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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 11:49

Beta-carotene
Naturellement présent dans la carotte, le béta-carotène est utilisé comme colorant alimentaire. Photo © L'Internaute Magazine / Getty Images

Béta-carotène C40H56

La molécule de béta-carotène absorbe la lumière bleu-indigo et apparaît donc orange. Sa structure la rend soluble dans les matières grasses de même nature qu'elle mais elle est en revanche insoluble dans l'eau.

On la trouve naturellement dans les carottes, la mangue ou le kaki. Elle est aussi très utilisée comme colorant alimentaire, pour simuler la couleur du beurre dans la margarine par exemple. Dans les feuilles des plantes, il y a en moyenne une molécule de béta-carotène pour trois molécules de chlorophylle, qui masque la couleur orange.

Nom commun : carotte.
Nom scientifique :
Daucus carota var. sativus.
Famille
 : apiacées (ancien nom : ombellifères).

POURQUOI METTRE LA CAROTTE AU MENU?

 

  • Elle est économique, offerte toute l’année et se conserve bien.
  • Sa saveur douce et sa couleur vibrante peuvent être mises à profit même dans les mets raffinés.

  • Elle est riche en caroténoïdes, une famille de composés antioxydants. Ces composés participeraient à la prévention des maladies cardiovasculaires et de certains cancers.
  • La carotte regorge de vitamines et de minéraux, dont la précieuse vitamine A.

la carotte au fil du temps

Apparu dans la langue française en 1564, le terme « carotte » vient du latin carota qui fut emprunté au grec karôton. Le terme « ombellifères », qui désignait jusqu’à tout récemment la famille dont fait partie la carotte (la nouvelle appellation pour cette famille est « apiacées »), vient du latin umbella (parasol) et ferre (porter), en référence à la forme des fleurs qui ressemblent à de petits parapluies.

Mythe sur la carotte
Étant donné son index glycémique élevé, il faut éviter la carotte cuite lorsqu’on veut perdre du poids
.
Réalité.
Bien que l’index glycémique de la carotte cuite soit élevé, quand on compare avec la majorité des légumes, sa charge glycémique, elle, est plutôt faible, car la quantité de glucides d’une portion normale est modérée. La consommation de carottes, crues ou cuites, ne constitue donc pas un frein à la perte de poids. De plus, les avantages nutritionnels de la carotte sont trop importants pour que l’on s’en prive. Notez que la carotte crue est plus sucrée que la carotte cuite.

Compte tenu de son importance actuelle dans l’alimentation occidentale, on a du mal à s'imaginer que, jusqu'à récemment, la carotte n'était consommée que de façon marginale. Non pas qu'elle ait été inconnue, les anciens Grecs la mentionnant dans leurs ouvrages, mais comme dans sa forme primitive elle était plutôt amère et fibreuse, on s'est surtout intéressé à ses propriétés médicinales, nombreuses, et à ses qualités ornementales, pour sa superbe ombelle composée d'une multitude de fleurettes blanches entourant une unique petite fleur d’un pourpre presque noir.

On croit que la plante fut découverte il y a 5 000 ans dans ce qui est aujourd'hui l'Afghanistan : les colonies sauvages, à racine rouge ou pourpre, y abondent encore. (Au Canada, par contre, toutes les carottes sauvages sont à racine blanche.) Commence alors un long périple à travers les siècles qui l'amènera, au gré des explorations humaines, au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique, ainsi qu’en Europe où on la cultive dès le XVIIIe siècle. À cette époque, on connaît des variétés à chair ou à peau blanche, jaune, rouge, verte, pourpre et noire, mais pas des carottes orange.

En fait, la carotte orange est le produit d'une intervention humaine. Ce sont des Hollandais qui, désireux de montrer leur fidélité à la Maison d'Orange, une principauté protestante de France, croiseront au XVIe siècle des variétés à chair rouge et à chair blanche et finiront par obtenir une racine d'un bel orange lumineux. Cette nouvelle venue ne tardera pas à supplanter toutes les autres et les sélectionneurs se concentreront exclusivement sur elle pour créer les nombreuses variétés modernes, à racine ronde ou conique, et plus ou moins large et longue selon les usages qu’on veut en faire. Elle domine toujours le marché bien qu’on commence à trouver des carottes marron et pourpres dans les grandes surfaces.

Graines de carotte
Les graines de carotte sauvage semblent avoir été utilisées comme « pilule du lendemain » depuis déjà quelques millénaires, car Hippocrate en aurait fait mention. Les terpénoïdes qu’elles contiennent bloqueraient la synthèse de la progestérone chez les femmes enceintes de courte date, ce qui empêcherait l'oeuf fertilisé de s'implanter dans l'utérus. À notre connaissance, très peu de recherches ont porté sur le sujet23.

C’est toutefois du côté des jardiniers amateurs et de quelques producteurs spécialisés qu’on trouve le plus large assortiment de couleurs. Il s’agit de variétés anciennes dont la saveur est parfois exceptionnelle, sucrée à souhait avec, à l’occasion, une pointe d’amertume.

En Amérique du Nord, malgré une apparition autour de 1620, la carotte ne prendra sa place dans l’alimentation humaine qu'à la fin de la Première Guerre mondiale. Avant cela, elle servait surtout de nourriture pour le bétail et de friandise pour les chevaux. La découverte du carotène et de ses bienfaits, par les chercheurs, en 1910, a certainement contribué à la populariser.

La carotte est cultivée pratiquement partout sur la planète, sauf dans les régions tropicales dont le climat ne convient pas à son tempérament placide. Bon an mal an, il s'en récolte dans le monde environ 14 millions de tonnes métriques (données datant des années 1990).

Profil santé

La carotte, par sa richesse nutritionnelle, contribue au maintien de la santé. Consommée régulièrement, elle protégerait contre les maladies cardiovasculaires, certains cancers et certaines maladies dégénératives liées au vieillissement. La couleur foncée de ce légume dissimule de nombreux pigments antioxydants qui interviennent dans ses propriétés santé.

Principes actifs et propriétés

Absorption des caroténoïdes
Les caroténoïdes (bêta-carotène, lutéine et zéaxanthine) sont des composés liposolubles. Ils seraient donc mieux absorbés s’ils sont consommés en même temps qu’une source alimentaire de gras. La cuisson semble également augmenter leur absorption21,22.

Caroténoïdes. Les caroténoïdes sont des composés ayant des propriétés antioxydantes, c’est-à-dire qu’ils sont capables de neutraliser les radicaux libres. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans l’apparition de certains cancers, de maladies cardiovasculaires et de maladies liées au vieillissement, par exemple les cataractes. Plusieurs caroténoïdes sont des précurseurs de la vitamine A, c’est-à-dire que le corps les transforme en vitamine A selon ses besoins. Les principaux caroténoïdes retrouvés dans la carotte (crue, cuite ou jus) sont le bêta-carotène, la lutéine et la zéaxanthine.

Maladies cardiovasculaires. Deux études récentes ont démontré que la consommation de carottes chez l’animal augmentait la capacité antioxydante et le taux de vitamine E dans le sang, en plus de diminuer le cholestérol et les triglycérides au foie1,2 et dans le sang2. Cependant, deux études d’intervention chez l’humain n’ont pas relevé d’impact sur l’oxydation du cholestérol LDL (mauvais cholestérol) avec la consommation de jus de carotte3,4. Précisons que lorsqu’il est oxydé, le cholestérol LDL devient encore plus dommageable pour la santé cardiaque. Des auteurs ont avancé que l’apport simultané de fibres et de caroténoïdes, tous deux présents dans la carotte, pourrait optimiser l’effet protecteur de ce légume2. En effet, il a été démontré que certains types de fibres pouvaient exercer un effet hypocholestérolémiant et prévenir le processus d’athérosclérose chez l’animal ainsi que chez l’humain. L’effet de synergie entre ces deux composés pourrait expliquer, en partie, pourquoi il y a eu moins d’impact après la consommation de jus de carotte (qui contient peu de fibres), comparativement à la consommation de carottes.

Cancers. Les auteurs d’une étude effectuée auprès de plus de 120 000 femmes ont observé que celles-ci présentaient 40 % moins de risque de développer un cancer du poumon lorsqu’elles consommaient de deux à quatre portions de carottes par semaine, comparativement à celles qui n’en consommaient pas5. Ce risque était 60 % plus faible avec une consommation de cinq portions de carottes ou plus par semaine. Une deuxième étude appuie ces résultats, ayant constaté ce même effet protecteur de la consommation de carottes contre le cancer du poumon6.

Une autre étude d’observation a remarqué que les personnes qui consommaient deux portions ou plus de carottes ou d’épinards par semaine avaient 44 % moins de risque d’avoir un cancer du sein que celles qui n’en consommaient pas7. Ceci indique que la consommation d’aliments contenant des caroténoïdes pourrait contribuer à réduire le risque de développer certains cancers. Ces effets bénéfiques pourraient être attribuables, en partie, au fait que les aliments contenant des caroténoïdes diminueraient les dommages oxydatifs pouvant survenir à l’ADN8. Lorsque l’ADN est ainsi endommagé, il peut y avoir un plus grand risque de cancer. Toutefois, des études plus poussées seront nécessaires afin de bien comprendre le rôle des caroténoïdes et de pouvoir émettre des recommandations en ce qui les concerne. En attendant, on peut affirmer que la consommation d’aliments riches en caroténoïdes ne semble apporter que des avantages pour la santé.

Cataractes. Les résultats de deux études d’observation démontrent une diminution de la prévalence de cataractes chez les hommes et les femmes ayant davantage d’alpha et de bêta-carotène dans le sang9 ou consommant le plus de lutéine et de zéaxanthine10,11 (quatre composés présents entre autres dans la carotte). Par contre, deux études d’intervention, une chez plus de 39 000 femmes12 et la seconde chez 22 000 hommes13, n’ont pas obtenu tout à fait les mêmes résultats. En effet, les chercheurs n’ont remarqué aucun effet sur l’apparition de cataractes chez des femmes et des hommes ayant reçu une supplémentation en bêta-carotène pendant deux ans et douze ans respectivement. Il serait donc possible que l’effet protecteur ne provienne pas des carotènes, mais plutôt des autres composés contenus en grande quantité dans la carotte (telles la lutéine et la zéaxanthine). Ces mêmes chercheurs ont par contre remarqué un effet potentiellement bénéfique de la prise de suppléments de bêta-carotène chez les fumeurs12,13. D’autres études seront donc nécessaires afin de préciser le rôle des caroténoïdes et des aliments qui en contiennent dans l’apparition de cataractes chez l’humain.

Fibrose kystique. La fibrose kystique est souvent associée à une diminution de l’absorption des caroténoïdes dans l’organisme des personnes atteintes. Il est démontré que les taux sanguins de caroténoïdes (lutéine, zéaxanthine, alpha et bêta-carotène) des gens souffrant de fibrose kystique sont plus bas que les limites normales14,15. Quelques études d’intervention ont démontré une amélioration de ces taux, ainsi que de la capacité antioxydante plasmatique, avec la prise de suppléments de bêta-carotène par des patients atteints de fibrose kystique16-18. À ce jour, aucune étude n’a évalué les effets de la consommation de carottes sur les taux de caroténoïdes des personnes atteintes.

Autres propriétés

La carotte est-elle antioxydante?

Un peu à modérément. L’indice TAC d’une carotte cuite est 171 umol, tandis que celui d’une carotte crue est 741 umol. Les bébés carottes crues possèdent un indice TAC de 262 umol.

La carotte est-elle acidifiante?

Non, elle est plutôt alcalinisante. L’indice PRAL est de –4,9.

La carotte a-t-elle une charge glycémique élevée?

Un peu. La charge glycémique de 80 g de carottes crues ou cuites varie de 1 à 5, tandis que celle du jus de carotte fraîchement extrait est de 10.

Nutriments les plus importants

Que vaut une « portion » de carotte?

Poids/volume

Carotte crue,18 cm à 22 cm/ 72 g

Carotte bouillie, 125 ml/ 82 g

Jus de carotte en conserve, 125 ml

Calories

30

29

50

Protéines

0,7 g

0,6 g

1,2 g

Glucides

6,9 g

6,8 g

11,6 g

Lipides

0,2 g

0,2 g

0,2 g

Fibres alimentaires

1,8 g

2,2 g

1,0 g

Excellente sourceVitamine A. La carotte (crue ou cuite) et le jus de carotte sont d’excellentes sources de vitamine A. La vitamine A est l’une des vitamines les plus polyvalentes, jouant un rôle dans plusieurs fonctions de l’organisme. Entre autres, elle favorise la croissance des os et des dents, maintient la peau en santé et protège contre les infections. De plus, elle joue un rôle antioxydant et favorise une bonne vision.

Bonne sourceVitamine B6. Le jus de carotte est une bonne source de vitamine B6, tandis que la carotte crue ou cuite représente une source de cette vitamine, aussi appelée pyridoxine. Elle fait partie de coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la synthèse (fabrication) des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Elle contribue également à la fabrication des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène. La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Cette vitamine joue enfin un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses et dans la modulation de récepteurs hormonaux.

