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Texte libre

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27 avril 2007 5 27 /04 /avril /2007 12:04


Noms communs : kiwi, groseille de Chine, souris végétale, pêche des singes, kiwaï.
Noms scientifiques :
Actinidia deliciosa et autres espèces d’Actinidia.
Famille :
actinidiacées.

POURQUOI METTRE LE KIWI AU MENU?

  • Il confère aux salades de fruits une rafraîchissante saveur acidulée.
  • Additionnée de kiwi, la salsa mexicaine prend une toute autre dimension.
  • En sandwich, avec du saumon fumé et de jeunes verdures, il surprendra.

  • C’est une source de plusieurs vitamines et minéraux, notamment les vitamines C et K.
  • Les antioxydants qu’il contient réduiraient les dommages causés à l’ADN, l’une des causes possibles de cancer.

Profil santé

Le kiwi, ce petit fruit savoureux et coloré que l’on retrouve en abondance dans les épiceries, contient des antioxydants. Ces composés lui permettraient d’exercer des effets contre certains facteurs de risques de maladies cardiovasculaires. De plus, la quantité impressionnante de fibres contenues dans un seul kiwi lui confère une place de choix dans une saine alimentation.

Principes actifs et propriétés

Composés phénoliques. Les acides phénoliques, polyphénols et flavonoïdes, des composés phénoliques présents dans les végétaux, possèdent des propriétés antioxydantes. Ils peuvent contribuer à prévenir l'apparition de plusieurs maladies (cancers, maladies cardiovasculaires et maladies liées au vieillissement) en neutralisant les radicaux libres du corps. Les principaux composés phénoliques du kiwi sont les acides phénoliques, les flavanes (épicatéchine, catéchine), les procyanidines et les flavonols (quercétine, kaempferol)1.

Cancer. Les dommages oxydatifs faits à l’ADN seraient une des causes possibles de l’apparition de certains cancers. À ce sujet, une étude d’intervention chez l’humain a été réalisée2, durant laquelle les participants ont consommé quotidiennement un, deux ou trois kiwis (pendant trois semaines). Les chercheurs ont constaté qu’en consommant un seul kiwi par jour, l’oxydation de l’ADN diminuait, parallèlement à une augmentation de la capacité antioxydante du sang. De plus, des chercheurs ont observé que l’ADN des cellules de gens ayant consommé 500 ml (2 tasses) de jus de kiwi était plus résistant à l’oxydation et, ainsi, aux dommages pouvant s’ensuivre3. Dans la même étude, un extrait de kiwi s’avérait plus efficace que la vitamine C (reconnue pour son pouvoir antioxydant) dans la protection contre les dommages oxydatifs faits à l’ADN in vitro. Ceci laisse croire que le pouvoir antioxydant du kiwi ne serait pas uniquement attribuable à son contenu en vitamine C.

Maladies cardiovasculaires. Une récente étude effectuée chez l’humain a démontré le potentiel cardioprotecteur du kiwi4. Les chercheurs ont observé que la consommation de deux ou trois kiwis par jour pendant environ un mois amenait une diminution de l’agrégation plaquettaire ainsi qu’une diminution des triglycérides sanguins, deux facteurs de maladies cardiovasculaires.

Il est à noter que d’autres études seront nécessaires afin de confirmer les différents effets santé mentionnés et d’être en mesure de recommander la consommation spécifique de kiwi dans la prévention ou le traitement de maladies. Toutefois, plusieurs études prospectives et épidémiologiques soutiennent qu’une consommation élevée de fruits et légumes contribue au maintien d’une bonne santé en diminuant le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de maladies chroniques5,6.

Autres propriétés

Le kiwi est-il antioxydant?

Modérément. L'indice TAC du kiwi est de 698 μmol.

Le kiwi est-il acidifiant?

Non. Le kiwi est même plutôt alcalinisant avec un indice PRAL de - 4,1.

Le kiwi a-t-il une charge glycémique élevée?

Un peu. La charge glycémique pour une portion de 120 g de kiwi varie de 5 à 7, selon la variété.

Nutriments les plus importants

Que vaut une « portion » de kiwi?

Poids/volume

Kiwi frais, 1 gros (91 g)                     

Calories

56

Protéines

1,0 g

Glucides

13,3 g

Lipides

0,5 g

Fibres alimentaires     

2,7 g

Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.

 

Voir la signification des symboles de classification des sources des nutriments

Dans les petits fruits, les meilleures fibres
Il peut être surprenant de constater que lorsque nous consommons deux kiwis, nous ingérons plus de 5 g de fibres, soit environ 15 % de l’objectif à atteindre quotidiennement. En plus de prévenir la constipation, une alimentation riche en fibres peut contribuer à la prévention des maladies cardiovasculaires, au contrôle du diabète de type 2 et de l’appétit. Une bonne raison d’intégrer ce fruit de façon régulière à notre alimentation!

Excellente source Vitamine C. Le kiwi est une excellente source de vitamine C. En plus de ses propriétés antioxydantes, la vitamine C contribue à la santé des os, des cartilages, des dents et des gencives. De plus, elle protège contre les infections, favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux et accélère la cicatrisation.

Excellente source Vitamine K. Le kiwi est une excellente source de vitamine K pour la femme, mais seulement une bonne source pour l'homme, leurs besoins en cette vitamine étant différents. La vitamine K est nécessaire pour la synthèse de protéines qui participent à la coagulation du sang (autant à la stimulation qu’à l’inhibition de la coagulation sanguine). Elle joue aussi un rôle dans la formation des os. En plus de se trouver dans l’alimentation, la vitamine K est fabriquée par les bactéries présentes dans l’intestin, d’où la rareté des carences en cette vitamine.

Potassium. Le kiwi est aussi une source de potassium. Ce dernier sert à équilibrer le pH du sang et à stimuler la production d’acide chlorhydrique par l’estomac, favorisant ainsi la digestion. De plus, il facilite la contraction des muscles, incluant le coeur, et participe à la transmission de l’influx nerveux.

Cuivre. Le kiwi est une source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

Acide folique. Le kiwi est également une source d’acide folique (aussi appelé vitamine B9 ou folacine). Cette vitamine participe à la fabrication de toutes les cellules du corps, dont les globules rouges. Elle joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique (ADN, ARN), dans le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies. Comme cette vitamine est nécessaire à la production de nouvelles cellules, une consommation adéquate est primordiale pendant la croissance et durant la grossesse (pour le développement du foetus).

Vitamine E. Le kiwi est une source de vitamine E. Antioxydant majeur, la vitamine E protège la membrane qui entoure les cellules du corps, en particulier les globules rouges et les globules blancs (les cellules du système immunitaire).

 

Précautions

Le kiwi est un aliment incriminé dans le syndrome d’allergie orale. Ce syndrome est une réaction allergique à certaines protéines d’une gamme de fruits, de légumes et de noix. Il touche certaines personnes ayant des allergies aux pollens de l’environnement et est caractérisé par des symptômes à la bouche et à la gorge. Ce syndrome est presque toujours précédé par la fièvre des foins. Lorsque certaines personnes allergiques au pollen (de bouleau et des graminées) consomment le kiwi cru (la cuisson dégrade habituellement les protéines allergènes), une réaction immunologique peut survenir. Des symptômes locaux se limitant à la bouche, aux lèvres et à la gorge comme des démangeaisons et des sensations de brûlures peuvent alors survenir, puis disparaître habituellement quelques minutes après la consommation ou le contact de l’aliment incriminé. En l’absence d’autres symptômes, cette réaction n’est pas grave et la consommation de kiwi n’a pas à être évitée de façon systématique. Toutefois, il est recommandé de consulter un allergologue afin de déterminer la cause des réactions aux aliments végétaux. Ce dernier sera en mesure d'évaluer si des précautions spéciales doivent être prises.

L’allergie au kiwi semble être de plus en plus fréquente et est souvent associée à d’autres allergies. En effet, plusieurs cas d’allergies croisées avec le latex et le pollen ont été rapportés dans les dernières années7. Les personnes allergiques au pollen ou au latex peuvent démontrer une hypersensibilité au kiwi (ainsi qu’à la banane et à l’avocat), et vice-versa. Des atteintes à la bouche et à la gorge sont principalement observées, mais des symptômes plus graves, comme des réactions anaphylactiques, peuvent aussi survenir. Une attention particulière doit donc être portée au moment de la consommation de ces aliments chez les personnes déjà sensibilisées aux allergènes du latex, étant donné la gravité potentielle des réactions. Encore une fois, il est recommandé de consulter un allergologue afin de déterminer la cause des réactions à certains aliments ainsi que les précautions à prendre.

 

Section Profil santé
Recherche
 : Sonia Pomerleau, Dt.P., M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.

Rédaction
 : Mélisa Deslandes, Dt.P., et Caroline Trudeau, Dt.P., nutritionnistes, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.
Révision scientifique
 : Véronique Provencher, Dt.P., M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.
Collaboration
 : Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.

Le kiwi au fil du temps

Le terme « kiwi » n’est apparu dans la langue française qu’en 1970. C’est un mot néo-zélandais qui, à l’origine, ne désignait que l’aptéryx, l’oiseau emblème de ce pays. Il a remplacé « groseille de Chine », expression sous laquelle le fruit a d’abord été connu (à cause de la saveur acidulée de sa pulpe, apparentée à celle de la groseille). En France, on l’a aussi appelé « souris végétale ».

En France, on emploie parfois le mot « kiwaï » pour désigner le fruit d’une autre espèce d’Actinidia, mais ce nom est peu employé ailleurs. On parle aussi de « kiwi d’été » ou « kiwi annuel », mais ces termes portent à confusion, particulièrement le second puisque aucune espèce d’Actinidia n’est annuelle.

De toutes les couleurs
Les kiwis qu’on trouve sur les étals sont étonnamment uniformes. Mais, en Chine, foyer du genre, on en trouve de toutes les tailles, les plus petits ayant la grosseur d’un grain de raisin, et de toutes les couleurs – jaune, orange, rouge, vert. Quant à la peau, elle peut être lisse, velue ou couverte d’un fin duvet qui s’enlève par simple frottement.

Le kiwi appartient au genre Actinidia qui comprend une cinquantaine d’espèces, toutes originaires des régions montagneuses de la Chine. Dans leur habitat naturel, les plantes grimpent le long du tronc des arbres, qu’elles recouvrent parfois entièrement. Bien que, dans ce pays, on récolte son fruit depuis plus d’un millier d’années, jusqu’au milieu du XIXe siècle, il restera pratiquement inconnu en Europe et aux États-Unis. Puis, des voyageurs rapporteront des semences et établiront quelques spécimens dans les jardins botaniques où on les appréciera pour la beauté de leur feuillage.

Toutefois, ce n’est qu’au milieu du XXe siècle que l’on entreprendra de le cultiver à grande échelle, d’abord en Nouvelle-Zélande, où l’on sélectionnera des variétés à gros fruits, puis en Californie. Le fruit fera son apparition sur les étals de nos marchés dans les années 1980, dans la foulée de la nouvelle cuisine californienne.

Aujourd’hui, le kiwi est cultivé en de nombreux endroits du globe, les principaux pays producteurs étant l’Italie, la Nouvelle-Zélande, la France, la Grèce, l’Australie, les États-Unis, le Chili et le Japon. Étant donné qu’il se conserve longtemps après la récolte et qu’il est produit dans les deux hémisphères, on le trouve pratiquement à l’année longue. Outre la vente en frais, on transforme le kiwi en gelée, confitures, marinades, chutneys, glaces, vin, et on le fait sécher. À cause de sa richesse en actinidine, une enzyme apparentée à la papaïne, il sert parfois à attendrir les viandes. En outre, on tire de ses feuilles et de son tronc des fibres servant à la fabrication de cordes et de papier.

Usages culinaires

Bien choisir

Le kiwi doit être intact, ferme et exempt de taches. Idéalement, la chair devrait céder légèrement sous la pression, mais les fruits offerts dans le commerce sont généralement plus fermes, car ils sont cueillis avant leur pleine maturité. Écarter ceux qui sont mous ou endommagés. La taille du fruit n'a aucune incidence sur sa qualité.
Depuis peu, on trouve dans les grandes épiceries une variété de kiwi à chair jaune.

Apprêts culinaires

Comme tous les fruits, le kiwi peut s’employer dans les boissons frappées, sur les céréales du petit-déjeuner, en sauce ou coulis, dans les sorbets, les glaces ou le yogourt glacé.

Remarque. À cause de sa richesse en actinidine, il peut faire tourner le lait et les autres produits laitiers, et faire ramollir les autres fruits. Par conséquent, ne l’ajouter dans les préparations qui contiennent du lait ou des fruits qu’au moment de servir.

  • Au petit-déjeuner, servir un bol de riz entier arrosé de jus d’orange et assaisonné de cannelle, avec des tranches de kiwi.
  • Servir tout simplement en entrée quelques tranches de kiwi avec un fromage fin, des noix ou des noisettes ou, à la collation, avec quelques carrés d’un bon chocolat amer.
  • Pour attendrir une viande un peu trop coriace, la recouvrir de tranches de kiwi et laisser « travailler » 20 à 30 minutes.
  • Napper un poisson, des fruits de mer, une viande, de la volaille ou des légumes grillés d’une sauce faite de purée de kiwi et de jus de citron.
  • Salsa : kiwi, tomatillos, feuilles de coriandre, piment jalapeno, oignon doux, jus de lime. Hacher les ingrédients, mélanger, mettre à refroidir au réfrigérateur et servir avec des tortillas de maïs jaune ou bleu, ou en farcir des moitiés d’avocat.
  • Salade de fruits tropicaux : morceaux ou tranches de banane, papaye et kiwi, arrosés de jus d’orange édulcoré au miel.
  • Salade de fin de printemps : jeunes feuilles d’épinard, fraises fraîches et kiwi. Arroser d’une sauce au vinaigre de framboise.
  • Salade à l’avocat : tranches d’avocat, de kiwi et de radis, mélangées avec des feuilles d’endive ou de radicchio et assaisonnées d’une vinaigrette aromatisée au gingembre râpé.
  • Salade de boulgour : faire sauter des champignons, ajouter du boulgour et de l’eau ou du bouillon et cuire une quinzaine de minutes. Laisser refroidir et mélanger avec du chou coupé en fines lanières, de l’oignon rouge émincé et une vinaigrette aromatisée au zeste de citron et à la menthe ou à la coriandre.
  • Sandwich saumon et kiwi : fendre un morceau de baguette de blé entier et farcir de saumon fumé, de tranches de kiwi, des verdures de son choix et de sauce au raifort.
  • Poulet, kiwi et tomates : faire sauter des morceaux de poulet et réserver. Faire sauter des oignons, de l’ail, des poivrons rouges et jaunes, des champignons; ajouter le poulet, des tomates pelées et grossièrement coupées, des tranches de kiwi, assaisonner avec l’herbe de son choix (basilic ou origan par exemple), laisser mijoter une demi-heure et servir sur des pâtes.
  • Au Japon, on mange parfois les fruits avec du sel. Dans ce pays, on les sert également avec des tranches de pétoncle crus : couper les kiwis en dés et les mélanger avec une sauce à base de vinaigre de riz, sauce soya, dashi, miel et sel. Disposer dans un bol, ajouter les pétoncles coupés en tranches, et recouvrir de dés de tomates et de concombres.
  • Dans les clafoutis, les gâteaux, les tartes, les crêpes, etc.
  • Dans la fondue au chocolat.
  • On pourra aussi congeler des tranches de kiwi, puis les tremper dans du chocolat fondu et les remettre au congélateur.

Conservation

Réfrigérateur : le fruit ferme se conservera plusieurs semaines au réfrigérateur ou quelques semaines à la température ambiante.

Congélateur : couper les fruits en tranches et les mettre à congeler sur une plaque de métal. Les mettre ensuite dans un contenant hermétique. On peut également en faire une purée et la congeler.

Jardinage biologique

Vert chlorophylle
La couleur verte de la chair du kiwi vient de sa richesse en chlorophylle, comme c’est le cas, par exemple, de la tomate, avant qu’elle ne soit mûre. Toutefois, le kiwi a ceci de particulier que sa chlorophylle ne se dégrade pas au moment du mûrissement, un phénomène relativement rare dans le petit monde des fruits.

Il est possible, avec un peu de chance et quelques précautions, de cultiver dans les régions les plus chaudes du Québec, les kiwis rustiques, qui appartiennent à une autre espèce que ceux que l’on trouve dans le commerce. On les plantera de préférence sur une pente légèrement inclinée vers le nord ou encore au nord d’une maison ou d’un bâtiment, afin de retarder le débourrement et éviter que les bourgeons ne soient détruits par le gel.

Comme le tronc est particulièrement fragile durant les premières années d’existence de la plante, l’hiver, on le protégera avec de la toile de jute, un tuyau de plastique fendu dans le sens de la longueur ou tout autre matériau isolant. Durant l’été, il faudra également le protéger contre les vents violents à l’aide d’un brise-vent naturel ou artificiel.

Le kiwi étant dioïque (les fleurs mâles et les fleurs femelles poussent sur des pieds différents), il faut s’assurer d’avoir un plant mâle pollinisateur pour environ huit plants femelles. Mâles et femelles sont habituellement bien identifiés dans les jardineries.

pH : 6,0 à 6,5; sol sablonneux et riche en matière organique.

Le kiwi ne supporte pas d’avoir les pieds dans l’eau; c’est d’ailleurs la principale cause d’échec de sa culture dans les régions froides. Enrichir le sol de compost ou de fumier avant la plantation.

Espacement entre les plants : 4,5 m.

Durant la saison de croissance, il est important d’irriguer régulièrement, même par temps humide.

Comme il s’agit d’une plante grimpante, il faut lui fournir un support. On pourra la faire grimper sur une tonnelle ou une pergola, ou le long de fils de métal tendus entre des poteaux. Quelle que soit la méthode de guidage utilisée, on ne conservera que deux tiges par pied, que l’on taillera plus ou moins selon l’expansion que l’on veut donner à la plante. Une taille plus prononcée, comme on le fait pour la vigne, permettra d’obtenir plus de fruits, mais dans ce cas, la plante ne couvrira pas aussi bien une tonnelle ou une pergola.

Les fruits des variétés rustiques ont la grosseur d’un grain de raisin. Les récolter par grappes, avec leurs queues, lorsqu’ils cèdent à peine à la pression et les laisser mûrir au réfrigérateur ou à température ambiante.

En dehors de la pourriture des racines, qu’il est facile de prévenir en plantant dans un sol qui s’égoutte bien, peu de maladies ou d’insectes attaquent le kiwi. Par contre, les chevreuils apprécient les feuilles tandis que les chats peuvent abîmer les plants en s’y frottant, voire les déterrer. Les protéger à l’aide d’un grillage métallique.

Écologie et environnement

Les chats en sont fous!
Les feuilles de kiwi exercent sur les chats un effet semblable à celui de la cataire. Les jardiniers ne doivent donc pas s’étonner si leurs chats ou ceux de leurs voisins se rencontrent régulièrement au pied des plants pour une rencontre au sommet. Dans les zoos chinois, on en fait une infusion comme sédatif pour les félins.

La majorité des kiwis du commerce proviennent non seulement d’une seule des 50 espèces botaniques répertoriées, mais également d’une seule variété sélectionnée, ce qui constitue une situation unique en agriculture. Qui plus est, on pense que la plupart des pieds qui sont en culture en Nouvelle-Zélande proviennent exclusivement de deux plants femelles et d’un plant mâle, qui ont été ramenés de Chine au début du XXe siècle, ce qui revient à dire que le pool génétique des kiwis cultivés est dangereusement étroit.

Pour l’heure, cette plante qui n’a fait son entrée que récemment dans les grandes cultures, reste à l’abri des insectes et des maladies, mais on craint que cette situation ne change rapidement, car pour répondre à la demande mondiale – qui est passée en cent ans à peine de pratiquement nulle à un million de tonnes -, elle est désormais produite sur de grands espaces. Il devient donc urgent que de nouvelles variétés soient sélectionnées et que d’autres espèces soient mises à contribution si l’on veut éviter une épidémie semblable à celle que l’Europe, particulièrement l’Irlande, a connue avec la pomme de terre au XIXe siècle.

 

Sections Le kiwi au fil du temps, culinaires, Conservation, Jardinage biologique, Écologie et environnement
Recherche et rédaction :
Paulette Vanier

                                                               source:passeportsanté.net

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26 avril 2007 4 26 /04 /avril /2007 11:41

 

 

En complément d'information, vous pouvez consulter la fiche Psychothérapie. Vous y trouverez une vue d'ensemble des multiples approches psychothérapeutiques - incluant un tableau pour vous aider à choisir les plus appropriées - ainsi qu'un exposé sur les facteurs de réussite d’une thérapie.

