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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 14:20


Traitements possibles

Traitements médicaux

Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, contraceptif oral, hormones non contraceptives, stérilet Mirena.

Traitements non conventionnels

Efficacité probable

Acupression, stimulation électrique transcutanée (TENS).

Efficacité possible

Acupuncture, acides gras oméga-3.

Efficacité incertaine

Broméline et papaïne, magnésium, vitamine E.

Approches à considérer

Manipulations de la colonne vertébrale (chiropratique, ostéopathie, physiothérapie).

Usage reconnu

Actée à grappes noires.

Usage traditionnel

Aneth, camomille allemande, fenouil, saule blanc, souci.

Critères de classification

Description médicale

Le terme dysménorrhée désigne les difficultés menstruelles en général (du grec dus = difficulté), mais on l’utilise communément pour parler des douleurs au bas de l’abdomen qui précèdent ou accompagnent les règles. Le terme algoménorrhée est plus exact, le préfix algos voulant dire « douleur ». D’une façon comme d’une autre, il s’agit ici des crampes menstruelles douloureuses et des sensations pénibles dont font l’expérience à répétition de nombreuses jeunes filles et femmes.

Les règles douloureuses sont fréquentes à la fin de l’adolescence et à la périménopause, des périodes de fluctuations hormonales. Les douleurs qui surviennent à ces moments de la vie ne sont généralement pas inquiétantes et ne cachent aucun trouble gynécologique sous-jacent. Chez l’adolescente, les douleurs s’amenuisent avec les années et disparaissent souvent après une première grossesse. La prévalence des douleurs menstruelles varie de 50 % à 80 %, selon le groupe d’âge. De ce nombre, 5 % à 15 % des femmes sont suffisamment incommodées pour devoir modifier leurs activités quotidiennes (repos forcé, absentéisme scolaire ou professionnel).

 

Attention. Lorsque des douleurs au bas-ventre surviennent de manière inexpliquée chez une femme, il faut soupçonner un trouble gynécologique (de l’endométriose, des fibromes ou des polypes utérins, une salpingite). Dans ce cas, il devient essentiel de consulter son médecin.

 

Quand consulter?

- Des douleurs jugées invalidantes, qui altèrent la qualité de vie et le moral, qui surviennent au début de l’adolescence ou à la périménopause.
- Les femmes menstruées depuis plusieurs années qui ont soudainement des crampes menstruelles qui s’accentuent avec le temps.

Complications de la dysménorrhée

Lorsqu’elle est grave, la dysménorrhée peut entraîner de la détresse psychologique, de l’anxiété et de la dépression. Chaque femme vit l’expérience de la douleur différemment.

Symptômes

  • Des douleurs sourdes ou spasmodiques (avec des élancements) dans le bas de l’abdomen, qui débutent un peu avant les menstruations et persistent durant quelques jours.
  • Parfois, les douleurs irradient jusqu’au bas du dos et à l’intérieur des cuisses.

Dans les cas plus graves :

  • Une sensation de malaise général, de faiblesse.
  • Des maux de tête.
  • De la diarrhée.
  • Des nausées et des vomissements.

N.B. En cas de maladie gynécologique sous-jacente, les douleurs durent souvent plus longtemps et d’autres symptômes peuvent apparaître, comme des saignements entre les menstruations ou des menstruations abondantes.

Personnes à risque

  • Les femmes dont une proche parente souffre de dysménorrhée (facteur héréditaire).
  • Les femmes qui ont été pubères avant l’âge de 11 ans.
  • Les femmes ayant le col de l’utérus étroit.
  • Les femmes ayant l’utérus incliné vers l’arrière plutôt que vers l’avant (rétroversion).