Bonne sourceVitamine K. Le jus de carotte est une bonne source de vitamine K. La carotte cuite est, quant à elle, une bonne source de vitamine K pour la femme, mais seulement une source pour l'homme, leurs besoins respectifs étant différents. La vitamine K est nécessaire pour la fabrication de protéines essentielles à la coagulation du sang (autant dans la stimulation que dans l’inhibition de la coagulation sanguine). Elle joue aussi un rôle dans la formation des os. En plus de se retrouvée dans l’alimentation, la vitamine K est fabriquée par les bactéries présentes dans l’intestin, d’où la rareté des carences en cette vitamine.

Phosphore. Le jus de carotte est une source de phosphore. Ce dernier constitue le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium. Le phosphore joue un rôle essentiel dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents. De plus, il participe entre autres à la croissance et à la régénérescence des tissus, aide à maintenir le pH du sang et est l’un des constituants des membranes cellulaires.

Potassium. Le jus de carotte est une source de potassium. Dans l’organisme, il sert à équilibrer le pH du sang et à stimuler la production d’acide chlorhydrique par l’estomac, favorisant ainsi la digestion. De plus, il facilite la contraction des muscles, incluant le coeur et participe à la transmission de l’influx nerveux.

Fer. Le jus de carotte est une source de fer pour les hommes. On ne peut dire qu’il l’est également pour les femmes puisqu’elles ont des besoins plus élevés en ce minéral. Le fer est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs. Il faut noter que le fer des végétaux est moins bien absorbé que le fer retrouvé dans les produits animaux.

Vitamine B1. Le jus de carotte est une source de vitamine B1, aussi appelée thiamine. Cette vitamine fait partie d'une coenzyme nécessaire à la production d'énergie, principalement à partir des glucides que nous consommons. Elle participe aussi à la transmission de l'influx nerveux et favorise une croissance normale.

Vitamine B2. Le jus de carotte est une source de vitamine B2, aussi appelée riboflavine. Tout comme la vitamine B1, la riboflavine joue un rôle dans le métabolisme de l’énergie de toutes les cellules. De plus, elle contribue à la croissance et à la réparation des tissus, à la production d’hormones et à la formation des globules rouges.

Vitamine B3. La carotte crue représente également une source de vitamine B3 pour la femme, mais pas pour l’homme. Appelée aussi niacine, la vitamine B3 participe à de nombreuses réactions métaboliques et contribue spécialement à la production d'énergie à partir des glucides, des lipides, des protéines et de l'alcool que nous ingérons. Elle contribue aussi au processus de formation de l’ADN, permettant une croissance et un développement normal.

Vitamine C. Les besoins en vitamine C sont différents pour les hommes et les femmes. Ces dernières ont des besoins moins élevés en cette vitamine, ce qui explique que les carottes crues représentent une source de vitamine C pour la femme, mais pas pour l’homme. Le jus de carotte, quant à lui, représente une source de vitamine C autant pour les hommes que pour les femmes. Le rôle que joue la vitamine C dans l’organisme va au-delà de ses propriétés antioxydantes; elle contribue aussi à la santé des os, des cartilages, des dents et des gencives. De plus, elle protège contre les infections, favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux et accélère la cicatrisation.

Vitamine E. La carotte cuite et le jus de carotte sont des sources de vitamine E. Antioxydant majeur, la vitamine E protège la membrane qui entoure les cellules du corps, en particulier les globules rouges et les globules blancs (cellules du système immunitaire).

 

À chaque couleur, sa caractéristique 
Il existe plusieurs variétés de carottes, de différentes couleurs, et elles contiennent différents nutriments et composés phytochimiques20. Par exemples, les carottes mauves (ou marron) contiendraient deux fois plus de bêta-carotène que les carottes orange, tandis que les jaunes en contiendraient très peu et les blanches, pas du tout. Quant à leur contenu en vitamine C, les carottes blanches en seraient les moins bien nanties, contrairement aux carottes orange ou marron, qui en contiendraient le plus. La quantité de glucides totaux dans ces carottes ne diffère pas de façon significative d’une variété de carotte à l’autre. Toutefois, la carotte marron donne l’impression d’être plus sucrée que la carotte orange puisque cette dernière contient davantage de composés volatils qui ont pour effet de masquer le goût sucré.

Précautions

La carotte est un aliment incriminé dans le syndrome d’allergie orale. Ce syndrome est une réaction allergique à certaines protéines d’une gamme de fruits, de légumes et de noix. Il touche certaines personnes ayant des allergies aux pollens de l’environnement et est caractérisé par des symptômes à la bouche et à la gorge. Ce syndrome est presque toujours précédé par la fièvre des foins. Lorsque certaines personnes allergiques au pollen (de bouleau et d’armoise) consomment la carotte crue (la cuisson dégrade habituellement les protéines allergènes), une réaction immunologique peut survenir. Des symptômes locaux se limitant à la bouche, aux lèvres et à la gorge tels des démangeaisons et des sensations de brûlures peuvent alors survenir, puis disparaître habituellement quelques minutes après avoir consommé ou touché l’aliment incriminé. En l’absence d’autres symptômes, cette réaction n’est pas grave et la consommation de carotte n’a pas à être évitée de façon systématique. Toutefois, il est recommandé de consulter un allergologue afin de déterminer la cause des réactions aux aliments végétaux. Ce dernier sera en mesure d'évaluer si des précautions spéciales doivent être prises.

Les caroténoïdes peuvent-ils être pro-oxydants?
La littérature suggère que, dans les limites d’une consommation normale d’aliments contenant des caroténoïdes, ces derniers n’auraient aucun potentiel pro-oxydant (capacité de promouvoir l’oxydation). Cependant, à des doses correspondant à la prise de suppléments, les caroténoïdes (bêta-carotène et lycopène) perdent leur capacité antioxydante et peuvent même devenir pro-oxydants19, c’est-à-dire qu’ils pourraient provoquer des réactions d’oxydation en chaîne, ce qui serait vraisemblablement impliqué dans l’apparition de certains cancers, de maladies cardiovasculaires et de maladies dégénératives liées au vieillissement. Il serait donc préférable de rechercher les caroténoïdes et la vitamine A dans les aliments plutôt que sous la forme de suppléments afin de profiter au maximum de leurs bienfaits.

Usages culinaires

Bien choisir

La racine doit être ferme et exempte de radicelles blanches, signe que la carotte est trop âgée. Les fanes (l’ensemble feuilles et tige) doivent être vertes et fraîches, ce qui indique que les carottes ont été récoltées depuis peu; couper les fanes aussitôt, pour éviter la déperdition d’humidité et le ramollissement du légume.

Apprêts
  • Râpée en salade, servie seule ou avec ses compagnons traditionnels, les raisins et les noix.
  • À la vapeur ou à l'étouffée et assaisonnée au beurre.
  • Glacée dans un mélange de bouillon, de sucre ou de miel, et de beurre.
  • Cuite et apprêtée à la romaine : avec une sauce composée de cumin, de sel, d’huile et de vin vieux.

Une carotte, ça trompe énormément!
Les personnes qui suivent un régime amaigrissant peuvent essayer de tromper une faim passagère en croquant une ou deux carottes. C'est aussi une bonne façon de passer sa rage quand on vient d'arrêter de fumer.

  • En soupe, potage ou consommé. On fait cuire de jeunes carottes dans un bouillon de légumes ou de poulet auquel on a ajouté un oignon, puis on passe au mélangeur. On lui donne une texture plus crémeuse en ajoutant du yogourt nature – ce qui tempère aussi le goût sucré de la carotte – et on lui donne une touche aérienne avec un soupçon de cari ou de gingembre, du zeste de citron, ou un peu de jus d’orange.
  • En purée, bien sûr, seule, ou avec du navet, des pommes de terre ou d'autres légumes-racines.
  • Rôtie au four, après avoir été badigeonnée d'huile d'olive et assaisonnée de thym et d'un peu de sauge.
  • En jus, seule ou en mélange avec d'autres légumes ou fruits et des condiments :
    - trois ou quatre carottes avec quelques feuilles de menthe, l'été;
    - deux carottes, une tomate, une branche de céleri, l'automne;
    - deux carottes et une orange pressée, l'hiver.
    Comme le jus ne retient en moyenne que 10 % des précieuses fibres de la carotte, on gardera les tourteaux (la pulpe) pour l’ajouter dans les préparations de gâteaux, de biscuits, de puddings ou de muffins.
  • En sorbet, glace ou granité.

Les fanes se mangent aussi. Ajouter les plus fraîches aux salades et les autres au bouillon de légumes. Au Québec, elles entrent dans la composition des célèbres herbes salées du Bas-du-Fleuve.

Conservation

Capable de résister à de faibles gelées grâce à un antigel incorporé dans sa structure, la carotte se conserve idéalement à une température frôlant le point de congélation (0,5 °C) et à une humidité relative de 90 % à 95 %.
- En caveau, on la mettra dans des boîtes en alternant les couches de racines avec des couches de sable humide, loin des pommes et des autres fruits et légumes produisant de l'éthylène. Il faudra lui enlever ses fanes dès la récolte afin d'éviter qu'elle n'évapore son eau, quitte à les conserver à part si on veut s'en servir en cuisine.
- On peut aussi laisser en pleine terre une partie de la récolte, recouverte d’un épais paillis de feuilles ou d'une autre matière organique. Durant les redoux et tôt au printemps, il suffira de soulever le paillis et de cueillir les racines toutes fraîches.

On conservera les carottes achetées en épicerie dans un sac de plastique perforé dans le tiroir du réfrigérateur. N'achetez que ce que vous pouvez consommer en deux semaines.

Jardinage biologique

La carotte se plaît dans les sols frais et légers, ameublis en profondeur et engraissés de préférence l'année précédente ou, si c'est la même année, avec du fumier bien décomposé ou du compost végétal.

Elle préfère un pH de 6,5 à 7,8, mais se contentera de sols plus acides. La température idéale pour sa culture se situe de 16 °C à 21 °C. On pourra faire une première culture tôt au printemps, en choisissant une variété hâtive qui arrivera à maturité avant les grandes chaleurs de l'été (en même temps que les petits pois), et une culture plus tardive qu'on sèmera en juin ou juillet et qui permettra de constituer des réserves pour l'hiver.

La mouche de la carotte

Dans le potager familial, il faut craindre la mouche de la carotte, qui dépose ses oeufs au pied des plants. Ces oeufs se transforment en larves qui creusent des tunnels dans les racines et se nourrissent de leur chair. Si l'infestation est grave, les racines seront tellement creusées que, mises dans l'eau, elles flotteront.

Pour contrer le problème de façon naturelle, il y a diverses solutions :
- Couvrir les carottes d'un tissu agrotextile léger laissant passer la lumière (85 %) pendant la croissance des plantes. Durant les grandes chaleurs, on pourra retirer le tissu pendant de courtes périodes, mais il faudra le remettre dès que le temps se sera rafraîchi.
- La mouche de la carotte étant attirée par l'odeur du feuillage froissé, éviter de laisser les plants qu'on aura éclaircis à proximité de la plate-bande.
- Semer les carottes dans un lieu venteux : la mouche a du mal à combattre les vents forts.
- Essayer le compagnonnage avec les oignons en sachant toutefois qu’il ne sera efficace que si l’on sème quatre rangs d’oignons pour un rang de carottes. Les feuilles de plantes très odorantes – tanaisie, absinthe – déposées à la base des plants pourraient tromper la mouche en modifiant l'odeur ambiante, mais il faut les remplacer dès qu'elles ont perdu leur pouvoir odoriférant.
- Un arrosage hebdomadaire au lessis (cendres de bois diluées dans de l'eau) est très efficace contre les insectes indésirables. Par ailleurs, les cendres sont riches en potassium, un minéral que la carotte apprécie tout particulièrement.

 Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 18:18
Weight Watchers



En bref

 

Option Flex

Option Alibase

Perte de poids

Oui

Oui

Choix d'aliments

Excellente variété

Variété limitée

En pratique

Besoin d’explications et de rencontres pour être suivi.

 

Modérément facile à suivre à court et à long terme.

Peut être difficile à suivre si on ne connaît pas les céréales entières.

Attention

Possibilité de carence en protéines et en produits céréaliers.

Monotonie

Les origines

Au début des années 1960, une New-Yorkaise nommée Jean Nidetch avait l'habitude de réunir des amis chez elle une fois par semaine, afin de discuter des façons de perdre du poids. Jean Nidetch venait de créer un mouvement : les Weight Watchers (« ceux qui surveillent le poids »). Aujourd'hui, environ un million de personnes se retrouvent dans l'une des 46 000 rencontres hebdomadaires Weight Watchers, dans une trentaine de pays.

