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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 11:56
Yoga

 

yoga

N’avez-vous jamais admiré le si beau croissant de lune dans un ciel clair par une belle nuit criblée d’étoiles, dans la période où cette lune d’argent le plus pur, finement, aérodynamiquement et géométriquement dessinée jusqu’à ses deux extrémités, nous transporte de rêve.

Alors, rêvons ensemble, traduisons ce rêve transposé dans notre être.

Cette posture exige un grand travail de maîtrise du corps, de mentalisation et de cœur. Toute l’attention sera rassemblée pour comprendre et apprendre à faire jouer la mécanique squelettique des pieds à la tête, en décomposant toute l’articulation du corps. En position debout, la conscience sera mise d’abord dans le positionnement des pieds puis remontera au fur et à mesure, en passant par chacune des vertèbres (c’est, en fait, une interaction tout en subtilité). J’aime dire qu’ «un yogi doit savoir maîtriser chacune de ses vertèbres, comme un pianiste connaît chaque touche de son piano ». L’exercice sera répété le temps qu’il faudra jusqu’au parfait.

Ce travail précieux constituera la « mise en posture » de Chandrasana. L’étudiant pourra intervenir pour discipliner son corps qui, lui, a tendance à s’installer dans les régions faciles et compensatoires, notamment en compensant par la cambrure lombaire au détriment de la région dorsale.

Etant ex-élève du célèbre vertébrothérapeute qu’était De Sambucy, j’ai beaucoup appris avec lui sur la connaissance et la maîtrise posturale de la colonne vertébrale. J’ai fait de ces acquis, une base classique de mon enseignement et le travail spécifique de la ceinture scapulaire m’a particulièrement intéressé. Il est en outre un outil indispensable et précieux pour la bonne réalisation de la posture de Chandrasana.

Je nomme ce travail le grand écart de l’articulation des épaules, par un travail de série, à plat ventre sur le sol devant les premiers barreaux d’un espalier mural, le corps bien en ligne, l’étudiant, les bras hyper tendus, va se saisir du premier barreau de l’espalier avec un écart entre les 2 mains correspondant précisément à sa largeur d’épaules, la pointe des côtes flottantes ne sortant jamais du sol. Il laissera son buste se relâcher (sans pousser). Le travail sera toujours basé sur l’expir.

Le changement de barreau sera progressif pour essayer d’atteindre petit à petit le barreau le plus haut qui puisse être atteint sans que la pointe des côtes flottantes ne se décolle du sol pour ne pas solliciter la région lombaire.

Ce travail progressif dans le temps est une merveille. Il a un double effet positif :

Ø      Il débloque les tensions en relaxant, ce qui a l’avantage de ralentir le vieillissement

Ø      Il assouplit toute la région haute épaules/dos, il défatigue le soir après une journée  où « on en a plein le dos ».

Depuis plus de 25 ans, je conseille aux professeurs de yoga de se servir des espaliers. Cet exercice représente enfin un espoir pour tous ceux qui ont un encombrement dorsal, un blocage des épaules. Beaucoup de personnes dans l’âge souffrent de rhumatismes et arthrose des articulations des épaules, souvent uniquement à cause des tensions accumulées dans ces lieux.

De Sambucy m’expliquait qu’il nomme cet endroit « l’éponge du Christ » ou « la croix de Jésus ». La verticale étant la colonne vertébrale et horizontale la ligne entre les 2 épaules. Au centre de cette croix se trouve « la cible des tensions », un cercle situé sur la jonction entre la 7ème cervicale et la 1ère dorsale.

C’est l’ensemble de cette région qui ramasse toutes les tensions résiduelles provenant des souffrances de l’individu et qui devient verrouillée, je dirais même bétonnée et le travail dans cette zone tel que je le propose est une clef essentielle qui permet d’ouvrir ce verrou physiquement et d’accéder au physiologique, c’est à dire à la circulation du sang et des autres énergies subtiles : ouverture de Anahata Chakra (ouverture de notre cœur).

                                                                                      http://www.mauricedaubard.com 

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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 11:26

La méditation, une thérapie?

La méditation n’est-elle pas une pratique spirituelle ou religieuse? En effet, ce sont bien les spiritualités orientales qui ont fait connaître la méditation aux Occidentaux. Nombre de personnes disent que méditer leur permet d’être véritablement en contact avec elles-mêmes et de façon ultime avec « tout l’univers ». Plusieurs experts de la méditation, dont l’auteur Placide Gaboury, affirment même que pour méditer véritablement, il vaut mieux ne pas avoir le moindre objectif.

Toutefois, des recherches menées au cours des 40 dernières années ont permis d'observer que la méditation entraîne plusieurs bienfaits psychologiques et physiologiques mesurables. Indépendamment du contexte culturel ou religieux, elle peut donc être utilisée par tous comme une approche favorisant le bien-être et la santé. C’est surtout de cet aspect dont nous traitons dans cette fiche.

La méditation, à l’instar de plusieurs autres techniques, fait partie des « Approches corps-esprit ». Une fiche complète présente les principes sur lesquels se fondent ces approches, ainsi que leurs principales applications potentielles.

Indications

Efficacité incertaine

Réduire l’anxiété et le stress. Prévenir les troubles cardiovasculaires. Améliorer les fonctions cognitives. Cesser de fumer. Améliorer les conditions de vie des personnes atteintes de cancer.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés.

Présentation

Il existe une grande variété de formes de méditation, qui consiste essentiellement en un entraînement de l'esprit. Cet entraînement serait destiné à libérer son esprit des pensées stressantes ou nuisibles. Évidemment, les pensées sont utiles pour gérer sa vie ou résoudre les problèmes pratiques. Mais, les mécanismes mentaux sont tels qu'ils produisent sans cesse des pensées, que cela soit nécessaire ou non.

Un exercice...
Pour expérimenter la nature « obsessive » des pensées, essayez cet exercice classique. Pendant 30 secondes, essayez de ne pas penser une seule fois à un mouton blanc... 3, 2, 1, partez!

De très nombreuses pensées sont tout simplement superflues et empêchent la détente. D'autres sont carrément néfastes : de vieux souvenirs ressassés indéfiniment, des scénarios catastrophiques montés de toutes pièces, des représentations mentales qui n'ont rien à voir avec la réalité... Ces pensées empoisonnent l'existence. Elles créent ce que l'on appelle du « stress interne » qui, à son tour, provoque des réactions physiologiques et psychologiques. Le stress, surtout s'il est intense et de longue durée, accroît les risques de contracter un grand nombre de maladies. (À ce sujet, consulter Quand le stress rend malade.) Or, la méditation peut être un antidote naturel au stress.

Plusieurs options

Selon les différentes écoles, et elles sont nombreuses, la méditation peut se pratiquer debout, assis, en marchant, les yeux ouverts ou fermés, silencieusement ou en répétant un mot, l'esprit concentré sur une image ou non... Il ne semble pas exister de grandes différences dans les effets d'une forme par rapport à une autre, l'élément le plus déterminant étant une pratique quotidienne et assidue.

Disons tout de même qu'il s'agit d'abord de s'entraîner à maintenir son attention et à empêcher l'esprit de se laisser emporter par les pensées qui surgissent sans arrêt. Pour maintenir cette attention, la plupart des approches préconisent de se concentrer sur quelque chose qui occupe tellement l’esprit que celui-ci ne peut plus penser (temporairement, du moins).

  • Un son. Une syllabe (« aum », par exemple), une expression qui nous est personnelle ou un mantra (formule sacrée). On peut le répéter mentalement, l'articuler sans émettre de bruit ou le prononcer à voix haute. Dans ce dernier cas, les vibrations qu’il provoque à partir des cordes vocales sont censées amener le corps à de bonnes dispositions.
  • Un objet. Regarder fixement la flamme d'une chandelle, par exemple, une image qui nous est chère ou un dessin de forme géométrique.
  • Une image mentale. Un arbre, la mer, ou quoi que ce soit qui nous inspire.
  • La respiration. La technique sans doute la plus courante aujourd'hui consiste à être conscient de l'air qui pénètre le corps, qui en est expulsé, qui pénètre encore... Comme la respiration est un mouvement permanent et infaillible, elle donne une ancre stable à l'effort d'attention.

Mais l'esprit vagabonde sans cesse et la plupart des personnes qui pratiquent la méditation doivent recourir à certains trucs pour forcer l'attention. On peut, par exemple, compter les respirations jusqu'à dix, puis faire l'inverse; ou compter pendant l'inspiration et reprendre le décompte pendant l'expiration. On peut fixer son attention sur la sensation de l'air quand il passe dans les narines ou quand il provoque l'expansion et la contraction de l'abdomen, etc.

Cela dit, il ne s'agit surtout pas d'une activité guerrière où il faut se battre contre les pensées. C’est une activité de lâcher-prise où l'on accepte que les pensées défilent, comme des nuages ou les chevaux d’un carrousel, sans pour autant se laisser captiver par elles. Il existe une importante documentation traitant des hauts et des bas de la pratique...

Les fesses bien posées

Le symbole le plus connu de la méditation est sûrement la posture jambes croisées, dite « du lotus », que les moines orientaux adoptent systématiquement. Plusieurs Occidentaux l'utilisent aussi, mais beaucoup préfèrent des formes moins exigeantes : demi-lotus, quart de lotus, en tailleur, etc. Le plus important est la stabilité de la posture : les deux fesses bien d'aplomb sur un petit coussin, les genoux ou les mollets offrant de bons points d'appui au sol. Le bassin est toujours légèrement penché vers l'avant afin de garder au bas de la colonne vertébrale sa courbure normale (en creux), ce qui empêche le corps de s'affaisser sur lui-même. Cette position permet à la tête d’être bien au-dessus de la cage thoracique (et non pas avancée) et à l'abdomen d’être dégagé pour une respiration profonde et ample.

Dans une telle posture, on reste alerte puisqu’elle ne favorise pas l'endormissement. Mais on peut pratiquer le même type de méditation sur une chaise droite ou étendu par terre. L'important est de maintenir l'attention, de garder la colonne vertébrale allongée et de bien respirer.

Cela dit, il existe aussi des façons plus « actives » d'entraîner l'esprit : la méditation debout, marchée, dansée. Par extension, on peut dire que le tai-chi est une forme de méditation en mouvement.

Pour la santé

L'intérêt de la méditation comme outil de bien-être et de santé a connu un essor important grâce aux travaux de Jon Kabat-Zinn, docteur en biologie moléculaire et professeur de médecine à l’Université du Massachusetts. Il a conçu des ateliers de réduction du stress basés sur la méditation de « pleine conscience », appelée en anglais Mindfulness-Based Stress Reduction (MBSR). Certains de ses ateliers, destinés aux personnes malades, ont été implantés dans environ 250 centres médicaux dans le monde (la majorité aux États-Unis). D’autres programmes ont aussi été créés et sont désormais chapeautés par le Center for Mindfulness in Medicine, Health Care, and Society (CFM) de l’université du Massachusetts.

La méditation transcendantale, popularisée par Maharishi Mahesh Yogi, possède également d’importantes visées thérapeutiques. Elle a été l’objet de plusieurs recherches scientifiques.

Mentionnons enfin qu’il existe une technique méditative extrêmement simple, appelée Réponse de relaxation, qui est fondée sur les éléments de base de la majorité des formes de méditation (posture, respiration, attitude, etc.). Elle ne comporte aucune connotation philosophique ou spirituelle, et ses effets thérapeutiques ont été largement documentés.

Un état de conscience de plus en plus permanent

Si l'effet calmant de la méditation se fait généralement sentir dès les premières séances, l'objectif d'une pratique régulière et suivie est de se retrouver de plus en plus couramment en état de « ici et maintenant » ou de « pleine conscience » (mindfulness), que ce soit au moment de laver la vaisselle, manger, s’occuper des enfants, participer à une réunion, etc.

Applications thérapeutiques 

Diverses recherches ont démontré que la méditation engendre des conséquences physiologiques, surtout caractérisées par le ralentissement du métabolisme (baisse des rythmes cardiaque et respiratoire, baisse de la production de gaz carbonique, diminution de la tension musculaire, ralentissement des ondes cérébrales). De plus, la relaxation et la réduction du stress que peut procurer la méditation pourraient avoir des bénéfices préventifs et thérapeutiques sur la santé des gens.

Cependant, en se basant sur une revue des recherches scientifiques, il n’est pas facile d’avoir une idée claire de la portée thérapeutique spécifique de la méditation. En effet, en dépit de certaines similitudes, il y a des différences considérables entre les différentes techniques de méditation. La plupart des études présentent de nombreux problèmes méthodologiques, comme des participants fortement sélectionnés, des études très peu ou non contrôlées, des taux d’abandon très élevés (près de la moitié des gens abandonnent avant deux ans1). Aussi, certaines recherches ont évalué concurremment d’autres approches avec la méditation, ce qui empêche d’établir les effets spécifiques de cette dernière. Enfin, plusieurs des études ont été réalisées par des chercheurs affiliés à des organisations promouvant une technique particulière.

Les techniques les plus étudiées sont la méditation transcendantale et la « pleine conscience » (Mindfulness-Based Stress Reduction). La Réponse de relaxation, particulièrement efficace contre le stress, a aussi beaucoup été étudiée. Elle est toutefois généralement considérée séparément des autres techniques de méditation par les chercheurs. Ainsi, elle n’était pas incluse dans les recherches qui suivent, et fait d’ailleurs l’objet d’une fiche distincte dans ce site.

Un projet d’envergure, intitulé Effectiveness of Meditation in Healthcare, est en cours au Canada, à l’Université de l’Alberta2. Sous l’égide des National Institutes of Health (NIH) américains, des chercheurs réalisent actuellement une revue systématique d’articles scientifiques sur les effets, les mécanismes et les bénéfices potentiels des différentes techniques de méditation. Les résultats devraient être publiés d’ici la fin de 2007.

Recherches

Efficacité incertaine Réduire l’anxiété et le stress. En 2006, le groupe Cochrane a publié une revue systématique portant sur l’efficacité de la méditation dans le traitement des troubles de l’anxiété3. Cinquante études ont été répertoriées parmi toute la littérature scientifique, mais seulement deux4,5 ont satisfait aux critères de sélection des chercheurs. La méditation a été comparée à d’autres thérapies comme la relaxation, le yoga et le biofeedback. Le traitement pharmacologique des personnes anxieuses a été maintenu pendant l’expérimentation (12 à 18 semaines). La diminution des symptômes d’anxiété a été généralement comparable dans tous les groupes. Le peu d’études de bonne qualité fait en sorte qu’il est impossible de conclure à l’efficacité de la méditation pour traiter l’anxiété.

Efficacité incertaine Prévenir les troubles cardiovasculaires. L’utilisation de la méditation transcendantale par des patients souffrant de troubles cardiovasculaires pourrait améliorer quelques aspects du syndrome métabolique. Ce syndrome, qui prend la forme de divers facteurs de risques (hauts taux d’insuline et de cholestérol, hypertension et excès de poids) favorise l’apparition de certaines maladies6 (diabète de type II, troubles cardiovasculaires et accidents vasculaires cérébraux). Récemment, une étude clinique randomisée d’une durée de 16 semaines a évalué la pratique de la méditation transcendantale en la comparant à des séances d’information et de discussions, de même durée et fréquence, auprès de 84 patients présentant des troubles cardiovasculaires jugés stables. Des effets bénéfiques ont été observés en ce qui concerne la tension artérielle et la résistance à l’insuline dans le groupe de méditation. Il faudra toutefois d’autres études avant de se prononcer avec plus de certitude.

Efficacité incertaine Améliorer les fonctions cognitives. Une revue systématique, publiée en 2003, a évalué la pratique régulière de la méditation transcendantale sur l’amélioration de l’intelligence et des fonctions cognitives7. Cent sept études ont été publiées sur ce sujet, mais seulement dix satisfaisaient aux critères d’inclusion de cette revue. La majorité des études ont été rejetées en raison de l’absence d’un groupe contrôle ou de la non-randomisation des sujets. Quatre des dix études ont révélé des effets positifs sur les fonctions cognitives. Cependant, les sujets recrutés étaient considérés comme des gens favorablement prédisposés envers la méditation transcendantale. Il se pourrait donc que ces résultats positifs aient été influencés par les convictions préalables des participants.

Efficacité incertaine Cesser de fumer. Publiée en 2007, une étude pilote a étudié la pratique de la méditation de pleine conscience (Mindfulness-Based Stress Reduction) auprès de sujets désirant cesser de fumer8. Dix-huit personnes, fumant en moyenne 20 cigarettes par jour depuis 26 ans, ont participé à l’étude. Les sujets ont écouté sur un disque compact une séance de méditation de 45 minutes une fois par jour, six jours par semaine, pendant huit semaines. Ils étaient aussi invités à ajouter des séances additionnelles. Ils devaient entreprendre de cesser de fumer à la septième ou huitième semaine. Six semaines après leur arrêt initial, 56 % des personnes avaient maintenu leur abstinence. Les sujets qui, au départ, démontraient un plus grand intérêt à apprendre la méditation ont eu un taux de réussite plus élevé.

Efficacité incertaine Améliorer les conditions de vie des personnes atteintes de cancer. Une revue systématique de la littérature, de 2000 à 2005, a répertorié neuf études, de petites envergures, évaluant la pratique de la méditation de pleine conscience (Mindfulness-Based Stress Reduction) auprès de patients atteints de cancer9. Des améliorations des symptômes physiques et psychologiques ont été rapportées régulièrement dans ces études. Bien que préliminaires, ces résultats prometteurs justifient la poursuite de recherches dans ce domaine.

Efficacité incertaineRéduire l’hypertension. En 2004, une revue systématique de la littérature a évalué l’effet de la méditation transcendantale (MT) dans le traitement de l’hypertension10. Cinq études cliniques randomisées, réalisées par des chercheurs associés à la technique de la MT, ont été retenues. Seulement trois des cinq études ont permis d’observer des différences significatives entre les résultats des groupes d’intervention et des groupes témoins. Les études comportaient certaines faiblesses méthodologiques et un parti pris possible des chercheurs en raison de leurs liens avec la MT. Il est donc impossible de conclure à son efficacité.

Contre-indications

La méditation pourrait être néfaste chez les personnes atteintes d’épilepsie. Cette maladie se caractérise par des crises consécutives à une décharge électrique anormale, soudaine, excessive et transitoire dans le système nerveux central. Des études ont mesuré les changements neurochimiques et neurophysiologiques du cerveau induits par la méditation11. À partir de ces observations, des chercheurs ont conclu que la méditation pourrait accroître le risque de contracter la maladie chez des sujets prédisposés ou d’augmenter la gravité et la fréquence des crises12. 

En pratique

Pour être bien compris et intégré, l'entraînement à la méditation devrait se dérouler à l'intérieur d'un certain cadre : ateliers de réduction de stress, retraites, classes ou groupes de méditation. Cela est important pour prendre de bonnes habitudes (pratique, posture adéquate).

Il est plutôt difficile d'amorcer seul une pratique méditative. La présence d'autres personnes qui méditent, du moins au début, peut jouer un important rôle de motivation et de soutien. Dans la tradition bouddhiste, un groupe de pratique s'appelle sangha. Plusieurs groupes de méditation sont rassemblés autour d'une pratique spirituelle, mais pas nécessairement religieuse.

Voici les principales pratiques pour lesquelles il existe des ressources tant au Québec qu'en Europe. (Consulter aussi Sites d’intérêt et Livres, etc.).

Méditation de pleine conscience. C'est l'approche utilisée dans les ateliers de réduction de stress conçus par Jon Kabat-Zinn. Il existe aussi des groupes qui se forment autour de pratiquants expérimentés, surtout inspirés par le moine bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh qui a adapté les enseignements du zen chinois (plus souple que le zazen) pour l’Occident. Le programme des rencontres peut varier d’un groupe à l’autre.

