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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 10:01

 

 

 

En complément d'information, vous pouvez consulter la fiche Psychothérapie. Vous y trouverez une vue d'ensemble des multiples approches psychothérapeutiques - incluant un tableau guide pour vous aider à choisir les plus appropriées - ainsi qu'un exposé sur les facteurs de réussite d’une thérapie.

 

 

L’approche ECHO, ainsi que plusieurs autres techniques, fait partie des Approches corps-esprit. Une fiche complète est dédiée à ces approches.

 

Présentation

L’approche ECHO est une pratique qui vise, chez les personnes atteintes de maladies physiques ou psychologiques, à éliminer les blocages qui nuisent aux processus vitaux naturels normalement responsables de maintenir la santé et le bien-être. Elle ne s’attaque pas directement aux symptômes de la maladie – considérés comme les manifestations extérieures d'un déséquilibre intérieur -, mais cherche à intervenir sur les mécanismes naturels qui, eux, pourraient indirectement, mais concrètement, contribuer à la guérison. Les praticiens utilisent indifféremment les expressions « approche ECHO » ou « méthode ECHO », et parfois « méthode en ECHO ».

 

À l’origine : l’hôpital

 

 

 

On doit la méthode ECHO à Dr Jean-Charles Crombez – médecin, psychiatre, psychanalyste et psychosomaticien -, membre du Service de consultation-liaison2 du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM- Hôpital Notre-Dame), et à son équipe multidisciplinaire de recherche clinique. Si sa formulation remonte au début des années 1980, la méthode puise ses racines dans la jeunesse du chercheur. Sa fréquentation du mime et son attrait pour la poésie, ainsi que les ateliers sur la relation thérapeutique qu'il organisait pour les médecins et soignants de l'hôpital, ont contribué à la démarche du Dr Crombez. Il a écrit abondamment sur la méthode ECHO (voir Livres, etc.), et sa méthode continue d'évoluer grâce aux observations de l'équipe qui est chargée de l'enseigner.

 

Le fait que la méthode se soit élaborée dans le cadre d'un service d'un grand hôpital moderne indique qu'elle est conçue non pas en opposition aux méthodes classiques de traitement, mais pour cohabiter avec elles. Ses objectifs généraux sont de :

  • favoriser la santé et le bien-être de la personne;
  • permettre le soulagement de la souffrance;
  • soutenir la pratique médicale.

« Les concepts et les pratiques que nous utilisons existent déjà, en partie, dans différentes approches connues ici ou ailleurs, maintenant ou autrefois. L'intérêt a été d'en retrouver les intelligences, de les grouper de façon cohérente, de leur donner une forme correspondante à notre temps et à notre culture occidentale, ouverte à la pensée et à l'humanisme », affirme Dr Crombez3.

Le nom ECHO, d'une part, fait référence à nos processus intimes : la personne est un être d'« échos intérieurs » de toutes sortes - pensées, conceptions, vibrations, résonances avec l'extérieur. Dans cette perspective, l'intention de l'approche est de vivifier cette dimension de la personne et de lui permettre d'« entrer en écho » avec elle-même. D'autre part, les lettres du mot représentent les quatre dimensions de l'approche :

  • l'Espace intérieur, c'est-à-dire la pratique de l'art d'être présent à soi-même;
  • le Courant, ou le fait de remettre du mouvement là où tout semblait figé;
  • l'Harmonisation, ou l'habileté de jouer avec les obstacles;
  • l'Oeuvre, ou le pouvoir d'imaginer et de créer de nouveau.
L’autoguérison

« Le pouvoir de guérison n'appartient ni aux médecins, ni à Dieu, ni aux gourous, mais à la personne elle-même »1, soutient l’instigateur de la méthode, Dr Jean-Charles Crombez. 

La méthode ECHO propose de créer des conditions propices à redonner à l'organisme, à l’aide de sa propre « intelligence intérieure », la capacité de faire son travail de guérison de façon efficace.

La démarche d'autoguérison consiste à créer en soi un contexte favorisant l'épanouissement des mécanismes naturels de guérison - autrement dit, de provoquer l'effet placebo sans pilule ni traitement placebo.

La méthode ECHO permet d'opérer des changements dans la réalité intérieure de la personne pour entraîner des résultats dans sa réalité extérieure, qu’elle soit corporelle, comportementale ou mentale. L’approche se veut foncièrement non directive, ce qui la distingue de la plupart des autres traitements et thérapies - sauf peut-être de l'abandon corporel, également voie de non-intervention.

Pour se familiariser avec l'approche, il faut suivre un apprentissage que l'on peut comparer à des cours de conduite automobile : après une période de pratique guidée avec les moniteurs ou instructeurs, la personne peut poursuivre d’elle-même. Il s'agira alors pour elle, grâce aux outils qu'elle aura acquis - la relaxation, la visualisation, la méditation, mais aussi et surtout l'attitude intérieure non critique -, de se maintenir dans un état de présence à soi. En cultivant cet état de façon aussi permanente que possible, on favoriserait les processus continus d’autoguérison.

Lorsqu'une personne dit « je me sens mal », une démarche objective cherche à savoir de quoi? ? Pourquoi? Avec la méthode ECHO, il s'agit d'explorer comment. De quelle façon est-ce que moi, je me sens mal? On s'intéresse à la personne qui souffre et non pas à ce dont elle souffre.

À la base de la méthode se trouve la notion que l'organisme humain est « un », c'est-à-dire que ses aspects physiologique, affectif et mental fonctionnent selon une même dynamique et que cette dynamique est intelligente. Si la guérison relève de processus naturels – comme en fait foi la coupure qui se cicatrise -, l'autoguérison telle que vue par ECHO consisterait à créer un « champ personnel, corporel et psychique » qui permette aux processus de guérison de s'actualiser de façon optimale.

Face à une maladie, un traumatisme, une agression ou un problème psychologique, il arrive très souvent que la personne soit en détresse : submergée par le stress et l'anxiété, ses processus vitaux naturels sont diminués ou bloqués. Un des principaux objectifs de la méthode ECHO est justement de remettre la personne au centre de son vécu de façon à ce que les événements (la douleur, la peur, les traitements, les problèmes financiers découlant de la maladie, etc.) n'accaparent plus l'espace central et redeviennent de simples « objets » qu’on doit prendre en considération, parmi de nombreux autres.

Une fois qu'elle se retrouve au centre d'elle-même, la personne peut recommencer à respirer et à reconnaître la réalité subjective de sa maladie. Elle gagne de la perspective et de la maîtrise. Elle peut alors explorer le rapport qu'elle entretient avec ses symptômes et ses difficultés et, si elle le désire, aborder le mal-être qui les sous-tend. Cela dit, il ne s'agit pas d'une psychothérapie, qui peut toutefois être pratiquée en parallèle.

Le processus d'autoguérison posséderait quatre caractéristiques fondamentales, et ce sont elles qui déterminent les interventions propres à l'approche ECHO :

  • Parce que le processus est naturel, il faut éliminer les obstacles à sa libre manifestation et ne pas lui imposer de direction spécifique (diriger correspondrait à introduire un bâton dans de délicats rouages).
  • Parce que le processus est complexe, il faut permettre à chaque élément subjectif de se manifester (émotions, idées, sensations, etc.).
  • Parce que le processus est global, tant le psychisme que le corps doivent être écoutés.
  • Parce que le processus est singulier, chaque personne doit faire son propre parcours et ajuster la technique en fonction de l'intelligence de son organisme.

Malgré l'utilisation de termes comme « psychisme » et « complexité », et même si la théorie qui la sous-tend est élaborée, la méthode ECHO est accessible à tous parce qu'elle se présente très simplement dans la pratique.

L'efficacité

L'apprentissage d'ECHO se déroule dans un cadre précis, à l'intérieur duquel la personne doit toujours se sentir en « état de pouvoir », sans avoir à se soumettre à une technique. « Dès l'instant où elle n'est plus en maîtrise, dès l'instant où le but vient à primer, dès l'instant où elle veut à tout prix suivre les consignes pour parvenir à un résultat, la personne est déjà en danger de déséquilibre, ce qui représente une menace pour le processus de guérison. »4 Les consignes sont considérées comme moins importantes que l'expérience qui en découle et leur formulation est étonnamment ouverte. En voici un exemple :

 

« Vous entrez maintenant en travail intérieur. À partir de cet instant et jusqu'à la fin de l'expérience, toutes les règles habituelles et impérieuses peuvent être laissées de côté, si vous le voulez. Vous n'êtes contraints à rien, à moins que vous le désiriez.

 

 

Vous n'êtes pas obligés d'avoir de but. Mais si vous voulez aller dans une direction particulière, c'est correct aussi.

 

 

Il n'est pas nécessaire de vouloir, ni de comprendre. Mais si vous vous apercevez que vous avez des objectifs, des volontés et des questions, c'est convenable aussi.

 

 

Il est possible que des choses surviennent; il est possible que rien ne survienne. Les deux possibilités sont convenables. »5

 

Comment évaluer l'effet d'une telle démarche? « Il ne faut pas se leurrer, déclare Dr Crombez. Le pouvoir du processus naturel d'autoguérison demeure limité et il ne peut pas tout faire; on meurt tous. » Mais dans des cas de maladies graves, le médecin a constaté que l’autoguérison peut contribuer à réduire les symptômes, ou alors à les rendre beaucoup plus tolérables, et même parfois à faire régresser la maladie.

« Ce qui se produit durant le processus ne peut guère être expliqué. Les phénomènes sont divers, n'ont pas de rapport logique avec les symptômes présentés, abordent des sphères variées de la réalité : physique, perceptuelle, émotionnelle... La plupart du temps, les personnes ont du mal à expliquer ce qui se passe dans ECHO, et cela même si elles sont convaincues qu'il se passe quelque chose. [...] Des changements surviennent; certains étaient souhaités, d'autres n'avaient pas été prévus. Ces changements sont globaux, progressifs, à la limite subtils. »6

Dans sa préface à La personne en ECHO, l'analyste jungien Guy Corneau écrit : « Jean-Charles Crombez nous suggère d'utiliser nos talents pour stimuler ce processus spontané [de guérison] de crainte que nos interventions rapides fassent taire ce que la personne essaie de nous dire à travers sa complexité. »7

Applications thérapeutiques

Il est à noter que cette forme de psychothérapie n'a fait l'objet d'aucune publication scientifique jusqu'à maintenant. En conséquence nous ne pouvons conclure à l'efficacité de cette thérapie dans les différentes utilisations faites présentement.

La méthode ECHO est reconnue pour être utile à des personnes aux prises avec un problème ressenti comme à la limite du supportable : cancer, sclérose en plaques, syndrome de stress post-traumatique, fibromyalgie, deuil. Mais la « gravité » du problème n'est pas un critère, et la méthode est ouverte à tous. Il est bien clair qu’elle ne « guérit » pas, mais qu'elle peut favoriser la guérison.

Selon les témoignages recueillis par l'équipe de la méthode ECHO8, les gens qui l'ont expérimentée disent qu’elle leur a permis :

  • d’avoir plus de maîtrise sur les événements intérieurs;
  • de se sentir plus calmes, plus en mesure de dédramatiser les situations extérieures;
  • de reprendre leur place de personne et de s’affirmer davantage;
  • de reconnaître leurs besoins;
  • de mettre à distance leur maladie et leurs problèmes;
  • de vivre plus de bien-être, d’avoir plus d’énergie;
  • de mieux gérer la douleur;
  • de diminuer leurs symptômes psychologiques;
  • de communiquer et d’interagir davantage avec leur corps;
  • de ressentir plus de liberté et de créativité personnelles.

Section Applications thérapeutiques
Recherche, rédaction et révision scientifique 
: Dr Sylvie Dodin, M.D., M. Sc et Claudine Blanchet, Ph. D., Chaire Lucie et André Chagnon pour l’enseignement d'une approche intégrée en prévention, Université Laval.
(octobre 2005)

En pratique

La pratique de la méthode ECHO requiert une période d'apprentissage d’une quinzaine d’heures, dispensée à des groupes de 8 à 16 personnes. L'apprentissage par rencontres individuelles est possible dans le privé, selon un tarif horaire. Il existe également un programme gratuit offert par le Comité-Liaison de l'Hôpital Notre-Dame du CHUM et animé par des bénévoles, mais il est réservé aux personnes référées par un médecin, et la liste d'attente est longue.

Durant les rencontres, les personnes choisissent une position confortable, couchée ou assise, pour écouter les consignes des exercices - qui consistent surtout à porter attention à ce qui se passe en elles (sensations, images, pensées, émotions) qui se manifestent à partir des suggestions des animateurs. Un exercice, par exemple, consiste à mettre en scène différentes parties du corps (cerveau, peau, etc.), à les interroger et à laisser surgir des réactions, sans jamais suggérer d'interprétation. Une période de temps est prévue pour les échanges. Au fil des rencontres, on approfondie peu à peu les expériences personnelles vécues par les participants, s’ils le désirent.

Rencontres de rafraîchissement
Pour favoriser la pratique régulière et à long terme de l'approche ECHO, des rencontres mensuelles de rafraîchissement ont lieu à l'Hôpital Notre-Dame, à Montréal, pour toutes les personnes ayant déjà terminé l'apprentissage.

Inscription
Les apprentissages à la méthode ECHO sont offerts, à l’occasion, selon la demande, au Québec et en France. Qu'ils le fassent dans le cadre d'une démarche personnelle ou sur recommandation de leur médecin, psychothérapeute ou autre soignant, les personnes intéressées peuvent s'adresser au secrétariat du Groupe de recherche ECHO, qui les mettra en contact avec les ressources appropriées.
Groupe de recherche ECHO
Hôpital Notre-Dame - CHUM
1560, rue Sherbrooke Est,
Montréal, QC H2L 4M1
Téléphone : (514) 890-8000, poste 25657
Sans frais (Canada, États-Unis) : 1 866 524-7018
Télécopieur : (514) 412-7662
Adresse électronique :
info@approche-echo.net

Formation professionnelle

La formation à l'apprentissage de l’approche ECHO s’adresse aux professionnels de la santé (infirmières, massothérapeutes, psychothérapeutes, etc.) qui souhaitent intégrer cette composante à leur pratique régulière ou diriger un programme d'apprentissage.

Le premier cycle de la formation comprend trois étapes :

  • un apprentissage de groupe;
  • plusieurs rencontres individuelles avec un formateur;
  • un entraînement structuré de 30 heures en petit groupe (également possibilité d'entraînement privé).

Le deuxième cycle vise la maîtrise de l'intervention à l'approche ECHO dans les contextes réels. En plus des lectures dirigées et d'un rapport de stage, il comprend un minimum de 65 heures de pratique clinique et de 40 heures de supervision.

Livres, etc.

Crombez Jean-Charles. La guérison en ECHO – Un appel de l'indéfini, MNH Publications, Canada, 2003 (réédition). Préface de Jacques Dufresne, philosophe.
Le premier livre que le Dr Crombez a écrit sur sa recherche, en 1994, rappelle son parcours sur 30 ans et présente sa conception de la santé et du processus de guérison.

Crombez Jean-Charles. La méthode en ECHO – Une traversée vers l'implicite, MNH Publications, Canada, 2003. Préface de Gilles Bibeau, anthropologue, spécialisé en anthropologie médicale.
Description des composantes de la pratique, exemples de consignes et témoignages de personnes ayant suivi le processus.

Crombez Jean-Charles. La personne en ECHO – Cheminement dans la complexité, MNH Publications, Canada, 1998. Préface de Guy Corneau, analyste jungien.
Une présentation du concept et de la méthode en partant du point de vue de la personne humaine et du travail intérieur.  

source:passeportsanté.com

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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 11:39


Autres noms : huiles de poissons et de fruits de mer, huiles d’algues marines, huiles marines, acides gras polyinsaturés, acides gras oméga-3, AEP, ADH.

Les huiles de poisson, de même que celles qu’on tire des fruits de mer (krill) et des algues marines, constituent une bonne source d'acide eicosapentaénoïque (AEP) et d'acide docosahexaénoïque (ADH), deux substances qui font partie de la famille des acides gras oméga-3. Pour en savoir plus sur les oméga-3, consulter notre fiche.

Indications

Efficace

Réduire certains facteurs de risque de maladies cardiovasculaires; diminuer le risque de récidive d’infarctus.

Efficacité probable

Soulager les symptômes de l’arthrite rhumatoïde.

Efficacité possible

Réduire le risque de décès attribuable aux troubles cardiovasculaires.

