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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 12:49

                                              

                                                        

En Occident, le risque d’être touché par le cancer au cours de sa vie est d’un sur trois. Selon l'état actuel des données, les deux tiers des cas de cancer seraient causés par des facteurs liés au mode de vie (alimentation, tabagisme, obésité et manque d’activité physique, excès d’alcool, exposition aux rayons UV). Les autres cas s’expliqueraient par des facteurs héréditaires ou des facteurs environnementaux (produits chimiques, radiations, fumée, pollution, etc.). On estime que le tiers de tous les cancers serait lié à une alimentation déficiente.

Le cancer est une terrible maladie, mais grâce au dépistage précoce et aux traitements efficaces, une grande part des gens atteints y survivent. Les récentes recherches nous permettent même de croire qu’on peut aussi le prévenir grâce à l’alimentation et de bonnes habitudes de vie.

Certains aliments regorgent de molécules anticancer dont la consommation quotidienne limiterait la croissance des cellules précancéreuses. Il semble clair qu’aucun aliment ou supplément ne serait à lui seul capable de protéger du cancer. Il faut plutôt miser sur une grande variété de molécules anticancer, consommées en grande quantité et de manière constante.

Parmi ces molécules, plusieurs ont des propriétés dites antioxydantes, c'est-à-dire qu'elles combattent les radicaux libres de l'organisme qui accélèrent le vieillissement et la croissance des cancers. Les molécules anticancer qui ne sont pas antioxydantes possèdent d'autres mécanismes d'action.

La prévention du cancer est donc possible. Dans cette fiche, nous verrons quels sont les aliments à privilégier et ceux à éviter pour atteindre cet objectif.

 

Important. En aucun cas, les recommandations qui suivent ne doivent remplacer les traitements médicaux contre le cancer. L’alimentation représente une arme de plus contre le cancer et non la seule arme contre cette maladie.

 

Les aliments contre le cancer

Les fruits et légumes

Les fruits et légumes contiennent de grandes quantités de molécules anticancer, dont plusieurs antioxydants. L’association entre la consommation de fruits et légumes et la prévention des cancers est bien documentée : réduction des risques de cancer du poumon, de la bouche, du pharynx, de l’oesophage, de l’estomac, du sein, du côlon et du rectum.

Dans un programme alimentaire de prévention du cancer, on doit mettre l’accent sur les fruits et légumes.

Quantité à consommer : 5 à 10 portions par jour

Que représente une portion?

  • un légume ou un fruit de grosseur moyenne
  • ½ tasse (125 ml) de légumes crus ou cuits
  • 1 tasse (250 ml) de salade
  • ½ tasse (125 ml) de jus de légumes ou de fruits

Parmi tous les fruits et légumes offerts sur le marché, certains possèdent de plus grandes propriétés anticancer que d’autres et méritent qu’on leur attribue une place de choix dans nos menus quotidiens. Ce sont les petits fruits, les agrumes, les crucifères, les alliacés et la tomate.

Les petits fruits

Les jus de bleuet ou de canneberge contiennent beaucoup moins de molécules anticancer que les fruits entiers.

Bleuets, framboises, mûres, fraises et canneberges : voilà les meilleurs antioxydants que l'on puisse trouver, car ils contiennent l’une ou l’autre des trois molécules anticancer (l’acide ellagique, les anthocyanidines et les proanthocyanidines)1. Les cerises, les pommes, les prunes et les raisins rouges ont aussi un grand pouvoir antioxydant.

 

Voici un tableau de l’activité antioxydante de certains fruits. Plus le chiffre est élevé, plus l’activité antioxydante et potentiellement anticancer est élevée.

Fruits

Activité antioxydante

Bleuet sauvage

13 427

Canneberge

8 983

Mûre

7 701

Framboise

6 058

Fraise

5 938

Pomme (Délicieuse)

5 900

Cerise

4 873

Prune

4 118

Avocat

3 344

Poire

3 172

Orange

2 540

Raisin rouge

2 016

Pamplemousse

1 904

Pêche

1 826

Mangue

1 653

Abricot

1 408

Tangerine

1 361

Ananas

1 229

Banane

1 037

Nectarine

1 019

Kiwi

698

Cantaloup

499

Melon miel

410

Melon d’eau

216

Source : Journal of Agricultural and Food Chemistry, Extending applicability of the oxygen radical absorbance capacity (ORAC-fluorescein) assay.

 

Quelques idées pour consommer les petits fruits :

  • en salade de fruits (pour en consommer toute l'année, se procurer des petits fruits congelés sans sucre);
  • dans les céréales et les mélanges de noix et de graines;
  • dans les recettes de muffins;
  • dans les smooties (lait de soya ou tofu mou et petits fruits dans le mélangeur électrique);
  • en confiture (utiliser le jus de raisin concentré pour sucrer les confitures);
  • comme garniture pour les crêpes ou les gaufres;
  • dans un yogourt nature.

Quantité de petits fruits à consommer : ½ tasse par jour

 

Les agrumes

Les jus d’agrumes sont d’excellents choix, comparables aux fruits entiers en ce qui a trait à leurs propriétés anticancer.

L’orange, le pamplemousse, le citron et la mandarine peuvent aussi contribuer à prévenir les cancers, surtout ceux qui touchent le système digestif : bouche, larynx, pharynx, oesophage et estomac. Reconnus pour leur richesse en vitamine C, les agrumes contiennent plusieurs autres composés chimiques bénéfiques. Dans une orange, on en retrouve près de 200 différents — et c'est beaucoup plus savoureux qu'un comprimé de vitamine C1!

Les principes actifs des agrumes sont les polyphénols et les terpènes. La consommation d’agrumes, peu importe sous quelle forme, est une excellente façon d’ajouter des aliments anticancer à son alimentation.

Quantité d’agrumes à consommer : ½ tasse par jour

 

Les crucifères

Manger bio pour prévenir le cancer?
Il n’est pas possible de répondre avec précision à cette question puisque aucune étude n’a établi de lien entre manger biologique et le risque de cancer. Toutefois, d’après de récentes études, les aliments biologiques contiendraient un peu plus d’antioxydants que les aliments de cultures conventionnelles2 en plus d’être exempts de produits chimiques (pesticides, herbicides, etc.). C’est un choix qui demeure personnel.

Depuis plusieurs années, les crucifères sont reconnues comme des aliments pouvant prévenir les cancers, surtout ceux du côlon, du rectum, de la vessie, du sein, du poumon, de l'estomac et de la prostate. Cette famille de végétaux comprend le chou vert, le chou rouge, le brocoli, les choux de Bruxelles, le chou chinois, le chou frisé, le chou de Savoie, le chou vert frisé, le chou cavalier et le navet.

L’effet protecteur des crucifères vient, entre autres, de leur contenu élevé en glucosinolates et de la capacité de ces derniers à libérer deux classes de composés à très forte activité anticancéreuse : les indoles et les isothiocynates, est-il précisé dans le livre Les aliments contre le cancer de Richard Béliveau et Denis Gingras1. Afin de profiter au maximum des propriétés anticancer des crucifères, trois conditions doivent être respectées :

  • les consommer de préférence crus ou légèrement cuits;
  • ne pas les faire cuire dans l’eau;
  • bien les mastiquer.

Parmi toutes les crucifères, le brocoli remporte la palme parce qu’il est la meilleure source de sulforaphane, le plus puissant des isothiocynates. Le suforaphane aurait le pouvoir d’encourager l’organisme à se débarrasser des substances toxiques qui peuvent induire le cancer1. Il pourrait aussi carrément tuer les cellules cancéreuses, d’après Richard Béliveau et Denis Gingras, chercheurs à l'Hôpital Sainte-Justine, à Montréal.

 

Quelques idées pour consommer les crucifères :

  • préparer des crudités de navet, brocoli et chou-fleur et les accompagner d’une trempette faible en gras (3/4 yogourt nature ou tofu mou, ¼ de mayonnaise, et fines herbes);
  • ajouter des pousses de brocoli aux sandwichs et aux salades, car elles contiennent de 50 à 100 fois plus de sulforaphane que le brocoli lui-même pour un même poids;
  • à la poêle, faire revenir légèrement du chou haché. On peut ensuite le couvrir d'un peu de fromage râpé et faire gratiner le tout au four;
  • faire des jus de légumes contenant une partie de crucifères.

 

Les alliacées

Les alliacées comprennent l’ail, l’oignon, le poireau, l’échalote, et la ciboulette. Les légumes de la famille des alliacées pourraient prévenir le cancer de l’estomac et de la prostate. Leur pouvoir anticancer provient des composés sulfurés qu’ils contiennent (allicine, thiosulfinate, thiosulfonates, monosulfures, disulfures et trisulfures). Ces molécules sont responsables de leur arôme et de leur goût caractéristique.

Il est préférable de consommer l’ail frais plutôt que des suppléments d’ail, puisque la teneur en allicine de ces derniers n’est pas assurée. De plus, l’ail frais procure tellement de saveur aux mets!

 

La tomate

Les propriétés anticancer de la tomate proviennent du lycopène qu’elle renferme. Le lycopène fait partie de la grande famille des caroténoïdes, la classe d’antioxydants qui donnent aux fruits et aux légumes leurs couleurs caractéristiques : orange, jaune et rouge. Les sauces à base de tomate et pâte de tomate sont les sources les plus concentrées de lycopène, car la cuisson de la tomate augmente la biodisponibilité du lycopène, tandis que les matières grasses améliorent son absorption. Une sauce à la tomate faite avec de l’huile d’olive, par exemple, est une excellente façon d’augmenter son apport en lycopène — ce qui ne veut pas dire d’arrêter de consommer des tomates crues! Un apport élevé en lycopène serait particulièrement important pour prévenir le cancer de la prostate1.

 

Le soya

La consommation de soya procure une bonne part d’isoflavones. On les qualifie de « phytoestrogènes » parce qu'elles ressemblent étrangement aux oestrogènes, des hormones que l’organisme produit. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les phytoestrogènes auraient des propriétés similaires aux oestrogènes ainsi que des propriétés anti-oestrogéniques. La propriété anti-oestrogène du soya donne beaucoup d’espoir pour la prévention des cancers dont l’apparition serait liée aux hormones, comme le cancer du sein, de l’endomètre et de la prostate1.

Même si le soya semble protéger de certains cancers, il n’aurait pas le même effet lorsque le cancer est déclaré. On pense même qu’il pourrait être nuisible. D’ailleurs, les femmes aux prises avec un cancer du sein, ou qui en ont déjà souffert, doivent éviter de consommer des aliments riches en phytoestrogènes comme le soya.

Pour profiter des bienfaits préventifs du soya, nous devons consommer des produits de soya qui contiennent le plus d'isoflavones.

Bonnes sources d’isoflavones et portions recommandées

Sources faibles d’isoflavones

Tofu* (100 g ou 3 ½ oz)

Huile de soya

Fèves de soya cuites (125 ml ou ½ tasse)

Miso

Fèves de soya rôties (30 g ou 4 c. à table)

Sauce soya et tamari

Boisson de soya** (250 ml ou 8 oz)

Crème-dessert de soya

Yogourt de soya (175 g ou ¾ tasse)

Hot dog au tofu

Tempeh (100 g ou 3 ½ oz)

 

Soya fermenté en poudre (30 g ou 3 c. à table)

 

Protéines de soya*** (10 g ou 1 c. à table)

 

Edamane (fèves soya vertes, fraîches ou congelées) (60 ml ou ¼ tasse)

 

Farine de soya (60 ml ou ¼ tasse)

 

*Le tofu ferme renferme plus de phytoestrogènes que le tofu mou.
**Choisir une boisson de soya qui contient des isoflavones et qui est fabriquée à partir de fèves de soya et non de protéines de soya.
***Le taux d’isoflavones varie selon les méthodes de transformation du soya.

 

Le curcuma et le poivre

Le curcuma — à ne pas confondre avec le cari dont il n’est qu’une composante — provient du broyage du rhizome séché de la plante Curcuma longa, qui fait partie de la famille du gingembre. Le curcuma est l’une des composantes de la médecine traditionnelle ayurvédique de l’Inde. Des chercheurs estiment qu'il pourrait jouer un rôle important dans l’écart impressionnant entre les taux de certains cancers en Inde par rapport aux pays occidentaux.

La curcumine, le principe actif du curcuma, possède diverses activités pharmacologiques, incluant des propriétés antithrombotiques, hypocholestérolémiantes, antioxydantes de même qu’un très fort pouvoir anticancer.

La biodisponibilité de la curcumine est faible, mais elle est grandement augmentée par la présence de poivre. On suggère de consommer chaque jour une cuillerée à thé de curcuma accompagnée de poivre en l'ajoutant aux jus de tomate, aux soupes, aux vinaigrettes ou aux plats de pâtes.

 

Le thé

Le thé vert est beaucoup plus qu’une simple boisson chaude : c’est un véritable remède. De nombreux chercheurs reconnaissent aujourd’hui ses propriétés anticancéreuses.

Tant le thé noir que le thé vert proviennent de la plante Camelia sinensis. C'est leur traitement après récolte qui donne un produit différent. Le thé noir a été fermenté, ce qui oxyde les molécules anticancer de la plante et détruit en bonne partie leurs molécules protectrices. C’est la raison pour laquelle les thés verts sont plus thérapeutiques que les thés noirs.

Le thé contient des catéchines, des composés chimiques de la famille des polyphénols qui sont antioxydants. Les catéchines auraient plus particulièrement la capacité de bloquer l'angiogénèse, c'est-à-dire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins autour de la tumeur cancéreuse. Comme ces nouveaux vaisseaux apportent oxygène et nourriture pour la croissance de la tumeur, nuire à leur formation consiste à empêcher la tumeur de croître. Ainsi, la consommation de thé vert constitue un mode de protection contre le développement du cancer1.

Le contenu en catéchines du thé varie en fonction du lieu de culture, de la variété de la plante, la saison de la récolte ainsi que du procédé de transformation. En d’autres mots, tous les thés verts ne contiennent pas tous la même quantité de catéchines. On sait toutefois que, de façon générale, les thés verts japonais en contiennent plus que les thés chinois.

L’analyse du contenu en catéchines de plusieurs thés verts par l’équipe de recherche de Richard Béliveau et de Denis Gingras, auteurs de l’ouvrage Les aliments contre le cancer, a révélé que les thés verts suivants étaient les plus concentrés en catéchines, donc plus riches en molécules anticancer :

  • Sencha-Uchiyama (japonais)
  • Gyokuro (japonais) : le thé le plus cher au monde
  • Sencha (japonais)
  • Matcha (japonais)
  • Pilo Chun Emperor (chinois)

Il est toujours préférable de se procurer des thés en vrac afin de pouvoir vérifier la qualité du produit (présence ou pas de tiges ou de pailles).

Le thé contient quatre fois moins de caféine que le café1.

Quantité recommandée : 3 tasses par jour. Buvez le thé fraîchement infusé et distancé des repas parce que les tannins qu’il contient nuisent à l’absorption du fer.

 

 

Préparation du thé

 

  • 1 c. à thé à 1 ½ c. à thé pour 1 tasse d’eau chaude à 70 °C ou 75 °C (non bouillante).
  • Pour l'arôme et le goût, et donc le plaisir, on laisse infuser de trois à six minutes. Mais pour obtenir le maximum de vertus thérapeutiques, on laisse infuser de huit à dix minutes.
  • Le type de théière n’influence pas la teneur en catéchines libérées pendant l’infusion.
Le cacao

Des recherches récentes démontrent que grâce aux flavonoïdes qu'il contient, le cacao est l’un des aliments qui possèdent les plus grandes propriétés antioxydantes, davantage que le thé et le vin.

Choisir du chocolat noir à 70 % de cacao. Non seulement est-il moins sucré que le chocolat au lait, mais il contient trois fois plus de flavonoïdes. Malgré ses propriétés anticancer, le chocolat ne devrait pas être consommé régulièrement, car il est très calorique : une tablette de 100 g contient 600 calories!

Atteindre un poids santé

La prévention des cancers commence avant la conception. Les femmes devraient avoir un poids santé avant de tomber enceinte et éviter de prendre ou de perdre trop de poids durant la grossesse3.

L’obésité augmente les risques de cancer, notamment ceux du sein, du rein, de la thyroïde, de l’oesophage, de la vésicule biliaire, de l’endomètre et du côlon. Comment cela se produit-il? Tous les mécanismes ne sont pas élucidés. Il semble, entre autres, que l’excès de tissu adipeux stimule la production d’oestrogènes, impliqués dans les cancers dits « hormonaux ». Voir nos fiches Obésité 1e partie et 2e partie pour connaître les façons de retrouver un poids santé.

Éviter les excès de gras de toutes sortes

Consommer trop de matières grasses augmente les risques de cancer du poumon, du côlon, du rectum, de la prostate et de l’endomètre4. Les matières grasses en excès modifient l'équilibre de la flore intestinale, ce qui est susceptible de transformer les acides biliaires en composés chimiques cancérogènes. Les excès de matières grasses influencent aussi le bilan endocrinien. Les gras saturés et trans ainsi que les acides gras oméga-6 en excès sont les plus susceptibles d’augmenter le risque de cancer. Pour connaître les façons de réduire ces matières grasses, consulter notre fiche Hypercholestérolémie.

Limiter les aliments à index glycémique élevé

Les aliments à index glycémique élevé augmentent le taux d’insuline. L’insuline, en trop grande quantité, contribue à la prolifération des cellules et leur division. Une alimentation composée de grains entiers et faible en sucres concentrés est recommandée pour se protéger du cancer.

Aliments à privilégier
(index glycémique faible)

Aliments à limiter
(index glycémique élevé)

  • Céréales à déjeuner riches en fibres (contenant 3 g de fibres par portion et moins de 5 g de sucre)
  • Flocons d’avoine et gruau
  • Céréales entières (boulghour, riz brun, riz sauvage, quinoa, orge, sarrasin ou millet)
  • Pâtes (blé entier, kamut ou épeautre)
  • Craquelins de seigle
  • Craquelins multigrains ou de blé entier
  • Muffin au son fait maison
  • Pain pita de blé entier ou de kamut
  • Bagel de blé entier, multigrains, kamut ou épeautre
  • Pain hot dog ou hamburger d'épeautre ou de blé entier
  • Pain kaiser de blé entier
  • Légumineuses
  • Chocolat noir à 70 % de cacao
  • Fruits et légumes entiers
  • Lait, fromage, yogourt nature

 

  • Produits de boulangerie à la farine blanche (pain tranché, à hamburger ou hot dog, baguette, croissant, pita, bagel, etc.)
  • Biscottes et croûtons à la farine blanche ou farine enrichie
  • Tortillas et croûtes à pizza à la farine blanche
  • Pâtes alimentaires blanches (spaghetti, macaroni, lasagne, etc.)
  • Couscous
  • Riz blanc instantané ou précuit
  • Risotto
  • Vermicelles de riz
  • Gnocchis
  • Céréales sucrées
  • Crème de blé
  • Pomme de terre sans la pelure
  • Croustilles
  • Bière
  • Croustilles de maïs
  • Tapioca
  • Chocolat au lait
  • Biscuits secs (petits-beurre)
  • Fécule de maïs
  • Desserts sucrés : tarte, gâteau, biscuits, galette, etc.
  • Muffins du commerce
  • Sucres ajoutés : sucre, glucose, fructose, dextrose, sirop d’érable, miel, mélasse, etc.

 

Limiter la consommation de viandes rouges

Les viandes rouges comprennent le boeuf, le porc, le veau l’agneau, les viandes transformées et les charcuteries. Une trop grande consommation de viande rouge (plus de cinq repas par semaine) accroît le risque de cancer du côlon5-6. Elle augmente la quantité d’ammoniaque et d’autres composés cancérogènes dans le gros intestin7, ce qui peut mener au cancer du côlon.

Comme source de protéines, privilégier plutôt le poulet, la dinde, le poisson, les fruits de mer, le tofu et les légumineuses.

Par ailleurs, les nitrites utilisés comme agent de saumurage, de salaison et de conservation dans les viandes transformées et les charcuteries se modifient dans l’organisme. Ils deviennent des nitrosamines, des composés chimiques cancérogènes qui peuvent induire des cancers à l’estomac et à l’oesophage.

Se méfier de la cuisson à haute température

La cuisson à haute température cause l'apparition de produits toxiques : les hydrocarbures, les benzopyrènes et les amines hétérocycliques.

Les hydrocarbures se retrouvent dans la partie calcinée et croustillante à la surface de la viande. Les benzopyrènes sont formés lorsque le gras de la viande tombe sur la source de chaleur, la fumée ainsi provoquée s'attaque à la viande et la contamine. Les amines hétérocycliques sont produites au cours du brunissement de la viande.

Précautions pour la cuisson au barbecue

  • Retirer le plus de gras apparent sur les morceaux de viande avant de les faire cuire. Dans le cas des volailles, retirer la peau.
  • Ne pas trop cuire la viande et retirer toutes les parties carbonisées avant de la consommer.
  • Ajuster la grille de façon à éviter que les aliments ne prennent feu.
  • Certaines viandes peuvent être partiellement cuites au préalable afin de réduire le temps de cuisson au barbecue. On peut faire bouillir les saucisses quelques minutes, par exemple.
  • Envelopper les aliments dans du papier d'aluminium ou disposer une feuille de papier d'aluminium directement sur les grilles afin de limiter le dégoulinement des gras.
  • Pour badigeonner les aliments, utiliser de la marinade ou de la sauce, et non du beurre ou de l'huile.
  • Le porc, le veau et le lapin profitent d'une cuisson lente, donc à température peu élevée. On peut consommer leur chair rosée.
  • Faire mariner la viande dans des ingrédients acides (citron, vinaigre) et sans huile réduit la production de cancérogènes.

