hypertension ayant duré plusieurs années, et qui aura obligé le coeur à fournir constamment un travail supplémentaire de pompage. Le coeur étant affaibli, les organes ne reçoivent pas tout le sang dont ils ont besoin, et la personne se trouve significativement handicapée : elle s’essouffle facilement à l’effort et ressent une grande fatigue générale. Avec les années, l’insuffisance cardiaque cause de graves problèmes de rétention d’eau.

L’évolution de l’obstruction des artères

Une évolution pathologique en trois phases

Pour qu'une artère se bouche, trois phénomènes doivent se succéder. En premier lieu, l'artère doit subir une inflammation (dysfonction endothéliale). Puis, dans une tentative maladroite du corps de soigner cette affection, il y aura dépôt de cholestérol et de calcium (durcissement et rétrécissement des artères). Finalement, soit que ce dépôt augmentera suffisamment pour boucher l'artère, soit qu'un caillot sanguin se formera et obstruera l'artère subitement (thrombose ou embolie).

 

Athérosclérose et artériosclérose

 

 

L'athérosclérose désigne l'encrassement des artères et la présence de plaques sur leurs parois internes, ce qui obstrue la circulation du sang. Elle est souvent associée au durcissement et à l’épaississement des artères : l’artériosclérose. Selon le cas, l’athérosclérose s'accompagnera ou pas d'un taux de cholestérol élevé. C’est le cholestérol associé aux lipoprotéines de faible densité (LDL) qui a tendance à se déposer sur la paroi des artères et y pénétrer. L’athérosclérose amplifie les phénomènes inflammatoires initialement présents. Elle peut commencer à se développer dès l’enfance.
Non traitée, l'athérosclérose affecte surtout :
- les artères coronaires (augmentant le risque de troubles coronariens, tels que l'angine de poitrine et l'infarctus du myocarde);
- l'aorte;
- les vaisseaux des membres inférieurs (artérite des membres inférieurs);
- les artères des reins, de l'intestin et de l'encéphale.

 

Symptômes

Pour l’angine de poitrine

  • Une sensation de pression, de serrement ou de douleur dans la poitrine qui survient généralement à la suite d’un effort. Les émotions intenses, le froid et un repas copieux sont d’autres facteurs précipitants.
  • La douleur ou le malaise irradie parfois du côté gauche du corps, vers l’omoplate, le bras ou la mâchoire.
  • Une impression persistante de faire une indigestion.
  • L’angine s’accompagne parfois d’une forte angoisse liée à la sensation de mort imminente.
  • Certaines personnes n’ont aucun des symptômes précédents, mais ressentent plutôt de l’essoufflement ainsi qu’une grande faiblesse, et transpirent davantage.

Habituellement, ces symptômes disparaissent après trois à cinq minutes de repos.

N.B. Il arrive que l'on confonde une crise d'angoisse ou de panique avec une crise d'angine de poitrine.

Pour l’infarctus du myocarde

Ses manifestations ressemblent à celles de l’angine de poitrine, mais elles sont généralement beaucoup plus intenses et durent plus longtemps. L’infarctus peut aussi provoquer un arrêt cardiaque.

Pour l’accident vasculaire cérébral

Un AVC peut soudainement causer une perte de conscience ou une paralysie du corps. Dans les autres cas, l’AVC se détecte par les signes suivants :

  • Des étourdissements, qui provoquent une perte soudaine d’équilibre.
  • Une sensation soudaine d’engourdissement ou une faiblesse d’une partie du corps (au visage, à un bras ou à une jambe).
  • Une difficulté d’élocution.
  • Une perte de la vue ou une vision double dans un seul oeil.
  • Un mal de tête subit, inhabituel et d’une intensité exceptionnelle.

Pour l’insuffisance cardiaque

Les symptômes de l’insuffisance cardiaque apparaissent de manière lente et progressive.

  • Une fatigue croissante et chronique.
  • Un essoufflement provoqué par des efforts de moins en moins importants.
  • Une respiration courte et sifflante, même au repos.
  • Une difficulté à respirer en position couchée.
  • De l’enflure aux chevilles, puis aux jambes et finalement à l’abdomen.
  • Un gain de poids en raison de la rétention d’eau.

Personnes à risque

À partir d’un certain âge, il est normal que le risque de trouble cardiovasculaire augmente. Disons que cela fait partie du cours normal de la vie humaine. Chez les hommes, on considère que le risque commence à s’accroître à partir de 40 ans. Chez les femmes, cela débute un peu plus tard, après la ménopause. De façon générale, certaines personnes présentent un risque de trouble cardiovasculaire supérieur à la moyenne :

  • Les personnes qui ont déjà eu un accident cardiovasculaire.
  • Les personnes dont les membres de la famille ont eu tendance à souffrir assez tôt de troubles cardiovasculaires (père ou frère avant 55 ans; mère ou soeur avant 65 ans). Selon le cas, il peut s'agir d'une tendance à l'excès de cholestérol, à l'hypertension, etc.
  • Les personnes diabétiques. Les troubles coronariens sont de deux à quatre fois plus fréquents parmi les diabétiques que dans la population générale, et le risque augmente chez les diabétiques dont la glycémie est mal contrôlée36.
  • Les personnes qui ont reçu le diagnostic de syndrome X. Le syndrome X, aussi appelé syndrome métabolique, constitue un stade précoce de plusieurs maladies graves, comme le diabète de type II et les troubles cardiovasculaires. Voir la fiche Syndrome X.
  • Les personnes atteintes d’une maladie chronique des reins.

