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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 13:45
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Autres noms : Acide ascorbique, ascorbate de calcium, ascorbate de sodium.

Indications

Efficace

Prévenir le rhume chez les athlètes et les personnes soumises à des conditions extrêmes.

Efficacité incertaine

Prévenir les maladies cardiovasculaires, le cancer, la cataracte et la dégénérescence maculaire.

Inefficace

Prévenir le rhume et en réduire les symptômes.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

  • Prévention du rhume chez les personnes soumises à un exercice intense. Prendre de 250 mg à 1 g par jour, en commençant environ trois semaines avant la période d’exercice intense.
  • Effet antioxydant. Prendre 500 mg par jour (voir L’avis de notre pharmacien)

Apport nutritionnel recommandé en vitamine C  

Âge

Hommes
(mg/jour)

Femmes
(mg/jour)

de 0 à 6 mois

40 mg*

40 mg*

de 7 à 12 mois

50 mg*

50 mg*

de 1 à 3 ans

15 mg

15 mg

de 4 à 8 ans

25 mg

25 mg

de 9 à 13 ans

45 mg

45 mg

de 14 à 18 ans

75 mg

65 mg

19 ans et plus

90 mg

75 mg

Fumeurs**

125 mg

110 mg

Femmes enceintes

-

80 mg (18 ans et moins)
85 mg (19 ans et plus)

Femmes qui allaitent

-

115 mg (18 ans et moins)
120 mg (19 ans et plus)

Source : Dietary Reference Intakes for Vitamin C, Vitamin E, Selenium, and Carotenoids, 2000. Food and Nutrition Board, Institute of Medicine. Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines.
* En l'absence de données scientifiques suffisantes, les autorités ont fixé, non pas un apport nutritionnel recommandé (ANR), mais un apport suffisant (AS). L'apport suffisant en vitamine C repose sur les apports moyens observés chez les bébés nord-américains en bonne santé.
** Le tabagisme réduit le taux de vitamine C dans l'organisme.

 

Note. Particulièrement dans le cas de la vitamine C, plusieurs sources considèrent que les apports nutritionnels recommandés par les autorités sont trop faibles et devraient être d'au moins 200 mg pour assurer le maintien d'une santé optimale et la prévention de certaines maladies1,2. En France, par exemple, l’apport nutritionnel recommandé est de 110 mg pour les adultes3. De la même façon, tandis que les autorités nord-américaines ont fixé à 35 mg par jour la quantité de vitamine C supplémentaire dont les fumeurs ont besoin, d'autres sources estiment que le fait de fumer triple et même quadruple l'apport nécessaire pour maintenir un taux équivalent à celui des non-fumeurs4.

 

Description

La vitamine C est hydrosoluble, c'est-à-dire qu'elle est soluble dans l'eau. Même si la plupart des mammifères peuvent la synthétiser, l'organisme humain en a perdu la capacité au cours de l'évolution. Il doit donc la puiser chaque jour dans les aliments. La vitamine C est absorbée en petite quantité dans la bouche et l'estomac et, principalement, dans l'intestin grêle; elle est éliminée par l'urine. Dans l'organisme, elle est surtout présente dans le cristallin, les globules blancs, l'hypophyse, les glandes surrénales et le cerveau.

La vitamine C intervient dans des centaines de processus métaboliques. Une de ces principales fonctions est d'aider le corps à fabriquer le collagène, une protéine essentielle à la formation du tissu conjonctif de la peau, des ligaments et des os. Entre autres choses, elle contribue au maintien de la fonction immunitaire, elle active la cicatrisation des plaies, participe à la formation des globules rouges et augmente l'absorption du fer contenu dans les végétaux (le fer non héminique).

Un des autres rôles importants de la vitamine C est son effet antioxydant qui protège les cellules contre les dommages infligés par les radicaux libres.

Dans les aliments, elle est la plus fragile des vitamines : elle peut être détruite par l'air, la lumière et la chaleur.