Facteurs de risque

  • Avoir un surplus de poids ou être obèse.
  • Fumer.
  • Boire de l’alcool durant les menstruations.
  • Être anxieuse, stressée ou en détresse psychologique.
  • Manquer d’exercice.
  • Porter un dispositif intra-utérin (le stérilet), à l’exception du Mirena, un stérilet contenant un progestatif qui, au contraire, peut diminuer significativement les douleurs menstruelles (voir Traitements médicaux).

Prévention

Alimentation

 

Les prostaglandines sont des messagères cellulaires de type hormonal qui ont des effets puissants, multiples, variables et souvent antagonistes sur les fonctions biologiques. Elles participent notamment à la régulation du tonus des vaisseaux sanguins et aux réactions inflammatoires, et agissent sur le système reproducteur.

 

 

Les prostaglandines stimulent les contractions utérines et jouent un rôle crucial dans le contrôle des douleurs menstruelles. De là, il n’y a qu’un pas à faire jusqu’aux acides gras essentiels. En effet, les prostaglandines (elles font partie de la grande famille des eicosanoïdes) sont le résultat du métabolisme des acides gras essentiels oméga-3 et oméga-6 (voir le schéma du métabolisme des acides gras essentiels dans notre fiche Acides gras essentiels). Par exemple, les prostaglandines de série 1 et 3 issues entre autres des huiles de poisson (riches en oméga-3) ont des effets anti-inflammatoires, tandis que celles de série 2 proviennent principalement des gras animaux (riches en oméga-6) et causent l’inflammation.

 

Certains experts affirment qu’une alimentation riche en oméga-3 aide à réduire les douleurs menstruelles en raison de leur activité anti-inflammatoire4,27. Cela est tout à fait en accord avec la proposition d’autres experts de revenir à une alimentation fournissant un rapport adéquat d'oméga-6 et d'oméga-3 pour réduire les maladies inflammatoires et améliorer la santé cardiovasculaire1-3. En effet, on estime en général que le rapport oméga-6/oméga-3 dans l'alimentation occidentale se situe entre 10 et 30 pour 1, tandis qu'il devrait idéalement se situer entre 1 et 4 pour 1. Selon la Dre Christiane Northrup (auteure du livre La Sagesse de la Ménopause), certaines femmes peuvent même traiter leurs douleurs menstruelles simplement en adaptant leur régime alimentaire et en gérant mieux leur stress.

Recommandations alimentaires pour réduire les douleurs menstruelles4,27

  • Réduire sa consommation de sucres raffinés. Les sucres entraînent une surproduction d’insuline et l’excès d’insuline favorise la production de prostaglandines pro-inflammatoires.
  • Consommer davantage de poissons gras (maquereau, saumon, hareng, sardines), d’huile et de graines de lin, ainsi que d’huile et de graines de chanvre, qui sont des sources importantes d’oméga-3. Selon une petite enquête épidémiologique effectuée au Danemark auprès de 181 femmes âgées de 20 à 45 ans, les femmes qui souffraient le moins de dysménorrhée étaient celles qui consommaient le plus d’acides gras oméga-3 d’origine marine5.
  • Manger moins de margarine et de graisses végétales, qui sont des sources de gras trans à l’origine des prostaglandines pro-inflammatoires.
  • Éliminer les viandes rouges, qui ont un contenu élevé en acide arachidonique (un acide gras à la source de prostaglandines pro-inflammatoires). Une étude effectuée en 2000 auprès de 33 femmes suggère qu’un régime végétarien pauvre en gras est efficace pour réduire l’intensité et la durée de la dysménorrhée6.
  • Vérifier avec l’aide d’un nutritionniste la présence d’une carence en vitamine C, vitamine B6 ou en magnésium. Ces micronutriments seraient indispensables au métabolisme des prostaglandines et leur carence causerait l’inflammation.
  • Éviter de boire du café lorsque les douleurs sont présentes. Au lieu d’évacuer la fatigue et le stress, le café augmentera plutôt les douleurs puisque ses effets sur le corps s’apparentent à ceux du stress.