Méditation transcendantale (MT). Basée sur la tradition védique de l’Inde, cette technique (avec mantra) a été adaptée par Maharishi Mahesh Yogi. Elle a été fortement popularisée par les Beatles à la fin des années 1960. L'apprentissage se fait en quatre jours consécutifs, moyennant des frais substantiels.

Vipassana. Pratique traditionnelle bouddhiste, maintenue vivante surtout en Birmanie et diffusée ici par S.N. Goenka et ses disciples. Une pratique ascétique (basée sur l’observation continue de la respiration et des sensations corporelles), dans un contexte très structuré. Pour s’y initier, il faut d’abord s’inscrire à une retraite de dix jours. Par la suite, d’autres retraites sont offertes (trois, dix ou trente jours). Il n’existe pas de groupes de pratique hebdomadaire.

Zazen. Pratique stricte du zen (fusion du bouddhisme et du taoïsme) tel qu’il s’est développé au Japon au sein des lignées de maîtres. Le zazen se pratique dans un contexte assez ritualisé : la relation avec le maître y est importante. En raison de la discipline exigée, il ne convient pas à tous. Les différents centres offrent tant des rencontres hebdomadaires que des retraites (appelées sesshins).

Il existe aussi différentes formes de méditation qui s’appliquent uniquement dans un contexte religieux, comme la méditation chrétienne (appelée aussi prière contemplative) ou la méditation juive.

Coûts
La plupart des groupes de méditation ne demandent qu'une contribution minimale. En général, les retraites sont aussi bon marché. Le coût des ateliers de réduction de stress (mindfulness) dépend du contexte dans lequel l'activité est offerte.

Formation

Il n'y a pas de formation professionnelle à la méditation. Il est souhaitable que les personnes qui animent les rencontres de méditation la pratiquent elles-mêmes depuis plusieurs années.

Livres, etc.

Bodian Stephan. Zen! La méditation pour les nuls. Éditions Générales First, France, 2001.
Cette célèbre collection a encore réussi à rendre parfaitement clair un sujet relativement complexe.

de Smedt Marc. Techniques de méditation et pratiques d'éveil. Albin Michel, Collection de poche, France 1983.
Un voyage dans les traditions méditatives du monde entier. Un classique.

Kabat-Zinn Jon. Full Catastrophe Living: Using the Wisdom of Your Body and Mind to Face Stress, Pain and Illness. Delta, États-Unis, 1990.
Du scientifique américain qui a réussi à intégrer la méditation dans les hôpitaux, la description détaillée de son programme de réduction de stress.

Kabat-Zinn Jon. Où tu vas, tu es - Apprendre à méditer en tous lieux et toutes circonstances. Éditions JC Lattès, France, 1996.
Une vision très contemporaine de la méditation dans son sens large.

Thich Nhat Hanh. Le miracle de la pleine conscience - Manuel pratique de méditation. Éditions l’Espace Bleu, France, 1994.
La méditation vue comme une attitude pouvant se vivre dans toutes les activités humaines.

Titmuss Christopher. Guide pratique de la méditation - Pour le corps et l'esprit. Éditions Hurtubise HMH, Canada, 2001.
Présentation de différentes techniques dans un agréable livre bien illustré, écrit par un bouddhiste de longue date.

                                                                                                 source:wwwpassportsanté.net

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15 avril 2007 7 15 /04 /avril /2007 18:40

L’obésité et l’alimentation

Après avoir mis en pratique un certain nombre de nouvelles habitudes entourant les repas,vous devez maintenant poser des gestes en lien avec vos choix alimentaires.

Selon d’éminents chercheurs sur l’obésité, dont le Québécois Angelo Tremblay, de l’Université Laval, et la nutritionniste américaine Barbara Rolls, la meilleure façon de perdre du poids – et de maintenir un poids santé - est d’augmenter la consommation d’aliments rassasiants, selon le concept de la densité énergétique1. En d’autres mots, il s’agit d’opter pour les aliments qui contiennent une petite quantité de calories par rapport à leur volume : fruits, légumes, produits céréaliers à grains entiers et légumineuses. Riches en fibres, en eau et en éléments nutritifs, ces aliments occupent une grande place dans l’estomac lorsqu’on les ingère, contribuant ainsi au rassasiement.

Les recommandations qui suivent tiennent compte du concept de la densité énergétique. Elles devraient vous permettre de perdre du poids sans que vous ne ressentiez de fatigue ni de grande faim. Vous n’aurez pas non plus à exercer un contrôle excessif sur ce que vous mangez. En suivant ces recommandations, vous n’avez pas besoin de calculer les calories. Sans vivre de privation, vous cesserez de manger tout naturellement parce que vous n’aurez plus faim.

Question de santé, une perte de poids ne devrait pas dépasser 1 kg (2 livres) par semaine. Nous vous conseillons de procéder sans précipitation et d'expérimenter chaque recommandation pendant une semaine complète avant d'en entreprendre une nouvelle. Continuez aussi à respecter les signaux de faim et de rassasiement. Et n'oubliez pas le plaisir de manger!

De saines habitudes alimentaires et l’exercice physique sont un couple inséparable. Ils se complètent et se potentialisent l’un et l’autre. Sans vous mettre de pression, commencez à envisager quel type d’activité physique vous aimeriez pratiquer à long terme.

Semaine 1 : boire beaucoup

Les liquides permettent non seulement de combler l’estomac quand les fausses faims s’emparent de nous, mais ils agissent aussi sur l'organisme en l’hydratant, en le soutenant dans son processus de nettoyage et en favorisant certaines réactions chimiques. Par liquide, nous entendons :

  • eau (de source, du robinet, embouteillée)
  • tisanes
  • lait et boissons de soya
  • jus de fruits naturels (sans sucre) et jus de légumes

Quant au thé et au café, ils ne réhydratent pas aussi bien. Ils contiennent beaucoup d'eau, mais ce sont, avant tout, des diurétiques, c’est-à-dire qu’ils stimulent l’élimination de liquides.

En moyenne, les femmes ont besoin de 2,2 litres (8 tasses) de liquide par jour, et les hommes, de 3 litres (12 tasses) par jour.

Pour plus de détails, vous pouvez lire Boire de l'eau : pourquoi et combien?, tiré de notre dossier De l'eau et rien d'autre?.

Semaine 2 : un petit déjeuner équilibré

Sans contredit, le premier repas de la journée est le plus important, car il casse le jeûne de la nuit. Les personnes qui prennent toujours un petit déjeuner équilibré auraient moins de risque de souffrir d'obésité.

Selon les recommandations nutritionnelles actuelles, il est important de consommer beaucoup de fibres alimentaires au petit déjeuner2. Les fibres possèdent deux avantages particulièrement intéressants pour les personnes qui désirent perdre du poids : elles rassasient rapidement et les glucides qu'elles contiennent sont absorbés lentement, ce qui donne de l’énergie pour une longue période.

Choisissez du pain et des céréales dont chaque portion contient au moins 3 g de fibres et au plus 5 g de sucre. Le tableau de la valeur nutritionnelle sur les étiquettes devrait donner ces renseignements.

Le petit déjeuner devrait aussi inclure deux fruits frais (ou un jus frais et un fruit). Il doit également contenir des protéines : beurre d’arachide ou d’amande, boisson de soya, yogourt, fromage, oeuf, creton de veau, de poulet ou végétarien, etc. On dit même que les gens qui mangent un bon repas le matin se sentent plus heureux en avant-midi que ceux qui ne le font pas!

Exemples de petits déjeuners santé

1 tasse de salade de fruits maison
2 rôties de grains entiers (3 g de fibres par tranche)
2 c. à table de beurre d’arachide (sans sucre ni additif)

2 fruits frais
¾ tasse de céréales multigrains (3 g de fibres par portion)
1 tasse de boisson de soya (non aromatisée)
½ bagel multigrains (3 g de fibres par portion)
1 c. à table de beurre d’amande

1 fruit frais
1 muffin maison (fait de farine complète) aux fruits et aux noix
1 tasse de yogourt nature
1 c. à table de graines de chanvre

2 fruits frais
1 muffin anglais au blé entier
1 oeuf
30 g de fromage léger

Semaine 3 : une collation d’après-midi

Une collation nutritive en après-midi s'avère bienfaisante parce qu'elle prévient les épisodes d'hypoglycémie (baisse du taux de sucre sanguin) qui, lorsqu'elles surviennent, vous portent à dévorer n'importe quoi (des aliments sucrés, en général).

En prenant une collation environ une à deux heures avant de passer à table, vous mangerez alors des quantités plus raisonnables au repas du soir. Pour être nutritive et bien soutenir l'organisme, la collation doit contenir des protéines et des glucides.

Exemples de collations équilibrées

-5 à 6 noix et 2 dattes

-yogourt sans gras, sans sucre et 1 c. à table de graines de chanvre ou de graines de lin moulues

-30 g de fromage (pas plus de 15 % de M.G.), un jus de légumes et des crudités

-1 tasse de boisson de soya (non aromatisée) et 5 à 6 noix

-¼ tasse de grains de soya

-30 g de fromage (pas plus de 15 % de M.G.) et 1 pomme

-½ barre tendre (riche en fibres) et 1 tasse de lait écrémé

Semaine 4 : un repas du soir plus léger

Plus la nuit approche, moins l’organisme a besoin d’énergie, donc de calories, ce qui fait que le repas du soir ne devrait pas représenter plus de 30 % des calories de la journée.

Pour un repas adéquat, vous pouvez suivre le modèle conçu par les nutritionnistes d'Harmonie Santé, illustré ci-contre.

  • Choisir une assiette de grandeur moyenne.
  • Dans une moitié de l’assiette, placer des légumes.
  • Dans un quart, placer une portion de féculent (riz brun, pâtes de blé entier, pomme de terre avec pelure, craquelins multigrains, pain de grains entiers).
  • Dans l’autre quart, placer la portion de viande ou substitut (viande maigre, volaille, poisson, tofu, oeufs, fromage maigre, fruits de mer, etc.).
  • Ne pas se servir de deuxième portion.
  • Prendre le temps de manger calmement.

Semaine 5 : des desserts santé

Le plaisir que nous procurent les aliments sucrés est tout à fait normal. Dès les premiers moments de sa vie, l’être humain est en contact avec le liquide amniotique, puis, le lait maternel, qui sont tous les deux sucrés. Tenter d'éliminer complètement le sucre de notre alimentation risque donc de mener à une grande frustration et à d'incontrôlables rages de friandises.

Il n'y a pas que la salade de fruits qui soit un dessert santé! Faites preuve de créativité...

Exemples de desserts santé

Carré aux dattes, chocolat noir (premier ingrédient : cacao), biscuit de farine entière au chocolat noir, biscuit au son d’avoine, croustade aux pommes, gâteau au fromage léger, pouding au soya, au riz brun et au tapioca, lait glacé, yogourt, yogourt glacé, sorbet, pêche melba (demi-pêche avec lait glacé à la vanille), etc.

Semaine 6 : privilégier les protéines

Les protéines constituent la partie consistante d'un repas. Elles sont très importantes dans une alimentation équilibrée parce que ce sont elles qui rassasient le mieux et qui fournissent une énergie stable (contrairement aux sucres qui donnent une poussée d'énergie de courte durée).

Elles agissent comme le régulateur de vitesse que l'on trouve sur certains modèles de voiture. En consommer à chaque repas, dès le matin, contribue à fournir de l'énergie à l’organisme tout au cours de la journée et permet d’éviter les fringales.

Quelques aliments riches en protéines
  • beurre de noix (amande, noisette, cajou, etc.)
  • beurre d’arachide naturel (sans sucre ni additif)
  • oeuf
  • fruits de mer
  • poisson
  • légumineuse
  • viande maigre
  • volaille
  • boisson de soya
  • lait, yogourt, fromage
  • levure alimentaire

Semaine 7 : privilégier les fibres alimentaires

Les fibres alimentaires agissent de deux manières pour réduire l'appétit. D'une part, elles ralentissent l’absorption du sucre dans le sang. D'autre part, elles gonflent en absorbant de l’eau et procurent ainsi à l'estomac la sensation d'être comblé.

Pour contrôler son poids par une alimentation santé, il est recommandé de consommer 30 g de fibres par jour. On peut y arriver facilement : trois fruits, quatre légumes, cinq produits céréaliers à grains entiers. En ajoutant un peu de légumineuses, de noix et de graines, vous en aurez encore davantage.

Trucs pour augmenter sa consommation de fibres
  • Pour les produits de boulangerie (farine, pain, bagel, craquelin, etc.), toujours choisir la version à grains complets : blé entier ou épeautre, mais aussi blé entier et autres grains.
  • Faire soi-même ses jus et garder un peu de pulpe pour la mélanger au jus à la toute fin.
  • Ajouter des noix hachées et des graines (tournesol, sésame, lin moulu grossièrement, etc.) dans les yogourts, les poudings et les muffins maison.
  • Ajouter des légumineuses (haricots blancs ou rouges, pois chiches, etc.) aux salades et aux soupes aux légumes.

Semaine 8 : privilégier les légumes

Les légumes sont de mini-médicaments naturels qui protègent l’organisme contre des maladies dégénératives comme le cancer, l’arthrite, les cataractes, l’ostéoporose, etc. De plus, ils permettent une meilleure élimination et réduisent l’acidité de l'organisme. Consommez-les à volonté, d’autant plus qu’ils possèdent l'avantage d'être très peu caloriques.

Au moment de planifier vos repas, représentez-vous votre assiette et placez-y deux légumes différents pour qu'ils occupent la moitié de l'espace. Quels légumes? Et comment les préparer? L'important est d'en manger en quantité suffisante, qu'ils soient variés, et qu'ils vous procurent du plaisir. Prenez-les tels quels, mélangés, crus, cuits, frais, congelés, en purée, en salade, en jus, en soupe...

Semaine 9 : opter pour les légumineuses

Les légumineuses (haricots et pois) sont sans contredit le groupe d’aliments le plus bourratif. Elles contiennent à la fois des fibres et des protéines. En prime, elles sont très faibles en matières grasses.

Pour éviter les problèmes de digestion que ces légumes secs peuvent causer, comme les flatulences, il faut bien les mastiquer. Et, s’ils ne font pas partie de votre alimentation, il faut les intégrer graduellement, pas plus d'une demi-tasse à la fois.

Trucs pour intégrer des légumineuses
  • Remplacer la viande par des légumineuses dans la sauce tomate (pour les pâtes).
  • Ajouter des légumineuses à la soupe aux légumes.
  • Ajouter des légumineuses dans une salade de riz ou de macaroni.
  • Cuisiner un couscous marocain, un chili con carne, du dhal, de l’hoummos.
  • Cuisiner de la bonne soupe aux pois et des fèves au lard (on peut omettre le lard).

Semaine 10 : reconnaître les gras cachés

Sans insister sur la teneur en calories des aliments, il faut savoir que ce sont les gras qui procurent le plus grand nombre de calories par gramme : neuf comparativement à quatre pour les protéines et les glucides.

Il est donc important d'identifier les aliments qui contiennent trop de gras et qu'il serait préférable de ne pas consommer régulièrement.

Aliments substituts faibles en gras

Aliments contenant beaucoup de gras cachés

Substituts santé

Muffins du commerce, beignes

Muffins maison faits avec farine complète, barre tendre riche en fibres

Fettucini Alfredo, nouilles chow mein, macaroni au fromage

Pâtes d’épeautre avec sauce tomate et boeuf haché maigre ou sauce végétarienne

Riz frit

Couscous, kasha, riz brun, riz basmati, quinoa

Rondelles d’oignons frits

Légumes cuits vapeur avec un peu d’huile d’olive et de fines herbes

Pommes de terre rôties à l’huile, purée de pommes de terre (souvent faite au beurre ou à la crème), frites, poutine

Pomme de terre vapeur ou cuite au four avec pelure (avec huile d’olive et paprika, si désiré)

Tarte aux pommes

Pomme au four avec cannelle et cassonade, croustade aux pommes

Fromage, bâtonnets de fromage frit, fondue parmesan

Fromage à moins de 15% M.G., fromage frais, cottage, ricotta

Pilons de poulet panés et frits, pâté au poulet

Poitrine de poulet sans peau, dinde sans peau

Poisson pané

Poisson frais ou en conserve dans l’eau

Croquettes de poulet, burger de poisson sauce tartare, double hamburger

Hamburger régulier, burger de poitrine de poulet

Quiche, lasagne à la viande

Omelette, lasagne végétarienne

Croustilles de pomme de terre, arachides salées

Bretzels, maïs soufflé sans beurre (ou juste un peu)

Tablette de friandise au chocolat

Cuir de fruit, raisins secs, barre tendre riche en fibres alimentaires

Crème de légumes

Soupe aux légumes

Gâteau au fromage

Gâteau des anges

Lait, 3,25% de M.G.

Lait 1% ou écrémé avec coulis de fraises

Yogourt, 4% de M.G.

Yogourt faible en gras

Crème glacée haut de gamme, barre de crème glacée

Lait glacé, yogourt glacé

Biscuits aux brisures de chocolat

Biscuits à l’avoine

Céréales granola

Céréales en flocons riches en fibres alimentaires

Salade César, salade grecque

Salade avec vinaigrette citron et huile d’olive

Sachez lire l’étiquette nutritionnelle qui apparaît sur les aliments emballés. Les gras y sont identifiés par le terme « lipides ». Si le pourcentage de la valeur quotidienne (VQ) ne dépasse pas 5 %, il s'agit d'un aliment qu'on peut qualifier de « faible en gras ».

Semaine 11 : consommer des produits laitiers

Une consommation accrue de produits laitiers faibles en matières grasses pourrait aider à perdre du poids à la taille3. C'est que le calcium alimentaire accélère la fonte des graisses pour que l’organisme les utilise comme source d’énergie (lipolyse). Il aide aussi à prévenir la conversion des surplus de glucides ingérés en graisses corporelles (lipogénèse).

Le calcium laitier serait nettement plus efficace que les suppléments de calcium pour produire cet effet. Un menu santé devrait donc comprendre trois portions quotidiennes de produits laitiers faibles en gras.

Exemples d'une portion de produits laitiers

-1 tasse (250 ml) de lait (vache ou chèvre), écrémé ou 1 % M.G. (matières grasses)

-¾ tasse (175 ml) de yogourt (vache ou chèvre) 0 % M.G.

-50 g de fromage (vache ou chèvre) 15 % ou moins M.G.

-½ tasse (125 ml) de fromage ricotta faible en matières grasses

Il existe d’autres sources de calcium alimentaire, l’objectif étant d’atteindre 1 200 mg par jour. Consultez notre Palmarès des nutriments pour connaître les principales sources de calcium.

Semaine 12 : stimuler la thermogénèse

La thermogénèse est le processus métabolique qui transforme les aliments en énergie. Certains nutriments et aliments augmentent plus que d’autres la thermogénèse. C’est le cas notamment des protéines, du thé vert et du poivre de cayenne4. Les intégrer au régime alimentaire peut aider, mais ils ne sont pas une panacée.

Par ailleurs, au chapitre de la thermogénèse, le fait de bouger après un repas accroît le métabolisme qui découle de l'effet thermique des aliments, en plus d’entraîner une dépense énergétique.

Prenez donc le temps d’aller marcher après vos repas. Et, pourquoi ne pas ajouter du piquant à vos plats... avec le Cayenne? Vous pouvez aussi savourer, chaque jour, quelques tasses de thé vert.

                                                                     source:wwwpasseportsanté.net

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14 avril 2007 6 14 /04 /avril /2007 11:40
Caféine
  

  •  
 

Nom commun : caféine.
Nom anglais :
caffeine.