Sources alimentaires

Ce sont les fruits et les légumes colorés et crus qui contiennent le plus de vitamine C : poivron rouge, orange, citron, pamplemousse, cantaloup, framboise, fraise, brocoli, tomate, etc.

Généralement, la consommation d'au moins cinq portions de fruits et de légumes frais permet de combler largement les apports nutritionnels recommandés en vitamine C.

Note. L'air, l'eau et la chaleur peuvent détruire la vitamine C contenue dans les aliments. Pour préserver la vitamine C dans les aliments, il est donc conseillé de cuire les légumes rapidement dans le moins d'eau possible (à la vapeur, au four micro-ondes ou à la chinoise, par exemple).

Aliments

Portions

Vitamine C

Goyave

125 ml (1/2 tasse)

188 mg

Poivron rouge, cru ou cuit

125 ml (1/2 tasse)

117-142 mg

Papaye

153 g (1/2 papaye)

94 mg

Kiwi

1 fruit moyen

71 mg

Orange

1 fruit moyen

70 mg

Jus d’orange

125 ml (1/2 tasse)

48-62 mg

Poivron vert, cru ou cuit

125 ml (1/2 tasse)

51-60 mg

Jus d’ananas et pamplemousse

125 ml (1/2 tasse)

41-58 mg

Mangue

1 fruit moyen

57 mg

Brocoli, cru ou cuit

125 ml (1/2 tasse)

42-54 mg

Chou de Bruxelles, cuits

4 choux (80 g)

52 mg

Fraises

125 ml (1/2 tasse)

49 mg

Betteraves, cuites

125 ml (1/2 tasse)

45 mg

Chou-rave, cuit

125 ml (1/2 tasse)

45 mg

Pamplemousse rose ou blanc

1/2 fruit

39 mg

Pois verts, cuits

125 ml (1/2 tasse)

38 mg

Jus de légumes

125 ml (1/2 tasse)

34 mg

Carambole

1 fruit moyen

31 mg

Cantaloup

125 ml (1/2 tasse)

29 mg

Ananas

125 ml (1/2 tasse)

28 mg

Sources : Santé Canada, Fichier canadien sur les éléments nutritifs, versions 2001b et 2005 et ministère de l’Agriculture des États-Unis(USDA), National Nutrient Database for Standard Reference.

Carence

La carence en vitamine C menant au scorbut est rare en Occident, car un apport de 10 mg par jour est suffisant pour prévenir cette maladie.

Les personnes qui consomment peu de produits frais sont susceptibles de manquer de vitamine C.

Les fumeurs ont des besoins accrus en vitamine C, car le tabagisme réduit le taux de vitamine C dans l'organisme.

Historique

Les symptômes d'une carence en vitamine C étaient déjà connus 1 500 avant notre ère et furent décrits par Aristote. Les personnes privées de fruits et de légumes pendant de longues périodes, notamment les marins, ont souffert de scorbut jusqu'au XVIIIe siècle, période à laquelle on a découvert que la consommation de citrons prévenait cette maladie. Le scorbut se manifestait par des saignements des gencives, des blessures qui n'arrivaient pas à guérir et une faiblesse généralisée; elle était souvent mortelle au cours de longs voyages en bateau. Quand, en 1928, Albert Szent-Gyorgyi a isolé la vitamine C à partir de divers aliments, il l'a nommée « antiscorbutique », ou acide ascorbique. Cette découverte lui vaudra un prix Nobel en 1938. En 1938, elle fut la première vitamine synthétisée en laboratoire à des fins commerciales.

La vitamine C est probablement le supplément le plus consommé en Occident, mais sa feuille de route comporte plusieurs controverses. En 1960, Linus Pauling, détenteur de deux prix Nobel, affirmait que de hautes doses (2 g et plus par jour) de vitamine C pouvaient traiter le rhume et le cancer. De nombreuses recherches plus tard, ces deux affirmations sont encore contestées.