Les grands principes

L’objectif
  • Perdre du poids.
Les grandes lignes

Weight Watchers est traditionnellement axé sur la motivation et le soutien des pairs apportés aux membres au cours de rencontres hebdomadaires. Cela fait d’ailleurs son grand succès. Ce programme d’amaigrissement s'est beaucoup amélioré ces dernières années grâce à la contribution d'un conseil scientifique qui inclut des diététistes, des chercheurs et des médecins. Il préconise une perte de poids graduelle : pas plus d'un kilogramme par semaine.

Deux approches différentes de l'amaigrissement sont maintenant proposées par Weight Watchers à ses participants : l’option Alibase, qui consiste à manger à volonté, mais seulement des aliments permis, et l’option Flex (appelé FlexiPoints en France) qui fonctionne avec un nombre déterminé de points par jour.

Les rencontres hebdomadaires durent environ 45 minutes. Elles comprennent toujours la pesée des participants, une mini conférence sur différents aspects de la nutrition en rapport avec la perte de poids, ainsi qu'une période d'échanges d'idées et de trucs. En France, pour qui ne souhaite pas participer aux rencontres, Weights Watchers offre d'autres programmes, par livrets ou par CD-ROM livrés par la poste. Le site Internet américain offre aussi un volet interactif (en anglais seulement).

L’option Flex

Cette option permet de manger n’importe quel aliment. Chaque personne se voit attribuer un nombre de points représentant ce qu'elle peut consommer chaque jour. Le nombre de points consentis est fixé en fonction du poids de départ de l’individu et de son activité physique. L'apport énergétique se situe généralement de 1 000 à 1 800 kilocalories par jour.

Par ailleurs, tous les aliments sont « cotés » en fonction de leur teneur en calories, en matières grasses et en fibres. Plus de 27 000 aliments sont ainsi répertoriés selon un pointage. Le seul contrôle que le participant doit exercer relève de ce calcul des points alloués. Il ne doit pas, en effet, dépasser le nombre total de points qui lui sont accordés.

Une personne qui, par exemple, a droit à 22 points par jour et qui décide de manger 20 frites vient de rayer 10 points d'un coup de son compte. Il ne lui en reste que 12 pour toute la journée. Une soupe aux lentilles, par contre, ne représente que deux points; il en reste donc 20 pour la journée.

Chaque activité physique qui élève le rythme cardiaque pratiquée pendant au moins 20 minutes donne droit à des points additionnels. En prime, 35 points sont alloués chaque semaine pour les écarts, ce qui représente une moyenne de sept points de plus par jour.

L’option Alibase

L’option Alibase est plus restrictive en ce qui concerne le choix d’aliments à consommer. En choisissant cette option, une personne n'est pas restreinte sur la quantité de ce qu'elle mange, mais elle doit choisir parmi un nombre restreint d’aliments, pour la majorité très sains. On ne peut pas, par exemple, consommer chaque jour du pain, du jus de fruits, de la mayonnaise, des noix, du beurre, de l’alcool ou des aliments gras. Mais, tout comme dans l’option Flex, une « marge de crédit » est allouée chaque semaine pour de petits écarts.

Aliments à consommer à volonté (option Alibase)

  • Fruits et légumes
  • Soupe (non crémeuse)
  • Pâtes de blé entier, riz brun, pommes de terre et céréales (l’un de ceux-ci à volonté une fois par jour)
  • Céréales à déjeuner riches en fibres et sans sucre ajouté
  • Viandes maigres, volailles, poisson et oeufs
  • Produits laitiers sans matières grasses
  • Huile santé (olive, canola, carthame, tournesol, lin : au moins 2 c. à thé par jour)
  • Condiments
  • Café, thé et boissons sans sucre
Les huit directives santé de Weight Watchers
  • Consommer au moins cinq portions de fruits et légumes par jour.
  • Autant que possible, les produits céréaliers doivent être faits de céréales complètes (comme le riz brun).
  • Consommer chaque jour deux portions de produits laitiers faibles en matières grasses.
  • Consommer chaque jour des huiles santé : olive, canola, carthame, tournesol, lin.
  • Consommer suffisamment de protéines.
  • Limiter la consommation de sucre et d’alcool.
  • Boire six verres d’eau par jour.
  • Prendre chaque jour un supplément de multivitamines et minéraux.
Coût du programme

Les prix varient selon qu'on s'inscrit en France ou au Canada, au programme de rencontres, aux services par la poste ou par Internet, pour quelques semaines ou quelques mois ou même à vie. À l'automne 2005, pour assister aux rencontres et faire le suivi, une carte semi-annuelle coûte 323,00 $ au Canada, 251 euros en France.

Les mécanismes d'action

Allégués

Le déficit calorique est le premier mécanisme d’action évoqué pour expliquer la perte de poids du régime Weight Watchers, surtout pour l’option Flex. Par ailleurs, selon ses promoteurs, les rencontres de groupe hebdomadaires constituent un facteur de motivation suffisant pour contribuer à la perte de poids.

Démontrés

Des études scientifiques ont déjà démontré qu’un régime faible en calories, comme l’option Flex de Weight Watchers, fait perdre du poids. L’une d’elles, publiée en 2000, a établi qu’un programme de perte de poids comme celui de Weight Watchers est plus efficace qu’une méthode semi-autodidacte (deux rencontres de 20 minutes avec une nutritionniste et du matériel didactique)1. Un autre essai a précisé qu'une combinaison Weight Watchers et rencontres individuelles était plus efficace que l'une ou l'autre des approches menées isolément2.

Menu type d’une journée (option Flex)

Points alloués : 22 pour un poids de 150 lb à 174 lb.

Repas du matin

1 tasse (250ml) de céréales sans sucre (2 points)

1 tasse (250 ml) de boisson de soya sans sucre (2 points)

1 once (30 g) de fromage léger (1 point)

1 kiwi (1 point)

Repas du midi

1 pain pita de blé entier (1 point)

½ tasse (125 ml) de thon égoutté (3 points)

1 c. à table (15 ml) de mayonnaise (3 points)

½ tasse (125 ml) de jus de légumes (0,5 points)

1 orange (1 point)

Crudités (0 point)

Collation
½ tasse (125 ml) de yogourt sans gras, sans sucre (1 point)

1 fruit (1 point)

Repas du soir

4 onces (120 g) de boeuf haché (5 points)

1 tasse (250 ml) de haricots jaunes (0 point)

1 tranche de pain multigrains (1 point)

Menu type d’une journée (option Alibase)

Repas du matin

Gruau cuisson lente

Lait écrémé

2 fruits

Repas du midi

Quinoa

Poulet

Huile d’olive

Légumes

Collation

Yogourt sans gras, sans sucre

1 fruit

Repas du soir

Lentilles

Riz brun

Légumes

Thé

Avantages et inconvénients

Satiété et bien-être

Option Flex : Puisque l’option Flex est une approche hypocalorique (à basses calories), les premières journées du programme sont difficiles, d’autant plus que la personne n’est pas obligée de choisir des sources de protéines qui favorisent la satiété. Par la suite, l’organisme s'habitue quelque peu et cela devient plus facile.

Option Alibase : Puisqu'on peut manger de grandes quantités de nourriture, on ne devrait pas souffrir de la faim. Mais comme de nombreux aliments ne sont pas permis, cela peut entretenir le sentiment de toujours être au régime.

En pratique

Option Flex : Le système des points est facile à comprendre lorsqu’on choisit un aliment dont la valeur en point se retrouve dans le petit guide. Si ce n’est pas le cas, on doit savoir déchiffrer les étiquettes des produits alimentaires, entreprise parfois ardue. C'est facile à appliquer n'importe où : à la maison, au travail, au restaurant, etc. Il suffit de ne pas dépasser le nombre de points alloués.

Option Alibase : Faciles à comprendre, les principes sont moins faciles à appliquer. Puisque le pain n’est pas permis et que les pâtes, le riz brun et la pomme de terre ne sont permis qu’à un seul repas, la personne qui suit Alibase doit apprendre à cuisiner les céréales entières telles l’orge, le quinoa, le sarrasin afin de rendre ses repas plus intéressants. Suivre les consignes de l’option Alibase au restaurant représente un défi, à moins de piger dans les points en prime, qui permettent de manger des aliments interdits à l’occasion.

Perte de poids

Plusieurs recherches scientifiques ont déjà révélé que le poids perdu grâce à des régimes « commerciaux » se regagnait à long terme. Par ailleurs, une étude menée auprès de patientes ayant souffert de cancer, et qui devaient maigrir pour éviter une rechute, a fait état d’un maintien de la perte de poids après cinq ans3. Évidemment, cette population était particulièrement motivée.

Toutefois, des chercheurs ayant analysé plusieurs études sur l'efficacité de ce type de programmes concluent que, d'une part, cette efficacité n'était pas suffisamment démontrée et que, d'autre part, le rapport coût et efficacité était faible. L’une des recherches prises en compte donne une perte de 3,2 % par rapport au poids initial après deux ans4.

Attention

Option Flex

  • Le régime ne tient pas compte du sexe (homme, femme).
  • Le système de points ne fait pas de discrimination entre les bons et les mauvais aliments. Il n’oblige pas l’individu à manger un nombre de portions minimum de viandes et substituts de même que de produits céréaliers. Le programme Weight Watchers insiste sur l’importance de manger des fruits et des légumes, des produits laitiers et de bonnes huiles, mais aucune obligation à ce chapitre. Toutefois, la plupart des aliments de moins grandes valeurs nutritives comptent pour plusieurs points; il est donc moins probable qu’ils soient consommés souvent.
  • Il y a un risque de manquer de protéines et de produits céréaliers.
  • Le régime permet les succédanés de sucre comme le sucralose et l’aspartame, une solution qui n'est pas viable à long terme puisqu'elle ne permet pas de se défaire du désir de sucre.
  • Le régime recommande l’huile de carthame et de tournesol dans sa liste d’huiles santé. Ce sont deux huiles riches en oméga-6 dont on devrait modérer la consommation.

Option Alibase

  • Étant donné le nombre d’aliments interdits, ce régime peut devenir monotone à long terme et peut amener le participant à se décourager.
  • Même remarque que précédemment pour les succédanés de sucre et les huiles.

Mon commentaire

J’ai assisté à une rencontre de Weight Watchers. Et je reconnais la qualité du travail fait par l’équipe de Weight Watchers, tant dans la façon de déterminer le poids santé des individus que dans la pertinence des conseils prodigués sur la nutrition. Toutefois afin de s’assurer que la personne s’alimente de façon équilibrée et variée en fonction de ses besoins, je crois que le programme devrait inclure des rencontres individuelles avec des nutritionnistes. Il est aussi important de mentionner que Weight Watchers peut être un programme efficace, en autant que l’on assiste aux rencontres et que l’on intègre dans son horaire l’activité physique.

 

 

Références

Bibliographie

1. Heshka S, Greenway F, Anderson JW, et al. Self-help weight loss versus a structured commercial program after 26 weeks: a randomized controlled study. Am J Med. 2000 Sep;109(4):282-7.
2. Djuric Z, DiLaura NM, Jenkins I, et al.
Combining weight-loss counseling with the weight watchers plan for obese breast cancer survivors. Obes Res. 2002 Jul;10(7):657-65.
3. Lowe MR, Miller-Kovach K, Phelan S.
Weight-loss maintenance in overweight individuals one to five years following successful completion of a commercial weight loss program. Int J Obes Relat Metab Disord. 2001 Mar;25(3):325-31.
4. Tsai AG, Wadden TA.
Systematic review: an evaluation of major commercial weight loss programs in the United States. Ann Intern Med. 2005 Jan 4;142(1):56-66. Review.

 

 
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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 17:12
Accessoires pour animaux, la tendance est au glamour !

 

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Réaction ? On imagine déjà les couinements énervés et le grattage fébrile du mini chien prisonnier dans sa camisole… mais après quelques minutes, ni cris ni larmes, à notre plus grand étonnement il semblerait même que l’animal apprécie, tout frétillant dans son nouveau polaire de chez Dogs and You !
Et la promenade ? Ô miracle le chien ne trésaille plus, ou moins, finie l’impression de lui enlever père et mère à chacune de ses promenades, ça vaut bien les sourires narquois des passants amusés non ?

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Le Shar-pei, un chien d'exception !

 

Vous avez probablement déjà croisé ces chiens à l’allure si singulière, plissé à la façon d'une serviette chiffonnée, marrant et adorable à croquer ! La réputation du Shar-pei n’est plus à faire, compagnon exemplaire, il est particulièrement apprécié des amoureux des chiens. Vous pensez adopter un chien ? Pourquoi pas un Shar-pei, il saura vous attendrir, vous protéger et se rendre indispensable, vous voulez plus d’infos sur ce chien original ? Alors c’est parti !

 

Le Shar-pei était à l’origine un chien de combat chinois, agressif ? Il ne l’était que parce qu’il était élevé en vue de combat, heureusement aujourd’hui, élevé avec tendresse et amour par des éleveurs responsables et professionnels, il s’avèrent un chien aussi doux qu’un ours en peluche, un animal de compagnie exemplaire !
Il est un chien extrêmement gentil, oui, mais reste méfiant et têtu, ainsi il vous faudra l’élever non pas dans la crainte, mais dans la douceur ponctuée d’autorité (comme tous les chiens d’ailleurs). Si vous savez élever ce chien dans le respect de certaines règles avec affection et diplomatie, il s’avèrera un compagnon idéal, ainsi qu’un bon chien de garde de nature qui ne montre pas les crocs sans raison et aboie très peu en général.