La présente fiche porte sur la caféine et non pas sur les produits spécifiques qui en contiennent. Certains d’entre eux renferment souvent d’autres substances qui peuvent leur conférer des effets différents. Consulter également les fiches sur le thé et le chocolat (Section Nutrition/Encyclopédie des aliments) et celles sur le guarana, le yerba maté et la noix de kola (Section Approches complémentaires/Produits de santé naturels).

Indications

Efficace

Améliorer la vigilance à court terme.

Efficacité probable

Améliorer la performance cognitive.

Efficacité possible

Réduire le risque d’être atteint de la maladie de Parkinson.

Efficacité incertaine

Inhiber la formation de calculs biliaires; diminuer le risque de cancer colorectal, de cancer du poumon et de cancer du sein.

Inefficace

Faire baisser le taux d'alcool dans le sang; contribuer à prévenir le diabète de type II.

Usage traditionnel

Combattre la fatigue mentale et physique à court terme.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

Vigilance, performances cognitives et fatigue

  • Il faut généralement une dose d'au moins 60 mg de caféine pour obtenir un effet notable qui pourra durer pendant quelques heures, mais les grands consommateurs de caféine pourraient avoir besoin de doses plus importantes (200 mg et plus) en raison du phénomène d’accoutumance.

Prévention de la maladie de Parkinson

  • La consommation d'environ 100 mg à 200 mg de caféine par jour contribuerait à diminuer le risque. On a également observé le même effet chez des sujets qui en consommaient davantage.

La position de Santé Canada. En 2003, les experts de la Direction des Aliments de Santé Canada ont conclu que la consommation de 400 mg à 450 mg de caféine par jour ne présente pas de danger notable pour la santé humaine. Les femmes enceintes et celles qui allaitent devraient cependant limiter leur consommation à un maximum de 300 mg de caféine par jour (environ deux tasses de café). Quant aux enfants, les experts ont fixé une limite de 45 mg par jour pour les 4 ans à 6 ans, 62,5 mg par jour pour les 7 ans à 9 ans et 85 mg par jour pour les 10 ans à 12 ans1. À ce chapitre, il faut noter que d'autres substances que le café renferment de la caféine, notamment le thé, le chocolat, les boissons gazeuses et certains médicaments.

 

Sources de caféine

Boisson ou aliment

Portion

Teneur en caféine

Café filtre

1 tasse (250 ml)

179 mg

Café infusé

1 tasse (250 ml)

135 mg

Café percolateur

1 tasse (250 ml)

118 mg

Café instantané

1 tasse (250 ml)

de 75 mg à 106 mg

Café espresso

1/4 de tasse (50 ml)

89 mg*

Boisson gazeuse de type cola

355 ml (1 canette)

de 36 mg à 50 mg

Thé

1 tasse (250 ml)

de 30 mg à 50 mg

Chocolat pour la cuisson

100 g

de 90 mg à 200 mg

 

Note. Comme l’indique le tableau ci-dessus, la teneur en caféine du café varie selon son mode de préparation (mouture des grains, temps d’infusion, température de l’eau, etc.). Elle dépend aussi, bien sûr, de la quantité et du type de grains : l’arabica en contient environ 1 %, tandis que le robusta en renferme environ 2 %. Voir aussi Sur les tablettes au sujet des variations de teneur en caféine du café.

Description

Bien que l’on identifie la caféine au café dont elle tire son nom, on trouve cet alcaloïde dans une foule de produits. Le thé et le chocolat en renferment et on en trouve d’importantes quantités dans des plantes comme la noix de kola, le guarana et le yerba maté. Il y en a également dans diverses boissons gazeuses (notamment les colas), dans des boissons énergisantes, des friandises, de même que dans plusieurs médicaments, notamment des analgésiques et des médicaments destinés à soulager les symptômes du rhume et de la grippe.

Les experts de Santé Canada estiment qu’environ 60 % de la caféine que consomment les Canadiens provient du café, tandis que le thé y contribuerait dans une proportion de 30 %1. Les boissons gazeuses, le chocolat et les médicaments représenteraient environ 10 % de la consommation totale de caféine au pays.

Agissant sur les neurotransmetteurs du système nerveux central, la caféine a une action stimulante. Rapidement métabolisée par l’organisme, elle pénètre tous les tissus, y compris ceux du cerveau. En pharmacologie, on tire profit de cette propriété en ajoutant de la caféine à certains médicaments pour en potentialiser les effets.

Historique

L'usage du café comme boisson stimulante viendrait d'Abyssinie (Éthiopie actuelle), lieu d'origine de l'arbuste. Au tout début de notre ère, les nobles Perses (Iran actuel) en buvaient. Le café se propagea lentement en Europe, d'abord dans des ports comme Marseille, porte d'entrée par excellence de toutes sortes de denrées venues du Moyen-Orient. On le dégustait alors dans les palais des grands de ce monde, le prix du café étant encore exorbitant en Europe. Mais déjà, en 1721, la ville de Paris comptait environ 300 cafés, très populaires auprès des intellectuels. Au moment de la révolution, on comptait plus de 4 000 de ces établissements, remplis d'individus à la langue déliée par la boisson stimulante. Dans d’autres cultures, on employait d’autres boissons énergisantes, riches aussi en caféine : notamment le thé en Extrême-Orient et le maté en Amérique du Sud.

En 1820, on isolait la caféine du grain de café et on lui attribuait les effets stimulants de la boisson qu'on en tire.

Recherches

Efficace Vigilance. La caféine stimule le système nerveux central, ce qui fait augmenter l'attention tout en contribuant à lutter contre la somnolence et l'endormissement. L’expérience quotidienne en témoigne et les résultats des essais cliniques les plus récents ne laissent pas beaucoup de doute2-5, même si aucune méta-analyse n’a été publiée à ce sujet.

Efficacité probable Cognition (mémorisation, perception, apprentissage, etc.). Les résultats de plusieurs essais cliniques démontrent que la caféine contribue à améliorer les performances cognitives6-11. On a aussi observé que la caféine continuait d’avoir cet effet chez les personnes accoutumées à cette substance12-13.

Efficacité possible Maladie de Parkinson. Les résultats d’une méta-analyse de quatre études épidémiologiques et de huit études cas-témoins indiquent que le risque de souffrir de la maladie de Parkinson est plus faible chez les hommes qui boivent du café que chez ceux qui n'en boivent pas14. Les chercheurs attribuent cet effet à la caféine que renferme le café puisque cette substance agit sur les récepteurs de l’adénosine A1 et A2A qui jouent un rôle central dans les causes de cette maladie15,16.

Par contre, selon une étude épidémiologique de grande envergure, seules les consommatrices de café qui ne prennent pas d'hormones de remplacement à la ménopause voient leur risque diminuer de moitié17. Les auteurs de cette étude émettent l’hypothèse que la prise d’hormones de remplacement annihile l'effet protecteur de la caféine.

Efficacité incertaine Calculs biliaires. Deux études épidémiologiques arrivent à des résultats contradictoires quant à l’effet de la consommation de café sur la prévalence des troubles de la vésicule biliaire19,20. Puisque ces études ont porté sur la consommation de café et qu’on ignore quel serait le mécanisme de protection, s’il existe, on ne peut conclure que la caféine ait un quelconque effet préventif.

Efficacité incertaine Cancer. Les résultats de plusieurs études cas-contrôle indiquent que la consommation de café peut réduire le risque d’être atteint d’un cancer colorectal. D’après les études de cohorte, la caféine du café ou du thé ne possède pas de telles vertus, mais cela pourrait être le cas du café décaféiné21-23. Il semble bien que la caféine ne soit pour rien dans l’hypothétique effet anticancérigène du café ou du thé. Il faudrait plutôt chercher du côté des composés antioxydants de ces substances, si toutefois l’effet anticancéreux était démontré, ce qui est loin d’être le cas pour le moment. Les études menées sur le cancer du poumon révèlent plutôt que la caféine pourrait contrer l’action hypothétiquement protectrice des autres composants du café ou du thé24.

Les résultats d’une étude cas-témoin menée auprès de 1 932 patientes atteintes d’un cancer du sein et de 1 895 témoins (personnes non atteintes) indiquent que la consommation de café non décaféiné pourrait protéger les femmes non ménopausées contre ce type de cancer25. Il faut souligner que cette étude établit que la consommation de thé n’aurait aucune incidence sur le cancer du sein et que la consommation de café ne protégerait pas non plus les femmes ménopausées. Il est, par conséquent, difficile de conclure que la caféine y soit pour quelque chose.

 Prévention du diabète. D’après les résultats de nombreuses études épidémiologiques, la consommation de café (cinq tasses et plus) pourrait contribuer à abaisser le risque d’être atteint de diabète de type II26-31. Il faut cependant préciser qu’on ignore encore par quel mécanisme le café pourrait produire un tel effet. Il est loin d’être démontré que la caféine y soit pour quelque chose. On a même observé que la consommation de café décaféiné avait le même effet32,33. Par ailleurs, des résultats d’essais cliniques révèlent que la caféine causerait plutôt une résistance à l’insuline et un déséquilibre de la glycémie34-37. Il serait donc présomptueux de conclure, pour l’heure, que la caféine pourrait offrir une quelconque protection contre le diabète.

Divers. L’effet de la caféine sur le système cardiovasculaire est incertain. Selon les résultats d’une étude épidémiologique, la consommation de café (au moins six tasses par jour) n’a aucun effet sur la prévalence des maladies cardiovasculaires38. En revanche, les résultats d’une équipe de chercheurs grecs indiquent que le café, pris modérément (moins de 300 ml/jour), contribuerait à diminuer de 30 % le risque de souffrir de maladies coronariennes, contrairement à une consommation importante (plus de 600 ml/jour) qui serait associée à une augmentation de 200 % du risque39. Noter que les résultats de ces études ne permettent pas de faire la distinction entre les effets de la caféine et ceux des autres composants du café.

Par ailleurs, on sait que la caféine fait augmenter la tension artérielle40,41 et tend à causer des variations du rythme cardiaque42. Des résultats récents signalent que la consommation régulière de caféine pourrait exacerber les phénomènes inflammatoires au niveau des vaisseaux sanguins, ce qui constitue un facteur de risque pour les troubles cardiovasculaires43.

On trouve de la caféine dans divers produits visant à améliorer les performances physiques. Outre son action stimulante sur le coeur et le système nerveux, les chercheurs estiment que la caféine pourrait avoir une action bénéfique sur la musculature et sur divers processus physiologiques associés à l’effort musculaire. Dans l’ensemble, les résultats des essais cliniques ne permettent pas de conclure à l’efficacité ou à l’inefficacité de la caféine pour améliorer les performances athlétiques58-60. Bien qu’elle ait retiré la caféine de la liste des substances interdites, l’Association olympique internationale continue, dans le cadre de son programme de lutte contre le dopage, à surveiller l’usage qu’en font les athlètes49.

Précautions

Attention
  • Avis aux sportifs et aux personnes qui cherchent à perdre du poids en abusant des suppléments contenant beaucoup de caféine : une intoxication à la caféine risque d’entraîner la rhabdomyolyse, un trouble qui peut causer des lésions musculaires graves et irréversibles62,63.
  • Ni la caféine, ni le café ne font baisser le taux d'alcool dans le sang. Contrairement à une croyance populaire répandue, le fait de prendre un café « fort » ne peut en aucun cas faire baisser le taux d'alcool qui circule dans le sang et modifier ainsi les résultats d'un alcootest. Seul le foie peut débarrasser l'organisme de l'alcool qui a été absorbé, ce qui prend un certain temps...
  • Grossesse. Santé Canada recommande que les femmes enceintes et celles qui allaitent ne consomment pas plus de 300 mg de caféine par jour. Deux études épidémiologiques récentes ont mis en lumière les risques accrus de faire une fausse couche44 et d’accoucher d’un bébé de petit poids45 chez les femmes enceintes qui consomment plus de trois tasses de café par jour. D’autres données indiquent que, contrairement à ce qu’on a cru à un certain moment, la consommation de café n’est pas associée au risque de mort foetale46 ou de malformation congénitale47.
  • Enfants. Santé Canada estime que leur consommation quotidienne de caféine ne devrait pas excéder 2,5 mg par kilo de poids corporel par jour, ce qui représente, en moyenne, 45 mg par jour pour les 4 à 6 ans, 62,5 mg par jour pour les 7 à 9 ans et 85 mg par jour pour les 10 à 12 ans1. À ce chapitre, il faut noter que le chocolat, les boissons gazeuses, le thé et certains médicaments contiennent aussi de la caféine.

Boissons énergisantes. Plusieurs boissons énergisantes (souvent à base de guarana) prisées par les jeunes renferment des quantités parfois non négligeables de caféine, soit de 50 mg à 250 mg par contenant selon une enquête effectuée en 2003 par une émission télévisée canadienne48. On en trouve également dans certains suppléments destinés aux sportifs, aux gens actifs ou aux personnes désirant perdre du poids. Fait surprenant, un test publié en juillet 2003 par la revue américaine Consumer Reports a révélé que la caféine est parfois présente dans des produits a priori insoupçonnables : soda à l'orange Sunkist®, Mountain Dew® et une boisson parfumée aux agrumes et enrichie en vitamines commercialisée sous le nom de Glaceau Vitamin Energy Tropical Fruit®.

Contre-indications
  • La caféine est généralement déconseillée aux personnes qui souffrent de maladie cardiaque, d’insomnie, de troubles anxieux, d’ulcères gastriques ou duodénaux, ou d’hypertension artérielle.
Effets indésirables
  • La caféine peut causer de l'insomnie, de la nervosité, de l'agitation et de l'irritation gastrique.
  • Prise en grandes quantités, la caféine peut provoquer des nausées, des vomissements, de l'hypertension artérielle, des palpitations cardiaques, de l'arythmie, une accélération de la respiration, des crampes musculaires et des maux de tête.
  • La consommation prolongée de caféine provoque une dépendance. Le sevrage peut entraîner des maux de tête, de l'irritabilité, de la nervosité, de l'anxiété, de la somnolence, des étourdissements et de la confusion.
  • Les études épidémiologiques se contredisent au sujet de l’effet de la caféine et de la consommation de café sur le risque de fracture causée par l’ostéoporose50-56. De plus, l’ostéoporose étant causée par plusieurs facteurs, il n’est pas certain que la caféine soit la substance responsable d’un éventuel effet bénéfique à ce chapitre. Dans le doute, les experts recommandent habituellement aux personnes âgées, en plus de s’assurer d’un apport adéquat en calcium et en vitamine D, de limiter leur consommation de café à trois tasses par jour57.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments

Caféine/éphédra : une association dangereuse. On sait que la caféine a, notamment, un effet coupe-faim. Pour cette raison, on l’a utilisée en association avec l'éphédra. Cette association peut favoriser une légère perte de poids à court terme, dans le cadre d'un régime faible en calories. Cependant, l'utilisation de ce type de produits n’est pas recommandée. En effet, non seulement l’éphédra et l’éphédrine ont de puissants effets stimulants potentiellement dangereux, mais la caféine les augmente.

En mai 2006, Santé Canada a émis une mise en garde contre la consommation de produits amaigrissants contenant de la caféine et de l’éphédrine (cette dernière peut aussi être mentionnée sous les noms de ma huang, éphèdre ou éphédra sur l’étiquette)64. À noter que la vente de produits contenant à la fois un stimulant comme de la caféine (guarana, thé vert, yerba maté, noix de kola) et de l’éphédra ou de l’éphédrine est interdite au Canada. Il faut savoir que des produits associant la caféine à des extraits d’orange amère – la plante qui a remplacé l’éphédra dans les cocktails amaigrissants – sont maintenant commercialisés, mais peuvent avoir les mêmes effets indésirables.

Avec des médicaments
  • La caféine peut :
    - augmenter les effets d'analgésiques comme l'acétaminophène et l'acide acétylsalicylique, mais aussi en augmenter sensiblement l'absorption (de l'ordre de 40 %), ce qui peut être dangereux dans le cas de l'acétaminophène (toxicité hépatique);
    - diminuer les effets des sédatifs et des calmants comme les benzodiazépines;
    - augmenter les effets indésirables, notamment les effets cardiaques, de la théophylline et des bronchodilatateurs;
    - augmenter les effets indésirables associés aux stimulants du système nerveux central comme l'éphédrine.
  • Cimétidine. Ce médicament prescrit aux patients souffrant d'ulcères gastroduodénaux ralentit considérablement l'élimination de la caféine par l'organisme, ce qui peut augmenter les effets indésirables de cette dernière.
  • Clozapine. La caféine peut exacerber les effets et la toxicité de ce neuroleptique.
  • Antiacides. La caféine peut contrer l'effet des antiacides parce qu'elle stimule la production d'acide par l'estomac.
  • Alendronate. La caféine peut inhiber l'absorption de ce médicament prescrit pour prévenir et traiter l'ostéoporose. Éviter de prendre de la caféine deux heures avant et après la prise du médicament.
  • Anticoagulants/antiplaquettaires. La caféine peut augmenter le risque d’hémorragie chez les personnes traitées avec des anticoagulants.
  • Nicotine. La caféine peut augmenter le risque de dépendance à la nicotine.
  • Autres. Parce qu’ils font augmenter le taux de caféine dans le sang, l’alcool, les contraceptifs oraux, l’oestrogène et certains antibiotiques (disulfiram, riluzole, terbinafine, verapamil, fluvoxamine) peuvent en accroître les effets indésirables.

Sur les tablettes

Comprimés de caféine. Des comprimés contenant 100 mg ou 200 mg de caféine pure sont offerts en vente libre dans les pharmacies. (À titre comparatif, une tasse de café filtre contient 179 mg de caféine.) Communément appelés « wake-up », ces produits sont populaires auprès des étudiants en période d’examen. Ces comprimés pris à l’occasion sont inoffensifs lorsqu’on n’en abuse pas.

La teneur en caféine du café, la principale source de caféine en Amérique du Nord, varie selon le type de café utilisé et son mode de préparation. Curieusement, il peut aussi varier d’une journée à l’autre, même si on l’achète toujours au même endroit. Ainsi, un groupe de chercheurs a analysé la teneur en caféine du même café (Breakfast Blend) acheté six jours de suite dans une succursale de Starbucks en Floride. Les résultats ont varié du simple au double, comme le démontre le tableau ci-dessous. Les auteurs croient que ces différences sont attribuables à des différences de grosseur de particules (mouture), à la proportion eau-café et à la durée d’infusion61.

Breakfast Blend
acheté chez Starbucks

Jour

Teneur en caféine
(une tasse – 250 ml)

1

300 mg

2

265 mg

3

138 mg

4

161 mg

5

159 mg

6

163 mg

Adapté de : McCusker RR et al, 2003 

Guarana

  •  

Nom commun : guarana.
Noms botaniques :
Paullinia cupana, Paullinia sorbilis, famille des sapindacées.
Noms anglais :
guarana, zoom.

Partie utilisée : les graines.
Habitat et origine :
arbuste à croissance rapide originaire du Brésil et d'autres pays de l'Amazonie.

Indications

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

Vigilance, performances cognitives et fatigue

  • Il faut généralement une dose d'au moins 60 mg de caféine (l’ingrédient actif principal du guarana) pour obtenir un effet notable qui pourra durer pendant quelques heures, mais les grands consommateurs de caféine pourraient avoir besoin de doses plus importantes (200 mg et plus) en raison du phénomène d’accoutumance.
  • Une tasse de café ordinaire (250 ml) apporte de 75 mg à 180 mg de caféine. En comparaison, les extraits de guarana vendus dans le commerce peuvent fournir jusqu’à 250 mg de caféine par dose. Comme la teneur en caféine peut varier considérablement d’un produit à l’autre, il est important de bien lire les étiquettes.