Recherches

Les recherches et les synthèses portant sur les effets thérapeutiques de la vitamine C sont très nombreuses et ne peuvent être toutes citées ici. Pour faciliter la lecture et la compréhension de cette fiche, nous avons donc retenu les données les plus récentes.

Efficace Prévention du rhume chez les personnes soumises à un exercice intense. Six essais ayant porté sur un total de 642 sujets se sont penchés sur l’efficacité de la vitamine C pour prévenir le rhume chez des marathoniens (quatre essais), des skieurs (un essai), ainsi que chez des soldats (un essai) s’entraînant dans le Nord canadien. La méta-analyse de ces études démontre une diminution de 50 % du risque de contracter un rhume chez les sujets ayant pris de la vitamine C (de 250 mg à 1 g par jour) durant trois à huit semaines avant la course ou la période intense d’activité5.

Efficacité incertaine Maladies cardiovasculaires. Certaines études épidémiologiques ont permis de constater un lien inverse entre la consommation de vitamine C (sous forme alimentaire et de suppléments) et le risque de maladies cardiovasculaires, mais d'autres non. Par exemple, les résultats de la Nurses'Health Study (85 000 infirmières suivies pendant 16 ans) indiquent qu’il n’y a pas de lien statistiquement significatif entre l'apport uniquement alimentaire en vitamine C et les maladies coronariennes, mais que les femmes qui consomment des suppléments de vitamine C à long terme bénéficieraient d'une protection accrue6. Les auteurs d’une récente analyse de neuf études de cohorte (290 000 hommes et femmes) ont également observé qu’une supplémentation en vitamine C pouvait réduire de 25 % le risque de maladie coronarienne, mais seulement si la dose est élevée (700 mg par jour) et que la prise est prolongée (au moins dix ans)7. Noter que les participants à ces études de cohorte étaient exempts de maladie coronarienne au début du suivi. Enfin, une étude épidémiologique récente auprès de 3 258 hommes âgés de 60 ans à 79 ans sans antécédents de diabète ou de maladie cardiovasculaire laisse penser que la vitamine C pourrait contribuer, par un effet anti-inflammatoire, à préserver la fonction endothéliale (souplesse des artères). En effet, les résultats de cette recherche indiquent qu’il existe un lien entre le taux de vitamine C dans le sang, la prise de suppléments de vitamine C, la consommation de fruits et certains marqueurs de l’inflammation comme la protéine C réactive8.

Le portrait n’est cependant pas convaincant du côté des essais cliniques, selon les auteurs d’une synthèse publiée en 200316. Par exemple, une énorme étude clinique a suivi durant cinq ans 20 000 Britanniques (dont 5 000 femmes) souffrant de maladie cardiovasculaire, d'hypertension ou de diabète (Heart Protection Study Collaborative Group)9. La moitié des participants ont pris chaque jour un supplément de 600 mg de vitamine E, 250 mg de vitamine C et 20 mg de bêta-carotène, l'autre moitié, un placebo. Bien que le taux sanguin de vitamine E, C et A des sujets traités ait effectivement augmenté, la fréquence des maladies cardiovasculaires ou de la mortalité par maladie cardiovasculaire a été semblable dans les deux groupes. De plus, depuis la synthèse de 2003, un autre vaste essai clinique a donné des résultats non concluants. Cette étude a porté, en France, sur 7 876 femmes de 35 ans à 60 ans et 5 141 hommes de 45 ans à 60 ans. La moitié a pris durant 7,5 ans un placebo, l’autre moitié, un supplément fournissant 120 mg de vitamine C, 30 mg/45 UI de vitamine E, 6 mg de bêta-carotene, 100 microgrammes de sélénium et 20 mg de zinc. L’incidence d’accidents cardiovasculaires a été semblable dans les deux groupes10.