Vous avez déjà un animal à la maison ?
Le Shar-pei, si il peut dominer, se montre extrêmement bienveillant : chat, rongeur, ou même autre chien, en revanche avec un autre Shar-pei la cohabitation pourra s’avérer plus délicate, surtout si ce sont deux mâles !
Vous avez des enfants ?
Le Shar-pei saura se faire apprécier : câlin à souhait, doux et joueur, il ne manque pas de charme !

A savoir toutefois avant d’adopter l’un de ces gros nounours, un Shar-pei est un chien qui regorge d’énergie et a donc besoin de sortir régulièrement ainsi que de longues promenades, c’est à cette condition qu’il sera heureux et qu’il saura se montrer sage comme une image à la maison !
Le Jack Russel, un chien hors du commun !

 

Jack RusselVous connaissez probablement le Jack Russel, un chien plein d’énergie, toujours frétillant et à l’affût de la moindre bêtise amusante qui se présenterait ! C’est cet amusant petit chien au joli minois connu de tous depuis le film The Mask, haut comme trois pommes peut-être, mais pas pour autant angélique ! Mieux vaut donc être informé : vous aimez ce petit chien fou ? Alors prenez votre "patience à deux mains" et respirez un bon coup chaque matin parce qu’il changera votre vie !

 

Auparavant adopté par les chasseurs principalement? le Jack Russel connaît un grand succès depuis quelques années. Très affectueux et très présent il fait le bonheur des enfants et s’impose si naturellement qu’il semble inconcevable de vivre sans lui !

chiot Jack RusselAttention toutefois, si ce que vous recherchez c’est un chien tranquille et facile à élever vous faites fausse route ! Le Jack Russel est avant tout une véritable boule d’énergie, il aime courir, sauter, creuser et poursuivre les petites (et grosses bêtes) qui croisent son chemin,… Vous l’avez compris, l’adoption d’un Jacks Russel n’est pas de tout repos, il faut le savoir !
Du reste, il est important avant tout d’être prévenu : ces petits chiens ne supportent pas de rester enfermés trop longtemps, ils ont besoin de longues promenades et de beaucoup d’espace, à éviter donc si vous habitez en appartement, ou du moins si vous n’avez pas le temps de lui offrir chaque jour une grande balade, pensez à son équilibre et à son bonheur !

Sachez d’ailleurs que c’est lorsqu’il est trop longtemps enfermé seul qu’il fait ses plus grosses bêtises : morsure de canapé et fils électriques en série : joli mobilier, attention danger !

Jack RusselEnfin, avant d’adopter un Jack Russel il peut être bon de savoir qu’il vaut mieux éviter de la lâcher lorsque vous le promenez, surtout en ville, chasseur dans l’âme, il pourrait démarrer au quart de tour à n’importe quel moment, après avoir aperçut un chat, une souris,… ! Du reste, la cohabitation Jack Russel et chat, rongeurs, oiseaux, ne se fait que rarement dans le calme et la bonne humeur, gare aux proies de choix pour ce petit chien monté sur pile électrique !

Une fois le caractère du Jack Russel connu vous avez tous les éléments en main pour prendre votre décision, sans oublier bien sûr que si son éducation vous demandera beaucoup d’énergie, la vie qu’il apportera chez vous, l’affection qu’il vous vouera et sa présence, tout simplement, seront sans pareil !
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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 18:04
Sacs cabas
L'originalité de l'artisanat, des lignes classiques, l'élégance des matériaux de grande valeur...
   
 Clara - "Secchiello" Sac à main en cuir - Grand modèle 
 Clara - "Secchiello" Sac à main en cuir - Grand modèle 
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 Claudia - Sac à main en cuir 
 Claudia - Sac à main en cuir 
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 Elena - Sac shopping en cuir 
 Elena - Sac shopping en cuir 
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 Grazia - Sac à main en cuir 
 Grazia - Sac à main en cuir 
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 Romina - Sac à main en cuir - Grand modèle 
 Romina - Sac à main en cuir - Grand modèle 
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 Romina - Sac à main en cuir - Petit modèle 
 Romina - Sac à main en cuir - Petit modèle 
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Sacs bandouliére
   
 Alessia - Sac à main en cuir - Grand modèle 
 Alessia - Sac à main en cuir - Grand modèle 
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 Alessia - Sac à main en cuir - Petit modèle 
 Alessia - Sac à main en cuir - Petit modèle 
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 Alex - Sac mixte en cuir 
 Alex - Sac mixte en cuir 
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 Ambra - Sac à main en cuir 
 Ambra - Sac à main en cuir 
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 Ambra - Sac por femme en cuir et canvas 
 Ambra - Sac por femme en cuir et canvas  
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 Andrea - Sac mixte en cuir 
 Andrea - Sac mixte en cuir 
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 Carmen - Sac à main en cuir 
 Carmen - Sac à main en cuir 
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 Clara - "Secchiello " Sac à main en cuir - Petit modèle 
 Clara - "Secchiello " Sac à main en cuir - Petit modèle 
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 Daniela - Sac à main en cuir - Grand modèle 
 Daniela - Sac à main en cuir - Grand modèle 
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 Daniela - Sac bandoulière en cuir et canvas 
 Daniela - Sac bandoulière en cuir et canvas  
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 Deborah - Exclusif sac bandoulière en cuir 
 Deborah - Exclusif sac bandoulière en cuir 
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 Federica - Sac à main en cuir 
 Federica - Sac à main en cuir 
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 Gilda - Bandoulière en cuir - Grand modèle 
 Gilda - Bandoulière en cuir - Grand modèle 
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 Gilda - Sac bandoulière en cuir - Petit modèle 
 Gilda - Sac bandoulière en cuir - Petit modèle 
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 Giulia - Sac en cuir pour femme 
 Giulia - Sac en cuir pour femme  
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 Grazia - Sac à main en cuir 
 Grazia - Sac à main en cuir 
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 Grazia- Sac por femme en cuir et canvas- Petit modèle 
 Grazia- Sac por femme en cuir et canvas- Petit modèle  
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 Isabella - Sac bandoulière en cuir 
 Isabella - Sac bandoulière en cuir 
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 Jasmine - Sac bandoulière en cuir 
 Jasmine - Sac bandoulière en cuir 
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 Jenny - Sac bandoulière en cuir 
 Jenny - Sac bandoulière en cuir 
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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 18:01
Sans oxygène, aucun être vivant ne peut survivre. Pourtant, en utilisant cet oxygène, l'organisme crée en permanence des particules toxiques qui nous font vieillir: les radicaux libres. LaNutrition.fr vous propose de faire le point sur ce gaz indispensable mais qui nous tue à petit feu...
Carol Ann O'Hare
 
La face Jekyll: les débuts prometteurs de l'oxygène
 
Il y a 3,5 milliards d’années, les bactéries régnaient en maître sur la Terre, pratiquant la fermentation pour produire de l’énergie, sans oxygène. Seuls ces organismes savaient survivre dans de telles conditions. Quelques millions d’années plus tard, les bactéries se voyaient menacées par un véritable poison qui s’accumulait progressivement dans leur environnement : l’oxygène.
D’où venait cet oxygène ? Quelques  végétaux, issus de bactéries avaient trouvé le moyen de fabriquer leur énergie à partir des rayons du soleil. Cette opération appelée photosynthèse leur permettait de survivre à partir de carbone tout en rejetant de l’oxygène en grande quantité. Devenu légion, la photosynthèse participait à l’accumulation d’oxygène. Aujourd’hui l’air est composé de plus de 20% de ce gaz. Suite à ce changement d’atmosphère, plusieurs familles de bactéries abandonnèrent la photosynthèse au profit de ce nouveau gaz. Cet oxygène permettait aux mitochondries, les centrales énergétiques des cellules, d’arracher des électrons à la matière organique pour fabriquer de l’énergie.
L’oxygène s’est révélé être un atout majeur et indispensable pour nos ancêtres qui avaient réussit à le soudoyer. Contrairement aux organismes qui ont choisi la photosynthèse, ceux qui utilisent l’oxygène – nous - dépendent entièrement des apports alimentaires. L’oxygène nous permet de nous procurer de l’énergie à partir de l’alimentation. La vie n’est pas possible sans ce gaz.
Paradoxalement…
 
Qu’est-ce que la photosynthèse ?
 
La photosynthèse représente l’ensemble des réactions chimiques orchestrées par les plantes pour fabriquer de la matière à partir de l’énergie solaire. Composée de grains de couleurs différentes, la lumière du soleil est convertie par les végétaux en énergie sous forme de molécules appelées ATP (adénosine triphosphate). Les grains verts sont réfléchis par la chlorophylle des feuilles (c’est la raison pour laquelle l’œil perçoit les végétaux en vert), les grains rouges et bleus sont absorbés. Ces derniers excitent les électrons de la molécule de chlorophylle afin de couper une molécule d’eau, ce qui  produit  à la fois de l'hydrogène et de l’ATP. Grâce à cette énergie, la plante peut fixer le carbone contenu dans un gaz : le dioxyde de carbone et l’hydrogène apporté par l’eau. Cette opération permet à la plante de fabriquer de la matière : à la fois des sucres mais aussi des graisses et des protéines nécessaires à sa survie. 
 
La face Mr Hyde : l’oxygène poison
 
Ce même oxygène est l’un des principaux responsables du vieillissement, de multiples maladies chroniques et finalement de notre disparition.
Comment ? Tout simplement parce qu’il est à l’origine de molécules extrêmement agressives, toxiques pour l’organisme qu’on appelle espèces réactives de l’oxygène (ROS) et radicaux libres.
Les ROS ont plusieurs origines.
La principale, c’est le métabolisme cellulaire, celui qui nous permet de produire de l’énergie… précisément avec l’aide de l’oxygène. Cette réaction a lieu dans de minuscules « centrales énergétiques » qu’on appelle mitochondries et qui produisent  90% de l’énergie dont nous avons besoin.

Pour cela, elles utilisent un sous-produit des sucres, protéines, graisses de l’alimentation, auquel elles arrachent des électrons pour les transférer graduellement à l’oxygène. A l’issue de cette réaction, de l’énergie est produite sous la forme d’ATP et l’oxygène est transformé en eau. Tout irait bien si la totalité de l’oxygène était ainsi réduit en eau. Malheureusement, la réaction n’est pas étanche. Elle laisse fuir des électrons et environ 2% de l’oxygène reçoit un seul électron au lieu des quatre qui le stabiliseraient. L’oxygène qui a reçu un électron est un radical libre appelé anion superoxyde et noté O2°-. (O2 + 1e- -->O2°-). Il est le point de départ d’une armée de radicaux libres toxiques dont il faut se défendre. En effet, comme il est très instable, il n’aura de cesse de piller les molécules voisines en leur arrachant des électrons, c’est-à-dire en les oxydant...
Le stress oxydant est aussi augmentés dans le stress psychologique parce que les messagers chimiques du cerveau, lorsqu'ils sont dégradés, généèrent des radicaux libres.
Les ROS, peuvent également être générés par des oxydants dits externes, tels que la pollution, le tabagisme, l’exposition au soleil, l’alcool, les radiations, certains médicaments comme ceux employés en chimiothérapie, les pesticides ou lorsqu’on pratique intensivement un sport.
 
 
Qu’est-ce que la chaîne respiratoire ?
 
L’énergie issue de l’alimentation doit subir une série de transformation pour être utile à notre organisme.
Plus précisément,  cette énergie provient d’un électron et d’un atome d’hydrogène.
Après avoir été extrait d’un aliment, l’atome d’hydrogène et son électron sont placés sur des transporteurs qui les emmènent au sein de la chaîne respiratoire de nos cellules énergétiques : les mitochondries.
L’hydrogène et l’électron sont séparés.  Contrairement à l’électron, l’hydrogène ne subit pas de transformation. De son côté, l’électron va devoir affronter une cascade d’évènements.
Il est successivement pris en charge par 5 composés contenant du fer, appelés cytochromes qui l’obligent à se débarrasser de son énergie pour fabriquer de l’ATP. Une fois cette réaction terminée, l’électron, vidé de son énergie rejoint son atome d’hydrogène.
C’est à ce moment là que l’oxygène entre en scène. Il récupère l’électron et le proton de l’hydrogène pour donner une molécule d’eau qui sera utilisée par la cellule ou rejetée dans le milieu sous forme d’urine ou de vapeur d’eau.
 