Éviter les excès d’alcool

Trop d’alcool contribuerait aux cancers du larynx, de la bouche, de l’oesophage, du pharynx, du sein et du foie en plus de causer des dommages au foie. L’une des hypothèses avancées est que l’alcool engendre des déficiences nutritionnelles, notamment en acide folique, une vitamine aux propriétés antioxydantes. Aussi, l’alcool ou ses métabolites agissent sur les taux d’hormones, notamment la leptine associée à l’obésité8.

Quantité à ne pas dépasser

Pour les femmes : un verre, soit 125 ml (1/2 tasse) par jour.

Pour les hommes : un à deux verres, soit 125 ml à 250 ml (1/2 tasse à 1 tasse) par jour.

Une bouteille de vin contient 750 ml, donc six verres de vin.

Limiter les excès de sel et les aliments fumés

Une grande consommation d’aliments salés ou fumés est associée à un risque élevé de cancer de l’estomac. En excès, le sel peut causer des dommages à la muqueuse gastrique et provoquer la transformation de cellules saines en cellules cancéreuses. La conservation des aliments dans le sel peut entraîner la formation de substances cancérogènes dont les nitrosamines. Au cours de la fumaison, la combustion du bois produit ce que l’on nomme des hydrocarbures aromatiques polycycliques, que l’on suspecte de contribuer à l’apparition du cancer de l’estomac.

Adopter une diète semi-végétarienne

Étant donné que toutes les substances anticancer se retrouvent dans le règne végétal, l’adoption d’une diète semi-végétarienne permet plus facilement de faire une place de choix aux aliments qui protègent contre le cancer. Aussi, l’arrêt ou la réduction de la consommation de viandes, permet de réduire par le fait même la consommation de mauvais gras comme les gras saturés.

La diète semi-végétarienne ressemble à la diète méditerranéenne. On évite ou consomme très peu de viande et de charcuterie et on consomme, comme substituts, poissons, fruits de mer, volaille, légumineuses, tofu, noix et graines. Les fruits, les légumes et les produits céréaliers complets sont en abondance. Comme corps gras, on recommande les huiles végétales de première pression à froid, notamment l’huile d’olive.

Menu potentiellement anticancer

Menu potentiellement procancer

Repas du matin

  • Salade de petits fruits rouges dans du jus d’orange
  • Bol de céréales à grains entiers avec graines de lin moulues et boisson de soya
  • Thé vert

Repas du matin

  • Rôties de pain blanc et margarine hydrogénée
  • Oeufs
  • Saucisse fumée, bacon
  • Patates rôties
  • Café, crème et sucre

Repas du midi

  • Jus de tomate avec curcuma et poivre
  • Brocoli, chou-fleur, carottes en crudités
  • Filet de maquereau
  • Craquelins de seigle
  • Un morceau de chocolat noir

Repas du midi

  • Sous-marin aux viandes froides avec cornichons
  • Boissons gazeuses
  • Croustilles
  • Muffins au chocolat

Repas du soir

  • Salade de chou rouge et oignon
  • Tofu mariné
  • Purée de patates douces
  • Tisane à la verveine

Repas du soir

  • Steak grillé dans le beurre
  • Frites
  • Petits pois et carottes en conserve
  • Cornichons
  • 4 bières

De bons trucs

  • S’initier à la cuisine indienne afin de consommer plus souvent du curcuma.
  • Remplacer les deuxième et troisième cafés de la journée par du thé vert.
  • Pour le dessert, servir une fondue au chocolat noir avec des petits fruits.
  • Troquer un repas au restaurant par l’achat d’un excellent thé vert.
  • Ajouter des Edamane (fèves soya vertes, fraîches ou congelées) dans la soupe du midi.
  • Dans les céréales, privilégier une boisson de soya sans sucre plutôt que le lait de vache.
  • Se préparer un jus d’orange frais à l’extracteur.
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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 12:39

 

 

Traitements possibles

Traitements médicaux

Chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie, immunothérapie, soutien psychologique et social.

Traitements non conventionnels de soutien

Efficace

Acupuncture, visualisation.

Efficacité probable

Training autogène, yoga, massothérapie.

Efficacité possible

Art-thérapie.

Approches à considérer

Naturopathie.

Approches non recommandees

Suppléments de bêta-carotène chez les fumeurs.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

 

Le cancer est souvent perçu comme une maladie incurable, sans issue, même si aujourd’hui, grâce au dépistage précoce et aux traitements, bon nombre de malades en guérissent.

 

Les tissus et les organes sont composés de millions de cellules. Chez les gens atteints du cancer, l’organisme est assailli par des cellules qui se multiplient de façon exagérée et envahissent les tissus avoisinants. Parfois, certaines d’entre elles peuvent se détacher et migrer vers d’autres régions du corps.

Divers facteurs, par exemple une irradiation, des substances cancérogènes présentes dans les aliments, dans l'air et la fumée de cigarette, ou une prédisposition génétique peuvent altérer la « mécanique » normale de ces cellules et les empêcher de fonctionner harmonieusement. Malades, elles se mettront à proliférer de façon incontrôlée. Normalement, le système immunitaire les élimine, mais il arrive que ces cellules malades déjouent nos mécanismes de défense.

Mentionnons que les expressions tumeur maligne et tumeur cancéreuse sont aussi employées pour désigner un cancer. La tumeur bénigne n’est pas cancéreuse, et compromet moins la santé. Elle peut faire pression sur un organe ou un tissu, mais occupe un espace limité et ne se dissémine pas dans l’organisme.

Prévalence

D’après les prévisions établies en 2005, une personne sur trois sera atteinte d’un cancer avant l’âge de 75 ans. Dans plusieurs pays occidentaux, au Canada et en France notamment, le cancer est la première cause de décès prématuré, c’est-à-dire avant l’âge de 65 ans. On détecte maintenant davantage de cancers grâce aux outils de dépistage et que la longévité augmente.

Pronostic

Aucun médecin ne peut prédire, avec certitude, l’évolution du cancer ni les chances de survie pour une personne en particulier. Les statistiques dont on dispose donnent une idée du pronostic pour un large groupe de personnes, mais on ne peut transposer ces chiffres à un individu.

Cela dit, environ 45 % des malades guérissent du cancer de manière définitive2. Le taux de guérison dépend d’une multitude de facteurs : du type de cancer (à quel endroit la tumeur a pris naissance), de l’étendue du cancer au moment du diagnostic, de la malignité des cellules, de la présence ou non de métastases, de la disponibilité d’un traitement efficace, etc.

La méthode la plus utilisée pour identifier la gravité d’un cancer est la classification TNM (Tumor, Node, Metastase), pour « tumeur », « ganglion » et « métastase ».

  • Le stade T (de 1 à 4) décrit la taille de la tumeur.
  • Le stade N (de 0 à 3) décrit la présence ou l’absence de métastases dans les ganglions voisins.
  • Le stade M (0 ou 1) décrit l’absence ou la présence de métastases à distance de la tumeur.
Causes

D’après les autorités de santé publique, les deux tiers des cas de cancer seraient causés par le mode de vie, essentiellement par le tabagisme et une mauvaise alimentation. Les facteurs héréditaires seraient responsables de seulement 5 % à 15 % des cancers. Dans les pays en développement, l’incidence du cancer augmente rapidement, suivant l’industrialisation et l’adoption d’un mode de vie à l’occidental. Mentionnons que certains experts tiennent un discours différent, et considèrent la pollution comme l’une des grandes causes du cancer2.

 

Les habitudes de vie : regard mondial

 

 

Les habitudes de vie jouent un rôle prédominant dans l’apparition du cancer. Cela est bien mis en relief par le phénomène de l’immigration. Les émigrés finissent généralement par avoir les mêmes maladies que la population de leur pays d’accueil3.

 

 

Par ailleurs, les types de cancer les plus fréquents varient d’une région à l’autre du globe. En Asie, les cancers de l’estomac, de l’oesophage et du foie sont beaucoup plus fréquents, notamment parce que l’alimentation des habitants comporte une grande part d’aliments très salés, fumés et marinés. En Amérique du Nord ainsi qu’en Europe, les cancers du poumon, du côlon, du sein et de la prostate sont les plus fréquents, entre autres en raison du tabagisme, de la malbouffe et de l’obésité. Au Japon, la consommation de viande rouge, qui n’a cessé d’augmenter au cours des 50 dernières années, a fait augmenter de sept fois l’incidence du cancer du côlon3.

 

Formation d’un cancer

Un cancer peut se former dans n’importe lequel des tissus. Chez les adultes, il se développe habituellement sur plusieurs années, voire des dizaines d’années. On peut diviser la formation d’une tumeur maligne en trois étapes:

  • Initiation. Le matériel génétique d’une cellule est endommagé; il s’agit d’un événement fréquent. La fumée de cigarette, l’amiante, les substances cancérogènes présentes dans les aliments ou un surplus de radicaux libres peuvent causer un tel dommage. La plupart du temps, l’organisme répare l’erreur grâce à ses mécanismes naturels. Si l’erreur est irréparable, la cellule meurt. On parle alors d’apoptose ou de « suicide » cellulaire. Lorsque ces mécanismes ne fonctionnent pas, la cellule endommagée entre en phase de « promotion ».
  • Promotion. Des facteurs extérieurs vont stimuler ou non la formation d’une cellule cancéreuse. Il peut s’agir des habitudes de vie, comme le tabagisme, l’activité physique, l’alimentation, etc.
  • Progression. Les cellules prolifèrent et la tumeur se forme. Dans certains cas, elles peuvent envahir d’autres parties du corps. Dans sa phase de croissance, la tumeur commence à provoquer des symptômes : des saignements, de la fatigue, etc.

 

Les propriétés des cellules cancéreuses et de la tumeur

  • Une multiplication déréglée. Les cellules se reproduisent sans cesse et sont insensibles aux signaux d’arrêt de croissance en provenance des cellules voisines.
  • Une perte des fonctions d’origine. Les cellules n’ont plus d’utilité pour l’organisme.
  • L’immortalité. Le processus d’apoptose ou de « suicide » cellulaire, qui se déclenche normalement lorsqu’une cellule est déréglée, ne fonctionne plus.
  • Une résistance aux attaques du système immunitaire. Les cellules cancéreuses déjouent ses « tueurs », les cellules NK.
  • La formation de nouveaux vaisseaux sanguins, appelée angiogenèse tumorale. Ces vaisseaux sont indispensables à la croissance des tumeurs, car ils leur apportent des nutriments et de l’oxygène (sinon, les tumeurs ne peuvent croître au-delà de 1 mm)3.
  • Souvent, l’envahissement des tissus voisins et d'autres parties du corps. Les nouveaux foyers de cancer sont appelés métastases.

Les transformations génétiques qui surviennent dans la cellule, lorsqu’elle devient cancéreuse, sont transmises à ses cellules descendantes.

Les différents cancers

Chaque type de cancer a ses caractéristiques et ses propres facteurs de risque. Veuillez vous référer aux fiches spécifiques suivantes pour plus de détails sur ces cancers pour lesquels nous avons des fiches.

- Cancer colorectal (côlon et rectum)
-
Cancer de l'endomètre (corps de l'utérus)
-
Cancer de la peau
- Cancer du poumon
- Cancer de la prostate
- Cancer du sein

Symptômes

Le cancer se manifeste de manière très variable. Il évolue généralement sur de nombreuses années avant que les symptômes n’apparaissent. Les symptômes suivants peuvent être des signes de cancer. En leur présence, consultez un médecin.

  • Une masse palpable, surtout si elle augmente de volume : un nodule dans un sein, sous la peau, à un ganglion, etc.
  • Un grain de beauté ou une tache cutanée qui change d’aspect, de couleur ou de taille, ou qui saigne.
  • Un saignement : du sang dans les crachats, les urines ou les selles. Pour les femmes, des pertes sanguines vaginales en cours de cycle ou après la ménopause.
  • Des symptômes persistants : une toux et des enrouements inexpliqués depuis plus de quatre semaines, une difficulté à déglutir, des nausées et des vomissements, une plaie qui ne guérit pas en trois semaines, une diarrhée ou de la constipation depuis six semaines ou plus.
  • Une rétractation ou un écoulement du mamelon.
  • Des maux de tête récidivants et violents.
  • Une fatigue extrême.
  • Une perte de poids rapide, inexpliquée.

Personnes à risque

  • Certaines familles sont affectées plus fréquemment par le cancer. Il y aurait dans ces familles des gènes de prédisposition au cancer, transmis d’une génération à l’autre. Cela peut être le cas pour les cancers du sein, de l'ovaire et du côlon. Même chez les personnes dont le bagage génétique prédispose au cancer, le risque d’en être atteint un jour dépend aussi et en grande partie du mode de vie et de l'environnement.
  • Les personnes qui ont déjà eu un cancer.
  • Les personnes âgées de 50 ans ou plus. En vieillissant, le risque de cancer s’accentue, car les mécanismes de défense sont moins efficaces et la durée d’exposition aux facteurs de risque augmente.

Facteurs de risque

La recherche scientifique a permis d'identifier des facteurs de risque pour la plupart des cancers. Certains de ces facteurs accroissent considérablement le risque de développer un type particulier de cancer, tandis que d'autres ont une influence plus ténue.

 

 

 

Les deux principaux facteurs de risque
  • Le tabagisme. Les produits cancérogènes contenus dans la fumée de cigarette n'affectent pas seulement les poumons, ils sont également impliqués dans le risque de cancers de la bouche, du larynx, du col de l'utérus, du sein, de l'estomac, de la vessie et plusieurs autres. Le tabagisme est responsable de 30 % des décès liés au cancer. Voir la fiche Cancer du poumon.
  • Une mauvaise alimentation. Le régime alimentaire occidental comprend souvent trop de calories, trop de protéines animales, trop de gras, trop de sel et trop de sucre, et insuffisamment de fruits et de légumes ainsi que de céréales à grains entiers. D’après l’Organisation mondiale de la Santé, les facteurs alimentaires sont responsables de 30 % des cancers en Occident, et d’environ 20 % dans les pays en développement4.
D’autres facteurs de risque importants
  • L’obésité et l’embonpoint. Conséquence de la sédentarité et de la mauvaise alimentation, le surplus de poids serait un facteur de risque très important pour plusieurs cancers, dont ceux de l’oesophage, du côlon, du sein, de l’endomètre et du rein4. Voir notre fiche Obésité.
  • La sédentarité. En plus de causer un excès de poids, la sédentarité empêcherait le bon fonctionnement de certains mécanismes indispensables au maintien de la santé. La bonne forme physique réduit le risque de cancer du côlon ainsi que du cancer du sein4.
  • L’exposition à des produits chimiques cancérogènes. Elle causerait 4 % des cas de cancer dans les pays industrialisés. Il s’agit, entre autres, des produits chimiques auxquels on peut être exposé dans un milieu de travail (l'arsenic, l'amiante, le benzène, etc.), de certains produits de nettoyage, des solvants à peinture, du radon terrestre qui s'infiltre dans le sous-sol des maisons et des pesticides répandus sur les terrains (une cause reconnue de leucémie chez les enfants).
  • L’exposition à des substances radioactives.
  • Une infection chronique. Certains microbes, surtout des virus, peuvent causer des cancers. Ils seraient responsables de 18 % de tous les cas de cancer dans le monde, surtout dans les pays en développement (environ 5 % dans les pays industrialisés). À titre d’exemple, mentionnons le papillomavirus (cancer du col de l’utérus), les virus de l'hépatite B et C (cancer du foie), la douve du foie (cancer des voies biliaires), l’Helicobacter pylori (cancer de l’estomac) et le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) (sarcome de Kaposi et lymphome).
  • La consommation excessive d’alcool. Les recherches ont démontré un lien entre une consommation élevée d'alcool et certains cancers (de la bouche, de la gorge, de l’oesophage, de l'estomac, du foie et du sein).
  • L'exposition exagérée au soleil. Les rayons ultraviolets (UV), à haute dose, peuvent causer un cancer de la peau à long terme.

 

Les facteurs psychologiques

 

Les facteurs psychologiques jouent un rôle incertain dans l’apparition du cancer, estiment plusieurs experts1,5,6. En se basant sur une panoplie d’études, des scientifiques ont tenté de cerner une personnalité plus susceptible d’être atteinte de la maladie. Baptisée personnalité de type C, elle décrit les gens qui ont tendance à refouler constamment ce qu’ils ressentent et à se résigner facilement. Cependant, les études menées jusqu’à présent n’ont pas réussi à déterminer un lien clair entre ce type de personnalité et l’apparition du cancer1.

Quant au stress et à la dépression, ces facteurs sont reconnus comme influençant à la baisse la vigueur du système immunitaire. Cependant, il est très difficile de circonscrire la part de ces facteurs dans la formation du cancer, une maladie qui se développe sur plusieurs années. Les personnes dépressives atteintes du cancer peuvent avoir tendance à rapporter plus d’événements négatifs que la moyenne, ce qui peut fausser les résultats des études. Certains auteurs croient tout de même que la combinaison d’une personnalité de type C et d’un stress chronique majore le risque de cancer1.

Des comportements autodestructeurs, comme une mauvaise alimentation et la sédentarité, peuvent être le signe d’une mauvaise écoute de soi1. Ne pas consulter un médecin à temps revient aussi à ne pas écouter ses signaux internes.

 

Prévention

  • Le cancer est la première cause de mortalité prématurée en Occident.
  • Au Canada, une personne sur trois sera touchée par le cancer au cours de sa vie.
  • Les deux tiers des cancers seraient provoqués par des facteurs liés au mode de vie. Tout laisse croire que bien manger, cesser de fumer, faire de l’exercice et gérer son stress peut contribuer à prévenir le cancer.

Mesures préventives de base

Les mesures suivantes décrivent ce que vous pouvez faire pour réduire votre risque de cancer. Bien entendu, la lutte contre le cancer n’implique pas seulement des actions individuelles, mais aussi collectives : réduire les émissions de gaz à effets de serre, aménager les villes afin de favoriser l’activité physique, etc.

 

Ne pas fumer ou cesser de fumer. Plusieurs types de cancers sont liés au tabagisme. Voir notre fiche Tabagisme.

 

Adopter autant que possible une alimentation anticancer. En se basant essentiellement sur les résultats d’études épidémiologiques, certains chercheurs ont émis des recommandations afin d’encourager la consommation d’aliments qui aident l’organisme à lutter contre le cancer3,7,8. Cela pourrait aussi prévenir le cancer, d’après des études. On croit également que la rémission d’un cancer pourrait ainsi être favorisée, mais cela reste à prouver. Voir la fiche Diète sur mesure: cancer conçue par la nutritionniste Hélène Baribeau.

 

  • Des fruits et des légumes variés et frais (5 à 10 portions). D’après les données disponibles, ces aliments en particulier ont démontré des vertus anticancer :
    - les crucifères (brocoli, chou, chou-fleur, etc.);
    - les alliacés (oignon, ail, échalote, etc.);
    - les légumes vert foncé;
    - les tomates;
    - les agrumes;
    - les petits fruits (bleuets, framboises, fraises, canneberges, etc.).
    Les jus de légumes, de fruits pressés et les soupes peuvent aider à en consommer suffisamment.
  • Un apport suffisant et équilibré en acides gras essentiels. Limiter les gras trans (margarine hydrogénée, pâtisseries, biscuits, etc.) et les gras saturés (graisses de porc, de boeuf, beurre, crème, etc.), et privilégier les oméga-3 (poissons gras et leur huile, graines de lin, etc.). Voir notre dossier Gras: guerre et paix.
  • Du soya (fèves, miso, sauce de soya, tofu, lait de soya).
  • Du curcuma et du poivre.
  • Du thé vert.

Éliminer ou éviter le plus souvent possible

  • les excès de calories;
  • les produits raffinés;
  • la viande rouge;
  • les aliments marinés, en conserve, fumés, frits ou transformés, qui contiennent beaucoup de sel et de produits cancérogènes;
  • la charcuterie (jambon, bacon, saucisse, etc.), qui contient des nitrites, potentiellement cancérogènes;
  • la viande cuite à la flamme (barbecue). Le gras qui s’écoule de la viande et s’enflamme produit des hydrocarbures aromatiques, des produits qui adhèrent à la surface des morceaux de viande et qui peuvent être cancérogènes. Il semble que le fait de laisser macérer la viande dans une marinade contenant un élément acide (comme du jus de citron) réduise la formation de ces toxines.

Privilégier une alimentation biologique. Certains experts, dont Ralph Moss9, recommandent aux personnes atteintes de cancer de consommer des aliments biologiques. D’après eux, les fruits, les légumes et les céréales à grains entiers issus de l’agriculture biologique auraient une meilleure valeur nutritive que leur équivalent issu de l’agriculture conventionnelle. Cependant, cela reste à démontrer39,40. Pour en savoir plus, lire notre article Bio: mieux pour la santé?

 

Se maintenir actif physiquement. La pratique régulière d’activité physique permet de réduire le risque de cancer du côlon et de cancer du sein. Les bienfaits sur la santé générale sont multiples. Un minimum de 30 à 45 minutes d'exercice par jour est recommandé.

 

Consommer de l’alcool de façon modérée. Une consommation modérée correspond à un verre d’alcool par jour pour une femme, et à deux verres pour un homme. Au-delà de ces quantités, le risque de maladie cardiovasculaire et de cancer augmente. Par ailleurs, une consommation modérée de vin rouge aiderait à prévenir le cancer en raison des polyphénols qu’il contient3.