Les effets cardioprotecteurs des suppléments de vitamine C, seuls ou en association avec d’autres antioxydants, ne sont donc pas démontrés, même si la prise de 250 mg de vitamine C et de 91 mg/136 UI de vitamine E deux fois par jour durant six ans a réduit la progression de l’athérosclérose chez des hommes hypercholestérolémiques11. Cet effet a été beaucoup moins net chez les femmes.

Au chapitre de l’effet de la vitamine C sur l’hypertension, un facteur de risque de maladie cardiovasculaire, les résultats des études se contredisent12-15.

Efficacité incertaine Cancer. Plusieurs études épidémiologiques ont permis de constater qu'une consommation élevée de fruits et de légumes est associée à un risque moindre de souffrir d’un cancer, mais ces aliments ne contiennent pas seulement de la vitamine C, loin de là17. Les données portant sur l'impact spécifique des suppléments de vitamine C sur la prévention et le traitement du cancer ne sont pas concluantes selon une synthèse exhaustive publiée en 200318. Les études portant spécifiquement sur la prévention des cancers gastro-intestinaux ne sont pas convaincantes non plus selon une méta-analyse publiée en 2004 et ayant scruté quatre études cliniques19.

Les résultats de deux essais cliniques publiés dans les années 1970 indiquaient que de hautes doses (10 g) de vitamine C avaient prolongé la vie des personnes souffrant d'un cancer avancé20,21. Cependant, la méthodologie de ces études menées, entre autres, par Linus Pauling, a été critiquée, et deux essais effectués par la suite n'ont pas permis de confirmer cet effet22,23. Plus récemment, de très hautes doses de vitamine C administrées par intraveineuse ont prolongé la survie de trois patients, mais ces données sont pour l’instant trop anecdotiques pour conclure à un véritable effet bénéfique24.

Efficacité incertaine Cataracte. Les données sont contradictoires à ce chapitre et aucune ne porte sur la vitamine C seule. Par exemple, au cours d'une étude portant sur 4 629 sujets suivis durant six ans, les chercheurs ont conclu que la prise quotidienne de 500 mg de vitamine C, 400 UI de vitamine E et 15 mg de bêta-carotène n'avait eu aucun effet sur la prévention ou la progression de la cataracte25. Cependant, la prise d’un supplément contenant 750 mg de vitamine C, 18 mg de bêta-carotène et 400 mg/600 UI de vitamine E durant deux à quatre ans a eu un léger effet protecteur au cours d’un essai à double insu mené simultanément aux États-Unis et au Royaume-Uni (291 patients)26. Les auteurs d’une synthèse publiée en 2005 ont conclu que l’effet d’une supplémentation en antioxydants sur la cataracte était, au mieux, mineur27.

Une étude récente sur 1 020 patients a tout de même démontré une corrélation entre un haut taux plasmatique de vitamine C et une prévalence nettement réduite de cataracte28. D'autres études seront nécessaires pour clarifier le rôle de la vitamine C sur cette affection oculaire.

Efficacité incertaine Dégénérescence maculaire. Au cours d’une étude publiée en 2001, 3 640 sujets âgés de 55 ans à 80 ans ont été suivis durant six ans. Chez ceux souffrant d’une forme modérée à avancée de dégénérescence maculaire, la prise d’un supplément renfermant 500 mg de vitamine C, 268 mg/400 UI de vitamine E et 15 mg de bêta-carotène a ralenti la progression de la maladie29.

Maladie d’Alzheimer. L’effet antioxydant de la vitamine C a amené les chercheurs à s’intéresser à son effet sur cette maladie. Cependant, même si certaines données épidémiologiques pointent vers un effet synergique de la vitamine E et de la vitamine C pour réduire le risque de maladie d’Alzheimer, les essais cliniques manquent à l’appel pour l’instant30-33.