Indications

Efficace

Améliorer l'humeur.

Efficacité probable

Réduire l'anxiété. Contribuer au soulagement de la douleur. Améliorer la qualité de vie de personnes souffrant de schizophrénie. Contribuer au soulagement de certains symptômes liés à l'autisme. Améliorer les étapes du sommeil.

Efficacité possible

Contribuer au développement de l'enfant et à l'amélioration des soins néonatals. Contribuer au soulagement de symptômes liés à la démence. Améliorer la coordination des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Réduire les doses de médicaments durant les procédures médicales sous sédation. Contribuer à améliorer les performances physiques et cognitives. Soulager certains symptômes de la dépression.

Efficacité incertaine

Il existe plusieurs indications pour lesquelles l’efficacité est incertaine (voir Applications thérapeutiques).

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés.

Présentation

En musicothérapie, les sons et les rythmes deviennent des instruments pour développer sa créativité, reprendre contact avec soi et soigner divers problèmes de santé (anxiété, douleur chronique, hypertension, difficultés d’apprentissage, etc.). Compte tenu de son effet sur le système nerveux central, la musique aide à relaxer et à réduire le stress. En tant qu’outil de croissance personnelle, elle permet d’accroître son dynamisme ainsi que d’améliorer ses capacités cognitives (attention, mémoire), psychomotrices (agilité, coordination, mobilité) et socio-affectives. Qui plus est, pour bénéficier de la musicothérapie, on n'a besoin d’aucune connaissance musicale!

Les musicothérapeutes possèdent une formation universitaire. En plus d’être musiciens, ils doivent bien connaître l’improvisation clinique, le développement psychosocial et neurobiologique de même que les caractéristiques et les besoins liés à divers maux.

Musicothérapie active ou réceptive?

Selon la personnalité, les affections et les objectifs des individus, le musicothérapeute peut se servir de deux approches.

  • La musicothérapie « active » favorise particulièrement l’expression de soi. Elle privilégie des techniques d’intervention comme le chant, l’improvisation instrumentale ou gestuelle, la composition de chansons et l’exécution de mouvements rythmiques au son de la musique.
  • En mode « réceptif », l’écoute de la musique peut stimuler l’énergie créative et aider à accroître la concentration et la mémoire. La musique peut aussi faire surgir des émotions, parfois oubliées ou profondément enfouies. Le thérapeute pourra utiliser ces émotions pour enrichir la démarche thérapeutique, et mettre de nouveau la musique à contribution.
La musique adoucit les moeurs

Bien que la musicothérapie ait été réservée, à ses débuts, à la psychothérapie, ses visées thérapeutiques se sont depuis beaucoup élargies. Parce qu’elle atteint les gens « au coeur d’eux-mêmes », la musique est particulièrement efficace pour aider à sortir de leur isolement les personnes ayant des difficultés à communiquer. Chez l’enfant autiste, par exemple, on a constaté que les stimuli sonores diminuent l’anxiété face à la réalité extérieure, qu’ils améliorent le comportement socio-affectif et procurent une meilleure confiance en soi. De même, chez les enfants ayant des troubles du langage, le chant contribue à améliorer l’articulation ainsi que le rythme et le contrôle de la respiration.

En raison de son effet physiologique, une musique relaxante peut atténuer la douleur et l’anxiété en abaissant le taux de cortisol (une hormone associée au stress) et en libérant des endorphines qui ont des propriétés à la fois calmantes, analgésiques et euphorisantes.

Do, ré, mi, fa, sol...

Une démarche en musicothérapie commence par une première évaluation. On détermine alors si l’approche répond aux besoins de l’individu et si ce dernier est réceptif à la musique. Le thérapeute invite le participant à choisir un instrument, à improviser avec lui, à chanter, à taper du pied et des mains ou à émettre des sons insolites. Il ne s'agit pas de faire des prouesses musicales, mais plutôt d’exprimer librement ce que l’on ressent. Par la suite, le thérapeute fixe des buts à court terme, à partir de l’objectif général de traitement, et planifie des activités musicales, actives ou réceptives, adaptées à l’individu.

Ainsi, le thérapeute pourrait proposer à un participant qui ne pianote que sur quelques touches d'un clavier d’écouter une pièce musicale particulière puis d’explorer les différentes sonorités de l’instrument.

En soins palliatifs ou avec des individus gravement malades, le musicothérapeute pourra jouer différents airs ou chanter pour stimuler la participation. La musique est alors constamment adaptée en fonction des états particuliers de l’individu, de ses réactions et des buts visés, que ce soit d’atteindre une plus grande détente ou un plus grand dynamisme.

Vieux comme le monde

De tout temps, on a reconnu l’effet thérapeutique de la musique. Les Anciens et les cultures traditionnelles la considéraient comme une science sacrée. On croit même que la musique a déjà servi à réduire les tensions sexuelles au sein des sociétés primitives116,117. En Amérique, la musicothérapie a fait son apparition au début du XXe siècle, durant la Première Guerre mondiale, pour soulager les soldats blessés. Au Québec, c’est grâce à Thérèse Pageau, une des pionnières canadiennes, que les vétérans et les patients souffrant de troubles psychiatriques ont pu être traités par la musicothérapie.

Applications thérapeutiques

Les applications thérapeutiques de la musicothérapie sont très nombreuses. Il est impossible d'en dresser ici une liste exhaustive. Beaucoup d'études ont observé des effets positifs, comme une meilleure relaxation, une amélioration de l'humeur et de la qualité de vie, une diminution de l'anxiété, etc. Mais il peut être difficile de savoir précisément dans quelle mesure ces effets sont directement attribuables à la musicothérapie. Les interventions (choix de musique, durée de la séance, intensité, etc.) et les mesures varient énormément d'une étude à l'autre. Aussi, la taille des échantillons de la majorité des études est souvent insuffisante pour permettre de tirer des conclusions vraiment claires. La section qui suit contient un résumé des principales applications thérapeutiques de la musicothérapie, évaluées par des études scientifiques.

Recherches

Efficace Améliorer l'humeur. Plusieurs études indiquent que la musicothérapie peut contribuer à améliorer l'humeur, et ce, auprès de diverses populations1-10. Voici quelques exemples. Elle aurait des effets significatifs chez des patients hospitalisés en rendant le séjour à l'hôpital plus agréable pour eux et les membres de leur famille3,4,6. Elle limiterait les perturbations de l'humeur liées à l'autogreffe de cellules souches8. Elle contribuait à améliorer l'humeur des travailleurs en soins de longue durée7.

Efficacité probable Réduire l'anxiété. La littérature scientifique qui porte sur l'efficacité de la musicothérapie pour réduire l'anxiété est abondante4,5,9,11-16. Publiée en 2002, une revue systématique de six essais cliniques randomisés rapporte clairement les effets bénéfiques de cette approche auprès de patients hospitalisés4. Selon les auteurs, ce traitement abordable devrait être recommandé comme adjuvant aux soins classiques. En outre, des essais cliniques ont démontré l’efficacité de la musicothérapie pour réduire l'anxiété en soins palliatifs6,9,17, au cours de procédures médicales diverses (en phases pré et postopératoires)16,18-26, dans la prise en charge de la lombalgie chronique27 et auprès de patients souffrant de troubles respiratoires28 ou de problèmes cardiaques15,29,30. Cependant, la plupart des études n'ont pas relevé d'effet à long terme. En ce qui concerne les enfants, la musicothérapie pourrait soulager l'anxiété avant une chirurgie au moment de la séparation avec les parents et en salle d'opération16.

D'autres recherches seront nécessaires pour déterminer les conditions optimales d'utilisation de la musicothérapie. En effet, les protocoles de recherche, le type de musique et la durée du traitement sont très variables d'une étude à l'autre. On note aussi des faiblesses méthodologiques.

Efficacité probable Contribuer au soulagement de la douleur. De nombreux articles, dont plusieurs revues de la littérature scientifique, ont été publiés concernant le soulagement de la douleur par la musicothérapie4,5,9-12,17,31-34. Elle contribuerait à diminuer l'utilisation de morphine et d'autres sédatifs, d'anxiolytiques et d'analgésiques. De plus, elle favoriserait une diminution de la perception de la douleur et une plus grande tolérance à celle-ci. Entre autres, des recherches ont rapporté une réduction des symptômes douloureux associés à l'arthrite rhumatoïde35, aux troubles musculosquelettiques36 et à l’arthrose37. La musicothérapie s’est également avérée efficace contre la douleur chronique, les maux de dos et les maux de tête38 de même que dans le cadre de soins palliatifs39, post-anesthésiques40, intensifs41 et néonatals42. Elle a aussi été utile lors de chirurgie ou de procédures médicales diverses19,20,26,43-47.

Par contre, la plupart des études ne révèlent qu'une diminution plutôt modeste de la douleur. Plus la douleur est importante, moins l’effet de la musicothérapie est appréciable. Une revue systématique publiée en 2006 confirme que l’importance de l’effet analgésique est peu significative d’un point de vue clinique34. Les auteurs concluent que la musicothérapie ne devrait pas être considérée comme une méthode de soulagement primaire de la douleur, mais davantage comme un complément aux autres approches thérapeutiques.

Efficacité probable Améliorer la qualité de vie de personnes souffrant de schizophrénie. Une revue des essais cliniques randomisés, publiée en 2005, indique que la musicothérapie peut contribuer à améliorer l'état global, la santé mentale et le fonctionnement social des personnes atteintes de schizophrénie48. Par exemple, les résultats d'un essai clinique réalisé auprès de 76 sujets atteints de schizophrénie résiduelle ont révélé une diminution de l'isolement social ainsi qu’une augmentation de l'intérêt pour les événements externes et de l'habileté à dialoguer avec les autres49. Pour l'instant, la plupart des études ont observé ces résultats à court et moyen terme. D’autres recherches seront nécessaires afin de déterminer l'efficacité de cette technique à long terme.

Efficacité probable Contribuer au soulagement de certains symptômes liés à l'autisme. Une méta-analyse et une revue systématique ont fait état des effets positifs de la musicothérapie dans le traitement de l'autisme50,51. Puisque toutes les utilisations de la musique auprès des enfants et des adolescents ont eu un effet important, il semble que la musique soit un outil très puissant devant ce problème de santé50. Concrètement, les bénéfices rapportés sont, entre autres, une augmentation des vocalisations, des verbalisations, des gestes, de la compréhension de vocabulaire, de l'attention liée à la tâche, des actes communicatifs, du jeu symbolique et des habiletés aux soins personnels ainsi qu’une diminution de l'écholalie (répétition automatique des phrases au fur et à mesure qu’on les entend). Les chercheurs ont aussi observé une amélioration de la conscience du corps et de la coordination, et une diminution de l'anxiété. Par contre, les résultats sont mitigés en ce qui concerne l'effet sur les troubles de comportement. Il reste aussi à définir clairement les bénéfices à long terme.

Efficacité probable Améliorer les étapes du sommeil. Les effets apaisants d'une musique douce - instrumentale ou chantée, enregistrée ou en direct - ont été observés à tous les âges de la vie52-57. Selon les résultats d'études cliniques effectuées auprès de personnes âgées, la musicothérapie pourrait faciliter l'endormissement, diminuer le nombre de réveils, améliorer la qualité du sommeil et en augmenter la durée ainsi que l'efficacité. D’autres études devront toutefois être effectuées pour valider ces résultats prometteurs.

Efficacité possible Contribuer au développement de l'enfant et à l'amélioration des soins néonatals. La musicothérapie occupe une place de plus en plus importante dans les soins administrés aux nourrissons et aux enfants ayant des besoins particuliers9,10,32,42,52,56-64. Les résultats d'une méta-analyse sur l'efficacité de la musicothérapie auprès des enfants prématurés indiquent que cette approche peut contribuer à rendre le nourrisson plus calme. Elle peut en outre stimuler le développement du langage, augmenter le gain de poids et la tolérance à la stimulation et réduire le stress et la durée de l'hospitalisation57.

La musicothérapie faciliterait l'adaptation à un séjour hospitalier et contribuerait au soulagement de la douleur durant des procédures médicales. Exercée activement dans un contexte thérapeutique, elle favoriserait une meilleure expression des émotions et augmenterait la motivation et l'estime de soi 9,61.

Efficacité possible Contribuer au soulagement de symptômes liés à la démence. Plusieurs revues littéraires ou systématiques ont fait le point sur les bénéfices que semble procurer l'utilisation de la musicothérapie auprès de personnes souffrant de démence5,65-72. La plupart des essais cliniques réalisés à ce sujet rapportent des effets comme une amélioration des habiletés sociales et de l'état émotionnel ainsi qu’une diminution des troubles de comportement (agitation, agressivité, errance, etc.). Il semble aussi que ce type d'approche diminuerait le recours à des interventions physiques et pharmacologiques. Cependant, les essais cliniques contrôlés et randomisés sont rares. Les protocoles manquent d’uniformité et quelques fois, les résultats sont non concluants. Les recherches devront se poursuivre pour évaluer plus rigoureusement cette approche.

Efficacité possible Améliorer la coordination des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. D’après quelques données probantes, la musicothérapie, utilisée seule ou avec la physiothérapie, peut contribuer à augmenter la coordination motrice chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson9,32,73-76. Des améliorations ont été observées sur la vitesse de marche, la distance et la cadence du pas73, la lenteur généralisée et la précision des mouvements75. De plus, certains bénéfices en ce qui concerne les fonctions émotionnelles, le langage et la qualité de vie ont aussi été documentés. La plupart des études ont été réalisées auprès de petits échantillons et comportent des lacunes méthodologiques. Des recherches de plus grande envergure seront nécessaires pour confirmer ces résultats.

Efficacité possible Réduire les doses de médicaments durant les procédures médicales sous sédation. Les résultats de divers essais cliniques randomisés ou non laissent entendre que la musicothérapie pourrait contribuer à diminuer les doses de morphine et d’autres sédatifs, d'anxiolytiques ou d'analgésiques utilisées durant une sédation4,10,77-79. Cette approche pourrait aussi augmenter le sentiment de confort et de satisfaction des patients. Par contre, bien que la majorité des études rapporte des résultats prometteurs, d'autres ne sont pas parvenu aux mêmes conclusions26,80,81. Pour l'instant, il semble que cette technique peu coûteuse et sans risque constitue un bon adjuvant aux soins classiques.

Efficacité possible Contribuer à améliorer des performances physiques et cognitives. Les résultats de nombreuses études révèlent que la musicothérapie pourrait favoriser une amélioration des performances dans de multiples domaines. Trois revues de littérature scientifique résument quelques-unes de ses applications5,82,83. Par exemple, la musicothérapie associée à l'exercice physique pourrait diminuer les sensations de malaise qui en découlent parfois et augmenter la tolérance à l'effort. La musicothérapie pourrait aussi être bénéfique durant la réalisation de tâches cognitives. Elle permettrait également de stimuler le langage de sujets atteints de troubles mentaux ou le fonctionnement moteur de personnes souffrant d’un handicap. Cependant, les protocoles de recherche manquent d’uniformité et très peu possèdent une méthodologie rigoureuse qui permettrait leur réplication. Par ailleurs, certains auteurs émettent l'hypothèse que ces effets ne proviendraient pas de la musique elle-même, mais du fait qu’elle diminue l'anxiété et améliore l'humeur.

Efficacité possible Soulager certains symptômes de la dépression. Quelques données préliminaires laissent croire que la musicothérapie pourrait être efficace dans le soulagement de certains symptômes de la dépression. Elle augmenterait aussi la réponse aux antidépresseurs10,64,84-87. La musicothérapie pourrait aussi agir favorablement sur les troubles dépressifs des sujets âgés vivant en institution. Mais d'autres études seront nécessaires pour valider cette approche.

Efficacité incertaine Autres indications. Des études ont ét 2007)

En pratique

Comme le nom n’est pas protégé, n’importe qui peut s’afficher comme musicothérapeute. Pour assurer l’intégrité de la profession et protéger le public, des associations ont établi des normes de pratique et de formation. Au Canada, il existe plusieurs associations provinciales, dont l’Association québécoise de musicothérapie, qui fait partie de l'Association de musicothérapie du Canada. Seule cette dernière peut accorder le titre de « musicothérapeute accrédité » (MTA). Les MTA doivent avoir poursuivi des études universitaires et satisfaire aux exigences de l’association.

La World Federation for Music Therapy, créée en 1985, regroupe les associations et les musicothérapeutes à l’échelle internationale. Elle diffuse les plus récentes découvertes dans le domaine.

Les musicothérapeutes pratiquent notamment dans les écoles, les hôpitaux (psychiatrie, psychothérapie, pédiatrie, soins néonatals, etc.), les établissements de soins de longue durée, les résidences de personnes âgées, les centres de rééducation fonctionnelle, les centres communautaires, les centres de réadaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes, les milieux correctionnels et en cabinet privé. En France, depuis 1970, les recherches et les expérimentations réalisées en milieu hospitalier ont permis d’intégrer la musicothérapie dans plus de 400 centres de soins.

Formation

On peut suivre une formation universitaire en musicothérapie du baccalauréat au doctorat en passant par la maîtrise. Au Canada, une seule université offre la maîtrise et six offrent le baccalauréat118. Pour y être admis, il faut détenir un diplôme collégial en musique ou l’équivalent. Le programme comprend des cours en théorie et en pratique musicales, en biologie et sciences du comportement ainsi qu’en méthodologie de recherche. Pour obtenir son accréditation MTA, le musicothérapeute doit, en plus de son baccalauréat, compléter 1 000 heures de stages supervisés.

Livres, etc.

Barraqué Philippe. La voix qui guérit, Éditions Amrita, France, 1999.
Cet ouvrage s’adresse à quiconque souhaite retrouver un mieux-être en explorant la voix et le chant. Les exercices d'harmonisation et de stimulation sont faciles à mettre en pratique et ne nécessitent aucune connaissance musicale.

Bence Léon, Mereaux Max. Guide pratique de musicothérapie, Édition Dangles, France, 1990.
Ce guide pratique présente les résultats de plusieurs années de recherche en musicothérapie avec d'abondants répertoires musicaux sélectionnés en fonction de chaque tempérament et de chaque cas.

Campbell Don. L'effet Mozart, Le Jour, Canada, 1998.
Une véritable aventure
é publiées relativement aux bénéfices de la musicothérapie dans le traitement de troubles de santé mentale divers88-92 ou de difficultés d'apprentissage93, du syndrome de Rett94, de la dyslexie95, des nausées ou des vomissements post-opératoires96, de la sclérose en plaques97 et de personnes souffrant de problèmes cardiaques15,98-101 et de la fibrose kystique102,103. La musicothérapie pourrait aussi aider à exprimer des émotions liées au deuil104-106, à l'apprentissage d'une langue seconde107 et à la réhabilitation à la suite de l'abus de drogues ou d’alcool108,109. Les effets de la musicothérapie ont également été évalués auprès des femmes enceintes ou durant l'accouchement110-115. Toutefois, les recherches disponibles à l’heure actuelle ne permettent pas de confirmer l'efficacité de la musicothérapie pour ces indications.

Contre-indications et risques. Les risques associés à la musicothérapie sont pratiquement inexistants et relèvent du bon sens. Cela dit, il est possible que certains patients, dans des conditions particulières, soient influencés négativement par certains types de musique - comme le « heavy metal » ou le « hard rock » - et se retrouvent par exemple dans un état d'excitation non désiré93. Évidemment, le volume doit être approprié et adapté selon les circonstances et les clientèles10,57. Enfin, les services d'un professionnel reconnu sont fortement conseillés afin de déterminer les conditions idéales d’utilisation de la musique dans un contexte thérapeutique.

 

Section Applications thérapeutiques
Recherche et rédaction
 : Patrick Barré, B. Ps, Chaire Lucie et André Chagnon pour l’enseignement d'une approche intégrée en prévention, Université Laval

Révision scientifique 
: Dr Sylvie Dodin, M.D., M. Sc, Chaire Lucie et André Chagnon pour l’enseignement d'une approche intégrée en prévention, Université Laval.
(avril 2007)

En pratique

Comme le nom n’est pas protégé, n’importe qui peut s’afficher comme musicothérapeute. Pour assurer l’intégrité de la profession et protéger le public, des associations ont établi des normes de pratique et de formation. Au Canada, il existe plusieurs associations provinciales, dont l’Association québécoise de musicothérapie, qui fait partie de l'Association de musicothérapie du Canada. Seule cette dernière peut accorder le titre de « musicothérapeute accrédité » (MTA). Les MTA doivent avoir poursuivi des études universitaires et satisfaire aux exigences de l’association.