La réaction qui permet la transformation de l'oxygène (O2) en deux molécules d'eau se note:
 O2 + 4e- + 4H+ --> 2H2O

 

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 15:35
Sardines farcies aux herbes et au cumin
 

Ingrédients
  • 3 à 6 sardines par personne selon leur taille ;
  • 1 gros oignon
  • 1 gousse d’ail
  • Herbes fraîches mélangées (persil, basilic, hysope, ciboulette, coriandre…)
  • Huile d’olive
  • Cumin
  • Piment d’Espelette
Préparation
 
Laver et vider les sardines en le conservant entières, prêtes à farcir de la préparation suivante.
Hacher menu au robot ou au couteau, l’oignon, l’ail, une dizaine de branches d’herbes fraîches. Ajoutez 2 cs d’huile d’olive, 1 cc de cumin en poudre et 1 pincée de piment d’Espelette. Saler et poivrer. Bien mélanger de manière à obtenir une pâte grossière dont on peut farcir les sardines. Ranger ensuite les sardines en quinconce dans un panier vapeur. Selon la taille des sardines, la cuisson prendra de 10 à 15 minutes maximum.
 

 

 

Saumon vapeur aux paillettes d'algues
Une recette anti-cholestérol avec un index glycémique bas et qui vous permet de faire le plein d'oméga-3 ? Le saumon a tout bon dans cette préparation agrémentée de paillettes d'algues.
 

Ingrédients
  • Darne de saumon ou filets épais
  • Mélange d’algues en paillette (nori, dulse, laitue de mer)
  • Sel
  • ½ pack de crème cuisine à l’avoine.
  • Jus de citron
Préparation
 
Bien laver et sécher le saumon frais (darnes ou filets). Déposer côté peau dans le panier vapeur.
Cuire doucement pendant 10 à 15 minutes.
En fin de cuisson, saler, poivrer légèrement.
Saupoudrer de paillettes d’algues en mélange (nori, dulse, laitue…). Les algues vont se réhydrater au contact du poisson.
Délayer la crème cuisine à l’avoine avec le jus de citron et proposer cette sauce légère en accompagnement ou arroser simplement de jus de citron.
Vous pouvez aussi accompagner ce poisson d’une noix de tartare d’algues fraîches.
Servir accompagnée d’une salade de mâche et/ou des tomates provencales
 

 

Salade de mâche aux noix et à l'huile de colza
Mâche, noix et huile de colza : une combinaison de trois sources d'oméga-3 pour faire le plein de ces acides gras essentiels dans un salade fraîche.
 

Ingrédient
  • Mâche,
  • Noix,
  • Huile d’olive
  • Huile de colza
  • Vinaigre de cidre ou citron
  • Purée d’umeboshi
  • Moutarde à l’ancienne
  • ½ échalote.
  • Germe de blé
Préparation
 
Une petite salade toute simple qui accompagnera très bien un poisson cuit à la vapeur.
Bien laver la mâche dans plusieurs eaux. Préparez l’assaisonnement suivant :
½ cc de moutarde à l’ancienne, 2 cc d’huile d’olive, 1 cc d’huile de colza, 1 cc de vinaigre de cidre ou de citron, ½ cc de purée d’umeboshi, l’échalote finement ciselée. Bien émulsionner le tout et laisser reposer quelques instnats.
Dresser la salade dans les assiettes, arroser de sauce et parsemer de noix grossièrement hachées, d’une cc de germe de blé. Décorez d’un toupet d’alfalfa germé.

Recettes réalisées à partir de produits issus de l’Agriculture Biologique
Recettes et photographies : Amandine GEERS et Olivier DEGORCE (What’s for dinner : une cuisine alliant plaisir, santé et bon sens écologique)
Site Web :
http://whats-for-dinner.info

 

 

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 15:31
Quels sont les fruits et légumes les plus riches en antioxydants ? Pour le savoir une équipe du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) a mesuré la quantité de polyphénols dans 24 fruits et 28 légumes. Palmarès.
 
Les antioxydants, vous connaissez ? Ces substances permettent à notre corps de lutter contre le vieillissement en neutralisant les fameux radicaux libres, ces dérivés de l’oxygène qui s’attaquent à nos cellules et accélèrent le déclin de l’organisme. Dans la grande famille des antioxydants on trouve une variété de composés appelés les polyphénols. Ce sont eux que l’on retrouve en majorité dans nos fruits et légumes et qui contribuent à leurs vertus santé.
 
Grâce aux travaux du biochimiste Pierre Brat et de ses collègues, vous allez pouvoir choisir les fruits et légumes les plus riches en polyphénols. Les chercheurs viennent en effet de publier la première base de données européenne. Au menu : la teneur en polyphénols totaux de 24 fruits et 28 légumes.
 
Quels fruits choisir pour faire le plein de polyphénols ?
 

 
Côté fruits, on retrouve dans le trio de tête des plus riches en polyphénols la fraise, le litchi et le raisin. En queue de peloton on retrouve le melon, la pastèque et le kiwi. A titre d’exemple, le melon contient environ 30 fois moins de polyphénols que les fraises.
 
 
Position
Fruit
Polyphénols totaux
(mg GAE / 100g)
1
Fraise
263,8
2
Litchi
222,3
3
Raisin
195,5
4
Abricot
179,8
5
Pomme
179,1
6
Datte
99,3
7
Cerise
94,3
8
Figue
92,5
9
Poire
69,2
10
Nectarine blanche
72,7
11
Fruit de la passion
71,8
12
Mangue
68,1
13
Pêche jaune
59,3
14
Banane
51,5
15
Ananas
47,2
16
Citron
45
17
Nectarine jaune
44,2
18
Pamplemousse
43,5
19
Orange
31
20
Clémentine
30,6
21
Citron vert
30,6
22
Kiwi
28,1
23
Pastèque
11,6
24
Melon
7,8
Résultats exprimés en équivalent acide gallique
 
Quels légumes choisir pour faire le plein de polyphénols ?
 

 
Les trois légumes les plus riches en polyphénols sont l’artichaut, le persil et les choux de Bruxelles. En fin de classement on retrouve la carotte, les haricots et l’avocat. Ce dernier contient très peu de polyphénols, près de 300 fois moins que le cœur d’artichaut !
 
 
Position
Légume
Polyphénols totaux
(mg GAE / 100g)
1
Artichaut (cœur)
321,3
2
Persil
280,2
3
Choux de Bruxelles
257,1
4
Echalote
104,1
5
Brocoli
98,9
6
Céleri
84,7
7
Oignon
76,1
8
Asperge
14,5
9
Aubergine
65,6
10
Ail
59,4
11
Navet
54,7
12
Salade
35,6
13
Céleri rave
39,8
14
Radis
38,4
15
Pois
36,7
16
Poireau
32,7
17
Poivron rouge
26,8
18
Tomate cerise
26,4
19
Pomme de terre
23,1
20
Courgette
18,8
21
Poivron vert
18,2
22
Chicorée
14,7
23
Tomate
13,7
24
Fenouil
13
25
Chou-fleur
12,5
26
Carotte
10,1
27
Haricot
10
28
Avocat
3,6
Résultats exprimés en équivalent acide gallique
 
 
Quels fruits et légumes nous apportent nos polyphénols quotidiens ?
 
Mais parce que les plus riches en antioxydants ne sont pas toujours les plus consommés, les chercheurs ont également classés les fruits et légumes en fonction de l’apport alimentaire réel en polyphénols pour la population française. Comment ont-ils fait ? En étudiant nos habitudes de consommation. Moralité, si le litchi arrive sur la deuxième marche du podium en quantité de polyphénols, il ne figure même pas dans le top 10 des meilleures sources alimentaires car il est peu mangé.
En revanche la forte consommation de pommes assure à ce fruit le statut de meilleure source alimentaire de polyphénols, alors qu’elle n’est qu’à la cinquième place pour sa richesse en polyphénols.
Au final les fruits qui assurent l’apport en polyphénols le plus important sont la pomme, la fraise et le raisin. A titre de comparaison, chez nos voisins américains c’est la banane qui décroche ce titre.
 
Côté légumes le constat est le même : ceux qui contiennent le plus de polyphénols ne sont pas ceux qui nous en apportent effectivement le plus. Ramené à la consommation réelle les meilleures sources de ces antioxydants sont la pomme de terre, la salade et les oignons. Là encore le classement est différent outre-Atlantique où c’est la tomate qui arrive en tête.
 
Position
Fruit
Légume
1
Pomme
Pomme de terre
2
Fraise
Salade
3
Raisin
Oignon
4
Poire
Artichaut
5
Abricot
Brocoli
6
Banane
Tomate
7
Cerise
Chou de Bruxelles
8
Nectarine
Céleri
9
Pêche
Carotte
10
Orange
Haricot blanc
 
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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 15:09
                molecule d'anti-oxidant

Glutathione Molecule

Dans un article publié le 28 février 2007 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), des chercheurs estiment que les suppléments antioxydants « pourraient augmenter la mortalité ». Tempête médiatique ! LaNutrition a analysé cet article et consulté plusieurs spécialistes mondiaux. Nous donnons ici notre avis sur la méthode utilisée par les auteurs de l'article, leurs conclusions et la sécurité des compléments antioxydants.
 
 
LaNutrition a examiné avec attention l’article de Goran Bjelakovic et de ses collaborateurs publié le 28 février dans le JAMA (1) et qui a eu l’effet recherché : faire les gros titres des journaux grand public. En 2004, le même auteur avait déjà fait la une de la presse en concluant que les suppléments antioxydants « semblent » augmenter la mortalité par cancers digestifs. Voici nos commentaires sur ce nouveau travail ainsi que ceux des chercheurs que nous avons contactés.
 
Les résultats rapportés dans le JAMA
 
Goran Bjelakovic (université de Nis, Serbie) et des chercheurs de l’université de Copenhague (Danemark) ont analysé les résultats de 68 études portant sur 232 606 (âge moyen : 47 à 84 ans) adultes qui comparaient les effets de suppléments antioxydants à ceux d’un placebo ou à l’absence de pilule. Par suppléments antioxydants les auteurs veulent dire bêta-carotène, vitamine A, vitamine C, vitamine E et sélénium, même si l’on peut faire remarquer que la vitamine A ne se comporte pas comme un antioxydant.
Les auteurs concluent qu’il n’y a aucune différence de mortalité entre les groupes qui ont pris des suppléments antioxydants et ceux qui n’en ont pas pris. Ils ajoutent cependant que le bêta-carotène, la vitamine A, la vitamine E semblent augmenter le risque de décès, que le sélénium pourrait le réduire et que la vitamine C n’a d’effet ni dans un sens ni dans l’autre.
 
Comment sont-ils arrivés à cette conclusion ?
 
L’article du JAMA n’est pas une « nouvelle étude » comme on a pu le lire ou l’entendre ici et là, mais une méta-analyse, c’est-à-dire une analyse statistique d’études déjà publiées.
L’objectif des auteurs était de savoir si les suppléments d’antioxydants réduisent la mortalité, l’augmentent ou n’ont aucun effet après analyse groupée des résultats des études primaires et secondaires d’intervention, c’est-à-dire des études au cours desquelles les participants ingèrent une pilule.
Les auteurs de l’analyse ont retenu 68 études sur les 815 disponibles. Lorsqu’ils analysent les résultats de ces 68 études, ils arrivent à la conclusion que les antioxydants n’augmentent pas la mortalité, pas plus qu'ils ne la font baisser.
 
Comment dès lors finissent-ils par conclure que les antioxydants pourraient être dangereux ?
Ils y parviennent en séparant les 68 études en deux groupes : 47 qu’ils estiment très bien conduites et 21 qu’ils estiment médiocrement conduites. Ces 21 études montrent que les antioxydants réduisent la mortalité de 9% en moyenne. En éliminant ces 21 études, et en n’en gardant que 47, ils trouvent que les suppléments antioxydants augmentent la mortalité de 5%. Il faut noter que les critères à partir desquels les auteurs de l'article jugent certaines études bien conduites et d'autres pas sont très largement subjectifs, ce qui a déclenché aux Etats-Unis de vives critiques (lire plus loin les commentaires de nos experts).
 
Dans le détail :
  • Le bêta-carotène associé à d’autres suppléments n’augmente pas la mortalité, alors que donné seul, il l’augmente. Après exclusion des études jugées moins fiables et des études sur le sélénium, le bêta-carotène seul ou en association augmenterait la mortalité de 7%
  • La vitamine A seule ou en association n’augmente pas la mortalité. Après exclusion des études jugées moins fiables et des études sur le sélénium la vitamine A seule ou en association augmenterait la mortalité de 16%.
  • La vitamine E seule ou en association n’augmente pas la mortalité. Après exclusion des études jugées moins fiables et des études sur le sélénium la vitamine A seule ou en association augmenterait la mortalité de 4 %.
  • La vitamine C seule ou en association n’a pas d’influence sur la mortalité même après exclusion des études jugées moins fiables et des études sur le sélénium.
  • Le sélénium seul ou en association diminue la mortalité. Après exclusion des études jugées moins fiables, le sélénium seul ou en association n’a pas d’influence sur la mortalité.
Le problème avec les méta-analyses
 
Les méta-analyses sont un outil précieux pour tenter de dégager une tendance, ou une conclusion de plusieurs études aux résultats parfois contradictoires, mais à la condition que la méthode d’analyse s’entoure des plus grandes précautions. En effet, deux méta-analyses qui portent sur les mêmes études peuvent ne pas aboutir aux mêmes conclusions.
En 1992, une équipe de chercheurs a ainsi conclu que l’héparine de faible poids moléculaire est plus efficace que l’héparine classique (2) alors qu’une autre équipe est arrivée à la conclusion opposée. (3) Ces différences peuvent surprendre le lecteur non scientifique. Mais elles s’expliquent par le fait que pour tirer une conclusion de plusieurs études, les auteurs des méta-analyses sont contraints d’introduire dans leur analyse des critères de sélection. Ces critères colorent le résultat final.
 