 

Gestion du stress

Le stress chronique serait tout aussi nocif sur l’organisme qu’un régime alimentaire déséquilibré. En effet, les hormones du stress (l’adrénaline et le cortisol) causent la production de prostaglandines pro-inflammatoires. La Clinique Mayo suggère aux femmes qui vivent chaque mois des menstruations douloureuses d’intégrer à leur mode de vie des méthodes comme la massothérapie, le yoga ou la méditation7. Consulter aussi notre dossier Le stress et l’anxiété.

Traitements médicaux

Les douleurs menstruelles sont généralement soulagées par l’usage d’anti-inflammatoires non stéroïdien (AINS), dont l’effet est d’entraver la formation des prostaglandines pro-inflammatoires. L’ibuprofène (Advil®, Motrin®) est offert en vente libre. Un autre type d’AINS peut être prescrit par le médecin si l’ibuprofène ne convient pas, comme le naproxène (Anaprox®, Naprosyn®) ou l’acide méfénamique (Apo-méfénamique®, Ponstan®). Ils sont utilisés dès l’apparition des symptômes, et ce, pendant deux ou trois jours. Ils soulagent les douleurs causées par les contractions utérines ainsi que les maux de tête, les nausées et la diarrhée. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent causer des effets secondaires, dont les plus fréquents sont des brûlures d’estomac, de la diarrhée, des douleurs abdominales et des maux de tête.

Bien que les AINS soient généralement efficaces, ils ne sont d’aucun secours chez près de 20 à 25 % des femmes8.

On peut aussi atténuer les symptômes en prenant un contraceptif oral, qui empêche l’ovulation, réduit la production des prostaglandines et réduit le flux menstruel. Cette méthode est généralement efficace. Certaines choisissent aussi de ne plus être menstruées en prenant la pilule anticonceptionnelle en continu, ce qui règle le problème des douleurs indirectement ou en optant pour le Depo-Provera® (un contraceptif administré par injection qui provoque une aménorrhée). Aux États-Unis, la Food and Drug Administration a approuvé récemment (septembre 2003) le contraceptif oral Seasonale®, qui fait passer de 12 (environ) à 4 le nombre de périodes menstruelles par année.

Une autre option est de porter le stérilet Mirena. Il s'agit d'un dispositif intra-utérin recouvert d'un progestatif. Il s'insère dans l'utérus comme un stérilet. En plus d'être contraceptif, il réduit significativement les menstruations et les douleurs. Il ne doit être changé qu'aux cinq ans.

En cas de dysménorrhée causée par un trouble gynécologique, le médecin traitera l’affection à l’origine des douleurs. Il peut s’agir soit d’un traitement antibiotique dans le cas d’une infection, soit d’une chirurgie dans le cas de fibromes, de polypes ou encore d’endométriose. Consulter les fiches Fibrome utérin et Endométriose pour en savoir plus à propos de leur traitement médical.

 

Conseils pour diminuer les douleurs

 

 

- Placer un coussin chauffant ou une bouillotte sur l’abdomen ou la partie inférieure du dos.
- Prendre un bain ou une douche chaude.
- Faire des exercices légers comme, par exemple, des étirements, de la marche ou de la bicyclette.
- Se reposer et éviter les situations stressantes lorsque les menstruations approchent.

 

Traitements non conventionnels

 

Mise en garde. Les douleurs peuvent être le signe d’un problème gynécologique qui nécessite un suivi médical, comme de l’endométriose ou des fibromes utérins. Les études cliniques rapportées dans cette section portent uniquement sur la dysménorrhée qui survient chez l’adolescente et la femme en périménopause. En cas de douleurs menstruelles importantes et soudaines, consulter un médecin.

