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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 13:10

 

Traitements possibles

Traitements médicaux

Alimentation, exercice physique, crèmes topiques (à base de méthylxanthines).

Traitements non conventionnels

Efficacité incertaine

Crème à base de rétinol, de caféine et de ruscogénine.

Approches à considérer

Drainage lymphatique manuel, massothérapie, techniques de relaxation.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

 

Le terme « cellulite » tel qu’employé couramment désigne un problème d’esthétique et n’est pas une maladie. Sachons toutefois qu’il existe aussi des cellulites infectieuses causées par la pénétration de bactéries sous la peau, généralement à la suite d’une blessure. Dans ce cas, il s’agit d’une affection grave qui doit être traitée d’urgence à l’hôpital. Cette présente fiche porte uniquement sur la cellulite d’ordre esthétique.

 

La cellulite, ou capiton, culotte de cheval, peau d’orange, etc., est le résultat d’un changement de structure des tissus adipeux (les réserves de gras) logés sous l’épiderme, qui donne à la peau une apparence « bosselée » jugée disgracieuse. On l’observe surtout sur les fesses, les hanches, les cuisses et le ventre des femmes. En effet, la cellulite touche quasi exclusivement la gent féminine, chez qui les médecins la considèrent comme un phénomène physiologique normal. Environ neuf femmes sur dix en sont touchées, contre un homme sur 50. Le moment de son apparition varie beaucoup d’un individu à l’autre, et dépend de plusieurs facteurs aggravants (décrits plus loin).

Formation de la cellulite

Le tissu adipeux comporte de nombreuses composantes qui lui donnent son élasticité, le nourrissent, le supportent et lui permettent ainsi d’assurer ses fonctions de réserve énergétique des calories prises durant les repas. Au moment de rédiger cette fiche, il n’y avait pas consensus dans le milieu scientifique sur les étapes qui conduisent à l’apparition de la cellulite.

L’hypothèse la plus répandue mentionne les étapes suivantes2,3.

  • Les cellules adipeuses (adipocytes) prennent du volume.
  • Le tonus veineux, qui permet le retour du sang pauvre en oxygène vers le coeur (en provenance des jambes, par exemple), est souvent insuffisant.
  • L’eau, provenant de la circulation sanguine, infiltre les tissus adipeux et les gonfle, un processus appelé « rétention d’eau ». Le gonflement des tissus rend plus difficile leur irrigation par le sang, car les tissus compriment alors davantage les vaisseaux.
  • Le tissu conjonctif, présent entre les cellules adipeuses, devient plus fibreux et perd de son élasticité en raison de sa faible irrigation sanguine.
  • La diminution de l’irrigation sanguine cause aussi un accroissement de la quantité de fibres de collagène. Avec le temps, celles-ci provoquent la formation d’amas de cellules adipeuses, donnant à la peau un aspect « matelassé ».

D’après cette hypothèse, la cellulite n’est pas le résultat de la simple accumulation de gras, comme c’est le cas chez les personnes obèses, mais impliquerait aussi, entre autres, une mauvaise circulation sanguine.

Selon une seconde hypothèse, la cellulite surviendrait en raison d’une anomalie du tissu conjonctif (le tissu de soutien) chez les femmes12. Cette anomalie serait permanente. La perte de poids, en réduisant la taille des cellules de gras, rendrait la cellulite moins apparente. Les chercheurs qui soutiennent cette hypothèse affirment par ailleurs qu’il n’y aurait aucun problème de circulation sanguine dans les tissus cellulitiques.

Conséquences

Bien que la cellulite soit davantage un problème esthétique qu'un problème de santé, elle peut provoquer un certain inconfort physique et même de la douleur. Avec le temps, la cellulite tend à se densifier, ce qui provoque une pression accrue sur les terminaisons nerveuses et une hypersensibilité de la zone affectée. Chez certaines femmes, la palpation, le toucher, voire un simple frôlement de leurs zones de cellulite provoque une sensation parfois assez douloureuse. De plus, une « vieille » cellulite peut entraver la circulation locale du liquide lymphatique nuisant ainsi à l'évacuation des toxines organiques.