Efficacité incertaine

Ralentir la progression de l’insuffisance rénale causée par la néphropathie à IgA. Soulager les symptômes de l’eczéma, du psoriasis, de la colite ulcéreuse, de la maladie de Crohn, de la dysménorrhée. Contribuer à prévenir et à traiter l’asthme. Traitement adjuvant de la dépression et de la schizophrénie.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

Protection cardiovasculaire

  • Pour les personnes en bonne santé : consommer au moins 500 mg d’AEP/ADH par jour, soit en prenant un supplément d’huiles de poisson, soit en mangeant de deux à trois rAEPs de poisson gras par semaine (voir le tableau dans la section Sources alimentaires) ou en combinant les deux apports.
  • Pour les personnes souffrant de maladies coronariennes : consommer 900 mg d’AEP/ADH par jour, soit en prenant un supplément d’huiles de poisson, soit en mangeant du poisson gras tous les jours (voir le tableau dans la section Sources alimentaires) ou en combinant les deux apports.

 

Le diagnostic et le traitement des troubles cardiaques, même à l’aide d’un produit naturel en vente libre, nécessitent l’intervention d’un professionnel de la santé.

 

Arthrite rhumatoïde

  • Prendre chaque jour de 3 g à 4 g d’AEP/ADH sous forme d’huiles de poisson. L’effet bénéfique peut prendre jusqu’à trois mois à se manifester.

 

Lire les étiquettes

 

 

On doit s’assurer d’acheter un produit qui mentionne la teneur en AEP et en ADH. La majorité des produits actuellement offerts dans le commerce renferment 180 mg d’AEP et 120 mg d’ADH, soit un total de 300 mg d’oméga-3 par gélule de 1 g, mais certains en contiennent beaucoup plus. Il importe donc de bien lire l’étiquette afin de savoir quelle quantité on doit prendre pour obtenir le dosage requis d’acides gras essentiels. Certaines huiles sont offertes sous forme liquide plutôt qu’en gélules : l’étiquette doit indiquer clairement la quantité d’AEP et d’ADH que fournit une cuillerée à thé ou à soupe du produit.

 

 

L’huile de poisson liquide

 

 

L’huile de poisson sous forme liquide est parfois offerte à meilleur prix que les gélules. Lorsqu’on prend de grandes quantités d’huile de poisson, cette présentation peut être plus commode que d’avaler de nombreuses capsules. Comme les huiles de poisson ont un goût prononcé, la plupart des fabricants aromatisent leur produit liquide avec du citron.

 

 

L’huile de foie de morue

 

 

L’huile de foie de morue est devenue populaire au XIXe siècle pour lutter contre le rachitisme. Elle constitue une source peu coûteuse d’AEP et d’ADH : 10 ml (2 c. à thé) d’huile de foie de morue procurent 900 mg d’AEP et 1 100 mg d’ADH. Il faut cependant tenir compte du fait que les vitamines A et D qu’elle renferme en grande quantité sont liposolubles, ce qui fait qu’elles s’accumulent dans l’organisme plutôt que d’être éliminées. Elles risquent donc d’atteindre des degrés toxiques si l’on n’y prend pas garde. Il ne faut pas excéder de façon continue l’apport maximal tolérable de 3 000 µg (10 000 UI) de vitamine A, et de 50 µg (2 000 UI) de vitamine D : 10 ml d’huile de foie de morue contiennent, en moyenne, 2 250 µg (7 500 UI) de vitamine A et 18 µg (750 UI) de vitamine D. De plus, selon des analyses faites par le United States Department of Agriculture (USDA) sur des produits achetés aux États-Unis en 2001, les huiles de foie de morue contiennent, en général, nettement plus de BPC et de DDT que les huiles de poisson (voir la section Sur les tablettes).

 

Description

Les huiles de poisson, tout comme les fruits de mer et certaines algues, sont une source d'acide eicosapentaénoïque (AEP) et d'acide docosahexaénoïque (ADH), deux acides gras de type oméga-3. Les poissons ne synthétisent pas eux-mêmes l’AEP et l’ADH. Ils l’obtiennent plutôt en consommant le phytoplancton et le zooplancton qui, eux, les synthétisent. Le corps humain peut les fabriquer, quoiqu’en très petites quantités, à partir de l'acide alpha-linolénique (AAL), un acide gras oméga-3 d’origine végétale. Pour en savoir davantage sur le sujet, consulter notre fiche Acides gras essentiels.

L’AEP et l’ADH participent à l'élaboration d'eicosanoïdes de série 3, des substances qui jouent un rôle central auprès des membranes cellulaires et qui participent à de nombreux processus biochimiques dans l'organisme, notamment la régulation de la tension artérielle, le maintien de l’élasticité des vaisseaux, les réactions immunitaires et anti-inflammatoires, l'agrégation des plaquettes sanguines, le fonctionnement du cerveau, etc.

Sources alimentaires

Bien qu’on ne dispose pas à l’heure actuelle de données suffisamment précises pour déterminer l’apport quotidien d’acides gras oméga-3 qui répondrait adéquatement à nos besoins, les autorités médicales américaines et canadiennes estiment généralement que les hommes devraient consommer chaque jour 1,6 g d’oméga-3, et les femmes 1,1 g. Ces autorités estiment que l’AEP et l’ADH devraient, ensemble, constituer environ 10 % de l’apport total d’oméga-3, soit 160 mg pour les hommes et 110 mg pour les femmes.

Cependant, à la lumière des récentes découvertes sur leurs vertus, certains experts considèrent qu’il serait souhaitable de consommer davantage d’AEP et d’ADH. Par exemple, en 2004, les autorités médicales britanniques ont déterminé qu’il fallait en consommer au moins 450 mg par jour (de deux à trois rAEPs de poisson gras par semaine) pour bénéficier de la protection cardiovasculaire qu’on attribue aux huiles de poisson; la recommandation passe à 900 mg par jour pour les personnes souffrant de maladie coronarienne1. Même son de cloche de la part d’un groupe d’experts, l’International Society for the Study of Fatty Acids and Lipids (ISSFAL), qui recommande de consommer au moins 500 mg par jour d’AEP et d’ADH pour bénéficier de leurs effets cardioprotecteurs2. Du côté de l’American Heart Association (AHA), on recommande aux personnes en bonne santé de prendre au moins deux rAEPs de poisson par semaine, soit environ 250 mg par jour d’AEP et d’ADH. Aux personnes qui souffrent de troubles coronariens, l’AHA recommande de consommer du poisson tous les jours, ce qui représente un apport d’environ 900 mg par jour d’AEP et d’ADH. Ces recommandations sont fondées sur les résultats d’études épidémiologiques et d’essais cliniques3.

Tous les poissons et les fruits de mer renferment de l’AEP et de l’ADH, dans des proportions variables. On recommande généralement de consommer des poissons gras comme la truite arc-en-ciel, le hareng, le maquereau, la sardine, le thon, le saumon, etc. Pour bénéficier pleinement des vertus attribuées aux acides gras oméga-3 que les poissons renferment, il faut éviter de trop les cuire. En outre, on recommande de les apprêter avec du citron et des herbes aromatiques antioxydantes afin de protéger leurs fragiles acides gras contre l’oxydation. Il va sans dire que les produits à base de poisson qui sont servis dans la majorité des établissements de restauration rapide (beignets de poisson, burgers de poisson, etc.) ne constituent pas une source satisfaisante d’AEP et d’ADH.

Quantité de poisson fournissant environ 500 mg d’AEP et d’ADH

- 20 g de maquereau de l’Atlantique

- 25 g de saumon de l’Atlantique (élevage)

- 30 g de hareng de l’Atlantique ou du Pacifique

- 35 g de maquereau du Pacifique

- 30 g de saumon rose en conserve

- 40 g de saumon sockeye

- 50 g de sardines

- 50 g de truite arc-en-ciel (élevage)

- 65 g de thon blanc (ou germon) en conserve

- 100 g de crevettes

Source : Wang C, Chung M, Lichtenstein A, Balk E, et al. Effects of Omega-3 Fatty Acids on Cardiovascular Disease. AHRQ Publication No. 04-E009-2. Rockville, MD: Agency for Healthcare Research and Quality. March 2004.
N.B. :
les teneurs en oméga-3 varient en fonction des saisons, des conditions climatiques, de l’âge du poisson, du fait qu’il soit sauvage ou pas et des techniques de préparation et de conservation.

Carence

Les experts considèrent que non seulement la plupart des Occidentaux ne mangent pas assez d'aliments riches en acides gras oméga-3, mais que leur consommation excessive d'acides gras oméga-6 nuit au métabolisme des oméga-3. Pour en savoir plus sur le métabolisme de ces acides gras, consulter notre fiche sur les acides gras essentiels.

Des chercheurs ont évoqué l’hypothèse que la rareté de l’AEP et de l’ADH dans notre alimentation serait associée à la prévalence accrue de certains troubles de la santé que connaissent les sociétés modernes : maladies cardiaques4, allergies, maladies inflammatoires, troubles immunitaires divers, dépression, trouble bipolaire, etc. Il ne s’agit pour l’instant que d’une hypothèse et, dans la pratique, on ne connaît pas exactement les conséquences d’une carence en acides gras de source marine. On peut d’ailleurs difficilement parler de carence puisqu’on ne sait pas encore précisément quels devraient être les apports nutritionnels quotidiens en AEP et en ADH.

Historique

C’est en étudiant les habitudes des peuples inuits du Groenland qu’on s’est d’abord intéressé aux acides gras oméga-3. En effet, bien que leur alimentation soit très riche en gras (chair et huile de poisson, de phoque et de baleine), ils souffrent rarement de maladies cardiovasculaires ou de polyarthrite rhumatoïde. Par la suite, des recherches ont permis de démontrer que la consommation régulière de gras de source marine – des acides gras oméga-3 principalement composés d’AEP et d’ADH – abaisse le taux de triglycérides sanguins, « éclaircit » le sang, assure la régularité des battements du muscle cardiaque et combat l'inflammation.

Vers la fin des années 1990 et le début du XXIe siècle, on a multiplié les études épidémiologiques et les essais cliniques sur l’efficacité thérapeutique des huiles de poisson. Ce foisonnement de la recherche a contribué à une meilleure compréhension du rôle des acides gras AEP et ADH, ce qui a progressivement amené les autorités médicales de la majorité des pays développés à envisager une révision à la hausse des apports nutritionnels de référence de ces importants phospholipides et à recommander aux populations de consommer davantage de poisson, notamment des poissons gras.

Par ailleurs, depuis le début des années 2000, les oméga-3 connaissent également une certaine popularité comme traitement adjuvant de la dépression.

Recherches

Un très grand nombre de recherches et de synthèses ont porté sur les effets des huiles de poisson. Nous mentionnons ci-dessous les principales.

Efficace Protection cardiovasculaire. Au cours des 20 dernières années, de très nombreuses études de toutes sortes se sont penchées sur les effets des huiles de poisson sur la santé cardiovasculaire. En 1999, des chercheurs belges ont analysé des données recueillies dans 36 pays depuis le début des années 1960 par l’Organisation mondiale de la Santé et par la FAO (Food and Agriculture Organisation) : ils ont établi une corrélation entre la consommation de poisson et un risque réduit de décès attribuables à des troubles cardiovasculaires5. Les auteurs d’une méta-analyse de 11 études de cohorte (222 364 sujets en tout, suivis durant 12 ans, en moyenne) ont également conclu que la consommation de poisson est inversement proportionnelle au risque de mourir d’une maladie coronarienne. Selon leurs calculs statistiques, chaque fois qu’une personne ajoute 20 g de poisson par jour à son régime alimentaire, son risque diminue de 7 %6.

Ces données épidémiologiques sont confirmées par les conclusions d’une méta-analyse de 11 essais cliniques7 menés sur un total de 15 806 sujets souffrant de maladie coronarienne (prévention secondaire). Au cours d’une de ces études, on a suivi durant trois à cinq ans 11 324 patients ayant survécu à un infarctus du myocarde8. Les sujets ont été divisés en quatre groupes et prenaient chaque jour soit 1 g d’oméga-3 (580 mg d'AEP et 290 mg d’ADH), soit 300 mg de vitamine E, soit les deux, ou aucun de ces suppléments. L’étude s’est déroulée au su, c’est-à-dire que les sujets traités savaient ce qu’ils prenaient. Parmi ceux ayant consommé les suppléments d’oméga-3, il y a eu nettement moins de décès, moins de rechutes d'infarctus et moins de crises cardiaques que dans les autres groupes.

Cependant, les auteurs d’une récente revue systématique se sont penchés sur 48 essais cliniques d’une durée d’au moins 6 mois (36 913 participants) et sur 41 études de cohorte. Leur analyse n’a pas permis de conclure à un impact bénéfique des oméga-3 sur la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires9.

Les auteurs d’une synthèse parue en 2001 concluent que la prise de hautes doses d’oméga-3 peut favoriser la revascularisation après une transplantation cardiaque (3 g par jour) ou un pontage coronarien (de 3 g à 6 g par jour)10. Les données de cette synthèse n’étaient pas convaincantes au chapitre de la réduction du risque de resténose après une angioplastie coronarienne transluminale percutanée, mais les résultats d’une méta-analyse plus récente portant sur 12 études à double insu avec placebo indiquent une diminution de 14 % de ce risque chez les sujets ayant pris des huiles de poisson11.

On n’a pas encore élucidé complètement le mode d’action des huiles de poisson sur le système cardiovasculaire. Néanmoins, de nombreuses études cliniques ont démontré qu’elles ont des effets positifs sur plusieurs facteurs de risque et marqueurs de maladies cardiovasculaires : taux de lipides sanguins, pression artérielle, fonction vasculaire, rythme cardiaque, fonction plaquettaire, inflammation, etc12,13.

L’impact le plus marqué et le mieux documenté est une baisse du taux de triglycérides sanguins : la plupart des essais font état d’une baisse de 10 % à 35 %11-15, pour une dose d’environ 4 g d’AEP/ADH par jour, notamment chez les personnes diabétiques16. Les huiles de poisson n’ont cependant pas d’effet marqué sur le taux de cholestérol total13,14. À raison d’environ 4 g par jour, elles abaissent de façon modeste, mais mesurable, la pression sanguine17, et les chercheurs pensent qu’elles ont un effet régulateur sur le rythme cardiaque chez les personnes ayant subi un infarctus du myocarde11,18.

Au cours de six études, on a également constaté que la consommation d’huiles de poisson pouvait améliorer légèrement la résistance à l’exercice chez des sujets souffrant de maladie coronarienne11. D’autres effets sur la fonction cardiaque sont sous la loupe des chercheurs, mais restent controversés ou insuffisamment documentés : effets anti-inflammatoire et antithrombotique, notamment11,14.

Maladies inflammatoires

Les phénomènes inflammatoires sont à l’origine de plusieurs maladies. Or, de nombreuses études in vitro et sur des animaux ont permis de démontrer que les acides gras de source marine avaient une action anti-inflammatoire, ce qui a donné lieu à des essais cliniques destinés à évaluer l’efficacité des huiles de poisson pour le traitement de diverses maladies inflammatoires19,20. L’effet des acides gras oméga-3 tiendrait au fait qu’ils sont antagonistes des oméga-6, lesquels produisent des substances pro-inflammatoires. Les chercheurs croient que les processus inflammatoires pourraient être à l’origine de maladies aussi diverses que le cancer et la dépression, en passant par les maladies coronariennes et cardiovasculaires dont nous venons de traiter. Nous donnons ci-dessous quelques exemples de maladies inflammatoires pour lesquelles on a expérimenté un traitement à base d’huiles de poisson.

Efficacité probable Arthrite rhumatoïde. Les auteurs d’une synthèse publiée en 2003 ont recensé au moins 13 essais cliniques menés auprès de 567 sujets : les résultats indiquent que l’huile de poisson peut soulager certains des symptômes de l’arthrite rhumatoïde, notamment les raideurs matinales et le nombre d’articulations sensibles21. L’huile de poisson peut aussi permettre de réduire le dosage des médicaments anti-inflammatoires. Contrairement à l’effet analgésique immédiat de ces derniers, le soulagement apporté par les huiles de poisson peut prendre de deux à trois mois avant de se manifester. On ignore encore si les acides gras de source marine peuvent influer sur le cours de la maladie ou si ses effets se limitent aux symptômes.

Efficacité incertaine Affections cutanées (psoriasis, eczéma). Dans une synthèse de 2003, on a répertorié 7 essais cliniques menés auprès de 406 sujets souffrant de psoriasis ou d’eczéma. Certains ont donné lieu à des résultats positifs22, mais d’autres n’ont pas été concluants23-26.

Efficacité incertaine Asthme et allergies. En ce qui concerne la prévention et le traitement de l’asthme, plus d’une vingtaine d’études de faible envergure ont été effectuées, dont dix étaient randomisées et contrôlées : les résultats sont mitigés et l’ensemble des données ne permet pas de conclure à l’efficacité des huiles de poisson selon deux synthèses publiées en 2002 et en 200427,28. Cependant, les chercheurs continuent d’explorer cette voie et ont obtenu, au cours de deux études subséquentes, des résultats encourageants au chapitre de la prévention29,30.