Pour déterminer votre risque personnel en fonction de votre sexe, de votre âge et de vos facteurs de risque particuliers, faites notre test (voir les Documents associés).

Facteurs de risque

Habitudes de vie

Tabagisme. Maintenant reconnu comme étant la principale cause de mort prématurée dans les pays industrialisés, le tabagisme est considéré comme le plus important facteur de risque cardiovasculaire. La fumée de cigarette contient près de 4 800 produits chimiques. Ceux-ci affectent le système cardiovasculaire de plusieurs façons :
- en haussant la pression artérielle;
- en accélérant la fréquence cardiaque;
- en diminuant l'oxygénation;
- en causant la formation de plaques d'athérome et de caillots sanguins;
- en réduisant le taux de « bon » cholestérol;
- en déclenchant une crise angineuse.

Inactivité physique. On sait maintenant que le risque de maladie coronarienne est presque deux fois plus élevé chez les sédentaires que chez les actifs1. L’effet protecteur augmente en fonction du degré d’activité physique. Les bénéfices de l’exercice s’observent à plusieurs degrés : la tension artérielle, le profil lipidique, le poids, le stress, le rythme cardiaque, etc.

Mauvaises habitudes alimentaires. Une alimentation riche en certains types de matières grasses, notamment les gras saturés et les gras trans, fait augmenter le taux de cholestérol LDL (« mauvais cholestérol »). Voyez la section Prévention pour savoir quels aliments en contiennent ou consultez notre dossier Gras trans.
Par ailleurs, une alimentation contenant trop de gras oméga-6 par rapport aux oméga-3, contribue aux maladies cardiovasculaires2. Les oméga-3 issus de l’alimentation (poissons gras, graines de lin, noix de Grenoble, etc.) diminuent le risque d’arythmie, exercent un effet anti-inflammatoire et préviennent probablement la
thrombose3. Pour connaître les apports suffisants en oméga-3 et en oméga-6, leurs sources et leurs effets sur l’organisme, consultez la fiche Acides gras essentiels.
Enfin, des repas trop copieux ou qui contiennent beaucoup de sucres à index glycémique élevé risquent fort de causer un surplus de poids chez les personnes peu actives.

Remarque. À eux deux, le manque d’activité physique et les mauvaises habitudes alimentaires entraînent peu à peu un surplus de poids, pouvant mener jusqu’à l’obésité. Les réserves de gras augmentent le risque de diabète, d’hypercholestérolémie et d’hypertension artérielle. Les personnes dont le surplus de poids est principalement réparti autour de la taille et au haut du corps (forme pomme) sont plus à risque de maladie cardiovasculaire et de diabète que celles qui l’accumulent autour des hanches (forme poire).

Profil psychologique. On a associé le « type A » à un risque accru de souffrir de troubles cardiovasculaires. Ce type A pur englobe les caractéristiques suivantes : agressivité, impatience, tendance à être toujours pressé, attitude ambitieuse avec esprit de compétition prononcé, tempérament volcanique, besoin de reconnaissance et de responsabilités, difficulté à déléguer ou à sortir de son travail, paroles martelées, insensibilité à la logique, etc. On estime cependant que ce sont les composantes d'hostilité et de colère qui augmentent les risques d'être victime d'une crise cardiaque ou de souffrir d'une maladie cardiovasculaire. Le fait d'être pressé ou d'avoir l'esprit de compétition n'est pas nocif en soi. Par ailleurs, rares sont les gens qui sont des types A purs.

Stress. Il y a un stress qui stimule l'esprit et la vitalité. Il y a aussi un stress destructeur qui affecte en particulier le système cardiovasculaire.
Ainsi, ce stress :
- active le système nerveux sympathique qui, à son tour, provoquera un resserrement des artères et donc l'hypertension;
- fait travailler le coeur plus vite;
- augmente le taux de cholestérol et les besoins en acide folique (voir plus loin « Taux élevé d'homocystéine »).