 

Se protéger des infections transmises sexuellement. Le cancer du col de l’utérus est plus fréquent chez les femmes qui ont eu des relations sexuelles non protégées avec plusieurs partenaires. Elles sont en effet plus à risque d’être porteuse du virus du papillome humain (VPH) qui peut entraîner le cancer du col de l’utérus.

 

Ne pas s’exposer au soleil sans une protection adéquate. Il est important de protéger sa peau durant les heures de fort ensoleillement afin d’éviter les coups de soleil, surtout pour les personnes à la peau claire. Pour plus de détails, voir notre dossier Soleil et cancer: la controverse se poursuit.

 

Réduire au maximum l’exposition à des substances cancérogènes. Au travail et à la maison, éviter de s'exposer à des substances cancérogènes connues (les herbicides et les pesticides, les radiations, les produits chimiques nocifs, etc.). Respecter les mesures de sécurité apposées sur les produits. Mentionnons que la Société canadienne du cancer appuie l’interdiction de l’utilisation de pesticides chimiques sur le gazon et dans les jardins, puisqu’ils pourraient s’avérer nocifs10. Elle met aussi en garde contre le bois traité, qui contient de l’arsenic et du chrome, deux substances cancérogènes reconnues.

 

Veiller à son bien-être psychologique. À cet égard, toute pratique ou technique visant à réduire le niveau de stress doit être considérée : la méditation, l'activité physique modérée, l'hypnose, le biofeedback, etc. Un psychothérapeute peut être d’un grand secours. Voir notre dossier Le stress et l’anxiété.

 

Autres mesures pour prévenir l’apparition de la maladie

  • Chez les personnes à haut risque de cancer, et seulement chez celles-ci, certains médicaments sont parfois donnés en prévention. Par exemple, le finastéride pour prévenir le cancer de la prostate et le tamoxifène pour prévenir le cancer du sein.
  • La prise de certains suppléments alimentaires pourrait contribuer à prévenir le cancer. Consulter les fiches sur des cancers spécifiques pour en savoir plus.

 

Mesures de dépistage

Pour certains types de cancers, un dépistage précoce améliore de manière notable les chances de survie. C’est le cas pour les cancers du sein, du côlon et du col de l’utérus. Consultez les fiches spécifiques à ces formes de cancer pour en savoir davantage.

 

Remarque. Si l’on soupçonne une prédisposition familiale, il est maintenant possible, pour certains types de cancer, de procéder à un dépistage génétique. On envisage ce test seulement lorsque plusieurs membres de la famille immédiate sont atteints ou ont été atteints d’un même type de cancer. Si le test confirme la présence d’une prédisposition génétique, des mesures préventives spécifiques peuvent alors être entreprises pour diminuer le risque de développer la maladie. Cependant, une telle démarche demande un soutien spécial, car les résultats ont des retombées importantes sur toute la famille.

 

Mesures pour prévenir l’aggravation et les récidives

  • Les mesures préventives décrites précédemment aident aussi à ralentir l’évolution du cancer et à prévenir les récidives.
  • Parfois, la chimiothérapie, l’hormonothérapie, la radiothérapie, l’immunothérapie et la chirurgie sont proposées afin de prévenir la réapparition du cancer.

 

Traitements médicaux

Le traitement du cancer dépend de plusieurs facteurs : du type de cancer, de sa taille et de sa localisation, ainsi que l’évolution de la maladie et l’état de santé de la personne. Il s’échelonne habituellement sur plusieurs mois. Ensuite, un suivi régulier est offert, en raison de la possibilité de rechute. Malheureusement, bien souvent, le traitement est entrepris au moment où le cancer est déjà à un stade avancé, ce qui limite les chances de guérison.

Selon le degré d’évolution du cancer, trois approches thérapeutiques sont possibles :

  • Un traitement curatif, qui vise à guérir le cancer.
  • Un traitement adjuvant, qui est donné en parallèle au traitement principal, afin d’améliorer les chances de guérison (par exemple, l’hormonothérapie administrée avant ou après la chirurgie pour un cancer de la prostate).
  • Un traitement palliatif, qui vise à soulager les symptômes ou à prolonger la durée de vie, lorsque les chances de guérison sont très faibles.

Traiter un cancer représente tout un défi : tuer les cellules malades tout en préservant les cellules saines. La radiothérapie, par exemple, détruit aussi les cellules saines à proximité de la tumeur. Quant aux traitements de chimiothérapie, certains d’entre eux vont affecter tout l'organisme, et plus particulièrement les cellules à développement rapide, comme celles du cuir chevelu, du tube digestif et du sang. Dans ce cas, les effets indésirables peuvent être importants : une réduction des fonctions immunitaires, de l’anémie, des problèmes digestifs et une perte de cheveux. Des chercheurs sont à pied d’oeuvre afin de mettre au point des médicaments qui s’attaquent uniquement aux cellules cancéreuses.

Types de traitements médicaux possibles

Chirurgie. Si possible, on extrait la tumeur par chirurgie et on complète le traitement par de la radiothérapie et de la chimiothérapie pour éliminer les cellules cancéreuses qui restent. Il s’agit du plus ancien traitement contre le cancer.

Radiothérapie. Utilisant différentes sources de rayons ionisants, selon le type de tumeur, ce traitement est souvent requis après une chirurgie pour détruire des cellules cancéreuses qui pourraient subsister et pour prévenir les récurrences locales. Les rayons tuent aussi les cellules normales. En Amérique du Nord, environ la moitié des patients atteints de cancer reçoivent de la radiothérapie.

Chimiothérapie. La chimiothérapie consiste à administrer, par injection ou sous forme de comprimés, des agents chimiques cytotoxiques. Il en existe plusieurs, qui possèdent différents mécanismes d’action et différents effets indésirables. Son usage dépend de la malignité de la tumeur, de son origine et de son stade d'évolution. Elle est souvent utilisée lorsque la tumeur réapparaît et lorsqu’il y a des métastases. La chimiothérapie est parfois indiquée avant une chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et faciliter son ablation.

Hormonothérapie. L’hormonothérapie peut aider à contrôler et à guérir le cancer du sein ou de la prostate, qui sont parfois hormonodépendants. Elle vise souvent à réduire le taux de certaines hormones dans le corps (par exemple, les oestrogènes), ou à empêcher la tumeur d’utiliser ces hormones pour croître.

Immunothérapie. Parmi les principales substances chimiques actives dans le système immunitaire, il y a les cytokines - dont font partie les interférons et les interleukines. Chez les patients dont le système immunitaire est déjà fort et chez qui le cancer en est encore à un stade peu avancé, on peut injecter des cytokines pour relancer la fonction immunitaire de l'organisme.

L'angiogenèse tumorale est le phénomène par lequel de nouveaux vaisseaux sanguins se développent autour d'une tumeur. La formation de ces vaisseaux est stimulée par des substances que sécrètent les cellules cancéreuses. Comme ces vaisseaux permettent à la tumeur de se nourrir, plusieurs médicaments de chimiothérapie et d’hormonothérapie visent à enrayer le phénomène d'angiogenèse de façon à « affamer » la tumeur.

Soutien psychologique et social

Le travail psychologique peut aider la personne atteinte de cancer à avoir une meilleure qualité de vie en lui permettant de garder un contrôle sur les autres dimensions de sa vie. L’aide peut prendre toutes sortes de formes : la consultation d’un psychologue, d’un psychothérapeute ou d’un psychiatre, d’un travailleur social, d’une infirmière, des proches, d’un groupe de soutien, etc.

Des recherches dirigées par Alastair Cunningham, chercheur à l’Université de Toronto, démontrent clairement que la participation à une psychothérapie de groupe diminue le stress, procure une plus grande appréciation de la vie et aide à y donner un sens48-53. Selon d’autres recherches, mais de façon moins significative, la durée de vie49,54-56 pourrait s’allonger chez certaines personnes atteintes de cancer qui font, avec un grand engagement personnel, une telle démarche en psychothérapie.

Des spécialistes mettent toutefois en garde contre l’équation simpliste selon laquelle la maladie est attribuable à un conflit psychologique qui, une fois identifié, mènera à la guérison1.

Les fondations et les sociétés dédiées aux personnes atteintes d’un cancer offrent plusieurs services de soutien. Consultez les Sites d’intérêt (dans Documents associés).

L'opinion de notre médecin

Si vous êtes atteint d'un cancer, il est probable que vous soyez ou serez « bombardé » de recommandations de toutes sortes venant de votre entourage. Vos propres recherches vous feront découvrir plusieurs « traitements miracles » et plusieurs thérapeutes vous promettront la guérison. Comment choisir parmi tous ces moyens proposés?

Toutes les promesses de guérison devraient vous mettre en garde. Au mieux, il s'agit de naïveté et de manque d'esprit critique. Au pire, il s'agit d'exploitation frauduleuse.

Des recherches sur les personnes ayant guéri d’un cancer jugé incurable ont révélé qu'il n'y a pas de recette universelle, pas de produit miracle. Chacun doit se bâtir un plan de santé individuel, basé sur ses propres croyances, son intuition, ses connaissances de soi et du cancer. Bien se connaître est indispensable avant d'utiliser son intuition dans des moments aussi difficiles émotivement.

Des guérisons remarquables existent bel et bien. Elles ont en commun une approche globale, à plusieurs facettes et individualisée. L'amour, la prière, la spiritualité et les approches psychocorporelles sont peu documentés scientifiquement, mais elles sont souvent utilisées dans un plan global de santé. Tous les moyens ci-dessus devraient mériter votre attention. Médecine classique et médecines complémentaires ne s'opposent pas; elles se complètent au sein de la médecine intégrée telle que proposée sur ce site.

Je vous souhaite beaucoup de plaisir à explorer tout le potentiel de votre vie.

 

Dr Paul Lépine, M.D., D.O.

 

Révision médicale (avril 2006) : Dre Luce Pélissier-Simard, M.D., M.Sc. épidémiologie, Chaire Lucie et André Chagnon pour l'enseignement d'une approche intégrée en prévention, Université de Sherbrooke.
Révision médicale (mars 2003) :
Dr Paul Lépine, M.D., D.O.

Traitements non conventionnels

 

Important. L’autotraitement est déconseillé. Les personnes qui souhaitent s’investir dans une approche globale devraient en discuter avec leur médecin, et choisir des thérapeutes détenant une expérience avec des personnes atteintes de cancer. Les traitements non conventionnels sont généralement déconseillés s’ils sont utilisés en remplacement des traitements médicaux2,11. Retarder ou interrompre un traitement médical diminue les chances de rémission.

 

 

Dans les revues scientifiques, on trouve plusieurs synthèses d’études portant sur les traitements non conventionnels qui aident à lutter contre le cancer12-19,24. L’approche intégrée vise à combiner plusieurs stratégies qui amélioreront la santé dans son ensemble.

Le plus souvent, les traitements non conventionnels permettent d’améliorer la qualité de vie. Plusieurs d’entre eux misent essentiellement sur les interactions entre les pensées, les émotions et le corps physique pour apporter un mieux-être. Il est possible que ces traitements aient un effet sur l’évolution de la tumeur. En pratique, on constate qu’elles peuvent avoir l’un ou l’autre des effets suivants :

  • améliorer le sentiment de bien-être corporel et psychologique;
  • apporter du plaisir et du calme;
  • réduire l’anxiété et le stress;
  • réduire la fatigue;
  • réduire les nausées consécutives aux traitements de chimiothérapie;
  • améliorer l’appétit;
  • améliorer la qualité du sommeil.

Voici un aperçu des preuves soutenant l’efficacité de quelques-unes de ces approches.

Efficace Acupuncture. En se basant sur les essais cliniques32,33 réalisés jusqu’à présent, plusieurs comités d’experts et organismes (National Institutes of Health34, le National Cancer Institute35 et l’Organisation mondiale de la Santé36) ont conclu à l'efficacité de l'acupuncture pour réduire les nausées et les vomissements qui suivent un traitement de chimiothérapie.
Quelques études cliniques ont aussi évalué l’efficacité de l’acupuncture pour soulager les douleurs causées par le cancer. Les résultats sont pour l’instant contradictoires37. L’acupuncture pourrait aider à réduire d’autres symptômes liés au cancer, par exemple la perte de poids, l’anxiété et la dépression, mais les preuves en sont au stade préliminaire35.

Efficace Visualisation. À la suite des conclusions de trois synthèses d'études, il est désormais reconnu que les techniques de relaxation, dont la visualisation, réduisent de façon marquée les effets indésirables de la chimiothérapie, tels que les nausées et les vomissements25-27 ainsi que les symptômes psychologiques comme l'anxiété, la dépression, la colère ou l'impression d'impuissance25,27,28.

Efficacité probable Massothérapie. L'ensemble des données provenant d'essais menés auprès de personnes cancéreuses indique que le massage, avec ou sans aromathérapie, procure des bénéfices à court terme sur le bien-être psychologique22,57-59. L'effet le plus probant concerne l'anxiété. Par contre, pour ce qui est de la douleur, la nausée et la dépression, bien que certaines études aient démontré quelques effets significatifs, il y a trop d'écart entre les résultats des différentes recherches pour en arriver à des conclusions définitives. Les massages, parfois offerts en milieu hospitalier, permettent d’offrir aux personnes cancéreuses un moment de répit, de douceur et de détente fort apprécié.
Mentionnons que des études soutiennent l’efficacité du
drainage lymphatique pour diminuer le lymphoedème consécutif à un traitement contre le cancer du sein41,42 (Voir la fiche Cancer du sein pour en savoir plus). Consultez aussi notre fiche Massothérapie afin d’avoir un aperçu général des divers types de massage.

Notes

Mieux vaut choisir un massothérapeute spécialisé dans les soins aux personnes atteintes d’un cancer.

Contre-indications

Discuter avec son médecin traitant d’éventuelles contre-indications au massage. D’après le Dr Jean-Pierre Guay, radio-oncologue, le massage est sécuritaire et ne contribue pas à disséminer les métastases23.

De manière générale, la massothérapie est contre-indiquée en cas de fièvre, de fragilité osseuse, de plaquettes basses, d’hypersensibilité de la peau, de plaie ou de maladie cutanée23.

Efficacité probable Training autogène. Quelques études d'observation29 indiquent que le training autogèneréduit considérablement l'anxiété, augmente la « combativité » et améliore la qualité du sommeil30. Une étude préliminaire publiée en 200431, portant sur 31 femmes atteintes d'un cancer du sein à un stade précoce, a démontré que les femmes recevant chaque semaine une visite à la maison et une intervention de training autogène souffraient moins d'anxiété et de dépression que celles qui ne recevaient qu’une seule visite à la maison.

Efficacité probable Yoga. Une synthèse systématique de la littérature scientifique, qui avait comme objectif d'évaluer l'efficacité du yoga chez les patients cancéreux ou survivants du cancer, rapporte que la pratique du yoga engendre plusieurs effets positifs quant à la qualité du sommeil, de l'humeur et la gestion de stress21.

Efficacité possible Art-thérapie. L’art-thérapie, une forme de psychothérapie qui utilise la créativité comme ouverture sur l’intériorité, pourrait être utile aux personnes atteintes de cancer d’après quelques essais cliniques. En effet, l'art-thérapie semble prometteuse pour améliorer le bien-être, favoriser la communication et aider à gérer les conflits émotionnels relatifs au cancer43-47.

 

Plusieurs fondations ou associations offrent, par exemple, des ateliers d’art-thérapie, de yoga, de danse-thérapie, de massothérapie, de méditation, de Qi Gong ou de Reiki. Voir les Sites d’intérêt. Consulter également nos fiches spécifiques sur chaque type de cancer.

 

Phytothérapie et suppléments

La prudence est de mise à l’égard des produits de santé naturels, surtout s’ils prétendent mener à la rémission. À titre d’exemple, on peut mentionner les produits Beljanski, la formule de Hoxsey, la formule Essiac et le 714-X. Pour l’instant, on ne sait pas si ces approches sont efficaces et sécuritaires étant donné le peu d’essais cliniques dont ils ont fait l’objet. Pour en savoir plus au sujet de ces produits, nous vous invitons à vous informer auprès d’organismes officiels, comme la Société canadienne du cancer, qui publie un document de 250 pages décrivant une soixantaine de traitements alternatifs20 ou le National Cancer Institute (voir Documents associés).

Approches à considérer

Approches à considérer Naturopathie. En complémentarité avec les traitements médicaux, l’approche naturopathique vise à améliorer la santé et la qualité de vie et à aider le corps à mieux se défendre contre le cancer11. À l’aide de certains suppléments, de plantes médicinales et d’aliments, la naturopathie peut, par exemple, soutenir le foie et aider l’organisme à se libérer de ses toxines. Les traitements naturopathiques comprennent généralement d’importants changements dans la diète. Un souci particulier sera apporté à observer tout ce qui peut, dans l’environnement de la personne (produits chimiques, aliments, etc.), contribuer au cancer. Pour en savoir davantage, consulter l’article Cancer : le soutien de la naturopathie.

Approches non recommandées

Approches non recommandees Bêta-carotène en suppléments. Des études de cohorte ont établi un lien entre la prise de suppléments de bêta-carotène et un risque légèrement accru de cancer du poumon. Sous forme alimentaire, le bêta-carotène aiderait cependant à prévenir le cancer du poumon. Le National Cancer Institute recommande aux fumeurs de ne pas consommer de bêta-carotène sous forme de suppléments38.

source:passeportsanté.net

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 12:06
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Traitements possibles

Traitements médicaux

Chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie et anticoagulants.

Traitements non conventionnels

Efficacité incertaine

L-arginine.

Approches à considérer

Acupuncture, anticoagulants naturels.

Critères de classification

Description médicale

Le cancer du côlon et celui du rectum sont du même type et, pour en parler globalement, on utilise le terme « cancer colorectal ». Chez les hommes, c'est le plus répandu après les cancers du poumon et de la prostate; chez les femmes, il suit immédiatement le cancer du sein. Au Canada, environ 16 600 personnes en sont atteintes chaque année.

Lorsque le cancer colorectal n'est pas traité assez rapidement, il peut se propager vers le foie, les glandes lymphatiques et d'autres parties de l'organisme. Les tumeurs croissent lentement, mais comme les symptômes n'apparaissent qu'à un stade avancé de la maladie, les soins requis arrivent souvent très tard dans le processus; 10 % des mortalités dues au cancer lui sont attribuées. Lorsqu'il est dépisté à un stade précoce, le pronostic est grandement amélioré.

Seul un très faible pourcentage de ce cancer est d'origine génétique ou héréditaire.28 Selon les organismes de recherches, si les mesures de dépistage précoces étaient adoptées par tous, un nombre considérable de décès attribuables au cancer colorectal pourrait être évité.

Symptômes

  • Ballonnement abdominal et flatulences.
  • Douleurs à l'estomac, douleurs abdominales.
  • Défécation douloureuse, matières fécales rétrécies.
  • Sang dans les selles.
  • Anémie, fièvre, perte de poids.

Personnes à risque

  • Sexe. Les hommes sont légèrement plus à risque que les femmes.
  • Âge. La maladie frappe surtout les personnes de plus de 50 ans. Dès la trentaine, le risque double tous les dix ans.
  • Maladie du côlon. Un antécédent personnel ou familial de maladie du côlon (comme la colite ulcéreuse) augmente le risque.
  • Polypes. Généralement, les polypes (qui sont de petites excroissances charnues) au rectum ou au côlon ne sont pas cancéreux, mais ils peuvent le devenir. Par ailleurs, il existe une affection transmise génétiquement appelée polypose rectologique diffuse, qui se manifeste par un très grand nombre de polypes; ceux-ci deviennent inéluctablement malins.
  • Cancer. Les femmes ayant déjà souffert d'un cancer du sein, de l'endomètre ou de l’ovaire sont plus à risque que l'ensemble des femmes.

Facteurs de risque

  • Alcool. Différentes études ont établi un lien entre la consommation d'alcool et le cancer du côlon.1 Deux consommations d'alcool ou plus par jour augmenteraient le risque pour les hommes; ce qui équivaut, pour les femmes, à une consommation ou plus. Les personnes à risque ont tout avantage à réduire leur consommation, sans quoi il serait indiqué de prendre des suppléments d'acide folique; quelques recherches ont en effet démontré que les méfaits de l'alcool seraient partiellement contrés par cette mesure.2
  • Manque de fer. L'anémie résultant d'une déficience en fer accroît les risques de développer ce type de cancer.3
  • Manque de lumière naturelle. Il semble que les risques de contracter un cancer du côlon soient plus élevés dans les régions du monde où les gens sont moins exposés à la lumière naturelle. Selon une revue des recherches, une exposition régulière au soleil empêche la croissance de cellules cancéreuses dans le côlon et réduit substantiellement la mortalité associée au cancer du côlon.4 On croit que l'effet protecteur serait dû au mécanisme par lequel le soleil entraîne la production de vitamine D. Il faut, évidemment, protéger la peau avec un écran solaire adéquat.
  • Sédentarité. Selon une analyse des recherches, 13 % des cancers du côlon pourraient être attribués à un mode de vie sédentaire.5
  • Sucre. Selon des études préliminaires, la consommation de sucre et d'aliments qui en contiennent augmente le risque du cancer du côlon.6 Il ne faut pas négliger la grande quantité de sucre caché que contiennent les aliments industriels, que l'on retrouve sous les appellations dextrose, lactose, fructose, sirop de malt, sirop de maïs, etc.
  • Tabagisme. Surtout ceux qui ont fumé pendant de nombreuses années.
  • Viandes. Selon une analyse de 13 recherches, la consommation de viande semble associée à des risques plus élevés. Les risques augmenteraient proportionnellement à la consommation.7 Par ailleurs, plusieurs recherches ont démontré un lien significatif entre la consommation de viande rouge et le cancer du côlon.8,9 Selon une étude présentée à la European Conference on Nutrition and Cancer en juin 2001, la consommation de viandes rouges entraînerait, en cours de digestion, la formation de radicaux dont certains sont réputés cancérigènes. On a observé que plus la consommation est importante, plus le risque de cancer du côlon augmente.10 La majorité des médecins, recommandent aux personnes qui souhaitent réduire leur risque de cancer du côlon de ne pas manger de viande rouge ou, tout au moins, d'en limiter sensiblement la consommation.
  • Viandes cuites à très haute température. Les très hautes températures provoquent la création des composés cancérigènes lors de la cuisson des viandes (notamment en friture ou au barbecue), composés qui ont été associés à un risque élevé de cancer colorectal.11

Prévention

Prévention par le dépistage

Se soumettre à un test de dépistage du cancer colorectal augmenterait les chances de survie. Des études révèlent que si le test de dépistage était systématique, comme le suggère la Société canadienne du cancer, le taux de mortalité serait réduit de 15 % à 33 %.