La World Federation for Music Therapy, créée en 1985, regroupe les associations et les musicothérapeutes à l’échelle internationale. Elle diffuse les plus récentes découvertes dans le domaine.

Les musicothérapeutes pratiquent notamment dans les écoles, les hôpitaux (psychiatrie, psychothérapie, pédiatrie, soins néonatals, etc.), les établissements de soins de longue durée, les résidences de personnes âgées, les centres de rééducation fonctionnelle, les centres communautaires, les centres de réadaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes, les milieux correctionnels et en cabinet privé. En France, depuis 1970, les recherches et les expérimentations réalisées en milieu hospitalier ont permis d’intégrer la musicothérapie dans plus de 400 centres de soins.

Formation

On peut suivre une formation universitaire en musicothérapie du baccalauréat au doctorat en passant par la maîtrise. Au Canada, une seule université offre la maîtrise et six offrent le baccalauréat118. Pour y être admis, il faut détenir un diplôme collégial en musique ou l’équivalent. Le programme comprend des cours en théorie et en pratique musicales, en biologie et sciences du comportement ainsi qu’en méthodologie de recherche. Pour obtenir son accréditation MTA, le musicothérapeute doit, en plus de son baccalauréat, compléter 1 000 heures de stages supervisés.

Livres, etc.

Barraqué Philippe. La voix qui guérit, Éditions Amrita, France, 1999.
Cet ouvrage s’adresse à quiconque souhaite retrouver un mieux-être en explorant la voix et le chant. Les exercices d'harmonisation et de stimulation sont faciles à mettre en pratique et ne nécessitent aucune connaissance musicale.

Bence Léon, Mereaux Max. Guide pratique de musicothérapie, Édition Dangles, France, 1990.
Ce guide pratique présente les résultats de plusieurs années de recherche en musicothérapie avec d'abondants répertoires musicaux sélectionnés en fonction de chaque tempérament et de chaque cas.

Campbell Don. L'effet Mozart, Le Jour, Canada, 1998.
Une véritable aventure dans l’univers des sons. Très stimulant.

Fertier André. Détendez-vous avec la musicothérapie, Édition Ellébore, France, 1998.
La musique et les sons contre le stress. L’auteur présente plusieurs applications de la musicothérapie.

Kupperschmitt Josette. La musicothérapie en clinique adulte, Éditions L'Harmattan, France, 2000.
L'analyse de cinq cas cliniques permet d’observer combien la musique favorise le processus de socialisation.

Ogay Suzanne, Ploton Louis, Menuhin Yehudi. Alzheimer : Communiquer grâce à la musicothérapie, Éditions L'Harmattan, France, 1996.
Les bienfaits de l’approche sur la santé de sujets atteints de la maladie d'Alzheimer mis en évidence à travers six cas cliniques.

Perret Daniel. Les effets subtils de la musique, Le Souffle d'Or, France, 1997.
Découvrir sa sensibilité en explorant diverses sonorités à l’aide d’exercices et d’une solide discographie.

Vaillancourt Guylaine. Musique, musicothérapie et développement de l'enfant, Éditions de l’Hôpital Sainte-Justine, Canada, 2005.
Écrit par la présidente de l’Association québécoise de musicothérapie, l’ouvrage traite d’abord de la place de la musique dans le développement global de l'enfant. Puis, on y voit comment l'utilisation judicieuse et structurée de la musique peut restaurer, maintenir ou améliorer le bien-être physique et psychologique de l'enfant.

Sites d’intérêt

Association de musicothérapie du Canada (AMC)
Organisme d’accréditation des musicothérapeutes au Canada. Le site fournit une très bonne documentation concernant les normes de pratique et de formation. Historique intéressant.
www.musictherapy.ca

Association québécoise de musicothérapie
Section québécoise de l’AMC. Beaucoup de renseignements présentés de façon très conviviale sur la musicothérapie ainsi que sur la formation et les nombreux services offerts au Québec.
www.musicotherapieaqm.com

World Federation of Music Therapy
Organisme d’accréditation international. De l’information de première ligne sur les plus récentes recherches (sous la rubrique Structured review databases) et une foule d’autres ressources. La section European Music Therapy Confederation fournit un répertoire des écoles européennes présentées par pays. Un incontournable!
www.musictherapyworld.net

École secondaire Joseph-Charbonneau - Musicothérapie
Un exemple d’application de la musicothérapie en milieu scolaire, notamment, auprès de jeunes présentant une déficience physique et intellectuelle.
www.csdm.qc.ca

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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 13:48

 
 

Traitements possibles

Traitements médicaux

Perte d’un surplus de poids, alimentation, exercice, médicaments (diurétiques, bêtabloquants, inhibiteurs calciques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion, bloquants des récepteurs d'angiotensine, etc.).

Traitements non conventionnels

Efficace

Huiles de poisson.

Efficacité probable

Coenzyme Q10, training autogène, Qi Gong.

Efficacité possible

Ail, calcium (adjuvant), biofeedback, magnésium, Tai Ji Quan.

Efficacité incertaine

Acupuncture, vitamine C, yoga.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

L'hypertension artérielle (ou haute pression) se caractérise par une trop forte pression sanguine sur les parois artérielles. En situation de stress, il est normal que la tension artérielle augmente, mais chez les personnes hypertendues, la tension demeure élevée même au repos.

Selon l'OMS, 30 % des hommes et 50 % des femmes âgés de 65 à 75 ans souffrent d'hypertension. De nos jours, on observe cette maladie chez des populations de plus en plus jeunes. Comme l'hypertension artérielle est généralement asymptomatique, un nombre important de ces hypertendus ignorent leur maladie – et c'est d'ailleurs pourquoi on la surnomme souvent le « tueur silencieux » en raison de ses graves conséquences à long terme.

Bien souvent, l'hypertension est découverte de façon fortuite au cours d'un examen de routine. Il s'avère donc important de faire mesurer sa tension artérielle au moins tous les ans afin d'obtenir un suivi médical le plus rapidement possible au besoin.

Causes

Il existe deux types d'hypertension artérielle :
- l'hypertension essentielle ou primaire qui représente 85 % des cas;
- l'hypertension secondaire.

L'origine de l'hypertension primaire reste mystérieuse. On sait que des facteurs héréditaires entrent en jeu et qu'elle peut être aggravée, notamment, par l'obésité et le stress. En fait, tout porte à croire que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte.
Quant à l'hypertension secondaire, elle peut résulter d'une atteinte rénale, d'une atteinte endocrinienne, d’une déformation congénitale de l’aorte ou de la prise de certains médicaments (comme des anti-inflammatoires ou des vaporisateurs nasaux vasoconstricteurs) ou encore de l'ingestion de réglisse.

Conséquences à long terme

À la longue, une hypertension non contrôlée provoque l'artériosclérose, c'est-à-dire un rétrécissement des artères et, éventuellement, leur blocage. Elle représente donc un important facteur de risque pour les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, l'insuffisance rénale et les troubles de la vision. D'ailleurs, dans ce dernier cas, l'hypertension peut éventuellement conduire à la perte totale de la vue.

Mesure de la tension artérielle

La tension artérielle se compose des pressions systolique et diastolique, lesquelles sont mesurées en centimètres ou en millimètres de mercure (cmHg ou mmHg).
- La pression systolique correspond à la période de contraction du coeur et des artères. Elle assure un apport de sang partout à travers le corps.
- La pression diastolique correspond à la période de décontraction des ventricules qui permet aux cavités cardiaques de se remplir. C'est la pression qui est exercée entre chaque pulsation. Cette pression tend à augmenter avec l'âge, mais passé le cap de la soixantaine, elle diminue graduellement en raison de l'affaiblissement des vaisseaux sanguins du corps.
Avant d'établir un diagnostic d'hypertension, le médecin mesure généralement la tension artérielle à quelques reprises, car les chiffres peuvent varier sensiblement d'une fois à l'autre. Il est également assez fréquent que la tension grimpe de façon significative lorsqu'un patient entre dans le cabinet de son médecin et que sa tension redescende lorsqu'il en ressort. On parle alors du « syndrome de la blouse blanche ».

Tension artérielle chez l'adulte

Ce tableau de niveaux de tension artérielle s'applique aux personnes (de 18 ans et plus) qui ne prennent pas de médicaments pour soigner l'hypertension et qui ne souffrent pas d'une maladie grave1. Il correspond aux nouvelles normes qui fixent la tension artérielle optimale à 115/75 plutôt qu’à 120/80. À notre connaissance, ce nouveau standard est actuellement mis en pratique en Amérique du Nord ainsi qu’en Angleterre2,3,4.

Niveau de la tension artérielle 

Mesure de la pression systolique 

 

Mesure de la pression diastolique 

Optimale 

115 mmHg

ET 

75 mmHg

Normale 

moins que 120 mmHg

ET 

moins que 80 mmHg

Préhypertension 

120-139 mmHg

OU 

80-89 mmHg

Haute 

 

 

 

- Stade 1 

140-159 mmHg

OU 

90-99 mmHg

- Stade 2 

160-179 mmHg

OU 

100-109 mmHg

- Stade 3

180 mmHg et plus

OU

110 mmHg et plus

Remarque
Advenant le cas où la mesure de la pression systolique et celle de la pression diastolique correspondent à deux niveaux différents, c'est le niveau correspondant à la valeur supérieure dont il faut tenir compte pour évaluer l'état de la tension artérielle.

Symptômes

L'hypertension est généralement asymptomatique. Toutefois, une pression sanguine très forte (stade 2) peut occasionner les symptômes suivants :

  • des maux de tête accompagnés de fatigue (ces maux de tête sont localisés à la nuque et se manifestent très tôt le matin);
  • des vertiges ou des bourdonnements d'oreilles;
  • des palpitations;
  • des saignements de nez;
  • de la confusion ou de la somnolence;
  • des engourdissements ou des fourmillements dans les pieds et les mains.

Personnes à risque

  • Le risque varie aussi en fonction du sexe. Chez les jeunes adultes, le pourcentage d'hypertendus est plus élevé chez les hommes que chez les femmes; chez les personnes âgées de 55 ans à 64 ans, le pourcentage est sensiblement le même chez les deux sexes; chez les personnes de plus de 64 ans, le pourcentage est plus élevé chez les femmes.
  • Les Américains d’origine africaine.
  • Les personnes ayant une hérédité défavorable.

Facteurs de risque

  • L’obésité.
  • L’âge (la tension artérielle tend à augmenter avec l’âge; chez les personnes âgées de plus de 65 ans, une tension un peu plus élevée que la normale est tolérée).
  • Une alimentation riche en sel et en matières grasses, mais faible en potassium.
  • La consommation excessive d'alcool.
  • Le tabagisme.
  • L’inactivité physique.
  • Le stress.

Note. La consommation de réglisse ou de produits à base de réglisse, comme le pastis non alcoolisé par exemple, peut aussi contribuer à élever la tension artérielle.

Prévention

Pourquoi prévenir?

  • Le risque de troubles cardiovasculaires double chaque fois que la pression systolique augmente de 20 mmHg et que la pression diastolique augmente de 10 mmHg.
  • Contrôler sa pression sanguine diminue le risque d’accident vasculaire cérébral de 35 % à 40 %, et amoindrit aussi le risque de troubles rénaux, de démence et de problèmes de vision.
  • Enfin, la plupart des personnes qui adoptent de saines habitudes de vie ne feront jamais d’hypertension.

Mesures de dépistage

  • La mesure de votre tension artérielle devrait être faite une fois par année par un médecin (au moment de votre examen médical périodique).

Mesures préventives de base

Maintenez un poids santé. Idéalement, en combinant l'exercice avec de bonnes habitudes alimentaires.

 

Soyez actifs. La pratique régulière d'une activité physique est recommandée pour prévenir et soigner les troubles cardiovasculaires. Dans une étude portant sur plus de 6 000 hommes âgés de 35 à 60 ans, ceux qui avaient marché de 11 à 20 minutes par jour avaient réduit de 12 % leur risque de faire de l’hypertension par rapport aux non marcheurs5. Mieux encore, ceux qui avaient marché plus de 20 minutes par jour avaient réduit leur risque de 30 %.

 

Portez attention aux signes de stress. La relation entre le stress et l'hypertension est complexe et sujette à controverse. Tout indique cependant que le stress élève la tension artérielle, et que s'il devient chronique, il endommage à la longue les artères et le coeur. Mettez donc toutes les chances de votre côté en réduisant l'impact du facteur stress dans votre quotidien et en pratiquant régulièrement une technique de relaxation (voir la section Traitements non conventionnels).

 

Assurez-vous d’obtenir un bon équilibre sodium/potassium dans votre alimentation. Limitez votre consommation de sel – pas plus de 2 500 mg par jour – et consommez des aliments riches en potassium. Les fruits et les légumes en sont d’excellentes sources. Ceux qui en contiennent le plus sont le cantaloup, la pomme de terre au four avec sa pelure, les tomates en purée (en conserve), la courge d’hiver, les bananes et les épinards cuits. Les haricots blancs et les haricots de Lima sont d’autres bonnes sources. Consulter la fiche Potassium pour en savoir plus.

Un bon moyen de réduire le sel est d'éviter les charcuteries, les croustilles, les repas-minute et certains aliments en conserve – les soupes notamment qui sont souvent très salées.

Explications. L'efficacité du potassium dans la prévention de l'hypertension s'explique par son rôle capital dans l'équilibre du sodium et des autres minéraux présents dans la régulation de la pression sanguine. Un rapport sodium/potassium d’au moins 1/5 serait nécessaire pour maintenir un bon état de santé. Le régime américain moyen présente un rapport sodium/potassium supérieur à 2/16.

 

Mangez du poisson. Consommer deux à trois repas de poisson gras par semaine apporte une protection cardiovasculaire, d’après de nombreuses études (voir la fiche Huiles de poisson). Privilégier les poissons riches en acides gras oméga-3, comme le hareng, le maquereau, le saumon sauvage, la sardine et la truite, mais éviter les poissons qui contiennent beaucoup de mercure – comme le thon -, car cette substance élève la pression sanguine.

 

Consommez des fruits et des légumes en abondance. Pour leur apport bénéfique en fibres alimentaires, en antioxydants et en potassium.

 

Limitez votre consommation de matières grasses. Pour maintenir une bonne santé cardiovasculaire.

 

Modérez votre consommation d'alcool. On recommande un maximum de deux consommations par jour (deux bières ou deux verres de vin) pour les hommes, et une seule consommation par jour pour les femmes. Certains auront intérêt à s'abstenir complètement de consommer de l'alcool.

 

Traitements médicaux

Règle générale, le médecin tentera d'abord de contrôler l'hypertension en recommandant diverses modifications du mode de vie. En cas d'hypertension légère, les mesures décrites ici suffisent à normaliser la tension. En cas d'hypertension plus importante, celles-ci permettront de réduire la consommation de médicaments tout en procurant une meilleure qualité de vie.

Surplus de poids

Sans contredit, la perte de poids est la méthode la plus efficace pour réduire la tension artérielle en cas de surplus de poids. D’après le 7e rapport du U.S. Joint National Committee on Prevention, Detection, Evaluation, and Treatment of High Blood Pressure, pour 20 livres perdues, la pression systolique baisse de 5 à 20 mmHg7.

Alimentation

Le régime DASH
Aux États-Unis, les National Institutes of Health (NIH) préconisent le régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension). Ce régime alimentaire s'apparente au régime méditerranéen et il est spécialement conçu pour soigner l'hypertension. Des recherches ont démontré son efficacité et, dans le cas d'une hypertension au stade 1, il peut même remplacer les médicaments habituels. Le suivi régulier de cette diète permet de réduire la tension systolique de 8 à 14 mmHg7.
Dans ce régime, l'accent est mis sur les fruits et légumes, les grains entiers, les noix, le poisson, la volaille et les produits laitiers faibles en matières grasses. Par contre, la consommation de viandes rouges, de sucre, de matières grasses (et plus particulièrement les graisses saturées) et de sel y est réduite1,8. (Pour plus de détails sur ce régime, voir les Sites d’intérêt).

LA DIÈTE DASH

Portions recommandées par jour

Exemples de portion

Produits céréaliers
7 à 8

- 1 tranche de pain
- 125 ml ou 1/2 tasse de céréales sèches
- 125 ml ou 1/2 tasse de riz, de pâtes
alimentaires ou de céréales

Légumes
4 à 5

- 250 ml de laitue ou d’autres feuillus
- 125 ml ou 1/2 tasse de légumes
- 200 ml ou 3/4 tasse de jus de légumes

Fruits
4 à 5

- 1 fruit moyen
- 125 ml ou 1/2 tasse de fruits frais, congelés ou en conserve
- 200 ml ou 3/4 tasse de jus de fruits
- 60 ml ou 1/4 tasse de fruits séchés

Produits laitiers faibles en gras
2 à 3

- 250 ml ou 1 tasse de lait écrémé ou 1 %
- 250 ml ou 1 tasse de yogourt écrémé
- 50 g ou 1 1/2 onces de fromage partiellement écrémé ou écrémé

Viande, volaille et poisson
2 ou moins

- 90 g ou 3 onces de viandes maigres, volaille, poisson ou fruits de mer

Matières grasses
2 à 3

- 5 ml ou 1 c. à thé d’huile ou de margarine
- 5 ml ou 1 c. à thé de mayonnaise régulière
- 15 ml ou 1 c. à table de mayonnaise réduite en gras
- 15 ml ou 1 c. à table de vinaigrette régulière
- 30 ml ou 2 c. à table de vinaigrette hypocalorique

Légumineuses, noix et graines
4 à 5 par semaine

- 125 ml ou 1/4 tasse de légumineuses cuites
- 85 ml ou 1/3 tasse de noix
- 30 ml ou 2 c. à table de graines de tournesol

Collations et sucreries
5 par semaine

- 1 fruit moyen
- 250 ml ou 1 tasse de yogourt
- 125 ml ou ½ tasse de yogourt congelé
- 200 ml ou 3/4 tasse de bretzels
- 125 ml ou ½ tasse de gélatine aux fruits
- 15 ml ou 1 c. à table de sirop d'érable, de sucre ou de confiture
- 3 bonbons durs

 Source : Étude D.A.S.H.

À défaut de suivre ce régime de façon stricte, il est possible d'améliorer son alimentation en appliquant les conseils qui suivent :
- consommer beaucoup de fruits et légumes;
- manger des aliments riches en calcium, magnésium et potassium (voir les Traitements non conventionnels);
- limiter sa consommation de sel : des études indiquent que 30 % des hypertendus (en particulier ceux qui présentent une sensibilité au sodium) peuvent contrôler leur pression sanguine en réduisant leur apport en sel66;
- manger de l'ail : bien que ses vertus ne soient pas prouvées de façon rigoureuse, plusieurs médecins recommandent l'ail pour ses propriétés vasodilatatrices (voir les Traitements non conventionnels).

Voir aussi notre fiche Diète sur mesure: Hypertension artérielle.

Exercice

Les exercices de type cardiovasculaire (marche rapide, course, vélo, danse, natation) sont recommandés. On suggère d'en faire environ 30 minutes par jour. À long terme, cela permet de réduire la pression systolique de 4 à 9 mmHg, même en l’absence d’une perte de poids7. Pour ce qui est des exercices qui obligent à lever des poids (haltérophilie, par exemple), la prudence s'impose, car s'ils sont souhaitables en cas d'hypertension modérée, ils deviennent contre-indiqués lorsque la tension est importante. Dans tous les cas, il est préférable de demander l'avis de son médecin avant d'entreprendre un programme d'exercice.

Mesure de la tension artérielle

Afin d'assurer un meilleur suivi, il est recommandé de mesurer sa tension une fois par semaine ou aux deux semaines. Pour ce faire, on peut se procurer un appareil qu'on fera d'abord vérifier dans une clinique afin de s'assurer de sa précision. À chaque lecture, noter les valeurs obtenues. Si la tension est trop élevée (une tension systolique supérieure à 140 mmHg et une tension diastolique supérieure à 90 mmHg), en faire part à son médecin. Une fois la tension stabilisée, on peut la mesurer moins fréquemment : une fois par trois mois ou suivant les recommandations de son médecin.

Mesures antistress

Les facteurs psychosociaux (dont le stress, l’impatience et l’hostilité) jouent un rôle important dans l’apparition de l’hypertension. Certains experts estiment que le stress peut faire varier de 10 % la pression artérielle. Plusieurs médecins recommandent des approches telles que la méditation, la relaxation ou le yoga. Ces mesures s’inscrivent dans la volonté du patient de changer ses habitudes de vie qui sont peut-être responsables de l’hypertension. Pratiquées régulièrement (au moins deux ou trois fois par semaine), celles-ci peuvent donner de bons résultats : les personnes hypertendues peuvent espérer réduire leur pression systolique de 10 mmHg et leur pression diastolique de 5 mmHg9, par exemple.