Inefficace Prévention et traitement du rhume dans la population en général. Au cours des dernières décennies, de très nombreuses études se sont penchées sur l'efficacité de la vitamine C pour prévenir le rhume ou en réduire les symptômes. Voici les points saillants d’une méta-analyse publiée en 20045. Notez que les auteurs n’ont retenu que les études au cours desquelles les participants recevaient au moins 200 mg de vitamine C par jour.

  • Au chapitre de la prévention, les auteurs ont scruté 29 essais ayant porté sur 11 077 sujets en tout : les données indiquent que la prise de vitamine C n’a pas réduit le risque de contracter un rhume dans la population en général (voir plus haut pour la prévention du rhume chez les athlètes et les soldats).
  • L’analyse des essais au cours desquels la vitamine C a été prise de façon préventive révèle que cette supplémentation permet de réduire très légèrement la durée du rhume. Cependant, comme cet effet est minime (un jour de maladie de moins par année pour les adultes et quatre jours de moins pour les enfants), les auteurs remettent en question la pertinence clinique de cette supplémentation préventive.
  • Quant aux essais ayant porté sur la prise de vitamine C pour traiter un rhume une fois qu’il se déclare, leurs résultats ne sont pas concluants au chapitre de la durée et de la gravité des symptômes, tant chez les adultes que chez les enfants.

Précautions

Attention
  • La consommation à long terme de hautes doses de suppléments de vitamine C est à éviter en cas :
    - d’insuffisance rénale accompagnée d'un trouble du métabolisme de la vitamine C ou de l'acide oxalique;
    - d’
    hémochromatose;
    - de
    déficit en G6PD;
    - de chirurgie intestinale.

Apport maximal tolérable*

Âge

Vitamine C

de 1 à 3 ans

400 mg

de 4 à 8 ans

650 mg

de 9 à 13 ans

1 200 mg

de 14 à 18 ans

1 800 mg

plus de 18 ans

2 000 mg

Source : Institute of Medicine, Food and Nutrition Board. Dietary Reference Intakes for Vitamin C, Vitamin E, Selenium, and Carotenoids. Vitamin C, 2000.
*
Cet apport représente la quantité quotidienne la plus élevée de vitamine C que l'on peut prendre de façon continue sans risque probable de souffrir d'effets indésirables.

Contre-indications
  • Aucune connue aux doses habituellement recommandées.
Effets indésirables
  • Selon les auteurs d’une synthèse parue en 2005, jusqu’à concurrence de 2 000 mg par jour (en doses divisées), la supplémentation en vitamine C ne présente aucun danger33. Il existe une controverse au sujet d’un lien possible entre la prise de hautes doses de vitamine C et un risque accru de calculs rénaux. Des études épidémiologiques n’ont pas établi un tel lien34-36. Cependant, les résultats d’un suivi de 14 ans auprès d’une cohorte de plus de 45 000 hommes (The Health Professionals Follow-up Study) concluent que la prise de 1 000 mg ou plus de suppléments de vitamine C par jour fait légèrement augmenter le risque de calculs rénaux37.
  • De hautes doses de vitamine C (plus de 2 000 mg par jour) peuvent occasionner des selles molles, de la diarrhée et des troubles gastro-intestinaux. Un arrêt temporaire de la supplémentation ou une diminution du dosage remédie généralement à ces effets indésirables. Fractionner la dose quotidienne en plusieurs prises réparties dans la journée et prendre la vitamine C en mangeant peut aussi diminuer ces effets indésirables.
  • Les personnes qui suivent un régime faible en sodium devraient éviter les mégadoses de vitamine C sous forme d'ascorbate de sodium, car 1 000 mg (1 g) fournissent en moyenne 131 mg de sodium38. Il s’agit cependant d’une forme peu fréquente sur le marché.
  • Sur la base d'essais in vitro, on s'est inquiété des possibles effets pro-oxydants de la vitamine C et de son effet potentiel sur l'ADN, mais la pertinence clinique de ces données reste à prouver39-40.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Aucune connue.
Avec des médicaments
  • La prise régulière de contraceptifs oraux, d'aspirine ou d'anti-inflammatoires peut faire diminuer le taux sanguin de vitamine C. La prise de suppléments pourrait alors s'avérer nécessaire.
  • Au cours d'une étude portant sur 160 sujets souffrant de maladie coronarienne et d'un faible taux de HDL (« bon cholestérol »), les chercheurs ont constaté que la prise quotidienne d'une combinaison d'antioxydants (1 000 mg de vitamine C, 800 UI de vitamine E, 100 µg de sélénium et 25 mg de bêta-carotène) avait diminué l'effet positif d'un médicament combinant la simvastatine et la vitamine B341.
  • Selon des données datant des années 1970, de très hautes doses de vitamine C (plus de 10 g par jour) pourraient interagir avec la warfarine (Coumadin®, un médicament anticoagulant), mais cet effet ne serait pas cliniquement significatif42.