Le Comité national sur le dépistage du cancer colorectal du Canada a émis les recommandations suivantes dans un rapport paru en mai 2002 44 :

- dépistage systématique pour tous les adultes âgés de 50 à 74 ans;
- test de dépistage aux deux ans : recherche de sang dans les selles;
- si ce premier test est positif : une
coloscopie ou une sigmoïdoscopie à sonde souple avec un lavement baryté, pour investiguer davantage.

N.B. Les recommandations peuvent différer pour les personnes dont l'histoire familiale prédispose à un cancer colorectal. Dans ce cas, se renseigner auprès de son médecin pour établir la meilleure stratégie préventive.

Prévention par l'alimentation

Plusieurs synthèses de recherches concluent que l'alimentation est un moyen efficace de prévenir le cancer colorectal.35-37 Outre les facteurs de risque cités plus haut qu'il faut réduire, voici les principales recommandations alimentaires.

Efficacité possible Calcium et produits laitiers. Grâce à plusieurs recherches sur le sujet, on croit qu'un apport adéquat en calcium, grâce à des produits laitiers faibles en gras, permettrait de réduire l'incidence du cancer colorectal. Le calcium semble contrer la prolifération anormale de cellules sur la paroi interne du côlon.22,32 Le calcium sous forme de supplément pourrait aussi être efficace en prévention, voir ci-dessous Prévention par les suppléments.

Efficacité incertaine Acides gras oméga-3. Des recherches de laboratoire indiquent que les acides gras oméga-3 pourraient agir comme agent protecteur contre la carcinogenèse du côlon.30 Le poisson est une importante source d'oméga- 3.

Efficacité incertaine Ail. Plusieurs études épidémiologiques révèlent qu'une consommation élevée d'ail (cru ou cuit) pourrait réduire les risques.12 Les suppléments d'ail, toutefois, ne semblent pas conférer une telle protection.

Efficacité incertaine Crucifères. En plus de leur apport non négligeable en fibres alimentaires, plusieurs légumes contiennent des substances spécifiquement aptes à combattre plusieurs cancers, dont celui du côlon. Diverses études ont démontré l'action particulièrement bénéfique du chou et des autres membres de la famille des crucifères : brocoli, choux de Bruxelles, chou-fleur, etc. La prévention que confèrent ces légumes serait attribuable à leur teneur en indole.13

Efficacité incertaine Fibres. Malgré que des études récentes aient donné des résultats contradictoires à cet effet, des chercheurs ont affirmé, lors de la European Conference on Nutrition and Cancer de juin 2001,10 qu'une diète pauvre en fibres augmente de 40 % les risques de développer un cancer du côlon. Les experts recommandent une consommation quotidienne de 25 g de fibres. Les aliments qui en contiennent le plus sont les fruits et légumes, les céréales entières, les légumineuses ainsi que les noix. Parmi les céréales « industrielles », les céréales de type All Bran sont une source appréciable.
Une revue de 37 études épidémiologiques et de 16 études de cas appuie l'idée d'une protection conférée par une alimentation riche en fibres. Toutefois, les auteurs ne sont pas en mesure de dire si les bienfaits tiennent aux fibres elles-mêmes ou à d'autres composés actifs des légumes.31

Efficacité incertaine Huile d'olive. Certaines données portent à croire que les personnes dont l'alimentation est élevée en huile d'olive ont moins de risques de développer un cancer colorectal.14 L'huile d'olive semble également contribuer à réduire les modifications aux muqueuses colorectales et la formation de polypes, deux facteurs qui jouent un rôle dans le développement du cancer.

Efficacité incertaine Fruits et légumes. Les épinards, la laitue, les tomates, les carottes, les oranges, le céleri et les légumes verts en général assurent une bonne prévention grâce aux caroténoïdes qu'ils renferment, dont deux - la zéaxanthine, mais surtout la lutéine - qui protègent contre le cancer du côlon. On ne sait pas si les suppléments de lutéine offrent une telle protection.15 Par ailleurs, l'acide salicylique naturel contenu dans les fruits et légumes pourrait aussi offrir une protection. Des chercheurs ont observé que les gens prenant régulièrement de faibles doses d'aspirine (dont le principal composé actif est l'acide salycilique) étaient moins sujets à avoir le cancer colorectal.21,46

Efficacité incertaine Orge. On donne à l'orge une cote d'« efficacité incertaine » pour réduire les risques de cancer du côlon.16

Efficacité incertaine Soya. On a beaucoup étudié l'impact du soya sur la prévention des cancers du sein et de la prostate, et un peu sur le cancer colorectal. Pour le moment, les données ne sont pas concluantes chez les humains, mais des expériences in vitro ont révélé que des composantes du soya, les isoflavones, peuvent entraver la croissance des cellules du côlon.17

Efficacité incertaine Vitamine C de source alimentaire. Les personnes qui consomment assez de fruits et de légumes pour obtenir 200 mg par jour de vitamine C semblent être moins à risque de développer un cancer du côlon. Toutefois, les suppléments de vitamine C ne semblent pas apporter le même bénéfice.18

Prévention par les suppléments

Efficacité probable Calcium. Il se pourrait que la prise de suppléments de calcium soit bénéfique aux personnes souffrant de polypes au côlon, un état précancéreux. C'est du moins ce que suggèrent deux essais cliniques contrôlés et randomisés portant en tout sur 884 sujets, suivis durant 12 à 48 mois.43,47 Toutefois, des études épidémiologiques ont donné des résultats contradictoires.40-42 Par ailleurs, il semble que les personnes à risque dont l'alimentation contient déjà un apport suffisant en calcium n'obtiendraient aucun bénéfice à prendre ces suppléments.32
Dosage

Entre 3 g et 3,75 g de carbonate de calcium (soit 1,2 g à 1,5 g de calcium élémentaire) par jour ont été testés en études cliniques.

Efficacité possible Acide folique/vitamine B9. Un manque d'acide folique pourrait prédisposer au cancer colorectal.19 Les résultats de deux recherches épidémiologiques suggèrent que les suppléments d'acide folique peuvent aider à prévenir le cancer colorectal, quand ils sont pris sur plusieurs années.20,45 Puisque l'acide folique est un élément essentiel à la santé et que son apport est souvent déficitaire, les experts disent que des suppléments sont généralement une bonne idée.
Dosage

La dose utilisée dans les études citées variait de 200 µg à 400 µg par jour.

Sélénium. Le sélénium pourrait réduire l'incidence de certains cancers, dont le cancer colorectal.23 Une recherche épidémiologique impliquant 32 400 sujets est en cours.29

Autres modes de prévention

Efficacité probable Activités physiques. De façon constante, la sédentarité a été associée à un risque élevé de cancer colorectal. Les recherches démontrent qu'il est probable que l'activité physique (professionnelle, sportive ou de loisir) opère selon plusieurs mécanismes biologiques pour inhiber la carcinogenèse.38,39

Acide acétylsalicylique. L'Association médicale du Canada indique que la prise d'un comprimé par jour d'acide acétylsalicylique (Aspirin®) pourrait conférer une certaine protection. Les données épidémiologiques révèlent que les personnes prenant souvent de l'aspirine sont moins atteintes de cancer colorectal.21 L'acide salicylique est la composante active de l'aspirine et se trouve dans un certain nombre de fruits, légumes et autres plantes (surtout dans le saule blanc).

Traitements médicaux

Les résultats du traitement sont intimement liés à la rapidité d'intervention. Dans l'ensemble, 50 % des patients recevant les soins médicaux appropriés ont une survie de plus de deux ans; chez les patients de moins de 45 ans, la survie dépasse généralement une dizaine d'années.

Chirurgie

En cas de tumeur du côlon ou du rectum, une chirurgie radicale s'impose. Pour ce faire, on ôte la partie atteinte et, si nécessaire, on pratique une dérivation de l'intestin appelée colostomie (anus artificiel relié à des poches adhésives interchangeables).

Radiothérapie et chimiothérapie

Ces traitements sont souvent nécessaires pour éradiquer les cellules cancéreuses qui auraient déjà migré.

Anticoagulants

Récemment, les recherches semblent indiquer que l'héparine (un inhibiteur de la coagulation) pourrait aider à prévenir les métastases cancéreuses.17 Certaines données à cet effet concernent spécifiquement le cancer colorectal.18,19

Traitements non conventionnels

Supplémentation

Efficacité incertaine L-arginine. La L-arginine, un acide aminé, pourrait être bénéfique pour les gens atteints de cancer colorectal qui doivent subir une chirurgie. On savait déjà que les suppléments alimentaires d'arginine stimulent la cytotoxicité naturelle des lymphocytes (qui jouent un rôle important dans l'activation de la réponse immunitaire). Des chercheurs ont observé que la prise de suppléments d'arginine augmente le nombre de cellules immunitaires qui infiltrent la tumeur.34 Trois jours avant la chirurgie, les 18 patients en question ont reçu 30 g de supplément d'arginine, qu'ils devaient prendre quotidiennement. Pris après la chirurgie, ils pourraient aussi bénéficier au patient en stimulant le système immunitaire.48

Voir la fiche Cancer pour les traitements alternatifs applicables au cancer en général.

Voir la fiche Cancer - Recommandations alimentaires pour connaître les mesures susceptibles d'aider à soigner le cancer.

Autres approches

Approches à considérer Acupuncture. De manière générale, l'acupuncture peut aider les gens atteints de cancer à soulager les symptômes causés par la chimiothérapie (nausées, vomissements) et les douleurs liées au cancer.

Approches à considérer Anticoagulants naturels. Si votre oncologue préconise un traitement d'anticoagulants pour prévenir les métastases, voyez avec lui ou elle la pertinence de recourir aux plantes ayant un effet antiagrégation plaquettaire, plutôt qu'à l'héparine. Ces plantes comprennent : la sauge rouge (Salvia miltiorrhiza, appelée dan shen dans la pharmacopée chinoise), la laminaire (Laminaria digitata, connue aussi sous le nom d'algue kombu), le trèfle rouge (Trifolium pratense), le champignon reishi (Ganoderma lucidum), le carthame (Carthamus tinctorius), le mélilot (Melilotus officinalis). Consulter un phytothérapeute à ce sujet.

L'opinion de notre médecin

La majorité des cancers colorectaux est évitable par des modifications des habitudes de vie telles que décrites ci-dessus. Une investigation poussée s'impose pour tout saignement rectal ou sang dans les selles après 40 ans, même si une autre cause (comme les hémorroïdes) est possible.

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 11:56
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Traitements possibles

Traitements médicaux

Chirurgie, cryochirurgie, hyperthermie, laser, greffe, radiothérapie, chimiothérapie topique, immunothérapie.

Traitements non conventionnels

Efficacité incertaine

Réduction des gras alimentaires.

Critères de classification

Description médicale

Les cancers de la peau se divisent en deux catégories principales : les mélanomes malins et les non-mélanomes.

Les mélanomes

Ces tumeurs se développent dans les mélanocytes, les cellules qui produisent la mélanine (pigment) et qui se retrouvent dans la peau, les yeux et les cheveux. Si, de façon générale, les cancers de la peau sont peu dangereux, les mélanomes qui se forment dans les grains de beauté font partie des cancers les plus malins. Les mélanomes malins peuvent affecter un adulte à tout âge et frappent surtout les gens à la peau claire. C'est une forme de cancer plutôt rare, mais sérieuse, car elle peut générer des métastases et envahir d'autres organes. Elle ne représente que 5 % des cancers de la peau, mais environ 75 % de ses mortalités. Découverts et traités dans les premiers stades, 90 % des cas de mélanomes malins peuvent être guéris.

Les non-mélanomes

Le carcinome (ou épithélioma) basocellulaire (basal cell carcinoma, en anglais) et le carcinome malpighien (ou épithélioma spinocellulaire) (squamous cell carcinoma, en anglais) sont les deux formes les plus courantes de cancer de la peau. Le carcinome basocellulaire qui affecte surtout les gens de 50 ans et plus correspond à 90 % des cancers de la peau. Son nom tient au fait qu'il se développe au niveau le plus profond de l'épiderme. Il se manifeste généralement par un épaississement de la peau qui peut prendre l'apparence d'un grain de beauté qui s'élargit et finit par former un ulcère. Les carcinomes basocellulaires peuvent généralement être enlevés par une chirurgie et il est très rare qu'ils engendrent des cancers secondaires.

Mentionnons aussi le sarcome de Kaposi, qui n'entre pas dans ces catégories car il est causé par un virus. Historiquement, c'est un cancer très rare, mais une forme dite épidémique est maintenant répandue chez les personnes atteintes de SIDA.

Le rôle du soleil

L'exposition aux rayons ultraviolets du soleil est la principale cause de cancer de la peau ; les sources artificielles de radiation (lampes solaires) sont également en cause. Les risques de développer un tel cancer dépendent donc de l'endroit où l'on vit : l'Afrique du Sud et l'Australie sont les régions du monde où il est le plus répandu (chez les personnes à la peau blanche).

En ce qui concerne les carcinomes, l'effet néfaste de l'exposition aux rayons ultraviolets est cumulatif : les dommages non visibles à la peau commencent en bas âge et peuvent s'amplifier tout au long de l'existence. Dans le cas des mélanomes, par contre, il semble que les expositions très intenses, surtout celles qui provoquent un coup de soleil, seraient particulièrement dangereuses.

Quelques chiffres

- L'incidence du cancer de la peau augmente annuellement de 5 % à travers le monde.
- Chaque année, on diagnostique 15 % plus de cancers de la peau au Québec où le taux de ce cancer a connu une augmentation de 600 % en 20 ans.
- Une étude récente a fait voir que les enfants et les bébés ayant subi de graves coups de soleil, ont cinq fois plus de chance de développer des mélanomes au cours de leur vie, que ceux qui n'en ont pas eus.
- On estime que 50 % des gens de plus de 65 ans auront au moins un cancer de la peau au cours de leur vie.
- Le cancer de la peau est la forme la plus fréquente de cancer secondaire : une personne ayant une forme de cancer a 50 % de chance d'en développer une autre forme, qui est généralement un cancer de la peau.

Le taux de succès dans le traitement du cancer de la peau serait hypothétiquement de 100 % si tous les cas étaient traités avant qu'ils n'aient l'occasion de se propager, d'où l'importance de consulter rapidement. Il est à noter que, si les parties du corps couramment exposées au soleil sont plus à risques, le cancer de la peau peut se développer n'importe où. À noter également que les premières manifestations de ce cancer ne sont pas douloureuses.

Symptômes

  • Une petite lésion cutanée qui ne guérit pas.
  • Toute tache anormalement foncée ou décolorée sur la peau.
  • Un grain de beauté qui saigne, se dessèche ou change de couleur, de taille ou de forme. Un grain de beauté normal est une zone brune, noire ou rougeâtre, plate ou légèrement surélevée ; il est rond ou ovale avec une forme régulière et mesure, la plupart du temps, moins de 6 mm de diamètre. Si sa forme ou sa couleur deviennent irrégulières, son diamètre s'agrandit à plus de 6 mm ou s'il se met à saigner, fendiller ou semble déteindre sur la peau adjacente, il faut consulter un médecin aussitôt.
  • Le carcinome basocellulaire et le carcinome malpighien apparaissent surtout sur les parties du corps qui sont exposées au soleil - visage, cou, mains et bras.
  • Attention : les kératoses actiniques (appelées aussi k. sénile ou k. solaire) peuvent dégénérer en carcinome. Ce sont de petites lésions plates et rugueuses qui apparaissent parfois sur les zones découvertes, chez les adultes ou les personnes âgées.

Personnes à risque

  • Les gens qui ont la peau très pâle ou des taches de rousseur.
  • Les gens qui ont un grand nombre de grains de beauté.
  • Les gens qui travaillent à l'extérieur.
  • Les gens qui ont déjà subi de graves coups de soleils.
  • Les gens qui ont une histoire familiale de mélanomes.
  • Les gens atteints de psoriasis et traités avec du methoxsalen et des rayons ultraviolets A.

Facteurs de risque

Exposition au soleil.

Les écrans solaires protègent surtout des rayons UVB (ceux qui causent les brûlures), mais peu des rayons UVA. Bien que les rayons UVA et UVB affectent différemment la peau, il semble que tant les uns que les autres provoquent des transformations cutanées pouvant mener au cancer.1,2

Exposition aux rayons UV (lampes solaires et salons de bronzage).

Les rayons UV émis par les appareils de bronzage, qu'ils soient de type A, B ou les deux, sont nocifs pour la peau.3,4

Test

Biopsie. Dans un premier temps, le médecin prélève un échantillon de peau à l'endroit de la manifestation suspecte pour une analyse de laboratoire. Celle-ci dira si les tissus sont bel et bien cancéreux, et si le cancer est encore circonscrit localement ou s'il a commencé à se répandre à l'extérieur des tissus cutanés.

Autres. Selon ce que révèle la biopsie, d'autres tests, dont les rayons X, permettront de déceler l'étendue de la métastase.

Prévention

Alimentation

Thé. Les résultats de plusieurs recherches de laboratoire révèlent que l'épigallo-catéchine-gallate (EGCG), un polyphénol du thé, appliqué de façon topique ou consommé oralement, inhibe la cancérogénèse (formation des cancers) provoquée par les radiations ultraviolettes9. Le thé noir aurait un effet protecteur supérieur à celui du thé vert.5.

Mesures de protection

Selon les experts, la protection contre le soleil permet de réduire jusqu'à 90 % des risques d'un cancer de la peau.
- Protéger la peau du soleil et éviter les coups de soleil.
- Appliquer l'écran solaire ou le filtre solaire une trentaine de minutes avant de s'exposer au soleil.
- Rester à l'ombre de 11 h à 14 h, lorsque le soleil est à son maximum.
- Garder les enfants à l'ombre; tous les enfants devraient porter un chapeau et un écran solaire à forte protection.
- Vérifier régulièrement si des taches sont apparues sur la peau.

Traitements médicaux

Chirurgie
Plusieurs de ces cancers peuvent être complètement éliminés simplement en les retirant par chirurgie. Après avoir procédé à un curetage sous anesthésie locale, le médecin cautérise la région avec un courant électrique.

Cryochirurgie
Pour certains cancers de très petite taille ou pour des lésions précancéreuses, on utilise parfois un froid intense (créé par de l'azote liquide) afin de geler et tuer les tissus concernés. En dégelant, les tissus tombent.

Hyperthermie
Dans le cas de certains cancers de surface, on utilise parfois de la chaleur localisée pour détruire les cellules cancéreuses.

Laser
Le faisceau du laser permet de détruire des cellules cancéreuses. On l'utilise parfois pour des cancers qui ne touchent que la couche superficielle de la peau.

Radiothérapie
Elle est parfois utilisée pour traiter certaines régions où on peut difficilement procéder à une chirurgie (paupière, bout du nez, etc.).

Chimiothérapie topique
Parfois, des médicaments anticancer peuvent être appliqués directement sur la zone atteinte. Le traitement se fait quotidiennement pendant plusieurs semaines.

Immunothérapie
Encore au stade expérimental en ce qui concerne les cancers de la peau, l'immunothérapie consiste à renforcer le système immunitaire (avec des produits pharmaceutiques) pour qu'il surmonte lui-même le cancer.

Greffe
Lorsqu'une portion substantielle de la peau a été retirée par chirurgie, on procède parfois à une greffe de peau, prise ailleurs sur le corps du patient.

Traitements non conventionnels

Alimentation

Efficacité incertaine Réduction des gras alimentaires. Une recherche randomisée menée sur deux ans auprès de 101 patients souffrant de cancer de la peau (non-mélanomes) a démontré qu'une diète faible en gras pouvait réduire de façon significative les nouvelles manifestations cancéreuses. Chez les personnes participant à l'étude, la consommation de gras s'élevait, en moyenne, à 38 % des calories totales; la moitié du groupe a réduit cette consommation à 20 % des calories totales, tandis que l'autre moitié n'a fait aucun changement.6,7. Une autre recherche menée par le même groupe a donné des résultats très significatifs sur les kératoses séniles, qui peuvent se transformer en tumeurs de la peau.10

Suppléments (recherches)

Mélatonine. De nombreuses recherches cliniques ont montré que la mélatonine combinée aux traitements classiques contre le cancer augmentait l'effet de ces traitements et pouvait prolonger la survie des patients11. Cependant, seule une recherche sur un modèle animal a montré un tel effet pour le cancer de la peau8.

L'opinion de notre médecin

Le meilleur moyen de prévenir l'apparition d'un cancer de peau est d'éviter directement l'exposition au soleil, surtout en milieu de journée. L'exposition au soleil, 20 minutes trois fois par semaine, le matin ou en fin de journée, est suffisante pour la fabrication de la vitamine D. Lors d'une exposition au soleil, je privilégie les protections physiques (vêtements, chapeaux, écrans solaires au titane et/ou au zinc) aux protections chimiques.)