Des chercheurs pensent que la faible présence des oméga-3 dans l’alimentation actuelle, notamment en raison de l’omniprésence des oméga-6, pourrait être la cause de l’incidence accrue de troubles allergiques dans les sociétés modernes (asthme, rhinite allergique, allergies cutanées, eczéma atopique, etc.)31,32. Il ne s’agit, pour l’instant, que d’une hypothèse qui demande à être confirmée. De plus, l’augmentation de la consommation d’oméga-3 chez les femmes au cours de leurs grossesses pourrait avoir des effets bénéfiques sur le risque d’allergie chez leurs nouveau-nés33.

Efficacité incertaine Dysménorrhée. Une enquête épidémiologique menée au Danemark auprès de 181 femmes indique qu’il existe un lien entre un faible apport en oméga-3 et les douleurs menstruelles34. Les auteurs d’un essai mené auprès de 42 adolescentes ont constaté que les huiles de poisson (1,8 g d’AEP/ADH) ou un régime alimentaire riche en oméga-3 pouvaient soulager la douleur inflammatoire qui accompagne la dysménorrhée35. Certains chercheurs ont émis l’hypothèse que l’effet bénéfique des oméga-3 serait attribuable au changement du rapport oméga-3/oméga-6 à l’intérieur des membranes cellulaires affectant les réactions inflammatoires liées aux menstruations36.

Efficacité incertaine Dépression. Des données épidémiologiques ont permis de constater un lien inverse entre la consommation de poissons et de fruits de mer et la dépression37, ainsi que la dépression postpartum38.

On a aussi constaté que l’organisme des personnes déprimées présentait de faibles taux d’acides gras essentiels de type oméga-3, notamment d’AEP et d’ADH39-43. Les résultats d’essais préliminaires indiquent que de hautes doses d’AEP/ADH (6 g et plus), en conjonction avec un traitement classique, peuvent contribuer au rétablissement des personnes déprimées44 et à la stabilisation de l’état des patients souffrant de trouble bipolaire (maniacodépression)45.

Il semble que l’AEP (à raison de 1 g à 2 g par jour), soit l’acide gras qui influe positivement sur la dépression, car il en a réduit les symptômes au cours de deux études (92 sujets en tout)46,47, tandis que l’ADH n’a pas donné de résultats concluants au cours d’un essai effectué auprès de 36 patients déprimés48. L’AEP a aussi donné des résultats positifs en réduisant les symptômes de dépression et les comportements agressifs chez 30 sujets atteints de trouble de la personnalité49. Il a aussi été avancé que la supplémentation en oméga-3 pourrait être efficace dans la prévention et le traitement de la dépression chez les diabétiques bien que des études supplémentaires devront confirmer cette hypothèse50.

Huit essais cliniques portant sur les effets des oméga-3 dans la prévention et le traitement de la dépression chez diverses populations (les adolescents, les personnes souffrant de dépression majeure, et celles qui souffrent de sclérose en plaques)51 sont en cours, aux États-Unis. Une étude est également en cours aux Québec auprès de femmes âgées de 40 ans à 55 ans souffrant de troubles émotionnels.

Efficacité incertaine Schizophrénie. Une synthèse de cinq études indique qu’une supplémentation en acides gras oméga-3 peut contribuer à améliorer l’état mental des personnes atteintes de cette maladie, mais les résultats ne sont pas toujours concluants52.

Efficacité incertaine Colite ulcéreuse et maladie de Crohn. Une revue systématique publiée en 2005 a recensé 11 études, mais l’ensemble des données ne permet pas de juger de l’efficacité clinique des huiles de poisson pour soulager les symptômes de ces types d’inflammation des voies digestives53.

Efficacité incertaine Néphropathie à IgA. Cette maladie, aussi appelée maladie de Berger, affecte les reins et peut évoluer vers une insuffisance rénale mortelle. Au cours de certains essais cliniques, on a constaté un ralentissement de la progression de l’insuffisance rénale chez des sujets traités à long terme à l’aide d’huiles de poisson54-57, mais deux méta-analyses (en 1997 et en 2003) et une synthèse (en 2001) soulignent que, dans l’ensemble, la preuve est non concluante58-60. Cependant, les données sont suffisamment encourageantes pour qu’un essai utilisant les huiles de poisson (Omacor®, 4 g par jour, soit 3,8 g d’AEP/ADH) comme adjuvant soit en cours aux États-Unis61.

Démence sénile et maladie d’Alzheimer. De nombreuses données épidémiologiques ont permis d’établir un lien entre la consommation d’oméga-3, plus particulièrement sous forme de poisson, et un risque réduit de souffrir de démence sénile ou de maladie d’Alzheimer62-68. On a également constaté que les personnes dont le taux d’acides gras oméga-3 est faible sont plus susceptibles de subir un déclin cognitif69-71. Ces données restent préliminaires et, actuellement, aucun essai contrôlé ne soutient l’utilisation d’oméga-3 pour prévenir la démence72. Deux essais cliniques sont en cours et leurs résultats sont attendus en 2008.

Fibrose kystique. Les résultats d’essais cliniques préliminaires menés auprès de sujets atteints de fibrose kystique indiquent que les huiles de poisson pourraient être utiles aux personnes souffrant de cette affection73,74.

Prévention du cancer de la prostate et du cancer du sein. Depuis quelques années, de nombreuses études épidémiologiques se sont penchées sur le lien entre la consommation de poisson et un risque réduit de cancer de la prostate et du sein, mais leurs résultats sont contradictoires75. Les données actuelles ne permettent pas de conclure sur les effets bénéfiques de la supplémentation en oméga-3 dans la prévention du cancer9,76.

Précautions

Attention
  • Le diagnostic et le traitement des troubles cardiaques, même à l’aide d’un produit naturel en vente libre, nécessitent l’intervention d’un professionnel de la santé.
  • Huile de foie de morue. Si l’on emploie de l’huile de foie de morue comme source d’AEP et d’ADH, il faut s’assurer de ne pas excéder de façon continue les apports maximaux tolérables en vitamines A (3 000 µg ou 10 000 UI par jour) et D (50 µg ou 2 000 UI par jour). Les suppléments d’huile de foie de morue affichent leur teneur en ces deux vitamines sur leur étiquette.
  • Les personnes sensibles aux ecchymoses ainsi que celles qui souffrent de problèmes sanguins ou qui prennent des médicaments anticoagulants doivent éviter les hautes doses d'huiles de poisson.
  • Les personnes souffrant d'hémophilie acquise ou héréditaire doivent consulter leur médecin avant de prendre des suppléments d'huile de poisson.
  • Mercure et autres contaminants.
    - Huiles de poisson.
    D’après les résultats d’analyses effectuées au cours des dernières années, il semble que les huiles de poisson ne renferment pas de quantités significatives de mercure de biphényles polychlorés (BPC) et de dioxines (des polluants toxiques), probablement en raison du choix des espèces employées et des procédés d’extraction des huiles77-79.
    - Poissons. En raison de la pollution croissante des cours d’eau douce et des océans, plusieurs polluants s’accumulent dans l’organisme des poissons et peuvent atteindre des niveaux toxiques. C’est notamment le cas du mercure, des biphényles polychlorés (BPC) et des dioxines dont les taux dans la chair des gros poissons prédateurs (notamment le requin, l'espadon et le thon frais ou congelé, mais pas le thon en conserve) excèdent systématiquement les niveaux acceptables (0,5 partie par million au Canada, 1 partie par million aux États-Unis). Pour cette raison, les autorités recommandent généralement aux femmes enceintes ou qui sont en âge de procréer, de même qu’aux jeunes enfants, d’éviter de consommer la chair de ces espèces plus d’une fois par mois. On estime que les autres personnes peuvent consommer sans danger la chair de ces poissons prédateurs une fois par semaine80.
  • Oxydation. On a cru que la consommation continue d'huile de poisson pouvait augmenter la susceptibilité des membranes cellulaires à l'oxydation. Ces craintes sont apparues à la suite d’essais au cours desquels le dosage était de 7 g à 10 g d’AEP/ADH par jour, mais des études subséquentes, menées avec des doses de 2 g par jour, n’ont pas confirmé ces résultats81,82. Il ne semble donc pas y avoir de problème aux dosages recommandés dans cette fiche, mais le pharmacien Jean-Yves Dionne recommande tout de même de prendre des antioxydants lorsqu’on consomme de hauts dosages d’huiles de poisson, d’autant plus que ces substances agissent en synergie.
Contre-indications
  • Les personnes allergiques aux poissons ou aux fruits de mer devraient prendre de l’huile de poisson avec prudence.
Effets indésirables
  • En dehors du goût, que plusieurs trouvent désagréable, et des relents de poisson, les effets indésirables sont rares aux dosages habituellement recommandés et généralement limités à des troubles gastro-intestinaux bénins. Pour réduire les relents de poisson, prendre les suppléments au début du rAEPs.
  • À fortes doses, les huiles de poisson peuvent provoquer des nausées, un ramollissement des selles et des saignements de nez.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Les effets des huiles de poisson peuvent s’ajouter à ceux des plantes ou des suppléments qui ont une action anticoagulante ou antiplaquettaire.
Avec des médicaments
  • Les effets des huiles de poisson, à raison de plus de 4 g d’AEP/ADH par jour, peuvent s’ajouter à ceux des médicaments de synthèse qui ont une action anticoagulante ou antiplaquettaire.
  • On a cru que les huiles de poisson pouvaient interférer avec les médicaments ayant pour effet de contrôler la glycémie chez les diabétiques, mais l’analyse rigoureuse des données issues de nombreux essais cliniques indique qu’il n’en est rien, du moins à des dosages qui n’excèdent pas 3 g d’AEP et d’ADH par jour16,83.

Sur les tablettes

  • Assurez-vous d’acheter un produit qui affiche sa teneur en AEP et en ADH. Notez que les étiquettes des suppléments d’huile de foie de morue ne mentionnent pas toujours cette teneur.
  • Sur les 38 suppléments d'huile de poisson testés en 2004 par le laboratoire américain indépendant ConsumerLab, un seul renfermait moins d'AEP et d’ADH que ce qui était indiqué sur l’étiquette, soit 51 % de la teneur annoncée en AEP et 59 % de la teneur annoncée en ADH. Un autre produit, sous forme liquide, s’est révélé rance. Bonne nouvelle : on n'a trouvé aucune trace détectable de mercure, de dioxines ou de biphényles polychlorés (BPC) dans ces suppléments. ConsumerLab attribue cela au fait que les fabricants de suppléments utilisent des espèces de poissons peu contaminées par le mercure, et que ce dernier est plus présent dans la chair que dans l’huile. De plus, les procédés de distillation en vigueur dans l’industrie permettent de débarrasser la matière première de plusieurs contaminants77.
  • Une analyse récente (2005) de cinq suppléments d’huiles de poisson vendus aux États-Unis révèle également que les produits testés ne contenaient pas de quantité détectable de BPC et de résidus organochlorés77. Cependant, selon des analyses faites par le United States DAEPrtment of Agriculture (USDA), sur 14 huiles de poisson achetées aux États-Unis en 2001, dont 7 étaient des huiles de foie de morue, ces dernières contenaient, en général, nettement plus de BPC et de DDT. De plus, tandis que la teneur en BPC et en DDT des huiles de poisson avait diminué par rapport à une analyse effectuée huit ans plus tôt, celle des huiles de foie de morue était restée similaire79.
  • La Food and Drug Administration (FDA), un organisme gouvernemental qui régit le commerce des médicaments et des suppléments aux États-Unis, autorise les fabricants d’huiles de poisson à mentionner sur les emballages que ces produits pourraient contribuer à prévenir les troubles cardiaques, à condition de mentionner que « La FDA considère que les résultats d’essais cliniques sont encourageants, mais non concluants (suggestivebutinconclusive) »84.
                                                                                                                           source:passeportsanté.net
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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 11:24


Autres noms : acide lipoïque, acide dihydrolipoïque.

 

Cette fiche porte sur l'usage de l'acide alpha-lipoïque sous forme de suppléments à prendre par voie orale. L'emploi de cette substance sous forme intraveineuse en Europe se fait sous suivi médical, mais ne fait pas partie des protocoles médicaux autorisés en Amérique du Nord.

 

Indications

Efficacité incertaine

Soulager les symptômes de la neuropathie diabétique (par voie orale) et du syndrome de la bouche brûlante.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

Les données sont insuffisantes pour suggérer un dosage. Consulter la section Recherches pour en savoir plus sur les dosages utilisés au cours des études cliniques.

Description

L'acide alpha-lipoïque (AAL) est un acide soufré présent dans toutes les cellules du corps et il joue un rôle clé dans la production de l'énergie dont l'organisme a besoin pour bien fonctionner. Le corps produit naturellement l'AAL, en très petites quantités.

Doué d’un important pouvoir antioxydant, l'AAL a l'avantage d’être soluble dans l'eau (hydrosoluble) et dans les graisses (liposoluble), ce qui lui permet de neutraliser plusieurs types de radicaux libres, puisqu'il peut agir dans l'un ou l'autre milieu. C'est pourquoi on le qualifie parfois d'« antioxydant universel ». L'AAL a aussi la propriété de recycler partiellement d'autres antioxydants, notamment la vitamine E, la vitamine C et le glutathion, augmentant ainsi leur durée de vie et leur efficacité. Il a aussi la capacité de piéger les métaux toxiques comme l'arsenic, le cadmium et le mercure.

Un organisme en bonne santé produit de l'AAL en quantités adéquates. Cependant, il semble qu'en cas de diabète, de cirrhose du foie ou de maladie du coeur, le taux d'AAL diminue.

Les abats renferment de très petites quantités d’AAL. Pour obtenir un effet thérapeutique, il faut avoir recours à des suppléments.

Historique

Découvert par hasard dans les années 1930, l'AAL a d'abord été considéré comme une vitamine, mais on lui a ensuite enlevé cette appellation, car on s'est rendu compte que le corps humain pouvait le synthétiser. Il a formellement été nommé « acide alpha-lipoïque » en 1957.

Il est utilisé en Allemagne pour prévenir et traiter la neuropathie diabétique par voie intraveineuse et par voie orale. Il a déjà été employé pour traiter les empoisonnements aux champignons et certaines atteintes hépatiques reliées à l'abus d'alcool, mais ces usages ont été abandonnés, car ils ne se sont pas révélés efficaces au cours d'un essai clinique contrôlé.

Recherches

 

Note. La neuropathie diabétique demande un diagnostic et un suivi médical.

 

Efficacité incertaine Neuropathie diabétique. En Allemagne, l'AAL est un médicament sous ordonnance pour le traitement de la neuropathie diabétique. Dans ce pays, il est souvent administré par voie intraveineuse (non disponible en Amérique du Nord) : plusieurs essais cliniques (1 258 sujets en tout) ont démontré son efficacité sous cette forme, selon une méta-analyse publiée en 20041. À noter que moins d’études cliniques se sont penchées sur l’AAL administré par voie orale (de 1 200 mg à 1 800 mg par jour) : les résultats sont prometteurs, mais restent à confirmer2-5. Selon un essai à double insu avec placebo portant sur 73 patients diabétiques, la prise orale de 800 mg d’AAL par jour peut aussi être utile pour réduire les symptômes de la neuropathie autonome6.

Un essai clinique d'une durée de quatre ans est en cours en Amérique du Nord et en Europe (NATHAN I) et permettra d'évaluer l'efficacité à long terme de l'ALA (prise orale) pour ralentir la progression la polyneuropathie diabétique7.

Fait à noter, des études indiquent que l'AAL peut également réduire la résistance à l'insuline chez les personnes souffrant de diabète de type 2; la voie intraveineuse semble cependant plus efficace à ce chapitre que la voie orale8,9.

Efficacité incertaine Syndrome de la bouche brûlante. Comme les symptômes de cette affection (sensations de brûlure et de démangeaisons à la bouche) ressemblent à ceux d’une neuropathie, un chercheur italien a testé l’AAL avec succès au cours d’essais préliminaires, à raison de 600 mg par jour10-14. Peu de traitements existent pour ce syndrome et l’AAL semble le plus prometteur, selon une méta-analyse publiée en 200515.

Divers. Les résultats d’essais préliminaires indiquent que l’AAL pourrait être utile en cas de glaucome16, de perte de l’odorat17 ou de perte du goût18, ainsi que pour réduire le vieillissement de la peau attribuable à une exposition au soleil (usage externe d’une crème contenant 5 % d’AAL)20.