L'avis de notre pharmacien

S’il existe une vitamine controversée, c’est bien la vitamine C. D’un côté se trouve Linus Pauling, tenant des mégadoses, dont la théorie est basée sur la constatation que les animaux carnivores produisent des taux de vitamine C équivalant, pour les humains, à 18 g (18 000 mg) par jour. De l’autre côté, il y a les apports nutritionnels recommandés (ANR) qui fluctuent, selon le pays, entre 60 mg et 120 mg par jour. Il y a là de quoi perdre son latin.

Ses effets

D’abord, il faut distinguer les deux principaux effets de la vitamine C : son effet vitaminique et son effet antioxydant. L’effet vitaminique, c’est-à-dire l’utilisation de la vitamine C pour fabriquer des os solides, du collagène (cette protéine qui sert de structure partout dans le corps), des dents, etc., nécessite de petites doses, de l’ordre de 35 mg par jour. Ceci n’explique certainement pas pourquoi l’ANR est passé à 120 mg par jour dans certains pays européens. C’est l’effet antioxydant de la vitamine C, relié à la prévention de maladies chroniques, qui requiert des doses plus élevées.

Son absorption

Certains auteurs mentionnent que les récepteurs (sites d’action) de la vitamine C sont saturés, donc tous occupés, à partir de doses de 200 à 250 mg. Il serait donc inutile de prendre des quantités plus élevées puisque, selon eux, l’excédent est éliminé. Cette vision est, à mon avis, un peu simpliste. En suivant cette logique, on devrait couper la dose de la plupart des médicaments par un facteur de 10 ou plus. Il faut savoir que le rôle antioxydant de la vitamine C se joue en dehors de ces sites d’action. C’est lorsqu’elle est en solution que la vitamine C peut agir comme « attrapeur de radicaux libres » (free radical scavenger) et qu’elle peut recycler les autres antioxydants comme la vitamine E, le glutathion, etc. Cet argument milite en faveur de l’utilisation de doses plus élevées. Mais combien plus élevées?

La dose antioxydante

Dans la presse scientifique, il est généralement admis qu’une dose de 500 mg par jour a des effets antioxydants bénéfiques et est sans danger. De leur côté, les autorités médicales nord-américaines recommandent de ne pas dépasser la dose de 2 000 mg par jour. La raison de cette limite n’est pas une toxicité de la vitamine, mais le seuil d’apparition de l’effet secondaire de diarrhée (vitamin C flush). Cet effet secondaire s’explique facilement : au-delà de 1 000 mg par prise, la capacité d’absorption de la vitamine C par l’intestin diminue de beaucoup. C’est ce qu’on appelle un plafond d’absorption. La diarrhée peut alors survenir parce qu’il reste un excédent de vitamine dans l’intestin. Comme cet effet secondaire est relié à la quantité prise en une seule dose, le dosage maximal de 1 000 mg peut donc être répété plusieurs fois dans une même journée, bien au-delà de 2 000 mg par jour. Cependant, est-il bénéfique de consommer plus de 500 mg de vitamine C par jour? Les opinions à ce sujet sont très variables. Certaines études cliniques ont porté sur des doses allant jusqu’à 3 000 mg par jour et ont rapporté des résultats intéressants sans signaler d’effets secondaires particuliers.