Facteurs environnementaux

Pollution atmosphérique. Les preuves s’accumulent à l’effet que la pollution de l’air, critique dans les grandes villes et les zones industrielles, exerce un effet nocif sur la santé cardiovasculaire, que les experts comparent à celui du tabac4. Des études démontrent que l’exposition au smog augmente la mortalité chez les personnes à haut risque d’accident cardiaque, et contribue à long terme à l’apparition des maladies cardiovasculaires4-6. Les très fines particules en suspension dans l’air (dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm) pénètrent dans les voies respiratoires et engendrent une réponse inflammatoire dans tout l’organisme5. La combustion incomplète des combustibles fossiles par les industries, l’incinération des déchets, la circulation automobile et le chauffage domestique sont les principales sources de pollution atmosphérique.

Fumée secondaire. Des études épidémiologiques indiquent que le fait d’être régulièrement exposé à la fumée secondaire du tabac augmente le risque de trouble coronarien, mais seulement légèrement7.

Marqueurs physiologiques

Hypertension artérielle. Après plusieurs années, une haute tension artérielle endommage le système cardiovasculaire. Le risque de troubles cardiovasculaires double chaque fois que la pression systolique augmente de 20 mmHg et que la pression diastolique augmente de 10 mmHg8. Voir la fiche Hypertension.

Taux élevé de cholestérol. Le cholestérol joue un rôle crucial et utile dans l'organisme. Il faut cependant distinguer deux types de cholestérol :
- le HDL (high density lipoproteins), plus communément appelé « bon cholestérol », qui décrasse les artères et draine le résultat de son travail jusqu'au foie, qui le réusinera.
- le LDL (low density lipoproteins) ou « mauvais cholestérol », qui se dépose par plaques sur les parois des artères et qui, à la longue, peut empêcher le passage du sang.
C'est surtout la production excessive de cette deuxième forme de cholestérol qui pose véritablement un problème en matière de risques cardiovasculaires. Reste qu'un taux très élevé de cholestérol total (LDL et HDL) est aussi à éviter.
Pour éviter les troubles cardiovasculaires, il faut donc rechercher simultanément un équilibre satisfaisant entre le LDL et le HDL ainsi qu'un taux modéré de cholestérol total. Voir la fiche Hypercholestérolémie.

Taux élevé de triglycérides. Ces lipides de réserve, que le corps fabrique à partir des calories prises en excès dans l’alimentation (provenant des gras, des protéines et des sucres), contribuent aussi à l’obstruction des artères s’ils sont présents en excès dans le sang.

Taux élevé d’homocystéine. On pense que si cet acide aminé se retrouve en trop grande concentration dans le sang, les risques de souffrir d’athérosclérose augmentent. Les tissus utilisent l’homocystéine pour fabriquer des protéines. On peut faire baisser son taux d’homocystéine en s’assurant d’avoir une alimentation qui contient des apports suffisants en vitamines B6, B9 (acide folique) et B129.

 

L’inflammation, pire que le cholestérol?

 

 

La moitié des victimes de crises cardiaques ont des taux de cholestérol normaux. Cette observation a poussé les scientifiques à chercher d’autres facteurs qui accéléreraient la formation de l’athérosclérose. Actuellement, une grande attention est portée sur les substances inflammatoires qui circulent dans les vaisseaux sanguins. Les preuves s’accumulent à l’effet qu’elles seraient aussi dommageables pour les artères que le « mauvais » cholestérol (LDL)10. Au début de 2005, deux essais cliniques menés sur des personnes aux prises avec des troubles coronariens (traitées avec des statines, des médicaments hypolipémiants) ont révélé que celles qui avaient le plus faible taux de protéine C réactive étaient les mieux protégées contre d’autres crises cardiaques11,12 (et ce, peu importe leur taux de cholestérol LDL). La protéine C réactive est considérée comme un marqueur de l’inflammation parce qu’on la retrouve dans le sang à la suite d’une inflammation.

 

 

On découvre peu à peu que les habitudes de vie les plus souvent pointées du doigt, tels le manque d’exercice physique, une alimentation riche en gras animaux et un surpoids, maintiennent le corps dans un état d’inflammation. Actuellement, le traitement des troubles cardiovasculaires ne s’attaque pas à l’inflammation, mais cela risque de changer dans les années qui viennent.

 

 

N.B. Pour le moment, la mesure de la protéine C réactive dans le sang ne fait pas partie des tests de routine.

 

Prévention

Pourquoi prévenir?

  • Parce qu’il est réellement possible – même en cas d’hérédité défavorable – de réduire son risque de trouble cardiovasculaire en agissant sur les facteurs de risque énumérés précédemment.
  • De plus, en faisant siennes quelques mesures préventives, on met toutes les chances de son côté de profiter d’une meilleure santé durant ses vieux jours.
  • Les personnes qui ont déjà subi un accident cardiovasculaire, qu’il s’agisse d’une crise d’angine de poitrine, d’un infarctus du myocarde, ou d’un AVC risquent fort de connaître d’autres crises, possiblement fatales. Les mesures préventives réduisent le risque de récidive à court et moyen termes.
  • Enfin, pour prévenir l’insuffisance cardiaque, le contrôle des facteurs de risque (surtout de l’hypertension) s’avère très efficace. Les mesures préventives ont la faculté de stopper ou encore de ralentir la progression de cette maladie.