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 11:47


Traitements possibles

Traitements médicaux

Attente sous surveillance, chirurgie, radiothérapie, thérapie hormonale, orchiectomie, cryochirurgie, chimiothérapie.

Traitements non conventionnels

Efficacité incertaine

Réduction des gras alimentaires, produits de soya.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

De la grosseur d'une noix, la prostate est une glande du système reproducteur masculin située sous la vessie, en avant du rectum. Située au carrefour des voies urinaires et génitales, la prostate sécrète les substances nutritives et fluidifiables du sperme. Comme elle entoure l'urètre (le canal qui part de la vessie), une tumeur à la prostate peut nuire à la miction. Pour fonctionner, la prostate a besoin d'hormones sexuelles, les androgènes, qui sont produites dans les testicules, surtout, et par les glandes surrénales. Certains cancers de la prostate sont stimulés par ces hormones.

En Amérique du Nord, le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez les hommes. En effet, d’après des études d’autopsies, un tiers des hommes âgés de moins de 80 ans auraient des traces de cancer de la prostate39. Chez les 80 ans ou plus, cette proportion grimpe aux deux tiers. Toutefois, la plupart des hommes chez qui l’on détecte un cancer de la prostate mourront d’une autre cause.

Pronostic

Comparativement à d'autres cancers, le pronostic du cancer de la prostate est plutôt bon. De nos jours, seulement un tiers des hommes atteints d'un cancer de la prostate en décéderont. Bien souvent, le cancer demeure localisé dans la prostate et n'a que peu ou pas d'effet sur l'état de santé général ou sur la longévité de la personne. Sa croissance est relativement lente : dans la majorité des cas, après le diagnostic, la maladie évolue sur dix ans ou plus. Ainsi, de nombreux hommes meurent avec un cancer de la prostate sans que celui-ci n’en soit la cause.

La gravité du cancer dépend de l’étendue de la tumeur (locale, avec métastases avoisinantes ou à distance) et du type de cellules cancéreuses, c’est-à-dire de leur degré de malignité.

Diagnostic et dépistage
  • Toucher rectal. Le médecin insère un doigt ganté dans le rectum pour palper la prostate et vérifier l'existence d'irrégularités. Ce moyen ne permet qu'une appréciation partielle; seulement la moitié des cancers peuvent être ainsi détectés. Cette méthode est donc insuffisante.
  • Prise de sang pour mesurer l'APS. Le cancer de la prostate peut être dépisté par la constatation de l'augmentation d'une protéine, l'APS (antigène prostatique spécifique), dans le sang. L’APS est une substance produite par la prostate. Une quantité élevée (plus de 4 nanogrammes/ml) de cette protéine dans le sang est associée à un cancer de la prostate dans environ 25 % des cas et à un autre trouble de la prostate dans 75 % des cas (hypertrophie bénigne de la prostate, inflammation ou infection de la prostate). Ainsi, un résultat élevé à ce test ne signifie pas nécessairement qu’il y a cancer. De plus, le dosage de l'APS ne décèle pas tous les cas de cancers cliniquement significatifs. Lors d’une étude évaluant l’efficacité du test de l’APS, 15 % des hommes ayant obtenu un résultat négatif à ce test (d’une cohorte de 2 950 hommes âgés de 62 ans à 91 ans) avaient effectivement le cancer de la prostate1. Le dosage de l’APS est aussi utilisé pour suivre l’évolution du cancer de la prostate.
  • Échographie transrectale. Grâce aux échos produits par un faisceau d'ultrasons et interprétés par un ordinateur, le médecin peut obtenir une représentation (image échographique) de la prostate. Il existe aussi d'autres modes d'imagerie. Cette technique est utilisée à des fins diagnostiques, et non de dépistage.
  • Biopsie. Seule une biopsie permet de diagnostiquer à coup sûr un cancer de la prostate. La biopsie est généralement pratiquée à l'aide d'une aiguille insérée dans la prostate. Elle est réservée aux hommes qui ont un taux élevé d’APS ou un toucher rectal anormal. La biopsie n’est toutefois pas dénuée d’effets indésirables. Elle peut entraîner des douleurs à la prostate.
  • Cystoscopie. Examen interne de la vessie qui se pratique après l'introduction d'un cystoscope dans l'urètre.

Symptômes

Au début, le cancer de la prostate ne provoque aucun symptôme. De plus, les symptômes décrits ci-dessous peuvent être reliés à une autre maladie de la prostate, comme celle, plus courante, de l'hypertrophie bénigne de la prostate (ou hyperplasie bénigne de la prostate).

  • Le besoin d'uriner fréquemment, surtout la nuit.
  • De la difficulté à commencer à uriner ou à retenir l'urine.
  • L'incapacité à uriner.
  • De la difficulté à obtenir une érection.
  • De la douleur pendant l'éjaculation.
  • Des douleurs fréquentes ou des raideurs dans le bas du dos, les hanches ou le haut des cuisses.

Personnes à risque

  • Âge. En Amérique du Nord, le cancer de la prostate touche surtout les hommes de plus de 55 ans. L'âge moyen au moment du diagnostic est 70 ans.
  • Antécédents familiaux. Les risques sont plus élevés lorsque le père ou un frère a déjà souffert de cette maladie. On ne sait pas encore si une modification génétique peut être responsable de certains cancers de la prostate. Il se peut également (mais cela n'est pas encore démontré) qu'un haut taux de testostérone puisse jouer un rôle dans le déclenchement de la maladie.
  • Race. Les hommes d'origine africaine sont plus à risque que les Caucasiens, qui sont plus à risque que les Asiatiques.

Facteurs de risque

On estime que plus de 80 % des cas de cancer de la prostate, du sein, et du côlon sont liés à des facteurs alimentaires2.

  • Lipides. La littérature scientifique indique qu'une alimentation plus riche en lipides (gras) serait associée à une augmentation du risque de cancer de la prostate. Cependant, il n'est pas clair, pour le moment, quel type de gras ou quelle source de gras est particulièrement responsable de cette association3,4. Les gras animaux contenus dans la viande rouge ont été montrés du doigt dans certaines études épidémiologiques5,6. Par exemple, selon les données provenant de la Health Professionals Follow-Up Study, à laquelle 51 529 hommes ont participé, la consommation de viande rouge (charcuteries, bacon, boeuf, porc ou agneau) a été associée à un risque accru de cancer métastatique de la prostate5.
  • Produits laitiers. Quelques recherches soutiennent l'hypothèse selon laquelle une forte consommation de produits laitiers (à cause du calcium qu'ils contiennent, et peut-être aussi du gras) augmenterait légèrement les risques d'un cancer de la prostate7,8.

Les recherches analysent plusieurs autres facteurs, mais pour le moment, le milieu médical ne considère pas ces données concluantes.
- Obésité
- Manque d'exercice
- Tabagisme
- Vasectomie
- Hypertrophie bénigne de la prostate
- Maladies transmises sexuellement

Selon une étude de grande envergure publiée en juin 20039, la prise à long terme de finastéride, un médicament utilisé pour traiter l’hyperplasie bénigne de la prostate et l’alopécie, tout en diminuant de façon significative le risque de souffrir d’un cancer de la prostate, fait aussi légèrement augmenter le risque d’être atteint d’une forme grave de cancer de la prostate.

Prévention

Peut-on prévenir?

On en connaît encore peu sur la prévention du cancer de la prostate. On peut mettre toutes les chances de son côté en adoptant les mesures préventives décrites ci-dessous, ainsi que celles énoncées dans la fiche Cancer.

 

Mesures de dépistage

Deux tests peuvent être utilisés en combinaison par les médecins pour dépister de manière précoce un cancer de la prostate chez des hommes qui n’ont aucun symptôme : le test de l’antigène prostatique spécifique (APS) et le toucher rectal. Toutefois, leur capacité à améliorer les chances de survie et à allonger la durée de vie n’est pas démontrée. Pour cette raison, les instances médicales ne recommandent pas aux médecins de procéder au dépistage systématique du cancer de la prostate à l’aide de ces tests10,38. La Société canadienne du cancer invite les hommes âgés de plus de 50 ans à discuter avec leur médecin de la pertinence du dépistage11.

 

Mesures préventives de base

Consulter la fiche Cancer afin de connaître les moyens pour réduire votre risque d’être un jour atteint de cancer, incluant le cancer de la prostate. En complément, voici quelques mesures qui portent spécifiquement sur la prévention du cancer de la prostate.

 

Alimentation

Voici quelques pistes de recherches explorées.

Efficacité incertaine Aliments riches en lycopène. Plusieurs recherches ont évalué l’impact d’une consommation élevée d’aliments riches en lycopène (principalement les produits de la tomate : tomate crue, cuite ou en sauce) sur la prévention du cancer de la prostate12,13. Cependant, d’après les résultats d’une méta-analyse parue en 2004, les données restent incertaines14. Les auteurs concluent que l'effet préventif potentiel des produits à base de tomate était modeste et conditionnel à une grande consommation14.

 

Efficacité incertaine Légumes de la famille des alliacées (ail, oignon, ciboulette, échalote, etc.). Des recherches préliminaires portant sur la nutrition et le cancer de la prostate indiquent qu'une consommation élevée d'alliacées pourrait aider à prévenir ce cancer15-17.

 

Efficacité incertaine Produits du soya. La prévalence du cancer de la prostate est relativement faible en Asie. La forte consommation de soya pourrait expliquer ce phénomène, du moins partiellement. Un petit nombre de recherches portant sur la nutrition et le cancer de la prostate indiquent que la consommation de soya réduirait les risques de ce cancer18,19. Deux méta-analyses parues en 2005, dont une financée par une compagnie privée, concluent que les personnes qui consomment des produits de soya ont un risque réduit de cancer de la prostate20,21. Il se peut que les isoflavones contenues dans le soya expliquent cet effet protecteur.

 

Efficacité incertaine Réduction des gras alimentaires. Les experts de la clinique Mayo estiment que pour prévenir le cancer de la prostate, il est bon de limiter sa consommation d’aliments riches en gras. Des études épidémiologiques laissent croire qu’un apport élevé en poissons gras réduirait le risque de cancer de la prostate22. Par ailleurs, une forte consommation de viande rouge accentuerait ce risque5,6.

 

Autres mesures pour prévenir l’apparition de la maladie

Finastéride. Le finastéride (Propecia®, Proscar®) est indiqué pour traiter l’hypertrophie bénigne de la prostate et la calvitie chez les hommes. Ce médicament réduit la production de testostérone. En juin 2003, les résultats d’une étude à double insu de grande envergure9 (PCPT pour Prostate Cancer Prevention Trial) ont révélé que la prise de finastéride permet de réduire le risque de cancer de la prostate. Paradoxalement, ce médicament augmenterait légèrement le risque d’être atteint d’un cancer de la prostate grave. Ces résultats ont déclenché une controverse et toute une série de questions, pour l'instant sans réponses. Les spécialistes se questionnent encore quant à la pertinence d'utiliser le finastéride pour prévenir le cancer de la prostate23. L’approche au cas par cas est privilégiée.

 

Traitements médicaux

Comme le cancer de la prostate évolue généralement lentement, il existe plusieurs façons de le traiter.

Attente sous surveillance

Il se peut que l’on choisisse l’attente sous surveillance comme option thérapeutique lorsque la tumeur est bien circonscrite (les cellules cancéreuses sont confinées à la prostate). On ne donne alors pas de médicaments et on ne pratique pas de chirurgie, mais on surveille de près l’évolution de la tumeur.

D’ailleurs, si la tumeur croît très lentement, et que la personne atteinte est âgée, la tumeur n’aura pas le temps de grossir avant que d’autres problèmes de santé ne surviennent. En effet, comme les traitements plus invasifs occasionnent souvent des complications (douleur, incapacité à avoir une érection, incontinence urinaire, infection), il est parfois préférable d’observer sans intervenir.

Chirurgie

Lorsque les cellules cancéreuses n'ont pas migré, on peut les éliminer de l'organisme en retirant la prostate, en tout ou en partie. L'absence de prostate entraîne certains problèmes, comme une impuissance temporaire ou permanente. Si la tumeur est très grosse et touche aux nerfs, il se peut que l'on décide de ne pas procéder à la chirurgie pour ne pas mettre en danger le système nerveux.

Radiothérapie

Voir la fiche Cancer.

Thérapie hormonale

Cette approche, à long terme, vise à administrer des médicaments qui vont agir pour priver les cellules cancéreuses des hormones mâles dont elles ont besoin pour croître.

Orchiectomie (ou orchidectomie)

Une chirurgie qui consiste à retirer les testicules afin de priver les cellules cancéreuses de la testostérone.

Cryochirurgie

Pour certains cancers de très petite taille ou pour des lésions précancéreuses, on utilise parfois un froid intense (créé par de l'azote liquide) afin de geler et tuer les tissus concernés.

Chimiothérapie

Voir la fiche Cancer.

L'opinion de notre médecin

Le cancer de la prostate affecte un homme sur huit. Le dépistage de la maladie, à l’aide des tests actuels, pose problème. En fait, ils ne permettent pas de savoir si la maladie sera mortelle ou pas, ce qui constitue une grande source d'inquiétude pour l'homme. Pour savoir de quelle façon le cancer évoluera, il faut passer des tests plus poussés, comme la biopsie. Malheureusement, pour l’instant, il n’est pas démontré que ces tests amènent plus de bénéfices que d’inconvénients chez les hommes qui n’ont pas de symptôme physique de cancer.

 

Avant de subir un test de dépistage, il est donc utile de bien connaître ses valeurs et de savoir si l’on est prêt à aller jusqu’au bout de l’investigation et du traitement advenant un résultat anormal. Mieux vaut prendre le temps d’y réfléchir et d’en discuter avec son médecin. Le Collège des médecins du Québec a publié un dépliant qui aide à faire cette démarche. Vous pouvez également le consulter sur Internet (voir Sites d’intérêt).

 

Dre Luce Pélissier-Simard, M.D.

 

 

Révision médicale (mars 2006) : Dre Luce Pélissier-Simard, M.D., M.Sc. épidémiologie, Chaire Lucie et André Chagnon pour l'enseignement d'une approche intégrée en prévention, Université de Sherbrooke.
Révision médicale (juin 2004) :
Dr Paul Lépine, M.D., D.O.; Dr François Meyer, M.D., D.Sc.; Dr Fred Saad, M.D.

 

Traitements non conventionnels

 

Important. L’autotraitement est déconseillé. Les personnes qui souhaitent s’investir dans une approche globale devraient en discuter avec leur médecin, et choisir des thérapeutes détenant une expérience avec des personnes atteintes de cancer. Les traitements non conventionnels sont généralement déconseillés s’ils sont utilisés en remplacement des traitements médicaux2,11. Retarder ou interrompre un traitement médical diminue les chances de rémission.

 

Alimentation

Efficacité incertaine Réduction des gras alimentaires. Selon les données épidémiologiques et plusieurs études ayant suivi des patients atteints de cancer de la prostate, il semble de plus en plus certain qu'il existe un lien entre les gras alimentaires et l'évolution d'un cancer de la prostate3,34,35. Certains chercheurs estiment qu’une réduction des gras alimentaires, en particulier des gras saturés contenus dans les viandes rouges, pourrait prolonger la durée de vie34.

Efficacité incertaine Produits du soya. Intégrer du soya (tofu, lait de soya, etc.) à l’alimentation pourrait ralentir la progression du cancer de la prostate. Les recherches indiquent que les produits du soya pourraient inhiber la croissance de tumeurs par une combinaison d'effets directs sur ces tumeurs et par des effets indirects sur l'angiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui alimentent la tumeur)36. Des études révèlent aussi que les protéines de soya feraient baisser les APS, un des marqueurs qui peuvent être le signe d’un cancer de la prostate19,37.

Voir la fiche Cancer pour les traitements non conventionnels applicables au cancer en général.

En prévention

Efficacité probable Sélénium. Le sélénium est un oligo-élément qui exerce un effet antioxydant dans l’organisme. Au moins trois études cas témoins confirment qu'il y a un lien inverse entre le taux de sélénium dans le corps et le risque de cancer de la prostate24-26. Des recherches indiquent que la prise de suppléments de sélénium pourrait offrir une certaine protection contre le cancer de la prostate27,28.
On recommande de prendre 200 µg/jour de préférence dans l’alimentation et de ne pas excéder 400 µg/jour de façon continue. Par exemple, trois ou quatre noix du Brésil fournissent 272 µg/jour. Pour connaître les autres sources de sélénium, consulter notre
Palmarès des nutriments Sélénium.

Efficacité possible Vitamine E. Quelques études ont fait ressortir un lien entre la prise de vitamine E (ou un haut taux de cette vitamine dans le sang) et une réduction du risque de cancer de la prostate29-31. Par contre, une vaste étude de cohorte parue en 2006 conclut qu’un apport élevé en vitamine E, en bêta-carotène et en vitamine C (provenant à la fois de l’alimentation et de suppléments) ne prévient pas le cancer de la prostate32. On attribue généralement l'effet préventif de la vitamine E à son activité antioxydante. Il est possible que la vitamine E agisse aussi sur le plan hormonal.

Important. Avant de prendre des antioxydants en suppléments dans le but de prévenir le cancer de la prostate, certains experts estiment qu’il serait prudent de procéder à un dosage de l’antigène spécifique prostatique (APS) dans le sang33. Une étude indique que lorsque le taux d’APS dans le sang est supérieur à 3 µg/l (indiquant qu’une personne présente un risque élevé de cancer de la prostate), les antioxydants auraient l’effet inverse : ils causeraient ce type de cancer.

source:passportsanté.net
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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 11:35
  

 

Traitements possibles

Traitements médicaux

Chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie et thérapie hormonale.

Traitements non conventionnels

Efficacité incertaine

Alimentation, acide gamma-linolénique, mélatonine.

Approches à considérer

Soutien psychothérapeutique.

Usage traditionnel

Astragale, troène de Chine.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

Il existe différentes formes de cancer du sein, chacune ayant une évolution qui lui est propre. Pour saisir ce dont il est question, précisons que le sein comprend, outre du tissu graisseux, des glandes mammaires divisées en lobules; de ces lobules part un système de canaux galactophores qui achemine le lait au mamelon.

  • Appelé carcinome canalaire, le cancer le plus courant - environ 70 % des cas - se forme dans les canaux galactophores.
  • Dans le carcinome lobulaire - 10 % des cas -, des lésions apparaissent dans les lobules.

Note. Ces deux types de cancer peuvent se présenter sous une forme in situ (localisée) ou invasive (qui se répand dans les tissus gras du sein puis migre vers d'autres parties de l'organisme via le système lymphatique ou le sang).

  • Les carcinomes médullaires, colloïdes ou tubulaires, des cancers à évolution lente, constituent environ 12 % des cas.
  • Le carcinome inflammatoire - 1 % à 4 % des cas - est le cancer du sein le plus agressif et le plus difficile à traiter parce qu'il se propage rapidement.
  • La maladie de Paget, qui représente 1 % des cas, se forme dans les canaux galactophores pour s'étendre à l'aréole, où se manifestent des éruptions similaires à celles de l'eczéma; diagnostiqué assez tôt, ce cancer n'aura pas le temps de se propager aux glandes.

Si l’on ne connaît pas les causes précises du cancer en général, on connaît certains éléments qui peuvent accentuer la progression d'une tumeur. Plus précisément, on sait qu'un grand pourcentage des cancers qui ont leur origine dans des tissus sensibles aux hormones sexuelles - c'est le cas des seins - sont « hormonodépendants ». Ce qui veut dire qu'ils peuvent être stimulés par des hormones naturelles comme les oestrogènes, surtout, ou la progestérone (on parlera alors, selon le cas, d'une tumeur estrogen receptor-positive ou progesterone receptor-positive). On peut savoir si les tissus contiennent un grand nombre de « récepteurs hormonaux » en pratiquant une biopsie du sein. Lorsque c'est le cas, les oestrogènes ont tendance à se lier à ces récepteurs et donc à « occuper » le sein. Or les oestrogènes stimulent la division des cellules, mécanisme de base du cancer.

Le ministère de la Santé du Canada affirme que le cancer du sein est le cancer le plus diagnostiqué chez les femmes au pays (mais, le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer chez les femmes). L'incidence (le nombre de nouveaux cas), qui a progressé légèrement, mais régulièrement, au cours des trois dernières décennies, semble s'être stabilisée depuis une dizaine d'années; le taux de mortalité, par contre, a continuellement diminué depuis 1986. Aux États-Unis, le cancer du sein est la principale cause de décès des femmes de 40 ans à 55 ans.

L'observation démontre que le cancer est presque toujours fatal s'il n'est pas soigné à temps, mais on dit aussi que le cancer du sein est souvent « chronique », en ce sens que les patientes avec un cancer de stade I ou II peuvent vivre encore 20 ans ou plus. Quant aux chances de guérison, elles dépendent du type de cancer et de son stade de développement au moment où l’on entreprend les traitements.

Symptômes

  • Une bosse dure au sein, qu'elle soit fixe ou mobile.
  • Des écoulements provenant du mamelon.
  • Une rétraction du mamelon et la présence d'une zone de peau irrégulière ou bosselée.
  • Une douleur persistante au sein.
  • Une petite crevasse sur la peau du sein.

Personnes à risque

Un certain nombre d'éléments non modifiables multiplient d'une manière importante - par rapport à la population générale - les risques pour une personne d'être atteinte de ce cancer.