Les maladies cardiovasculaires et le cancer

La documentation clinique au sujet de la vitamine C en prévention des maladies chroniques (cancer, maladies cardiovasculaires, etc.) est controversée. D’ailleurs, presque toutes les études qui utilisent un seul antioxydant ont des résultats mitigés, voire négatifs. En revanche, la combinaison de vitamine C et d’autres antioxydants comme la vitamine E donne des résultats très intéressants. La recette du succès, avec les antioxydants, est de toujours associer des antioxydants ayant des mécanismes d’action complémentaires. Par exemple, en combinant la vitamine C hydrosoluble avec la vitamine E liposoluble, on maximise l’effet.

Laquelle choisir?

Plusieurs types de suppléments de vitamine C sont disponibles sur le marché, notamment sous forme d’acide ascorbique ou d’ascorbate. L’ascorbate est mieux toléré à hautes doses que l’acide ascorbique, parce qu'il est moins acide. Les différentes formules peuvent entraîner des différences au chapitre de l’efficacité, mais un prix plus élevé n’est pas toujours synonyme d’efficacité plus élevée. Contrairement à la vitamine E, qui est mieux absorbée et mieux retenue par les tissus lorsqu’elle est de source naturelle, la vitamine C d’origine synthétique est bio-équivalente à celle extraite des végétaux. D’ailleurs, la majorité des fabricants utilisent une vitamine C d’origine synthétique. La vraie différence réside dans la façon de fabriquer le comprimé (qualité des excipients, présence de colorants, etc.).

Avec flavonoïdes

La présence de flavonoïdes (bioflavonoïdes ou citroflavonoïdes) est un atout pourvu que chaque dose en procure un minimum de 60 mg. En deçà de cette quantité, l’apport est insuffisant (sous-thérapeutique) pour provoquer un effet. Les flavonoïdes ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires qui agissent en synergie avec celles de la vitamine C. D’ailleurs, le rôle antiscorbutique (d’où le nom ascorbique) de la vitamine C serait peut-être attribuable surtout aux flavonoïdes. Historiquement, les Amérindiens du Canada ont traité le scorbut des marins français avec des décoctions d’écorces de résineux. Celles-ci ne contiennent pas de vitamine C, mais sont une source abondante de flavonoïdes. C’est de ces écorces (de pin, entre autres) que Masquelier a extrait les oligomères de proanthocyanidine (OPC) qu’il a nommé Pycnogénol. Ces OPC sont des flavonoïdes ayant un pouvoir antioxydant extraordinaire.

Sur les tablettes

  • Les suppléments de vitamine C sur le marché sont composés d'acide ascorbique ou d'ascorbate. Les produits à base d'ascorbate sont moins acides; les plus courants sont les suppléments d'ascorbate de sodium, mais on trouve aussi de l'ascorbate de calcium et d'autres minéraux.
  • Plusieurs fabricants commercialisent des suppléments de vitamine C renfermant des flavonoïdes, qui augmentent l'absorption de la vitamine C. Cependant, les flavonoïdes doivent être présents en quantité suffisante pour avoir cet effet, soit au moins 60 mg par comprimé ou capsule.
  • On trouve dans le commerce des suppléments de vitamine C à base d'Ester C®. Ces produits contiennent principalement de l'ascorbate de calcium, mais aussi de petites quantités de métabolites de la vitamine C censées augmenter la biodisponibilité de cette dernière. Les auteurs de la seule étude publiée à ce chapitre n'ont constaté aucune différence entre l'absorption de ce produit et celle de suppléments renfermant seulement de l'acide
source:passeportsanté.net
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