Historique

Le nom de la plante vient des Guarani, des Amérindiens de l'Amazonie qui consommaient le guarana durant les périodes de disette afin de mieux supporter la faim. Ils torréfiaient les grains et en faisaient une pâte qu'ils formaient ensuite en bâtonnets. Ceux-ci étaient mis à sécher au soleil. En plus de servir à la confection d'une boisson stimulante, cet extrait avait la réputation de posséder des vertus aphrodisiaques, diurétiques et analgésiques. On disait également qu'il pouvait prévenir la malaria et la dysenterie. Le guarana est encore utilisé comme plante médicinale dans plusieurs pays d'Amérique du Sud, notamment pour ses propriétés astringentes.

Au XIXe siècle, le guarana connut une période de grande popularité en France, où l’on en faisait une boisson stimulante. En 1840, on identifiait son principal ingrédient actif, la caféine (souvent appelée « guaranine »), qui représente de 3 % à 5 % du poids des grains. En comparaison, dans le café, elle compte pour 1 % à 2 %. De 1880 à 1910, l'extrait de guarana figurait dans la pharmacopée américaine à titre de stimulant, de diurétique et d'hypertenseur. En médecine éclectique, on l'utilisait notamment pour traiter la migraine et les maux de tête attribuables aux menstruations.

De nos jours, l’extrait de guarana entre dans la préparation de diverses boissons gazeuses ou « boissons énergisantes », et est l’un des ingrédients des produits commercialisés pour la perte de poids. Les effets stimulants et coupe-faim sont attribuables à la teneur en caféine des graines de guarana (voir « Précautions »).

Recherches

Efficace Vigilance. La caféine contenue dans le guarana stimule le système nerveux central, ce qui fait augmenter l'attention tout en contribuant à lutter contre la somnolence et l'endormissement. L’expérience quotidienne en témoigne et les résultats des essais cliniques les plus récents ne laissent pas beaucoup de doute1-4, même si aucune méta-analyse n’a été publiée à ce sujet.

Efficacité probable Cognition (mémorisation, perception, apprentissage, etc.). La caféine que renferme le guarana excite l'intellect, si bien qu'elle peut effectivement contribuer à améliorer les performances cognitives tel qu’en font foi les résultats de plusieurs essais cliniques5-10. Par ailleurs, les résultats de deux essais à double insu indiquent qu’une simple dose (37,5 mg à 75 mg) d’extrait de guarana, seul ou en association avec du ginseng asiatique (panax ginseng, 200 mg), a amélioré les performances cognitives (mémoire, attention, calcul mental) chez une vingtaine de participants en bonne santé. Selon les chercheurs, la faible teneur des extraits en caféine (9 mg) ne peut cependant expliquer, à elle seule, cet effet bénéfique11,12. Il est donc possible que la plante recèle d’autres substances qui pourraient agir sur les facultés intellectuelles.

Usage traditionnel Usages traditionnels. Il est admis que le guarana peut stimuler le système nerveux central, augmenter la tension artérielle et soulager un mal de tête résultant d'une mauvaise circulation sanguine périphérique en raison de sa teneur en caféine.

Divers. Des résultats d’essais préliminaires laissent entendre que le guarana, associé à d’autres plantes, notamment des extraits de thé, pourrait augmenter l’activité métabolique. Cette augmentation de la dépense de calories pourrait contribuer, de façon modeste, à la perte de poids13-16. Les résultats d’un essai à double insu avec placebo mené auprès de 44 personnes souffrant d’embonpoint indiquent que la consommation d’un produit à base de guarana, de yerba maté (une autre source de caféine) et de diamana (Turnera diffusa) durant 45 jours a favorisé une perte de poids d'environ 5 kg en moyenne17. Les 22 sujets qui ont continué à prendre cette préparation et qui ont été suivis pendant un an n'ont pas continué à perdre du poids, mais n'en ont pas repris non plus. Les chercheurs ont constaté que cette association de plantes ralentit la progression du bol alimentaire hors de l'estomac, ce qui augmenterait la durée de la sensation de satiété et favoriserait la perte de poids.

Caféine/éphédra : une association dangereuse. On sait que la caféine a, notamment, un effet coupe-faim. Pour cette raison, on a utilisé des extraits de guarana dans des produits amaigrissants, en association avec l'éphédra. L’association caféine/éphédra peut favoriser une légère perte de poids à court terme, dans le cadre d'un régime faible en calories. Cependant, l'utilisation de ce type de produits n’est pas recommandée. En effet, non seulement l’éphédra et l’éphédrine ont de puissants effets stimulants potentiellement dangereux, mais la caféine les augmente.

En mai 2006, Santé Canada a émis une mise en garde contre la consommation de produits amaigrissants contenant de la caféine et de l’éphédrine (cette dernière peut aussi être mentionnée sous les noms de ma huang, éphèdre ou éphédra sur l’étiquette)21. À noter que la vente de produits contenant à la fois un stimulant comme de la caféine (guarana, thé vert, yerba maté, noix de kola) et de l’éphédra ou de l’éphédrine est interdite au Canada.

Précautions

Attention
  • Certaines « boissons énergisantes » populaires (smart drinks) à base de guarana renferment une grande quantité de caféine, soit de 50 mg à 250 mg par contenant.
  • Avis aux sportifs et aux personnes qui cherchent à perdre du poids en abusant des suppléments contenant beaucoup de caféine : une intoxication à la caféine risque d’entraîner la rhabdomyolyse, un trouble qui peut causer des lésions musculaires graves et irréversibles19,20.
Contre-indications
  • La caféine est généralement déconseillée aux personnes qui souffrent de maladie cardiaque, d’insomnie, de troubles anxieux, d’ulcères gastriques ou duodénaux ou d’hypertension artérielle.
  • On ne dispose pas de suffisamment de données pour conclure à l’innocuité du guarana chez les enfants et chez les femmes enceintes ou qui allaitent.
  • Pour en savoir plus sur les dosages quotidiens maximaux de caféine fixés par Santé Canada pour les enfants (2,5 mg par kilo de poids corporel), les femmes enceintes (300 mg) et les adultes (400 mg à 450 mg), consulter notre fiche sur la caféine.
Effets indésirables
  • La caféine que contient le guarana peut causer de l'insomnie, de la nervosité, de l'agitation et de l'irritation gastrique.
  • Prise en grandes quantités, la caféine peut provoquer des nausées, des vomissements, de l'hypertension artérielle, des palpitations cardiaques, de l'arythmie, une accélération de la respiration, des crampes musculaires et des maux de tête.
  • La consommation prolongée de caféine provoque une dépendance. Le sevrage peut entraîner des maux de tête, de l'irritabilité, de la nervosité, de l'anxiété, de la somnolence, des étourdissements et de la confusion.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • L’éphédra peut exacerber les effets stimulants indésirables de la caféine, ce qui pourrait provoquer, en cas d’abus, des évanouissements et même un arrêt cardiaque. Les produits qui combinent ces deux substances sont interdits au Canada, mais l’association caféine/extraits d’orange amère (la plante qui a remplacé l’éphédra dans les cocktails aux supposées vertus amaigrissantes), est permise et peut avoir les mêmes effets indésirables.
  • Les effets du guarana s'ajoutent à ceux des aliments, boissons et autres produits qui renferment de la caféine (café, yerba maté, noix de kola, etc.).
Avec des médicaments
  • La caféine contenue dans le guarana peut :
    - augmenter les effets d'analgésiques comme l'acétaminophène et l'acide acétylsalicylique, mais aussi en augmenter sensiblement l'absorption (de l'ordre de 40 %), ce qui peut être dangereux dans le cas de l'acétaminophène (toxicité hépatique);
    - diminuer les effets des sédatifs et des calmants comme les benzodiazépines;
    - augmenter les effets indésirables, notamment les effets cardiaques, de la théophylline et des bronchodilatateurs;
    - augmenter les effets indésirables associés aux stimulants du système nerveux central comme l'éphédrine.
  • Cimétidine. Ce médicament prescrit aux patients souffrant d'ulcères gastroduodénaux a pour effet de ralentir considérablement l'élimination de la caféine par l'organisme, ce qui peut augmenter les effets indésirables de cette dernière.
  • Clozapine. La caféine peut exacerber les effets et la toxicité de ce neuroleptique.
  • Antiacides. La caféine peut contrer l'effet des antiacides parce qu'elle stimule la production d'acide par l'estomac.
  • Alendronate. La caféine peut inhiber l'absorption de ce médicament prescrit pour prévenir et traiter l'ostéoporose. Éviter de prendre de la caféine deux heures avant et après la prise du médicament.
  • Anticoagulants/antiplaquettaires. La caféine peut augmenter le risque d’hémorragie chez les personnes traitées avec des anticoagulants.
  • Nicotine. La caféine peut augmenter le risque de dépendance à la nicotine.
  • Autres. Parce qu’ils font augmenter le taux de caféine dans le sang, l’alcool, les contraceptifs oraux, l’oestrogène et certains antibiotiques (disulfiram, riluzole, terbinafine, verapamil, fluvoxamine) peuvent en accroître les effets indésirables.
Yerba maté

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Noms communs : yerba maté, maté, thé des Jésuites, thé de Saint-Barthélémy, thé du Paraguay, famille des aquifoliacées.
Nom botanique :
Ilex paraguariensis.
Noms anglais :
yerba mate, maté.

Parties utilisées : feuilles.
Habitat et origine :
arbre à feuilles persistantes, originaire du Paraguay, du Brésil, de l'Argentine et de l'Uruguay. Il s'installe naturellement aux bords des ruisseaux, dans les forêts montagneuses situées entre 500 m et 700 m d'altitude. Dans de telles conditions, l'arbre peut atteindre 20 m de hauteur tandis que, en culture, on le taille de manière à ce qu'il ne dépasse pas les 4 m à 8 m.

Indications

Efficace

Améliorer la vigilance à court terme.

Efficacité probable

Améliorer les performances cognitives, en particulier l’attention.

Usage reconnu

Combattre la fatigue mentale et physique à court terme.

Usage traditionnel

Soulager les douleurs rhumatismales et les maux de tête, favoriser la perte de poids.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

Vigilance et performances cognitives

  • Il faut généralement une dose d'au moins 60 mg de caféine (l’ingrédient actif principal du maté) pour obtenir un effet notable sur la vigilance et les performances cognitives qui peut durer quelques heures. Cependant, les grands consommateurs de caféine pourraient avoir besoin de doses plus importantes (200 mg et plus) en raison du phénomène d’accoutumance. Une tasse de maté procure approximativement de 70 à 90 mg de caféine, soit un peu plus qu'une tasse de thé et un peu moins qu'une tasse de café.

Fatigue physique et mentale

  • Infusion. Infuser de 1,5 g à 2 g de feuilles séchées dans 150 ml d'eau bouillante durant cinq à dix minutes. Prendre de une à deux tasses par jour.
  • Extrait fluide (1:1). Prendre 2 ml, une ou deux fois par jour.
  • Teinture (1:5). Prendre 10 ml, une à deux fois par jour.

Note. Dans certains pays d'Amérique du Sud, on boit le maté au lieu du café ou du thé. La consommation moyenne y est de 27 g de feuilles séchées par jour, ce qui représente une très grande quantité (près de 300 mg de caféine). Les dosages « médicinaux » donnés ici sont ceux fixés par la Commission E allemande et sont nettement plus faibles (environ 20 mg de caféine par dose).

Historique

Les peuples indigènes du Brésil et du Paraguay boivent du maté depuis les temps les plus anciens. De leur côté, les Européens n'en entendirent parler qu'au XVIe siècle, par les récits de voyage d'un explorateur espagnol. Ce dernier rapportait que les Indiens guarani du Paraguay préparaient une infusion de feuilles favorisant la bonne humeur et chassant la fatigue. La boisson fit fureur en Espagne, ce qui incita les Jésuites en mission au Paraguay à implanter la culture des arbres qui produisaient les feuilles convoitées, d'où son nom de « thé des Jésuites ».

La culture du maté cause des dommages à la forêt humide. Des projets pilotes sont en cours dans le but de trouver des méthodes de production moins néfastes pour la faune locale. De petites entreprises régionales cherchent aussi à développer une culture durable et un commerce équitable de la plante.

Le yerba maté est également cultivé en Inde : il fait partie de la pharmacopée ayurvédique pour le traitement des maux de tête, de la fatigue, de la dépression nerveuse et des douleurs rhumatismales.

Le nom « maté » vient de l'espagnol et signifie « gourde », une allusion à la petite calebasse dans laquelle on sert la boisson en Amérique du Sud. À l'infusion de maté, on ajoute parfois du jus de citron ou du lait et du sucre. Le maté est aussi servi avec une paille, généralement métallique, munie d'un filtre à la base, ce qui permet d'éviter d'avaler la poudre de feuilles séchées qui reposent au fond de la petite calebasse. Au Paraguay et en Uruguay, sa consommation comme stimulant quotidien est plus répandue que celle du café ou du thé.

En Amérique du Nord, les distributeurs de maté ont fait courir un mythe selon lequel les feuilles dont on fait cette boisson ne renfermeraient pas de caféine. C'est inexact, puisque les feuilles de l'Ilex paraguariensis renferment en moyenne 1 % de caféine. En comparaison, une tasse de maté procure un peu plus de caféine qu'une tasse de thé et un peu moins qu'une tasse de café.

Recherches

Efficace Vigilance. La caféine contenue dans le maté stimule le système nerveux central, ce qui fait augmenter l'attention tout en contribuant à lutter contre la somnolence et l'endormissement. L’expérience quotidienne en témoigne et les résultats des essais cliniques les plus récents ne laissent pas beaucoup de doute1-4, même si aucune méta-analyse n’a été publiée à ce sujet.

 Cognition (mémorisation, perception, apprentissage, etc.). La caféine que renferme le maté excite l'intellect, si bien qu'elle peut effectivement contribuer à améliorer les performances cognitives tel qu’en font fo

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 12:01
Filets de sole farcis aux épinards et au fenouil


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Voir la signification des symboles

 

Ingrédients

1 moyen

oignon émincé

110 g

1 tige

fenouil haché finement

100 g

1 c. à table

huile d’olive

15 ml

2 c. à table

pignons de pin

30 ml

3 tasses (pressées)

jeunes épinards

750 ml ou 70 g

1 c. à table

jus de citron

15 ml

au goût

sel et poivre

 

1,5 livre ou 8 filets

sole

680 g

½ tasse

fumet de poisson

125 ml

2 c. à table

fromage à la crème allégé (17 % m.g.)

30 ml

2 c. à table

yogourt nature faible en gras (2 % ou moins)

30 ml

1/3 tasse

herbe de fenouil hachée

80 ml

Préparation

  • Dans un grand poêlon, faire revenir l’oignon et le fenouil dans l’huile d’olive, jusqu’à tendreté. Ajouter les pignons, puis les épinards et les faire tomber en remuant. Verser le jus de citron et mélanger. Retirer du feu, transférer le mélange d’épinards dans un bol et réserver.
  • Dans un petit bol, défaire en crème le fromage allégé.
  • Réchauffer le poêlon et déglacer avec le fumet de poisson. Lorsque le fumet commence à bouillir, en prélever une petite quantité dans un bol et délayer le fromage allégé en brassant avec un fouet pour qu’il devienne homogène. Verser dans le poêlon. Ajouter le yogourt nature et l’herbe de fenouil. Saler et poivrer au goût. Bien remuer, retirer du feu et réserver.
  • Préchauffer le four à 175 °C (350 °F).
  • Farcir les filets de sole avec les épinards, les fermer avec un cure-dents et les déposer dans un plat allant au four. Verser la sauce sur les filets farcis et cuire au four 15 minutes.

Trucs

  • Pour cette recette, acheter (si possible) du fenouil avec suffisamment de feuilles pour faire 1/3 tasse (80 ml). Sinon, l’herbe de fenouil peut être remplacée par de l’aneth frais (mais ce n’est pas pareil...).
  • Le fumet de poisson s’achète dans certaines poissonneries. Sinon, il est facile à préparer maison : on fait bouillir des parures de poisson (par exemple une tête de saumon) avec de l’oignon, quelques branches de céleri avec les feuilles, 1 ou 2 carottes et un bouquet garni (persil, thym, laurier). Si désiré, ajouter un verre de vin blanc. Saler et poivrer et laisser mijoter au moins 1 heure. Filtrer et congeler.
  • Si l’on aime faire cette recette régulièrement, on peut congeler plusieurs portions de ½ tasse (125 ml) de fumet de poisson.
  • D’autres poissons blancs peuvent convenir à cette recette, notamment le turbot, l’aiglefin et la morue.

 

4 portions

 

Valeur nutritive

Pour 1 portion de 2 filets (294 g)

Teneur

% valeur quotidienne

Calories 260

Lipides 9 g

14 %

    saturés 1,5 g
    +trans 0 g

8 %

Cholestérol 85 mg

Sodium 290 mg

12 %

Glucides 8 g

3 %

    Fibres 2 g

9 %

    Sucres 2 g

Protéines 35 g

Vitamine A

23 %

Vitamine C

20 %

Calcium

8 %

Fer

13 

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 11:03
Amande

Nom commun : amande.
Noms scientifiques
 : Prunus amygdalus var. dulcis (amande douce).
Prunus amygdalus
var. amara (amande amère). 
Famille
 : rosacées.

POURQUOI METTRE LES AMANDES AU MENU?

  • Quelques amandes constituent une collation extraordinairement revigorante et enrayent rapidement la sensation de faim.
  • Effilées et dorées au beurre, elles agrémentent non seulement le poisson, mais aussi le poulet, les légumes, les pâtes...
  • Parmi toutes les collations sucrées, celle à l’amande sera une des plus nutritives (et savoureuses).

  • Il est maintenant reconnu qu’elles peuvent aider à réduire les taux de « mauvais » cholestérol.
  • Elles sont excellentes pour la santé des os, grâce notamment à leur forte teneur en minéraux.

Profil santé

On accorde une grande importance à l’amande pour son contenu élevé en phytostérols, en acides gras monoinsaturés, en protéines végétales, en fibres solubles, en vitamines et en minéraux. D’ailleurs, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis permet depuis 2003 d’inscrire sur les étiquettes de produits alimentaires l’allégation suivante concernant les noix : « Des évidences laissent croire, mais ne prouvent pas, que la consommation d’une once et demie par jour de la plupart des noix, dans un régime alimentaire faible en gras saturés et en cholestérol, peut réduire le risque de maladies coronariennes». Bien que les données scientifiques abondent quant aux effets bénéfiques reliés à la consommation d’amande, cette allégation n’est cependant pas permise au Canada.

Principes actifs et propriétés

Plusieurs études épidémiologiques et cliniques associent une consommation régulière de fruits à écale et oléagineux à divers bienfaits pour la santé tels qu’un effet hypocholestérolémiant2, une diminution du risque de maladies cardiovasculaires3 et de diabète de type 24, une diminution du risque de calculs biliaires5 et d’ablation de la vésicule biliaire6, et une diminution du risque de cancer du côlon chez la femme7. La quantité de fruits à écale et oléagineux permettant d’obtenir ces bénéfices équivaut la plupart du temps à environ cinq portions d’une once (30 g) par semaine.

Plusieurs études cliniques8-11 ont démontré des effets de la consommation d’amandes sur la diminution de la concentration de cholestérol sanguin, en particulier sur le cholestérol LDL (« mauvais » cholestérol). Selon des données épidémiologiques12, une consommation quotidienne de 30 g de noix pourrait réduire de 45 % le risque de maladies cardiovasculaires, lorsque ces aliments remplacent des aliments riches en gras saturés. Ces bénéfices pourraient être attribuables au contenu élevé des fruits à écale et oléagineux en différentes composantes reconnues pour leur action hypocholestérolémiante comme les phytostérols, les acides gras monoinsaturés, les protéines végétales et les fibres solubles.