  • Sexe. Bien que les hommes puissent souffrir d’un cancer du sein, cette maladie est 100 fois plus fréquente chez les femmes.
  • Âge. La maladie affecte très rarement les femmes de moins de 30 ans. Mais plus une femme avance en âge, plus le risque de développer un cancer du sein augmente. Ainsi, à 40 ans, les probabilités sont de 1 sur 217; à 85 ans, elles sont de 1 sur 8.
  • Maladie bénigne du sein avec atypies cellulaires. Les femmes qui ont déjà souffert de cette affection sont plus susceptibles d'être atteintes d'un cancer.
  • Hérédité. Lors d'une recherche menée de 1976 à 1988 par des médecins de la Harvard School of Public Health auprès de 117 988 femmes de 30 ans à 55 ans, les risques de souffrir du cancer du sein ont été quantifiés de la façon suivante :
    -7 % quand la mère et les soeurs n'ont jamais souffert de ce cancer;
    -10 % quand la mère en a déjà souffert;
    -12,5 % quand la mère en a souffert avant l'âge de 50 ans;
    -13 % quand une soeur en a souffert;
    -17 % quand la mère et une soeur en ont souffert.

Par ailleurs, on croit que de 5 % à 10 % des cancers du sein sont causés par une anomalie de l'un ou l'autre de deux gènes, appelés BRCA1 et BRCA2. En fait, chez les femmes possédant l'un de ces gènes défectueux, il y a de 56 % à 87 % de risque de souffrir d’un cancer du sein, et de 20 % à 60 % de souffrir d’un cancer des ovaires. Il existe des tests pour vérifier si une femme issue d'une famille à risque est elle-même porteuse d'un de ces gènes défectueux.

Les conditions suivantes peuvent augmenter les risques de cancer du sein par rapport à la population générale :

  • Nulliparité. Le fait de ne pas avoir eu d'enfant ou d'avoir donné naissance seulement après 30 ans.
  • Haut taux d'oestrogènes. Les oestrogènes agissent sur les cellules du sein (et du système reproducteur) et les amènent à proliférer. Certaines femmes possèdent naturellement un taux élevé d'oestrogènes (par exemple, les personnes avec un surplus de poids), ou y sont exposées plus longtemps parce qu'elles ont commencé leurs menstruations tôt ou les ont terminées tard.

Facteurs de risque

Dans le cadre d'études, les facteurs suivants ont été clairement associés à un risque plus élevé de cancer du sein.

  • Absorption d'oestrogènes. Les hormones, et plus particulièrement les oestrogènes, pourraient précipiter un cancer. Les contraceptifs oraux (la pilule) et l'hormonothérapie substitutive (à la ménopause) fournissent tous deux un apport supplémentaire d'oestrogènes. Certaines données indiquent que l'hormonothérapie à oestrogènes seulement accroît les risques de souffrir d’un cancer du sein dans une proportion d'environ 10 % pour chaque cinq années d'utilisation, tandis que l'hormonothérapie comprenant aussi de la progestérone augmente ce risque d'environ 24 % pour chaque cinq années d'utilisation28.
  • Alcool. La consommation d'un verre d'alcool ou plus par jour augmente de 30 % les risques du cancer du sein (observation tirée d'une étude prospective auprès de 490 000 hommes et femmes de plus de 30 ans, sur une période de neuf ans1). L'alcool stimule la production d'oestrogènes. Cela dit, des données récentes révèlent que les cancers du sein liés à une consommation d'alcool se rencontrent surtout chez les femmes dont l'alimentation est déficiente en acide folique (ou vitamine B9); une femme qui boit de l'alcool régulièrement devrait sans doute considérer les multivitamines contenant de l'acide folique comme mesure préventive33.
  • Obésité. Les femmes de plus de 50 ans qui souffrent d'obésité sont plus à risque que les femmes du même âge d'un poids normal.
  • Radiation. On sait que les femmes qui ont subi des doses élevées de radiation (par rayons-X) au thorax ont plus de risque d’être atteinte d’un cancer du sein.

Les recherches analysent plusieurs autres facteurs, mais pour le moment, le milieu médical ne considère pas les données à leur sujet comme concluantes.

  • Graisses alimentaires. Sur les animaux de laboratoire, les diètes fortes en graisses augmentent le risque de cancer des tissus mammaires. On sait également que les taux les plus bas de cancer du sein surviennent dans les pays où la diète traditionnelle contient moins de 20 % de ses calories en gras.
  • Produits laitiers. La consommation de produits laitiers n’aurait pas d’impact sur le risque de cancer du sein, d’après une synthèse d’études parue en 200451. Certains produits laitiers, comme le lait entier et les fromages, ont été suspectés d’augmenter le risque parce qu’ils sont riches en gras saturés. La contamination du lait par des pesticides, dont certains auraient des propriétés cancérigènes, a également semé le doute. Par ailleurs, l’hypothèse que le lait ait un effet protecteur en raison du calcium et de la vitamine D qu’il contient a déjà été soulevée. Cependant, en analysant l’ensemble des données, des chercheurs américains en sont venus à la conclusion que les produits laitiers n’influencent pas la formation du cancer du sein.
  • Stress. Bien qu'il soit impossible de montrer un lien de cause à effet, une synthèse des recherches sur les facteurs psychologiques et le cancer révèle un lien possible entre des pertes importantes (deuils, séparations) et l’apparition de tumeurs malignes.

Prévention

Prévention primaire
La prévention primaire a pour objectif d'empêcher la maladie de se déclarer.

Si le projet de se prémunir contre les maladies graves peut entraîner des pratiques très exigeantes et souvent contradictoires (le verre de vin quotidien réduit les risques de maladies cardiovasculaires et augmente ceux du cancer du sein), il s'avère probablement illusoire pour la majorité des gens face à l'ensemble des maladies. Dans le cas du cancer du sein, toutefois, les personnes qui se savent à risque ont tout intérêt à éliminer les facteurs susceptibles de leur nuire et à entreprendre certaines pratiques de nature à réduire encore davantage ces risques. Précisons, en effet, que les personnes à risque possèdent une prédisposition, mais pour que cette prédisposition se manifeste en un cancer, il faut que d'autres facteurs soient présents. Rappelons, par ailleurs, que 70 % des femmes atteintes de cancer du sein ne font pas partie de la population à risque et ne comptent aucun des facteurs de risque reconnus. On peut donc dire que toutes les femmes ont intérêt à adopter les pratiques préventives.

 

Prévention par l'alimentation

Efficacité probable Alimentation saine. Selon une synthèse de 12 études rétrospectives sur la relation entre la diète et le cancer du sein, des chercheurs ont émis l'hypothèse que le nombre de cancers du sein qui pourraient être prévenus par une alimentation adéquate s'élevait à 24 % chez les femmes ménopausées et à 16 % chez les femmes en périménopause34. Le Canadian National Breast Screening Study, une étude menée de 1982 à 1987 auprès de 56 837 femmes, a observé une incidence allant jusqu'à 30 % moins de cancer du sein chez celles ayant l'alimentation la plus adéquate39. Ces deux recherches notaient la consommation de fibres alimentaires, de gras saturés et de fruits et de légumes riches en vitamines A et C.

Efficacité incertaine Fruits et légumes. Les données épidémiologiques de la Nurses' Health Study (une cohorte de 83 234 femmes) révèlent que les femmes en périménopause qui consomment cinq portions et plus de fruits et légumes par jour auraient 23 % moins de risque d'être atteintes d'un cancer du sein que celles qui en consomment moins de deux portions; si ces femmes ont une prédisposition génétique au cancer du sein, leurs risques seraient diminués de 71 %5. Toutefois, une analyse plus récente de huit recherches n'a pas révélé de corrélation significative entre la consommation élevée de fruits et de légumes, à l'âge adulte, et la baisse du risque de cancer du sein40. Certaines recherches constatent que le facteur déterminant dans une diète riche en fruits et légumes (pour la prévention du cancer du sein) serait leur apport en acide folique14,15. On en trouve dans un certain nombre d'aliments ainsi qu'en suppléments. Voir la fiche Vitamine B9.

Efficacité incertaine Brocoli et autres légumes de la famille des crucifères. Une étude épidémiologique menée en Suède auprès de 5 482 femmes, dont un peu plus de la moitié souffrait de cancer du sein, révèle que la consommation de crucifères pourrait réduire de 20 % à 40 % l'incidence de ce cancer36. Les crucifères contiennent notamment du sélénium et des glucosinolates, composés phytochimiques dont l'effet anticancer a été beaucoup observé en laboratoire. Par ailleurs, des recherches semblent indiquer que certains composés phytochimiques des crucifères auraient le pouvoir de modifier de façon positive le métabolisme des oestrogènes chez les femmes en santé37.

Efficacité incertaine Légumes colorés. Les légumes contenant du bêta-carotène (jaunes, orange et vert foncé) semblent avoir un impact positif sur la prévention du cancer du sein chez les femmes en périménopause que l'hérédité met à risque9.
Attention

Les suppléments de bêta-carotène sont déconseillés parce que leur effet est peut-être plus néfaste que positif10.

Efficacité incertaine Tomates et pamplemousses roses. Plusieurs recherches épidémiologiques ont révélé que les Américains qui consommaient beaucoup d'aliments à teneur élevée en lycopènes (surtout les tomates cuites et, dans une moindre mesure, les pamplemousses roses) étaient moins susceptibles d'être atteints de certains types de cancer. Sans être affirmative, une synthèse de 72 recherches indique que le lycopène pourrait aider spécifiquement à la prévention du cancer du sein13.

Efficacité incertaine Grains complets. Une diète riche en fibres obtenues de grains complets (seigle, riz brun et blé entier, par exemple) pourrait réduire l'incidence de plusieurs cancers, dont celui du sein6,7. Divers mécanismes seraient en cause.

Efficacité incertaine Huile d'olive. Les personnes qui en consomment régulièrement une quantité supérieure à la moyenne semblent moins souffrir de cancer du sein8.

Efficacité incertaine Réduction des gras. À la mammographie, l'apparence des tissus mammaires varie selon sa composition, le gras paraissant plus sombre que les tissus de structure; or, on détecte davantage de cancers du sein chez les personnes dont les tissus mammaires révèlent une plus grande quantité de tissus gras. Dans une recherche sur la densité mammaire, 817 femmes ont suivi pendant deux ans une diète faible en gras et les mammographies ont révélé une réduction de zones sombres35. Compte tenu du lien possible entre les graisses alimentaires et le cancer du sein, de nombreux spécialistes recommandent d'en réduire la consommation à moins de 25 % des calories totales : éviter les graisses animales, les graisses polyinsaturées (plusieurs huiles végétales) et les huiles hydrogénées (margarines et shortenings).

Efficacité incertaine Phytoestrogènes (soya et graines de lin). Il semble que, quand il n'y a pas assez d'oestrogènes dans l'organisme, les phytoestrogènes comblent une partie des besoins et que, quand il y a trop d'oestrogènes, les phytoestrogènes peuvent bloquer partiellement leur effet négatif. L'alimentation traditionnelle au Japon contient environ 4,5 fois plus de phytoestrogènes que la diète nord-américaine, ce qui pourrait expliquer, en partie, le taux moins élevé de cancer du sein chez la population japonaise. Le soya est l'une des plus importantes sources de phytoestrogènes. Lors de recherches réalisées sur des rats, la consommation de soya a permis de limiter la croissance de tumeurs aux glandes mammaires.
On sait aussi que la lignane (composante de certaines plantes comme les grains de seigle, de blé, de sésame ou de lin) se transforme en phytoestrogène dans l'intestin humain au cours de la digestion. Des recherches menées depuis plusieurs années par l'University of Minnesota indiquent qu'une consommation quotidienne de quelques grammes de graines de lin réduit la teneur en marqueurs oestrogéniques liés au cancer du sein11.
Toutefois, les résultats des recherches sur les phytoestrogènes sont parfois contradictoires, et leur effet préventif est donc considéré, pour le moment, comme hypothétique.

Efficacité incertaine Thé vert. Les auteurs d’une méta-analyse qui incluait plusieurs études épidémiologiques ont conclu que le fait de boire cinq tasses ou plus de thé vert par jour tend à prévenir le cancer du sein12. Toutefois, l’effet protecteur était faible, et non significatif du point de vue statistique.

 

Autres modes de prévention

Efficacité probable Activité physique et poids santé. Selon une étude du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une filiale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), un tiers des cancers du sein sont liés à l'inactivité et au gain de poids. Plusieurs recherches se sont intéressées au rapport quantitatif entre l'activité physique et la réduction des risques; malheureusement, trop de variables entrent en ligne de compte pour obtenir des guides précis. Mentionnons tout de même une de ces recherches : lors d'une étude épidémiologique auprès de 6 160 femmes menée de 1971 à 1984 (aucune n'avait de signes de cancer du sein en 1971), on a classé ces personnes selon leur niveau d'activité physique à long terme : bas, moyen, élevé. Chez les femmes de 50 ans et plus en 1984, on a observé que celles avec un profil d'activité élevé avaient 67 % moins de cancer du sein que les femmes avec un profil d'activité bas16. Ce que les experts semblent reconnaître, pour le moment, c'est que le fait d'être modérément active pendant au moins quatre heures par semaine permet probablement de réduire le taux d'oestrogènes et les risques de cancer du sein. Notons que les activités domestiques et les déplacements sont considérés comme des activités physiques.
Une chose est certaine : le surpoids constitue un facteur de risque prouvé pour le cancer du sein, et l'activité physique régulière permet de maintenir le poids santé. On croit que l'excès de poids contribue à une production accrue des oestrogènes (elles sont produites par les ovaires mais aussi par les cellules adipeuses). Par ailleurs, l'activité physique semble limiter la quantité d'oestrogènes produite par les ovaires. Dr Andrew Weil recommande quant à lui la pratique quotidienne de 30 minutes d’exercice physique pour prévenir le cancer du sein.

Usage traditionnel Pharmacopée chinoise. En Médecine traditionnelle chinoise, on utilise au moins quatre préparations de plantes médicinales pour leur effet antioestrogénique :
- le Dang Gui Shao Yao San (chez les rats, supprime la production d'une des oestrogènes, l'oestradiol);
- le Gui Zhi Fu Ling Wan (chez les rats, réduit de 50 % le niveau d'oestradiol dans le sang);
- le Xiao Yao San;
- le Er Chen Tang (on a observé que ces deux dernières réduisent de façon marquée le niveau d'oestradiol dans la salive de femmes avec une maladie du sein proliférante).

Efficacité incertaine Allaitement. Les scientifiques savent déjà que l'allaitement contribue à réduire le taux d'oestrogènes, et quelques recherches font état de son impact possible sur une incidence moins forte du cancer du sein. Selon une étude récente auprès de 808 femmes chinoises, une période prolongée d'allaitement (plus de 24 mois) et la durée totale de l'allaitement au cours de la vie permettent de réduire de 24 % à 47 % le risque relatif de cancer du sein, comparativement à des femmes ayant allaité d'un mois à six mois17.

 

Voir aussi notre fiche Cancer pour les modes de prévention généraux (non spécifiques au cancer du sein) ainsi que notre fiche Cancer - Recommandations alimentaires.

 

Prévention pharmacologique

Aspirine. D’après de vastes études de cas témoin, les femmes qui prennent une aspirine par jour seraient moins à risque de souffrir d’un cancer du sein de type hormonodépendant41,42. Le risque diminuerait d’environ 28 % chez les femmes qui prennent quotidiennement de l’aspirine, comparativement à celles qui n’en prennent pas49. À la Clinique Mayo, on recommande aux femmes de discuter de cette option avec leur médecin, d’autant plus que l’aspirine protège aussi contre les maladies cardiovasculaires et vraisemblablement d’autres types de cancer50. L’ibuprofène (Advil®, Motrin®), un autre anti-inflammatoire, réduirait aussi le risque de cancer du sein, mais pas aussi efficacement que l’aspirine.

Tamoxifène. En ce moment, le tamoxifène - dont la fonction est de bloquer les effets des oestrogènes - est encore utilisé pour réduire le risque de cancer du sein chez des femmes à très haut risque. Rappelons que Santé Canada désapprouve l’usage de ce médicament à titre préventif, estimant que les risques associés à la prise de tamoxifène dépassent ses avantages potentiels4. En effet, le tamoxifène augmente légèrement le risque de maladies graves : le cancer de l’endomètre, le sarcome utérin, l’embolie pulmonaire et la thrombose veineuse. L’American Cancer Society estime que le tamoxifène peut être utilisé en prévention chez des femmes à haut risque de cancer du sein, bien informées des dangers liés à la prise de ce médicament.

 

Prévention probablement inefficace

Alliacés. L'usage prête de grandes vertus à l'ail et aux autres produits de la même famille, et des recherches en laboratoire semblent indiquer qu'ils possèdent une action anti-mutagène. Mais la Netherlands Cohort Study sur le lien entre la diète et l'incidence (le nombre de nouveaux cas) du cancer, menée depuis 1986 auprès de 120 852 Néerlandais âgés de 55 ans à 69 ans, n'a trouvé aucune corrélation entre la consommation d'oignon, de poireau, d'ail ou de suppléments d'ail et la baisse du risque de cancer du sein18.

 

Prévention secondaire

La prévention secondaire a pour objectif de détecter le plus tôt possible le cancer afin d'enrayer sa progression et, si possible, de le guérir.

Autoexamen des seins. La plupart des organismes de prévention recommandent aux femmes de l'effectuer une fois par mois. Pour les femmes de 20 ans et plus, l'examen se fait le 5e ou le 6e jour des menstruations; pour les femmes ménopausées, il s'effectue à date fixe (tous les premiers du mois, par exemple). Pour une démonstration complète, consultez notre section Sites d’intérêt (voir Documents associés). Il n'est pas évident, toutefois, que cet examen soit réellement utile pour réduire la mortalité liée au cancer du sein. Après avoir analysé huit études sur le sujet, le Groupe d'étude canadien sur les soins préventifs « considère que l'autoexamen n'a pas d'avantages véritables ».31

Examen par un professionnel. Les palpations des seins par le médecin constituent le principal mode de diagnostic; elles doivent avoir lieu au moins une fois par année.

Mammographie. Santé Canada recommande le dépistage annuel par la mammographie chez les femmes âgées de 50 ans à 69 ans52. Son efficacité à réduire la mortalité dans cette tranche de la population est appuyée par des études. Le Groupe d’étude canadien en médecine clinique préventive déconseille la mammographie chez les femmes âgées de 40 ans à 49 ans, étant donné l’absence d’avantages et les préjudices possibles. En effet, l’exposition aux radiations et les biopsies qui peuvent suivre un résultat faussement positif pourraient induire la maladie53.

 

Traitements médicaux

Le traitement du cancer s'opère sur deux plans : local (sur la tumeur elle-même) ou systémique (sur l'ensemble de l'organisme, pour empêcher les métastases). La chirurgie et la radiothérapie opèrent localement. La chimiothérapie touche l'ensemble de l'organisme.

Chirurgie

Pour un cancer du sein, les options chirurgicales sont la mastectomie (ablation totale du sein touché) ou la tumorectomie, appelée aussi chirurgie mammaire conservatrice (ablation de la tumeur et d'une partie des tissus sains qui l'entourent). La grosseur de la tumeur est le facteur principal permettant de choisir une chirurgie ou l'autre. Après la chirurgie, il se peut que l'oncologue administre également de la radiothérapie (pour diminuer les risques de récidive locale) et de la chimiothérapie (surtout aux femmes avec des ganglions positifs). Dans le cas des tumeurs dites hormonodépendantes, on peut également choisir de retirer les ovaires afin de stopper la majeure partie de la production d'oestrogènes.

Thérapie hormonale

On dit aussi thérapie endocrinienne. Cette forme de traitement est souvent appropriée pour les patientes dont la tumeur au sein s'avère hormonodépendantes. L'agent chimique le plus courant est le tamoxifène (voir plus haut), que la patiente prend quotidiennement sous forme de comprimés. Le tamoxifène bloque les oestrogènes hors des cellules cancéreuses, ce qui peut réduire jusqu'à 30 % les risques de récurrence. Notez que Santé Canada approuve l'usage « vigilant » du tamoxifène pour traiter le cancer du sein, mais non pour le prévenir4. L'anastrozole, commercialisé sous le nom d'Arimidex, a été annoncé fin 2001 comme étant le remplaçant du tamoxifène. Il inhibe l'aromatase, une enzyme qui sert à la conversion des androgènes en oestrogènes et bloque ainsi la production d'oestrogènes. Il semble plus efficace que le tamoxifène et ses effets secondaires sont moindres.

Traitement anti-angiogénèse

L'angiogénèse est le phénomène par lequel le corps développe de nouveaux vaisseaux sanguins autour d'une tumeur. Comme ces vaisseaux permettent à la tumeur de se nourrir, les chercheurs explorent maintenant la possibilité d'enrayer le phénomène d'angiogénèse de façon à « affamer » la tumeur. Les traitements médicaux de cet ordre sont encore au niveau expérimental.

Traitements non conventionnels

Voir aussi la fiche Cancer pour les traitements non conventionnels non spécifiques au cancer du sein.

Efficacité incertaine Alimentation. Quelques recherches démontrent qu'une diète riche en légumes pourrait améliorer le pronostic après un diagnostic de cancer du sein38.

Voir aussi le texte Cancer - Recommandations alimentaires.