Parallèlement à ces pratiques, on évitera les tracasseries inutiles. Il s'agit donc d'apprendre à réduire les facteurs de stress liés au mode de vie : mieux gérer son temps, identifier ses priorités, etc.

Voir aussi à ce sujet la section Traitements non conventionnels.

Médication

Lorsque l'alimentation, l'exercice et les mesures antistress ne suffisent pas, divers médicaments peuvent assurer un contrôle adéquat de l'hypertension. Parmi les plus courants, mentionnons les diurétiques, les bêtabloquants, les inhibiteurs calciques, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion et les bloquants des récepteurs d'angiotensine. Les nouvelles normes (2004) de gestion de l’hypertension de la British Hypertension Society appuient l’usage d’une polythérapie (deux médicaments ou plus), en notant que « la majorité des patients exigent deux médicaments ou plus pour atteindre les normes visées »10.

Traitements non conventionnels

Mesures antistress

Efficacité probable Qi Gong. Série d’exercices de type « énergétiques » issus de la Médecine traditionnelle chinoise, le Qi Gong pratiqué régulièrement vise à renforcer et à assouplir la structure musculosquelettique, à optimiser toutes les fonctions de l'organisme, et même à assurer la longévité. Dans certains cas, sa pratique pourrait aider à la guérison. Selon deux synthèses d’études parues en 1999, la pratique du Qi Gong (en combinaison avec la médication) diminue le risque d’accident vasculaire cérébral, réduit la dose de médication requise pour le contrôle de la tension artérielle et réduit aussi la mortalité11,12. Plus récemment, trois essais cliniques à double insu et contrôlés menés par un groupe de chercheurs coréens sont venus confirmer la capacité du Qi Gong à réduire significativement la tension artérielle, un effet que les chercheurs purent déjà observer dix semaines après le début des études13-15. Il semble que le Qi Gong agisse en diminuant le taux de stress et en stabilisant l’activité du système nerveux sympathique.

Efficacité probable Training autogène. Cette technique de relaxation profonde proche de l'autohypnose utilise la suggestion et la concentration pour éliminer le stress de toutes sortes, que le corps accumule. Plusieurs études16-20 ont démontré que le training autogène pouvait à lui seul, ou en conjonction avec des traitements classiques, contribuer à réduire la pression sanguine. Il s'est révélé particulièrement efficace lorsque la pression demeurait élevée malgré la médication et dans les cas d'hypertension légère.

Efficacité possible Ta-chi. Au cours d'une recherche randomisée de 12 semaines, un programme de tai-chi s'est avéré aussi efficace que des exercices aérobiques d'intensité moyenne pour réduire la tension artérielle chez 62 sujets âgés de 60 ans ou plus qui ne faisaient pas d'exercice avant l'étude21. Cette étude tend aussi à prouver que des exercices légers pourraient suffire à réduire la tension artérielle chez des personnes âgées. Une étude plus récente (2003) a produit des résultats similaires : après 12 semaines de tai-chi pratiqué trois fois par semaine par 76 patients souffrant de préhypertension ou d’hypertension de stade 1, on a enregistré d’importantes réductions des pressions systolique et diastolique (de l’ordre de 15,6 mmHg et de 8,8 mmHg, respectivement), et une nette amélioration du profil lipidique22.

Efficacité possible Biofeedback. Cette technique d’intervention permet au patient de visualiser l’information émise par le corps (ondes cérébrales, tension artérielle, température du corps, etc.) sur un appareil électronique, pour pouvoir ensuite réagir et « s’éduquer » à atteindre un état de relaxation nerveuse et musculaire. Les auteurs d’une méta-analyse incluant 22 essais cliniques randomisés et contrôlés (pour un total de 905 personnes hypertendues) concluent que le biofeedback réduit la tension artérielle davantage que si aucune intervention n’est faite23. Toutefois, lorsqu’on comparait l’effet du biofeedback à celui d’une intervention comportementale placebo (non spécifique), le biofeedback ne se démarquait pas de manière significative, sauf si on le combinait à l’apprentissage d’une technique de relaxation. D’autres études seront nécessaires afin de déterminer si, à lui seul, le biofeedback peut réduire la tension artérielle.

Efficacité incertaine Yoga. Quelques essais cliniques indiquent que la pratique quotidienne du yoga est un outil efficace pour diminuer la pression sanguine chez des personnes hypertendues24-27, bien que son effet soit bien entendu inférieur à celui des médicaments28. Des résultats particulièrement étonnants ont été observés dans le cadre d’une étude randomisée parue dans le journal The Lancet en 1975, tandis qu’on avait soumis 34 sujets hypertendus à la pratique du yoga (combiné au biofeedback) pendant six semaines. Au terme de l’étude, la pression sanguine du groupe « yoga » était passée de 168/100 mmHg à 141/84 mmHg, comparativement à 169/101 mmHg à 160/96 mmHg dans le groupe contrôle, qui pratiquait une relaxation générale. La pratique du yoga pourrait aussi influer sur les paramètres cardiovasculaires, et ainsi réduire le risque de complications29. Notons que nous avons recensé une étude dans la littérature scientifique qui conclut à l’inefficacité du yoga et des exercices de gestion du stress pour contrôler la tension sanguine30.

Médecine traditionnelle chinoise

Efficacité incertaine Acupuncture. Quelques petites études31-33 indiquent que l'acupuncture abaisse la tension artérielle. Une équipe de chercheurs américains mène présentement une importante étude clinique, le Stop Hypertension with the Acupuncture Research Program (SHARP), qui vise à vérifier l’efficacité de l’acupuncture pour traiter l’hypertension34.

Suppléments

Avertissement. L’autotraitement à l’aide de plantes ou de suppléments en cas d’hypertension artérielle est déconseillé. Un suivi médical est requis afin d’évaluer les risques et d’ajuster la médication en conséquence, s’il y a lieu.

Efficace Huiles de poisson. L'ensemble de la preuve démontre que la prise de suppléments d'huiles de poisson réduit très légèrement les pressions systolique (réduction d’environ 3,5 mmHg) et diastolique (réduction d’environ 2,5 mmHg) chez des patients souffrant d'hypertension37-40. Les huiles de poisson constituent une bonne source d'acide eicosapentanoïque (EPA) et d'acide docosahexanoïque (DHA), deux acides gras oméga-3 aux nombreux bienfaits pour le système cardiovasculaire.
Dosage

L'ensemble des données démontre que la consommation quotidienne d'environ 3,7 g d'huiles de poisson peut réduire modérément la tension artérielle. Habituellement, un comprimé de 1 g d’huiles de poisson renferme environ 300 mg d’oméga-3. Voir la fiche Huiles de poisson pour en savoir plus.

Efficacité probable Coenzyme Q10. Pris sous forme orale, cet antioxydant s’est démontré efficace au cours de plusieurs essais cliniques comme traitement adjuvant pour l'hypertension. Dans le cadre de trois essais à double insu avec placebo (217 sujets en tout), les chercheurs ont constaté que la coenzyme Q10 (un total de 120 mg à 200 mg par jour obtenu en prenant de 60 mg à 100 mg deux fois par jour) abaissait la tension artérielle et qu’elle permettait de diminuer significativement, voire d’éliminer, les doses de la médication hypotensive classique41-45.
Dosage

Le dosage a varié considérablement (de 50 mg à 400 mg par jour) d'un essai clinique à l'autre, si bien qu'il est difficile d'établir une posologie optimale.

Efficacité possible Magnésium. Plusieurs études, dont une étude de cohorte portant sur 30 000 hommes américains46, ont clairement relié les régimes alimentaires riches en magnésium avec un risque réduit d'hypertension. Du côté de la supplémentation, plusieurs études cliniques portant sur de petits nombres de sujets souffrant d'hypertension légère à modérée indiquent que le magnésium peut faire baisser la tension artérielle46-48. Il semble que les suppléments de magnésium font diminuer le taux intracellulaire de sodium, qui serait remplacé par le magnésium49.
Dosage

De 600 mg à 1 000 mg par jour de magnésium élémentaire, en conjonction avec la médication classique.

Efficacité incertaine Calcium. Dans de nombreuses études, on a démontré l'existence d'un lien, encore mal compris d'ailleurs, entre l'hypertension artérielle et un mauvais métabolisme du calcium50. D’après deux méta-analyses (1996 et 1999), la prise de suppléments de calcium entraînerait une très modeste réduction de la tension artérielle51,52. Qui plus est, durant une étude clinique plus récente (2000), le calcium n’a pas eu plus d’effet sur la tension artérielle qu’un placebo54. Par conséquent, les experts croient que le faible effet du calcium sur la tension artérielle ne justifie pas son usage en clinique. Il se pourrait tout de même qu’un apport supplémentaire en calcium bénéficie aux personnes dont l’alimentation est carencée en ce minéral55. D’autres études sont nécessaires afin de vérifier cette hypothèse. Les auteurs d’une méta-analyse suggèrent par ailleurs que le calcium pourrait aider à prévenir les troubles de la tension artérielle qui surviennent parfois en fin de grossesse (hypertension, oedème)56.

Efficacité incertaine Vitamine C. L’effet de la vitamine C sur l’hypertension suscite l’intérêt des chercheurs, mais jusqu’à présent, les conclusions des études ne concordent pas102-105.

Note sur les suppléments de potassium. Les essais cliniques indiquent qu'en cas d'hypertension, l'apport de potassium sous forme de suppléments amène une baisse légère (d’environ 3 mmHg) de la tension artérielle35,36. Étant donné les risques associés à la prise de suppléments de potassium, les médecins et les naturopathes recommandent plutôt de prendre le potassium dans les aliments. Les fruits et les légumes en sont de bonnes sources. Voir la fiche Potassium pour plus de renseignements.

Phytothérapie

Efficacité possible Ail (Allium sativum). Plusieurs recherches démontrent que la prise régulière d'un extrait d’ail (psn) permette de réduire modestement la tension artérielle de l’ordre de 2 % à 7 % après quatre semaines de traitement61-63. Une méta-analyse australienne de 1994 concluait que l’ail en poudre serait efficace pour aider au traitement de l’hypertension, mais seulement lorsque celle-ci est légère64. Par contre, une méta-analyse américaine plus récente (2001) trouvait que diverses préparations à base d’ail avaient mené à de petites réductions de tension artérielle qui n’étaient pas significatives d’un point de vue clinique65.
Dosage

Il n’y a pas encore de consensus sur le dosage et la forme sous laquelle l’ail doit être consommé pour en retirer le maximum de bénéfices en cas d’hypertension.

Approches à considérer

Voir plutôt Traitements non conventionnels et Prévention.

L'opinion de notre médecin

L'hypertension est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires (MCV). Ce n'est pas une maladie en soi (sauf au stade 3). Il faut donc la traiter à l'intérieur d'une stratégie globale de prévention des MCV, en considérant tous les facteurs de risque de MCV, incluant le tabagisme, le diabète, la sédentarité, l'obésité et l'alimentation. Le contrôle de l'hypertension sera d'autant plus rigoureux lorsque plusieurs autres facteurs de risque seront présents. La modification des habitudes de vie corrige plusieurs autres facteurs de risque et réduit la tension artérielle du même coup. C’est donc la première étape pour toute personne motivée souhaitant réduire son risque de troubles cardiovasculaires.

 

Dr Paul Lépine, M.D., D.O.

Sites d’intérêt

Canada

Fondation des maladies du coeur
La Fondation des maladies du coeur donne un bon aperçu du régime DASH.
www.fmcoeur.ca

 

France

Fédération française de cardiologie
www.fedecardio.com

 

États-Unis

National Institutes of Health (NIH)
Facts About The DASH Diet.
Sur ce site, on trouve tous les détails pour appliquer le régime alimentaire DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension) pour traiter l'hypertension.
www.nhlbi.nih.gov

 

Recherche et rédaction : Andrée-Anne Guénette et Marie-Michèle Mantha, M.Sc.
Révision médicale :
Dr Paul Lépine, M.D., D.O.
Fiche modifiée le :
4 octobre 2005

 source:passeportsanté.net

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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 13:35

L’hypertension artérielle et l’alimentation

L’hypertension artérielle, communément appelée haute pression, se caractérise par une trop forte pression sanguine sur les parois des artères. On dit que c'est un « mal silencieux » parce qu'il ne se manifeste pas par des symptômes externes (sauf si l'hypertension est très forte).

Sans traitement adéquat, l’hypertension artérielle peut mener, à long terme, à des accidents vasculaires cérébraux, des maladies rénales et des problèmes de vision. La mesure de la tension artérielle comprend deux nombres indiquant des millimètres de mercure, ou mmHg. La tension artérielle optimale est fixée à 115/75.

Les causes de l'hypertension ne sont pas clairement identifiées, mais on sait que l’obésité et le stress peuvent l’aggraver, de même que certaines mauvaises habitudes alimentaires.

Recommandations générales

Afin de prévenir ce désordre ou de le réduire, six objectifs doivent être atteints. Chacun de ces objectifs permet d’abaisser la pression artérielle à différents degrés.

  • Perdre du poids si son indice de masse corporel est au-delà de 25;
  • Réduire son apport en sodium;
  • Modérer sa consommation d’alcool et de caféine;
  • Augmenter son apport en oméga-3 marin;
  • Suivre la diète DASH;
  • Faire de l’exercice.

Atteindre un poids santé et un tour de taille adéquat

Le surplus de poids est le facteur qui contribue le plus à l’hypertension. Si vous souffrez d’embonpoint ou d’obésité (indice de masse corporel – IMC – plus grand que 25), votre premier objectif devrait être de perdre du poids. C'est une mesure très efficace puisqu'une réduction de 10 kg peut faire baisser la pression de 5 à 20 mmHg. Aussi, votre tour de taille devrait être de moins de 88 cm, si vous êtes une femme, et de moins de 102 cm, si vous êtes un homme.

Stratégies gagnantes pour la perte de poids
Le suivi de 3 000 adultes américains, ayant réussi à perdre en moyenne 30 kg et à maintenir ce nouveau poids pendant plus de 5 ans, a permis d'identifier les meilleures stratégies :

  • Suivre une diète faible en calories, faible en matières grasses (pas plus du quart des calories totales) et riche en glucides (légumes, fruits et grains entiers);
  • Pratiquer au moins une heure par jour d'activité physique;
  • Se peser chaque semaine;
  • Prendre un petit déjeuner équilibré chaque matin.

Réduire son apport en sodium

Détecter un aliment salé?
Le tableau d’information nutritionnelle des étiquettes des produits alimentaires indique la quantité précise de sodium (sel) contenue dans une portion. Il signale aussi le pourcentage de la valeur quotidienne recommandée que cette quantité représente. Certains plats cuisinés congelés contiennent plus de 40 % de l'apport quotidien recommandé en sel par portion.

Le sodium est un élément chimique présent dans la nature et surtout dans le sel (1 g de sel contient 0,4 g de sodium). Or, le sel est de plus en plus répandu dans la diète occidentale, en raison surtout des aliments préparés qui, pour la plupart, en contiennent beaucoup.

Malheureusement, la consommation excessive de sodium cause une rétention d’eau dans l’organisme, qui accroît la pression dans les vaisseaux sanguins. Malgré cela, seulement un tiers des gens qui souffrent d’hypertension connaissent une amélioration de leur condition en réduisant leur consommation de sel. On les appelle « les hypertendus sensibles au sel ». Ce sont, en général, les Canadiens de race noire, les diabétiques, les personnes ayant une insuffisance rénale ou des gens de plus de 45 ans.

En cas d’hypertension, la quantité permise de sodium n’est pas déterminée avec exactitude. On suggère de s’en tenir à 1 500 à 2 300 mg (65 à 100 mmol) de sodium par jour. Réduire ainsi son apport en sodium permet justement de le ramener à des seuils acceptables. En effet, les Occidentaux en consomment 4 800 mg, en moyenne, par jour. C'est donc dire qu'un régime contre l'hypertension est souhaitable pour tous.

Au Canada et aux États-Unis, l'apport maximal tolérable (AMT) est fixé à 2,3 g pour le sodium. Cette norme représente l'apport quotidien continu le plus élevé qui n'entraîne pas de risque d'effets indésirables sur la santé. Pour plus de détails, consulter notre Palmarès des nutriments.

 

À PRIVILÉGIER

À LIMITER

Assaisonnement à base de potassium de type Herbamare diète (substitut de sel), assaisonnement à base de levure de type Vegit, Gomasio*, fines herbes, poivre et poivre aux légumes, épices, flocons de petit goémon*, assaisonnement « Salad Sprinkle » qui contient des graines de sésame, du poivre, des flocons de légumes et du zeste de citron

Sel de table, sel marin, fleur de sel, sel de l’Himalaya, sel de céleri, sel d’ail, sel d’oignon, glutamate monosodique (accent), attendrisseur de viande

Sauces soya et tamari version légère*

Assaisonnements en sauce : soya, tamari, teriyaki, VH, HP, BBQ, chili

Concassé de tomate et concombre avec substitut de sel, moutarde sèche et mayonnaise maison sans sel

Moutarde, ketchup, relish, mayonnaise

Concassé de tomate avec herbes fraîches et vinaigre ou jus de citron et un peu de miel

Marinades, choucroute, sauce de poisson

Vinaigrette maison sans sel (huile d’olive et vinaigre balsamique, très goûteux naturellement)

Vinaigrette commerciale

Crudités avec trempette de yogourt nature

Olives

Soupes, crèmes et potages faits maison avec bouillon sans sel ou bouillon maison

Sauces et soupes commerciales, concentré de bouillon en cube ou en poudre

Chips et noix de soya non salées, noix et graines non rôties et non salées, beurre d’arachide naturel

Aliments enrobés de sel, chips, noix salées, beurre d’arachide commercial

Fromage sans sel, ricotta* ou bocconcini*, emmenthal* lait, yogourt, crème, sauce blanche sans sel

Fromages de type cheddar, mozzarella, en grains, féta ou cottage, poudre pour boisson au chocolat, déjeuner instantané, lait concentré sucré, babeurre, sauce blanche

Craquelins sans sel, croûtons de pain faits maison, pain et céréales, riz, pâtes, orge, millet, sarrasin, quinoa, amarante, teff, maïs, gruau nature

Craquelins, biscottes, biscuits soda, produits de boulangerie du commerce contenant de la poudre à pâte, du bicarbonate de sodium ou du sel (biscuits, gaufres, crêpes, etc.)

Porc, poulet, dinde, boeuf, agneau, canard, lapin, cheval, bison, cerf, émeu, orignal, chevreuil, abats, oeufs, etc.

Bacon, charcuteries et viandes froides (jambon, dinde roulée), surimi (goberge), crevettes, pétoncles, homard, palourdes, caviar, succédané d'oeuf

Poisson frais ou congelé (vérifier la teneur en sodium)

Poisson fumé ou pané, certains poissons congelés

Poisson frais ou congelé, légumineuses cuites maison, tomates en dés, jus de tomates et jus de légumes sans sel ou faibles en sodium*, légumes frais ou congelés sans sel

Aliments en conserve (légumineuses, fèves au lard, soupes, poissons, légumes, tomates, jus de tomate ou de légumes, etc.)

Légumes frais ou congelés sans sel, pomme de terre nature

Pommes de terre instantanées, légumes marinés

Desserts maison au lait, desserts et pâtisseries sans sel, etc.

Desserts préparés commercialement

Eau non minérale ou eau minérale contenant moins de 23 mg de sodium par litre

Eau minérale contenant plus de 23 mg de sodium par litre, soda

* Même si ces aliments contiennent moins de sel que les autres, il est tout de même préférable de les consommer avec modération.

 

Attention : éviter les produits médicamenteux qui contiennent de grandes quantités de sodium, comme l’Aqua Seltzer, le Bromo Seltzer et les Rolaids.

 

Mieux interpréter les allégations nutritionnelles concernant le sodium et le sel

  • « Faible teneur en sodium », « faible teneur en sel » ou « hyposodique » : le produit contient 50 % moins de sodium que la version régulière et pas plus de 40 mg de sodium par 100 g. Aucun sel n’y a été ajouté.
  • « Sans ajout de sel » ou « non salé » : pas d’ajout de sel et aucun ingrédient ne contenant naturellement de grandes quantités de sodium.
  • « Sans sel » ou « sans sodium » : le produit ne contient pas plus de 5 mg de sodium par portion.

Modérer sa consommation de caféine et d’alcool

Une consommation d’alcool?
340 ml (12 onces) de bière
125 ml (1/2 tasse) de vin
45 ml (3 c. à table) de spiritueux

On suggère de ne pas dépasser quatre tasses de café par jour, car la caféine augmente le rythme cardiaque. Elle peut aggraver l’hypertension chez les gens qui ne consomment pas souvent de café.