Le choix des études
 
Le premier écueil, c’est le choix des études. Pour faire parler une méta-analyse, il faut que les études soient les plus homogènes possibles, à savoir qu’elles portent sur des substances proches, des populations comparables, des maladies comparables.
Par exemple, sur le sujet des antioxydants et de la santé on dispose d’études :
  • sur la vitamine C
  • sur la vitamine E
  • sur le bêta-caroténe et la vitamine A
  • sur le sélénium
  • sur tous ces nutriments ensemble
  • sur ces nutriments à des doses qui varient énormément
  • sur ces nutriments et d’autres
  • sur la prévention cardiovasculaire
  • sur le cancer
  • sur d’autres pathologies
  • sur des personnes en bonne santé (prévention primaire)
  • sur des personnes à risque ou malades (prévention secondaire)
  • sur des études de courte durée (moins d'une semaine)
  • sur des études qui ont duré plusieurs années
  • sur des jeunes
  • sur des vieillards
Si vous décidez, en tant qu’auteur de la méta-analyse de ne vous intéresser qu’au cancer, et dans ce domaine, qu’aux études qui portaient sur des personnes en bonne santé (prévention primaire), vous réduisez le risque de mélanger des torchons et des serviettes, c’est-à-dire des études très éloignées les unes des autres dans leur conception. Ce faisant, vous réduisez le risque d’aboutir à une conclusion biaisée.
Si vous acceptez toutes les études en bloc, vous prenez au contraire le d’aboutir à une conclusion biaisée ou inexploitable.
Les auteurs de l’étude du JAMA ont pris ce risque. Ils ont inclus dans leur analyse « tous les essais de prévention primaire et secondaire, tous les antioxydants à toutes les doses, quelle que soit la durée et le mode d’administration, administrés isolément ou en association avec d’autres antioxydants ou d’autres vitamines et oligo-éléments. »
 
Attention aux méta-analyses qui mélangent tout
Comme le dit Peter Greenwald, directeur du département prévention de l’Institut national du cancer des Etats-Unis, ce type d’analyse peut conduire à des erreurs. En 2004, Bjelakovic avait au moins regroupé tous les cancers digestifs ensemble, ce qui pouvait limiter le risque d’erreurs. (4) Mais même en agissant ainsi, il était quasiment impossible de conclure. “C’était déjà une simplification exagérée" dit Peter Greenwald, directeur du département prévention de l’Institut national du cancer des Etats-Unis, « car dans sa méta-analyse de 2004, on voit que selon les organes le risque n’est pas le même ». Ces problèmes d’amalgame d’études hétérogènes sont amplifiés dans la nouvelle méta-analyse.
 
Bonnes études, mauvaises études
 
Le deuxième écueil, c’est le principe qui consiste à dire : je garde cette étude, j’exclus celle-ci.
Sur les 815 études qui correspondaient à leurs critères de départ, les auteurs n’en ont finalement retenu que 68.
Par exemple, les auteurs de la méta-analyse du JAMA ont éliminé de leur travail final 405 études parce qu’il n’y avait eu de mort ni dans le groupe qui prenait les antioxydants ni dans celui qui prenait un placebo.
S’ils avaient conservé les 405 études ne trouvant aucune différence de mortalité entre antioxydants et placebo, le résultat eut été très différent. Les auteurs auraient probablement été contraints de dire exactement le contraire de ce qu’ils ont écrit dans le JAMA : à savoir que les antioxydants n’augmentent pas le risque de mortalité.
Ce n’est pas tout. Un autre critère utilisé dans une méta-analyse influence fortement le résultat final : il consiste à classer les études selon qu’elles sont de bonne qualité ou de mauvaise qualité. Cette classification n’obéit pas à une règle stricte, elle varie d’une équipe à l’autre.
On l’a dit, les auteurs de la méta-analyse ont considéré que 47 études étaient bien conduites et 21 moins bien conduites. Mais parmi les 21 études considérées par Bjelakovic comme de médiocre qualité, il y a l’étude de l’Institut national du cancer conduite à Lixian en Chine au début des années 1990, saluée à sa publication pour sa rigueur. Il est inexplicable que cette étude, pourtant très rigoureuse, ait été éliminée par Bjelakovic de l'analyse finale. Elle montrait une réduction significative de la mortalité globale (-6%).
De même, Bjelakovic et ses collaborateurs ont exclu une autre grande étude favorable à la vitamine E, et considérée unanimement comme très sérieuse, l'étude GISSI. dans cette étude la mortalité est réduite de 8% grâce aux antioxydants. Ces deux études ont pourtant été publiées dans des journaux médicaux prestigieux : le Journal of the National Cancer Institute (5) et le Lancet. (6)
« Si ces deux grandes études avaient été retenues, explique le Pr Balz Frei (université de l’Oregon), aucun des effets rapportés sur la mortalité n’aurait été significatif au plan statistique, à l’exception des effets du bêta-carotène. »
A l’inverse, parmi les études jugées de haute qualité, Bjelakovic a retenu une étude au cours de laquelle on a donné de la vitamine A à hauteur de 200 000 UI à des personnes âgées. Leur état de santé a ensuite été suivie pendant 3 mois. Or la vitamine A n’est pas un antioxydant et la supplémentation n’a duré... qu’une journée ! (7)
C’est la preuve, conclut le Pr Balz Frei, que cette méta-analyse est biaisée, que les éléments de la recherche qui montraient des bénéfices des antioxydants ont été sélectivement éliminés dans le but de montrer que les antioxydants ont des effets indésirables.
Déjà en 2004, Bjelakovic avait publié une méta-analyse très décriée qui laissait entendre que les antioxydants augmentaient le risque de cancers digestifs. Or « l’inclusion ou l’exclusion d’une étude dans une méta-analyse peut être influencée par la connaissance qu’ont les auteurs des résultats d’une série d’études », selon George Davey Smith, professeur d’épidémiologie clinique à l’université de Bristol (Royaume-Uni).
 
Décès virtuels
 
Un autre gros reproche que l’on peut faire à cette méta-analyse est qu’elle prend en compte, comme la précédente, des décès dont les causes n’ont rien à voir avec les suppléments antioxydants. Comme en 2004, Bjelakovic a réincorporé les mêmes données biaisées dans son nouveau travail. Ainsi l’étude de Correa, déjà détaillée sur LaNutrition. Correa avait vivement protesté en 2004 sur l’utilisation qui était faite de ses résultats, mais Bjelakovic n’en a absolument pas tenu compte.
L’article du JAMA prend aussi en compte 30 décès d’une étude de 2001, alors qu’en réalité cette étude fait apparaître un décès dans le groupe placebo, un dans le groupe qui prenait un médicament et les antioxydants, et aucun décès dans le groupe antioxydants. (8)
L’article du JAMA commet l’erreur de ne pas tenir compte de l’état de santé, avant leur participation à une étude de 399 des 800 malades de Parkinson à qui l’on a donné 2000 UI de vitamine E par jour dans l’étude DATATOP. Lorsqu’on tient compte de ces facteurs de risque pré-existants, il n’y a pas plus de mortalité dans le groupe vitamine E. (9)
Enfin, reste le problème de la durée des études. En moyenne, les études retenues dans la méta-analyse ont duré 2,7 ans. « Donc, dit Balz Frei, la conclusion implicite est que des suppléments antioxydants peuvent tuer ceux qui les prennent en moins de trois ans. Il est absurde de penser que des antioxydants pourraient avoir des effets pareils, et il n’existe aucun mécanisme biologique pour l’expliquer. »
 
Ce que nous apprend cette méta-analyse
 
On sait depuis 1994 que le bêta-carotène et la vitamine A à doses très élevées augmentent le risque de cancer du poumon chez les gros fumeurs et les personnes exposées à l’amiante. En cela, cette nouvelle méta-analyse n’apporte aucun élément nouveau.
En ce qui concerne la vitamine E, cette méta-analyse confirme certes un article de janvier 2005 (lui aussi très critiqué), mais elle est en contradiction avec deux autres analyses plus récentes.
En janvier 2005, des chercheurs américains ont en effet publié une méta-analyse suggérant que les suppléments de vitamine augmenteraient la mortalité. (10) Mais en avril de la même année, après avoir analysé l’ensemble des études disponibles, d’autres chercheurs ont rapporté dans l’American Journal of Clinical Nutrition que les suppléments de vitamine E et de vitamine C sont sans danger à des doses inférieures ou égales à 1600 UI/j et 2 000 mg/j respectivement. (11) Enfin, en mai 2006, un rapport très rigoureux publié par l’université Johns Hopkins (Baltimore, Maryland) « n’a trouvé aucune preuve convaincante suggérant que les suppléments de vitamine E augmentent le risque de décès. » (12)
 
L’avis de LaNutrition
 
LaNutrition considère que la méta-analyse de Bjelakovic est, comme la précédente, et pour les mêmes raisons, biaisée, et qu’elle ne permet donc pas de dire si les suppléments antioxydants réduisent ou non l’incidence des maladies, ni s’ils diminuent ou non le stress oxydant. LaNutrition relève qu’il faut encore à Bjelakovic et son équipe exclure selon des critères contestables 21 études sur les 68 retenues pour parvenir à mettre en évidence un risque finalement très faible (5%) des suppléments antioxydants, presque exclusivement dû aux suppléments de bêta-carotène et de vitamine A à dose élevée chez de gros fumeurs, tels qu’ils ont été rapportés dans deux études de 1994.
Les effets indésirables des suppléments de bêta-carotène et de vitamine A à dose élevée sont connus depuis, et LaNutrition en a tenu compte en fixant des doses de sécurité de vitamine A et des conseils spécifiques aux fumeurs et aux buveurs. Pour le reste, et compte tenu de l’ensemble des données scientifiques (études expérimentales, épidémiologiques et cliniques), LaNutrition considère que les suppléments antioxydants sont généralement sûrs aux doses habituelles, et que cette méta-analyse, si elle a réussi son objectif de générer le plus de retombées médiatiques possibles, n’apporte malheureusement rien à nos connaissances scientifiques.
 
Les commentaires de nos experts 
Jeffrey Blumberg, biochimiste, membre du conseil scientifique de LaNutrition, directeur du Laboratoire de recherche sur les antioxydants à l’université Tufts (Boston, Massachusetts) :
« Pour conduire une telle méta-analyse, il faut que les études soient comparables. Ici, ils ont associé des études de prévention primaire, des traitements, des personnes âgées, des jeunes, des fumeurs, des non fumeurs. Ce n’est qu’en utilisant leurs propres critères de ce qui était bien et ce qui ne l’était pas qu’ils ont pu montrer une augmentation de la mortalité. »
Balz Frei, biochimiste, professeur de biochimie à l’université de l’Oregon (Corvallis) :
« Il s’agit d’une analyse biaisée. La totalité des preuves indique que les antioxydants des aliments ou des suppléments apportent de nombreux bénéfices pour la santé, qu’ils réduisent le risque cardiovasculaire, celui de certains cancers, de maladies oculaires et neuro-dégénératives. Ils aident à stimuler le système immunitaire et résister aux infections. »
Meir Stampfer, médecin, professeur de Nutrition et d’Epidemiologie à l’Ecole de santé publique de Harvard (Boston, Massachusetts) :
« Cette étude n’améliore en rien notre connaissance et pourrait très facilement conduire à une mésinterprétation des données. »
 
 
 
 
 
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7 avril 2007 6 07 /04 /avril /2007 21:18
La famille des radicaux libres
Notre organisme produit de l’énergie à partir des aliments et de l’oxygène. En même temps, nos cellules fabriquent en permanence des radicaux libres qui nous font vieillir. Qui sont-ils,  comment agissent-ils... LaNutrition.fr vous propose de faire le point sur ces dangereux  criminels.
 
 
A quoi s’attaquent les radicaux libres?
 
Les radicaux libres agressent toutes nos cellules, en particulier leurs membranes et leur code génétique.
Les radicaux libres dénaturent les acides gras des membranes qui délimitent nos cellules. Ainsi attaquée, la cellule est plus sensible aux agents toxiques susceptibles de l’endommager.
Le code génétique situé à l’intérieur des cellules sous forme d’ADN est aussi menacé. Les radicaux libres endommagent notre programme génétique ce qui peut à terme provoquer une mutation et la formation de cellules cancéreuses.
 