Phytostérols. Les amandes ont un contenu élevé en phytostérols. En effet, 30 g d’amandes (environ 25 amandes) renferment 34 mg de ces composés13. Les phytostérols sont des constituants ayant une structure très similaire à celle du cholestérol retrouvé dans les produits d’origine animale. Cette ressemblance permet aux phytostérols d’entrer en compétition avec le cholestérol dans l’intestin et, par conséquence, de diminuer son absorption. De plus, une méta-analyse de 41 essais cliniques a démontré que la prise de 2 g/jour de phytostérols réduisait de 10 % le taux de cholestérol LDL et que cette réduction pouvait atteindre 20 % dans le cadre d’une diète faible en gras saturés et en cholestérol14. Cette quantité de 2 g/jour est pratiquement impossible à atteindre seulement par l’alimentation, et Santé Canada ne permet pas pour le moment la commercialisation d’aliments enrichis en phytostérols. Toutefois, les phytostérols présents naturellement dans les aliments demeurent intéressants sur le plan de la santé cardiovasculaire.

Valeur nutritive des amandes : Attention au sel et au gras
Plusieurs types d’amandes sont offertes sur le marché et diffèrent quant à leurs valeurs nutritives respectives. Ainsi, les amandes rôties à l’huile sont plus riches en matières grasses que les amandes rôties à sec ou séchées. Ces dernières sont donc à privilégier. Les amandes salées contiennent également près de 70 fois plus de sodium que les amandes non salées, de là l’importance de consulter la liste des ingrédients. Une solution santé et délicieuse consiste à se procurer des amandes crues non blanchies et à les faire rôtir soi-même au four à 175 °C (350 °F) durant 10 minutes.

Acides gras insaturés. Plus de la moitié des lipides contenus dans l’amande sont des gras monoinsaturés, plus particulièrement l’acide oléique que l’on retrouve également dans l’huile d’olive et de canola. Une étude effectuée auprès de plus de 80 000 femmes suivies durant une période de 14 ans a révélé que la consommation d’acides gras monoinsaturés était reliée à une diminution du risque de maladies cardiovasculaires15. De plus, une méta-analyse portant sur 27 essais cliniques publiés entre 1970 et 1991 illustre une augmentation du cholestérol-HDL (« bon » cholestérol) lorsque les glucides sont en partie remplacés par des gras monoinsaturés dans l’alimentation16, tandis que cette substitution ne modifie pas le taux de cholestérol LDL.

Fibres. L’amande renferme une grande proportion de fibres dont 80 % sont insolubles et 20 % sont solubles. Les fibres aident à normaliser le transit intestinal en plus d’entraîner plus rapidement un effet rassasiant17. Plusieurs études ont démontré qu’une alimentation riche en fibres serait associée à un risque plus faible de cancer du côlon18-20. Malgré que l’effet préventif ait été démontré, le rôle des fibres dans le traitement du cancer demeure controversé21,22. Par ailleurs, les fibres solubles favorisent l’excrétion fécale du cholestérol, ce qui entraîne une réduction du taux de cholestérol sanguin23,24. Une alimentation riche en fibres solubles peut également contribuer à normaliser les taux sanguins de glucose et d'insuline, ce qui peut aider au traitement des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 225.

Protéines végétales. Les amandes sont riches en protéines. Ces dernières sont de bonne qualité, mais incomplètes par rapport aux protéines animales. En effet, les protéines végétales diffèrent des protéines animales par leur composition en acides aminés. Elles ont généralement un contenu plus élevé en arginine, mais plus faible en lysine, un acide aminé considéré comme essentiel à l’organisme. Une étude chez l’animal a démontré que l’arginine avait un effet cardioprotecteur en diminuant le taux de cholestérol sanguin26.

Antioxydants. Les amandes ont un contenu élevé en antioxydants, des composés qui réduisent les dommages causés par les radicaux libres dans le corps. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans l’apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. Parmi ceux-ci, la vitamine E8 (aussi nommée « alpha-tocophérol »), un puissant antioxydant, aurait des effets protecteurs contre les maladies cardiovasculaires, le diabète, l'hypertension et le déclin cognitif27. Les squalènes, des précurseurs des phytostérols, se trouvent aussi dans les amandes. Plusieurs études indiquent que ces composés auraient des effets antioxydants et anticancérigènes en empêchant la croissance tumorale et en inactivant maintes substances carcinogènes28. Finalement, la peau des amandes contient des composés phénoliques qui, selon une étude in vitro29, auraient des propriétés anti-inflammatoires et anticancérigènes. Toutefois, des études supplémentaires devront être effectuées avant de conclure à leurs effets sur l’humain.

La diète Portfolio

Récemment, une nouvelle approche nutritionnelle a été proposée pour réduire le taux de cholestérol sanguin : la diète Portfolio. Cette diète combine quatre constituants alimentaires reconnus pour leurs effets bénéfiques sur le taux de cholestérol total, soit les fibres solubles (avoine, aubergine, combo), la protéine de soya, les phytostérols (margarine enrichie) et les amandes. Les chercheurs ont étudié l’effet de cette diète chez 34 sujets présentant un taux sanguin de cholestérol élevé. L’adhérence à cette diète pendant une période de quatre semaines a entraîné une diminution du taux de cholestérol LDL (« mauvais » cholestérol) d’environ 30 %, comparativement à 8,5 % pour la diète témoin faible en gras, et ce, sans affecter le taux de cholestérol HDL (« bon » cholestérol) ni de triglycérides30. De plus, la diète Portfolio a diminué le taux de cholestérol sanguin de façon similaire à un médicament conçu à cet effet (statine). Les quatre composantes de cette diète posséderaient des mécanismes complémentaires, chacun agissant d'une façon différente, ce qui engendre un effet complémentaire sur la diminution du taux de cholestérol LDL.

 

Autres propriétés

L’amande est-elle antioxydante?

Fortement : L’amande a un indice TAC de 1 603 µmol/portion de 36 g.

L’amande est-elle acidifiante?

Donnée non disponible.

L’amande fait-elle augmenter la glycémie?

Donnée non disponible.

Nutriments les plus importants

Que vaut une « portion » d’amandes?

Volume/poids

Amandes déshydratées non blanchies, 36 g (60 ml ou environ 28 à 30 amandes)

Beurre d’amandes nature, 32 g/_30 ml

Calories

208

205

Protéines

7,7 g

4,9 g

Glucides

7,1 g

6,9 g

Lipides

18,2 g

19,2 g

- saturés

1,4 g

1,8 g

- monoinsaturés

11,6 g

12,4 g

- polyinsaturés

4,4 g

4,0 g

Fibres alimentaires

4,2 g

1,2 g

Voir la signification des symboles de classification des sources des nutriments

Excellente source Magnésium. L’amande et le beurre d’amande nature sont d’excellentes sources de magnésium pour la femme et de bonnes sources pour l’homme, leurs besoins étant différents. Le magnésium participe au développement osseux, à la construction des protéines, aux actions enzymatiques, à la contraction musculaire, à la santé dentaire et au fonctionnement du système immunitaire. Il joue aussi un rôle dans le métabolisme de l’énergie et dans la transmission de l’influx nerveux.

Excellente source Manganèse. L’amande et le beurre d’amande nature sont d’excellentes sources de manganèse. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.

Excellente source Cuivre. L’amande est une excellente source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

Excellente source Vitamine B2. L’amande est une excellente source de vitamine B2 pour la femme et une bonne source pour l’homme, leurs besoins étant différents. Le beurre d’amande nature est une bonne source de vitamine B2 pour la femme et une source pour l’homme. La vitamine B2 est aussi connue sous le nom de riboflavine. Tout comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans le métabolisme de l’énergie de toutes les cellules. De plus, elle contribue à la croissance et à la réparation des tissus, à la production d’hormones et à la formation des globules rouges.

Excellente source Vitamine E. L’amande est une excellente source de vitamine E. Antioxydant majeur, cette vitamine protège la membrane qui entoure les cellules du corps, en particulier les globules rouges et les globules blancs (cellules du système immunitaire).

Bonne source Phosphore. L’amande est une bonne source de phosphore. Le phosphore constitue le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium. Il joue un rôle essentiel dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents. De plus, il participe entre autres à la croissance et à la régénérescence des tissus et aide à maintenir à la normale le pH du sang. Finalement, le phosphore est l’un des constituants des membranes cellulaires.

Bonne source Fer. L’amande et le beurre d’amande nature sont de bonnes sources de fer pour l’homme et des sources pour la femme, leurs besoins étant différents. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux).

Bonne source Zinc. L’amande est une bonne source de zinc pour la femme et une source pour l’homme, leurs besoins étant différents. Le beurre d’amande nature en est une source. Le zinc participe notamment aux réactions immunitaires, à la fabrication du matériel génétique, à la perception du goût, à la cicatrisation des plaies et au développement du foetus. Il interagit également avec les hormones sexuelles et thyroïdiennes. Dans le pancréas, il participe à la synthèse (fabrication), à la mise en réserve et à la libération de l’insuline

Calcium. L’amande est une source de calcium. Le calcium est de loin le minéral le plus abondant dans le corps. Il est majoritairement entreposé dans les os, dont il fait partie intégrante. Il contribue à la formation des os et des dents, ainsi qu’au maintien de leur santé. Le calcium joue aussi un rôle essentiel dans la coagulation du sang, le maintien de la pression sanguine et la contraction des muscles (dont le coeur).

Potassium. L’amande et le beurre d’amande nature sont des sources de potassium. Dans l’organisme, il sert à équilibrer le pH du sang et à stimuler la production d’acide chlorhydrique par l’estomac, favorisant ainsi la digestion. De plus, il facilite la contraction des muscles, incluant le coeur, et participe à la transmission de l’influx nerveux.

Vitamine B1. L’amande est une source de vitamine B1. Appelée aussi thiamine, cette vitamine fait partie d'un coenzyme nécessaire à la production d'énergie principalement à partir des glucides que nous ingérons. Elle participe aussi à la transmission de l'influx nerveux et favorise une croissance normale.

Vitamine B3. L’amande est une source de vitamine B3. Appelée aussi niacine, cette vitamine participe à de nombreuses réactions métaboliques et contribue particulièrement à la production d'énergie à partir des glucides, des lipides, des protéines et de l'alcool que nous ingérons. Elle collabore aussi au processus de formation de l’ADN, permettant une croissance et un développement normaux.

Folate. Le beurre d’amande nature est une source de folate. Le folate (vitamine B9) participe à la fabrication de toutes les cellules du corps, dont les globules rouges. Cette vitamine joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique (ADN, ARN), dans le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies. Comme elle est nécessaire à la production des nouvelles cellules, une consommation adéquate est primordiale durant les périodes de croissance et pour le développement du foetus.

 

Amande et prise de poids

De nombreuses personnes limitent leur consommation de fruits à écale et oléagineux par crainte que leur teneur calorique élevée n’engendre une prise de poids. Plusieurs études épidémiologiques indiquent qu’une consommation régulière de fruits à écale et oléagineux n’est pas associée, contrairement à ce que plusieurs sont portés à croire, à une augmentation du poids corporel32,33. En effet, certains composés contenus dans les fruits à écale et oléagineux augmentent la satiété et le métabolisme corporel et rendent incomplète l’absorption des lipides, ce qui résulte en une diminution de l’apport en énergie.

Précautions

Allergie aux fruits à écale et oléagineux. Selon l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA)31, les noix (incluant l’ensemble des fruits à écale et oléagineux dont fait partie l’amande), figurent parmi les aliments les plus fréquemment associés aux allergies. Les symptômes d’allergie aux fruits à écale et oléagineux peuvent être graves et aller jusqu’au choc anaphylactique. De plus, il est recommandé que les personnes allergiques aux arachides évitent également de consommer d’autres fruits à écale et oléagineux (dont l’amande), puisqu’ils sont souvent manipulées et distribuées par les mêmes entreprises qui manipulent et distribuent des arachides.

Calculs urinaires. Certaines personnes peuvent se voir recommander d’adopter une alimentation restreinte en oxalates afin de prévenir les récidives de calculs rénaux ou urinaires (aussi appelés lithiases urinaires). Les oxalates sont des composés que l’on trouve naturellement dans plusieurs aliments, dont les fruits à écale et oléagineux en général. Il est donc préférable que ces personnes évitent d’en consommer

L’amande au fil du temps

L'amande tire son nom du latin populaire amandula, altération du latin amygdalus, repris au grec amugdalê. Il apparaît dans la langue écrite au XIIIe siècle. Au XIIe siècle, on trouve également la forme « alemande », proche phonétiquement de l'anglais almond. Chose intéressante, le mot « amygdale » est dérivé du même nom latin, cet organe ayant la forme d'une amande.

La recette de Cyrano
Au deuxième acte de Cyrano de Bergerac, Rostand donne, en vers s'il vous plaît, une recette de tartelettes amandines :

Battez, pour qu'ils soient mousseux,
Quelques oeufs;
Incorporez à leur mousse
Un jus de cédrat choisi;
Versez-y
Un bon lait d'amande douce;
Mettez de la pâte à flan
Dans le flanc
De moules à tartelette;
D'un doigt preste, abricotez
Les côtés;
Versez goutte à gouttelette
Votre mousse en ces puits, puis
Que ces puits
Passent au four, et, blondines,
Sortant en gais troupelets,
Ce sont les
Tartelettes amandines!

L'amandier serait originaire des régions chaudes et sèches du Proche et du Moyen-Orient où, selon des fouilles archéologiques, des hominidés en consommaient il y a 780 000 ans. Côté culture, on sait qu’elle se faisait en Chine il y a 3 000 ans et en Grèce, il y a 2 500 ans.

Lors de la conquête de l'Espagne, les Arabes ont apporté avec eux des pépins d'agrumes et des noyaux d'amande qu’ils ont plantés. De là, l'amandier s'est répandu tout le long des côtes de la Méditerranée. Il faudra toutefois attendre le milieu du XVIIIe siècle pour que des pères franciscains, venus d'Espagne, l'amènent en Amérique du Nord, plus précisément en Californie. Les températures fraîches et humides de la côte ne lui convenant pas, un demi-siècle passera encore avant qu'on ne découvre que l’amandier pouvait s'épanouir à l'intérieur des terres. Aujourd'hui, la Californie est le plus gros producteur d'amandes au monde, suivie de près par l'Espagne, connue pour sa célèbre amande Jordan, produite à Malaga, et pour celle de Valence.

Une valeur symbolique

L'amandier, de même que son fruit, a de tout temps été associé à la fertilité. Ce sont les Romains qui auraient institué la coutume de lancer des amandes aux jeunes mariées, pour favoriser une abondante progéniture, coutume qui perdure dans diverses régions d’Europe.

Usages culinaires

Bien choisir

Les amandes sèches en coque se vendent toute l’année. Quant aux amandes fraîches (encore dans leur fruit vert et pelucheux), on les trouve rarement au Québec, sauf dans quelques boutiques spécialisées. En Europe, elles sont offertes en saison, soit de juin à octobre.

Les amandes écalées sont offertes avec leur peau ou mondées (débarrassées de la pellicule brune qui les recouvre), entières, effilées, salées, fumées, plongées dans le tamari et rôties, ou en poudre. Comme tous ces produits sont susceptibles de rancir, n’en acheter que de petites quantités à la fois et les garder de préférence au réfrigérateur.

Les amandes du commerce ne devraient pas avoir été récoltées depuis plus d'un an. En principe, les distributeurs renouvellent les stocks de fruits oléagineux chaque année au moment de la nouvelle récolte, qui arrive normalement sur les marchés à la période des Fêtes. En pratique, ce n'est pas toujours le cas, la tentation étant grande d'écouler d'abord les vieux stocks. S'informer auprès du marchand.

L’amande amère est utilisée en alimentation, mais ne se trouve pas telle quelle sur le marché parce qu’elle doit être d’abord débarrassée de l’acide cyanhydrique qu’elle contient, cette substance étant toxique même à petites doses.

Apprêts culinaires

Les amandes servent à la confection d’un nombre incalculable de mets sucrés – comme les croissants, les macarons, les gâteaux, les tuiles, les pavés, les petits fours horoscope (fortune cookies), etc. – ainsi que de savoureuses friandises : pralines et dragées, faites d’amandes enrobées de sucre durci, touron d’Espagne, nougat, massepain et câlissons d’Aix, frangipane et orgeat.

Mais les amandes ne se confinent pas aux mets sucrés : elles contribuent également à la saveur de maints plats salés, tels les haricots ou le poisson amandine, et de condiments comme les pestos et les tapenades. Moulues, elles peuvent remplacer la farine de blé pour épaissir les sauces et les soupes. Poivrées, salées, épicées, trempées dans le tamari, puis rôties au four, elles constituent une bonne collation. Appréciées tant en Orient qu'en Occident, elles entrent dans la composition de nombreux mets régionaux :

  • Le tarator de la Turquie est une sauce pour les poissons et les viandes; composée d'amandes blanchies et effilées, de chapelure fraîche, d'eau, de jus de citron, d'ail et d'huile d'olive, elle se monte comme une mayonnaise.
  • Les ravioli di zucca d’Italie sont des carrés de pâte fraîche farcis d'une préparation à base de chair de citrouille, de jaunes d'oeufs battus, d’oignon, de parmesan, de miel, de vin blanc et de biscuits amaretti à l'amande. Le tout est servi avec un beurre à la sauge.
  • Le b'stilla du Maroc est une tourte au pigeonneau assaisonnée d'amandes blanchies et moulues avec un peu de sucre et de cannelle.
  • En Inde, les biriyanis et d'autres plats à base de viande et de fruits séchés en contiennent souvent. Les amandes sont d’abord brunies dans du beurre clarifié avant d’être ajoutées au plat.
  • En Espagne, la sauce romesco est composée d'amandes et de poivrons rouges rôtis, de vinaigre de vin rouge, d'ail et d'huile d'olive, le tout monté en mayonnaise. Quant à la célèbre Cebollada con Almendras, il s’agit d’une soupe composée d’oignons, de bouillon de poulet, de vin blanc, d’amandes blanchies et moulues, de persil et de cumin.

L'huile d'amande
De l'amande douce, on tire une huile comestible qui sert à enduire les moules où cuiront les gâteaux les plus délicats. Penser à l’utiliser sur une salade verte, à laquelle elle confère une saveur originale.

Le lait d'amande
Au Moyen Âge, il était interdit par l'Église de consommer des oeufs, de la viande et des produits laitiers le mercredi, le vendredi et le samedi, de même que durant le carême, sous peine de brûler en enfer. Au total, on comptait finalement près de 180 jours d'abstinence, soit la moitié de l'année. Le lait d'amande était donc le bienvenu, d'autant plus qu'il se conservait nettement mieux que le lait de vache. On pouvait même le baratter pour en faire du beurre. Aujourd’hui, il entre dans la composition de divers plats. Pour le préparer, on mélangera une partie d'amandes moulues et, selon la consistance désirée, deux à quatre parties d'eau. On passera ensuite au mélangeur. Ou verser de l’eau chaude sur les amandes moulues et laisser infuser à feu doux une trentaine de minutes; si l’on désire un lait très clair, passer à travers une mousseline.

La fromentée, qui était également populaire à cette époque, est une bouillie composée de farine de froment et de lait d'amande, enrichie de jaunes d’oeufs et colorée avec du safran.

Le « blanc mengier » ou « blamanger » du Moyen Âge était composé de poulet haché, de riz bouilli et de lait d'amande. Assaisonné de sucre et de sel, il était décoré d'amandes frites et de graines d'anis. Aujourd'hui, le blanc-manger se prépare avec du lait, des amandes et du sucre, et se sert au dessert.

Conservation

Les amandes écalées : il est préférable de les garder dans un contenant hermétique au réfrigérateur, car elles rancissent assez rapidement.

L’huile d’amande : composée surtout d'acides gras monoinsaturés, elle est relativement stable à la température de la pièce, mais il est préférable de la garder au réfrigérateur si on veut la conserver longtemps.

Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs

  

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 11:52

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Traitements possibles

Traitements médicaux

Médicaments antithyroïdiens ou traitement à l'iode radioactif, chirurgie (thyroïdectomie) au besoin, traitement des troubles oculaires.

Traitements non conventionnels

Efficacité incertaine

Suppléments alimentaires pour compenser les carences : vitamines A, C et E, calcium, zinc, acétyl-l-carnitine.

Approches à considérer

Homéopathie, hydrothérapie, médecine traditionnelle chinoise (pharmacopée chinoise et acupuncture), relaxation et gestion du stress.

Usage reconnu

Agripaume (à titre d'adjuvant), lycope.

Usage traditionnel

Grémil, mélisse.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

La thyroïde est une glande endocrine qui produit principalement deux hormones, la T4 (tétra-iodothyronine ou thyroxine) et la T3 (triiodothyronine), lesquelles règlent le rythme auquel sont utilisés les lipides, les protéines et les hydrates de carbone par l'organisme. Cette glande de la forme d'un papillon est logée à la base du cou devant les anneaux cartilagineux de la trachée. Un hyperfonctionnement de la glande thyroïde accélère tout le métabolisme, parfois de 60 % à 100 %.

Les hormones thyroïdiennes sous contrôle
Les deux principales hormones sécrétées par la thyroïde sont la T4 (tétra-iodothyronine ou thyroxine) et la T3 ( triiodothyronine). Toutes deux comprennent le terme « iodo », l'iode étant indispensable à leur production. La quantité d’hormones produites dépend d'autres glandes. C’est l'hypothalamus qui commande à l'hypophyse de produire l'hormone TSH (pour thyroid stimulating hormone). À son tour, l’hormone TSH stimule la thyroïde à produire des hormones. On peut détecter une hypo ou une hyperactivité de la glande thyroïde en mesurant le taux de TSH dans le sang. En hypothyroïdie, le taux de TSH est élevé car l’hypophyse réagit au manque d’hormones thyroïdiennes (T4 et T3) en sécrétant davantage de TSH. Par ce moyen, l’hypophyse tente de stimuler la thyroïde à produire plus d’hormones. En situation d’hyperthyroïdie (lorsqu'il y a trop d’hormones thyroïdiennes), l’inverse se produit : le taux de TSH est bas parce que l’hypophyse tente de « calmer » la glande thyroïde.

Causes

Les causes principales
- La maladie de Basedow ou maladie de Graves (70 % à 85 % des cas). Il s'agit d'une maladie auto-immune au cours de laquelle des anticorps stimulent excessivement la thyroïde et s'attaquent parfois aux tissus situés derrière les yeux ainsi qu'à la peau des pieds et des mollets.
- Les nodules thyroïdiens. Les nodules sont des petites masses qui se forment sur la glande thyroïde, en solitaire ou en groupe. Il en existe plusieurs types (voir la fiche Nodule thyroïdien). Si un nodule produit des hormones thyroïdiennes, il arrive que cela entraîne un état d’hyperthyroïdie.
- La thyroïdite. Inflammation de la thyroïde, de nature infectieuse ou autre, causant une hyperthyroïdie durant une courte période de temps (dans ce cas, la thyroïde retrouve souvent son fonctionnement normal après quelques mois).

Autres causes

- La prise de certains médicaments. Dans ce cas, les médicaments riches en iode sont souvent en cause, comme certains hypotenseurs et médicaments pour le coeur.
- Un trouble de fonctionnement de l'hypophyse. Le mécanisme d'autorégulation de la glande thyroïde par l'hypophyse peut être déréglé (par exemple, par une tumeur de l'hypophyse), causant une production excessive d'hormones thyroïdiennes.

Complications

L'hyperthyroïdie provoque une intensification des mécanismes énergétiques. À long terme, si la situation n'est pas rétablie, une crise thyréotoxique peut survenir : la personne est alors confuse, agitée, et peut devenir comateuse. Il s'agit d'une situation qui demande des soins médicaux d'urgence. Dans une telle crise, tous les signes d'hyperthyroïdie sont réunis et se trouvent à leur paroxysme, ce qui peut entraîner des complications graves, comme des fibrillations auriculaires et de l'insuffisance cardiaque congestive.
Par ailleurs, une hyperthyroïdie non traitée augmente, à long terme, le risque d'ostéoporose en interférant avec l'absorption du calcium par les os.

Symptômes

  • Des palpitations cardiaques.
  • Une augmentation de la transpiration et la présence fréquente de bouffées de chaleur.
  • Des tremblements.
  • De l'insomnie.
  • Des sautes d'humeur.
  • De la nervosité.
  • Des selles fréquentes.
  • Une faiblesse musculaire.
  • Un souffle court.
  • Une perte de poids malgré un appétit normal ou même accru.
  • Une diminution ou même un arrêt des menstruations chez les femmes.
  • L'apparition d'un goitre à la base du cou.
  • Une exophtalmie et une sensibilité aux yeux, surtout lorsqu'il y a maladie de Basedow.

Tous ces signes ne sont pas toujours présents (parfois absents ou subtils chez les personnes plus âgées) et seule une analyse sanguine montrant à la fois une baisse des taux de l'hormone TSH et une élévation des taux de l'hormone thyroïdienne T4 permettra de confirmer le diagnostic. L'apparition des symptômes énumérés ici devrait inciter à consulter un médecin afin d'obtenir un diagnostic juste.

Personnes à risque

  • L'hyperthyroïdie frappe huit femmes pour un homme et, le plus souvent, se manifeste chez des personnes âgées de 20 à 40 ans.
  • La fréquence de la maladie semble être plus élevée dans les familles chez lesquelles on a déjà diagnostiqué un cas.

Facteurs de risque

  • La médecine classique ne reconnaît pas de facteur de risque précis à l'hyperthyroïdie. Dans la plupart des cas, il s'agit d'une maladie auto-immune (maladie de Basedow), dont on ne connaît pas bien la cause exacte.
  • Tout de même, le naturothérapeute J.E. Pizzorno mentionne que le stress peut précipiter la maladie de Basedow, une maladie auto-immune au cours de laquelle des anticorps stimulent excessivement la thyroïde et s'attaquent parfois aux tissus situés derrière les yeux ainsi qu'à la peau des pieds et des mollets.1 Il rapporte des études où un nombre significativement élevé de personnes victimes de la maladie avait récemment vécu une situation de séparation matrimoniale particulièrement difficile ou subi la perte d'un être cher.
  • Enfin, certains experts croient que la supplémentation systématique en iode, qu'on ajoute généralement au sel, pourrait faire augmenter sensiblement l'incidence chez les personnes susceptibles.10

Prévention

Bien qu'on ne puisse prévenir l'hyperthyroïdie, il est possible d'en réduire l'impact sur la qualité de vie une fois la maladie diagnostiquée.

Diminuer le stress

Éviter les situations stressantes, qui causent de l'agitation, et apprendre à gérer son stress. Selon Pizzorno, la gestion du stress est l'aptitude la plus importante à acquérir pour aider à normaliser la thyroïde.

Se reposer suffisamment

Avoir de bonnes nuits de sommeil et faire en plus des siestes en début d'après-midi, si nécessaire.

Alimentation

- Les personnes qui ont perdu du poids ou qui ont une faiblesse musculaire ont tout avantage à adopter un régime alimentaire riche en calories et en protéines afin de compenser les pertes que l'hyperthyroïdie a entraînées en provoquant une accélération du métabolisme.
- Prendre des repas moins copieux, mais plus fréquents.
- Éviter les aliments riches en iode, notamment le sel de mer ou le sel auquel on a ajouté de l'iode, car l'iode affecte la synthèse d'hormones thyroïdiennes.
- Éviter la caféine et les aliments qui en contiennent puisqu'ils stimulent l'organisme.

Note sur les aliments goitrogènes. Certains aliments rendent l'iode inutilisable par la thyroïde, une propriété intéressante pour les personnes atteintes d'hyperthyroïdie. On appelle ces aliments les goitrogènes, puisqu'ils peuvent provoquer le développement d'un goitre s'ils sont consommés abondamment. Ces aliments renferment des isothiocyanates, substances qui ont un effet analogue à celui du propylthiouracile, médicament de synthèse antithyroïdien. Toutes les plantes apparentées au chou font partie de cette catégorie, notamment le chou-fleur, le brocoli, le navet, le rutabaga, la moutarde et le colza. En font également partie le soya, le millet, l'arachide et la noix de pin. La teneur de ces aliments en ingrédients actifs est trop faible pour assurer, à eux seuls, un retour rapide à l'euthyroïdie (état normal du fonctionnement de la glande thyroïde), mais leur consommation pourra y contribuer.1 Notons que la cuisson de ces aliments inactive les goitrogènes.

En cas de problèmes oculaires
Quelques conseils pour diminuer l'irritation des yeux, fréquente chez les personnes qui ont une hyperthyroïdie auto-immune (la maladie de Basedow) :
- éviter le vent direct dans les yeux;
- éviter la lumière vive en portant des lunettes de soleil, puisque les yeux sont plus sensibles aux rayons ultraviolets;
- utiliser des gouttes ophtalmiques lubrifiantes au besoin;
- appliquer des compresses froides sur les yeux, pour calmer l'irritation;
- surélever la tête durant la nuit avec un coussin afin de réduire la pression dans la région oculaire.

Traitements médicaux

Il importe, en toute priorité, de recouvrer l'euthyroïdie dans les plus brefs délais afin de soulager la personne atteinte et d'éviter les complications. Le traitement classique à l'iode radioactif ou aux médicaments antithyroïdiens permet généralement d'atteindre cet objectif à plus ou moins court terme.

Le cas échéant, après une période d'environ six semaines d'euthyroïdie (état normal du fonctionnement de la glande thyroïde), il faudra opter pour la poursuite à long terme (généralement un an ou deux) de l'une ou l'autre de ces médications, ou pour la chirurgie qui consiste en l'ablation totale ou partielle de la glande thyroïde. Chacune de ces solutions comporte des avantages et des inconvénients et la personne devra bien s'informer auprès de son médecin afin de prendre la décision la mieux adaptée à son cas.

Médicaments antithyroïdiens

Ces médicaments (propylthiouracile ou méthimazole) empêchent la production de nouvelles hormones thyroïdiennes, sans causer de dommages permanents. Ils rétablissent un niveau normal d'hormones après six semaines à trois mois de traitement. Toutefois, la plupart du temps, ils ne guérissent pas le dysfonctionnement de la thyroïde.

Traitement à l'iode radioactif

Utilisé depuis plus de 60 ans, l'iode radioactif (à de faibles taux) permet de détruire de manière permanente une partie des cellules thyroïdiennes, de sorte que la glande thyroïde produise moins d'hormones. Le traitement prend plusieurs semaines à faire effet, et entraîne un risque d'hypothyroïdie. L'iode radioactif non absorbé par la glande thyroïde sera éliminé par l'organisme en quelques jours. Les femmes enceintes ne peuvent recevoir un tel traitement, car l'iode radioactif peut détruire la thyroïde du foetus.

Les troubles oculaires qui accompagnent souvent la maladie de Basedow peuvent être traités par des corticostéroïdes (pour diminuer l'inflammation derrière l'oeil) ou par chirurgie (pour réduire la pression sur l'oeil). À noter : une étude récente indique que les fumeurs répondent moins bien à ces traitements.11

Traitements non conventionnels

Bien que les approches naturelles ne soient pas indiquées pour ramener rapidement l'organisme à un état d'euthyroïdie, elles peuvent aider à soutenir le sujet dont l'organisme est mis à rude épreuve par l'hyperthyroïdie puisque son métabolisme énergétique fonctionne à un régime excessif depuis un certain temps, et qu'il est vraisemblablement en carence de plusieurs nutriments essentiels.1

Également, certains aliments, suppléments alimentaires et plantes médicinales pourront contribuer, après une intervention médicamenteuse, à maintenir l'euthyroïdie ou à traiter une légère hyperthyroïdie (voir aussi la section Prévention).1 Il va sans dire qu'un suivi et un traitement médical s'imposent afin d'éviter les complications à long terme et de prévenir les rechutes.

De plus, la personne pourra avoir besoin de refaire ses forces en se reposant beaucoup et en apprenant à gérer son stress. Il lui faudra retrouver sa santé psychique mise à mal par la maladie, d'autant plus qu'elle aura à prendre une décision importante lorsqu'il lui faudra choisir entre la médication à long terme ou l'intervention chirurgicale. Il importe qu'elle ne prenne cette décision qu'après une période d'euthyroïdie de plusieurs semaines, et il serait sage de lui assurer un soutien psychologique durant cette période.1

Suppléments alimentaires

La prise de ces suppléments ne traite pas l'hyperthyroïdie, mais peut aider l'organisme à combler certaines carences causées par celle-ci.

Efficacité incertaine  Vitamine A. Des essais in vitro ou menés sur des animaux ont démontré que la vitamine A, prise en quantité importante (50 000 UI par jour pour un humain) pouvait inhiber l'activité thyroïdienne.2,3

Efficacité incertaine  Vitamine C. Des recherches effectuées au début du XXe siècle ont permis d'observer que l'hyperthyroïdie avait pour conséquence de faire baisser les taux de vitamine C dans l'organisme.1

Efficacité incertaine  Vitamine E. On associe à l'hyperthyroïdie un stress oxydatif important qui, selon certains auteurs, pourrait être compensé par un apport en vitamine E, un antioxydant reconnu.4

Efficacité incertaine  Calcium. Le métabolisme du calcium est lié à l'activité thyroïdienne et, sans qu'il soit nécessairement avisé de recommander une supplémentation systématique en cas d'hyperthyroïdie, il serait prudent de faire vérifier sa calcémie de temps à autre afin d'éviter une diminution de la masse osseuse.5,6

Efficacité incertaine  Zinc. On a observé que les patients souffrant d'hyperthyroïdie présentaient de faibles taux de zinc et, même si la médication antithyroïdienne tend à corriger cette carence, il peut s'écouler deux mois avant que ces taux ne reviennent à la normale.7

Efficacité incertaine  Acétyl-L-carnitine. Dans un essai préliminaire avec placebo mené auprès de 50 femmes ayant un goitre bénin, on a pu observer que cet acide aminé (à raison de 2 g ou 4 g par jour) pouvait contrer les symptômes associés à l'hyperthyroïdie et favoriser la minéralisation osseuse.8

Phytothérapie

Usage reconnu  Agripaume (Leonurus cardiaca). La Commission E a approuvé l'usage médical de l'agripaume (Leonorus cardiaca) comme adjuvant dans le traitement de l'hyperthyroïdie, à cause des vertus calmantes qu'on lui reconnaît sur le coeur.
Dosage

Infuser 1,5 g de plante séchée (parties aériennes) dans 150 ml d'eau bouillante et boire trois tasses par jour de cette infusion chaude. On peut également prendre des capsules ou comprimés renfermant l'équivalent de 1,5 g, trois fois par jour.
Contre-indication

L'agripaume est contre-indiquée en période de grossesse.

Usage traditionnel  Lycope (Lycopus virginicus, L.europaeus), grémil (Lithospermun officinale) et mélisse (Melissa officinalis). D'après des essais in vitro et sur des animaux menés au cours de la décennie 1980, le lycope, de même que le grémil et la mélisse, trois plantes appartenant à la famille des labiées ou lamiacées, pourraient inhiber les effets stimulants de l'hormone TSH sur la thyroïde.1,12-14 La Commission E a approuvé l'usage médical du lycope dans le cas de troubles du système nerveux végétatif causés par une légère hyperthyroïdie.
Dosage

Infuser 1 g à 3 g de plante séchée (parties aériennes) dans 150 ml d'eau bouillante et boire trois tasses par jour de cette infusion chaude. On peut également prendre des capsules ou comprimés renfermant l'équivalent de 1 g à 3 g, trois fois par jour. On prendra 2 ml à 6 ml de la teinture (1:5) ou 1 ml à 3 ml de l'extrait fluide (1:1), trois fois par jour.

Autres approches

Approches à considérer Homéopathie. Des traitements, différents selon chaque cas, peuvent être envisagés. Consulter un homéopathe compétent.

Approches à considérer Hydrothérapie. Les bains calmants sont recommandés avant de se mettre au lit, histoire d'aider à trouver un sommeil réparateur. Une compresse froide appliquée 15 minutes par jour sur un goitre ou sur les yeux lorsqu'on souffre d'exophtalmie apportera un certain soulagement.1,9

Approches à considérer Médecine traditionnelle chinoise. Un bon praticien de la médecine traditionnelle chinoise pourra prescrire une préparation à base de plantes, le Long Dan Xie Gan Wan, par exemple, ou il proposera des séances d'acupuncture9 afin d'aider l'organisme du malade à retrouver l'équilibre hormonal perdu.

Approches à considérer Techniques de gestion du stress. Massage, yoga, méditation et autres techniques de gestion du stress peuvent s'avérer fort utiles pour aider, dans un premier temps, à retrouver une certaine sérénité et, par la suite, à prévenir une rechute. Consulter le dossier Stress et anxiété.

Nodule thyroïdien


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Traitements possibles

Traitements médicaux

Suivi régulier, hormones thyroïdiennes, iode radioactif, injection d’alcool éthylique, chirurgie.

Traitements non conventionnels

Aucun connu.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

Il n’est pas rare qu’une petite protubérance se forme sur la glande thyroïde, pour des raisons qu’on ignore encore. On donne le nom de nodule thyroïdien (du latin nodulus, petit noeud) à cette masse. La thyroïde est une glande en forme de papillon située à la base du cou, sous la pomme d’Adam. Elle produit des hormones qui régulent le métabolisme des cellules, et qui déterminent entre autres la vitesse à laquelle on brûle les nutriments.

Environ 5 % de la population serait porteuse d’un nodule visible à l’oeil nu ou détectable par la palpation du cou. Toutefois, on croit que près d’une personne sur deux possède au moins un nodule, et ce, sans en être nécessairement incommodée. Pour des raisons qu’on ignore encore, les nodules sont quatre fois plus fréquents chez les femmes que chez les hommes.

L’importance du diagnostic

Même si les nodules sont habituellement asymptomatiques, il est important de recevoir un diagnostic si l’on soupçonne leur présence, car environ 5 % des masses palpables sur la thyroïde sont cancéreuses. De plus, il arrive qu’un nodule, qu’on nomme alors « toxique », produise un excès d’hormones thyroïdiennes. Cela peut causer un état d’hyperthyroïdie, avec des symptômes plus ou moins prononcés (palpitations, tremblements, nervosité, diarrhée). À long terme, l’hyperthyroïdie est néfaste pour le corps. Toutefois, si on traite le nodule, le taux d’hormones revient à la normale.

Types de nodules à la thyroïde
  • Nodule colloïdal. Forme la plus courante de nodule, le nodule colloïdal se reconnaît par une petite excroissance de tissu thyroïdien normal, de nature bénigne (non cancéreuse). Habituellement, un seul nodule se développe.
  • Kyste. Les kystes sont généralement remplis de liquide. Ils peuvent atteindre jusqu’à un pouce de diamètre. Pour la plupart, ils sont bénins.
  • Nodule inflammatoire. Ils apparaissent le plus souvent chez des personnes atteintes d’une thyroïdite, une inflammation de la thyroïde. Certains se forment à la suite d’une grossesse.
  • Adénome. La plupart du temps, il s’agit d’une tumeur bénigne. Sur le plan anatomique, le tissu tumoral ressemble beaucoup au tissu sain de la glande thyroïde. Pour distinguer l’adénome du cancer, une biopsie est nécessaire.
  • Cancer de la thyroïde. Souvent dur et de croissance rapide, le nodule cancéreux représente 5 % des nodules thyroïdiens. Ce cancer est plus fréquent chez les personnes âgées de moins de 20 ans ou de plus de 60 ans, chez les hommes, chez les personnes qui ont des antécédents familiaux de cancer hormonal ou qui ont reçu un traitement de radiothérapie à la tête ou au cou.