Quant à l’alcool, prendre plus de trois consommations par jour est associé à une tension artérielle élevée. On recommande donc aux femmes de ne pas dépasser 9 consommations par semaine et aux hommes, 14 consommations.

Augmenter son apport en oméga-3 marin

Les oméga-3 auraient la capacité d’abaisser légèrement la tension artérielle en intervenant sur plusieurs processus, dont la vasodilatation, la vasoconstriction et l'agrégation plaquettaire du sang. Ils agiraient aussi sur des facteurs impliqués dans la rigidité et la relaxation des artères. Il est également possible que leurs effets soient reliés à une action sur le système nerveux.

On recommande de consommer six grammes d’oméga-3 par semaine, soit l’équivalent de trois repas de 150 g (5 oz) de poisson gras.

POISSONS

OMÉGA-3

Maquereau bleu

3 450 mg

Saumon de l'Atlantique (élevage)

2 870 mg

Truite grise

2 400 mg

Hareng de l'Atlantique

2 354 mg

Flétan du Groenland

1 376 mg

Morue

274 mg

Capsule d'huile de poisson

De 300 mg à 600 mg

Suivre la diète DASH

Le Département américain de la santé préconise une diète conçue spécialement pour abaisser l'hypertension appelée DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension), dont l'efficacité a été démontrée par des recherches scientifiques.

La diète DASH est reconnue par les institutions officielles, telle l’American Heart Association, pour diminuer l’hypertension surtout chez les gens de plus de 50 ans. À mi-chemin entre la diète méditerranéenne et le Guide alimentaire canadien, elle privilégie de nombreux végétaux (fruits, légumes, grains entiers, légumineuses et noix), mais limite les matières grasses, les viandes rouges et les sucres concentrés. Son efficacité semble s’expliquer en partie par le faible contenu en graisses saturées (moins de 7 %) et à sa forte concentration en potassium, calcium et magnésium.

LA DIÈTE DASH

Portions recommandées par jour

Exemples de portion

Produits céréaliers
7 à 8

- 1 tranche de pain
- 125 ml ou 1/2 tasse de céréales sèches
- 125 ml ou 1/2 tasse de riz, de pâtes
alimentaires ou de céréales

Légumes
4 à 5

- 250 ml de laitue ou d’autres feuillus
- 125 ml ou 1/2 tasse de légumes
- 200 ml ou 3/4 tasse de jus de légumes

Fruits
4 à 5

- 1 fruit moyen
- 125 ml ou 1/2 tasse de fruits frais, congelés ou en conserve
- 200 ml ou 3/4 tasse de jus de fruits
- 60 ml ou 1/4 tasse de fruits séchés

Produits laitiers faibles en gras
2 à 3

- 250 ml ou 1 tasse de lait écrémé ou 1 %
- 250 ml ou 1 tasse de yogourt écrémé
- 50 g ou 1 1/2 onces de fromage partiellement écrémé ou écrémé

Viande, volaille et poisson
2 ou moins

- 90 g ou 3 onces de viandes maigres, volaille, poisson ou fruits de mer

Matières grasses
2 à 3

- 5 ml ou 1 c. à thé d’huile ou de margarine
- 5 ml ou 1 c. à thé de mayonnaise régulière
- 15 ml ou 1 c. à table de mayonnaise réduite en gras
- 15 ml ou 1 c. à table de vinaigrette régulière
- 30 ml ou 2 c. à table de vinaigrette hypocalorique

Légumineuses, noix et graines
4 à 5 par semaine

- 125 ml ou 1/4 tasse de légumineuses cuites
- 85 ml ou 1/3 tasse de noix
- 30 ml ou 2 c. à table de graines de tournesol

Collations et sucreries
5 par semaine

- 1 fruit moyen
- 250 ml ou 1 tasse de yogourt
- 125 ml ou ½ tasse de yogourt congelé
- 200 ml ou 3/4 tasse de bretzels
- 125 ml ou ½ tasse de gélatine aux fruits
- 15 ml ou 1 c. à table de sirop d'érable, de sucre ou de confiture
- 3 bonbons durs

 Source : Étude D.A.S.H.

La diète DASH n’est pas conçue pour la perte de poids. Quiconque souhaite la suivre et perdre du poids doit réduire le nombre de portions de chaque groupe d’aliments, à l’exception des portions de fruits et de légumes.

Faire de l’exercice

L’activité physique permet de réduire la pression artérielle : de 30 à 60 minutes d’exercices dynamiques d’intensité moyenne (marche, vélo, nage) de quatre à sept fois par semaine.

De bons trucs

Il peut être difficile de suivre un régime faible en sel : les aliments peuvent sembler fades. Voici quelques façons de remédier à ce problème.

  • Recourir à des modes de cuisson qui augmentent la saveur des aliments. Griller ou rôtir les viandes, griller les poissons ou les cuire au four en papillote après y avoir mis des fines herbes.
  • Pour assaisonner, faire appel aux épices, aux herbes aromatiques, au citron, aux jus de fruits, au vinaigre, à l’ail et à l’oignon.
  • Utiliser les substituts de sel à base de potassium. Les personnes qui prennent des médicaments doivent toutefois demander l’avis de leur médecin avant d’utiliser ces produits.
  • source:passeportsanté.net
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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 13:26

 

Noms communs : ambérique, azuki, mung, mungo, dolique, dolique à oeil noir, dolique à longue cosse.
Nom scientifique :
Vigna spp.
Famille :
fabacées (synonymes encore utilisés : légumineuses et, plus rarement, papilionacées).

POURQUOI METTRE L’AMBÉRIQUE ET LE DOLIQUE AU MENU?

  • Il en existe de toutes sortes, qui permettent de varier les recettes encore et encore.
  • Polyvalents, ils peuvent se transformer en poudings, en trempette, en tartinade, en galettes ou accompagner viandes et poissons.

  • Ces aliments sont très riches en fibres alimentaires solubles et insolubles et facilitent l’atteinte des besoins quotidiens en ces nutriments.
  • Comme la plupart des légumineuses, ils fournissent de bonnes doses de phosphore, de fer, de zinc, de manganèse, de cuivre et de folate.

Quelques mots sur les ambériques et les doliques
Les ambériques et les doliques sont surtout consommés dans les régions chaudes du globe, si bien qu’on les connaît et les consomme peu en Occident. Les plus connus sous nos latitudes sont le mungo, l’azuki, le dolique à oeil noir et la mongette. La majorité des espèces d’ambériques et de doliques étaient autrefois classées dans le genre Phaseolus (haricot commun), ce qui explique que le mot « haricot » soit encore accolé à leur nom à l’occasion. Cependant, les taxonomistes les classent aujourd’hui dans le genre Vigna.

Profil santé

Il existe une grande variété d’ambériques et de doliques. Ces légumineuses contiennent divers éléments bénéfiques pour la santé tels que des fibres alimentaires, des glucides complexes et des antioxydants. Elles contiennent également plusieurs minéraux importants comme le phosphore, le fer, le zinc et le cuivre. Les ambériques et les doliques sont très polyvalents et peuvent être utilisés dans diverses préparations culinaires. De plus, comparativement à plusieurs légumineuses, l’ambérique est plus facile à digérer. Les renseignements qui suivent concernent l’ambérique, le mungo, l’azuki et le dolique qui appartiennent tous à la même famille.

Principes actifs et propriétés

Certaines études ont associé une consommation régulière de légumineuses à divers effets bénéfiques pour la santé tels qu’un meilleur contrôle du diabète1, une diminution du risque de maladies cardiovasculaires2,3 et une diminution du risque de cancer colorectal4. Ces bienfaits seraient en partie attribuables à divers composés présents dans les légumineuses tels que les fibres alimentaires. Les recommandations alimentaires américaines suggèrent d’ailleurs de consommer des légumineuses quelques fois par semaine5. Enfin, parmi les grandes recommandations de l’American Institute for Cancer Research pour la prévention du cancer, on conseille à la population de favoriser une alimentation composée majoritairement d’aliments végétaux en y incluant une variété de légumes et de fruits, de légumineuses et de produits céréaliers peu transformés6.

Fibres alimentaires. Les légumineuses sont toutes de bonnes sources de fibres. Les fibres alimentaires, qui se retrouvent seulement dans les produits végétaux, sont des substances qui ne sont pas digérées par l’organisme. Les ambériques et les doliques contiennent de 6 g à 9 g de fibres par portion de 125 ml et, comme la majorité des légumineuses, ils ont une proportion plus élevée de fibres insolubles que de fibres solubles. Une alimentation riche en fibres insolubles aide à maintenir une fonction intestinale adéquate tandis qu’une alimentation riche en fibres solubles peut contribuer à normaliser les taux sanguins de cholestérol, de glucose et d'insuline7. À noter qu’il est recommandé de consommer 25 g de fibres par jour pour les femmes de 19 ans à 50 ans, et 38 g par jour pour les hommes du même groupe d’âge8 et que la consommation de légumineuses permet de faciliter l’atteinte de cet objectif.

Les fibres alimentaires, en combinaison avec d’autres composés tels que l’amylose (un constituant de l’amidon), permettent aux légumineuses d’être digérées plus lentement. L’ingestion de légumineuses améliore le contrôle de la glycémie (taux de sucre sanguin) tant chez les diabétiques que chez les personnes en santé, mais les données scientifiques actuelles ne permettent pas de préciser avec exactitude les mécanismes en cause. Les fibres auraient vraisemblablement un rôle à jouer, mais n’agiraient pas de façon indépendante. D’autres constituants présents dans les légumineuses seraient aussi concernés1,9.

Dans une étude, l’indice glycémique de cinq variétés de légumineuses (mungo, pois chiche, haricot blanc, haricot noir et pois pigeon) a été évalué. Ces dernières possèdent toutes un faible indice glycémique, celui du mungo étant un peu plus élevé que celui des autres légumineuses. Les auteurs expliquent la variation de l’indice glycémique entre les légumineuses, entre autres, par le type et la quantité de fibres présentes et par la proportion d’amylose10. L’implication réelle de ces deux composés reste cependant à confirmer.

Antioxydants. Les légumineuses contiennent des molécules ayant des propriétés antioxydantes. Ces molécules se retrouvent principalement dans la graine de la plante. Les haricots contiennent aussi des substances volatiles possédant certaines activités antioxydantes. Dans une étude in vitro sur l’activité antioxydante de composés volatiles provenant de différentes variétés de haricots, ceux extraits du mungo ont obtenu l’un des meilleurs potentiels antioxydants. L’activité antioxydante serait probablement attribuable en partie à deux composés aromatiques soit l’eugénol et le maltol11,12. Dans deux autres études in vitro, des résultats démontrent que l’enveloppe externe des mungos serait efficace contre l’oxydation des lipides et, donc, contre les dommages causés aux cellules. Ces données semblent indiquer que des composés ayant un potentiel antioxydant se retrouvent dans la couche externe des mungos13,14.

Les doliques possèdent aussi une activité antioxydante qui augmente lorsque ceux-ci subissent une fermentation suivie d’un traitement à la chaleur par autoclave. La fermentation a pour effet d’augmenter la quantité de composés phénoliques. Certains composés phénoliques ont un pouvoir antioxydant. La température élevée atteinte au cours du traitement à l’autoclave permet quant à elle la formation de nouveaux composés (sous-produits de la réaction de Maillard) possédant une activité antioxydante élevée15.

Les azukis contiennent des proanthocyanidines (groupe de polyphénols) qui sont considérées comme de puissants antioxydants naturels. Les études indiquent que les proanthocyanidines apporteraient une meilleure protection que les vitamines C, E et le bêta-carotène qui sont, eux aussi, des antioxydants. Des études ont démontré des effets bénéfiques des proanthocyanidines sur les dommages oxydatifs associés à diverses maladies telles que l’inflammation, les maladies cardiovasculaires, l’athérosclérose, le diabète et le cancer16.

Les résultats d’études récentes effectuées chez des rats diabétiques et chez d’autres souffrant de troubles rénaux laissent croire que l’enveloppe externe des azukis, laquelle renferme des polyphénols et des fibres, a pour effet d’éliminer l’infiltration d’un certain type de cellules (les macrophages)17,18 et l’expansion de glomérules (des capillaires sanguins) aux reins18. Ces capillaires sont responsables de la progression de la néphropathie diabétique, une affection du rein qui peut mener à l’insuffisance rénale. Ces résultats préliminaires devront être validés dans le cadre d’une étude clinique sur des patients diabétiques avec atteinte rénale.

Amidon. Dans les mungo secs, on retrouve en moyenne 50 % d’amidon, dont environ 11 % est sous forme d’amidon résistant19,20. Ce type d’amidon échappe à la digestion dans le petit intestin de la même façon que le font les fibres alimentaires. L’amidon des mungos est particulier puisqu’il contient plus d’amylose que la plupart des autres légumineuses. La structure chimique de l’amidon des mungos lui procure des propriétés culinaires particulières. Par exemple, le vermicelle fabriqué à partir de cet amidon résiste mieux à la chaleur, ce qui permet d’éviter qu’il ne se brise ou se déforme durant la cuisson19. L’amidon des mungos est un sucre qui se digère lentement et qui produit un faible indice glycémique21. Il semble que le contenu élevé en amylose et la présence d’amidon résistant contribuent, dans le cas de l’amidon des mungos, à améliorer la réponse glucidique. C’est en partie la conclusion d’une étude chez l’humain, au cours de laquelle la consommation de pâtes à base d’amidon de mungo a produit une réponse glycémique faible, comparativement aux autres types d’amidon cru et transformé (tapioca et blé extrudé)22. Toujours chez l’humain, des chercheurs ont démontré que l’amidon des mungos était absorbé plus lentement que l’amidon de maïs ou le glucose, ce qui a produit une plus faible augmentation du taux de sucre sanguin de même qu’un indice glycémique plus bas20.

Chez le rat en santé, la consommation d’amidon de mungo pendant cinq semaines a eu pour effet de diminuer le taux de glucose sanguin à la suite de la prise d’un repas, comparativement à l’amidon de blé. Chez les animaux en santé et diabétiques, l’ajout à la diète d’amidon de mungo plutôt que d’amidon de blé a entraîné une diminution des taux sanguins de triglycérides ainsi que du volume des cellules adipeuses23. Ce changement sur les cellules du tissu adipeux a aussi été observé lors d’une seconde étude chez l’animal durant laquelle, cette fois, l’amidon de mungo a été comparé à l’amidon de maïs24. Les résultats de ces études démontrent que la consommation d’amidon des mungos pourrait contribuer à améliorer le profil des glucides et des gras sanguins chez les individus en santé. On suppose que l’amidon des mungos pourrait procurer les mêmes bénéfices aux personnes diabétiques. Des études cliniques contrôlées sont nécessaires afin de le confirmer.

Autres propriétés

L’ambérique et le dolique sont-ils antioxydants?

On sait que l’ambérique et le dolique contiennent certains antioxydants, mais présentement leur indice TAC n’est pas disponible

L’ambérique et le dolique sont-ils acidifiants?

Donnée non disponible.

L’ambérique et le dolique ont-ils une charge glycémique élevée?

Un peu. La charge glycémique.de 95 g de mungo est de 3, tandis que celle de 91 g de doliques à oeil noir est de 8.

Nutriments les plus importants

Que vaut une « portion » d’ambérique et de dolique?

Poids/volume

Mungo, bouilli,
95 g/125 ml

Azuki, bouilli,
122 g/125 ml

Dolique à oeil noir, bouilli,
91 g/125 ml

Calories

100

156

105

Protéines

7,2 g

9,1 g

7,0 g

Glucides

17,4 g

30,1 g

18,9 g

Lipides

0,5 g

0,1 g

0,5 g

Fibres alimentaires

6,1 g

8,9 g

5,9 g

Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.

 

Voir la signification des symboles de classification des sources des nutriments

 

Excellente source Phosphore. L’azuki est une excellente source de phosphore, tandis que le dolique et le mungo en sont de bonnes sources. Le phosphore constitue le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium. Il joue un rôle essentiel dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents. De plus, il participe entre autres à la croissance et à la régénérescence des tissus et aide à maintenir à la normale le pH du sang. Finalement, le phosphore est l’un des constituants des membranes cellulaires.

Excellente source Fer. L’azuki et le dolique sont d’excellentes sources de fer pour l’homme, tandis que le mungo en est une bonne source. Chez les femmes, les mungos, azukis et doliques sont des sources, les besoins entre les deux sexes étant différents. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux).

Excellente source Zinc. L’azuki est une excellente source de zinc pour la femme et une bonne source pour l’homme, leurs besoins étant différents. De leur côté, le mungo et le dolique en sont des sources. Le zinc participe notamment aux réactions immunitaires, à la fabrication du matériel génétique, à la perception du goût, à la cicatrisation des plaies et au développement du foetus. Il interagit également avec les hormones sexuelles et thyroïdiennes. Dans le pancréas, il participe à la synthèse (fabrication), à la mise en réserve et à la libération de l’insuline.

Excellente source Manganèse. L’azuki est une excellente source de manganèse, tandis que le mungo et le dolique en sont de bonnes sources. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.

Excellente source Cuivre. L’azuki et le dolique sont d’excellentes sources de cuivre, tandis que le mungo en est une source. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

Excellente source Folate. L’azuki et le dolique sont d’excellentes sources de folate, tandis que le mungo en est une bonne source. Le folate (vitamine B9) participe à la fabrication de toutes les cellules du corps, dont les globules rouges. Cette vitamine joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique (ADN, ARN), dans le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies. Comme elle est nécessaire à la production des nouvelles cellules, une consommation adéquate est primordiale durant les périodes de croissance et pour le développement du foetus.

Bonne source Magnésium. L’azuki est une bonne source de magnésium. Le mungo et le dolique en sont de bonnes sources pour la femme et une source pour l’homme, leurs besoins étant différents. Le magnésium participe au développement osseux, à la construction des protéines, aux actions enzymatiques, à la contraction musculaire, à la santé dentaire et au fonctionnement du système immunitaire. Il joue aussi un rôle dans le métabolisme de l’énergie et dans la transmission de l’influx nerveux.

Bonne source Vitamine B1. Le dolique est une bonne source de vitamine B1 tandis que le mungo et l’azuki en sont des sources. Appelée aussi thiamine, la vitamine B1 fait partie d'un coenzyme nécessaire à la production d'énergie principalement à partir des glucides que nous ingérons. Elle participe aussi à la transmission de l'influx nerveux et favorise une croissance normale.

Potassium. L’azuki et le dolique sont des sources de potassium. Dans l’organisme, le potassium sert à équilibrer le pH du sang et à stimuler la production d’acide chlorhydrique par l’estomac, favorisant ainsi la digestion. De plus, il facilite la contraction des muscles, incluant le coeur, et participe à la transmission de l’influx nerveux.

Vitamine B2. Le mungo et l’azuki sont des sources de vitamine B2, aussi connue sous le nom de riboflavine. Tout comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans le métabolisme de l’énergie de toutes les cellules. De plus, elle contribue à la croissance et à la réparation des tissus, à la production d’hormones et à la formation des globules rouges.

Vitamine B3. Le mungo et l’azuki sont des sources de vitamine B3. Appelée aussi niacine, cette vitamine participe à de nombreuses réactions métaboliques et contribue particulièrement à la production d'énergie à partir des glucides, des lipides, des protéines et de l'alcool que nous ingérons. Elle participe aussi au processus de formation de l’ADN, permettant une croissance et un développement normaux.

Acide pantothénique. Le mungo, l’azuki et le dolique sont des sources d’acide pantothénique. Aussi appelée vitamine B5, l’acide pantothénique fait partie d’un coenzyme clé nous permettant d’utiliser de façon adéquate l’énergie présente dans les aliments que nous consommons. Il participe aussi à plusieurs étapes de la synthèse (fabrication) des hormones stéroïdiennes, des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux) et de l’hémoglobine.

Vitamine B6. L’azuki et le dolique sont des sources de vitamine B6. La vitamine B6, aussi appelée pyridoxine, fait partie de coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la synthèse (fabrication) des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Elle contribue également à la fabrication des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène. La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle collabore au bon fonctionnement du système immunitaire. Enfin, cette vitamine joue un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses et dans la modulation de récepteurs hormonaux.

 

La complémentarité des protéines : pas si compliquée!