Symptômes

  • Des amas graisseux sous la peau qui lui donnent l’apparence d’une peau d'orange. Habituellement, la cellulite apparaît à l’arrière des cuisses, sur les fesses, sur le ventre, sur la nuque, au haut des bras, ou à la face interne des genoux.
  • Une sensation de constriction et de lourdeur dans les régions affectées.
  • Une sensibilité à la palpation ou à la pression, durant un massage par exemple.
  • Parfois, des crampes dans les jambes.

Personnes à risque

  • Les femmes. Plusieurs facteurs rendent les femmes plus susceptibles à la cellulite que les hommes. D’abord, certains faits laissent croire que les oestrogènes auraient l’effet le plus important, par exemple, le fait que la cellulite survient généralement après la puberté. Aussi, la grossesse, l’allaitement, les menstruations et un traitement aux oestrogènes en sont souvent les déclencheurs. Les oestrogènes stimulent le stockage des graisses et rendent moins souple le tissu conjonctif. Par ailleurs, l’organisme féminin est plus sujet à la cellulite parce qu’il contient deux fois plus de cellules adipeuses que l’organisme masculin. C’est dans cette réserve de graisse que le corps puisera au besoin en période de grossesse et d’allaitement. Mentionnons aussi que la peau des hommes est plus épaisse et que leurs cellules de gras sont plus petites et plus serrées, ce qui diminue leur risque de cellulite.
  • Les femmes enceintes. Dès le début de la grossesse, la production de prolactine, une hormone, est stimulée afin de préparer les glandes mammaires à l’allaitement. La prolactine contribue à l’apparition de la cellulite en stimulant la formation de réserves de gras et en augmentant la rétention d’eau dans les tissus graisseux. Qui plus est, dans les dernières semaines de grossesse, le poids du foetus comprime les vaisseaux sanguins, ce qui rend plus difficile le retour veineux en provenance des jambes. On croit qu’une mauvaise circulation sanguine cause la cellulite.
  • Les femmes dont les mères ont eu une peau fortement marquée par la cellulite sont plus à risque d’en être atteintes.
  • Pour des raisons qu’on ignore encore, les femmes blanches sont plus susceptibles d’avoir de la cellulite que les femmes asiatiques ou noires.

Facteurs de risque

  • L’alimentation. Une diète riche en glucides (sucres) et en lipides (gras), un apport excessif en sel et une diète pauvre en fibres alimentaires risquent de contribuer à la cellulite.
  • Le manque d'exercice. La sédentarité contribue à l’aggravation de la cellulite en favorisant les tissus adipeux au détriment de la masse musculaire, ce qui a pour conséquence d’affaiblir l’effet de pompe que les muscles exercent normalement dans les jambes pour aider la circulation veineuse.
  • L’excès de poids. Il est souvent la conséquence d’une mauvaise alimentation et d’un manque d’activité physique. Les femmes minces et les athlètes sont peu ou pas atteintes de cellulite1.
  • Les vêtements qui serrent les jambes rendent plus difficile le retour veineux.
  • Le port régulier de chaussures à talons hauts altère la fonction de pompe des muscles.
  • De longues périodes dans une position statique.
  • Le tabagisme altère la circulation du sang dans les petits vaisseaux sanguins et diminue l’oxygénation des tissus.
  • Les émotions négatives (frustrations, anxiété, dépression, stress) augmentent la libération de catécholamines (adrénaline et noradrénaline). Ces hormones, lorsqu’elles sont présentes en grande concentration et de manière chronique, stimulent la création de tissu adipeux.
  • Certaines maladies. Les maladies gynécologiques, rénales et celles du système digestif, les troubles hormonaux, les problèmes qui affectent la circulation sanguine (l’insuffisance veineuse), et les troubles métaboliques (dont le diabète).
  • La prise de certains médicaments, dont les oestrogènes, les antihistaminiques et les corticostéroïdes, peut causer la cellulite. Informez-vous auprès de votre médecin ou pharmacien.

Prévention

Pourquoi prévenir?

Il n’est pas toujours possible de prévenir la cellulite, puisque des composantes héréditaires entrent souvent en jeu. Aussi, est-il préférable d’agir sur la cellulite dans ses débuts, avant qu’elle ne s’installe pour de bon, parce qu’une fois déclarée, elle est plus difficile à traiter.