Précautions

Attention
  • Comme l'acide alpha-lipoïque peut réduire la résistance à l'insuline et la glycémie, il est nécessaire de surveiller sa glycémie de près et d'avertir son médecin, afin qu’il puisse, au besoin, ajuster la posologie des médicaments hypoglycémiants classiques.
  • L’innocuité de l’AAL n’est pas établie chez les enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent, ainsi que chez les personnes souffrant des maladies du foie ou des reins.
  • Il est recommandé de surveiller le taux de fer des personnes qui prennent de l'AAL, car il peut piéger le fer (effet chélateur)19.
Contre-indications
  • Aucune connue.
Effets indésirables
  • L’acide alpha-lipoïque cause peu d'effets indésirables, même à long terme, et ils sont bénins. Des doses de plus de 600 mg par jour peuvent entraîner des maux de tête, des éruptions cutanées et des troubles gastriques.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Aucune connue.
Avec des médicaments
  • Prévoir une période de deux heures entre la prise d'antiacides et d'AAL, à cause de l'effet chélateur de ce dernier19.
                                                               source:passeportsanté.net
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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 19:49

 

Description médicale

Le diabète, ou diabète sucré, est un trouble du métabolisme du glucose qui perturbe le stockage et l'utilisation par l'organisme de ce carburant nécessaire à son énergie. Ce trouble résulte soit d'un défaut, partiel ou complet, du pancréas à synthétiser l'insuline, soit d'une inaptitude des cellules à utiliser l'insuline pour absorber le glucose. Comme il est mal absorbé par les cellules, le glucose s'accumule dans le sang et cause l'hyperglycémie (une augmentation de la concentration du sang en glucose). Les cellules étant privées de leur principale source d'énergie, il s'ensuit forcément des conséquences physiologiques importantes.

 

Schéma de l'absorption du glucose

 

 

Cliquez pour voir le schéma interactif  

 

Le glucose constitue une source de carburant essentielle pour l'organisme. Il provient de deux sources : des aliments riches en glucides que l'on ingère et du foie (qui stocke le glucose après un repas et le déverse dans le sang au besoin). Une fois extrait des aliments par le système digestif, le glucose passe dans le sang. Pour que les cellules du corps puissent utiliser cette indispensable source d'énergie, elles ont besoin de l'intervention d'une hormone appelée insuline, qui est synthétisée par le pancréas. L'insuline permet au glucose de passer du sang aux cellules pour y jouer son rôle de carburant. C'est le point de départ du métabolisme normal du glucose.

Les principaux types de diabète

On trouvera ici une description sommaire des divers types de diabète. Pour en savoir davantage à leur propos (symptômes, prévention, traitements médicaux, etc.), consulter chacune des fiches qui leur sont dédiées.

  • Diabète de type 1. Également nommé « diabète insulinodépendant » (DID) ou « diabète juvénile », le diabète de type 1 apparaît lorsque le pancréas ne produit plus d'insuline ou n'en produit pas assez en raison d'une attaque virale ou toxique, ou à la suite d'une réaction auto-immune qui entraîne la destruction des cellules bêta de cet organe, lesquelles sont responsables de la synthèse de l'insuline. Ce type de diabète atteint surtout les enfants et les jeunes adultes, bien que l'incidence chez les adultes semble être en croissance, ce qui rend un peu désuète l'appellation « diabète juvénile ». Il touche environ 10 % des diabétiques.
  • Diabète de type 2. Souvent désigné sous les noms de « diabète non-insulinodépendant » ou « diabète de l'adulte », le diabète de type 2 est caractérisé par le fait que l'organisme devient résistant à l'insuline. Ce problème survient généralement chez les personnes de plus de 40 ans, mais encore ici, l'incidence est en forte croissance chez les plus jeunes. Ce type de diabète, de loin le plus fréquent, affecte près de 90 % des diabétiques.
  • Diabète gestationnel. Se définit comme tout diabète qui se manifeste durant la grossesse, le plus souvent au cours du deuxième ou troisième trimestre. Le diabète gestationnel n'est que temporaire et disparaît peu après l'accouchement, mais peut causer certaines complications pour la mère comme pour l'enfant. La pertinence de son dépistage et de son traitement est remise en question par certains.

Il existe une autre forme de diabète, le diabète insipide. Une maladie assez rare causée par une production insuffisante de l'hormone antidiurétique, appelée « vasopressine ». Le diabète insipide s'accompagne d'une augmentation du débit d'urine (une urine très diluée), tandis que la glycémie demeure tout à fait normale. Ainsi, il n'a rien à voir avec le diabète sucré. On l'appelle « diabète » insipide car, comme dans le diabète sucré, le débit d’urine est abondant. Cependant, l'urine est insipide plutôt que sucrée (le terme vient des méthodes anciennes de diagnostic : la dégustation des urines!).

Une incidence en forte croissance

Bien qu'on ne connaisse pas précisément les causes du diabète, on associe de plus en plus son incidence croissante à l'alimentation et au mode de vie qui ont cours en Occident : abondance de sucres raffinés, de gras saturés et de viande, pauvreté en fibres alimentaires, surplus de poids, manque d'activité physique. Plus ces caractéristiques augmentent au sein d'une population donnée, plus l'incidence du diabète croît. En Amérique du Nord, on estime que près de 7 % de la population est présentement atteinte d'une forme ou l'autre de diabète, tandis qu'en 1992, cette proportion était d'environ 4,5 %1. À l'Association Diabète Québec, on estime que si la tendance se maintient, le nombre de diabétiques aura doublé en 20252.

Le modèle semble se confirmer lorsqu'on étudie l'incidence de la maladie dans les pays en voie de développement : à mesure que des tranches importantes de la population adoptent une alimentation et un mode de vie semblables aux nôtres, l'incidence du diabète, tant de type 1 que de type 2, augmente1.

Les complications possibles

À long terme, les personnes diabétiques qui ont un contrôle inadéquat de leur maladie risquent diverses complications, principalement parce qu'une hyperglycémie prolongée cause la détérioration des tissus des capillaires sanguins et des nerfs, de même qu'un rétrécissement des artères.

Ces complications ne touchent pas tous les diabétiques, et lorsqu'elles le font, c'est à des degrés très divers.

Hormis les complications chroniques, un diabète mal contrôlé (oubli ou mauvais calcul des doses d'insuline, besoins soudainement modifiés en médication en raison d'une maladie, d'un stress, etc.) peut causer de graves malaises qu'il faut savoir reconnaître.

Acidocétose diabétique
Il s'agit d'un état qui peut être fatal. Chez les personnes diabétiques de type 1 non traitées ou qui reçoivent un traitement inadéquat (manque d'insuline, par exemple), le glucose reste dans le sang et n'est plus disponible pour être utilisé comme source d'énergie. L'organisme doit donc le remplacer par un autre carburant : les acides gras. Or, l'utilisation des acides gras produit des
corps cétoniques, qui eux augmentent l'acidité de l'organisme; un état qui entraîne des symptômes graves nécessitant des soins intensifs d'urgence.
Symptômes :
une haleine fruitée, une déshydratation, des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales. Si personne n'intervient, une respiration difficile, un état de confusion, le coma et la mort peuvent survenir.
Comment la détecter :
présence de corps cétoniques dans l’urine (4 mmol/l à 16 mmol/l, ou 70 mg/dl à 290 mg/dl) et une glycémie capillaire élevée (le plus souvent autour de 20 mmol/l (360 mg/dl) ou plus).

 

État hyperosmolaire
Lorsque le diabète de type 2 n'est pas soigné, le syndrome hyperosmolaire hyperglycémique peut se manifester. Il s'agit là d'une véritable urgence médicale qui est fatale dans plus de 50 % des cas. Cet état est causé par l'accumulation du glucose dans le sang, allant parfois jusqu'à 35 mmol/l (630 mg/dl).

Symptômes :
l'augmentation des mictions, une soif intense et d'autres symptômes de déshydratation (perte de poids, perte de l'élasticité de la peau, assèchement des muqueuses, accélération du rythme cardiaque et hypotension artérielle).
Comment le détecter :
une glycémie capillaire qui dépasse 20 mmol/l (360 mg/dl) (il y a absence de corps cétoniques dans l’urine).

Symptômes

Peu importe le type de diabète, les symptômes sont les mêmes. Ils sont souvent plus insidieux dans le cas du diabète de type 2.

  • Une élimination excessive d'urine (il est fréquent de se lever la nuit pour aller uriner).
  • Une augmentation de la soif et de la faim.
  • Une perte de poids.
  • Une faiblesse et une fatigue excessives.
  • Une vision floue.
  • Une augmentation de l'occurrence et de la récurrence des infections de la peau, des gencives, de la vessie, de la vulve ou du prépuce.
  • Un ralentissement du processus de cicatrisation.
  • Un engourdissement ou un fourmillement dans les mains et les pieds.

N.B. Un diabète non traité cause des symptômes graves qu'il est important de savoir reconnaître. Consulter la fiche Complications associées au diabète.

Personnes à risque

Les personnes qui ont une prédisposition génétique. Autant pour le diabète de type 1 que de type 2, il semble que la prédisposition génétique soit un facteur déterminant pour le développement de la maladie.

Facteurs de risque

Si les connaissances sont minces quant aux facteurs de risque du diabète de type 1, il est maintenant clair que la sédentarité, l'alimentation à l'occidentale (riche en gras saturés et en produits animaux, pauvres en fibres végétales), l'obésité abdominale et l'hypertension multiplient le risque de diabète de type 2. Consulter les fiches Diabète de type 1 et Diabète de type 2 pour plus de détails.

Prévention

Consulter la fiche Diabète de type 2 pour connaître les divers moyens préventifs. (Aucune prévention efficace n’est connue pour le diabète de type 1).

Traitements médicaux

À ce jour, on n'a pas encore trouvé de cure permettant de guérir le diabète, mais une médication adéquate, un bon régime alimentaire et quelques modifications au mode de vie peuvent permettre aux personnes diabétiques de mener une vie pratiquement normale tout en évitant à long terme les problèmes et les complications souvent associés à cette maladie.

La médication habituelle est toujours l'insuline pour le diabétique de type 1. Pour le diabétique de type 2, la médication peut être sous forme de comprimés qui aident le pancréas à produire de l'insuline, qui aident les tissus à utiliser l'insuline pour absorber le glucose, ou qui ralentissent l'absorption intestinale des sucres. Ces différentes catégories de médication peuvent être utilisées en combinaison pour améliorer leur efficacité. Les diabétiques de type 2 ont parfois besoin d'insulinothérapie. Le traitement du diabète gestationnel est controversé. Certaines études indiquent que le traitement prévient efficacement les complications pour la mère et le foetus, tandis que d'autres croient le contraire. Se reporter aux fiches sur les types de diabète pour en savoir davantage sur les traitements médicaux.

Pour savoir comment prévenir et traiter les troubles associés au diabète, à long terme, consulter la fiche Complications du diabète.

La glycémie : un témoin crucial à surveiller de près

La glycémie est une mesure de la concentration du glucose dans le sang. Les personnes diabétiques doivent surveiller leur glycémie de près afin d'ajuster leur médication (en fonction de l'alimentation, de l'exercice physique, du stress, etc.) et de maintenir en tout temps une glycémie aussi près que possible de la normale. Le contrôle de la glycémie est d'autant plus important qu'il permet de réduire ou de prévenir les complications du diabète.

Normalement, les personnes atteintes du diabète de type 1 mesurent leur glycémie quatre fois par jour (avant chaque repas et avant le coucher), tandis que celles qui souffrent du diabète de type 2 peuvent généralement se contenter d'une mesure quotidienne ou, dans certains cas, de trois lectures par semaine.

Lecture de la glycémie

Grâce à un autopiqueur, le sujet prélève une goutte de sang sur le bout de son doigt et la soumet à l'analyse d'un lecteur de glycémie (on peut s'en procurer dans la plupart des pharmacies) qui, en quelques secondes, affichera le taux de glucose sanguin. Les modèles de lecteurs étant nombreux et variés, il est conseillé de consulter son médecin ou un autre spécialiste du diabète afin de se procurer le modèle le mieux adapté à ses besoins. Les résultats de ces analyses seront conservés dans un carnet prévu à cet effet.

Valeurs glycémiques pour les adolescents et les adultes diabétiques

Moment de la journée

Glycémie optimale

Glycémie inadéquate
(intervention requise)

À jeun ou avant le repas

de 4 à 7 mmol/l
ou
de 70 à 130 mg/dl

plus de 7 mmol/l
ou
plus de 130 mg/dl

Deux heures après le repas

de 5,0 à 10 mmol/l
ou
de 90 à 180 mg/dl

plus de 10 mmol/l
ou
plus de 180 mg/dl

L'unité mmol/l représente une unité de masse molaire du glucose par litre de sang.
Source :
7e Conférence annuelle professionnelle de l'Association canadienne du diabète et de la Société canadienne de l'endocrinologie et métabolisme (octobre 2003).

 

En cas d'hyperglycémie ou d'hypoglycémie
Les personnes diabétiques sont plus sujettes à des variations extrêmes de leur glycémie. Il est donc important de savoir comment réagir si la situation se présente.

 

Hyperglycémie. Une augmentation de la concentration de glucose dans le sang : lorsqu'à jeun, la glycémie est supérieure ou égale à 7 mmol/l (130 mg/dl) ou qu'une à deux heures après un repas, elle s'élève à 11 mmol/l (200 mg/dl) ou plus. Les symptômes sont ceux du diabète : une élimination excessive d'urine, une soif et une faim accrues, de la fatigue, etc.

Causes

  • Consommer des aliments sucrés en quantité supérieure à ce qui est permis.
  • Diminuer ses activités physiques.
  • Effectuer un mauvais dosage des médicaments.
  • Vivre un stress.
  • Prendre certains médicaments (les glucocorticoïdes comme la cortisone, par exemple, augmentent la glycémie).

Quoi faire

  • Mesurer sa glycémie capillaire.
  • Si la glycémie dépasse 15 mmol/l (90 mg/dl) et si on est diabétique de type 1, mesurer la présence de corps cétoniques dans l'urine.
  • Boire beaucoup d'eau pour éviter la déshydratation.
  • Tenter de découvrir la cause de l'hyperglycémie.

 

Important. Si la glycémie est supérieure à 20 mmol/l (360 mg/dl) ou s'il y a présence de corps cétoniques dans l'urine (de moyen à fort), appeler son médecin ou son Centre pour personnes diabétiques.

 

 

Hypoglycémie. Une diminution de la concentration de glucose dans le sang : lorsque la glycémie s'abaisse en dessous de 4 mmol/l (70 mg/dl). Des tremblements, des sueurs, des étourdissements, des palpitations, une fatigue, des bâillements et une pâleur sont des signes d'hypoglycémie.

Causes

  • Effectuer une erreur de dosage des médicaments (trop d'insuline ou d'hypoglycémiants).
  • Sauter un repas ou une collation, ou les prendre en retard.
  • Consommer des aliments sucrés en quantité insuffisante.
  • Augmenter ses activités physiques.
  • Consommer de l'alcool.

Quoi faire

  • Mesurer sa glycémie capillaire.
  • Manger un aliment qui fournit 15 g de glucides (qui s'absorbent rapidement), comme 125 ml de jus de fruits ou de boisson gazeuse ordinaire, 3 c. à thé de sucre dissout dans de l'eau, 3 c. à thé de miel ou de confiture ou 1 tasse de lait et attendre 20 minutes, le temps que la glycémie se stabilise.
  • Mesurer de nouveau la glycémie capillaire et reprendre 15 g de glucides si l'hypoglycémie persiste.
  • Tenter de découvrir la cause de l'hypoglycémie.

 

Important. Toujours avoir avec soi un aliment sucré. Au besoin, informer les gens de son entourage, au travail, de son état et des symptômes de l'hypoglycémie.

 

 

Mode de vie du diabétique

En dehors de la médication, les diabétiques ont grand intérêt à établir un plan d'alimentation et à adopter un bon programme d'exercices physiques. En effet, ces interventions non médicamenteuses peuvent permettre de diminuer le dosage de la médication et de prévenir certaines complications.

Plan d'alimentation

Régularité et constance sont les meilleures alliées du diabétique en matière d'alimentation. Elles permettront de mieux contrôler la glycémie, de maintenir ou de tendre vers un poids santé et d'améliorer le profil des lipides dans le sang.

Notons qu'il est essentiel d'établir les bases du plan d'alimentation avec l'aide d'un spécialiste de la nutrition. En tenant compte de différents facteurs (poids, taille, degré d'activité, doses d'insuline lorsque c'est le cas et goûts personnels), il pourra élaborer un régime personnalisé. Voir aussi notre fiche Diète sur mesure: Diabète.