Contrairement aux protéines animales, les légumineuses ont généralement une faible teneur en méthionine (un acide aminé essentiel à l’organisme), ce qui rend leurs protéines incomplètes. Toutefois, les personnes qui mangent peu ou pas de protéines animales peuvent combiner les légumineuses avec des produits céréaliers ou des noix, ce qui permet alors d’obtenir des protéines complètes (qui contiennent tous les acides aminés essentiels). Les adultes ne sont pas obligés de rechercher cette complémentarité au sein d’un même repas, car le fait de l’obtenir dans la même journée est habituellement suffisant28. Par contre, il est préférable pour les enfants, les adolescents et les femmes enceintes d’atteindre la complémentarité des protéines dans un même repas.

 

Des composés à la fois nuisibles et bénéfiques dans les légumineuses

Les légumineuses contiennent des composés phytochimiques tels que les lectines ou les saponines; ces composés peuvent diminuer la biodisponibilité de certains nutriments. Toutefois, les chercheurs s’entendent pour dire que dans un contexte nord-américain, où il y abondance et diversité alimentaire et où la déficience nutritionnelle est plutôt marginale, cet effet a peu d’impact sur la santé. Depuis quelques années, des recherches in vitro et chez l’animal associent même la consommation de ces composés à certains bienfaits tels qu’une diminution de la croissance des cellules cancéreuses et une amélioration des lipides sanguins26,27.

 

Précautions

Le dolique et les problèmes gastro-intestinaux. Comme c’est le cas pour la plupart des légumineuses, la consommation de doliques est souvent limitée par les inconforts abdominaux que son ingestion procure (par exemple, les flatulences et les ballonnements). Les flatulences sont causées par certains oligosaccharides (sucres) tels le stachyose, le raffinose et le verbascose présents dans les haricots. Les humains ne sont pas aptes à bien digérer ces oligosaccharides, car ils n’ont pas les enzymes nécessaires à leur dégradation. Les oligosaccharides fermentent alors dans l’iléon (partie inférieure du petit intestin). Divers procédés tels que la cuisson et le décorticage peuvent être utilisés afin de diminuer les flatulences et d’augmenter la digestibilité du haricot. Le décorticage est une opération mécanique industrielle qui permet de séparer les grains de haricots de leur enveloppe. L’enveloppe des haricots contient des polyphénols qui peuvent interférer avec la digestibilité des protéines et ainsi augmenter les inconforts intestinaux25.

Recherche et rédaction : Stéphanie Gendreau, Dtp., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
Collaboration
 : Jasmine Coulombe, étudiante en nutrition, Université Laval
Révision scientifique
 : Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval

L’ambérique et le dolique au fil du temps

L'origine du mot français « ambérique » reste obscure (« ambre »?), d'autant plus qu'il a aujourd'hui disparu de la majorité des dictionnaires. Pourtant, on continue de l'employer en France, tandis qu’au Canada, il apparaît dans des documents officiels du gouvernement.

Le terme « dolique » (XIVe siècle) vient du grec dolikos, qui veut dire « long », probablement par allusion à la longueur des gousses de certaines variétés.

Le genre Vigna comprend de nombreuses espèces, dont sept sont exploitées commercialement pour leurs grains. Elles sont originaires de l’Inde, de l’Extrême-Orient ou de l’Afrique de l’Ouest. De façon générale, nous en savons peu sur leur domestication, malgré le fait qu'elles aient constitué, et constituent encore, la base de l'alimentation pour des millions de personnes à travers le monde.

On sait, par exemple, que l’ambérique rouge (azuki) et l’ambérique vert (mungo) ont été introduits au Japon environ 1 000 ans avant notre ère, mais on ne connaît pas l'époque de leur domestication. En dehors du dolique, qui était déjà consommé en Europe au début de notre ère, les légumineuses du genre Vigna n'ont été introduites en Occident que tout récemment, avec les vagues d'immigration en provenance de l'Asie et de l'Afrique. Par ailleurs, elles n'ont jamais joué un rôle important dans nos cultures, contrairement au riz et au soya, par exemple.

On en sait un peu plus sur le dolique, qui aurait été domestiqué il y a 5 000 ou 6 000 ans en Abyssinie (Éthiopie actuelle), en même temps que le sorgho, importante céréale de ce continent. Bien sûr, le dolique a été consommé à l'état sauvage bien longtemps avant sa domestication.

Le dolique mongette, une sous-espèce, a été introduit au début de notre ère par les Grecs de Marseille dans ce qui était encore la Gaule, d'où il s’est répandu progressivement dans le reste du pays. Son emploi reste très fréquent jusqu’à la Renaissance, bien que les textes médicaux du Moyen Âge l’accusent de provoquer « des songes terribles et mensongers ».

Après la conquête, il sera remplacé par le haricot du Nouveau Monde et sa culture ne survivra que dans de rares régions de France : Vendée, Poitou, Charentes. Il est toujours cultivé en Italie, en Espagne et tout particulièrement au Portugal. On le trouve aussi dans les pays arabes, et au Brésil, c'est l'une des principales légumineuses locales.

On pense qu'il a été introduit en Amérique par la Jamaïque, vers 1675, par les marchands d'esclaves noirs qui en apportaient de grandes quantités pour nourrir leur tragique cargaison. Comme il est bien adapté aux climats tropicaux et qu'il est riche en nutriments, il s'est rapidement diffusé aux Antilles. Au XVIIIe siècle, il y est cultivé partout. Après avoir fait son entrée aux États-Unis vers 1700, sa culture se répandra dans tous les États du Sud, remplaçant le pois, mal adapté aux températures élevées et aux sols secs. Aujourd’hui encore, il joue un rôle important dans l’alimentation des populations de ces régions.

Usages culinaires

Bien choisir

Plus digestes
Traditionnellement, en Afrique, on fait tremper les grains de dolique pendant quelques heures, puis on les frotte entre les mains pour en retirer la peau, moins digeste que le coeur. Toutes les légumineuses dont il est question ici gagnent en digestibilité si on leur applique ce traitement. C’est d’ailleurs pourquoi beaucoup d’entre elles sont vendues décortiquées et fendues.

On peut trouver dans les épiceries asiatiques, de même que dans certains supermarchés des métropoles, des gousses vertes de dolique à longue cosse. Elles sont également offertes en boîte de conserve.

La majorité des épiceries vendent des jeunes pousses d’ambérique (mungo ou ambérique vert) ou «fèves germées». Elles doivent être bien fermes, croquantes, et le germe doit être blanc.

On trouve les grains secs de la majorité des sept espèces décrites ci-dessus dans quelques épiceries occidentales ou dans les marchés ethniques. Le dolique à oeil noir est souvent vendu sous son nom anglais de cowpea.

On trouve en France des flocons d'azuki, mais à notre connaissance, pas en Amérique du Nord.

Remarques : l'ambérique vert (mungo) et l’ambérique rouge (azuki) sont, avec les lentilles, les légumineuses qui se digèrent le mieux.

Toutes les recettes de lentilles conviennent aux ambériques et aux doliques, de même que les plats faits avec leur farine. En outre, on n’hésitera pas à interchanger dans les recettes les divers grains présentés dans cette fiche.

Apprêts culinaires
  • En Afrique, le Thiébou Niébé se prépare en faisant cuire les doliques une vingtaine de minutes; on fait ensuite revenir un oignon et des cubes de viande dans de l'huile, et on ajoute divers légumes (manioc, carottes, okra) ainsi qu'une bonne quantité d'eau. On cuit jusqu'à ce que les légumes soient tendres. Ces derniers sont ensuite retirés de la casserole, en même temps qu'un peu de sauce que l'on met de côté, et sont remplacés par du riz et les doliques mi-cuits. La cuisson reprend jusqu'à ce que le riz soit prêt. On sert avec la sauce.
  • Préparer une pâte à tartiner en mélangeant une purée d'ambériques rouges, du gingembre râpé, du jus de citron et du tahini.
  • Les ambériques verts servent à la confection des vermicelles Harusame, nom qui signifie « fine pluie de printemps » en raison de leur apparence une fois cuits. Surveiller attentivement la cuisson, car ils se désagrègent rapidement.
  • On peut faire germer les ambériques et les doliques. Choisir des grains entiers plutôt que des grains décortiqués et fendus. On mangera les jeunes pousses crues ou on les fera sauter quelques minutes.
  • Le pouding d'ambériques rouges se prépare en faisant cuire les haricots et en leur ajoutant un peu de sucre et de la fécule d'arrow-root diluée dans de l'eau. Remettre sur le feu jusqu'à ce que l'eau soit absorbée. Servir chaud ou froid, avec un peu de lait de noix de coco.
  • Le moyin-moyin, un autre pouding, vient du Congo : faire cuire des doliques après les avoir laissés tremper toute la nuit et débarrassés de leur peau. Les écraser ensuite pour obtenir une épaisse purée. Ajouter graduellement de l'eau de façon à ce que la purée soit maniable. Battre au fouet en ajoutant quelques gouttes d'huile. Mélanger ensemble tomates, oignon et piment fort en les hachant finement, saler et poivrer, et incorporer cette préparation aux doliques. La cuisson se fait au four (30 à 35 minutes) au bain-marie, dans des ramequins. Les Africains modifient cette recette à volonté en ajoutant aux légumes de base un peu de viande (fraîche, cuite ou en conserve), de poisson ou de fruits de mer (frais, séchés ou fumés), des carottes, des pois, des poivrons, un oeuf dur, etc.
  • Les accras constituent une variante de cette recette de base. Au lieu de cuire la purée au four dans des ramequins, on en fait des galettes que l'on fait frire dans l'huile et que l'on sert avec une sauce piquante. On fait aussi souvent cuire les doliques avec du maïs (frais, congelé ou séché) jusqu'à ce qu'ils se désintègrent et forment une épaisse purée.
  • En Inde, toutes les légumineuses peuvent servir à la préparation d'une soupe ou d'une purée : les faire cuire dans de l'eau avec du curcuma; les écraser et ajouter des tomates, de la coriandre fraîche, des piments forts et du sel, puis poursuivre la cuisson une quinzaine de minutes. Faire sauter à part des oignons avec du cumin, et ajouter à la soupe. Servir sur du riz basmati. D'innombrables variantes sont possibles, en changeant l'équilibre des épices (curcuma, cannelle, gingembre, cumin, cardamome, coriandre, garam masala, graines de moutarde, assa-foetida, tamarin, piments forts, citron, etc.) et en servant avec différents légumes. À noter que beaucoup de ces épices ont des propriétés carminatives, ce qui facilite la digestion des légumineuses.
  • On peut les apprêter cuits en salade avec du poulet, des oignons verts émincés et du persil. Décorer avec des canneberges séchées et des arachides rôties, et arroser d'une vinaigrette au miel et à la moutarde. On peut aussi les faire cuire dans de l'eau avec des pommes de terre, des oignons verts et des épices indiennes. Servir chaud avec des légumes verts.
  • Le pain du Rajasthan est une recette assez complexe qui se prépare d'une part avec des ambériques verts, fendus et cuits avec des épices dans une grande quantité d'eau et, d'autre part, avec des boulettes faites de farine, de sel et d'huile ou de beurre clarifié (baflas). Une fois formées, les boulettes sont pochées dans l'eau des ambériques, puis retirées au bout de 25 minutes. On les enduit de beurre, on pratique avec le pouce une légère dépression en leur centre, puis on les fait cuire au four jusqu'à ce qu'elles commencent à fendiller et qu'elles prennent une belle couleur brune. Les ambériques sont égouttés, puis frits quelques minutes dans de l'huile avec des oignons. On les sert sur les boulettes avec des légumes et un chutney.

Quelle que soit la recette employée, on peut faire rôtir les ambériques et les doliques à sec une dizaine de minutes avant de les faire cuire dans l'eau. Ils prendront alors une agréable saveur de noisette.

Jardinage biologique

La culture en ville
À défaut de disposer d'un jardin, on cultivera les ambériques et les doliques en bac. Les variétés grimpantes seront du plus bel effet sur un balcon ou contre une clôture.

Bien qu'il soit difficile, dans les climats tempérés, d'amener les plantes du genre Vigna à maturité (il faut de 100 à 120 jours sans gel), on peut les cultiver pour les consommer comme mange-tout ou pour leurs grains verts. De plus, les feuilles se mangent comme des épinards, une aubaine dont seuls les jardiniers peuvent profiter.

Choisir de préférence des variétés indifférentes à la photopériode, ces espèces étant pour la plupart adaptées aux jours courts qui prévalent en hiver dans leur pays d'origine.

Il est particulièrement important d'inoculer les semences avec les bactéries fixatrices d’azote (rhizobactéries) adéquates. En effet, comme le genre Vigna est absent de notre flore locale, la microflore bactérienne qui lui correspond normalement l'est aussi.

Pour éviter les problèmes de pourriture de la racine, attendre que le sol soit bien réchauffé avant de semer (autour du 6 juin dans le Sud du Québec). Semer les variétés naines en les espaçant de 5 cm à 7 cm, et les variétés grimpantes de 20 cm à 22 cm.

Cultiver comme le haricot ordinaire, en veillant à ce que le sol soit travaillé en profondeur pour permettre le plein épanouissement de la racine pivotante.

Les gousses du dolique à longue cosse peuvent facilement atteindre 1 m de long, mais pour la consommation, il est préférable de les récolter lorsqu'elles ont environ 30 cm.

Écologie et environnement

Le dolique, le haricot papillon et le pois bambara peuvent croître et se répandre dans des milieux semi-arides où il ne tombe que quelques centimètres de pluie par an et où toute autre légumineuse dépérirait et ne donnerait aucun rendement. Tout en fournissant nourriture et médicaments aux humains, ainsi que fourrage et moulée au bétail, ils permettent de mettre en valeur des terres marginales, laissées à elles-mêmes faute d'être assez riches pour recevoir une culture. Les feuilles du haricot papillon forment un épais tapis qui a pour effet de diminuer l'évaporation causée par le soleil et l'érosion attribuable au vent. Ses racines s'enfoncent creux pour aller chercher l'eau là où elle se trouve, souvent à des dizaines de mètres de profondeur. Comme toutes les autres légumineuses, il fixe dans le sol l'azote atmosphérique, ce qui favorise la croissance des plantes qui le suivent dans la rotation, comme les céréales et les graines oléagineuses.

source:passeportsanté.net

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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 13:14

 

Noms communs : yerba maté, maté, thé des Jésuites, thé de Saint-Barthélémy, thé du Paraguay, famille des aquifoliacées.
Nom botanique :
Ilex paraguariensis.
Noms anglais :
yerba mate, maté.

Parties utilisées : feuilles.
Habitat et origine :
arbre à feuilles persistantes, originaire du Paraguay, du Brésil, de l'Argentine et de l'Uruguay. Il s'installe naturellement aux bords des ruisseaux, dans les forêts montagneuses situées entre 500 m et 700 m d'altitude. Dans de telles conditions, l'arbre peut atteindre 20 m de hauteur tandis que, en culture, on le taille de manière à ce qu'il ne dépasse pas les 4 m à 8 m.

Indications

Efficace

Améliorer la vigilance à court terme.

Efficacité probable

Améliorer les performances cognitives, en particulier l’attention.

Usage reconnu

Combattre la fatigue mentale et physique à court terme.

Usage traditionnel

Soulager les douleurs rhumatismales et les maux de tête, favoriser la perte de poids.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

Vigilance et performances cognitives

  • Il faut généralement une dose d'au moins 60 mg de caféine (l’ingrédient actif principal du maté) pour obtenir un effet notable sur la vigilance et les performances cognitives qui peut durer quelques heures. Cependant, les grands consommateurs de caféine pourraient avoir besoin de doses plus importantes (200 mg et plus) en raison du phénomène d’accoutumance. Une tasse de maté procure approximativement de 70 à 90 mg de caféine, soit un peu plus qu'une tasse de thé et un peu moins qu'une tasse de café.

Fatigue physique et mentale

  • Infusion. Infuser de 1,5 g à 2 g de feuilles séchées dans 150 ml d'eau bouillante durant cinq à dix minutes. Prendre de une à deux tasses par jour.
  • Extrait fluide (1:1). Prendre 2 ml, une ou deux fois par jour.
  • Teinture (1:5). Prendre 10 ml, une à deux fois par jour.

Note. Dans certains pays d'Amérique du Sud, on boit le maté au lieu du café ou du thé. La consommation moyenne y est de 27 g de feuilles séchées par jour, ce qui représente une très grande quantité (près de 300 mg de caféine). Les dosages « médicinaux » donnés ici sont ceux fixés par la Commission E allemande et sont nettement plus faibles (environ 20 mg de caféine par dose).

Historique

Les peuples indigènes du Brésil et du Paraguay boivent du maté depuis les temps les plus anciens. De leur côté, les Européens n'en entendirent parler qu'au XVIe siècle, par les récits de voyage d'un explorateur espagnol. Ce dernier rapportait que les Indiens guarani du Paraguay préparaient une infusion de feuilles favorisant la bonne humeur et chassant la fatigue. La boisson fit fureur en Espagne, ce qui incita les Jésuites en mission au Paraguay à implanter la culture des arbres qui produisaient les feuilles convoitées, d'où son nom de « thé des Jésuites ».

La culture du maté cause des dommages à la forêt humide. Des projets pilotes sont en cours dans le but de trouver des méthodes de production moins néfastes pour la faune locale. De petites entreprises régionales cherchent aussi à développer une culture durable et un commerce équitable de la plante.

Le yerba maté est également cultivé en Inde : il fait partie de la pharmacopée ayurvédique pour le traitement des maux de tête, de la fatigue, de la dépression nerveuse et des douleurs rhumatismales.

Le nom « maté » vient de l'espagnol et signifie « gourde », une allusion à la petite calebasse dans laquelle on sert la boisson en Amérique du Sud. À l'infusion de maté, on ajoute parfois du jus de citron ou du lait et du sucre. Le maté est aussi servi avec une paille, généralement métallique, munie d'un filtre à la base, ce qui permet d'éviter d'avaler la poudre de feuilles séchées qui reposent au fond de la petite calebasse. Au Paraguay et en Uruguay, sa consommation comme stimulant quotidien est plus répandue que celle du café ou du thé.

En Amérique du Nord, les distributeurs de maté ont fait courir un mythe selon lequel les feuilles dont on fait cette boisson ne renfermeraient pas de caféine. C'est inexact, puisque les feuilles de l'Ilex paraguariensis renferment en moyenne 1 % de caféine. En comparaison, une tasse de maté procure un peu plus de caféine qu'une tasse de thé et un peu moins qu'une tasse de café.

Recherches

Efficace Vigilance. La caféine contenue dans le maté stimule le système nerveux central, ce qui fait augmenter l'attention tout en contribuant à lutter contre la somnolence et l'endormissement. L’expérience quotidienne en témoigne et les résultats des essais cliniques les plus récents ne laissent pas beaucoup de doute1-4, même si aucune méta-analyse n’a été publiée à ce sujet.

Efficacité probable Cognition (mémorisation, perception, apprentissage, etc.). La caféine que renferme le maté excite l'intellect, si bien qu'elle peut effectivement contribuer à améliorer les performances cognitives tel qu’en font foi les résultats de plusieurs essais cliniques5-10. À noter que cet effet n’a pas fait l’objet, pour l’instant, d’essais cliniques formels avec des préparations à base de maté.

Usage reconnu Fatigue mentale et physique. En se fondant sur son utilisation dans des systèmes de médecine traditionnelle bien établis ainsi que sur des études in vitro et menées sur des animaux, la Commission E reconnaissait en 1988 l'usage médicinal du maté pour combattre la fatigue mentale et physique.

Usage traditionnel Usages traditionnels. Il est admis que le maté peut stimuler le système nerveux central, augmenter la tension artérielle et soulager un mal de tête résultant d'une mauvaise circulation sanguine périphérique en raison de sa teneur en caféine11. On ne dispose pas de données scientifiques sur son effet bénéfique en cas de douleurs rhumatismales.

Usage traditionnel Perte de poids. Les pharmacopées britannique et française considèrent aussi le maté comme un adjuvant à un programme de perte de poids, notamment parce que la caféine a un effet coupe-faim. Selon les résultats d'un essai clinique à double insu avec placebo mené auprès de 44 personnes obèses, un mélange de plantes comprenant du maté, du guarana (Paullinia cupana) et de la damiane (Turnera diffusa) ralentit la progression du bol alimentaire hors de l'estomac, ce qui augmente la durée du sentiment de satiété et favorise une perte de poids12. Des scientifiques suisses, qui cherchaient à savoir s'il y avait un quelconque fondement aux allégations de vertus amaigrissantes mises de l'avant par les fabricants de certains produits du commerce, ont conclu que seul le maté affichait un potentiel qui mériterait d'être étudié de plus près13.