Ces attaques répétées des radicaux libres sur nos organes sont à l’origine de nombreuses maladies chroniques. Aucun organe n’est à l’abri des radicaux libres, certains même y sont particulièrement sensibles.
Les effets des radicaux libres les plus visibles sont certainement les rides, le relâchement de la peau, les taches pigmentaires mais aussi les cancers de la peau.
Les poumons sont également visés par cette armada de radicaux libres, entraînant des fibroses qui sont responsables des bronchites chroniques mais aussi des cancers des poumons.
Le cœur et les artères ne sont pas épargnés, les radicaux libres sont impliqués dans la formation de la plaque d’athérome située à l’intérieur des vaisseaux sanguins, reconnue comme principal facteur des maladies cardiovasculaires. Lien vers l’artcile cholestérol
Notre cerveau subit continuellement les assauts des radicaux libres, impliqués notamment dans la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
Les radicaux libres sévissent  également dans les tissus des yeux, notamment la rétine et le cristallin, provoquant des cataractes ou la dégénérescence de la rétine liée à l’âge.
Au niveau des articulations, les radicaux libres sont à  l’origine de l’arthrose ou de maladies inflammatoires comme les arthrites.
 
Les radicaux libres n’ont pas que des mauvais côtés !
 
Certes les radicaux libres sont responsables du vieillissement et de nombreuses maladies chroniques. Mais pas seulement ! Ils sont impliqués dans la bonne marche de notre organisme.
Par exemple, les globules blancs utilisent des radicaux libres pour se débarrasser des bactéries et des virus. Notre système de défense se sert du radical superoxyde pour éliminer ces imposteurs.
Les radicaux libres sont chargés d’éliminer les vieilles cellules pour laisser la place à une nouvelle génération de cellules.
Des cellules appelées peroxysomes nous protègent de la toxicité de l’alcool ou des graisses en produisant des radicaux libres.
Les traitements anti-cancers viennent à bout des cellules cancéreuses en bombardant de radicaux libres les tumeurs.
Le monoxyde d’azote, un radical indispensable participe activement aux fonctions physiologiques du corps, particulièrement au niveau du sang, il dilate les vaisseaux et fluidifie le sang. Au niveau du cerveau, le NO joue un rôle primordial dans les fonctions sensitives : vue, odorat… mais aussi dans les fonctions d’apprentissage et de mémoire. Il est également impliqué dans le mécanisme de l’érection. Le sildénafil, plus couramment appelé Viagra, utilise les propriétés vasodilatatrices du NO pour obtenir et prolonger une érection.
Au niveau cellulaire, les radicaux libres semblent être impliqués dans la croissance, la différenciation mais aussi la communication entre les cellules.
 
Quelles sont les causes du stress oxydant ?
 
Pour se protéger contre le Mr Hyde de l’oxygène, l’organisme a développé un système de défense composé de substances dites antioxydantes qui régulent la production des ROS. Leur mission est d’empêcher les ROS d’atteindre nos cellules et de les endommager.
Certaines conditions sont propices à créer un déséquilibre provoqué par une production exagérée de ROS et une diminution de notre système de défense, ce déséquilibre est appelé stress oxydant.

 
 
Partons à la découverte de ces radicaux libres
 

 Le radical superoxyde (O2°) : le chef de famille.

 
 
Qui est-il et d'où provient-il?
 
Le chef de famille des radicaux libres se forme sous l’action des mitochondries qui fabriquent, à partir de l’oxygène, l’énergie essentielle au bon fonctionnement de nos cellules. Pourtant, une partie de cet oxygène fuit sous la forme de ce radical. En l’espace d’un an, nous en fabriquons plus de 2 kilos.
Ce radical est dangereux parce qu’il lui manque un électron pour se stabiliser, c’est pour cela qu’il porte aussi le nom d’anion superoxyde. Pour retrouver cet électron, il peut par exemple le voler à une molécule voisine. Celle-ci, abîmée, oxydée ne peut plus remplir sa fonction. Elle devient à son tour radical libre et va devoir récupérer un électron ailleurs, propageant cette réaction dans tous les constituants de nos cellules et endommageant : protéines, ADN, graisses…
Les globules blancs de notre système immunitaire utilisent aussi ce radical pour éliminer les virus et les bactéries. Lors d'inflammations chroniques, les globules blancs sont suractivés et produisent de grosses quantités de superoxyde, ce qui contribue à entretenir et aggraver l’inflammation.
 
Comment réagit-il?
 
Tout seul, ce radical est peu réactif, mais il est à l’origine d’espèces réactives plus dangereuses. Sa toxicité s’exerce de manière indirecte, en réagissant par exemple avec de l’eau oxygénée appelée aussi peroxyde d’hydrogène, pour donner le plus toxique des ROS : le radical hydroxyle.
Lorsque le radical superoxyde est produit, sa durée de vie au sein de l’organisme est relativement longue, il va pouvoir agir au-delà de son lieu de fabrication pour atteindre sa cible.
 
Comment l'éliminer?
 
Le radical superoxyde est éliminé ou du moins maintenu à un niveau de concentration assez bas par des enzymes antioxydantes appelées superoxydes dismutases (SOD). Comme leur nom l’indique, elles « dismutent » le radical superoxyde. Elles ont besoin de cuivre, zinc ou manganèse pour agir.
Ces enzymes vont transformer deux superoxydes en peroxyde d’hydrogène, beaucoup moins réactif que son prédécesseur.
 
+2H+, SOD
O2 - + O2 --> H2O2 + O2
 
 
 
Le peroxyde d’hydrogène: l’intermédiaire
 
Qui est-il et d'où provient-il?
 
Le peroxyde d'hydrogène ainsi formé n’est pas un radical mais une molécule, c'est-à-dire qu’il ne possède pas d’électron célibataire. C'est un intermédiaire réduit de l’oxygène, relativement peu toxique. Il est issu de la transformation du radical superoxyde par les enzymes antioxydantes SOD Il peut également être formé par une simple réduction de l’oxygène en présence d’une enzyme nommée oxydase. 
 
O+ 2e- + 2H+  --> H2O2
 
 
Comment réagit-il? 
 
La majeure partie de la toxicité de ce radical provient de sa capacité à générer le radical hydroxyle, beaucoup plus hargneux.
 
Comment le réguler?
 
La quantité en eau oxygénée est régulée par des enzymes appelées catalases (à base de fer), qui accélèrent la transformation de du peroxyde d'hydrogène en oxygène et en eau.
 
H2O2 + H2O2 -->2H2O + O2
 
 
 

 Le radical hydroxyle : le plus dangereux.

 
 
Qui est-il et d’où provient-il ?
 
Le soleil émet plusieurs types de rayons dont ceux appelés gamma. Si ces rayons ne sont pas arrêtés par la couche d’ozone, ils cassent les molécules d’eau du corps pour donner le radical hydroxyle.
En présence de fer ou de cuivre, le peroxyde d'hydrogène peut également donner naissance à ce radical.
 
H2O2 + Fe2+ à °OH + Fe3+  -OH
 
 
Les radicaux hydroxyles sont les ROS les plus toxiques. Leur durée de vie est limitée et par conséquent ils réagissent sur leur lieu de production. Ils s’attaquent particulièrement à l’ADN (support du code génétique), aux protéines et aux lipides.
 
Comment agit-il ?
 
Selon trois modes d’action : soit en arrachant un électron d’une molécule voisine, soit en arrachant un atome d’hydrogène ou encore en s’additionnant aux doubles liaisons qui lient nos atomes de carbone.
Le radical superoxyde peut réagir aussi avec le monoxyde d’azote (NO) pour former le radical peroxynitrite qui serait impliqué notamment  dans l’athérosclérose, les maladies neurodégénratives
 

 Le radical peroxynitrite : le mutant.

 
 
Qui est-il et comment agit-il?
 
En même temps qu’ils fabriquent du superoxyde, les globules blancs libèrent des molécules contenant de l’azote. L’association donne naissance à un mutant : le radical peroxynitrite, qui s’attaque à la fois aux protéines et aux gènes.
 
Quels sont ses délits ?
 
Le peroxynitrite est impliqué dans l’athérosclérose, les maladies neurodégénératives, les maladies de l’intestin…
 
 
 

 Le monoxyde d’azote : l’indispensable

 
 
Qui est-il ?
 
Ce radical libre devient particulièrement dangereux lorsqu'il au superoxyde pour former le radical peroxynitrite.
 
Comment agit-il ?
 
Sa faible réactivité permet à l’organisme de l’utiliser comme médiateur, en régulant certaines fonctions biologiques comme la dilatation des vaisseaux sanguins, la communication entre les neurones. 
 
L’oxygène singulet : stigmate du vieillissement
 
Qui est-il et d’où provient-il ?
 
Sous l’action des rayons ultraviolets, l’oxygène produit des espèces actives comme l’oxygène singulet.
 
Quels sont ses délits ?
 
Cet oxygène singulet est à l’origine des rides mais aussi des cancers de la peau.
 
 
Les radicaux libres : une explication du vieillissement
 
Tout commence à la fin des années 30 lorsque des chimistes de l’Association des producteurs de caoutchouc britanniques observent sur le vieux caoutchouc des fissures. Ce vieillissement du caoutchouc est attribué à la capacité qu’ont certains atomes de posséder un ou plusieurs électrons célibataires, les transformant en espèces hautement toxiques. Pour acquérir une stabilité ils arrachent sans scrupules un électron à d’autres molécules les rendant à leur tour toxiques. Cette opération créée un effet boule de neige appelé oxydation qui dégrade la matière organique.
En 1954, le Dr Denham Harman propose d’étendre la théorie de l’oxydation des matières organiques à l’homme. Plus précisément, le radical libre agirait comme un poison qui va user nos cellules, expliquant à la fois le vieillissement mais aussi certaines maladies qui lui sont liées comme le cancer, les maladies neurodégénératives ou les maladies cardiovasculaires.
 
 
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7 avril 2007 6 07 /04 /avril /2007 21:10
Comment les radicaux libres nous font vieillir
Le vieillissement humain est en grande partie dû à l’usure engendrée par des atomes et molécules réactives - les radicaux libres. Ceux-ci sont à l’origine du « stress oxydatif ». Telle est l'hypothèse formulée en 1954 par l'Américain Denham Harman. Si la théorie dit vrai, ont devrait pouvoir vivre plus longtemps en bonne santé en diminuant le niveau des radicaux libres, ou en les neutralisant. LaNutrition.fr fait le point sur ces composés toxiques et les moyens de les combattre.
 

La théorie du vieillissement par le stress oxydatif a été formulée en 1954 par le Pr Denham Harman (université du Nebraska). Elle stipule que le vieillissement – et les maladies associées - sont dus à l’usure engendrée par des atomes et molécules réactives, les radicaux libres. Ceux-ci sont à l’origine du « stress oxydatif ». Selon cette théorie, en diminuant le niveau des radicaux libres, ou en les neutralisant, il serait possible d’allonger la vie en bonne santé.
Les maladies dégénératives associées à l’âge sont connues : cancer, maladies cardiovasculaires, déclin du système immunitaire, démences et Parkinson, cataractes, ostéoporose. Ces maladies peuvent s’expliquer par le fait que les cellules somatiques dégénèrent, comme dans le cas du cancer.Le risque de cancer augmente dans la deuxième partie de la vie tant chez les espèces à durée de vie courte comme les rats, que chez les espèces qui vivent le plus longtemps, comme les hommes. Les taux de cancers sont élevés chez un rat de deux ans, mais faibles chez un enfant du même âge.L’un des facteurs les plus importants pour expliquer la longévité d’une espèce à l’autre, c’est le métabolisme de base (basal metabolic rate en anglais, BMR), c'est-à-dire la dépense énergétique au repos, rapportée au poids. Le BMR est sept fois plus élevé chez un rat que chez un homme. Le BMR peut certainement influencer le niveau de substances dangereuses, qui sont formées au cours du métabolisme des êtres vivants, notamment des substances oxydantes. Par exemple, chez les mammifères, il y a une relation assez nette entre le BMR d’une espèce et les dégâts oxydatifs que subit son ADN.

 
Le stress oxydatif est impliqué dans les troubles liées à l’âge
 
A ce jour plus de 100 troubles et maladies liés à l’âge ont été attribuées aux radicaux libres. Par exemple : 
  • Rides : elle sont provoquées par la dégradation des protéines de structure du derme.
  • Cataracte : sous l’effet du soleil ou du tabac, les protéines du cristallin sont dénaturées.
  • Emphysème : endommagées par les radicaux libres du tabac, les protéines du poumon perdent leur élasticité.
  • Infarctus : oxydé par les radicaux libres, le cholestérol se dépose le long des artères.
  • Cancer : le support du code génétique, l’ADN, essuie chaque jour environ 10 000 attaques dues aux radicaux libres. Lorsque ces lésions ne sont plus réparées, le code génétique est  altéré, et ceci peut conduire au cancer.
 