 

Mesures de dépistage

 

À la maison, surveillez votre poids régulièrement à l’aide d’un pèse-personne.

 

Chez le médecin, divers tests permettent de surveiller l’évolution des marqueurs de maladies cardiovasculaires. Si vous êtes une personne à haut risque, il se peut fort bien que vous ayez un suivi plus serré.

  • Mesure de la tension artérielle : une fois par année.
  • Profil lipidique par une prise de sang, où les taux de cholestérol total, de cholestérol LDL, de cholestérol HDL et de triglycérides sont mesurés : au moins chaque cinq ans.

 

Mesures préventives de base

 

Mieux vaut aborder les changements avec douceur, et y aller par priorité, étape par étape. Votre médecin vous aidera à identifier les mesures préventives les plus importantes pour réduire vos risques.

 

Cesser de fumer. Pour les fumeurs, renoncer au tabac est la mesure la plus importante. Déjà, après un an d’abstinence, le risque de trouble coronarien (angine de poitrine ou infarctus) est réduit de moitié13. En moyenne, les gros fumeurs qui abandonnent la cigarette prolongent leur espérance de vie de quatre ans. Les personnes qui cessent de fumer en récoltent de nombreux autres avantages pour leur santé. Consultez la fiche Tabagisme.

 

Perdre un surplus de poids. La surcharge pondérale est un important facteur de risque. Pour savoir si vous avez un poids santé, vous pouvez calculer votre indice de masse corporelle (faites notre test IMC). Lorsque l’indice dépasse 25, c’est le signal qu’on devrait perdre du poids. Ce test permet aussi de se fixer un objectif, car il permet de savoir quel poids nous convient en fonction de notre grandeur.
La répartition du poids est aussi un facteur important. Le rapport taille-hanche devrait être en dessous de 1 chez les hommes, et de 0,8 chez les femmes. On peut facilement mesurer son tour de taille et son tour de hanches à l’aide d’un gallon à mesurer.

 

Demeurer actif. L’exercice bien adapté à ses capacités est un moyen extrêmement efficace pour contribuer à prévenir les maladies cardiovasculaires et prévenir d’autres attaques. Kino-Québec, un organisme géré par le gouvernement du Québec, recommande aux adultes de pratiquer 30 minutes d’activité physique par jour pour conserver la santé. Lisez le dossier Forme physique (dans la section Thérapies) pour plus de renseignements à ce sujet et pour atteindre vos propres objectifs facilement et avec plaisir.

 

S’alimenter sainement. Mentionnons simplement ici quelques points importants en matière d’alimentation :

  • Consommez de petites quantités de beurre, de crème, de fromage, de lait et de viande rouge, des aliments contenant des gras saturés.
  • Évitez le plus possible les aliments frits, la margarine, les croustilles (chips), les biscuits, les frites et la malbouffe en général. Ceux-ci sont tous riches en gras trans. Évitez la friture comme moyen de cuisson; préférez-lui la cuisson à la vapeur, au four, dans une poêle antiadhésive ou à l’huile d’olive.
  • Comme source de gras, préférez plutôt les huiles végétales qui contiennent des gras mono-insaturés et polyinsaturés, et peu d’acides gras saturés. L’huile d’olive, l’huile de tournesol et l’huile de canola en sont de bons exemples.
  • Mangez plus d’aliments riches en oméga-3 : le saumon, les sardines, les graines de lin, l’huile de lin et les noix de Grenoble en contiennent des quantités importantes.
  • Consommez, chaque jour, beaucoup de légumes et de fruits frais, en privilégiant la variété. Ceux-ci regorgent de vitamines et de minéraux, dont l’effet antioxydant prévient la formation de plaques dans les artères.
  • Choisissez les « bons » sucres. Évitez le sucre blanc, qu’on retrouve dans les confiseries, les gâteaux achetés, les pâtisseries, etc. Privilégiez plutôt les pâtes, le pain, les céréales et le riz entiers à leur version raffinée. Les fibres alimentaires qu’ils contiennent protègent le système cardiovasculaire.
  • Consommez de l’alcool en quantité modérée (une à deux consommations par jour). Attention : la très grande majorité des études démontrent que des quantités plus importantes font augmenter le risque de souffrir de troubles cardiovasculaires14.
  • Évitez le café, car il exerce plusieurs actions néfastes pour le coeur. Il peut contribuer à élever la tension artérielle. De plus, il force le coeur à travailler plus fort et l'empêche de relaxer.