  • Équilibrer sa consommation de glucides. Puisque la consommation de glucides est celle qui influence le plus directement la glycémie, il sera important d'en contrôler les apports afin de limiter le plus possible la variabilité de la glycémie (et par le fait même, des symptômes et de la médication). La consommation quotidienne totale de glucides sera décidée avec le nutritionniste, et variera d'une personne à l'autre. Par glucides, on désigne tous les sucres, autant les glucides simples (le glucose, le fructose, le lactose et le sucrose) que les glucides complexes (l'amidon). Pour avoir une référence de base, il a été déterminé qu'une portion de glucides fournit 15 g de glucides (3 c. à thé de sucre). Les méthodes de mesure des glucides peuvent varier, mais peu importe celle qui sera choisie, la personne diabétique devra se familiariser avec le contenu en glucides des divers aliments (par exemple, une petite pomme contient 15 g de glucides).
    En outre, il faudra consommer avec parcimonie les pâtisseries, sucreries, crèmes glacées, craquelins, croustilles, etc., riches en glucides et en matières grasses.
  • Manger des bonnes matières grasses. De plus en plus, les experts considèrent que la consommation élevée de gras saturés, notamment ceux qui proviennent de la viande ou des produits laitiers, est l’une des causes de l'incidence croissante du diabète de type 2 dans les sociétés modernes. On sait qu'en diminuant sa consommation de gras saturés au profit de gras monoinsaturés (l'huile d'olive et de canola, par exemple) et polyinsaturés (poissons, noix et graines), on se protège contre les troubles cardiovasculaires, une complication courante du diabète. Cela s'explique par l'effet purificateur des « bons gras » sur les vaisseaux sanguins; un effet qui se traduit par une diminution du taux de cholestérol total, du mauvais cholestérol (le LDL) et des triglycérides, et une augmentation du taux de bon cholestérol (le HDL).
    Les matières grasses procurent beaucoup d'énergie (1 g de gras fournit 9 kilocalories, tandis que 1 g de protéine fournit 4 kilocalories, tout comme 1 g de glucides). Elles devront donc être consommées modérément par les personnes qui souhaitent perdre du poids.
  • Importance des fibres alimentaires. L'index glycémique de nombreux aliments riches en fibres alimentaires - légumineuses, fruits, légumes, céréales entières - est faible, et ce, en dépit de leur forte teneur en hydrates de carbone. Ces aliments permettent donc un meilleur contrôle de la glycémie après un repas. En privilégiant les aliments riches en fibres alimentaires (particulièrement en fibres solubles contenues dans l'avoine, l'orge, les pois, les fruits et les légumes), on apporte à l'organisme une plus grande quantité de vitamines et de minéraux, on améliore le profil des lipides sanguins, tout en régularisant le transit intestinal.
    Lors d'une récente étude randomisée et croisée portant sur des diabétiques de type 23, on a observé qu'une alimentation riche en fibres alimentaires (un total de 50 g de fibres par jour, comprenant 25 g de fibres solubles et 25 g de fibres insolubles) était plus efficace pour contrôler la glycémie que le régime de base préconisé par l'American Diabetes Association (un total de 24 g de fibres par jour).

Exercice physique

La surcharge pondérale et le manque d'exercice physique constituent de réels risques d'aggravation et de complications du diabète. Dans bien des cas, il suffit de surveiller son alimentation et de perdre du poids tout en faisant régulièrement de l'exercice pour tenir la maladie en échec et prévenir les problèmes associés, surtout dans le cas du diabète de type 2, où l'obésité est souvent concomitante.

Il est particulièrement important de pratiquer des exercices cardiovasculaires d'intensité modérée, selon le goût : la marche, le tennis, la bicyclette, la natation, etc. Les spécialistes de la clinique Mayo recommandent une séance quotidienne d'au moins 30 minutes, en plus d'ajouter à son programme des exercices d'étirement et de musculation avec poids et haltères.

Avantages de l'exercice
Pratiqué régulièrement, l'exercice physique présente plusieurs avantages qui aideront le diabétique à contrôler sa maladie :
- il entraîne une baisse des taux de glucose sanguin, notamment en permettant à l'organisme de mieux utiliser l'insuline;
- il entraîne une baisse de la tension artérielle et a pour effet de fortifier le muscle cardiaque, ce qui représente un avantage certain étant donné que les diabétiques sont particulièrement à risque de souffrir de maladies cardiovasculaires;
- il permet d'atteindre ou de maintenir un poids santé, ce qui est particulièrement important dans le cas du diabète de type 2;
- il a pour effet d'augmenter le sentiment de bien-être (estime de soi, etc.) ainsi que le tonus et la force musculaire;
- il permet parfois de diminuer le dosage de la médication antidiabétique.

Précautions à prendre
Les précautions suivantes devraient être prises par les personnes diabétiques qui souhaitent être plus actives, puisque l'exercice fait baisser le taux de sucre sanguin :
- le diabète doit être maîtrisé avant d'entreprendre tout programme d'exercice;
- parler à son médecin de son programme d'exercices (il se peut que la fréquence et le volume des doses d'insuline ou de médicaments hypoglycémiants changent);
- vérifier la glycémie capillaire avant et après l'exercice;
- commencer par des activités d'intensité modérée;
- garder à portée de la main des aliments riches en glucides au cas où une hypoglycémie se manifesterait;
- les périodes d'activité physique et les séances d'injection d'insuline doivent être suffisamment éloignées l'une de l'autre pour éviter une chute trop forte de la glycémie.

Note. Il importe d'éviter l'exercice physique durant un épisode d’hyperglycémie. Les personnes qui ont un diabète de type 1 et dont la glycémie atteint 15 mmol/l (270 mg/dl) doivent mesurer la présence de corps cétoniques dans leur urine. Ne pas pratiquer d'exercice en présence de corps cétoniques. Par ailleurs, pour tout type de diabète, si la glycémie dépasse 16 mmol/l (290 mg/dl), s'abstenir d'exercice puisque la glycémie augmente temporairement durant l'effort physique.

 

Gestion du stress

Le diagnostic de diabète est un choc pour plusieurs personnes. Au début, il cause souvent un stress véhiculé par de nombreuses inquiétudes. Vais-je arriver à contrôler ma maladie et à conserver un mode de vie qui me convient? Comment vais-je vivre avec les conséquences possibles de la maladie, à court comme à long terme? Accepter le diabète, c'est aussi, en quelque sorte, faire le deuil de son ancien état de santé, quel qu'il fût. Prendre conscience des émotions négatives qui nous habitent est déjà un premier pas vers l'acceptation de la maladie, que chacun vit différemment selon sa personnalité. Plusieurs ressources (intervenants en santé ou groupes d'entraide) peuvent offrir un soutien psychologique. Le mieux est d'en parler à son médecin ou à une personne de confiance qui pourra nous aider.

Stress et glycémie
Nous savons qu'une bonne gestion du stress quotidien favorise un meilleur contrôle de la maladie. Et cela, pour deux raisons :
- sous l'effet du stress, on peut être tenté de prendre moins soin de sa santé (consommer de l'alcool, cesser de planifier ses repas, suspendre la pratique d'exercice, surveiller moins souvent sa glycémie, etc.);
- le stress agit directement sur la glycémie, mais ses effets varient d'une personne à l'autre. Chez certains, les hormones du stress (comme le cortisol et l'adrénaline) augmentent la libération du glucose stocké dans le foie dans le système sanguin, causant de l'hyperglycémie. Chez d'autres, le stress ralentit la digestion et cause plutôt une hypoglycémie (on peut le comparer à un retard dans la prise d'un repas ou d'une collation).

Gérer le stress
À la clinique Mayo, aux États-Unis, on conseille diverses techniques antistress comme les exercices de respiration, la méditation, le tai-chi et le yoga. Consulter notre dossier
Le stress et l’anxiété pour une vision plus complète des mesures de gestion du stress. Notez que ces pratiques ne remplacent pas les médicaments (un diabétique de type 1 qui cesse de prendre son insuline peut en mourir).

Traitements non conventionnels

Consulter chacune des fiches de notre section spéciale Diabète pour connaître les traitements non conventionnels appropriés dans chaque cas.

Autres approches

Consulter chacune des fiches de notre section spéciale Diabète pour connaître les approches appropriées dans chaque cas.

source:passeportsanté.net

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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 19:30


Traitements possibles

Traitements médicaux

Insulinothérapie, contrôle de la glycémie, régime alimentaire, exercice physique, transplantation du pancréas, transplantation des îlots de Langerhans.

Traitements non conventionnels

Approches à considérer

Médecine traditionnelle chinoise (acupuncture et pharmacopée), yoga.

Critères de classification

Description médicale

Le diabète de type 1 touche environ 10 % de tous les diabétiques. Cette forme de la maladie peut se manifester à tout âge, mais le plus souvent, elle apparaît durant l'enfance ou au début de l'âge adulte, d'où son appellation ancienne de « diabète juvénile ».

Le diabète peut se développer de manière asymptomatique durant une longue période. Les individus qui en sont atteints produisent très peu ou pas du tout d'insuline en raison d'une réaction auto-immune qui détruit partiellement ou entièrement les cellules bêta du pancréas. Ces dernières ont pour rôle de synthétiser cette hormone, qui est essentielle à l'utilisation du glucose sanguin par l'organisme comme source d'énergie. Dans ce type de diabète, il est absolument nécessaire de prendre régulièrement de l'insuline, d'où le nom qu'on lui attribue souvent de « diabète insulinodépendant (DID) ».

On ignore ce qui pousse précisément le système immunitaire à réagir aux cellules bêta. Les chercheurs pensent qu'une prédisposition génétique et certains facteurs liés à l'environnement contribuent au développement du diabète de type 1. On sait notamment que certains virus et certaines toxines peuvent déclencher une telle réaction chez les personnes ayant des prédispositions génétiques.

Symptômes

  • Une élimination excessive d'urine (il est fréquent de se lever la nuit pour aller uriner).
  • Une augmentation de la soif et de la faim.
  • Une perte de poids.
  • Une faiblesse et une fatigue excessive.
  • Une vision floue.
  • Une augmentation de l'occurrence et de la récurrence des infections de la peau, des gencives, de la vessie, de la vulve ou du prépuce.
  • Un ralentissement du processus de cicatrisation.
  • Un engourdissement ou un fourmillement dans les mains et les pieds.

Les symptômes du diabète de type 1 surviennent plutôt brusquement, au moment où 80 % à 90 % des cellules pancréatiques productrices d'insuline sont déjà détruites.

N.B. Un diabète non traité cause des symptômes graves qu'il est important de savoir reconnaître. Consulter la fiche Diabète - vue d'ensemble.

Personnes à risque

  • Les personnes ayant une prédisposition génétique (antécédents familiaux).
  • Comme l'indiquent des études épidémiologiques, les Américains de peau blanche et les Européens (surtout les Finlandais et les Suisses) sont plus sujets à cette maladie.

Facteurs de risque

Il n'y a pas de facteur de risque établi. Voici quelques hypothèses.

Grossesses tardives. On a récemment émis l'hypothèse que le risque de développer un diabète de type 1 était accru chez les enfants dont la mère avait plus de 45 ans au moment de la grossesse. Pour l'instant, ce phénomène, qui a été observé dans le cadre d'études épidémiologiques, n'a pas reçu d'explication scientifique. La relation entre l'âge de la mère et le risque de diabète de type 1 demeure complexe, tandis que l'âge du père à la conception ne serait d'aucune influence2.

Lait de vache. Les résultats de plusieurs études épidémiologiques réalisées dans divers pays ont incité des chercheurs à postuler que la consommation de lait de vache chez des enfants prédisposés pouvait représenter un facteur de risque3-5. Les auteurs d'une étude finlandaise récente estiment que la consommation de formules à base de lait de vache avant l'âge de trois mois constituerait un facteur de risque. Les résultats de cette étude indiquent qu'il serait préférable d'éviter de donner du lait de vache aux enfants en bas âge ayant des antécédents familiaux de diabète de type 13,6.

Certains chercheurs croient que les enfants allergiques au lait de vache pourraient développer des anticorps qui attaquent le pancréas, ce qui causerait le diabète de type 13.

Les auteurs du 1998 Clinical Practice Guidelines for the Management of Diabetes in Canada estimaient néanmoins que d'autres recherches étaient nécessaires pour statuer sur cette question. Dans l'immédiat, les lignes directrices de la pratique clinique ne recommandent pas d'éliminer le lait de vache chez les enfants en bas âge7. Cependant, dans le Guide familial des maladies - rédigé en collaboration avec l'Association des médecins de langue française du Canada - on suggère de mettre toutes les chances de son côté en optant de préférence pour l'allaitement maternel dans les familles où il y a des antécédents familiaux de diabète8.

Les infections et les vaccinations en bas âge - (controversé). La rumeur court que la vaccination en bas âge peut causer le diabète de type 1. Il s'agit d'une hypothèse fort controversée. En fait, certaines infections naturelles pourraient être protectrices parce qu'elles éduqueraient le système immunitaire, tandis que d'autres pourraient favoriser le diabète de type 1 chez des personnes susceptibles génétiquement. Certains soupçonnent que la vaccination, une forme d'infection, pourrait aussi causer la maladie. Faut-il abolir certains vaccins pour autant? Selon les auteurs d'un article spécial paru dans le journal Pediatrics de mars 2003, jusqu'à maintenant, les études (souvent des rapports de cas ou des études d'observation non contrôlées) n'appuient pas l'hypothèse que les vaccins peuvent causer le diabète de type 19. À suivre.

Prévention

Selon le point de vue officiel de l'Association canadienne du diabète, rien n'indique qu'il est possible de prévenir le diabète de type 1, même si on consulte très tôt dans la vie de l'enfant. Néanmoins, des essais cliniques de grande envergure sont présentement en cours pour tenter de vérifier l'efficacité de quelques approches préventives.

Recherches en cours
- Une des approches préventives testées consiste en l'administration de petites doses d'insuline chez les personnes à risque. Bien que les résultats préliminaires de ces essais soient peu encourageants, les experts estiment qu'il est trop tôt pour abandonner cette piste et qu'il vaut mieux attendre la fin des recherches sur le sujet pour tirer des conclusions définitives10.

- Des chercheurs travaillent présentement à développer un vaccin qui préviendrait le diabète de type 1. Ce vaccin empêcherait le système immunitaire de détruire les cellules du pancréas responsables de la production d'insuline. Un nouveau centre de recherches vient d'être créé à cet effet en Australie11.

- Certains experts recommandent l'allaitement maternel pour les enfants à risque et certains croient qu'il faudrait proscrire le lait de vache dans ces cas (voir « Lait de vache » dans la section Facteurs de risque).

- Il se pourrait que la prise de suppléments de vitamine B3 aide à prévenir le développement du diabète de type 1. Les résultats de plusieurs études effectuées entre 1987 et 1998 se contredisent toutefois à ce sujet12-15. Une méta-analyse publiée en 1996 et portant sur dix études (dont cinq seulement à double insu avec placebo) indique qu'un traitement de niacinamide peut contribuer à retarder la survenue du diabète de type 1 en prévenant la destruction des cellules bêta qui produisent l'insuline dans le pancréas16. Cependant, plusieurs des essais analysés étaient de faible envergure (dix études, 211 sujets en tout) et la qualité de leur méthodologie variait beaucoup15.

Prévention des complications
Pour des informations sur la prévention des complications du diabète de type 1, consulter la fiche Complications associées au diabète.

Traitements médicaux

Les diabétiques peuvent espérer mener une vie active, autonome et dynamique à condition de respecter, durant toute leur existence, une discipline stricte par :

  • le contrôle du glucose sanguin à l'aide d'un lecteur de glycémie;
  • un régime alimentaire approprié;
  • un programme d'exercices physiques.

Pour plus de détails concernant le mode de vie à adopter en cas de diabète de type 1, voyez notre fiche Diabète - vue d'ensemble dans laquelle vous trouverez :

  • un schéma de l'absorption du glucose;
  • un tableau des valeurs glycémiques pour les adolescents et les adultes diabétiques;
  • un plan d'alimentation;
  • des suggestions d'exercices physiques;
  • des moyens pour gérer le stress.
Médication

Les personnes atteintes de diabète de type 1 doivent s'injecter de l'insuline afin de compenser l'insuffisance du pancréas à en produire. L'injection plutôt que la prise d'insuline par la bouche est nécessaire du fait que celle-ci est détruite par les sucs digestifs. Comme les traitements sont quotidiens (souvent plusieurs fois par jour), le patient doit apprendre à s'administrer lui-même ses injections.

Le dosage et le type d'insuline utilisé varieront en fonction des besoins réels du sujet en insuline, à chaque moment de la journée. D'où la nécessité d'un suivi médical serré.

L'approche classique consiste à s'administrer une à trois injections d'insuline par jour. La tendance actuelle est de remplacer cette approche par ce qu'il est convenu d'appeler l'« insulinothérapie intensive », qui consiste à pratiquer trois à cinq injections par jour, ou encore à avoir recours à une « pompe à insuline », petit appareil installé sur le corps du patient et conçu pour offrir, 24 heures sur 24, une perfusion continue d'insuline. L'objectif est de s'assurer, à tout moment, que la glycémie est aussi proche que possible de la normale. On a récemment démontré que l'insulinothérapie intensive avait pour effet de diminuer sensiblement l'incidence et la gravité des complications associées au diabète de type 117.

Insuline animale ou humaine?
Jusqu'à récemment, l'insuline pharmaceutique provenait principalement du boeuf, du porc ou d'une combinaison des deux. Depuis quelques années, les compagnies pharmaceutiques commercialisent une insuline synthétique qui serait fort semblable à l'hormone produite par le pancréas des humains. Cette forme d'insuline est de plus en plus répandue, et comporte l'avantage de ne pas susciter de réactions allergiques. À la Fédération internationale du diabète, on mentionne que certaines personnes ont de la difficulté à contrôler leur diabète en utilisant l'insuline humaine19. En effet, il semble que la vitesse d'absorption de l'insuline animale et de l'insuline humaine soit différente. Des organismes d'entraide mènent des actions afin que l'insuline animale demeure accessible aux personnes qui le désirent. Lire la position de l'Association du diabète du Québec à ce sujet (voir les Sites d’intérêt).