 

Approches thérapeutiques

Efficacité probable Acupression. L’acupression consiste à exercer une pression sur les points d'énergie que sont les points d’acupuncture utilisés en Médecine traditionnelle chinoise. Lors d’une étude randomisée et contrôlée publiée en 2002, des chercheurs ont testé l’efficacité et la sécurité d’une culotte de coton et lycra comportant des zones d’acupression (des parties coussinées faites de latex) au ventre et au dos auprès de 58 femmes9. Quatre-vingt-dix pour cent des femmes qui portaient cette culotte spéciale ont vu réduire la gravité de leur douleur d’au moins 25 %, (comparativement à une réduction de 8 % dans le groupe contrôle), et ces femmes avaient consommé moins de médicaments antidouleur en moyenne. Toutefois, notons que la majorité des participantes ont recommandé que le « design » de la culotte soit modifié afin d’améliorer son confort.
Enfin, une autre étude randomisée et contrôlée a comparé l’efficacité de l’acupression à celle de l’ibuprofène (un médicament analgésique classique) auprès de 216 femmes atteintes de dysménorrhée âgées de 14 à 18 ans10. Les résultats suggèrent que l’acupression a une efficacité similaire à celle de l’ibuprofène. De l’avis des chercheurs, l’acupression constitue une solution de rechange sécuritaire pour réduire la douleur.
Certaines formes de massothérapie utilisent l’acupression. Consulter notamment nos fiches
Jin Shin Do, Massage Amma, Massage Tui Na et Shiatsu.

Efficacité probable Stimulation électrique transcutanée (TENS). La stimulation électrique transcutanée ou TENS (pour Transcutaneous electrical nerve stimulation) consiste à appliquer des impulsions électriques par l’intermédiaire d’électrodes posées sur la peau. Ces électrodes peuvent être localisées sur le trajet du nerf de la zone douloureuse, au pourtour de la zone douloureuse ou encore sur les points d’acupuncture traditionnellement utilisés en médecine chinoise. Une méta-analyse du groupe Cochrane incluant sept études randomisées et contrôlées conclut que le TENS à haute fréquence est plus efficace que le placebo pour traiter la dysménorrhée13. Ainsi, la fréquence des stimulations électriques semble importante puisque selon les conclusions de cette méta-analyse, l’effet du TENS à basse fréquence ne dépassait pas celui du placebo. Les auteurs mentionnent toutefois que les études analysées comportaient un petit nombre de patientes. Dans les diverses études consultées, la douleur diminuait de 50 % ou plus. Certains chercheurs croient que le TENS diminue la douleur en favorisant la circulation sanguine et peut-être aussi en diminuant les messages nerveux de douleur14.

Efficacité possible Acupuncture. Selon les National Institutes of Health des États-Unis, il existe des preuves scientifiques raisonnables (bien qu’incomplètes) de l’efficacité de l’acupuncture à soulager la douleur des crampes menstruelles11. Par conséquent, les auteurs du rapport considèrent qu’il s’agit d’un traitement adjuvant ou d’un traitement alternatif acceptable dans une stratégie thérapeutique globale. D’après nos recherches, une seule étude clinique contrôlée a été publiée depuis la parution de ce rapport : une étude croate portant sur 57 femmes atteintes de dysménorrhée12. Les données révèlent un fort taux de succès (disparition des symptômes à court terme, arrêt de la prise de médicaments ou disparition des symptômes à long terme) du traitement d’acupuncture (93,3 %) comparativement au placebo (3,7 %) au terme de l’année d’étude. Mentionnons toutefois que nous disposons de peu de renseignements sur la qualité méthodologique de cette étude, de même que sur la durée et la fréquence des traitements d’acupuncture. D’après une méta-analyse du groupe Cochrane (2001), on ne retrouve dans la littérature scientifique qu’une seule étude qui ait été réalisée de manière randomisée et contrôlée13.