Essentiellement, il s’agit d’une question d’esthétique dont il revient à chaque personne de peser l’importance. Fait intéressant, les mesures qui permettent de réduire le risque de cellulite ou de ralentir son évolution aident à conserver (ou retrouver) une bonne santé physique.

Mesures préventives de base

L'exercice physique régulier et une alimentation saine permettent d'éviter ou de diminuer considérablement le problème en empêchant l'accumulation de graisses sous-cutanées. Ces mesures font aussi partie du traitement de la cellulite. Voir la section Traitements médicaux pour plus de détails.

Traitements médicaux

Le marché anticellulite propose une panoplie de traitements qui visent soit à activer la circulation locale, soit à « dissoudre » la graisse ou encore à désorganiser les îlots de graisse rebelles. Il s’agit de crèmes, de gels, de massages vigoureux à l’aide d’appareils, de traitements par courants électriques ou par ultrasons. D’après l’avis des médecins, aucune de ces méthodes n’offre de résultats réellement intéressants et durables2. Qui plus est, aucune de ces méthodes n’est raisonnablement appuyée par des preuves scientifiques.

Pour contrer la cellulite, il est surtout recommandé d’agir sur les facteurs aggravants (voir la section Facteurs de risque), ce qui se traduit généralement par l’adoption d’habitudes de vie plus saines. L’alimentation et l’exercice physique sont les deux voies les plus importantes lorsqu’on tente d’améliorer l’apparence d’une peau cellulitique.

Alimentation

En cas d'excès de poids ou de mauvaises habitudes alimentaires, les premiers conseils du médecin seront certainement d'ordre alimentaire. Ce dernier recommandera des mesures appropriées. Si l’on veut perdre du poids, il faut toutefois éviter les régimes draconiens qui, à long terme, provoquent plutôt un gain de poids en raison de l'effet yo-yo.

En général, on recommande :

  • de consommer des produits à haute teneur en fibres (légumes, grains entiers) afin de favoriser l'élimination des toxines et des déchets. Une alimentation pauvre en fibres cause la constipation qui, en retour, augmente la résistance veineuse dans les jambes;
  • de limiter les sucres (pâtisseries, sucreries, pains et pâtes à base de farine blanche, pommes de terre, etc.);
  • de préférer les protéines maigres (poisson, poulet, fruits de mer, légumineuses);
  • de boire suffisamment d'eau, de tisanes ou de jus de fruits et de légumes non additionnés de sucre afin de faciliter l'élimination;
  • de ne pas trop saler ses plats et de consommer l'alcool de manière modérée. L'un comme l'autre contribuent à la rétention d'eau et à l'engorgement des tissus.
Exercice

Même si le poids n’est pas en cause, il est souhaitable de s'adonner régulièrement à l'exercice pour renforcer le tonus musculaire et améliorer la circulation artérielle et veineuse. L'activité de type aérobique, c’est-à-dire toute activité qui provoque une augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire (la marche rapide, le vélo, le ski de fond, le tennis, etc.), est la plus bénéfique puisqu’elle améliore la circulation sanguine, en plus de contribuer à la perte de gras un peu partout sur le corps. Par contre, sachez que la seule pratique d’exercices de raffermissement musculaire d’une zone précise du corps (les cuisses, par exemple) n’aurait pas d’effet anticellulite.

Agents pharmacologiques

Les crèmes les plus prescrites par les médecins sont à base de méthylxanthines (théophylline, aminophylline, caféine). Des études indiquent que les méthylxanthines réduisent localement la masse adipeuse3. On peut prescrire une crème contenant 2 % d'aminophylline mélangé à une base pénétrante aux AHA (acide alpha-hydroxylé). Cette crème aurait pour effet de stimuler la fragmentation des cellules adipeuses4. Cependant, l'efficacité de ce traitement est encore controversée5.

Remarque. La liposuccion n'est pas très efficace contre la cellulite. Cette méthode d'aspiration qui élimine les amas graisseux n'améliore pas beaucoup l'aspect de la peau et peut même l’aggraver. Cette intervention chirurgicale coûteuse pourrait peut-être convenir aux femmes qui font beaucoup de cellulite et dont la peau est suffisamment tonique.