Goitre ou nodule?
Le goitre est un autre trouble de la thyroïde, qui peut être difficile à distinguer du nodule. Dans le cas du goitre (du latin guttur, « gorge »), toute la glande thyroïde augmente de volume. Cela provoque, à la base du cou, un renflement qui peut être énorme ou à peine visible. Le nodule, quant à lui, se caractérise plutôt par une petite masse circonscrite sur la thyroïde. Habituellement, il n’est pas suffisamment gros pour être apparent. Dans de rares cas, des nodules se forment sur un goitre. La thyroïde est alors « gonflée » et bosselée : il s’agit du goitre multinodulaire. Voir le schéma au début de la fiche.

La cause la plus fréquente du goitre est une carence alimentaire en iode. L’iode est un élément essentiel au bon fonctionnement de la thyroïde. La grossesse et certaines maladies inflammatoires ou immunitaires peuvent aussi entraîner un goitre.

Quand consulter?
  • Si l’on remarque une bosse visible sur la gorge.
  • Si l’on détecte une enflure des ganglions du cou.
  • Si l’on avale avec difficulté.

Symptômes

La grande majorité des nodules n’entraînent aucun symptôme. On peut parfois observer :

  • Une sensation de pression dans le cou.
  • Une difficulté à avaler ou une respiration gênée, lorsque la taille du nodule est importante.
  • Une douleur au cou, qui peut s’étendre à la mâchoire.
  • Des symptômes d’hyperthyroïdie si les nodules produisent des hormones thyroïdiennes, dont une perte de poids, des palpitations cardiaques, des troubles du sommeil, une faiblesse musculaire, de la nervosité ou de l’irritabilité. Voir la fiche hyperthyroïdie pour un aperçu plus complet.

Personnes à risque

  • Les personnes ayant un proche parent porteur d’un nodule à la thyroïde.
  • Les personnes âgées.
  • Les personnes ayant déjà eu un trouble de la thyroïde (par exemple, une thyroïdite).
  • Les personnes ayant déjà reçu une radiothérapie à la tête ou au cou. Cette pratique était fréquente dans les années 1940 et 1950 pour traiter des affections bénignes chez les enfants et les adolescents, comme l’acné prononcée ou l’amygdalite. À cette époque, on ne savait pas que la radiation affectait la glande thyroïde.
  • Les personnes ayant été exposées à des particules radioactives émanant de tests nucléaires ou d’accidents, comme celui de Tchernobyl en 1986. Dans leur cas, on note une augmentation du risque de cancer de la thyroïde. Les effets peuvent se faire sentir jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres de distance de l’émanation radioactive. Les impacts sur la thyroïde peuvent apparaître plusieurs années après l’exposition.

Facteurs de risque

Aucun facteur de risque n’a été identifié.

Prévention

Puisqu’on ne connaît pas l’origine véritable des nodules à la thyroïde, on ne dispose actuellement d’aucune mesure qui pourrait prévenir leur formation.

On aura avantage à être attentif à un gonflement du cou et à consulter un médecin en cas d’inquiétude.

Traitements médicaux

Avant les années 1980, la majorité des nodules étaient retirés par chirurgie. Depuis, les méthodes de diagnostic et de traitement se sont affinées. Ainsi, on identifie d’abord à l’aide de divers tests la nature du nodule; le traitement sera choisi en conséquence.

Diagnostic

Test d’hormone TSH. Par une prise de sang, le dosage de l’hormone TSH, qui régule la production des hormones thyroïdiennes, permet d’identifier les personnes qui sont en hypo ou en hyperthyroïdie.

Biopsie. À l’aide d’une fine aiguille, le médecin aspire l’intérieur du nodule. L’échantillon de tissu ou de liquide est alors examiné au microscope. Cela permet de connaître la nature, bénigne ou cancéreuse, du nodule.

Imagerie aux ultrasons. Cette méthode permet de visualiser les nodules de 2 mm de diamètre ou plus. Les médecins l’utilisent surtout comme guide durant la biopsie. De plus, on peut grâce à elle détecter des changements de taille du nodule après un traitement.

Scanner de la thyroïde. Après avoir fait boire au patient une solution d’iode radioactif, on observe au scanner la manière dont l’iode est réparti dans la glande thyroïde. On sait alors si le nodule sécrète des hormones thyroïdiennes, et en quelle quantité. Un nodule qui produit beaucoup d’hormones est dit « chaud », s’il produit une quantité d’hormone similaire au reste de la thyroïde, il est dit « tiède », et s’il ne produit pas d’hormones, il s’agit d’un nodule « froid ».

Traitement

Les nodules bénins de petite taille qui ne causent pas de symptôme ne sont pas traités. Ils sont simplement suivis régulièrement durant les visites chez le médecin (par exemple, tous les 6 à 12 mois) afin d’observer leur évolution.

Hormones thyroïdiennes. De la thyroxine (T4), une hormone thyroïdienne, peut être prescrite durant quelques mois pour favoriser le rétrécissement des nodules bénins. La thyroxine réduit la production d’hormone TSH par l’hypophyse, ce qui crée une sorte de repos forcé de la thyroïde. L’usage de ce médicament, appelé levothyroxine (Synthroid®, Levoxyl®), est cependant controversé, car les preuves de son efficacité à traiter les nodules sont peu convaincantes. De plus, ce traitement peut faire apparaître des symptômes d’hyperthyroïdie.

Iode radioactif. On l’utilise pour traiter les nodules qui produisent des hormones (les nodules « tièdes » ou « chauds ») et qui entraînent des symptômes d’hyperthyroïdie. Un traitement de deux à trois mois suffit normalement pour que les nodules se résorbent et que les symptômes de l’hyperthyroïdie disparaissent.

Injection d’alcool éthylique. On l’utilise dans les mêmes cas que l’iode radioactif. L’alcool éthylique réduit la taille des nodules, et donc, leurs effets.

Chirurgie. L’ablation du nodule ou de la thyroïde (thyroïdectomie) est tout indiquée pour traiter les nodules cancéreux ou suspects. Lorsque la thyroïdectomie est radicale (quasi totale), on doit prendre des hormones thyroïdiennes de remplacement (levothyroxine) pour le reste de sa vie.

Traitements non conventionnels

D'après nos recherches (mars 2005), il n'existe pas de traitements non conventionnels appuyés par des études suffisamment probantes pour le traitement des nodules thyroïdiens.

                                                                                       source:passeport santé.net

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 11:17
Salade de carottes aux raisins, vinaigrette à l'orange


 

Voir la signification des symboles

 

Ingrédients

2 tasses

carottes râpées

500 ml ou 220 g

1 branche moyenne

céleri haché finement

40 g

½ tasse

raisins secs

125 ml ou 70 g

¼ tasse

persil haché

60 ml ou 15 g

1 c. à table

mayonnaise

15 ml

1 c. à table

yogourt nature

15 ml

1 c. à thé

jus d’orange concentré

5 ml

au goût

sel et poivre

 

Préparation

  • Mettre dans un bol moyen les carottes, le céleri, les raisins secs et le persil.
  • Dans un petit bol, brasser ensemble la mayonnaise, le yogourt, le jus d’orange concentré. Saler et poivrer. Verser sur la salade et bien mélanger.

Trucs

  • Cette salade est encore meilleure après quelques heures au réfrigérateur.
  • On peut remplacer les raisins secs par des cubes de pomme et le jus d’orange par du jus de pomme concentré.

 

4 portions

 

Valeur nutritive

Pour 1 portion d’environ ¾ tasse (95 g ou 175 ml)

Teneur

% valeur quotidienne

Calories 110

Lipides 3 g

5 %

    saturés 0,0 g
    +trans 0 g

0 %

Cholestérol 1 mg

Sodium 70 mg

3 %

Glucides 21 g

7 %

    Fibres 2 g

10 %

    Sucres 14 g

Protéines 1 g

Vitamine A

212 %

Vitamine C

15 %

Calcium

4 %

Fer

6 %

 
 

 

Gâteau aux carottes


 

Voir la signification des symboles

 

Ingrédients

1/3 tasse

huile de canola

85 ml

2

oeufs

 

¾ tasse

sucre turbinado

200 ml

1 1/3 tasse

farine tout usage

325 ml

¾ tasse

farine de blé entier

200 ml

1 c. à table

poudre à pâte

15 ml

½ c. à thé

soda à pâte

3 ml

½ c. à thé

sel de mer

3 ml

½ c. à thé

cannelle

3 ml

2 tasses

carottes râpées

500 ml

1 tasse

ananas broyés (dans leur jus)

250 ml

¾ tasse

noix de Grenoble

200 ml

1/3 tasse

tofu soyeux (mou)

100 ml

Préparation

  • Préchauffer le four à 180 °C (350 °F).
  • Dans un bol, bien mélanger les ingrédients secs (sauf le sucre) et les noix de Grenoble.
  • Dans un autre bol, battre le sucre et les oeufs pour faire fondre le sucre, ajouter l’huile, les ananas et le tofu. Bien mélanger.
  • Ajouter les carottes, mélanger.
  • Ajouter graduellement les ingrédients secs et mélanger jusqu’à ce que la pâte soit homogène.
  • Mettre dans un moule tubulaire ou un moule de 22 cm (9 po) légèrement huilé et enfariné.
  • Cuire sur la grille, au centre du four de 1 h 15 à 1 h 30.
  • Laisser tiédir et démouler. 

Trucs

  • Vous pouvez remplacer les carottes râpées par des courgettes, de la courge musquée (butternut) ou encore par des pommes.
  • Vous pouvez remplacer les noix par des raisins secs ou des dattes.
  • S’il vous reste du tofu soyeux, vous pouvez le congeler.

 

14 portions

 

Valeur nutritive

Pour 1 portion (92 g)

Teneur  

% valeur quotidienne

Calories 230

Lipides 10 g

15 %

    saturés 1 g
    + trans 0 g

5 %

Cholestérol 25 mg

Sodium 220 mg

9 %

Glucides 31 g

10 %

    Fibres 2 g

8 %

    Sucres 14 g

Protéines 5 g

Vitamine A

142 %

Vitamine C

6 %

Calcium

4 %

Fer

8 %

 

 
 

 
Crème de carotte

  •  
 

Voir la signification des symboles

 

Ingrédients

2 c. à table

huile d’olive extravierge

30 ml

1

oignon pelé et coupé en quatre

 

5

carottes moyennes pelées et coupées en bâtonnets

 

3

petites pommes de terre rouges pelées et coupées en quatre

 

1

feuille de laurier

 

½ c. à thé

thym séché

2 ml

½ c. à table

herbes de Provence

7 ml

6 tasses

bouillon de poulet

1,5 litre

au goût

poivre et persil séché

 

Préparation

  • Chauffer l’huile dans un chaudron. Ajouter l’oignon, réduire à feu doux, couvrir et laisser cuire de 3 à 4 minutes.
  • Ajouter tous les autres ingrédients. Amener à ébullition, réduire à feu doux et faire mijoter 30 minutes. Corriger l’assaisonnement à la fin de la cuisson.
  • Enlever la feuille de laurier et passer au mélangeur électrique.
  • Servir la crème de carotte accompagnée de craquelins de seigle.

Truc

  • Pour donner au potage un petit goût d’agrume, ajouter le zeste d’une orange à la fin de la cuisson.

 

6 portions

 

Valeur nutritive

Pour 1 portion (344 g)

Teneur

% valeur quotidienne

Calories 133

Lipides 5 g

8 %

    saturés 0,7 g
    + trans 0 g

4 %

Cholestérol 5 mg

Sodium 1 042 mg

43 %

Glucides 19 g

6 %

    Fibres 2 g

8 %

    Sucres 3 g

Protéines 3 g

Vitamine A

6 %

Vitamine C

12 %

Calcium

2 %

Fer

 

Validation et information nutritionnelle : NutriCom

 
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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 12:38



                                                   en bref

Perte de poids

Oui

Choix d'aliments

Restreint

En pratique

Difficile à suivre à court et à long terme

Attention

Possible carence en vitamine B12.
Chez les enfants, les adolescents et les femmes enceintes : non évalué.

Les origines

Nouvelle mode, l'alimentation vivante? Pas tout à fait. La traduction, au début du XXe siècle, de l’Évangile de paix des Esséniens révéla qu'elle était pratiquée il y a plus de 2 000 ans par cette ancienne secte juive, dont les membres, dit-on, pouvaient vivre jusqu’à 120 ans. Au XXe siècle, c'est à Ann Wigmore et Viktoras Kulvinkas, fondateurs de l’Institut de santé Hippocrate, que l'on doit une importante promotion de ce régime.

L’alimentation vivante est un mode de vie qui se rattache à un mouvement plus vaste, le crudivorisme, mouvement qui comprend plusieurs sous-groupes : les granivores (consommer surtout des graines), les frugivores (surtout des fruits), les instinctos (consommer les aliments, dont des produits animaux, sans les mélanger), les liquidariens (presque uniquement des jus), et les adeptes de l’« écologie alimentaire » (consommer cru, mais de tout, y compris viandes et insectes).

                                    Les grands principes

Les objectifs
  • Favoriser l’élimination des déchets accumulés dans l’organisme.
  • Prévenir certaines maladies, les guérir ou en alléger les symptômes : cancers, arthrite, troubles de digestion, diabète, maladies cardiovasculaires, etc.
  • Vivre plus longtemps en bonne santé.
Les grandes lignes

En alimentation vivante, on n'a recours qu'à des aliments crus, de préférence biologiques et à composante alcaline, qui n’ont subi aucune transformation, exception faite de la germination et de la fermentation. La cuisson à une température plus élevée que 40 °C (104 °F) est interdite. De plus, ce régime est habituellement végétalien, ne comprenant aucun aliment du règne animal.

Dans cette pratique, on adopte aussi le principe des « combinaisons alimentaires », qui consiste à ne pas mélanger certains groupes de nutriments, par exemple les protéines avec les féculents, ou les fruits sucrés avec les fruits acides.

Plus sur l’alimentation alcaline, la fermentation et la germination... 

Aliments à composante alcaline
Il s’agit d’un aliment qui contient une forte teneur en minéraux basiques (calcium, magnésium, sodium et potassium) et une faible teneur en minéraux acides (chlore, soufre et phosphore). Les aliments à composante alcaline, comme les fruits, les légumes et les germinations, contribuent à un bon équilibre acido-basique de l’organisme.
 

Fermentation
La fermentation est un phénomène qui transforme le sucre d’un aliment en acide lactique, en alcool ou en acide acétique (vinaigre). Cette transformation se fait grâce à des micro-organismes naturellement présents dans l’aliment, ou ajoutés. La fermentation est un moyen traditionnel de conservation des aliments. C’est le seul qui améliore leur valeur nutritive, leur saveur et leur digestibilité. La fermentation lactique ou lactofermentation est celle qui est la plus intéressante du point de vue nutritionnel.
Voici des exemples d’aliments fermentés : le yogourt, la choucroute, le miso, le tamari, les olives, le kéfir, le fromage, les prunes umeboshis, le vinaigre, le vin, la bière, etc. 
 

Germination
La germination est le processus par lequel une graine produit son embryon et donne naissance à une nouvelle plante. Elle se produit à l’humidité et à l’abri de la lumière, et comporte une multitude de réactions chimiques. La plus importante est la synthèse d’enzymes qui permet une prédigestion des glucides, des lipides et des protéines de la graine; puis vient la multiplication impressionnante de certaines vitamines et, finalement, la production de chlorophylle qui commence quand une petite tige voit la lumière. En bref, la germination est une usine de prédigestion et de fabrication de nutriments.

Aliments permis

  • Fruits crus ou séchés
  • Miel non pasteurisé
  • Légumes crus ou lactofermentés
  • Légumineuses germées
  • Céréales germées
  • Pain germé
  • Lait de noix
  • Noix et graines crues ou germées
  • Huiles de première pression à froid
  • Jus de germination
  • Aliments végétaux déshydratés à froid
  • Algues
                              Les mécanismes d'action

Allégués
L'élément clé de ce régime est la conservation des enzymes, naturellement présentes dans les fruits, les légumes et les germinations, qui sont détruites par la cuisson lorsque la température excède les 47,8 °C (118 °F). En l'absence de ces enzymes, selon l’hypothèse, les organes du système digestif et le pancréas auraient à suppléer en produisant les enzymes nécessaires à la digestion des aliments. Ceci exigerait un surcroît de travail de l’organisme et une plus grande dépense énergétique - ce qui, à long terme, affaiblirait les organes internes, prédisposant l'individu aux allergies et à plusieurs maladies (des coliques au cancer en passant par l'acné et la myopie). Ce concept repose sur les études du Dr Edward Howell qui affirmait que chaque être vivant possède un nombre limité d’enzymes.

De plus, selon l’hypothèse toujours, l’alimentation vivante permettrait d’éviter un phénomène appelé « leucocytose digestive » où l'organisme réagirait aux aliments cuits qu'il considérerait comme « étrangers ». Le système immunitaire enverrait donc ses globules blancs (leucocytes) combattre ces aliments, détournant ainsi son attention des véritables envahisseurs (bactéries, virus) et prédisposant l’organisme aux infections.

Démontrés
Il est vrai que la cuisson détruit une partie des vitamines et minéraux des aliments (plus l’aliment est cuit, plus grande est la perte). Dans certains cas, cependant, la cuisson améliore aussi la
biodisponibilité des nutriments; la quantité de lycopène (antioxydant) des tomates, par exemple, double après 30 minutes de cuisson.

Il est également vrai que la cuisson peut réduire le potentiel anticancérigène des aliments, comme c’est le cas pour les isothiocynates des crucifères (voir nos fiches Brocoli, Chou, Chou-fleur, Navet, etc.). Mais, cet inconvénient est compensé en partie parce que l'on mange généralement une plus grande quantité de légumes s'ils sont cuits que s'ils sont crus.

Il n'est pas vrai, par contre, que les aliments crus contiennent toutes les enzymes nécessaires à leur digestion. En fait, les aliments crus contiennent certaines enzymes qui permettent que la digestion des glucides, des protéines et des lipides s’amorce dans l’estomac. Cependant, lorsque l’acidité de l’estomac devient trop importante, elles sont détruites, mais elles auront néanmoins réduit les besoins enzymatiques de l’organisme puisqu’elles auront déjà fait une partie du travail de digestion. La question à savoir si l’organisme peut se passer des enzymes contenus dans les aliments crus demeure sans réponse officielle.

Quant à la leucocytose digestive provoquée par les aliments cuits, elle est ici poussée à l’extrême. Les aliments cuits qui sont bien digérés ne causent pas de telle réaction. Par contre, la consommation d’aliments trop grillés, carbonisés ou frits pourrait entraîner à la longue certains problèmes, mais ils ne sont pas connus avec précision.

Menu type d’une journée

Repas du matin

Jus d’herbe de blé
Fruits frais
Pain de blé germé
Lait d’amande aux figues

Repas du midi

 

Légumes lactofermentés
Salade de lentilles germées à la noix d’acajou et à l’avocat
Thé vert

 

Collation de l’après-midi : fruits frais et graines de tournesol

Repas du soir

 

Soupe crue aux carottes
Quinoa germé aux algues aramé et à l’huile d’olive
Tisane

Avantages et inconvénients

Satiété et bien-être

Ce régime comporte une grande variété d’aliments riches en fibres alimentaires et en protéines qui contribuent à la satiété. Et comme il n’y a pas de restriction quant aux quantités, on ne peut guère souffrir de la faim. Mais, le fait de ne manger que des aliments du règne végétal et toujours crus peut s'avérer relativement monotone.