Suppléments

Efficacité possible Acides gras oméga-3. Les acides gras oméga-3 contenus entre autres dans les huiles de poisson auraient des effets anti-inflammatoires et pourraient soulager la dysménorrhée en affectant le métabolisme des prostaglandines et d’autres facteurs impliqués dans la douleur et l’inflammation.
Selon deux études cliniques randomisées et contrôlées, l’apport de suppléments d’huiles de poisson aide à réduire les douleurs menstruelles. La première étude porte sur 42 adolescentes qui ont reçu soit des suppléments d’huiles de poisson (6 g par jour pendant deux mois), soit un placebo durant deux mois, suivi du traitement inverse durant les deux mois suivants15. Seuls les suppléments d’huiles de poisson ont réduit les symptômes (d’après une autoévaluation sur une échelle de symptômes).
Lors d’une autre étude, on a donné à 78 femmes soit de l’huile de poisson, soit de l’huile de phoque, soit de l’huile de poisson et de la vitamine B12, soit un placebo, et ce, durant trois cycles menstruels complets16. Toutes les femmes traitées ont vu une amélioration significative de leur état par rapport aux femmes du groupe témoin. Le traitement à base d’huile de poisson et de vitamine B12 fut le plus efficace, et ce, sur la plus longue période de temps après l’arrêt du traitement (trois mois).
Un essai clinique récent d’une durée de trois mois a comparé l’efficacité de l’huile de
krill (qui contient des phospholipides, des triglycérides, des oméga-3 ainsi que des antioxydants comme la vitamine A et la vitamine E) à celle des huiles de poisson pour diminuer les douleurs menstruelles17. L’étude portait sur 70 femmes atteintes du syndrome prémenstruel, qui prenaient soit de l’huile de krill, soit des huiles de poisson durant trois mois (gélules de 1 g, deux fois par jour de l’une ou l’autre des huiles). L’huile de krill s’est révélée plus efficace que les huiles de poisson pour réduire les symptômes.

Efficacité incertaine Broméline et papaïne. On peut trouver des enzymes protéolytiques dans l’ananas (la broméline) et dans la papaye (la papaïne). Ces enzymes semblent être efficaces pour aider au traitement de la dysménorrhée chez certaines femmes18, mais on ne dispose d’aucun essai clinique récent pour appuyer leur usage. Il semble que la broméline aurait pour effet de relaxer les muscles, donc de diminuer les crampes. L’auteur d’un article scientifique paru en 1977 explique les effets relaxants de la broméline par l’inhibition de la production de prostaglandines qu’elle provoque19.

Efficacité incertaine Magnésium. En favorisant la relaxation musculaire et notamment du muscle utérin, la prise de suppléments de magnésium aiderait à diminuer les symptômes de la dysménorrhée. L’auteur d’une synthèse d’études publiée en 1993 affirme que le magnésium peut soulager la dysménorrhée20. Toutefois, les études cliniques en sont encore au stade préliminaire. Deux études contrôlées - portant sur un total de 71 femmes souffrant de dysménorrhée - ont effectivement indiqué que le magnésium pouvait réduire les douleurs liées aux menstruations21,22. Lors de la plus récente de ces études (1990), le magnésium a été administré un jour avant l’arrivée des règles et durant les deux premiers jours des règles. Un soulagement de la douleur apparaissait au second et au troisième jour des règles. Les données sont actuellement insuffisantes pour indiquer un dosage thérapeutique.

Efficacité incertaine Vitamine E. La vitamine E, en favorisant l’apport sanguin au muscle qu’est l’utérus, pourrait diminuer la douleur durant les menstruations. Une étude contrôlée récente effectuée auprès de 100 étudiantes suggère qu’un apport de 500 UI de vitamine E par jour pendant cinq jours (en commençant deux jours avant les menstruations) peut soulager les menstruations douloureuses23. Notez que dans cette étude, le groupe témoin a également vu ses symptômes diminués du fait certainement de l’effet placebo, mais de façon moins marquée que dans le groupe traité.