Chirurgie

Depuis quelques années, les chercheurs s'intéressent de plus en plus aux bienfaits thérapeutiques de la transplantation du pancréas ou des îlots de Langerhans chez les diabétiques du type 1. En raison des risques, la transplantation du pancréas est réservée aux cas où le diabète ne peut être contrôlé par les injections d'insuline ou en cas de complications graves. Moins coûteuse et moins risquée, la transplantation des îlots de Langerhans est encore au stade expérimental.

Traitements non conventionnels

Les traitements non conventionnels ne sont pas indiqués pour les personnes diabétiques de type 1. À ce jour, aucun n'est connu pour améliorer les fonctions du pancréas. L'insuline est une hormone indispensable pour la vie des diabétiques de type 1, un manque pouvant entraîner des conséquences graves, et même un décès.

Cependant, certains produits naturels peuvent aider à prévenir les complications associées au diabète de type 1. Consulter la fiche Complications du diabète.

Autres approches

Approches à considérer Médecine traditionnelle chinoise. D'après Pierre Sterckx, docteur en médecine chinoise, l'acupuncture et la pharmacopée chinoise peuvent aider à contrôler le diabète de type 1. Bien que le diabète de type 1 soit plus récalcitrant au traitement que le diabète de type 2, la médecine chinoise peut « aider à améliorer l'état général du patient et ralentir l'évolution de la maladie ». Un traitement à vie et un suivi rigoureux sont nécessaires. S'adresser à un praticien en médecine chinoise qui a une formation adéquate et une bonne expérience clinique.

Approches à considérer Yoga. En plus d'avoir une action antistress, cette très ancienne pratique indienne pourrait jouer un rôle plus spécifique en cas de diabète de type 1, selon certains. Certaines postures de hatha-yoga (yoga du corps) permettent en effet de rééquilibrer les processus naturels du corps et par-là même améliorent le fonctionnement du pancréas. Voici ce que dit André Van Lysebeth, à propos des effets bénéfiques d'une posture spécifique, Halasana (la charrue) : « Le pancréas est (également) massé, dégorgé, tonifié. Dans certains cas, des diabétiques ont pu réduire leur dose quotidienne d'insuline ou même réussir à normaliser complètement leur état, ce qui s'explique puisque le pancréas renferme les îlots de Langerhans qui produisent l'insuline. »
Parmi les autres postures jugées bénéfiques pour améliorer la fonction du pancréas figurent : Matsyasana (le poisson), Pashchimotanasana (la pince), Bhujangasana (le cobra), Shalabasana (la sauterelle).

source:passeportsanté.net

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 11:17

 

Traitements possibles

Traitements médicaux

Autosurveillance de la glycémie, alimentation appropriée, exercice et perte de poids (au besoin), gestion du stress, médicaments (hypoglycémiants oraux, insuline).

Traitements non conventionnels

Efficacité possible

Glucomannane, psyllium.

Efficacité incertaine

Avoine, chrome, fenugrec.

Approches à considérer

Médecine traditionnelle chinoise (acupuncture et pharmacopée), yoga.

Usage traditionnel

Aloès, bleuet ou myrtille, gymnéma, ginseng, momordique, nopal, oignon.

Critères de classification

Description médicale

Le diabète de type 2 survient lorsque l'organisme est incapable d'employer convenablement l'insuline pour réguler la glycémie. On dit du diabétique de type 2 qu'il est « résistant à l'insuline » : le glucose est mal absorbé par ses cellules, et par conséquent, sa glycémie se maintient au-dessus des valeurs normales.

Bien qu'il se manifeste généralement vers l'âge de 40 ans (c'est pourquoi on l'appelle parfois « diabète de l'adulte »), il atteint aujourd'hui des personnes de plus en plus jeunes, tels des enfants et des adolescents. Il affecte davantage les personnes obèses, notamment celles qui souffrent d'« obésité viscérale », c'est pourquoi on l'appelle aussi « diabète gras ». Il est plus courant chez les personnes qui ont des antécédents familiaux de diabète. Puisqu'il ne nécessite pas, dans la majorité des cas, d'injections d'insuline, on lui donne souvent le nom de « diabète non-insulinodépendant » (DNID).

Comme le diabète de type 2 s'accompagne rarement de symptômes à ses débuts, on le découvre bien souvent de façon fortuite au cours d'un examen médical de routine. Près de 50 % des personnes atteintes ignorent leur maladie, laquelle ne sera découverte qu'à l'apparition de divers symptômes ou des troubles qui lui sont associés. Les cas de diabète de type 2 représentent au moins 90 % des cas de diabète et leur nombre progresse rapidement dans le monde.

Causes

D'emblée, on pointe du doigt le régime alimentaire et la sédentarité qui caractérisent nos sociétés occidentales modernes comme facteurs contribuant à l'augmentation croissante de l'incidence de la maladie chez les personnes ayant une prédisposition génétique. En effet, ce mode de vie et les changements physiologiques qui l'accompagne (taux de mauvais cholestérol élevé, taux de bon cholestérol faible, hypertension, etc.) causent peu à peu une résistance à l'insuline. Normalement, l'insuline a pour rôle de dicter aux cellules de l'organisme d'absorber le glucose. Chez une personne résistante à l'insuline, il y a un trouble de réception de message : les cellules répondent moins bien ou plus du tout à l'insuline. Ainsi, malgré un fonctionnement normal du pancréas, le glucose reste dans le sang et l'hyperglycémie s'accentue progressivement.

Complications

Dans cette condition, les risques d'artériosclérose et de maladies cardiovasculaires sont grandement accrus. À long terme, les sécrétions d'insuline par le pancréas diminuent chez plusieurs, aggravant leur condition. Le diabète de type 2 peut causer diverses complications s'il n'est pas traité et bien suivi. Voir la fiche Complications du diabète pour plus d'information.

Symptômes

Dans un premier temps, la personne atteinte ne présente pas ou peu de symptômes. Il s'agit donc d'une forme insidieuse de diabète qui peut passer inaperçu durant des années ou des dizaines d'années. Certaines personnes peuvent présenter des symptômes causés par l'hyperglycémie, qui s'apparentent alors à ceux du diabète de type 1. En l'absence de symptômes, des tests de glycémie permettront aux médecins de poser un diagnostic.

  • Une élimination excessive d'urine (il est fréquent de se lever la nuit pour aller uriner).
  • Une augmentation de la soif et de la faim.
  • Une perte de poids.
  • Une faiblesse et une fatigue excessive.
  • Une vision floue.
  • Une augmentation de l'occurrence et de la récurrence des infections de la peau, des gencives, de la vessie, de la vulve ou du prépuce.
  • Un ralentissement du processus de cicatrisation.
  • Un engourdissement ou un fourmillement dans les mains et les pieds.

Personnes à risque

  • Les personnes qui présentent des antécédents familiaux de diabète.
  • Les personnes qui accumulent le poids corporel principalement à l'abdomen ont un risque accru de diabète de type 2 relativement à celles dont le poids se concentre dans les hanches et les cuisses.
  • Les populations où prédominent l'alimentation à base de calories vides et la sédentarité.

Facteurs de risque

  • Avoir une alimentation à l'occidentale, riche en gras saturés et en produits animaux, et pauvre en fibres végétales.
  • Avoir un mode de vie sédentaire.
  • Avoir plus de 45 ans.
  • Avoir souffert de diabète gestationnel ou avoir donné naissance à un bébé pesant plus de 4 kg.
  • Avoir un syndrome de résistance à l'insuline ou syndrome X. En clinique, le médecin évaluera la présence des facteurs suivants (trois suffisent au diagnostic) :
    - une obésité abdominale, déterminée par la mesure du tour de taille;
    - un taux élevé de triglycérides sanguins;
    - un taux bas de HDL sanguin, un bon type de cholestérol;
    - une hypertension artérielle ou une maladie cardiaque (60 % des diabétiques non diagnostiqués font de la haute pression);
    - un taux élevé d'insuline dans le sang à jeun.

Prévention

Il est important de passer régulièrement des examens de dépistage, surtout si l'on est obèse et que l'on a plus de 40 ans. Plus on détecte la maladie rapidement, moins il y a de risques de complications : troubles cardiovasculaires, affections oculaires, rénales ou neurologiques, etc.
D'une façon générale, les spécialistes croient qu'un mode de vie sain comprenant une alimentation équilibrée, la pratique régulière d'exercices et une bonne gestion du stress quotidien constitue une prévention appréciable.

Alimentation

Une alimentation saine et variée joue un rôle majeur dans la prévention du diabète de type 2. D'une part, elle contribue au maintien d'un poids santé (voir le paragraphe Contrôle du poids ci-dessous). D'autre part, une saine alimentation procure toutes les substances alimentaires favorables à une bonne gestion de la glycémie - notamment du magnésium et de la vitamine E :
- Au cours d'une étude prospective américaine portant sur des femmes âgées, une carence en magnésium alimentaire - combinée à une alimentation pauvre en céréales entières et en fibres - a semblé augmenter le risque de diabète de type 2 dans ce groupe d'âge1.
- Une étude finlandaise ayant suivi pendant quatre ans des hommes âgés de 42 ans à 60 ans tend à démontrer qu'un faible taux de vitamine E augmente les risques de diabète de type 2 dans ce groupe d'âge. Cette étude appuie la théorie voulant que les radicaux libres jouent un rôle dans l'apparition du diabète de type 22.

Plusieurs aliments peuvent aussi jouer un rôle préventif :
- Les poissons3 (comme le maquereau, le saumon et le hareng) et de leurs huiles riches en acides gras oméga-3, ainsi que des huiles monoinsaturées (l'huile d'olive notamment)4.
- Les aliments à base d'hydrates de carbone ayant un faible index glycémique comme les fèves, les pois, les fruits et l'avoine5.
- Les céréales (en particulier de céréales entières) et les fibres1.

Voir notre fiche Diète sur mesure: Diabète.

Remarque

Une étude de cohorte a conclu qu'une consommation faible à modérée d'alcool (de deux consommations par semaine à plus d'une par jour) est associée à une réduction de risques de développer un diabète de type 2 chez les hommes en bonne santé6. Une consommation équivaut à 120 ml de vin (12 % d'alcool), 360 ml de bière (5 %) ou 45 ml de spiritueux (40 %).

Les bienfaits du végétarisme. Les adeptes du végétarisme risquent moins de contracter le diabète de type 27. C'est notamment ce que démontrent les résultats d'une étude américaine qui a duré 21 ans et à laquelle ont participé des végétariens et des non végétariens de race blanche (25 698 adultes), tous membres de l'Église adventiste du septième jour. Le risque qu'un décès soit causé par le diabète était beaucoup moins élevé chez les hommes végétariens que chez les autres. Tant chez les hommes que les femmes, l'incidence du diabète était plus faible parmi les végétariens, mais cette baisse était moins marquée chez les femmes8. Et d'autres études le confirment : les aliments à base de soya, les légumineuses, les céréales entières, les noix, les fruits et légumes (qui font typiquement partie de l'alimentation végétarienne) ont pour effet de réduire le taux de cholestérol total dans le sang, tout comme le taux de mauvais cholestérol et de triglycérides9,10. De plus, ils aident à baisser la glycémie, à diminuer les besoins en insuline, tout en facilitant le contrôle du poids et en prévenant les maladies cardiovasculaires.

Contrôle du poids. L'obésité est le facteur de risque le plus important pour le diabète de type 2 chez ceux qui ont un terrain génétique approprié. Chez 80 % des diabétiques de type 2, c'est un problème de surcharge pondérale qui favorise l'expression de la maladie. L'embonpoint a pour effet de faire augmenter les besoins en insuline et de surmener le pancréas, d'où l'importance d'éliminer les kilos superflus à l'aide d'un régime approprié et de l'exercice. Le maintien d'un poids santé est particulièrement important pour les personnes qui ont des antécédents familiaux de diabète. C'est par l'indice de masse corporel qu'on détermine le poids santé d'une personne (voyez notre outil de calcul).

Exercice

Selon le Dr Weil, la pratique régulière d'exercices cardiovasculaires - 30 minutes par jour - serait le meilleur moyen de prévenir le diabète de type 2 chez les personnes à risque11. Une petite étude parue en mars 2003 dans la revue Diabetes Care démontre que l'exercice peut réduire, à lui seul, la résistance à l'insuline62. Dix-huit adultes en santé (mais sédentaires) ont pratiqué de trois à sept séances de marche par semaine d'une durée de 30 minutes, sans modifier leur régime alimentaire. Six mois plus tard, la sensibilité à l'insuline était améliorée, tout comme les taux de lipides sanguins. Et cela, même sans perte de poids. Mentionnons que le diabète de type 2 est presque inexistant chez les personnes actives physiquement.

Prévention des complications

Pour des renseignements sur la prévention des complications du diabète de type 2, consulter la fiche Complications du diabète.

Traitements médicaux

 

Comme le rappelle l'Association canadienne du diabète, les diabétiques peuvent espérer mener une vie active, autonome et dynamique à condition de respecter, tout au long de leur existence, une discipline stricte par :

 

 

- le contrôle du glucose sanguin à l'aide d'un lecteur de glycémie;
- un régime alimentaire approprié;
- un programme d'exercices physiques.

 

 

Pour plus de détails concernant le mode de vie à adopter en cas de diabète de type 2, voyez notre fiche Diabète - vue d'ensemble dans laquelle vous trouverez :

 

 

- un schéma de l'absorption du glucose;
- un tableau des valeurs glycémiques pour les adolescents et les adultes diabétiques;
- un plan d'alimentation;
- des suggestions d'exercices physiques;
- des moyens pour gérer le stress.

 

 

Pour certains, l'observance assidue de ce mode de vie suffira à contrôler la glycémie alors que, pour d'autres, il faudra par ailleurs intervenir médicalement. Le but du traitement est de maintenir la concentration de sucre dans le sang dans l'écart normal.

 

Médication

Généralement, les médecins ont recours aux médicaments antidiabétiques suivants, qui ont tous pour effet de diminuer la glycémie ou de mieux la contrôler :
- les sulfonylurées (Diabinèse®, Diamicron®, Diabeta®), qui stimulent la production d'insuline par le pancréas;
- les glinides (GlucoNorm®), qui stimulent la sécrétion d'insuline par des mécanismes différents des sulfonylurées;
- les biguanides (Glucophage®), qui diminuent la résistance à l'insuline et aident donc l'organisme à utiliser plus efficacement le glucose;
- les thiazolidinédiones (Actos® et Avandia®), un autre groupe de médicaments qui diminuent la résistance à l'insuline (ces médicaments sont contre-indiqués aux personnes souffrant d'insuffisance cardiaque);
- l'acarbose (Prandase®), qui a pour effet de prolonger l'absorption des glucides (et doivent être pris au moment d'un repas pour être efficaces).

Dans les cas plus aigus ou après plusieurs années de médication orale, des injections d'insuline peuvent s'imposer, car la sécrétion d'insuline diminue avec le temps chez les diabétiques de type 2. Cela peut aider à prévenir les complications du diabète.

Traitements non conventionnels

Avertissement. L'automédication en cas de diabète peut entraîner de graves problèmes. Lorsqu'on entreprend un traitement ayant pour effet de modifier son taux de glucose sanguin, il faut surveiller sa glycémie de très près. Il est aussi nécessaire d’avertir son médecin, afin qu’il puisse, au besoin, revoir la posologie des médicaments hypoglycémiants classiques.

Voici des produits de santé naturels qui font baisser le taux de glucose sanguin. Ils ont une action dite « hypoglycémiante ».

Suppléments de fibres solubles

Efficacité possible Glucomannane. Le glucomannane est une fibre soluble, semblable au psyllium, mais encore plus absorbante et émolliente que ce dernier. Il est composé de farine de konjac, dans une forme purifiée. Les résultats de plusieurs essais cliniques ayant porté sur un total de 206 sujets indiquent que la prise de glucomannane peut être utile pour réduire ou contrôler le taux de glycémie chez les personnes diabétiques ou obèses63-69. Une de ces recherches a porté sur 72 diabétiques de type 2, mais ne comportait pas de groupe placebo67, et la plupart des autres ont porté sur un nombre restreint de sujets, soit de 7 à 30. Des études cliniques avec placebo de plus grande envergure sont donc nécessaires pour établir l'efficacité du glucomannane pour contrôler la glycémie. Par ailleurs, des essais cliniques ont démontré que le glucomannane peut faire baisser les taux de lipides sanguins, notamment le taux de LDL (« mauvais » cholestérol).
Dosage

Prendre de 3 g à 6 g de glucomannane avant chacun des repas. Consulter la fiche Glucomannane pour plus d'information.