Suppléments

Efficacité incertaine Mélatonine. Plus de 40 recherches de laboratoire se sont penchées sur l'effet cytotoxique de la mélatonine sur les cellules cancéreuses. On a notamment découvert qu'elle possède un effet inhibiteur sur les tumeurs du sein de type MCF-7 estrogen-responsive23. Cette capacité de réduire la prolifération des cellules cancéreuses pourrait être attribuable à son action anti-oestrogénique ou à son effet sur l'agent naturel interleukine-224. Les données portent à croire que de fortes doses de mélatonine combinées à certaines formes de chimiothérapie ou à l'immunothérapie (interleukine-2) peuvent aider à contrôler les tumeurs au sein25. Par ailleurs, des recherches de laboratoire indiquent que la mélatonine pourrait accroître l'effet inhibiteur du tamoxifène sur la prolifération de certains types de cancer du sein27. Il va sans dire que la prise de mélatonine pour traiter un cancer devrait toujours se faire sous surveillance médicale.

Efficacité incertaine Acide gamma-linolénique. Dans les cas de cancer du sein, l'acide gamma-linolénique, un acide gras essentiel de type oméga-6, pourrait activer la réaction de l'organisme au tamoxifène19.

Usage traditionnel Astragale (Astragalus membranaceus) et Troène de Chine (Ligustrum lucidum). Lorsqu'elles sont utilisées conjointement comme adjuvant thérapeutique, l'astragale et le troène de la Chine pourraient accroître les chances de survie chez les personnes souffrant d'un cancer du sein et qui suivent un traitement de radiothérapie 20. Ces plantes sont surtout utilisées en Médecine traditionnelle chinoise.

Recherches

Coenzyme Q10. On a rapporté plusieurs cas anecdotiques de stabilisation, régression ou rémission d'un cancer attribués à la coenzyme Q10 (de 90 mg à 390 mg par jour, en complément des traitements classiques)43-45, mais, pour l'instant, aucun essai clinique contrôlé n'a exploré cet aspect46. On a déjà observé que les personnes atteintes de certains cancers ont de faibles taux de coenzyme Q10.

Approches à considérer

Approches à considérer Soutien psychothérapeutique. En 1989, une recherche de l'Université Stanford révélait que le soutien psychothérapeutique de groupe (toutes les semaines pendant un an), conjointement avec l'autohypnose pour contrer la douleur, permettait d'augmenter du double, environ, l'espérance de vie des femmes souffrant d'un cancer du sein avec métastase32. Malheureusement, les recherches subséquentes n'ont jamais donné de résultats aussi probants, compte tenu, notamment, de la difficulté de contrôler toutes les variables entre le groupe sous étude et le groupe contrôle.

L'opinion de notre médecin

Lorsqu'elle est possible, une chirurgie m'apparaît le plus souvent essentielle. Vue sous un angle global et d'autoguérison, la chirurgie permet « d'acheter du temps », de répondre à l'urgence, le temps de mettre en place une approche globale. La radiothérapie afin de prévenir une récidive est plus discutable, bien que bénéfique chez un grand nombre de femmes. La chimiothérapie afin de prévenir des métastases éventuelles est aussi très discutable, bien que statistiquement bénéfique. Des statistiques adaptées à la situation particulière d'une femme sont souvent utiles pour décider de façon éclairée. La chimiothérapie en présence de métastases vise à guérir, non à prévenir. Son utilité est plus grande en général. Ici aussi on vise à répondre à l'urgence.

 

Aucune approche médicale n'interdit d'utiliser d'autres moyens alternatifs pour s'aider. L'approche médicale et une approche naturelle d'autoguérison peuvent et ont souvent intérêt à être utilisées en même temps.

 source:passeprtsanté.net

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 11:27
 


Traitements possibles

Traitements médicaux

Chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, chimiothérapie hormonale.

Traitements non conventionnels

Efficacité probable

Maintenir un poids santé (prévention); limiter l'apport d'oestrogènes (prévention)

Efficacité possible

Limiter les gras alimentaires (prévention)

Efficacité incertaine

Pratiquer régulièrement des activités physiques (prévention)

Critères de classification

Description médicale

Dans nos pays industrialisés, le cancer de l'endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent et le quatrième en incidence chez la femme (après les cancers du sein, du colon et du poumon). Il compte pour environ 13 % de tous les cancers chez les femmes. L'endomètre est la muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus ; elle s'imprègne d'hormones tout au long de chaque cycle menstruel et, au moment des règles, une partie de ce tissu est éliminé. On sait qu'un grand pourcentage des cancers qui ont leur origine dans des tissus sensibles aux hormones sexuelles - c'est le cas de l'endomètre - sont « hormonodépendants ». Ce qui veut dire qu'ils peuvent être déclenchés par un surplus d'hormones naturelles comme les oestrogènes.

Plusieurs facteurs peuvent influencer à la hausse le taux d'oestrogènes, comme l'obésité et l'hormonothérapie non opposée (qui ne comprend que de l'oestrogène) à long terme. La progestérone, par contre, semble contrebalancer les effets néfastes des oestrogènes. Or, comme le taux de progestérone diminue après la ménopause, les femmes de plus de 50 ans sont davantage à risques d'un cancer de l'endomètre. Il semble que la prise d'anovulants (pilule anticonceptionnelle) pendant plusieurs années réduise le risque de ce type de cancer. Contrairement au cancer du col de l'utérus, celui de l'endomètre peut survenir chez des femmes qui n'ont jamais eu de rapports sexuels. Il est plus fréquent chez les femmes ayant eu peu ou pas d'enfants.

Parce qu'il entraîne fréquemment des pertes sanguines, le cancer de l'endomètre est souvent diagnostiqué assez tôt. Et comme il progresse très lentement, un diagnostic précoce signifie souvent que la maladie est encore très circonscrite. Dans ce cas, une chirurgie arrive généralement (dans environ 80 % des cas) à éliminer le cancer.

Les stades du cancer de l'endomètre

Stade I. Le cancer est circonscrit au corps de l'utérus et n'a pas atteint le col.
Stade II. Le cancer s'est étendu jusqu'au col.
Stade III. Le cancer s'est propagé hors de l'utérus ; les ganglions logés dans le bas de l'abdomen (pelvis) peuvent être atteints.
Stade IV. Le cancer s'est propagé dans l'abdomen supérieur ; il peut avoir atteint la vessie, le rectum ou d'autres parties de l'organisme.

Note. Le cancer du col de l'utérus s'apparente très peu au cancer de l'endomètre et ne sera pas abordé dans le cadre de cette fiche. Quant au sarcome utérin, cancer plutôt rare du muscle de l'utérus, il ne sera pas, non plus, traité ici. Mentionnons aussi que les fibromes utérins, assez courants chez les femmes de 40 ans et plus, ne sont pas des cancers. Leur transformation en cancer est un phénomène très rare. Quant à l'endométriose (tissu endométrial qui se retrouve en dehors de l'utérus), elle n'est cancéreuse que de façon rarissime. L'hyperplasie de l'endomètre (un accroissement des cellules), par contre, peut évoluer en cancer.

Pour des renseignements généraux sur le cancer, voir notre fiche Cancer - vue d'ensemble.

Symptômes

  • Pertes sanguines anormales en période postménopause : au début, les pertes sont généralement assez claires, devenant de plus en plus chargées de sang.
    Attention :
    comme ce cancer se déclare parfois au moment de la ménopause, tandis que les menstruations sont irrégulières, il peut se produire une certaine confusion qui doit être évaluée.
  • Crampes et pression pelviennes.
  • Douleurs au moment d'uriner.
  • Douleurs pendant les relations sexuelles.
  • Douleurs dans la partie basse de l'abdomen.

Il est important de mentionner que ces symptômes peuvent concerner n'importe quels troubles du système reproducteur de la femme et ne sont donc pas spécifiques au cancer de l'endomètre. Évidemment, il est important de se soumettre rapidement à un examen médical.

Personnes à risque

Un certain nombre d'éléments non modifiables augmentent - par rapport à l'ensemble des femmes - les risques d'être atteinte de ce cancer.

  • Âge. La maladie affecte surtout les femmes postménopausées. Elle sera rare avant 45 ans.
  • Race. L'incidence de ce cancer varie considérablement d'une région du monde à l'autre. En Occident, les femmes blanches sont les plus à risques.
  • Nulliparité/infertilité. Les femmes n'ayant pas eu d'enfant ont trois fois plus de cancer de l'endomètre par rapport à celles qui en ont eu. Cet écart s'élargit jusqu'à huit fois dans un contexte d'infertilité.
  • Haut taux d'oestrogènes. Ce cancer est souvent de type « hormonodépendant », ce qui veut dire qu'il peut être activé par les hormones naturelles que sont les oestrogènes.
  • Conditions médicales associées. Diabète, hypertension, trouble de la vésicule biliaire ou de la glande thyroïde sont associés avec le cancer de l'endomètre. Ce lien pourrait être en fait en corrélation avec l'excès de poids associé à ces conditions.
  • Hyperplasie de l'endomètre. Les femmes déjà atteintes de cette maladie sont plus à risques.
  • Histoire familiale. Les femmes qui ont une histoire familiale ou personnelle de cancer de l'endomètre ou de cancer du côlon sont plus à risque.

Facteurs de risque

Lors d'études, les facteurs suivants ont été clairement associés à un risque plus élevé de cancer de l'endomètre.

  • Excès de poids. On ne sait pas encore comment ce facteur contribue à un tel cancer, mais il est possible que l'excès de poids entraîne un taux plus élevé d'oestrogènes, car le corps fabrique une partie de ses oestrogènes dans les tissus gras.
  • Hormonothérapie inadéquate. Selon les données actuelles, il semble que l'hormonothérapie (oestrogènes seules, sans progestérone) accroît les risques de développer un cancer de l'endomètre dans une proportion d'environ 120 % pour chaque période de cinq années d'utilisation.1 L'hormonothérapie avec progestérone, toutefois, ne présente aucun facteur de risques. Certains croient que cette combinaison favorise la détection précoce en provoquant un saignement anormal plus tôt.

Les recherches analysent plusieurs autres facteurs susceptibles de jouer un rôle d'activateur pour le cancer de l'endomètre. Aucune preuve formelle n'a encore été faite concernant ces facteurs.

  • Gras alimentaires. Depuis le début des années 1980, on croit que les gras alimentaires seraient l'élément de la diète le plus susceptible de provoquer la cancérogenèse. Même si certaines recherches de laboratoire semblent entériner ce point de vue, notamment pour le cancer de l'endomètre, les recherches chez les humains n'ont pas encore démontré hors de tout doute une telle corrélation. Au mieux, pour le moment, on peut dire que les gras alimentaires constituent un « risque potentiel ». Il existe plusieurs mécanismes par lesquels, croit-on, les gras alimentaires pourraient activer les mécanismes du cancer, dont la biodisponibilité des hormones sexuelles.
  • Sédentarité. Outre le fait que la sédentarité entraîne souvent un excès de poids, on croit que l'activité physique (y compris les tâches domestiques et les déplacements) peut limiter la quantité d'oestrogènes produite par les ovaires.
  • Tamoxifen. Les femmes prenant du tamoxifen pour prévenir ou soigner un cancer du sein seraient deux à trois fois plus à risques2, ce qui peut être lié à l'effet du tamoxifen sur l'utérus, un effet qui ressemble à celui des oestrogènes tandis qu'il se manifeste par un effet anti-oestrogène aux seins.
  • Tests. Il n'y a pas de test de dépistage efficace. Cependant, il est important de ne pas négliger de signaler un saignement anormal, ce qui permettra une détection précoce.
  • Examen gynécologique. Le médecin palpe le vagin, l'utérus et la vessie pour détecter des masses suspectes. Pour observer l'intérieur du vagin et l'extérieur de l'utérus, il introduit un spéculum dans le vagin
    Attention
    : un simple frottis vaginal, couramment appelé Pap test (de test de Papanicolaou), ne peut pas révéler la présence de cellules cancéreuses à l'intérieur de l'utérus.
  • Échographie transvaginale. À l'aide d'une sonde insérée dans le vagin, le médecin obtient un portrait de l'utérus. Si l'endomètre paraît anormal, il peut pratiquer une biopsie.
  • Biopsie. Le médecin prélève un petit morceau de tissu de l'intérieur de l'utérus pour le faire analyser en laboratoire. Cet examen peut se faire au bureau du médecin ou par curetage traditionnel avec parfois l'ajout d'hystéroscopie (fibre optique pour regarder l'intérieur de la cavité utérine).
  • Test d'hormonodépendance. Avant le début d'un traitement, le médecin peut demander un tel test pour vérifier si des récepteurs d'oestrogènes sont présents dans les tissus. Si c'est le cas, la manipulation hormonale est susceptible d'avoir un effet positif pour cette patiente.

Prévention

Rappelons que, dans le cas du cancer, les personnes à risque possèdent une prédisposition, mais pour que cette prédisposition se manifeste en un cancer, il faut que d'autres facteurs agissent comme activateurs.

Efficacité probable Maintenir un poids santé. Les preuves s'accumulent pour démontrer que l'excès de poids joue un rôle dans le développement du cancer en général et davantage encore pour certains cancers en particulier, dont celui de l'endomètre. Une recherche épidémiologique néerlandaise qui a suivi 25 000 femmes de 40 ans à 65 ans sur 13 ans a révélé que l'excès de poids était, chez les femmes postménopausées, l'un des deux principaux facteurs de risques pour le cancer de l'endomètre et l'hyperplasie de l'endomètre (l'autre facteur est la prise de médicaments oestrogéniques).4 Par ailleurs, des chercheurs suédois ont analysé les données épidémiologiques des pays de l'Union Européenne et ont découvert que 39 % des cancers de l'endomètre, dans ces pays, seraient reliés à un excès de poids.5

Efficacité probable Limiter l'apport d'oestrogènes. Si une personne doit suivre une hormonothérapie à la ménopause, il est recommandé que cette médication contienne de la progestérone afin de contrebalancer l'effet négatif des oestrogènes.3 Mentionnons que certains croient que les phytoestrogènes (oestrogènes d'origine végétale) ne représentent pas un facteur de risque, mais qu'elles atténuent l'effet néfaste des oestrogènes.

Efficacité possible Limiter les gras alimentaires. Parmi les recherches qui indiquent un lien « possible » entre les gras alimentaires et ce cancer, mentionnons une étude de cas-témoins (695 femmes aux États-Unis) qui a trouvé une augmentation des risques reliée à la consommation de gras saturé (notamment le gras animal et les fritures).7 Cette recherche a aussi noté une réduction des risques reliée à la consommation de céréales. Une autre étude de cas-témoins (846 femmes en Suisse et en Italie) a aussi trouvé une relation avec la consommation de protéines et de graisses animales.8 Une recherche plus récente de cas-témoins (671 femmes) a une fois de plus mis en relief le lien entre l'apport de gras alimentaire et le risque de cancer de l'endomètre11. Rappelons que les experts en prévention du cancer recommandent de limiter à 25 % la proportion de gras dans l'alimentation. De plus, un apport riche en fruits, céréales et légumes (spécialement à haute teneur en bêta-carotène) réduit le risque de cancer de l'endomètre. 9

Efficacité incertaine Pratiquer régulièrement des activités physiques. Même si la corrélation entre la sédentarité et les cancers de l'endomètre n'est pas encore prouvée, une étude menée sur l'ensemble de la population féminine en Suède indique que l'activité physique (tant celle pratiquée comme loisirs que celle liée au travail et aux tâches domestiques) est susceptible de réduire le risque du cancer de l'endomètre après la ménopause.6 De l'ensemble des recherches sur le sujet, on peut conclure que l'activité physique semble avoir un impact réel, mais modeste, sur le cancer de l'endomètre.

Efficacité incertaine Isoflavones. Certaines observations portent à croire que les femmes dont l'alimentation est riche en isoflavones (qui sont des phytoestrogènes) diminuent leurs risques d'un cancer de l'endomètre. On trouve des isoflavones dans certains aliments, et plus particulièrement le soya.10

Traitements médicaux

Le traitement du cancer s'opère sur deux plans : local (sur la tumeur elle-même) ou systémique (sur l'ensemble de l'organisme, pour empêcher les métastases). La chirurgie et la radiothérapie agissent localement. L'hormonothérapie et la chimiothérapie touchent l'ensemble de l'organisme.

Chirurgie

Dans le cas d'un cancer de l'endomètre, on procède généralement à la chirurgie, puisque c'est un moyen assez sûr d'éliminer le cancer. Il s'agit de retirer l'utérus, de même que les trompes de Fallope et les ovaires. Cette opération se fait généralement par le biais d'une incision dans l'abdomen; le séjour à l'hôpital dépasse rarement une semaine. Plus récemment, on a commencé à utiliser le laparoscope pour procéder au détachement des trompes et des ovaires afin de compléter l'hystérectomie par voie vaginale. Pour les cancers de stade I, la chirurgie est parfois la seule intervention nécessaire. Le chirurgien peut aussi décider de retirer quelques ganglions situés à proximité pour s'assurer qu'ils sont sains; une analyse de laboratoire sur ces ganglions révélera si le cancer s'est propagé.

Radiothérapie

Chez la plupart des femmes dont le cancer a atteint les stades II, III ou IV, la chirurgie doit être accompagnée de radiothérapie afin de détruire les cellules cancéreuses qui ont essaimé. Il arrive plus rarement que la radiothérapie soit administrée avant la chirurgie afin de réduire la taille de la tumeur pour faciliter son excision.
La radiothérapie peut être interne ou externe. Certaines patientes peuvent recevoir les deux types.
- Radiothérapie externe. Un appareil projette des rayons sur la région affectée. Cela se fait généralement en clinique externe, à raison de cinq jours par semaine, pendant plusieurs semaines.
- Radiothérapie interne. De petits tubes contenant des substances radioactives sont insérés dans le vagin et y demeurent de quelques heures à quelques jours, temps durant lequel la patiente est hospitalisée.

Thérapie hormonale

Si les tests révèlent que le cancer est de type hormonodépendant, on peut choisir l'option d'administrer une hormone (généralement de la progestérone) qui empêchera les récepteurs d'oestrogènes de s'« approvisionner » en oestrogènes.
NOTE : Pour les jeunes femmes atteintes d'un cancer de l'endomètre qui n'en est qu'au stade I et qui souhaitent avoir des enfants, il arrive que l'on tente un traitement de thérapie hormonale uniquement, sans hystérectomie. Cette approche est récente et encore considérée comme risquée.

Traitements non conventionnels

À notre connaissance, il n'existe pas de solutions alternatives qui soient spécifiques au cancer de l'endomètre. 

source:passeportsanté.net

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 11:14
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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 13:56

 

 

Description médicale

Le terme arthrite (du grec arthron : articulation) désigne toutes les affections inflammatoires qui touchent les articulations, de manière aiguë ou chronique. L'arthrose et la polyarthrite rhumatoïde sont les formes les plus communes d'arthrite. La douleur, l'enflure, et parfois la rougeur et la chaleur à l'articulation sont typiques de ces affections. Aussi, on emploie souvent le terme arthrite pour désigner plus d'une centaine de maladies qui ont en commun la douleur et l'inflammation, qu'elle atteigne les articulations ou d'autres régions du corps.

Formes d'arthrite

Voici les deux formes les plus communes.

  • L'arthrose. Aussi nommée ostéoarthrite, l'arthrose est la plus fréquente des arthrites; on dit qu'elle se forme « à l'usure ». L'apparition de petites excroissances osseuses la caractérise. Elle affecte surtout les articulations qui supportent une grande partie du poids corporel, comme celles des hanches et des genoux. L'arthrose est causée par un excès de poids ou l'utilisation répétée d'une articulation (par une occupation professionnelle ou un sport). Elle fait généralement son apparition vers la quarantaine.
  • La polyarthrite rhumatoïde. La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire qui affecte l'organisme en entier, ce qui la distingue de l'arthrose. Les articulations des mains, des poignets et des pieds sont souvent les premières touchées et deviennent difformes. Curieusement, ce type d'arthrite se manifeste dès le début de l'âge adulte. Bien que les scientifiques n'aient pas encore identifié sa cause, elle semble être d'origine auto-immune et influencée par le bagage génétique et les habitudes de vie, en particulier l'alimentation.

La médecine occidentale englobe une centaine de maladies différentes sous le terme arthrite. On pourrait aussi les regrouper sous l'appellation plus générale de maladies rhumatismales.

Les principales sont :

  • l'arthrite infectieuse : elle peut survenir lorsqu'une infection atteint directement une articulation et engendre de l'inflammation;
  • l'arthrite juvénile : une forme rare de polyarthrite rhumatoïde qui survient chez les enfants et les adolescents, et s'atténue souvent avec l'âge;
  • l'arthrite psoriasique : une forme d'arthrite qui s'accompagne de lésions de la peau typiques du psoriasis;
  • l'arthrite réactive : elle se développe en conséquence d'une réponse inflammatoire à une infection ailleurs dans le corps;
  • la bursite : une inflammation douloureuse des zones d'amortissement des articulations (les bourses séreuses) souvent causée par des pressions ou des frottements;
  • la goutte et la pseudogoutte : le dépôt de cristaux dans les articulations (sous forme d'acide urique en cas de goutte ou de phosphate de calcium en cas de pseudogoutte) engendre inflammation et douleur;
  • le lupus : il est considéré comme une forme d'arthrite puisqu'il s'agit d'une maladie inflammatoire chronique des tissus conjonctifs;
  • la polymyosite : une maladie rare qui cause de l'inflammation dans les muscles, qui perdent alors de leur force;
  • la sclérodermie : une maladie auto-immune chronique caractérisée par un durcissement de la peau, qui peut toucher les articulations et causer les symptômes typiques de l'arthrite;
  • la spondylarthrite ankylosante : une inflammation chronique des articulations des vertèbres du dos qui se développe progressivement et entraîne une raideur et une douleur au dos, au torse et aux hanches;
  • le syndrome de Sjögren : une maladie auto-immune grave qui cause une inflammation chronique des tissus conjonctifs et s'accompagne souvent de polyarthrite rhumatoïde, de lupus, de sclérodermie et de polymyosite;
  • la tendinite : une inflammation d'un tendon souvent provoquée par un traumatisme (étirement brusque, choc direct, défaut technique chez un sportif) qui cause des douleurs aux articulations.