Phytothérapie

Usage reconnu Actée à grappes noires (Actea racemosa). La Commission E approuve l’usage de l’actée à grappes noires pour le traitement de la dysménorrhée. Notez cependant que la majorité des études effectuées sur cette plante concerne l’usage de celle-ci pour le traitement des symptômes de la ménopause.
Dosage

Voir la fiche Actée à grappes noires.

Usage traditionnel Fenouil (Foeniculum vulgare). Le fenouil était traditionnellement utilisé pour soigner la dysménorrhée. Il semble que la plante exercerait une certaine action de type oestrogénique24. Des chercheurs iraniens ont récemment comparé l'efficacité du fenouil à celle de l'acide méfénamique dans le traitement de la dysménorrhée (légère, modérée ou grave) chez 30 femmes âgées de 15 à 24 ans25. La plante donnée sous forme d’essence (essence à 2 %, 25 gouttes aux 4 heures en prise orale) était moins efficace que ce médicament de synthèse pour soulager les douleurs lors du second et du troisième jour des menstruations. En revanche, son efficacité était similaire à celle du médicament lors des autres jours.
Dosage
Voir la fiche
Fenouil.

Usage traditionnel Saule blanc (Salix alba). La principale substance active de l’écorce de saule, la salicine, qui dans l’organisme se transforme en acide salicylique (composant de l’aspirine), a des propriétés analgésiques bien connues. Bien que son action soit moins rapide et moins prononcée que celle de l’aspirine, les études et l'expérience cliniques démontrent que les effets secondaires de l’écorce de saule blanc sont négligeables28.
Dosage

Verser de 2 g à 3 g d'écorce dans 150 ml à 250 ml d'eau froide, porter à ébullition et laisser mijoter durant 5 minutes. Boire de trois à quatre tasses par jour.

Quelques remèdes traditionnels contre les douleurs menstruelles

- Graines d’aneth (Anethum graveolens), à mâcher ou à prendre en tisane (une quantité quotidienne de 3 g ). L’aneth (psn) s’utilise aussi en huile essentielle, à raison de 2 à 6 gouttes par jour, par voie orale. Il est déconseillé d'employer l'huile essentielle sans les conseils d'un professionnel avisé.
- Tisanes de fleurs séchées de
souci (Calendula officinalis). Infuser de 1 g à 2 g de fleurs séchées dans 150 ml d'eau bouillante pendant 5 à 10 minutes. À consommer trois fois par jour.
- Tisanes à la
camomille allemande (Matricaria recutita). Faire infuser une cuillerée à soupe (3 g) de fleurs séchées dans 150 ml d'eau bouillante pendant 5 à 10 minutes, et prendre trois à quatre fois par jour. Ou encore, appliquer une compresse chaude à la camomille sur le bas-ventre. Pour ce faire, tremper un tissu fin plié plusieurs fois sur lui-même (assez grand pour couvrir le bas-ventre) dans une infusion faite de 30 g à 100 g de fleurs de camomille dans un litre d'eau bouillante. Essorer, puis poser sur le bas-ventre en s’assurant au préalable que la température n’est pas trop élevée.

Autres approches

Approches à considérer Manipulations spinales. Les manipulations à la colonne vertébrale - notamment dans les régions cervicale, dorsale et lombaire, pour délier les blocages musculosquelettiques - sont habituellement prodiguées dans le cadre d’interventions en chiropratique, en ostéopathie et en physiothérapie. Les manipulations spinales aideraient à soulager la dysménorrhée chez certaines femmes, selon les praticiens de ces approches. Jusqu’à maintenant, les études cliniques ont permis d’observer que ces interventions offrent un certain soulagement, mais pas plus qu’un traitement chiropratique placebo (des manipulations manuelles « inexactes »). Une méta-analyse du groupe Cochrane parue en 2001 concluait que les données scientifiques ne sont pas probantes26. Tout de même, selon une de nos sources, certaines femmes pourraient en tirer des bénéfices4.

source:passepirtsanté.net
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