Caféine/éphédra : une association dangereuse. On sait que la caféine a, notamment, un effet coupe-faim. Pour cette raison, on a utilisé des extraits de yerba maté dans des produits amaigrissants, en association avec l'éphédra. L’association caféine/éphédra peut favoriser une légère perte de poids à court terme, dans le cadre d'un régime faible en calories. Cependant, l'utilisation de ce type de produits n’est pas recommandée. En effet, non seulement l’éphédra et l’éphédrine ont de puissants effets stimulants potentiellement dangereux, mais la caféine les augmente.

En mai 2006, Santé Canada a émis une mise en garde contre la consommation de produits amaigrissants contenant de la caféine et de l’éphédrine (cette dernière peut aussi être mentionnée sous les noms de ma huang, éphèdre ou éphédra sur l’étiquette)14. À noter que la vente de produits contenant à la fois un stimulant comme de la caféine (guarana, thé vert, maté, noix de cola) et de l’éphédra ou de l’éphédrine est interdite au Canada.

Précautions

Attention
  • Avis aux sportifs et aux personnes qui cherchent à perdre du poids en abusant des suppléments contenant beaucoup de caféine : une intoxication à la caféine risque d’entraîner la rhabdomyolyse, un trouble qui peut causer des lésions musculaires graves et irréversibles23,24.
  • Dans certains pays d'Amérique du Sud, la consommation moyenne de feuilles de maté atteint 27 g par jour. Les auteurs de diverses études épidémiologiques associent l'abus chronique de maté à une incidence élevée de divers cancers (de la bouche, du larynx, de l’oesophage et de la vessie, notamment) dans ces populations15-21. Cependant, une étude publiée début 2007 indique que seuls les fumeurs consommant du maté ont un risque accru (+ 270 %) de souffrir d’un cancer de la vessie22.
Contre-indications
  • La caféine est généralement déconseillée aux personnes qui souffrent de maladie cardiaque, d’insomnie, de troubles anxieux, d’ulcères gastriques ou duodénaux, d’hypertension artérielle.
  • On ne dispose pas de suffisamment de données pour conclure à l’innocuité du maté chez les enfants et chez les femmes enceintes ou qui allaitent.
  • Pour en savoir plus sur les dosages quotidiens maximaux de caféine fixés par Santé Canada pour les enfants (2,5 mg par kilo de poids corporel), les femmes enceintes (300 mg) et les adultes (400 mg à 450 mg), consulter notre fiche sur la caféine.
Effets indésirables
  • La caféine que contient le maté peut causer de l'insomnie, de la nervosité, de l'agitation et de l'irritation gastrique.
  • Prise en grandes quantités, la caféine peut provoquer des nausées, des vomissements, de l'hypertension artérielle, des palpitations cardiaques, de l'arythmie, une accélération de la respiration, des crampes musculaires et des maux de tête.
  • La consommation prolongée de caféine provoque une dépendance. Le sevrage peut entraîner des maux de tête, de l'irritabilité, de la nervosité, de l'anxiété, de la somnolence, des étourdissements et de la confusion.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • L’éphédra peut exacerber les effets stimulants indésirables de la caféine, ce qui pourrait provoquer, en cas d’abus, des évanouissements et même un arrêt cardiaque. Les produits qui combinent ces deux substances sont interdits au Canada, mais l’association caféine/extraits d’orange amère (la plante qui a remplacé l’éphédra dans les cocktails aux supposées vertus amaigrissantes) est permise et peut avoir les mêmes effets indésirables.
  • Les effets stimulants du yerba maté s'ajoutent à ceux des aliments, boissons et autres produits qui contiennent de la caféine.
Avec des médicaments
  • La caféine contenue dans le maté peut :
    - augmenter les effets d'analgésiques comme l'acétaminophène et l'acide acétylsalicylique, mais aussi en augmenter sensiblement l'absorption (de l'ordre de 40 %), ce qui peut être dangereux dans le cas de l'acétaminophène (toxicité hépatique);
    - diminuer les effets des sédatifs et des calmants comme les benzodiazépines;
    - augmenter les effets indésirables, notamment les effets cardiaques, de la théophylline et des bronchodilatateurs;
    - augmenter les effets indésirables associés aux stimulants du système nerveux central comme l'éphédrine.
  • Cimétidine. Ce médicament prescrit aux patients souffrant d'ulcères gastroduodénaux a pour effet de ralentir considérablement l'élimination de la caféine par l'organisme, ce qui peut augmenter les effets indésirables de cette dernière.
  • Clozapine. La caféine peut exacerber les effets et la toxicité de ce neuroleptique.
  • Antiacides. La caféine peut contrer l'effet des antiacides parce qu'elle stimule la production d'acide par l'estomac.
  • Alendronate. La caféine peut inhiber l'absorption de ce médicament prescrit pour prévenir et traiter l'ostéoporose. Éviter de prendre de la caféine deux heures avant et après la prise du médicament.
  • Anticoagulants/antiplaquettaires. La caféine peut augmenter le risque d’hémorragie chez les personnes traitées avec des anticoagulants.
  • Nicotine. La caféine peut augmenter le risque de dépendance à la nicotine.
  • Autres. Parce qu’ils font augmenter le taux de caféine dans le sang, l’alcool, les contraceptifs oraux, l’oestrogène et certains antibiotiques (disulfiram, riluzole, terbinafine, verapamil, fluvoxamine) peuvent en accroître les effets indésirables.

 source:passeportsanté.net

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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 11:24

 

Plusieurs aliments et produits de santé naturels sur le marché sont des sources d'acides gras essentiels. En voici quelques-uns. Consultez nos fiches détaillées pour connaître leurs indications spécifiques.

Certains acides gras sont dits « essentiels », car l'organisme ne peut les synthétiser par lui-même. Les besoins doivent donc être comblés par la consommation d’aliments ou de suppléments. Ces acides gras polyinsaturés (de type oméga-3 et oméga-6) participent à une foule de processus importants : la constitution et l'intégrité des membranes cellulaires, le bon fonctionnement des systèmes cardiovasculaire, cérébral, hormonal et inflammatoire, etc. La consommation et l’absorption d’oméga-3 et d’oméga-6 permet donc au corps de fabriquer des substances primordiales pour son bon fonctionnement.

 

Le métabolisme des acides gras essentiels

 

Cliquez pour voir le schéma interactif

Les acides gras oméga-3

Les oméga-3 sont utilisés dans l'élaboration d'acides gras hautement insaturés et d'eicosanoïdes de série 3. Ces substances ont des effets favorables sur la composition des membranes cellulaires ainsi que sur de nombreux processus biochimiques de l'organisme, notamment la régulation de la tension artérielle, l'élasticité des vaisseaux, les réactions immunitaires et anti-inflammatoires, et l'agrégation des plaquettes sanguines.

Parmi les oméga-3, seul l'acide alpha-linolénique (AAL) est qualifié d’« essentiel ». En effet, les autres acides gras oméga-3 peuvent être synthétisés par le corps à partir de l'AAL. Il est particulièrement présent dans l’huile et les graines de lin et de chanvre, ainsi que dans l'huile de canola (colza) et de soya.

L'acide eicosapentaénoïque (AEP). Le corps humain peut le synthétiser à partir de l'acide alpha-linolénique, bien que le taux de conversion soit très faible. Il est donc important de consommer des aliments riches en AEP, notamment certains poissons gras. Les populations qui consomment de grandes quantités de poisson (les Inuits du Groenland et les Japonais, par exemple) sont nettement moins touchées par les maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, l'AEP se transforme en eicosanoïdes de série 3, des substances qui contribuent à la protection des artères et du coeur et qui ont des effets anti-inflammatoires et anti-allergiques reconnus.

L'acide docosahexaénoïque (ADH). L’ADH est également présent dans les produits marins, plus particulièrement dans certains poissons gras. Il joue un rôle fondamental dans le développement du cerveau et de la rétine ainsi que dans la formation et la motilité des spermatozoïdes.

Voir notre fiche sur les huiles de poisson pour un tour d'horizon complet des nombreuses recherches scientifiques dont l'AEP et l’ADH ont fait l'objet.

Nos besoins

Les oméga-3 et leurs propriétés font l'objet de nombreuses recherches chaque année, ce qui entraîne une évolution rapide et des mises à jour fréquentes dans les recommandations nutritionnelles à leur sujet. Voici un bref état de la situation.

Plusieurs pays, ainsi que l'Organisation mondiale de la Santé, ont émis des recommandations au sujet de l'apport en oméga-3, qui se résument ainsi1 :

  • AAL : de 0,8 g à 1,1 g/jour
  • AEP + ADH : de 0,3 g à 0,5 g/jour

En 2004, un comité réunissant des experts internationaux a fixé l’apport idéal en AAL à 0,7 % des kilocalories quotidiennes, soit 1,5 g par jour pour une alimentation fournissant 2 000 kilocalories. Ces experts recommandent également un apport minimal de 500 mg par jour d’AEP/ADH pour le maintien d’une bonne santé cardiovasculaire2.

Ces données n'ont pas encore été entérinées par les autorités américaines et canadiennes. Dans ces deux pays, l'apport suffisant en AAL est, pour l’instant, fixé à 1,1 g par jour pour les femmes, et à 1,6 g pour les hommes, soit environ 0,5% de l'apport énergétique3. Aucun apport n’est fixé pour l’AEP/ADH. Ces recommandations sont critiquées par certains experts, qui les estiment insuffisantes pour permettre une réduction des maladies coronariennes en Amérique du Nord2,4.

Les sources alimentaires

Pour obtenir 1,3 g d'oméga-3 d'origine végétale (AAL)

Pour obtenir 1,3 g d'oméga-3 d'origine marine (AEP + ADH)

  • ½ c. à thé (2 ml) d'huile de lin
  • 2 c. à thé (10 ml) de graines de lin broyées
  • 1 c. à table (15 ml) d'huile de canola
  • ¼ tasse (60 ml) de noix de Grenoble
  • 1½ c. à table (22 ml) d'huile de soya
  • 13 g de graines de chanvre

 

  • 50 g de maquereau de l’Atlantique
  • 65 g de saumon atlantique d’élevage
  • 80 g de saumon rose ou rouge en conserve
  • 80 g de hareng de l’Atlantique ou du Pacifique
  • 130 g de thon blanc ou germon en conserve
  • 130 g de sardines en conserve

 

Source : USDA National Nutrient Database for Standard Reference.

N.B. : Depuis quelques années, on trouve des oeufs oméga-3 dans le commerce. Ils sont pondus par des poules dont la moulée est enrichie en graines de lin, ce qui, comparé aux oeufs ordinaires, multiplie par dix leur teneur en oméga-3 : un oeuf enrichi comble de 25 % à 35 % des besoins quotidiens en oméga-3.

Les acides gras oméga-6

Le corps utilise les oméga-6 pour élaborer des d'acides gras hautement insaturés et d'eicosanoïdes de séries 1 et 2. Ces substances jouent un rôle important dans le bon fonctionnement des systèmes nerveux, cardiovasculaire, immunitaire, ainsi que dans les réactions allergiques et inflammatoires et la guérison des blessures. Consommés en excès, les acides gras oméga-6 peuvent empêcher que les effets bénéfiques des acides gras oméga-3 se manifestent, notamment sur le plan de la protection cardiovasculaire. Un excès d’oméga-6 peut aussi provoquer des douleurs et des maladies inflammatoires comme l'asthme ou l'arthrite.

Parmi les oméga-6, seul l'acide linoléique (AL) est qualifié d’« essentiel ». En effet, les autres acides gras oméga-6 peuvent être fabriqués par le corps à partir de l'AL. Contrairement à l'AAL, il est abondamment présent dans l'alimentation moderne : huiles de maïs, de tournesol, de soya, de carthame, de pépins de raisin, etc.

L'acide gamma-linolénique (AGL). Le corps synthétise l’AGL à partir de l'AL, mais plusieurs obstacles peuvent nuire à cette conversion : une consommation excessive de cholestérol et de « mauvais gras » (trans, saturés, etc.), l'alcool, le vieillissement et le diabète, par exemple. On peut aussi consommer des produits qui sont des sources directes d’AGL : huile de bourrache (24 % d'AGL), d'onagre (8 % d'AGL), de cassis (18 % d'AGL) et spiruline5.

L'acide dihomo-gamma-linolénique (ADGL). C'est un dérivé de l'AGL. La seule source alimentaire connue est le lait maternel. Le DGLA se transforme en eicosanoïdes de série 1 qui contribuent à la protection des artères et du coeur, stimulent l'immunité et ont des effets anti-inflammatoires.

L'acide arachidonique (AA). C'est un dérivé du DGLA. Le jaune d'oeuf et les gras animaux en sont des sources directes. L'AA, parce qu'il est utilisé dans la synthèse d'eicosanoïdes de série 2, assure la cicatrisation et la guérison des blessures et contribue aux mécanismes des réactions allergiques. Cependant, un excès de ces eicosanoïdes peut entraîner des maladies comme l'arthrite, l'eczéma, le psoriasis et plusieurs maladies auto-immunes.

Nos besoins

En 2004, un comité réunissant des experts internationaux a fixé l’apport adéquat en AL à 2 % des kilocalories quotidiennes, soit 4,5 g pour une alimentation fournissant 2 000 kilocalories par jour2.

Ces données n'ont pas encore été entérinées par les autorités américaines et canadiennes. Pour l’instant, dans ces deux pays, l'apport suffisant en oméga-6 (AL) est fixé à 12 g par jour pour les femmes et à 16 g pour les hommes6. Ces recommandations sont cependant fortement critiquées par certains experts qui les estiment trop élevées pour permettre une réduction des maladies coronariennes en Amérique du Nord2,4. Voir L'avis de notre expert à ce sujet.

Un équilibre essentiel, mais très compromis

Jusqu'en 1920 environ, la fabrication des huiles de consommation se faisait à petite échelle. Les huiles étaient pressées à froid et on se les procurait en petites quantités, car elles ne se conservaient pas longtemps. En effet, les acides gras oméga-3 rancissent rapidement lorsqu'ils sont exposés à l'oxygène et à la lumière. Les impératifs de la production alimentaire de masse ont donc poussé l'industrie à privilégier les huiles les plus stables, et, par le fait même, les moins riches en oméga-3, et à les raffiner... avec beaucoup de raffinement, diminuant encore un peu plus leur teneur en oméga-3. De plus, tandis que la consommation de poisson a diminué, celle des produits transformés riches en oméga-6 a augmenté. La mise au point de techniques intensives d'agriculture et d'élevage a également mené à la réduction de la teneur en oméga-3 de nombreux aliments comme les légumes verts à feuilles, les viandes, les oeufs et même les poissons7.

Résultat : on estime en général que le rapport oméga-6/oméga-3 dans l'alimentation occidentale est de 10/1 à 30/1, tandis qu'il devrait idéalement se situer entre 1/1 et 4/11,7. En outre, cet excès d'oméga-6 nuit à l'utilisation optimale des oméga-3 par l'organisme. En effet, afin d’être métabolisés, les oméga-3 et les oméga-6 entrent en compétition pour plusieurs enzymes et, dans une moindre mesure, pour plusieurs vitamines (vitamines B3, B6, C, E) et minéraux (magnésium et zinc). Un excès d'oméga-6 dans l'assiette empêche donc l'organisme d'exploiter adéquatement ses sources d'oméga-3. Ce déséquilibre induit, entre autres, un état physiologique propice aux maladies cardiovasculaires ainsi qu'aux troubles allergiques et inflammatoires7. Pour couronner le tout, si une maladie nuit au métabolisme des acides gras, le problème s'accentue. Le diabète ainsi que l'excès d'alcool, de tabac ou de stress peuvent entraîner une difficulté ou une incapacité à transformer l'AAL en AEP.

Selon plusieurs experts, un retour à une alimentation fournissant un rapport adéquat d'oméga-6 et d'oméga-3 aurait un impact positif sur la santé cardiovasculaire des populations occidentales8,9 et réduirait aussi les maladies inflammatoires10,11.

 

Ce tableau, tiré du livre Santé la Gaspésie (p. 16), est reproduit avec la gracieuse permission des auteurs.

Oméga-3 : source marine ou végétale?

Les experts ne s’entendent pas sur le taux de conversion de l'AAL de source végétale en AEP et en ADH. Selon certains chercheurs, ce taux varie de 5 % à 10%12-14 dans le cas de l’AEP et de 2 % à 5 % dans le cas du ADH. Selon d’autres chercheurs, qui remettent en question la méthode de calcul de leurs collègues, ces taux de conversion sont de moins de 1 %15-17.

Bien qu'il semble donc plus facile de puiser l'AEP et l’ADH dans le poisson et les huiles de poisson18, les experts recommandent tout de même de varier les sources en consommant régulièrement du poisson, mais aussi des huiles et des graines riches en AAL1,7.

L'avis de notre expert

Il existe un contraste important entre l'apport suffisant en acide linoléique (acide gras oméga-6) fixé par les autorités américaines et canadiennes et celui recommandé par notre regroupement de chercheurs, c'est-à-dire la Société internationale pour l'étude des acides gras et lipides (ISSFAL). Les autorités américaines et canadiennes recommandent une consommation constituant de 5 % à 10 % de l'apport énergétique quotidien, tandis que nous recommandons 3 % comme un apport maximal à ne pas dépasser. De plus, nous avons amorcé des discussions au sein de l'ISSFAL concernant la désignation « acides gras essentiels ». En fait, on s'interroge sur la pertinence de considérer l'acide linoléique comme étant un acide gras essentiel pour les adultes puisque ceux-ci en disposent d'environ deux à trois kilos dans leurs réserves de gras corporels.

 

En outre, on s'interroge sur les véritables besoins de l'organisme en acide linoléique. En effet, la plupart des études réalisées à ce sujet ont été effectuées avec une alimentation déficiente en acide linoléique et en acide alpha-linolénique, ce qui aurait conduit à une surestimation des véritables besoins en acide linoléique. En somme, pendant plusieurs années, les chercheurs se sont interrogés sur les répercussions d'une alimentation insuffisante en acide linoléique et maintenant, ils se posent des questions sur les impacts d'une consommation abusive.

 

 SOURCE/PASSEPORTSANTE.NET

 

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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 11:20

Noms communs : Gingembre, épice blanche.
Nom botanique :
Zingiber officinale, famille des zingibéracées.
Nom anglais :
Ginger.
Noms chinois :
Shen Jiang (rhizome frais), Gan Jiang (rhizome séché).

Partie utilisée : Rhizome (partie souterraine noueuse et branchue, improprement nommée racine).
Habitat et origine :
Probablement originaire de l'Inde, cette plante vivace tropicale occupe également la Chine depuis environ 6 000 ans, et on la cultive de nos jours sous tous les climats tropicaux.

Indications

Efficacité probable

Réduire les nausées et les vomissements postopératoires et de grossesse.

Usage reconnu

Prévenir la nausée et les vomissements provoqués par le mal des transports, le mal de mer, la grossesse, les interventions chirurgicales mineures; soulager les troubles digestifs mineurs.

Usage traditionnel

Soulager les spasmes du tube digestif, les coliques, les gaz intestinaux, les ballonnements, la perte d'appétit, les symptômes du rhume et de la grippe, la migraine et les douleurs rhumatismales.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés.

Posologie

Comme les rhizomes de gingembre sont une denrée alimentaire qu'on peut se procurer facilement, on peut croquer ou sucer une tranche de gingembre frais à des fins médicinales (attention, goût piquant!), ou préparer une infusion avec du gingembre fraîchement râpé. Dans ce cas, tenir compte du fait qu'une dose de 1 g à 2 g de gingembre séché en poudre équivaut à environ 10 g de gingembre frais, soit une tranche de rhizome (de diamètre moyen) d'environ 6 mm à 7 mm d'épaisseur.

Prévention du mal des transports

  • Prendre une dose de gingembre (de 250 mg à 1 g de gingembre séché ou de 2 g à 5 g de gingembre frais) une heure avant d'être exposé à la situation causant le problème et répéter le traitement toutes les quatre heures, aussi longtemps que les symptômes se manifestent.

Nausées de grossesse

  • On recommande généralement de s'en tenir à l'équivalent de 2 g de gingembre séché par jour (10 g de gingembre frais).

Nausée postopératoires

  • Prendre 1 g de gingembre séché avant l’opération.

Pour les autres indications, respecter les dosages suivants :

  • Infusion. Faire infuser de 0,5 g à 1 g de gingembre en poudre (ou environ 5 g de gingembre frais râpé) dans 150 ml à 250 ml d'eau durant 5 à 10 minutes. Boire de 2 à 4 tasses par jour. On peut ajouter du jus de citron et une touche de miel pour atténuer le goût piquant du gingembre.
  • Capsules de poudre de gingembre. Prendre de 250 mg à 1 g, trois fois par jour.
  • Extraits normalisés en gingérol. La concentration de ces extraits peut varier d'un produit à l'autre; suivre la posologie recommandée par le fabricant.
  • Extrait fluide (1:1). Prendre de 0,25 ml à 1 ml, trois fois par jour.
  • Teinture (1:5). Prendre de 1,25 ml à 5 ml, trois fois par jour.