 
Les dégâts oxydatifs subis par l’ADN, mais aussi par les protéines et les graisses et par d’autres molécules, s’accumulent avec l’âge et expliquent en grande partie pourquoi les cellules, les tissus, les organes des personnes âgées sont plus abîmés que ceux des enfants. 
Le métabolisme normal produit des substances oxydantes qu’on appelle radicaux libres. Ce sont notamment l’anion superoxyde (O2-), le peroxyde d’hydrogène (H2O2) et le radical hydroxyle (.OH). Il faut souligner que ces substances produites naturellement par l’organisme apparaissent aussi lorsqu’une personne est exposée au rayonnement radioactif, et qu’elles sont mutagènes, c’est-à-dire capables de provoquer un cancer.
Lorsque les graisses sont oxydées, elles donnent naissance à d’autres composés mutagènes comme les radicaux époxydes, hydropéroxydes, alkoxyles et péroxyles ainsi qu’à des aldéhydes particuliers appelés énals.
L‘oxygène singulet (1O2) est une forme très énergétique et mutagène de l’oxygène qui peut provenir du transfert d’énergie de la lumière, du métabolisme respiratoire des neutrophiles, ou de la péroxydation des graisses.
 

La formation des radicaux libres

Pour se prémunir contre les dégâts provoqués par ces substances, les animaux ont de nombreuses défenses antioxydantes, mais comme celles-ci sont imparfaites, elles n’empêchent pas une petite partie de l’ADN de s’oxyder. Ces lésions sont réparées par des enzymes qui excisent la partie abîmée ; ces fragments d’ADN oxydés sont ensuite éliminés dans les urines. D’ailleurs, un des moyens d’évaluer les dégâts oxydatifs subis par l’ADN consiste à mesurer la quantité de ces morceaux abîmés dans l’urine. « Nous estimons, dit le Pr Bruce Ames (université de Californie, Berkeley) que l’ADN d’une cellule de rat est ainsi agressé en moyenne 100 000 fois chaque jour, et environ 10 000 fois chez l’homme. » Les enzymes spécialisées parviennent à réparer l’ADN, mais hélas pas complètement et les lésions s’accumulent avec l’âge si bien que chez le rat âgé (2 ans), on relève environ 2 millions de lésions par cellule, soit deux fois plus que chez le rat jeune.
 
Des « ciseaux » spécialisés
Témoin de l’importance des lésions oxydatives de l’ADN dans le cancer et le vieillissement, il existe des enzymes spécialisées, qu’on appelle glycosylases, dont le rôle est d’exciser ces lésions au niveau même de l’ADN. Les glycosylases peuvent être comparées à des « ciseaux » moléculaires qui ôtent les parties abîmées. Si l’on prend le cas de la 8-oxo-2’-déoxyguanosine, une lésion due à une attaque oxydative d’une base de l’ADN, la perte d’activité d’une glycosylase spécifique augmente le taux de mutation spontanées, ce qui montre bien que ces lésions oxydatives ont le pouvoir de déclencher des cancers. Que deviennent les lésions excisées ? Elles sont éliminées dans les urines où l’on peut les doser pour juger du niveau d’oxydation que subit l’ADN. Un organisme en bonne santé dispose heureusement d’autres outils moléculaires pour les remplacer « à neuf » dans l’ADN.
 
Les mutations (qui peuvent être provoquées par ces lésions oxydatives) s’accumulent aussi avec l’âge. Par exemple, il y a dans les lymphocytes (globules blancs) des personnes âgées environ 9 fois plus de mutations que dans ceux des nouveaux-nés.
L’un des maillons faibles de l’organisme s’appelle mitochondrie. Les mitochondries sont de petites centrales énergétiques nichées au cœur de nos cellules. Elles disposent de leur propre ADN qu’on note ADNmt pour ADN mitochondrial. L’ADNmt d’une cellule de foie de rat est 10 fois plus endommagé que l’ADN de la cellule elle-même. Ceci s’explique par le fait que la mitochondrie est le siège des réactions qui produisent de l’énergie, mais aussi, comme toute centrale, des déchets énergétiques sous la forme de radicaux libres. Paradoxalement, la mitochondrie ne dispose pas de moyens de protection et de réparation très sophistiqués. Le problème, c’est que les radicaux libres produits dans la mitochondrie ont tendance à « fuir » dans le reste de la cellule. La cellule se défend contre ce bombardement en remplaçant en permanence ses mitochondries, mais elle ne peut pas empêcher les lésions oxydatives de s’accumuler dans l’ADN mitochondrial.
Les oxydants endommagent aussi les graisses de l’organisme ainsi que ses protéines. Plusieurs chercheurs ont montré que les enzymes qui « digèrent » les protéines ainsi abîmées sont dépassés par l’ampleur de la tâche : du coup, les protéines oxydées s’accumulent avec l’âge. On assiste d’ailleurs à cette accumulation de protéines oxydées chez les enfants et les personnes victimes de deux maladies du vieillissement prématuré : le syndrome de Werner et la progeria.  Chez ces personnes, le taux de protéines oxydées est infiniment supérieur à la normale.
 
 
Les systèmes de protection contre les radicaux libres
 
L’organisme est équipé de systèmes de protection anti-radicaux libres, qu’on appelle aussi antioxydants (tableau 1). Il puise aussi dans l’alimentation des molécules qui ont ce pouvoir (tableau 2).
 
Les antioxydants de l’organisme
 
Antioxydants de l’organisme
Fonction
Superoxyde dismutase (SOD)
à base de zinc et cuivre
Enzyme. Neutralise les radicaux superoxydes en les
transformant en péroxyde d’hydrogène
Superoxyde dismutase (SOD)
à base de manganèse
Enzyme. Neutralise les radicaux superoxydes en les
transformant en péroxyde d’hydrogène
Catalase (à base de fer)
Enzyme. Neutralise les
péroxydes d’hydrogène en les transformant en eau et oxygène
Glutathion péroxydase
(à base de sélénium)
Enzyme. Neutralise les
péroxydes d’hydrogène en les transformant en eau et oxygène
Transferrine
Protéine. Transporte le fer.
Lactoferrine
Protéine. Transporte le fer.
Cerruloplasmine
Protéine. Transporte le cuivre.
Acide urique
Neutralise les radicaux libres
dans les compartiments extra-cellulaires.
Albumine
Protéine. Neutralise les radicaux libres.
Glutathion
Protéine. Neutralise les radicaux libres. Détoxifiant.
Coenzyme Q10
Transporteur d’électrons. Prévient les réactions radicalaires dans les mitochondries.
Mélatonine
Hormone anti-oxydante.
 
 
Les antioxydants de l’alimentation
 
Antioxydants de l’alimentation
Fonction
Vitamine C (fruits,
légumes)
Réagit avec les radicaux libres dans le plasma (sang) et à l’intérieur des cellules. Régénère la vitamine E et le
bêta-carotène.
Vitamine E (germe de blé, noix, amandes, huiles végétales)
Réagit avec les radicaux libres dans les milieux gras.
Protège les membranes, les graisses circulantes, et les protéines.
Caroténoïdes (légumes à feuilles vert sombre, carottes, tomates, maïs, brocolis, agrumes)
Réagit avec les radicaux libres dans les milieux gras.
Protège les membranes, les graisses circulantes, et les protéines.
Polyphénols (fruits, légumes)
Réagissent avec les radicaux libres dans les milieux aqueux et/ou gras. Protègent la vitamine C.
Terpènes (épices, aromates)
Neutralisent des radicaux libres.
Sélénium, fer, zinc, manganèse, cuivre (viandes, végétaux).
Composants des enzymes antioxydantes.
Cystéine (viandes, végétaux)
Précurseur du glutathion.
Acide phytique (céréales complètes)
Minimise la concentration des formes réactives des minéraux (fer, cuivre, manganèse) qui peuvent donner naissance à des radicaux libres.
Sulforaphane (Légumes crucifères : brocoli, choux, choux de Bruxelles)
Induit des enzymes détoxifiantes qui s’opposent à la formation du radical superoxyde.
 
D’où viennent les oxydants ? De l’intérieur !
 
Ils ont plusieurs origines, aussi bien à l’intérieur de l’organisme qu’à l’extérieur.
D’abord, ils sont la conséquence de la respiration aérobique normale, qui est le mécanisme par lequel nous nous procurons de l’énergie : la mitochondrie consomme de l’oxygène, qu’elle réduit par étapes successives pour libérer en dernier lieu de l’eau. Les sous-produits inévitables de ce processus sont l’anion superoxyde (O2-), le peroxyde d’hydrogène (H2O2) et le radical hydroxyle (.OH). On estime qu’environ 1012 molécules d’oxygène sont utilisées chaque jour par une cellule de rat et que 2% « fuient » sous la forme de molécules d’oxygène partiellement réduites. Ceci représente 2x1010 molécules de superoxyde et de peroxyde d’hydrogène par cellule et par jour.
Autre source d’oxydants : la destruction par les cellules du système immunitaire de cellules infectées par des bactéries et des virus. Les phagocytes utilisent pour cela des oxydants redoutables comme le monoxyde d’azote (NO), l’anion superoxyde, le peroxyde d’hydrogène et l’ion hypochlorite (OCl-). Les infections chroniques entraînent une activité des phagocytes elle aussi chronique, ce qui conduit à l’inflammation et aux risques qui lui sont associés (dont le cancer).
Les péroxysomes sont des organelles qui ont pour rôle de dégrader les acides gras et d’autres molécules. Ils fabriquent des sous-produits sous la forme de x, qui est ensuite pris en charge par une enzyme antioxydante, la catalase. Mais on pense qu’une partie des péroxydes d’hydrogène échappe à ce processus, ce qui ajoute encore au fardeau oxydant sur la cellule.
Mentionnons pour conclure les enzymes de la famille Cytochrome P450, ou enzymes de phase 1, qui constituent l’une des premières lignes de défense chez tous les animaux pour se protéger des substances toxiques de plantes. Ces enzymes sont également sollicités pour prendre en charge des substances chimiques (médicaments, pesticides…). Leur activité génère des sous-produits oxydatifs qui peuvent endommager l’ADN.
 
D’où viennent les oxydants ? De l’extérieur !
 
A ces sources d’oxydants internes viennent s’ajouter les oxydants issus de notre environnement, à commencer par les oxydes d’azote dans la fumée de cigarette ou la pollution atmosphérique, qui oxydent des molécules de l’organisme. Conséquence : ils mobilisent nos défenses antioxydantes et épuisent nos réserves de vitamine C ou de vitamine E. Voici l’une des raisons pour lesquelles les fumeurs sont souvent carencés en vitamine C (et très mal protégés contre le vieillissement accéléré et les cancers).
Les sels de fer et de cuivre en excès favorisent les radicaux libres par une réaction dite de Fenton. Les personnes qui, par suite d’un défaut génétique, souffrent d’hémochromatose ont un risque plus élevé que les autres de cancers et de maladies cardiovasculaires. Elles doivent recourir à des saignées pour éliminer l’excès de fer.
Les rayons UV du soleil sont à l’origine de l’apparition dans le corps de l’oxygène singulet et d’autres espèces réactives de l’oxygène.
 
Des preuves en faveur de la théorie du vieillissement par le stress oxydant
 
Il existe plusieurs preuves que le stress oxydant est impliqué dans le vieillissement humain. Nous n’en citerons que quelques-unes, emblématiques.
 
  • Martin Chalfie et James Taub ont montré que la catalase - une enzyme antioxydante qui neutralise le péroxyde d’hydrogène - gouverne la longévité d’un ver, le nématode C. elegans, l’un des modèles les plus prisés des recherches sur le vieillissement, car son matériel génétique offre des similitudes avec le nôtre. « Nos travaux, écrivent les auteurs, indiquent que le contrôle des radicaux libres est un déterminant important de la longévité.» (1)
  • Richard Weindruch a comparé l’expression de 6 347 gènes chez la souris jeune et chez la souris âgée. Résultats : moins de 2% des gènes étudiés sont affectés par le vieillissement. Il s’agit essentiellement des gènes qui prennent en charge les protéines oxydées et défectueuses, et de ceux impliqués dans le signal délivré par l’insuline (hormone sécrétée en réponse à la consommation alimentaire). (2)
  • Des chercheurs italiens ont rapporté qu’ils ont créé des souris mutantes dotées d’une espérance de vie de 30 % supérieure à celle de leurs congénères. Comment ? En éliminant du patrimoine génétique de ces souris un gène impliqué dans la production de radicaux libres ! « L’accumulation de dégâts oxydatifs infligés par les radicaux libres et les espèces réactives de l’oxygène est la cause majeure la plus vraisemblable du vieillissement tant chez les invertébrés que chez les mammifères, » écrivent les chercheurs. (3)
  • Des chercheurs américains et français ont réussi à allonger de 50 % la vie de vers nématodes C. elegans adultes, en leur administrant des composés antioxydants. Ces substances sont des composé synthétique à base de manganèse, dont l’activité mime celles des enzymes superoxyde dismutase (SOD) et catalase (CAT). (4)
La théorie du vieillissement par le stress oxydatif est aujourd’hui acceptée par la majorité des chercheurs, même si elle ne constitue pas la seule explication au vieillissement humain.
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