 

Gérer son stress. On a clairement démontré que le stress contribue à l’apparition des troubles cardiovasculaires et qu’il pouvait en accélérer la progression chez les personnes atteintes15. La Fondation des maladies du coeur du Canada donne les conseils suivants :
- employez des techniques de relaxation qui peuvent être aussi simples que des respirations profondes;
- prenez des pauses antistress (un bon livre, un film, un peu de jardinage, etc.);
- évitez de toujours vouloir être « parfait » et apprenez à dire non;
- partagez vos préoccupations avec vos proches.
Voir aussi la section « Approches à considérer ».

 

Être vigilant en période de smog. Règle générale, on recommande aux gens de limiter leurs activités à l’extérieur, et surtout les exercices physiques intenses, durant les jours où la pollution atmosphérique est très élevée. Si vous êtes une personne à haut risque cardiovasculaire, mieux vaut demeurer à l’intérieur, au frais. Si vous devez sortir, buvez beaucoup, marchez tranquillement et prenez des pauses16.

 

Autres mesures préventives

 

Les mesures ci-dessous s’adressent aux personnes en santé dont le désir est de se prémunir contre les troubles cardiovasculaires.

 

Alimentation

Efficace Huiles de poisson. Dans l’ensemble, les experts estiment que la consommation régulière de poisson (ou de suppléments d’huiles de poisson) contribue à prévenir les maladies cardiovasculaires. Les huiles de poisson sont une source importante d’acides gras oméga-3. De nombreuses études cliniques ont démontré les effets positifs des huiles de poisson sur plusieurs facteurs de risque des maladies cardiovasculaires.
Dosage

Pour prévenir les maladies cardiovasculaires, il est recommandé de manger de deux à trois repas de poisson gras (maquereau, saumon, hareng et autres) par semaine. Voir la fiche Huiles de poisson.

 

Efficace Protéines de soya. Au Japon, où l'on consomme en moyenne 55 g de protéines de soya par jour, le nombre de décès attribuables aux maladies cardiovasculaires en 1998 était de 201 par tranche de 100 000 chez les hommes et de 99 chez les femmes. Par contraste, aux États-Unis, où l'on consomme moins de 5 g de soya par jour, le nombre de décès attribuables aux maladies cardiovasculaires en 1998 était deux fois plus élevé17. Dans une méta-analyse de 38 études cliniques contrôlées, les auteurs concluent que le remplacement dans l'alimentation des protéines animales par des protéines de soya améliore de façon sensible toutes les composantes du profil lipidique18.
Dosage

Prendre de 20 g à 50 g de protéines de soya par jour (lait de soya, fèves de soya, tofu, etc.). Voir aussi la fiche Protéines de soya.

 

Usage reconnu Ail (Allium sativum). La Commission E, l'ESCOP et l'Organisation mondiale de la Santé reconnaissent que l’ail complète efficacement les mesures alimentaires qui sont prises pour lutter contre l'hyperlipidémie et prévenir les troubles vasculaires liés au vieillissement. Les preuves scientifiques démontrent que l’ail agit surtout en traitant l’hyperlipidémie ainsi que l’hypertension artérielle.
Dosage

Il est préférable de consommer de l’ail non cuit, car la cuisson fait perdre à l’ail une bonne partie de son potentiel d’allicine. Consultez la fiche Ail pour connaître le dosage.

 

Usage reconnu Oignon (Allium cepa). La Commission E reconnaît l’usage de l’oignon pour prévenir l’athérosclérose. Des études in vitro et in vivo indiquent que les substances de l’oignon exercent des propriétés hypolipémiantes et antiplaquettaires. Toutefois, les résultats chez l’humain demeurent mitigés.
Dosage

Consommer chaque jour 50 g d'oignon cru, du jus extrait de 50 g d'oignon cru ou 20 g d'oignon séché. On peut aussi prendre 5 ml de teinture d'oignon, trois ou quatre fois par jour.

 

Suppléments

Efficace Huiles de poisson. On peut consommer les huiles de poisson sous forme de suppléments qui contiendront des acides gras oméga-3 : EPA (acide eicosapentanoïque) et DHA (acide docosahexanoïque).
Dosage

Consommer 500 mg d'EPA/DHA par jour. Voir la fiche Huiles de poisson.

 

Efficacité possible Policosanol. Le policosanol est un composé extrait de la canne à sucre. Plusieurs essais cliniques ont démontré que le policosanol a une action antiplaquettaire. Au cours d’un de ces essais, il a aussi augmenté la résistance à l’effort de sujets souffrant de maladie coronarienne19. L’effet protecteur du policosanol est probablement attribuable au fait qu’il est efficace pour baisser le taux de cholestérol. Voir la fiche Hypercholestérolémie.
Dosage

Prendre de 5 mg à 10 mg de policosanol par jour sous forme de comprimés, au repas du soir.

 

Efficacité incertaine Acide linoléique conjugué. L'acide linoléique conjugué (ALC) est un dérivé de l'acide linoléique, un acide gras essentiel de la chaîne des oméga-6. Les résultats d’essais menés sur des animaux et sur des humains indiquent que l’ALC protège contre les troubles cardiovasculaires, notamment en prévenant l’athérosclérose20,21. Toutefois, certains des essais menés à ce jour ont donné des résultats mitigés22,23.