Traitements non conventionnels

Phytothérapie

Il existe sur le marché une grande quantité de préparations à base de plantes qui prétendent lutter contre la cellulite, mais la grande majorité n'a pas d'impact réel sur l’apparence de la peau. S'il est vrai que certaines plantes agissent sur des métabolismes liés – de loin plutôt que de près – à la cellulite et sur la circulation des fluides organiques, elles n'améliorent pas la cellulite pour autant. Par exemple, les diurétiques (trèfle sucré, prêle, etc.) permettent de réduire la rétention d'eau dans les tissus, mais le liquide perdu est aussitôt remplacé par ceux que l'on ingère.

Cela dit, dans les cas de cellulite légère, il est possible que des crèmes amincissantes à base de méthylxanthines (caféine, théophylline, etc.) aient un réel effet décongestionnant. L'application doit se faire quotidiennement et durant toute la vie, sans quoi les bénéfices du traitement disparaissent4.

Efficacité incertaine Crème à base derétinol, de caféine et de ruscogénine. Une étude randomisée conduite sur 46 femmes a testé l’efficacité d’une crème contenant du rétinol (une forme de vitamine A), de la caféine et de la ruscogénine (une substance végétale aux propriétés vasoconstrictrices)6. Une amélioration significative de la microcirculation et de l’apparence de la peau a été observée chez les femmes qui appliquaient la crème testée, comparativement à la crème placebo. Par ailleurs, une petite étude avec placebo réalisée sur 15 femmes atteintes de cellulite légère à moyenne et qui avaient antérieurement eu recours à la liposuccion pour y remédier a démontré que l'application topique d'une crème contenant du rétinol améliore l’élasticité de la peau, sans toutefois en modifier l’apparence7. La crème a été appliquée durant six mois.

Note sur les capsules Cellasene®. Le Cellasene® est un supplément qui contient notamment de l’huile de bourrache ainsi que des extraits de ginkgo, de trèfle sucré, de fucus vésiculeux et de pépins de raisin. En 1999, des chercheurs indépendants avaient testé l'efficacité de ces capsules par le biais d’une étude clinique avec placebo9. Les auteurs n’avaient rapporté aucune amélioration significative au bout de deux mois de prise quotidienne. En 2001, dans le cadre d’un recours collectif aux États-Unis, le fabricant du Cellasene® a été reconnu coupable d’allégation trompeuse sur l’étiquette de son produit, y ayant inscrit « élimine la cellulite »8.

Autres approches

Approches à considérer Drainage lymphatique. Le drainage lymphatique manuel est une technique de massage particulièrement adaptée aux problèmes circulatoires du système lymphatique. Ce massage vise à stimuler la circulation de la lymphe par des pressions douces et rythmées le long des vaisseaux lymphatiques. Cette technique réduirait la rétention d’eau dans les tissus3. Ce massage doit être exécuté par un professionnel dûment formé, qui connaît bien l’anatomie du système lymphatique.

Approches à considérer Massothérapie. Les automassages manuels avec un gant de friction, qui peut être fait de crin ou encore de loofa (une éponge végétale), stimulent la circulation sanguine et lymphatique. Bien que leur impact soit limité, ils peuvent apporter une amélioration temporaire à condition d'être pratiqués régulièrement et que la cellulite soit légère. Le massage peut également être exécuté à l'aide de l'appareil Cellesse® (de Philips)4. Ce dernier agit sur la circulation en aspirant la peau entre deux rouleaux compresseurs. Plusieurs séances par semaine sont nécessaires, mais il ne s'agit pas d'une partie de plaisir. Le traitement demande beaucoup de détermination, car il est souvent douloureux10.

Approches à considérer Techniques de relaxation. Tout ce qui permet de réduire le stress peut s'avérer utile dans la mesure où le stress contribue à la congestion des tissus11.

source:passeportsanté.net

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commentaires

M
C'était super intéressant à lire et je trouve que cela est très très bien expliqué.  Toutefois, une question me hante... Lorsque vous parlez de  Crème à base derétinol, de caféine et de ruscogénine, .en avez-vous des exemples?  Des noms en références.. etc.. ?prière de me faire parvenir la réponse par courriel s'il vous plait. Merci!
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