Efficacité possible Psyllium (Plantago ovata). En 1991, des résultats d'essais cliniques préliminaires indiquaient que le psyllium, en plus de contribuer à soulager l'hyperlipidémie diabétique, pouvait améliorer le contrôle de la glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 212. L'effet principal du psyllium est de faire baisser l'index glycémique total d'un repas, de sorte qu'à la suite d'un repas, les taux de glucose et d'insuline diminuent de 10 % à 20 %. L'action du psyllium est comparable à celle de l'acarbose, un médicament utilisé par certains diabétiques de type 2, qui prolonge l'absorption des glucides14. En effet, le psyllium semble ralentir l'assimilation des glucides dans le système digestif13. Les chercheurs pensent que les fibres du psyllium seraient également efficaces en cas de diabète de type 1. Les résultats d'études cliniques plus récentes15-17 confirment que le psyllium peut contribuer à contrôler la glycémie et les lipides sanguins, mais des études de plus longue durée sont nécessaires pour confirmer un réel effet à long terme.
Dosage

Pour contrer l'hyperlipidémie associée au diabète et pour faire baisser les taux de glucose sanguin, prendre de 10 g à 15 g par jour, au moment des repas13. Toutefois, compte tenu de la grande variabilité qui a été observée dans les études cliniques, il semble nécessaire d'établir un dosage personnalisé de manière à assurer la plus grande efficacité possible16. Consulter la fiche Psyllium pour plus d'information.

Efficacité incertaine Avoine (Avena sativa). Des recherches indiquent que la consommation de flocons d'avoine contribue à prévenir la hausse du taux de glucose sanguin à la suite d'un repas (l'hyperglycémie postprandiale)18,19 et qu'elle peut permettre un meilleur contrôle du taux de glucose à long terme20. En effet, comme le psyllium, elle contient beaucoup de fibres solubles, ce qui ralentit la vidange gastrique.

Efficacité incertaine Fenugrec (Trigonella foenum-graecum). Des résultats d'essais in vitro ont démontré que plusieurs des composants de la graine de fenugrec pouvaient agir en régulant les taux de glucose sanguin21 et que la 4-hydroxy-isoleucine, un acide aminé spécifique au fenugrec et totalement absent chez les mammifères, a pour effet de stimuler la production d'insuline22. Les résultats de quelques études cliniques menées sur des diabétiques ont démontré que le fenugrec pourrait contribuer à la régulation du taux de glucose sanguin en cas de diabète de type 123 ou de diabète de type 224-26. Bien que prometteurs, ces essais comportaient un certain nombre de failles, notamment la taille restreinte de l'échantillonnage, des différences dans le dosage ou les produits employés, et des faiblesses dans la méthodologie, si bien qu'il n'est pas possible pour l'instant d'établir un protocole de traitement formel27.

Suppléments d'oligo-éléments

Efficacité incertaine Chrome. Le chrome agit dans l'organisme comme cofacteur de l'insuline, et participe donc aussi à réguler la glycémie. L'utilisation du chrome pour abaisser la glycémie des personnes atteintes du diabète est controversée. Certains auteurs de synthèses considèrent que des suppléments de chrome peuvent s'avérer utiles pour le diabète de type 228-30, mais comme certains essais ont abouti à des résultats négatifs au chapitre du contrôle de la glycémie, une méta-analyse et une synthèse récentes ont jugé l'ensemble des données non concluantes31,32. Une étude croisée subséquente, réalisée en Inde et portant sur 50 sujets atteints de diabète de type 2, a permis de constater une amélioration significative du contrôle de la glycémie lorsque les patients prenaient 200 µg de chrome deux fois par jour33. Comme les trois études les plus positives ont été réalisées en Inde33, en Chine34 et en Arabie Saoudite35, la communauté médicale nord-américaine reste sceptique au sujet de l'efficacité du chrome sur une population occidentale.

Un autre oligo-élément, le vanadium, pourrait aider à abaisser la glycémie chez les personnes atteintes du diabète de type 261. Pour l'instant, on ne peut se prononcer sur son efficacité chez l'humain puisque seules des études préliminaires ont été réalisées (études in vitro, sur des animaux ainsi que quelques essais cliniques de faible envergure).

Plantes hypoglycémiantes

Usage traditionnel Aloès (Aloe vera). On compte l'aloès parmi les plantes auxquelles la médecine ayurvédique attribue des propriétés hypoglycémiantes ou antidiabétiques36. Des études sur les animaux37 et deux études cliniques à simple insu de faible qualité méthodologique et portant chacune sur 72 sujets tendent à confirmer cet usage traditionnel38,39, de même que les conclusions d'une synthèse publiée en 1999 et portant sur l'efficacité de l'aloès40. Une étude (sans insu) effectuée en Inde sur 5 000 patients diabétiques suivis pendant cinq ans a démontré qu'une dose quotidienne de 100 g de gel d'aloès et de 20 g de psyllium incorporée à un pain a permis de réduire les taux de cholestérol, de triglycérides et de glucose sanguins41. Difficile cependant de déterminer l'effet pondéré de chacune de ces plantes puisque le psyllium a aussi des propriétés hypoglycémiantes et hypocholestérolémiantes.
Dosage

Bien que l'efficacité du gel comme substance hypoglycémiante ne soit pas clairement établie, on recommande habituellement de prendre une cuillerée à soupe, deux fois par jour, avant les repas.

Usage traditionnel Bleuet ou myrtille (Vaccinium myrtilloides et Vaccinium myrtillus). En Europe, on utilise les feuilles de myrtille depuis plus de 1 000 ans pour faire baisser le taux de glucose sanguin. Des essais menés sur des chiens ont démontré que la feuille de myrtille pouvait faire baisser les taux de glucose sanguin de façon significative, même chez les animaux ayant subi l'ablation du pancréas et auxquels on injectait du glucose durant le traitement70. Bien que ces effets n'aient pas été confirmés par des essais cliniques chez les humains, on pense généralement que l'action de la feuille est attribuable aux anthocyanosides qu'elle renferme71 et des recherches récentes tendent à confirmer l'hypothèse voulant que ce type de pigment antioxydant serait utile pour le traitement du diabète72.
Dosage

Les praticiens recommandent de prendre, chaque jour, une infusion préparée avec 1 g de feuilles séchées pour 150 ml d'eau bouillante.

Usage traditionnel Ginseng (Panax ginseng et Panax quinquefolium). Une petite étude publiée en 2002 par une équipe de chercheurs de l'Université de Toronto a démontré que le ginseng pouvait atténuer la glycémie après un repas tant chez les sujets sains que chez les diabétiques42, ce qui confirme les résultats d'une recherche finnoise publiée en 199543. Notez qu'en juin 2003, deux recherches effectuées au Canada et présentées au cours d'une assemblée de l'American Diabetes Association concluaient que le ginseng nord-américain et le ginseng coréen rouge pouvaient contribuer à normaliser le taux de glycémie. Voyez notre nouvelle à ce sujet. Ces essais de faible envergure semblent confirmer l'usage traditionnel du ginseng pour traiter le diabète, mais des études portant sur un plus grand nombre de sujets sont nécessaires pour en arriver à des conclusions bien étayées au chapitre scientifique.

Usage traditionnel Gymnéma (Gymnema sylvestre). Outre le fait que, dans de nombreux pays (Inde, Japon, Vietnam, Australie...), les médecins traditionnels emploient le gymnéma pour faire baisser le taux de glucose chez les diabétiques28,44,36, et que plusieurs essais menés sur des animaux de laboratoire ont démontré que la plante possédait une réelle activité pharmacologique à cet égard28,32,45, aucun essai clinique à double insu avec placebo n'a été mené, si bien qu'on ne dispose pas de preuves scientifiquement valables de son efficacité. Les chercheurs indiens qui ont mis au point l'extrait GS4 et qui veillent à sa fabrication ont cependant mené quelques essais cliniques préliminaires, mais sans groupe placebo46-48. D'après ces études, la prise de gymnéma permettrait de réduire les besoins en insuline.
Dosage

Plutôt que les feuilles séchées, on utilise de nos jours un extrait normalisé à 24 % d'acide gymnémique. Cet extrait, souvent désigné sous le nom de GS4, constitue la matière première de la majorité des produits du commerce. Pour faire baisser le taux de glucose sanguin, prendre 200 mg à 300 mg de cet extrait, deux fois par jour en mangeant.

Usage traditionnel Momordique (Momordica charantia). Bien que les résultats de plus d'une centaine d'essais in vitro et sur des animaux confirment que le momordique exerce une action hypoglycémiante, on ne dispose pour le moment que de quatre études préliminaires menées sur un petit nombre de sujets humains, soit 58 au total. Les auteurs d'une synthèse récemment publiée49 estiment que, bien qu'ils soient positifs et confirment les effets observés chez les animaux, les résultats des quelques essais non contrôlés sur des humains ne sont pas suffisants pour conclure à l'efficacité du fruit ou de l'extrait, ni pour établir un protocole de traitement. En effet, les études ont utilisé différents produits (jus du fruit, pulpe cuite, extrait sec ou fluide, administration orale ou sous-cutanée), différents dosages et présentent toutes des faiblesses méthodologiques importantes50,51.
Dosage

Traditionnellement, on recommande de boire 30 ml à 60 ml de jus du fruit frais (à peu près l'équivalent d'un fruit), trois fois par jour avant les repas.

Usage traditionnel Nopal (Opuntia ficus indica). Les résultats de plusieurs essais cliniques préliminaires menés au Mexique sur un nombre restreint de sujets permettent de conclure que le nopal peut contribuer à faire baisser légèrement le taux de glucose sanguin chez les diabétiques.52-54 S'il semble que la plante entière agisse en ralentissant l'absorption du glucose55, les résultats d'une étude donnent cependant à penser que la poudre de nopal séché offerte dans le commerce sous la forme de capsules n'aurait, à ce chapitre, qu'un effet minime56. En revanche, l'activité hypoglycémiante des tiges grillées serait plus grande que celle de la plante crue52,57.
Dosage

On trouve dans le commerce des capsules de pulpe de tiges de nopal. Prendre 35 g à 160 g au moment des repas.

Usage traditionnel Oignon (Allium cepa). Plusieurs peuples ont utilisé l'oignon pour ses propriétés hypoglycémiantes. Toutefois, les essais cliniques manquent. Une étude préliminaire (20 sujets diabétiques) publiée en 1983 révèle que la consommation de 20 g d'oignon cru, trois fois par jour, peut faire baisser de façon significative le taux de glucose sanguin48. Par ailleurs, les résultats d'une étude menée sur des rats diabétiques indiquent que des composés de l'ail et de l’oignon peuvent être aussi efficaces que l’insuline59. En fait, il s'agit d'acides aminés sulfoxydés que renferme l'oignon et qui peuvent protéger l’insuline circulante contre la dégradation et aussi stimuler sa production par le pancréas.
Dosage

Bien qu'on ne dispose pas actuellement de données cliniques permettant de démontrer l'action hypoglycémiante de l'oignon et de déterminer la dose thérapeutique optimale, on estime généralement que la consommation de 20 g d’oignon frais, trois fois par jour, pourrait contribuer à faire baisser les taux de glucose sanguin.
N.B.
Il est important de consommer l'oignon frais et cru, le séchage et la cuisson ayant pour effet de diminuer de beaucoup sa teneur en composés hypoglycémiants.

 

Vitamines et minéraux

 

 

Le diabète et ses traitements médicaux peuvent causer des carences en divers nutriments (par exemple, en magnésium, en zinc et en vitamine C)61. Surveiller ces carences et les combler - par l'alimentation ou la prise de suppléments de multivitamines et minéraux - n'aidera pas à traiter le diabète, mais peut améliorer l'état de santé global.

 

Autres approches

Approches à considérer Acupuncture et pharmacopée chinoise. D'après Pierre Sterckx, docteur en médecine chinoise, l'acupuncture et la pharmacopée chinoise peuvent aider à contrôler le diabète, et plus aisément le diabète de type 2 que le diabète de type 1. Il mentionne toutefois qu'un diabète précoce est plus facile à traiter qu'un diabète ancien. Un traitement à vie et un suivi rigoureux sont nécessaires. S'adresser à un praticien en médecine chinoise qui a une formation adéquate et une bonne expérience clinique.

Approches à considérer Yoga. En plus d'avoir une action antistress, cette très ancienne pratique indienne pourrait jouer un rôle plus spécifique en cas de diabète, selon certains. Certaines postures de hatha-yoga (yoga du corps) permettent en effet de rééquilibrer les processus naturels du corps et par-là même améliorent le fonctionnement du pancréas. Voici ce que dit André Van Lysebeth à propos des effets bénéfiques d'une posture spécifique, Halasana (la charrue) : « Le pancréas est (également) massé, dégorgé, tonifié. Dans certains cas, des diabétiques ont pu réduire leur dose quotidienne d'insuline ou même réussir à normaliser complètement leur état, ce qui s'explique puisque le pancréas renferme les îlots de Langerhans qui produisent l'insuline. »
Parmi les autres postures jugées bénéfiques pour améliorer la fonction du pancréas figurent : Matsyasana (le poisson), Pashchimotanasana (la pince), Bhujangasana (le cobra), Shalabasana (la sauterelle). 

                                                                     source:passeportsanté.net

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 11:08


Le diabète et l’alimentation

L'alimentation joue un rôle majeur dans le bien-être et la santé des diabétiques, car elle permet de combler ses besoins nutritionnels, de contrôler le glucose sanguin, d'atteindre un poids et des taux de lipides sanguins adéquats, de contrôler la pression artérielle et de prévenir les complications de la maladie. Chez un diabétique, tout programme alimentaire doit être ajusté selon le degré d’activité physique et les médicaments.

Cette fiche sert à donner les lignes directrices en matière d’alimentation pour les diabétiques, mais ne remplace en aucun cas une consultation avec une diététiste-nutritionniste formée pour réaliser un plan d’alimentation sur mesure. Plusieurs facteurs tels le type de diabète (type 1, type 2, gestationnel), l’âge, le sexe, le poids, le genre et la dose de médicaments prescrits, ainsi que le degré d’activité physique influencent les recommandations alimentaires.

 

Les conseils qui suivent visent à :

  • Contrôler la glycémie
  • Prévenir les maladies cardiovasculaires
  • Réduire l’oxydation
  • Prévenir l’hypoglycémie
  • Savoir ajuster son alimentation en fonction de l’activité physique
  • Repérer rapidement à l’aide du tableau d’information nutritionnelle si le produit alimentaire convient aux diabétiques.

Contrôler la glycémie

Contrôler l’apport en glucides. Chez un diabétique, le contrôle de l’apport en glucides est de toute première importance. Les glucides sont présents soit naturellement (fruits, produits laitiers, féculents, légumineuses) ou sont ajoutés aux aliments (sucre, glucose, fructose, dextrose, miel, sirop d’érable, etc.). Il faut privilégier les aliments contenant des glucides présents naturellement. Les sucres qu’on ajoute doivent être consommés avec modération. Ces derniers, peu nutritifs, se cachent dans les céréales à déjeuner, les yogourts aux fruits, les vinaigrettes, les condiments, les barres tendres, les muffins, les confitures et gelées, les gâteaux, etc. On suggère de ne pas consommer plus de 10 % de ses calories totales sous forme de glucides ajoutés. Chez une personne diabétique, que les glucides soient présents naturellement ou ajoutés, ils doivent tous être calculés sur un même pied d’égalité.

Voici un tableau très pratique sur le nombre d’équivalents de glucides par groupe d’aliments. À titre informatif, un équivalent de glucides vaut environ 5 g de glucides.

 

Groupe d’aliments

Portions

Équivalent de glucides

Fruits

  • ½ tasse (125 ml) d’ananas, de compote de pommes, de pêche, de poire
  • ½ banane
  • 15 gros raisins
  • 1 petite pomme
  • 1/3 tasse (80 ml) de jus de raisin
  • ½ tasse (125 ml) de jus d’orange

3

Féculents

  • 1 tranche de pain
  • ½ bagel
  • 2 biscottes de seigle
  • 4 biscottes rectangulaires
  • ½ tasse (80 ml) de pâtes cuites
  • 1/3 tasse (80 ml) de riz, millet, quinoa, orge, couscous (cuits)
  • 2/3 tasse (180 ml) de céréales de son
  • 1 petite pomme de terre

3

Lait et yogourt nature

  • ½ tasse (125 ml) de lait écrémé
  • ½ tasse (125 ml) de yogourt nature écrémé

1

Légumes riches en glucides

  • 1 carotte crue (20 cm long)
  • ½ tasse (125 ml) de betteraves cuites
  • ½ tasse (125 ml) de pois verts cuits

2

Autres légumes

  • ½ tasse (125 ml) de brocoli, chou-fleur, chou de Bruxelles, etc.