 

Efficacité incertaine Vitamines antioxydantes. De nombreuses études épidémiologiques se sont penchées sur l’effet de la prise de suppléments de vitamines antioxydantes (principalement les vitamines C et E et le bêta-carotène) sur la protection cardiovasculaire. Les résultats sont contradictoires9. Un des plus récents travaux, une méta-analyse ayant porté sur neuf études prospectives et ayant été menée auprès d’un total de 293 172 sujets, laisse croire que les suppléments de vitamine C ont pour effet de réduire légèrement l’incidence des troubles cardiovasculaires, tandis que ce n’était pas le cas pour la vitamine E24. Généralement, les spécialistes recommandent de prendre une combinaison de vitamines antioxydantes puisqu’elles ont des mécanismes d’action complémentaires.

 

Mesures pour prévenir les récidives d’accidents cardiovasculaires

 

Attention. Consulter son médecin avant de choisir une telle mesure préventive.

 

Médicaments

Efficace Acide acétylsalicylique (AAS - Aspirine®). Les médecins recommandent souvent aux personnes qui ont déjà subi un accident cardiovasculaire et à celles qui sont à risque élevé de prendre de faibles doses d’AAS afin de prévenir la formation de caillots sanguins. Notez cependant que ce médicament de synthèse peut faire augmenter les risques d’accident vasculaire cérébral hémorragique. Il est préférable d’évaluer les risques avec son médecin avant d’entreprendre un tel traitement.

 

Alimentation

Efficace Huiles de poisson. Les huiles de poisson réduisent le risque de récidive de troubles cardiovasculaires. Pour une personne déjà aux prises avec une maladie cardiovasculaire, la dose thérapeutique est plus élevée que chez une personne en santé.
Dosage

Consommer 900 mg d'EPA/DHA par jour, soit en prenant un supplément d'huiles de poisson, soit en mangeant du poisson gras tous les jours ou en combinant les deux apports. Voyez la fiche Huiles de poisson pour en savoir plus.

 

Efficacité incertaine Ail (Allium sativum). On recommande souvent aux personnes ayant déjà subi un accident cardiovasculaire, ou à celles qui sont à risque élevé, de prendre quotidiennement de l’ail. Au cours d'un essai clinique mené durant trois ans auprès de 432 sujets ayant déjà subi une attaque cardiaque25, les chercheurs ont constaté que les sujets traités à l'ail étaient moins susceptibles de subir une seconde attaque et que leur taux de survie était de 50 % plus élevé que celui du groupe témoin. Cependant, la qualité méthodologique de cette étude est faible26.

 

Suppléments

Efficacité incertaine Coenzyme Q10. Les résultats d'essais cliniques et d'études de cas indiquent que la CoQ10 contribuerait à prévenir les récidives et la formation de l'athérosclérose chez les personnes ayant subi un infarctus du myocarde27-29.

 

 

 

Le régime alimentaire idéal existe-t-il?

 

Des scientifiques américains ont fait un vaste recensement d’études sur les diètes populaires afin de déterminer laquelle protège le mieux le coeur et les vaisseaux30. Les diètes étudiées : la diète de l’American Heart Association, les diètes Ornish, Atkins, South Beach, Sugar Busters et Zone, la diète méditerranéenne et le régime DASH.

Leur conclusion : il n’y a pas un seul régime qui conviendrait à tous. La diète du Dr Ornish, par exemple, semble efficace pour diminuer le taux de « mauvais » cholestérol (LDL). Toutefois, en raison de son fort contenu en sucre (70 % des calories), ce régime convient moins aux personnes qui ont des problèmes d’hyperglycémie (syndrome X, diabète). D’après leur analyse, il semble que le régime proposé par l’American Heart Association (AHA), les régimes basés sur l’index glycémique des aliments ainsi que le régime méditerranéen soient les plus intéressants pour le plus grand nombre de gens.

Les résultats d’une autre étude américaine, qui mesurait l’effet protecteur de différentes diètes sur 160 candidats obèses (ou en surpoids) âgés de 22 ans à 70 ans, indiquent que le choix d’un régime spécifique importe moins que le fait de s’y tenir31. Les chercheurs avaient attribué au hasard une diète à chaque participant : Atkins, Ornish, Weight Watchers ou Zone. L’analyse des résultats, réalisée un an après le début de l’étude, indique que l’amélioration du bilan de santé (taux de cholestérol, glycémie, tension artérielle, etc.) dépendait de la quantité de poids perdu. La perte de poids, quant à elle, était déterminée par la fidélité à la diète, et non par le type de diète. En conclusion, les auteurs soulignaient que la diète devrait être choisie en fonction des préférences de la personne, de son style de vie et de son profil de risque cardiovasculaire. Autrement dit, mieux vaut opter pour de bonnes habitudes alimentaires qu’on aura plaisir à conserver longtemps.