En pratique

Difficile à suivre hors de chez soi, ce régime peut provoquer l’isolement. Seuls les restaurants végétariens peuvent en satisfaire (en partie) les exigences. Quant aux repas entre amis ou en famille, ils sont grandement compliqués, à moins que les adeptes n’apportent leur propre nourriture.

Perte de poids

Du fait notamment d'un apport calorique moindre et de la satiété favorisée par le temps de mastication long, la plupart des gens qui adoptent ce régime perdent du poids.

Attention

Si ses principes sont appliqués correctement, l’alimentation vivante ne devrait pas générer de carences alimentaires, sauf pour la vitamine B12. On ne peut toutefois pas le recommander aux enfants et aux adolescents en croissance ni aux femmes enceintes parce que l’apport énergétique total quotidien est souvent plus bas que les besoins énergétiques de la personne; ce qui pourrait compromettre la croissance des enfants et du foetus.

 commentaire

L’alimentation vivante comporte des avantages réels, comme la consommation élevée d’antioxydants. L’épargne de nos enzymes métaboliques est un argument intéressant, mais la littérature scientifique étant insuffisante à ce sujet, on ne peut pas y voir un avantage, pour le moment. À la lumière des connaissances actuelles, je crois qu’un régime comprenant à la fois des aliments crus et des aliments cuits convenablement comble les besoins nutritionnels, tout en étant plus facile à suivre, plus goûteux et plus convivial.

 par : Hélène Baribeau, nutritionniste Dt.P., M.Sc.
 

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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 12:15
Vitamine A et bêta-carotène


  •  
 

Autres noms : vitamine A préformée Rétinol, rétinal, acide rétinoïque, acétate de rétinyle, palmitate de rétinyle, provitamine A, bêta-carotène, ß-carotène.

Indications

Efficacité incertaine

Prévenir certains cancers.

Note. La vitamine A est employée de façon préventive et curative auprès des populations sous-alimentées. Dans les pays où la malnutrition sévit, une supplémentation en vitamine A contribue à prévenir les maladies infectieuses infantiles ainsi qu'à en amoindrir les conséquences. Elle permet aussi de diminuer le taux de mortalité des femmes enceintes et de réduire l'incidence de la cécité résultant des complications de certaines maladies oculaires causées par une carence en vitamine A.

Posologie

Apport nutritionnel recommandé en vitamine A

Âge

Apport nutritionnel
recommandé

Apport maximal
tolérable*

µg**

UI**

µg**

UI**

de 0 à 6 mois***

400

1 333

600

2 000

de 7 à 12 mois***

500

1 665

600

2 000

de 1 à 3 ans

300

1 000

600

2 000

de 4 à 8 ans

400

1 333

900

3 000

de 9 à 13 ans

600

2 000

1 700

5 665

Hommes, de 14 à 18 ans

900

3 000

2 800

9 335

Femmes, de 14 à 18 ans

700

2 330

2 800

9 335

Hommes, 19 ans et plus

900

3 000

3 000

10 000

Femmes, 19 ans et plus

700

2 330

3 000

10 000

Femmes enceintes :
- 19 ans et moins
- plus de 19 ans


750
770


2 500
2 565


2 800


9 335

Femmes qui allaitent :
- 19 ans et moins
- plus de 19 ans


1 200
1 300


4 000
4 335


3 000


10 000

Source : Institute of Medicine, Food and Nutrition Board, États-Unis, 2002. Dietary Reference Intakes for Vitamin A, Vitamin K, Arsenic, Boron, Chromium, Copper, Iodine, Iron, Manganese, Molybdenum, Nickel, Silicon, Vanadium, and Zinc.1 Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines.
*Les apports en vitamine A
peuvent être exprimés en microgrammes (1 µg = un millionième de gramme) d'équivalent rétinol ou en unités internationales (UI): 1 équivalent rétinol en microgramme équivaut à 3,33 UI.
**Apport maximal tolérable :
quantité quotidienne la plus élevée qu'on peut prendre de façon continue sans risque probable de souffrir d'effets indésirables. Cette donnée concerne la vitamine A sous la forme de rétinol, de rétinal, d'acide rétinoïque ou de rétinyle phosphate, mais n'inclut pas le bêta-carotène contenu dans les végétaux (voir Description ci-après). Notez que le foie peut stocker jusqu'à 500 000 UI (150 mg) de vitamine A avant qu'il y ait surdose toxique.
***Apport suffisant :
en l'absence de données scientifiques suffisantes, les autorités ont fixé, non pas un apport nutritionnel recommandé (ANR), mais un apport suffisant (AS). L'apport suffisant en vitamine A repose sur les apports moyens chez les bébés nord-américains en bonne santé.

Note. Sauf s'il s'agit de bêta-carotène, tout traitement impliquant une supplémentation prolongée en vitamine A excédant les apports maximaux indiqués au tableau ci-dessus nécessite une surveillance médicale.

Sources alimentaires

La vitamine A proprement dite ne se trouve que dans les produits d'origine animale : foie, viande, poisson, lait entier (le lait écrémé est enrichi en vitamine A), beurre, oeufs, fromages, etc. Le bêta-carotène (provitamine A) est fourni par certains légumes et fruits qui en contiennent de grandes quantités : carottes, abricots, mangues, légumes vert foncé, patates douces, persil, etc. Notez que les caroténoïdes sont beaucoup mieux absorbés en présence d'un peu de matière grasse.

Aliments

Portions

Vitamine A
(EAR*)

Abats de dinde, braisés ou mijotés

100 g (3 ½ oz)

10 737 µg EAR

Foie de boeuf, sauté ou braisé

100 g (3 ½ oz)

7 744-9 450 µg EAR

Abats de poulet, braisés ou mijotés

100 g (3 ½ oz)

1 753-3 984 µg EAR

Patate douce (avec la pelure), cuite au four

100 g (1 moyenne)

1 096 µg EAR

Citrouille, en conserve

125 ml (1/2 tasse)

1 007 µg EAR

Jus de carotte

125 ml (1/2 tasse)

966 µg EAR

Carottes, crues ou cuites

125 ml (1/2 tasse)

433- 671 µg EAR

Épinards, bouillis

125 ml (1/2 tasse)

573 µg EAR

Chou cavalier, cuit

125 ml (1/2 tasse)

489 µg EAR

Chou vert frisé, cuit

125 ml (1/2 tasse)

478 µg EAR

Rutabaga, cuit

125 ml (1/2 tasse)

411 µg EAR

Courges d’hiver, cuites

125 ml (1/2 tasse)

283 µg EAR

Feuilles de betterave, bouillies

125 ml (1/2 tasse)

276 µg EAR

Feuilles de navet, bouillies

125 ml (1/2 tasse)

275 µg EAR

Feuilles de pissenlit, bouillies

125 ml (1/2 tasse)

260 µg EAR

Hareng de l’Atlantique, mariné

100 g (3 ½ oz)

258 µg EAR

Cantaloup

125 ml (1/2 tasse) (1/4 cantaloup)

233 µg EAR

Laitue

250 ml (1 tasse)

163-207 µg EAR

Poivron rouge, cru ou cuit

125 ml (1/2 tasse)

124-198 µg EAR

Pak-choi ou bok choy, cuit

125 ml (1/2 tasse)

180 µg EAR

N.B. Le bêta-carotène ne se transforme en vitamine A que dans la mesure où l'organisme en a besoin.

Description

Vitamine liposoluble, la vitamine A se présente, dans l'organisme, sous la forme de rétinol, de rétinal (dans la rétine), d'acide rétinoïque (dans les os et les muqueuses) ou de palmitate de rétinyle (réserves stockées dans le foie). C'est dans la rétine qu'on l'a isolée la première fois, d'où le nom de « rétinol ».

Elle joue un rôle important dans la vision, notamment au chapitre de l'adaptation de l'oeil à l'obscurité, mais aussi dans la croissance des os, la reproduction et la régulation du système immunitaire. Elle contribue à la santé de la peau et des muqueuses (yeux, voies respiratoires et urinaires, intestins), qui constituent notre première ligne de défense contre les bactéries et les virus.

Elle est essentielle à la différenciation et la croissance cellulaire, car elle participe à la transcription de certains gènes et à la synthèse de certaines protéines. Elle favorise également l’absorption du fer et semble jouer un rôle dans la régulation des réponses inflammatoires.

L'organisme s'approvisionne directement en vitamine A dans les aliments de source animale, mais il peut aussi le faire indirectement, en transformant en vitamine A certains caroténoïdes provenant des végétaux. On dit de ces caroténoïdes qu'ils sont des provitamines A : sur les 600 connus, 50 sont dits « actifs », c'est-à-dire qu'ils peuvent être convertis en vitamine A. En pratique, le bêta-carotène est de loin la provitamine A la plus importante en raison de son abondance et du fait qu'il est le carotène dont la conversion en vitamine A est la plus efficace. Ainsi, le potentiel de transformation en vitamine A du bêta-carotène est de 50 (celui du rétinol est de 100), tandis que celui des autres caroténoïdes (alpha-carotène, cryptoxanthine, etc.) est de 25.

Des apports suffisants en protéines et en zinc sont essentiels au métabolisme de la vitamine A. La vitamine E en accroît l'absorption et les réserves stockées dans le foie. Notez également que l'absorption optimale du bêta-carotène contenu dans les végétaux demande la présence d'un peu de matière grasse. Ainsi, si vous prenez un jus de carotte, un jus d'abricot ou des carottes comme collation, votre organisme n'absorbera que très peu de bêta-carotène si vous n'y ajoutez pas une ou deux noix par exemple, ou quelques gouttes d'huile d'olive. L’absorption des caroténoïdes est aussi influencée par la génétique et le statut nutritionnel de l’individu.

La vitamine A est potentiellement plus dangereuse que la plupart des autres vitamines, puisqu'elle peut s'accumuler et atteindre des concentrations toxiques, particulièrement pour le foie. Il faut quand même souligner que le foie peut stocker jusqu'à 500 000 UI (150 mg) de vitamine A avant qu'il y ait surdose. Le bêta-carotène ne présente pas les mêmes risques puisque le corps ne convertit en vitamine A que la quantité dont il a besoin, évitant de la sorte un stockage excessif de cette vitamine.

Carence

La carence en vitamine A est pratiquement inexistante dans les pays développés. Les seuls cas, relativement rares, qu'on a relevés concernent des personnes souffrant de troubles physiologiques qui entravent le métabolisme naturel d'assimilation de cette vitamine (malabsorption des gras, fibrose kystique, diarrhée chronique, maladies du foie, sida, maladie de Crohn et colite ulcéreuse, par exemple). Ces cas nécessitent l'intervention d'un médecin et ils ne peuvent, sous aucune considération, faire l'objet d'un autotraitement par la prise d'un supplément de vitamine A.

Par ailleurs, une déficience en zinc, en vitamine C ou en protéine et l'alcoolisme nuisent à la conversion des carotènes en vitamine A. Notez aussi que la vitamine A doit passer par la glande thyroïde pour être transformée en rétinol : les personnes atteintes d'hypothyroïdie sont donc plus susceptibles de souffrir d'une carence en vitamine A. Les enfants également d'ailleurs, car la capacité de stockage de leur foie est plus faible que celle des adultes et leurs besoins en vitamine A sont très grands à cause de leur croissance.

Depuis quelque temps, les experts s'inquiètent des possibilités d'hypervitaminose A (voir la section Précautions). Certains des signes d'une hypervitaminose A et ceux d'une carence sont semblables :

  • maux de tête chroniques;
  • douleurs abdominales, musculaires et articulaires;
  • dessèchement de la peau, des muqueuses et des yeux;
  • conjonctivite;
  • chute des cheveux;
  • nausée;
  • diarrhée;
  • perte de l'appétit;
  • une hyperleucocytose;
  • ostéoporose.

Historique

Bien qu'elle fût la première vitamine à être découverte (1913), ce qui explique pourquoi on lui attribua la première lettre de l'alphabet, il fallut attendre jusqu'en 1930 pour déterminer la structure chimique de la vitamine A et bien comprendre son rôle dans l'organisme. Au début du XXe siècle, on savait tout de même qu'elle jouait un rôle crucial dans la croissance et la résistance aux maladies infectieuses infantiles. L'huile de foie de morue, une importante source de vitamine A, fut, dès lors, considérée comme un ingrédient essentiel à la croissance des enfants.

De nos jours, on considère que l'alimentation normale des habitants des pays développés leur procure toute la vitamine A dont ils ont besoin. La supplémentation est surtout prônée dans les pays sous-développés ou en voie de développement, là où la sous-alimentation et la malnutrition causent une réelle carence en vitamine A. Cette carence engendre notamment une moindre résistance aux maladies infectieuses chez les enfants et une incidence accrue de la cécité qui résulte de complications de certaines maladies oculaires.

Depuis une quinzaine d'années, on utilise des dérivés synthétiques de la vitamine A pour traiter certains problèmes de peau graves. Un de ces produits (Accutane®), destiné à traiter les cas d'acné rebelle aux traitements, a déclenché toute une controverse lorsque son utilisation a été reliée à des cas de dépression, de tentative de suicide et de suicide1,2.

Recherches

Efficacité incertaine Prévention du cancer. Diverses études épidémiologiques et cliniques indiquent que le bêta-carotène offrirait une certaine protection contre le cancer du poumon3,4. Cependant, la supplémentation n’a pas été efficace. Ainsi, au cours d’un essai portant sur 22 000 médecins, la prise durant 12 ans d’un placebo ou d’un supplément de 50 mg de bêta-carotène aux deux jours n’a pas eu d’effet sur l’incidence de ce cancer5. En outre, en 1996, les résultats d'une étude finlandaise portant sur 29 000 fumeurs ont révélé que la supplémentation en bêta-carotène, à raison de 20 mg par jour, avait fait augmenter légèrement le risque de cancer du poumon6. Et, en 1998, un essai clinique a été prématurément interrompu lorsque les chercheurs ont constaté que la prise d’un supplément de bêta-carotène (20 mg par jour) pouvait être liée à une incidence accrue du cancer du poumon7. Enfin, bien que certaines données épidémiologiques aient permis d’établir un lien entre une alimentation riche en caroténoïdes et une réduction du risque du cancer du poumon8,9, les auteurs de plusieurs synthèses récentes concluent que cet effet protecteur n’est pas attribuable au bêta-carotène10,11 ni à la vitamine A12.

Au chapitre des cancers gastro-intestinaux, les auteurs d’une méta-analyse publiée en 2004 se sont penchés sur neuf essais ayant porté sur une supplémentation en bêta-carotène, et quatre sur une supplémentation en vitamine A. Les résultats ne sont pas concluants13.

Selon les résultats d’une méta-analyse de cinq études épidémiologiques, un apport alimentaire élevé en bêta-carotène pourrait réduire légèrement le risque de cancer des ovaires14.

En ce qui concerne le traitement du cancer, plusieurs études cliniques15-18, mais pas toutes19, ont donné des résultats encourageants. Les produits utilisés dans ces essais sont des rétinoïdes synthétiques administrés à très hautes doses et sous supervision médicale.

Asthme. La vitamine A joue un rôle important dans le maintien de l’intégrité des muqueuses du système respiratoire. Selon certaines études épidémiologiques, la vitamine A et le bêta-carotène pourraient avoir un effet protecteur contre l’asthme20,21. Pour l’instant, un seul essai préliminaire a été mené en ce sens sur 38 sujets souffrant d’asthme provoqué par l’exercice physique : la prise durant une semaine d’une source naturelle de bêta-carotène (64 mg par jour) a eu un effet protecteur chez 50 % des participants traités22.

Précautions

Attention
  • En raison des dangers de malformations congénitales et des possibilités d'ostéoporose, l'automédication en vitamine A n'est pas recommandée. En revanche, le bêta-carotène, qui ne se transforme en vitamine A qu'en fonction des besoins du corps, ne cause pas ces inconvénients.
  • Bêta-carotène. D'après les résultats de deux études portant sur des fumeurs, la prise de suppléments de bêta-carotène à très hautes doses (20 mg ou 30 mg) augmente l’incidence du cancer du poumon6,7. Le bêta-carotène serait sensible à l’oxydation causée par les produits de dégradation de la fumée de cigarette. Comme l’organisme des fumeurs n’a plus la capacité de recycler les sous-produits de carotène oxydé, ces derniers deviennent pro-oxydants et peuvent aggraver le processus de carcinogénèse23.
  • Plusieurs études épidémiologiques indiquent qu'un dépassement à long terme de l'apport nutritionnel recommandé en vitamine A, soit plus de 5 000 UI par jour (aliments et suppléments confondus), peut causer une perte osseuse et augmenter le risque de fracture, notamment chez les femmes24-26. Par ailleurs, des travaux expérimentaux sur les animaux27,28 et les humains29 indiquent que la vitamine A peut nuire au rôle que la vitamine D joue dans le maintien d’un taux normal de calcium dans le sang. Les données ne sont pas définitives, mais incitent à la prudence. Certains experts recommandent de privilégier les suppléments de bêta-carotène25, d’autres de limiter la supplémentation en vitamine A à une dose de 2 500 UI par jour30. Les personnes qui prennent des multivitamines devraient vérifier la teneur en vitamine A des suppléments qu’ils consomment.
Contre-indications
  • Grossesse. Une très grande prudence est de mise en cas de grossesse ou de désir de grossesse. En effet, l'excès de vitamine A, même minime (un apport quotidien continu supérieur à 10 000 UI, toutes sources confondues) est associé à des malformations congénitales. En conséquence, Santé Canada recommande aux femmes enceintes qui prennent des suppléments de multivitamines de ne pas consommer plus d'un comprimé par jour, de façon à ne pas dépasser l’apport maximal tolérable31. Cette mise en garde ne concerne pas les suppléments de caroténoïdes, dont le bêta-carotène.
  • Les femmes enceintes ne devraient pas consommer de foie de façon régulière, car cet aliment contient de grandes quantités de vitamine A directement assimilable. En revanche, les apports alimentaires de provitamine A (fruits et légumes colorés) sont sans danger, même durant la grossesse.(Voir la section Principales sources alimentaires ci-dessus.)
  • L'utilisation de rétinoïdes est formellement contre-indiquée en cas de grossesse. Il s'agit d'une classe de médicaments de synthèse dérivés de la vitamine A et réservés au traitement de divers troubles cutanés graves, dont l'acné résistant aux traitements habituels chez les adolescents (Accutane®, par exemple). Le fabricant de ce médicament précise d'ailleurs que les femmes en âge d'avoir des enfants qui ont recours à ce traitement doivent utiliser de façon simultanée deux méthodes de contraception fiables (contraceptif oral ET condom, par exemple)32.
Effets indésirables
  • Une très grande consommation de végétaux riches en caroténoïdes peut entraîner une hypercaroténose. Cet état se manifeste par une coloration orange de la peau particulièrement aux endroits suivants : plis du nez et des lèvres, partie « palmée » entre les doigts, plantes des pieds. L'hypercaroténose est bénigne et ne conduit pas à une hypervitaminose, mais elle peut être un symptôme d'une mauvaise absorption des caroténoïdes.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Aucune connue.
Avec des médicaments
  • Les rétinoïdes synthétiques et la médroxyprogestérone (Provera, par exemple) peuvent faire augmenter les taux de vitamine A dans l'organisme.
  • Les médicaments suivants peuvent nuire à l'absorption de la vitamine A :
    - huile minérale;
    - contraceptifs oraux;
    - hypolipidémiants : cholestyramine (Questran®), colestipol (Colestid®);
    - colchicine (antigoutteux);
    - Néomycine (antibiotique);
    - Oméprazole (antiacide);
    - antiacides contenant de l'hydroxyde d'aluminium (Gaviscon® et Maalox® par exemple);
    - Phénobarbital (antiépileptique).

 

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