D'autres maladies sont en lien avec différentes formes d'arthrite et se développent parfois en association avec elles, comme la fasciite plantaire, la fibromyalgie, la maladie de Lyme, la maladie osseuse de Paget, la maladie de Raynaud et le syndrome du tunnel carpien.

La plupart des maladies arthritiques sont chroniques et certaines sont dégénératives, c'est-à-dire qu'elles entraînent la détérioration de certaines parties du corps, dont les os et le cartilage. Le problème se pose lorsque l'inflammation persiste de manière intense et récurrente ou s'étend à d'autres zones du corps. L'inflammation peut apparaître à la suite de chocs, de maladies, d'infections ou par simple usure naturelle, mais peut aussi être la conséquence d'une maladie auto-immune par laquelle le corps attaque ses propres tissus. Parfois, les articulations enflent sans raison apparente.

L'inflammation entraîne de la raideur et une dégradation des structures. La raideur diminue la mobilité de l'articulation et les muscles qui l'entourent s'atrophient, accélérant encore plus la progression de la maladie. Avec le temps, le cartilage s'effrite, l'os s'use et l'articulation se déforme. En somme, l’arthrite, c’est l’inflammation articulaire et toutes ses formes ne sont pas destructrices.

Symptômes

Les différentes formes d'arthrite ont leurs propres symptômes et leur propre évolution qui varient considérablement selon les individus. L'arthrite se caractérise par des périodes de poussée et de rémission, même si la maladie est chronique.

Notons tout de même que l'enflure, la raideur, la douleur et la rougeur à une ou des articulations sont communes à tous les types d'arthrite. Généralement, la douleur et la raideur sont plus grandes le matin ou seulement certains jours.

Prévention

Actuellement, il serait illusoire d'espérer prévenir le développement de l'arthrite. Néanmoins, plusieurs personnes arthritiques sont parvenues à diminuer leurs souffrances en modifiant leurs habitudes de vie ou en ayant recours à divers praticiens de la santé (physiothérapeutes, ergothérapeutes, massothérapeutes, etc.). Il existe des moyens d'atténuer la douleur et la raideur, du moins temporairement.

 

La douleur arthritique

 

 

Qu'elle se manifeste de manière aiguë ou chronique, la douleur s'avère une dure réalité pour les personnes arthritiques : elles doivent d'abord apprendre à l'accepter pour ensuite tenter de la contrôler le mieux possible. Son intensité varie en fonction de l'alternance des poussées d'arthrite et des rémissions, et peut affecter gravement la qualité de vie (jusqu'à exiger des arrêts de travail et des limitations dans les activités). On ne comprend pas encore tous les mécanismes biologiques impliqués dans la genèse de la douleur arthritique. Tout de même, il semble que l'appauvrissement des tissus en oxygène joue un rôle de premier plan. Ce manque d'oxygène est lui-même causé par l'inflammation dans les articulations et les tensions dans les muscles. C'est pourquoi tous les moyens qui aident à détendre les muscles ou qui favorisent la circulation sanguine dans les articulations soulagent la douleur. Par ailleurs, la fatigue, l'anxiété, le stress et la dépression affectent négativement la perception de la douleur.

 

Le repos, la relaxation et le sommeil. La première arme contre la douleur arthritique serait le repos, surtout pour les personnes chez qui le stress, l'anxiété et la fatigue nerveuse sont très présents. Des exercices respiratoires, des techniques mentales de relaxation et la méditation sont autant de manières d'aider l'organisme à atteindre la détente. (Pour plus d'informations à ce sujet, consulter notre dossier Le stress et l’anxiété). Par ailleurs, les National Institutes of Health des États-Unis recommandent de profiter de nuits de sommeil d'une durée d'au moins huit à dix heures pour aider à minimiser les douleurs.2

L'exercice : essentiel. Selon les National Institutes of Health, les personnes arthritiques doivent faire de l'exercice afin de préserver la mobilité des articulations et de maintenir la masse musculaire.3 L'exercice a aussi un effet analgésique puisqu'il entraîne la libération d'endorphines dans l'organisme. Toutefois, il est important de viser l'équilibre entre les périodes de repos et d'activité, en « écoutant » son corps. La fatigue et la douleur sont de bons indicateurs. Lorsqu'ils se manifestent, mieux vaut prendre le temps de relaxer. Par contre, trop de repos peut causer une raideur aux articulations et aux muscles. L'objectif à atteindre est donc un certain équilibre entre les périodes d'activité et de détente, lequel sera propre à chacun.

Plusieurs exercices sont possibles, choisissez ceux qui vous conviennent, en y allant de manière progressive. Au besoin, ayez recours à la supervision d'un ergothérapeute ou d'un physiothérapeute. Les mouvements doivent être réguliers, souples et lents. Pratiqués en eau chaude, les exercices entraînent moins de stress sur les jointures. Il est suggéré de combiner différents types d'exercices pour profiter des avantages de chacun :

  • les exercices d'amplitude des mouvements (les étirements, la danse) aident à maintenir la motricité et la flexibilité des articulations, tout en diminuant les raideurs;
  • les exercices de musculation servent à conserver ou développer la musculature, nécessaire pour supporter les articulations affectées par la maladie;
  • les exercices d'endurance (la marche, la bicyclette, la natation) améliorent la condition cardiovasculaire, augmentent le bien-être et permettent le contrôle du poids. L’excès de poids pèse sur les articulations et les rend plus douloureuses.

La Société d'arthrite du Canada, un organisme sans but lucratif voué au mieux-être des personnes atteintes d'arthrite, propose divers exercices (voir la section Ressources), notamment le tai-chi et l'antigymnastique.

N.B. Attention aux excès. Si une douleur persiste plus d'une heure après l'exercice, mieux vaut en parler à son physiothérapeute et réduire l'intensité des efforts. Aussi, une fatigue inhabituelle, une enflure aux articulations ou une perte de flexibilité sont des signes que les exercices ne conviennent pas et doivent être modifiés.

La thermothérapie
L'application de chaleur ou de froid sur les articulations douloureuses, indépendamment de la forme d'arthrite, peut aider à soulager la douleur à court terme.

- Chaud. L'application de chaleur s'utilise lorsque les muscles sont endoloris et tendus. La chaleur procure un effet relaxant, mais surtout une meilleure circulation du sang dans les articulations (ce qui soulage la douleur). On peut prendre une douche ou un bain d'une quinzaine de minutes à l'eau chaude ou encore appliquer des sacs chauffants ou une bouillotte sur les régions endolories.

- Froid. Le froid peut être utile en période d'inflammation aiguë, lorsqu'une articulation est enflée et sensible. Un sac de glace appliqué localement a un effet engourdissant et calme la douleur. Le froid contracte les vaisseaux sanguins, ce qui ralentit l'évolution de l'inflammation et réduit l'enflure. On suggère de ne pas appliquer de froid sur une articulation déjà engourdie.

Contre-indication : la thermothérapie est contre-indiquée en présence de troubles de la circulation sanguine, incluant ceux causés par la maladie de Raynaud.

La massothérapie

Les massages ont pour effet de relaxer les muscles et de détendre l'organisme en entier, soulageant les douleurs et les crampes. Le massage suédois doux, le massage californien, le massage Esalen et l'approche Trager sont moins vigoureux et conviennent donc aux personnes arthritiques.4 Il est important de parler de son état au massothérapeute afin qu'il adapte sa pratique en conséquence. On peut aussi combiner le massage à la thermothérapie, par exemple en prenant un bain d'eau chaude dans une baignoire à jets.

Le poids santé

Les personnes qui ont un surplus de poids et qui souffrent d'arthrite auraient tout avantage à perdre les kilos superflus. Même une modeste perte de poids est profitable pour atténuer la douleur. Cette mesure devient particulièrement importante en cas d'arthrose, puisque le surplus de poids en est un facteur de risque majeur, mais aussi pour d'autres formes d'arthrite. Pour calculer votre indice de masse corporelle ou IMC (qui détermine le poids santé en fonction de la taille), faites notre test Quel est votre indice de masse corporelle?.

Le réseau de soutien

L'adhésion à un réseau de soutien social peut aider à composer avec la douleur et les contraintes physiques engendrées par l'arthrite. Échanger ses inquiétudes et ses pensées négatives au sujet de la maladie, briser l'isolement, prendre connaissance des nouveaux traitements et des avenues explorées par la recherche médicale, partager ses « recettes » efficaces pour mieux vivre avec l'arthrite ou même s'engager dans un organisme d'entraide sont autant de possibilités à la portée de tous. En plus des groupes d'entraide, la Société d'arthrite du Canada offre un « programme d'initiative personnelle de l'arthritique » : un cours d'une durée de six semaines pour apprendre à mieux « gérer » son arthrite.
Consulter la section Ressources.

Traitements médicaux

Il n'existe aucun remède définitif pour l'arthrite. En général, les traitements médicamenteux aident à diminuer les symptômes propres à l'inflammation, comme la douleur et l'enflure, tandis que d'autres agissent directement à la source des processus inflammatoires pour ralentir la progression de la maladie. Dans les cas plus graves, lorsque les médicaments ne font plus effet et que la perte de fonction d'une articulation est importante, le médecin peut suggérer une chirurgie de reconstruction ou de remplacement de l'articulation.

Consulter chacune des fiches du dossier Arthrite pour avoir un aperçu des traitements médicaux classiques.

Traitements non conventionnels

Aucune médecine alternative ou traditionnelle ne pourrait prétendre traiter l'arthrite complètement, la méfiance est donc de mise devant les promesses de « guérison miraculeuse ». Les traitements complémentaires pourront toutefois aider à soulager certains symptômes, offrant une prise en charge plus globale de la maladie et permettant parfois de diminuer le dosage des médicaments de synthèse et, par le fait même, les effets secondaires qui les accompagnent. Pour une revue des traitements, consulter chacune des fiches du dossier Arthrite.

source:passeportsanté.net

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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 13:47
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L’arthrite rhumatoïde et l’alintation

L’arthrite rhumatoïde est une maladie qui provoque une inflammation chronique de la membrane entourant les articulations (membrane synoviale). On la dit « auto-immune » parce que c'est le système immunitaire de la personne elle-même qui s’attaque aux tissus des articulations. On n'a pas réussi à identifier une cause précise. Les spécialistes pensent qu’elle est attribuable à un ensemble de facteurs environnementaux, génétiques et biologiques.

Recommandations générales

Il n'existe pas vraiment de consensus à propos de l’alimentation à adopter en cas d’arthrite rhumatoïde. On sait toutefois que l’incidence de cette maladie est moins forte dans les populations du Sud de la Méditerranée. Une étude parue en 20041 a fait ressortir que l’huile d’olive, l’huile de poisson, les fruits et les légumes étaient des facteurs protecteurs, tandis que la viande, les nitrites et un apport trop élevé en fer étaient des facteurs inducteurs. D’ailleurs, dans une étude clinique récente2, la prise quotidienne de 3 g d’oméga-3 provenant d’huile de poisson et de 10 g (15 ml) d’huile d’olive a entraîné des résultats très positifs. Dans le même ordre d’idée, une étude clinique parue en 20033 a démontré que les sujets suivant une diète crétoise, comparativement à ceux suivant une diète classique, ont obtenu une réduction de l’inflammation ainsi qu'une augmentation de la vitalité et des fonctions physiques.

De plus, trois études4-6 ont démontré que, chez certains patients, une diète végétalienne4,6 (ne comprenant aucun produit ou sous-produit d'origine animale) ou végétarienne5 améliorait les symptômes de l’arthrite rhumatoïde. Deux autres études7-8 ont démontré qu’un jeûne suivi d'une diète végétalienne apportait des modifications à la flore intestinale des patients atteints d’arthrite rhumatoïde, et qu'il y avait corrélation entre ces changements et l’amélioration de l’état des patients.

Une diète végétalienne ou crétoise pourrait donc avoir un effet anti-inflammatoire et aider à régulariser le système immunitaire. En plus, elle pourrait provoquer des changements bénéfiques dans la flore intestinale, ce qui entraînerait des répercussions positives sur la maladie.

Les habitudes alimentaires dont il est question dans cette fiche ont pour but de :

  • réduire l’inflammation,
  • améliorer le fonctionnement du système immunitaire,
  • ajuster l’équilibre de la flore intestinale.

Réduire l’inflammation

Augmenter l'apport en acide gras oméga-3 provenant des poissons gras et de l’huile de poisson. L'huile de poisson peut soulager certains des symptômes de l'arthrite rhumatoïde, dont les raideurs matinales. Elle peut faire en sorte que moins d'articulations soient atteintes. Elle permettrait de réduire le dosage des médicaments anti-inflammatoires (sous supervision médicale). Selon les études, la dose quotidienne nécessaire d’oméga-3 pour réduire l’inflammation est de près de 3 g (plus précisément 1,8 g de EPA et 0,9 g de DHA, deux types d'oméga-3 retrouvés dans les poissons gras). Cette quantité s’obtient difficilement par l’alimentation seule : on y arrive en consommant trois repas de 150 g (5 oz) de poisson gras par semaine, plus 1 g par jour d'oméga-3 en supplément (EPA et DHA combinés).

Teneur en EPA et DHA de différents poissons, fruits de mer11 et suppléments.

POISSONS

PORTION

EPA + DHA

Maquereau bleu

150 g

3450 mg

Saumon de l’Atlantique (élevage)

150 g

2870 mg

Truite grise

150 g

2400 mg

Hareng de l’Atlantique

150 g

2354 mg

Flétan du Groenland

150 g

1376 mg

Sardines en conserve (dans l’huile)

150 g

980 mg

Crevettes

150 g

717 mg

Morue

150 g

274 mg

Pétoncles

150 g

130 mg

Capsule d’huile de poisson

1

De 300 mg à 600 mg

Augmenter l'apport en huile d’olive. L’huile d’olive contient beaucoup d’antioxydants et possède des propriétés anti-inflammatoires. Il faut toutefois la choisir extra vierge ou de première pression à froid. L’huile d’olive légère ou vierge a été raffinée et a donc perdu une partie de ses antioxydants. Une cuillerée à table (15 ml) par jour suffit.

Utiliser préférablement l’huile d’olive non chauffée : dans les salades ou avec le pain, en remplacement du beurre. Mais, on peut aussi la consommer pour la cuisson des légumes ainsi que dans les recettes de muffins et de biscuits. Acheter l’huile d’olive dans des bouteilles teintées brun ou vert foncé.

Chaque jour, consommer des noix non rôties et non salées. En plus d’être riches en antioxydants, les amandes, noisettes, pacanes, pistaches, macadamias et cajous contiennent des gras de la même famille que ceux retrouvés dans l’huile d’olive.

Réduire au minimum la consommation de viande rouge. On évite le boeuf, le porc, le veau et l’agneau, ainsi que les charcuteries et les viandes froides. Ces viandes contiennent de l’acide arachidonique qui pourrait faire augmenter l’inflammation9. Il se peut également que leur teneur en fer contribue à l’oxydation et donc aux dommages causés aux articulations. De plus, les charcuteries et les viandes froides sont souvent additionnées de nitrites, associés à l’arthrite rhumatoïde.

Réduire la consommation d’aliments riches en acides linoléiques (oméga-6). Une trop grande quantité d’acides gras oméga-6 peut augmenter l’inflammation. Remplacer les huiles suivantes par l’huile d’olive extra vierge et l’huile de canola de première pression à froid.

 

Huiles riches en oméga-6

  • Huile de pépins de raisin
  • Huile de soya
  • Huile de tournesol
  • Huile de carthame
  • Huile de maïs
  • Huile de germe de blé

Améliorer le fonctionnement du système immunitaire

Augmenter l’apport en fruits et légumes. Objectif : 7 à 12 portions par jour. Les fruits et les légumes sont riches en antioxydants, lesquels peuvent améliorer l’efficacité du système immunitaire et réduire les dommages aux articulations. Consommez régulièrement au moins une portion de fruit ou de légume de chacune des six couleurs suivantes afin d’obtenir le plus grand spectre d’antioxydants.

COULEUR

FRUITS ET LÉGUMES RICHES EN ANTIOXYDANTS

Mauve et bleu

Bleuets, prune, pruneau, mûres, chou rouge, aubergine, raisins, betterave.

Orange

Carotte, cantaloup, mangue, patate douce, poivron orange.

Vert

Brocoli, chou de Bruxelles, chou chinois, pois mange-tout, épinards, haricots verts, asperges, artichaut, kiwi

Rouge

Fraises, framboises, pomme, tomate, poivron rouge.

Blanc

Ail, oignon, chou-fleur, poireau, échalote.

Jaune

Banane, poivron jaune, navet, panais, poire, pamplemousse.

Une portion, c'est combien?

  • un fruit ou un légume de la grosseur d'une balle de tennis;
  • 125 ml (1/2 tasse) de fruits ou de légumes, frais ou surgelés;
  • 250 ml (1 tasse) de légumes en feuilles (laitue, épinards, etc.);
  • 125 ml (1/2 tasse) de vrai jus, non additionné de sucre;
  • 50 ml (1/4 tasse) de fruits séchés.

S'assurer d'un bon apport en vitamine D. Outre ses effets bénéfiques sur la masse osseuse, la vitamine D aurait aussi un effet régulateur sur le système immunitaire. Un lien a été établi entre un bon apport en vitamine D et un risque plus faible d’arthrite rhumatoïde10. Chez les Méditerranéens, l'abondance de soleil favorise une production de vitamine D suffisante pour combler les besoins. Dans les pays nordiques, il faut se la procurer par l'alimentation ou les suppléments. Les besoins en vitamine D sont de 200 UI par jour avant 50 ans, 400 UI après 50 ans, et 600 UI après 70 ans. Pour obtenir le 400 UI par jour, il peut être nécessaire de prendre un supplément.

Teneur de quelques aliments en vitamine D

ALIMENTS

PORTION

UI*

Huile de foie de morue

1 c. à soupe

2040

Saumon cuit

150 g

540

Maquereau cuit

150 g

520

Sardines en conserve dans l’huile

150 g

405

Anguille cuite

150 g

300

Lait enrichi de vitamine D (écrémé ou pas)

250 ml

98

Margarine enrichie de vitamine D (non hydrogénée)

1 c. à soupe

60

Jaune d’oeuf

1

25

*unité internationale
Source :
USDA Nutrient Database for Standard Reference, Release 14, 2001.

Équilibrer la flore intestinale

Augmenter l'apport en légumineuses. En plus de constituer un excellent substitut à la viande, les légumineuses (haricots, pois, lentilles, etc.) sont très riches en fibres, ce qui permet d’améliorer la composition de la flore intestinale. Une portion de 250 ml (1 tasse) de légumineuses cuites équivaut à 85 g de viande en termes de protéines.

Consommer des produits céréaliers complets. Les produits céréaliers complets sont riches en fibres, ce qui permet d’améliorer la composition de la flore intestinale. Réduire d'autant les produits céréaliers raffinés.

À PRIVILÉGIER

À LIMITER

Riz brun, riz sauvage, blé entier, orge, millet, sarrasin, quinoa, kamut, épeautre, avoine, seigle, teff, amarante, couscous complet, boulgour, crème de blé entière, céréales à déjeuner complètes et très faibles en sucre.

Gruau instantané, céréales à déjeuner sucrées, couscous, crème de blé, riz blanc.

Desserts faits à partir de farines complètes.

Pâtisseries et desserts faits de farine blanche, même enrichie.

Pain complet (sans sucre) fait de différentes farines ou multigrains, pâtes complètes, pâte à tarte avec farine complète, produits de boulangerie avec farine complète (pain pita de blé entier, craquelins de seigle, etc.).

Pain blanc, pâtes blanches, pâte à tarte, produits de boulangerie faits de farine blanche, même enrichie (bagel, croissant, pain pita, craquelins, etc.).

Augmenter la consommation d’aliments lactofermentés. Les aliments lactofermentés ont un impact positif sur la flore intestinale, en augmentant la quantité de lactobacilles dans l'intestin.

 

Quelques aliments lactofermentés :

  • Yogourt
  • Fromage à pâte lactique (dama blanc, ricotta, cottage, fromage de chèvre à tartiner)
  • Kéfir
  • Choucroute
  • Légumes lactofermentés
  • Rejuvelac (jus d’herbe de blé fermenté)
  • Amasaké (boisson de riz brun sucré fermenté)
  • Miso
  • Tempeh

De bons trucs

  • En faisant des vinaigrettes avec de l’huile d’olive, de l’huile de poisson aromatisée au citron et du jus de citron, on obtient tous les bons gras en une seule portion.
  • Les légumineuses et le poisson en conserve sont des aliments de bonne qualité et faciles à apprêter.
  • À tout moment de l’année, on peut se procurer des petits fruits (bleuets, mûres, framboises, fraises) congelés et non sucrés; on les fait décongeler lentement au réfrigérateur et on les ajoute aux céréales ou à du yogourt nature.
  • Gardez un sac de noix au travail : un fruit et une petite poignée de noix font une excellente collation.
  • Ajoutez à vos salades une petite quantité de légumes lactofermentés que l’on trouve dans les magasins d’aliments naturels.

En terminant, si tous ces changements alimentaires ne parviennent pas à améliorer votre état, il se peut que vous ayez des sensibilités alimentaires6, lesquelles peuvent être détectées par une approche décrite dans notre fiche Sensibilités alimentaires.

source:passeportsanté.net

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