Le régime méditerranéen

On a beaucoup parlé du régime méditerranéen comme moyen de prévenir les troubles cardiovasculaires. Le régime méditerranéen se caractérise notamment par une abondance de légumes et de fruits frais, l’utilisation d’huile d’olive comme source de gras, et la consommation de poisson et de vin en quantité modérée. Voir la fiche Guides alimentaires dans la section Thérapies.

Durant les dernières décennies, plusieurs études ont observé que les populations méditerranéennes profitaient d’une protection contre les maladies cardiovasculaires, le diabète, et même certains cancers32,33. Les preuves reposent principalement sur des études de cohorte réalisées en Europe. (Notez que les études de cohorte ne permettent pas d’établir un lien de cause à effet sûr entre une habitude de vie et une maladie.)

Une synthèse d’études de cohorte suggère que cette diète parvient à réduire le risque de trouble coronarien de 8 % à 45 %32. Par ailleurs, en utilisant les données provenant de 16 études de cohorte (incluant surtout des populations d’Europe, mais aussi des États-Unis et du Japon), des chercheurs ont remarqué que les personnes dont la diète se collait le plus au régime méditerranéen traditionnel étaient les mieux protégées contre les troubles coronariens34. Ces 16 études ont porté sur un total de 12 763 hommes d’âge moyen, suivis pendant 25 ans.

« Notez que ce régime n'est pas nécessairement faible en gras : il contient passablement d'huile d'olive, mais très peu de gras d'origine animale », souligne le Dr Paul Lépine.

Traitements médicaux

Le traitement d’un accident cardiovasculaire nécessite bien entendu une intervention médicale d’urgence afin d’en limiter les conséquences. Une fois l’urgence maîtrisée, les interventions thérapeutiques auront essentiellement pour but d’empêcher la maladie de progresser, et de prévenir les récidives.

Mode de vie

Les médecins insistent de plus en plus sur la nécessité de modifier ses habitudes de vie afin de ralentir ou de stopper la progression de la maladie :
- ne pas fumer;
- faire de l'exercice;
- bien s’alimenter;
- perdre du poids;
- apprendre à relaxer;
- exprimer ses émotions, etc.

Les centres de traitement de cardiologie offrent désormais des services de conseil en matière de nutrition, des programmes d’exercice physique, des programmes de soutien pour arrêter de fumer, des ateliers de relaxation, de gestion de stress, de méditation, etc.

Ces mesures ont autant une valeur préventive que curative. Voir la section Prévention.

Psychothérapie

Faire appel à une psychothérapie dans le cadre du traitement des troubles cardiovasculaires – ou encore mieux, en prévention – peut apporter de nombreux bénéfices35. Le stress chronique, l’anxiété, l’isolement social et l’agressivité sont tous des facteurs qui, sans que l’on s’en aperçoive, agissent sur notre système nerveux et minent notre santé. De plus, pour pallier ces problèmes, il est courant qu’on recourt à des comportements qui, au lieu de nous aider, aggravent le problème : tabagisme, alcoolisme, alimentation compulsive, etc.

En outre, les personnes qui, après une crise d’angine par exemple, sont encouragées à repenser leur mode de vie (faire de l’exercice, arrêter de fumer, etc.), ont intérêt à prendre tous les moyens possibles pour y arriver. Cela peut impliquer d’aller comprendre ce qui se cache sous ces comportements. Dans tous ces cas, la psychothérapie peut jouer un rôle de premier plan. Voir la fiche Psychothérapies.

Médication

Il existe tout un arsenal de médicaments pour traiter les troubles cardiovasculaires. En voici un petit aperçu :

  • Hypolipémiants, pour abaisser le taux de cholestérol : statines, chélateurs de l'acide biliaire, etc. Il semble que les statines agissent sur deux plans : elles réduisent la production de cholestérol et baissent le taux de protéine C réactive dans le sang (un indice d’inflammation)11,12.
  • Antiangineux, pour traiter l'insuffisance coronarienne : bêtabloquants, inhibiteurs calciques, dérivés nitrés, etc.
  • Digoxine, pour renforcer les contractions du muscle cardiaque.
  • Antiarythmiques : quinidiniques, lidocaïne, etc.
  • Anticoagulants : warfarine, etc.
  • Antiagrégants plaquettaires : acide acétylsalicylique (aspirine), flurbiprofène, etc.
  • Antihypertenseurs : bêtabloquants, diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine, etc.

Un seul médicament est approuvé pour diminuer le risque de lésions irréversibles au cerveau que peut causer un accident vasculaire cérébral (AVC). Il s’agit d’un activateur du plasminogène tissulaire, une protéine du sang qui aide à dissoudre les caillots de sang rapidement, en une heure ou deux. Pour être efficace, il doit être injecté par voie intraveineuse dans les trois heures qui suivent l’AVC, ce qui limite beaucoup son usage.