Historique

Connus depuis plus de 6 000 ans en Asie (Inde, Chine), les usages médicinaux du rhizome de gingembre pour le traitement des maux d'estomac, de la diarrhée et des nausées sont aussi répandus que ses usages culinaires. Les marchands arabes ont longtemps pratiqué le commerce de l'« épice blanche » entre l'Asie du Sud et la Grèce ou l'Empire romain, selon les époques. Les impôts levés sur ce commerce lucratif représentaient d'ailleurs une part importante des revenus de l'Empire romain.

Dès le début du XVIe siècle, les Espagnols implantèrent le gingembre dans les Caraïbes et le cultivèrent intensivement afin d'alimenter les marchés européens. Encore de nos jours, la Jamaïque compte parmi les principaux producteurs mondiaux, après l'Inde et la Chine. Ce sont d'ailleurs les Jamaïcains qui ont inventé et popularisé la fameuse bière de gingembre, qui, soit dit en passant, n'a rien à voir avec le soda aromatisé au gingembre (ginger ale) vendu en Amérique du Nord.

Le gingembre était traditionnellement reconnu par les cliniciens pour le traitement de la dyspepsie, des gaz intestinaux, des coliques, de la diarrhée, des spasmes et d'autres troubles gastriques, ainsi que du rhume et de la grippe, de l'inappétence (manque d'appétit), des maux de tête et des douleurs rhumatismales. Selon la Médecine traditionnelle chinoise, le gingembre peut permettre d'éviter les infections du système respiratoire lorsqu'on le prend dès l'apparition des premiers symptômes d'un rhume ou d'une grippe.

Recherches

Efficacité probable Nausées de grossesse. Plusieurs études à double insu avec placebo ont établi l'efficacité et l'innocuité du gingembre1-4 dans le traitement des nausées de grossesse. De plus, au cours de deux essais effectués en 20045 et en 20036 et portant en tout sur 429 sujets, on a comparé l’effet du gingembre (1,05 g et 1,5 g par jour, respectivement) à celui de la vitamine B6 (à raison de 75 mg et 30 mg par jour), un traitement médical reconnu. Dans les deux cas, les chercheurs ont conclu qu’ils étaient également efficaces pour réduire les nausées de grossesse. Les auteurs d’une synthèse systématique de ces six études (675 sujets en tout) ont conclu, en 2005, que le gingembre pouvait être un traitement efficace pour les nausées de grossesse7.

Efficacité probable Nausées post-opératoires. Une méta-analyse publiée en 2006 a scruté cinq études à double insu avec placebo (363 sujets en tout) au cours desquelles on a administré 1 g de racine de ginsembre séchée à des patients avant qu’ils subissent une intervention chirurgicale mineure (une laparoscopie, dans la plupart de cas)20. Les auteurs ont conclu que le gingembre réduit le risque de nausées et de vomissements de 35 %. Les auteurs d’une méta-analyse antérieure (2004) portant sur six essais cliniques (539 sujets) avaient, pour leur part, conclut que le gingembre n’était pas un traitement cliniquement pertinent pour ces malaises8. C’est la sélection des études qui explique la différence entre ces deux méta-analyses : la plus récente n’a pas retenu les essais où la dose de gingembre était inférieure à 1 g et a tenu compte d’un essai non publié, effectué en 2003, en Thaïlande20.

Usage reconnu La Commission E reconnaît l'usage médicinal du rhizome de gingembre pour traiter les troubles digestifs (dyspepsie) et prévenir les nausées causées par le mal des transports. L'ESCOP reconnaît son usage pour prévenir les nausées et vomissements attribuables au mal des transports ou consécutifs à une intervention chirurgicale mineure. À cela, l’OMS ajoute la prévention des nausées et des vomissements de la grossesse.

Usage traditionnel Dyspepsie. Les résultats de divers essais in vitro et sur des animaux indiquent que le gingembre peut à la fois stimuler la motilité intestinale et prévenir les spasmes des muscles lisses du système digestif, tout en favorisant la sécrétion de la bile9,10. Par ailleurs, d'autres études du même type ont démontré que la plante inhibait la prolifération de certaines bactéries et de certains autres parasites connus pour infecter le système digestif humain11,12.

Usage traditionnel Douleurs rhumatismales. Deux études de cas indiquent que le gingembre pourrait être utile pour contrer la douleur associée à l'arthrite rhumatoïde13,14. Une étude clinique menée auprès de 247 sujets souffrant d'une arthrose du genou a démontré qu'un extrait de gingembre et de galanga (Alpinia galanga) pouvait soulager modérément ce type de douleur articulaire15. Une recherche antérieure n'avait pas constaté de différence significative entre l'effet d'un extrait de gingembre seul et celui d'un placebo chez des personnes souffrant d'arthrose au genou ou à la hanche16.

Précautions

Contre-indications

Calcul biliaire

  • En présence de calcul biliaire, la Commission E recommande de consulter son médecin avant de prendre du gingembre.

Grossesse

  • Des études préliminaires menées dans les années 1980 semblaient indiquer qu'un des composants du gingembre pouvait avoir des effets abortifs et mutagènes, ce qui aurait incité la Commission E à le contre-indiquer en cas de grossesse. Depuis, des travaux ont indiqué que d'autres composants de la plante contraient ces effets. Aux doses recommandées, aucune donnée scientifique ne permet de contre-indiquer le gingembre en cas de grossesse17-19. Cependant, la plupart des auteurs recommandent de se limiter à 2 g par jour.
Effets indésirables
  • Rarement, légers troubles gastro-intestinaux.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Bien qu'aucun cas n'ait été signalé, il est théoriquement possible que le gingembre contribue à augmenter l'effet d'autres plantes ou suppléments qui éclaircissent le sang et inhibent la coagulation (oignon et ail, par exemple).
Avec des médicaments
  • Bien qu'aucun cas n'ait été signalé, il est théoriquement possible que le gingembre contribue à augmenter l'effet des médicaments anticoagulants (warfarine et acide acétylsalicylique, par exemple).
  • Théoriquement toujours, on soupçonne que, à doses très élevées, le gingembre pourrait interférer avec certains médicaments prescrits aux personnes cardiaques.

 SOURCE:PASSEPORTSANTE.NET

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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 09:32

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Nom commun : Gymnéma.
Nom botanique :
Gymnema sylvestre, anciennement Periploca sylvestris ou Asclepias geminata, famille des asclépiadacées.
Nom anglais :
Gymnema.

Parties utilisées : Les feuilles et, à un moindre degré, les tiges.
Habitat et origine :
Plante grimpante ligneuse originaire des forêts tropicales de l'Inde, aujourd'hui cultivée un peu partout sous les tropiques, notamment en Afrique.

Indications

Efficacité incertaine

Contribuer à faire baisser le taux de glucose sanguin chez les diabétiques de type 1 et 2.

Usage traditionnel

Contribuer à faire baisser le taux de glucose sanguin chez les diabétiques de type 1 et 2.

Posologie

Diabète de type 1 ou 2 (traitement adjuvant)

  • Extrait normalisé (24 % d'acide gymnémique). Prendre de 200 mg à 300 mg, deux fois par jour en mangeant.

Avertissement. L'automédication en cas de diabète peut entraîner de graves problèmes. Lorsqu'on entreprend un traitement ayant pour effet de modifier son taux de glucose sanguin, il faut surveiller sa glycémie de très près. Il est aussi nécessaire d’avertir son médecin, afin qu’il puisse, au besoin, revoir la posologie des médicaments hypoglycémiants classiques.

Historique

Depuis plus de 2 500 ans, la médecine ayurvédique (médecine traditionnelle indienne) utilise cette plante, appelée shardunika, pour traiter la maladie que les médecins indiens nomment madhu meha, « urine de miel », ou diabète sucré. En Inde, la plante est aussi nommée gurmar, littéralement « qui détruit le sucre », en référence à la propriété qu'ont ses feuilles, lorsqu'on les mastique, d'inhiber, pendant une à deux heures, les papilles sensibles à la saveur sucrée. En Australie, au Japon et au Viêtnam, on emploie aussi le gymnéma de façon traditionnelle, seul ou avec d'autres plantes et suppléments, pour faire baisser le taux de glucose sanguin chez les diabétiques.

Au cours des années 1920, des chercheurs indiens confirmaient la propriété de la feuille de gymnéma d'abaisser le taux de sucre dans l'urine. Des essais sur les animaux ont ensuite démontré que la plante diminue l'absorption intestinale du glucose, stimule la production d'insuline et sensibilise les cellules du corps à l'action de cette dernière.

On a isolé l'acide gymnémique, ou gymnémine, qu'on suppose être la principale substance active. Depuis, la recherche s'est concentrée sur un type spécifique d'extrait normalisé à 24 % d'acide gymnémique, même si on n'est pas encore certain de bien connaître le mécanisme par lequel la plante produit son effet hypoglycémiant. C'est ce type d'extrait, souvent appelé GS4, qu'on trouve aujourd'hui dans la plupart des produits du commerce. À noter que cet extrait est purifié et débarrassé de certains constituants du gymnéma qui inhiberaient l'absorption du fer et d'autres nutriments.

Recherches

Efficacité incertaine Diabète de type I et II. Dans de nombreux pays (Inde, Japon, Viêtnam, Australie...), on emploie le gymnéma en médecine traditionnelle pour faire baisser le taux de glucose chez les diabétiques1-3. Plusieurs essais menés sur des animaux de laboratoire ont démontré que la plante possédait une réelle activité pharmacologique à cet égard1,4,5. Par contre, aucun essai clinique à double insu avec placebo n'a été mené, si bien qu'on ne dispose pas de preuves scientifiques concluantes de son efficacité.

Les chercheurs indiens qui ont mis au point l'extrait GS4 - et qui veillent à sa fabrication - ont cependant mené deux essais cliniques préliminaires sans groupe placebo, publiés en 1990. Au cours de l’un deux, ils ont comparé l'évolution d'un groupe témoin de 37 patients souffrant de diabète de type 1 sous insuline à celle de 27 sujets qui, en plus de leur traitement habituel à l'insuline, ont reçu 400 mg d'extrait de gymnéma par jour6. Pour maintenir une glycémie acceptable, les sujets recevant l'extrait ont eu besoin de moins d'insuline que ceux du groupe témoin. De plus, leur taux de glucose sanguin a baissé (de 232 mg/dl à 152 mg/dl, soit une baisse de 12,9 mmol/L à 8,4 mmol/L) au cours des six à huit premiers mois, tandis qu'on n'a noté aucune amélioration chez les sujets du groupe témoin. Au cours de cet essai, les chercheurs ont mesuré une nette baisse des taux de cholestérol et de triglycérides sanguin, phénomène qui venait confirmer des observations faites au cours d'essais sur des animaux1.

Au cours d’un autre essai, la même équipe de chercheurs a appliqué un protocole semblable auprès de 22 sujets souffrant de diabète de type 2 et sous médication hypoglycémiante et 25 sujets contrôles7. Après 18 à 20 mois de traitement, les résultats étaient semblables à ceux obtenus au cours de l’étude précédente. En outre, la majorité des patients ont pu réduire leur médication classique et cinq ont pu l’interrompre et s'en tenir seulement à l'extrait pour réguler leur glycémie. Les auteurs d’une revue systématique des plantes utilisées pour traiter le diabète considèrent ces résultats prometteurs, mais non concluants4.

Publiés en 2001, les résultats d’une étude sans groupe placebo laissent entendre également qu'un extrait normalisé (25 % d'acide gymnémique) permet d’abaisser le taux de glucose sanguin et de réduire la prise de médication hypoglycémiante8.

Précautions

Attention
  • Le diabète est une maladie grave dont le traitement nécessite un suivi médical. L'autotraitement avec des plantes réputées antidiabétiques peut entraîner de graves conséquences, notamment en interagissant avec les médicaments hypoglycémiants classiques.
  • En raison de l'absence de données toxicologiques complètes, certains auteurs recommandent aux femmes enceintes ou qui allaitent d'éviter le gymnéma, bien qu'aucun cas d'incident ou d'effet indésirable n'ait été signalé à ce jour.
Contre-indications
  • Aucune connue.
Effets indésirables
  • Aucun connu.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Les effets du gymnéma pourraient s'ajouter à ceux d'autres plantes ou de suppléments dont l'action est hypoglycémiante ou hypolipidémiante.
Avec des médicaments
  • Les effets du gymnéma pourraient s'ajouter à ceux des médicaments dont l'action est hypoglycémiante (ce qui pourrait nécessiter une modification de la médication) ou hypolipidémiante.

L’avis de notre pharmacien

Sur les tablettes

Plutôt que les feuilles séchées, on utilise de nos jours un extrait normalisé à 24 % d'acide gymnémique. Cet extrait, souvent désigné sous le nom de GS4, constitue la matière première de la majorité des produits du commerce.

SOURCE:PASSEPORTSANTE.NET 

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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 17:30
  legume.jpg (16527 octets)
ans la plupart des cas les méthodes diététiques sont remarquablement inefficaces. Au bout d'un an, 30 à 60% du poids perdu est regagné. La lutte contre les kilos superflus est-elle perdue d'avance ? Comprendre pourquoi les régimes échouent : le premier pas vers un régime réussi...
  

 
"Après 3 à 5 ans", nous dit le docteur David Allison du Centre de recherche sur l'obésité (New-York), "la personne moyenne a retrouvé son poids d'origine." Marian Apfelbaum en sait quelque chose. L'inventeur des régimes hyperprotéiques, pauvres en glucides et graisses reconnaît qu'après l'arrêt de ces diètes, les participants regagnent leur poids d'origine "avec un surplus de 2 à 3 kilos." "Ma géniale invention", ajoute-t-il, "ne règle pas le problème."
Pour comprendre les raisons d'un tel échec, il faut revenir aux équations de base. L'objectif des régimes très basses calories (moins de 800 kcal par jour) et basses calories (800 à 1 200 kcal/j) est de créer un déficit énergétique, afin que l'organisme consomme moins de calories qu'il n'en dépense. Chez un sédentaire, la dépense énergétique est dûe à l'activité physique (20-30%), la digestion des aliments (10-15%) et surtout le métabolisme de base ou REE (65-70%). Ce dernier n'est autre que l'ensemble des calories brûlées pour maintenir l'activité physiologique (pouls, respiration, température corporelle, renouvellement des tissus...). Le REE est très largement fonction de la quantité de masse sèche (muscles). Plus celle-ci est importante, plus le REE est élevé.

Lexique
VLCD = very low-calorie diet
LCD = low-calorie diet
REE = Resting energy expenditure
FFM = Fat free mass
Un déficit énergétique a pour conséquence de forcer l'organisme dans une balance négative de ses graisses, puisque la graisse est le carburant de réserve majoritairement oxydé dans des conditions hypocaloriques. Mais l'organisme perd aussi le tissu musculaire qui supporte la graisse éliminée, des pertes protéiques qui s'ajoutent à celles liées à la conversion des acides aminés en glucose. On estime ainsi que les kilos perdus sont composés à 75% de graisses, et à 25% de masse sèche. Si la perte de poids peut être spectaculaire dans les premières semaines, elle atteint vite un plateau. En effet, le recul de la masse sèche entraîne une baisse du REE, qui est la source principale de dépense énergétique. Parallèlement, l'effet thermique dû à la digestion diminue, puisque la quantité de nourriture est réduite. Enfin l'activité physique diminue aussi parce que le coût énergétique du mouvement est moindre, à masse corporelle plus basse. On a ainsi montré que des femmes ne perdaient plus de poids avec des régimes n'apportant que 1 500 kcal par jour.
 
Perdu d'avance ?
 
Est-ce à dire que la lutte contre les kilos est perdue d'avance ? "L'image du corps idéal se trouve hors de portée génétique de la majeure partie de la population," constate Marian Apfelbaum. Malgré tout, la meilleure connaissance des mécanismes métaboliques autorise quelque espoir. "On arrive dans certaines études à maintenir une perte de poids à long terme pour 15 à 20% des participants," avance David Allison. Si la perte de poids initiale peut être accomplie avec un régime hypocalorique, indépendamment de la composition de ce régime en glucides, protides ou lipides, la défense du nouveau poids dépendra largement de la part des graisses dans l'alimentation selon le docteur James Hill, du Centre de nutrition humaine de l'université du Colorado (Denver) : "Contrairement aux protéines et aux glucides, qui sont métabolisées activement après ingestion, les graisses alimentaires ne génèrent pas leur propre oxydation, et leur stockage sous la forme de tissu adipeux est très efficace. Lorsque la balance énergétique redevient positive [après un régime restrictif], la quantité de graisses stockées est proportionnelle au contenu lipidique de l'alimentation." James Hill suggère à ceux et celles qui ne veulent pas regagner les kilos perdus, de limiter à 30% des calories la part des lipides alimentaires, et de promouvoir l'oxydation des graisses par la pratique d'un sport. Cependant, le rôle des graisses dans la prise de poids est très controversé [lien), ce qui n’est pas le cas de l’exercice.    
 
La musculation pour maintenir un poids idéal
 
"Les études montrent bien que ceux et celles qui ont une  activité physique sont les plus à même de maintenir une perte de poids à long terme," confirme le docteur Allison. Des chercheurs de Singapour ont montré qu'en l'absence de toute restriction calorique, l'exercice physique seul suffit à entraîner une perte de poids considérable chez des individus obèses (- 9 à - 22 kg). Fait notable, cette baisse a concerné essentiellement la masse adipeuse, les participants conservant ou augmentant leur masse sèche d'origine. (3) Cela signifie que l'exercice physique, contrairement aux régimes hypocaloriques, permet de maintenir le REE, donc prolonger la dépense calorique. De ce point de vue, la musculation, qui s'accompagne d'une augmentation de la masse sèche, jouerait un rôle central dans le maintien d'un poids idéal. Une expérience menée au King's College (Londres) a établi que les personnes dont la masse musculaire est plus importante que la moyenne brûlent chaque jour plus de calories, même endormis. Celles qui s'entraînent 1 heure par jour (exercice modéré) consomment au repos 8% de calories en plus que les sédentaires. Avec 2 heures d'exercice par jour, ce chiffre monte à 14%. (4)
 
Comme souvent en nutrition, les avancées de la recherche n'apportent au final qu'une confirmation scientifique de pratiques qui relèvent du bon sens. "On peut dire aujourd'hui que des changements modérés sont préférables à des pertes de poids radicales, et qu'ils doivent s'accompagner d'une alimentation saine et inclure un programme d'activité physique," conclut David Allison.
 
Les régimes amaigrissants sont-ils dangereux ?
"Les régimes hyperprotéiques, très basses calories, nécessitent un bilan médical et ne doivent pas être poursuivis longtemps, " indique Marian Apfelbaum, qui rappelle que les USA ont connu des dizaines de morts chez les forcenés de ces pratiques. Mais les régimes moins radicaux pourraient avoir eux aussi des effets pervers. La perte de poids améliore certes les facteurs de risque que sont l'hypertension artérielle ou le cholestérol sanguin, mais ces bénéfices sont masqués par une mortalité plus élevée, le plus souvent d'origine cardiovasculaire. (A) Les changements de poids s'accompagnent en effet d'une tabagie plus importante, d'un recul de la masse sèche et d'un statut marginal en vitamines, minéraux et acides gras. De tels régimes favorisent aussi les calculs, la goutte et les troubles hépatiques. En France, les personnes qui réduisent leurs calories, et notamment les consommatrices de substituts de repas doivent être attentives à leur apport en micronutriments. Heureusement, la législation française est moins restrictive en matière d'enrichissement qu’elle ne l’était autrefois. L'arrêté de 1977 qui fixait la composition des substituts de repas n'autorisait pas les fabricants à apporter plus de 15% des apports conseillés en vitamines pour 100 kcal, et ne permettait pas d'incorporer des minéraux autres que fer, calcium, magnésium et potassium. Il ne donait aucun critère en ce qui concerne les lipides... Enfin, les régimes hypoglucidiques du type Atkins peuvent occasionner une perte de masse sèche, favoriser l'élimination de minéraux comme le sodium et le potassium, créer des états de fatigue par épuisement des réserves de glycogène. A long terme, se pose aussi le risque d'athérosclérose par augmentation des lipoprotéines dans le sang. (B)
 
(A) Annals of Internal Medicine, 119 (7) : 758-762, 1993.
(B)Journal of the American Medical Association, 224 : 1418, 1973.
 source:nutrition.fr
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