Chirurgie

Les principales interventions chirurgicales pour traiter les troubles coronariens sont les suivantes :

  • Angioplastie. Cette intervention consiste à insérer un cathéter muni d’un ballonnet gonflable pour déboucher une artère bloquée.
  • Pontage coronarien. Le chirurgien greffe un vaisseau sanguin, qu’il a prélevé sur une jambe ou sur la poitrine de façon à créer un nouveau passage pour le sang afin de contourner un blocage dans une artère coronaire.
  • Revascularisation au laser. Dans cette nouvelle forme d'intervention, on a recours au laser pour déboucher les obstructions graves des artères coronariennes lorsque les techniques mentionnées ci-dessus ne donnent pas de résultat.
  • Endartériectomie de la carotide. Une chirurgie qui consiste à enlever la partie de la paroi de l’artère endommagée par l’athérosclérose. Elle est pratiquée depuis une quarantaine d’années et est destinée à prévenir la récurrence des AVC.

N.B. Il ne faudrait pas voir dans la chirurgie une solution miracle qui règle tous les problèmes. Beaucoup de gens ont tendance à croire qu'un pontage, par exemple, suffit à les mettre hors de danger et leur permet de reprendre leur ancien mode de vie : tabagisme, alimentation riche en graisse et en glucides, vie stressante, etc. Ce n’est absolument pas le cas.

Traitements non conventionnels

Les options suivantes peuvent s’avérer utile comme traitement adjuvant aux traitements classiques, en conjonction avec de bonnes habitudes de vie. Le traitement des troubles cardiovasculaires nécessite toutefois l’intervention d’un médecin et ne saurait faire l’objet d’un autotraitement. L’avis d’un thérapeute avant de faire un choix est nécessaire puisque, notamment, il se peut qu’il y ait des interactions potentiellement dangereuses entre la médication et les suppléments. (Voyez aussi les fiches Hypertension et Hypercholestérolémie pour un aperçu des traitements qui s’adressent spécifiquement à ces états.)

Phytothérapie

Efficace Aubépine (Crataegus oxyacantha). Au cours des 20 dernières années, plusieurs études ont été menées en Europe avec des extraits normalisés de feuilles et de fleurs d’aubépine. Plus d’un millier de patients souffrant d’insuffisance cardiaque légère ou modérée ont participé à ces études. Ainsi, l’extrait normalisé d’aubépine est plus efficace qu’un placebo pour améliorer la résistance à l’effort et soulager certains des symptômes associés à cette maladie : hypertension artérielle, dyspnée (essoufflement anormal au moindre effort) et fatigabilité36. En conclusion, les auteurs affirment que les extraits d’aubépine sont bénéfiques en traitement adjuvant de l’insuffisance cardiaque.
Dosage

Prendre de 100 mg à 300 mg d’un extrait normalisé d’aubépine (de 2 % à 3 % de flavonoïdes ou de 18 % à 20 % de procyanidines), trois fois par jour.
Note
. Il faut compter de six à huit semaines avant de ressentir pleinement les bienfaits de l'aubépine sur l'insuffisance cardiaque.

Efficacité incertaine Pin maritime (Pinus pinaster). Les résultats d'une série d'essais cliniques ont démontré que l'extrait d'écorce de pin (Pycnogénol®) inhibait efficacement le processus de réactivité pouvant mener à l'agrégation plaquettaire chez les fumeurs37,38. Au cours d'une étude menée auprès de 40 patients souffrant de troubles cardiovasculaires, on a constaté que cet extrait avait pour effet d’atténuer significativement l'agrégation plaquettaire et d’augmenter la microcirculation dans les capillaires sanguins39. Au cours de cet essai, le pycnogénol a démontré un avantage sur l'aspirine, car contrairement à cette dernière, il n'a pas augmenté le temps de saignement.

Suppléments

Efficacité possible Carnitine. Les résultats de plusieurs essais cliniques et synthèses40-42 indiquent que la carnitine peut être un adjuvant utile dans le traitement de l'angine de poitrine43, de l'insuffisance cardiaque44, des suites d'un infarctus du myocarde45-47 ou en cas de cardiomyopathie48 (mauvais fonctionnement du muscle cardiaque). Elle contribue à soulager les symptômes de ces maladies, permet, dans certains cas, de diminuer la médication et fournit aux patients l'énergie qui leur manque pour faire un peu d'exercice.
Dosage

Au cours des études cliniques, on a administré des dosages quotidiens de 1,5 g à 6 g en deux ou trois prises.

Efficacité incertaine Coenzyme Q10. L'emploi de la coenzyme Q10 comme adjuvant aux traitements classiques pour soigner l'insuffisance cardiaque fait partie des protocoles de traitement courants au Japon et dans certains pays d'Europe. La majorité des essais cl

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