0

Viande, volaille, poisson, fruits de mer, oeufs, fromage, beurre d’arachide naturel

  • 30 g (1 oz) de viande, volaille, poisson, fruits de mer, fromage
  • 1 c. à table de beurre d’arachide
  • 1 oeuf

0

Légumineuses

  • ½ tasse (125 ml) de pois, haricots ou lentilles cuites

3

Noix et graines

  • 1 c. à table (15 ml) de noix et graines diverses

0

Huile, beurre, corps gras en général

  • 1 c. à thé (5 ml)

0

Sucres concentrés

  • 1 c. à thé de sucre, miel, sirop d’érable, cassonade, glucose, fructose, mélasse, confiture

1

 

Les glucides totaux doivent représenter environ 55 % des calories de la journée. Par exemple, une femme diabétique avec un besoin calorique quotidien de 1 800 calories a besoin d’environ 248 g de glucides par jour ((1800 calories X 0,55)/4=248).

Quantités approximatives des différents groupes d’aliments à consommer chaque jour pour combler ses besoins en glucides. (Pour bien comprendre le calcul des quantités, vous référer au tableau ci-dessus.) Les personnes diabétiques traitées avec un régime insulinique à quatre injections par jour (insuline rapide avant chaque repas et insuline lente au coucher) peuvent ajuster leur insuline en fonction du contenu glucidique des repas. En moyenne, une à deux unités d’insuline rapide couvriront 15 g de glucides (3 équivalents).

Pour un besoin de 248 g de glucides par jour :

  • 5 portions de fruits : 15 équivalents (75 g de glucides)
  • 7 portions de féculents (riche en fibres alimentaires idéalement) : 21 équivalents (105 g de glucides)
  • 6 portions de produits laitiers : 6 équivalents (30 g de glucides)
  • 2 portions de légumes riches en glucides : 4 équivalents (20 g de glucides)
  • + 3 équivalents maximum de sucres ajoutés ou concentrés (15 g de glucides) (lire le tableau d’information nutritionnel sur les produits alimentaires pour les retrouver)

 

 

Que penser des succédanés de sucre?

Une controverse existe au sujet de l’utilisation de l’aspartame par les diabétiques. Il est donc préférable de s’abstenir d’aspartame pour le moment. Le stévia, un sucre naturel issu d'une plante brésilienne, n'est pas recommandé non plus, car son innocuité n'est pas encore confirmée par Santé Canada. Pour ce qui est du sucralose, de la saccharine, des cyclamates et de l’acésulfame-potassium, ils peuvent être consommés, mais avec modération. Toutefois, n’oubliez pas que même si les succédanés de sucre n’affectent pas la glycémie, ils entretiennent votre goût pour le sucre.

Comment considérer les sucres alcool?

Les sucres alcool, nommés plus précisément polyols comprennent le xylitol, le sorbitol, le maltitol, le lactitol, l’isomalt et le mannitol. Ils ont un pouvoir sucrant plus élevé que le sucrose et apportent moins de calories parce qu’ils ne sont pas complètement absorbés. Consommés à des doses excessives, le sorbitol, l’isomalt et le mannitol peuvent causer des malaises gastro-intestinaux (diarrhées).

Répartir les différents groupes d’aliments assez également dans la journée. Pour maintenir une bonne glycémie, l’apport en glucides doit être bien réparti dans la journée. Il ne serait pas souhaitable, par exemple, de manger ses cinq portions de fruits au déjeuner, ni de prendre toutes ses portions de viandes et substituts au souper.

Repas du matin

2 portions de féculents

  • 1 rôtie de pain de grain entier
  • 2/3 tasse de céréale de son d’avoine

1 portion de fruit

  • 1 orange

1 portion de produit laitier

  • ¾ tasse de yogourt nature

1 oz (30 g) de protéine

  • 1 c. à table de beurre d’arachide naturel

 

Collation du matin : 1 petite pomme et 8 amandes

Repas du midi

2 portions de féculents

  • 2/3 tasse d’orge cuite

3 oz (90 g) de protéine

  • 3 oz (90g) de poulet sans la peau

1 portion de légumes riches en glucides

  • ½ tasse de carottes cuites

1 portion de produit laitier

  • 1 tasse de lait écrémé

 

Collation d’après-midi : ½ pamplemousse

Repas du soir

2 portions de féculents

  • 1 petite pomme de terre
  • 1 tranche de pain de grain entier

3 oz (90 g) de protéines

  • 3 oz (90 g) de veau haché

1 portion de légumes riches en glucides

  • ½ tasse de pois verts

 

Collation du soir :

1 portion de substituts au produit laitier

  • 1 tasse de boisson de soya nature (faible en sucre)

1 portion de féculent

  • ½ muffin au son d’avoine

Augmenter les fibres alimentaires solubles. Les fibres solubles permettent de réduire le taux de glucose en ralentissant l’absorption des glucides.

 

Meilleures sources de fibres solubles

 

 

Avoine, son d’avoine, gruau

 

 

Sarrasin

 

 

Orge

 

 

Psyllium

 

 

Légumineuses

 

 

Graines de lin

 

 

Pomme, poire

 

 

 

 

Atteindre un poids santé. L’atteinte et le maintien d’un poids santé peuvent faire une bonne différence dans le contrôle de la glycémie. Un poids santé peut influer à la baisse les besoins de médicaments hypoglycémiants et d’insuline.

En mangeant mieux, en diminuant les portions et en bougeant plus, vous pouvez atteindre votre objectif.

Prévenir les maladies cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires sont l’une des complications les plus fréquentes du diabète.

Réduire l'apport en lipides et privilégier les bons gras. Il est primordial, lorsque l’on est diabétique, de réduire la quantité totale de gras ingérés. Il est donc très important de réduire les gras ajoutés tels les mayonnaises, les vinaigrettes, le beurre, la margarine, les sauces, l’huile dans la cuisson. Il vaut mieux aussi choisir des fromages et des viandes maigres. Recherchez des produits faibles en gras saturés et trans, en lisant bien les étiquettes.

Toutefois, il ne serait pas souhaitable de retirer complètement les bons gras de son alimentation, car ils permettent de maintenir un bon taux de cholestérol sanguin. Les aliments riches en acides gras monoinsaturés (oméga-9) sont à privilégier.

Sources de bons gras

Sources de mauvais gras

Huile d’olive extravierge

Shortening

Huile de canola

Huile végétale hydrogénée

Huile de sésame

Beurre

Huile de noisette

Margarine dure

Margarine non hydrogénée

Crème

Noix et graines (amandes, pistaches, noisettes, pacanes, macadamia, graines de lin)

Fromage gras

Beurre d’arachide naturel

Viandes grasses

 

Vinaigrettes crémeuses

 

Fritures

 

Charcuteries grasses, par exemple le saucisson

 

Peau de volaille

Augmenter l'apport en oméga-3 d'origine marine. Ces oméga-3 peuvent réduire le risque de maladies cardiovasculaires chez les diabétiques. Ils réduisent notamment les triglycérides sanguins. On recommande de consommer trois repas de 150 g (5 oz) de poisson gras par semaine.

Teneur en oméga-3 de différents poissons, fruits de mer et suppléments

Poissons

Portions

Oméga-3

Maquereau bleu

150 g

3 450 mg

Saumon de l'Atlantique (élevage)

150 g

2 870 mg

Truite grise

150 g

2 400 mg

Hareng de l'Atlantique

150 g

2 354 mg

Flétan du Groenland

150 g

1 376 mg

Sardines en conserve (dans l'huile)

150 g

980 mg

Crevettes

150 g

717 mg

Morue

150 g

274 mg

Pétoncles

150 g

130 mg

Capsule d’huile de poisson

1

de 300 mg à 600 mg

Augmenter les fibres alimentaires solubles. Les personnes diabétiques sont sujettes à se retrouver avec des taux de cholestérol et de mauvais cholestérol/LDL trop élevés. Or, les fibres solubles peuvent diminuer ces taux. (Voir plus haut pour connaître les sources de fibres alimentaires solubles.)

Réduire l’oxydation

Augmenter l'apport en antioxydants. Le diabète contribue à l’activité des radicaux libres. Les antioxydants, présents majoritairement dans les fruits et les légumes, peuvent inhiber les dommages causés par la glycation (réaction entre le glucose excédentaire et les protéines corporelles), l’un des facteurs de vieillissement accéléré des tissus. Elle peut entraîner des complications (l’artériosclérose, l’insuffisance rénale, la rétinopathie diabétique, etc.).

Palmarès des 20 fruits et légumes les plus antioxydants

FRUITS

LÉGUMES

  • Bleuet sauvage
  • Canneberge
  • Mûre
  • Framboise
  • Fraise
  • Pomme
  • Cerise
  • Prune
  • Avocat
  • Poire

 

  • Artichaut
  • Pomme de terre (Russet)
  • Chou rouge
  • Asperge
  • Oignon
  • Patate douce
  • Radis
  • Épinard
  • Aubergine
  • Brocoli

 

Prévenir l’hypoglycémie

L’hypoglycémie, qui touche principalement les diabétiques qui prennent de l’insuline, est une baisse brutale du taux de glucose sanguin pouvant être causée par divers événements comme :

  • la prise d’insuline ou d’une trop forte dose de médicament favorisant la production d’insuline;
  • le retard d'un repas ou d'une collation;
  • une quantité insuffisante de nourriture au repas ou à la collation;
  • une activité physique imprévue.

 

Quoi prendre en cas d’hypoglycémie?

 

 

½ tasse (125 ml) de jus de fruits non sucré ou de boisson gazeuse sucrée

 

 

ou

 

 

5 pastilles de dextrosol

 

 

ou

 

 

3 sachets de sucre

 

 

ou

 

 

15 ml (1 c. à table) de sucre, de miel ou de sirop d’érable

 

Vous pouvez reprendre l’un de ces aliments sucrés toutes les 15 minutes, tant que la glycémie n’est pas revenue à la normale. Si les symptômes sont disparus, mais qu’aucun repas ou collation n'est prévu dans l’heure qui suit, il faut prendre 125 ml (1/2 tasse) de lait ou de yogourt et deux biscuits pour prévenir un autre épisode d’hypoglycémie.

Qu’est-ce qu’une portion d’alcool?

340 ml (12 oz) de bière

125 ml (1/2 tasse) de vin

45 ml (3 c. à table )
de spiritueux

Consommez l’alcool modérément. Il est permis de consommer de l’alcool quand on est diabétique, mais en quantité limitée. Sachez que la prise d’alcool augmente les risques d’hypoglycémie chez les diabétiques traités avec de l’insuline ou avec des médicaments qui stimulent la sécrétion d’insuline.

Ajuster l’alimentation en fonction de l’exercice

Note. Ce tableau donne des recommandations qui peuvent convenir à la plupart des diabétiques. Il se peut que, selon votre sexe, votre poids et votre médication, les recommandations doivent être adaptées. Consulter un professionnel de la santé à ce sujet.

Type d’exercice

Exemples

Glycémie (mmol/L)

avant l’exercice

Besoin en glucides

Collations suggérées

Intensité faible ou moyenne

Marche 1 km, cyclisme à basse vitesse (moins d’une demi-heure)

Se situe de 4,4 à 5,4

10 g à 15 g

1 portion de fruits ou de féculent

Plus grand ou égal à 5,5

Aucun changement

-

Intensité moyenne

Tennis, natation, jogging, cyclisme, golf, jardinage, passer l’aspirateur pendant une heure

Se situe de 4,4 à 5,4

30 g à 45 g de glucides avant l’exercice

½ sandwich au thon avec 1 tasse de lait et 2 portions de fruits

Se situe de 5,5 à 9,9

Aucun changement nécessaire

-

Se situe de 10, à 13,9

Aucun changement nécessaire

-

14 et plus

Attendre que la glycémie ait diminué avant de faire de l’exercice

-

Intensité élevée

Football, hockey, racquetball, natation, cyclisme à haute vitesse, pelleter de la neige lourde pendant une heure ou deux

Se situe de 4,4 à 5,4

45 g de glucides à l’heure. Surveiller attentivement la glycémie.

1 sandwich au poulet avec 1 tasse de lait ou 2 portions de fruits

Se situe de 5,5 à 9,9

30 g à 45 g de glucides, en fonction de la durée et de l’intensité de l’exercice

½ sandwich à la dinde avec 1 tasse de lait et/ou 2 portions de fruits

Se situe de 10, à 13,9

15 g de glucides par heure d’exercice

1 portion de fruit ou de féculent

14 et plus

Attendre que la glycémie ait diminué avant de faire de l’exercice

-

Source : Martineau Chantale. Trousse d'enseignement destiné aux nutritionnistes. Programme clientèle diabète. Hôpital Laval, Canada, 2005.

Apprendre à lire les étiquettes

Du côté des aliments vendus préemballés, il est important de choisir ceux qui contiennent beaucoup de protéines et de fibres alimentaires, et peu de lipides, de sodium et de sucres. La quantité de sucres ajoutés aux produits ne devrait pas dépasser 5 g par portion et celle de fibres devrait être d'au moins 2 g. La quantité de lipides saturés et trans devrait être le plus bas possible. Quant aux protéines, une bonne source représente environ 7 g. Pour ce qui est du sodium, les gens souffrant d’hypertension ne devraient pas dépasser 2 g par jour.

De bons trucs

  • Ajoutez du son d’avoine (fibres solubles) dans les céréales, le yogourt, les recettes de muffins et de pain de viande.
  • Saupoudrez vos céréales de graines de lin moulues ou ajoutez-les dans une compote de pommes.
  • Ajoutez de l’orge plutôt que des pâtes blanches dans les soupes.
  • Remplacez aussi souvent que possible les plats de viande par des légumineuses, qui contiennent des glucides présents naturellement, des protéines et des fibres alimentaires.
  • Toujours avoir des boîtes de poissons gras (saumon, thon, maquereau, sardines) dans l’armoire.
  • Toujours avoir des petits fruits congelés sans sucre dans le congélateur.
  • Remplacez le sucre par des purées de datte dans les recettes de muffins ou de galettes.
  • Remplacez le shortening dans vos recettes de muffins et de pâtes à tarte par de l’huile d’olive ou de canola.
         

 source:passeportsanté.net

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 11:02


Noms communs : Lin, graines de lin, huile de lin.
Noms botaniques :
Linum usitatissimum, Lini semen, Olea lini semen, famille des linacées.
Noms anglais :
Flax, linen, flaxseed, linseed, flaxseed oil, linseed oil.
Noms chinois :
Hu Men Ren ou Ya Ma Zi (graines).

Parties utilisées : Les graines et l'huile tirée des graines.
Habitat et origine :
Probablement issue du bassin méditerranéen, cette plante annuelle est aujourd'hui cultivée un peu partout sous les climats tempérés et tropicaux. Elle préfère un sol sablonneux et argileux, voire limoneux, profond et bien irrigué. On récolte la plante après la floraison, avant que les graines ne soient entièrement mûres et ne tombent au sol.

 

Les graines de lin constituent une source d'acide alpha-linolénique (AAL), une substance qui fait partie de la famille des acides gras oméga-3. Pour en savoir plus sur les oméga-3 et les oméga-6, consulter notre fiche.

 

Indications

Efficacité incertaine

Graines — réduire légèrement le taux de cholestérol; réduire les symptômes de la ménopause; prévenir l'ostéoporose après la ménopause.
Huile
— réduire légèrement le taux de cholestérol sanguin.

Usage reconnu

Graines — traiter la constipation chronique, le syndrome de l’intestin irritable, l'inflammation entérique causée par l'abus de laxatifs, la diverticulite, soulager la gastrite et l'entérite.
Graines broyées en cataplasme
— traiter les inflammations cutanées.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

Par voie interne

Constipation

  • Ajouter 1 c. à soupe (10 g) de graines entières, écrasées ou broyées grossièrement à un verre d'eau (150 ml minimum) et boire le tout.
    Prendre de deux à trois fois par jour. Certaines sources recommandent de les faire tremper le temps qu'elles libèrent leur mucilage, d'autres considèrent qu'elles doivent plutôt gonfler dans les intestins pour être efficaces.

 

Ne donner qu'une demi-dose aux enfants de 2 ans à 12 ans; pour ceux de moins de 6 ans, le traitement devrait être supervisé par un professionnel de la santé.

 

 

 

Il faut prendre les graines de lin pendant au moins 2 ou 3 jours, car l'effet laxatif peut prendre de 18 h à 24 h à se manifester.

 

 

Il est préférable de commencer avec de petites doses et de les augmenter progressivement, notamment pour les personnes sensibles à l'effet de laxatif de masse des graines.

 

 

 

Les graines de lin entières ne sont pas recommandées aux personnes qui ont des diverticules à l'intestin, car elles peuvent se coller à la paroi intestinale et provoquer de l'inflammation.

 

Réduction du taux de cholestérol

  • Bien que les résultats des études divergent, la consommation de 15 g à 50 g de graines de lin par jour peut contribuer à réduire légèrement le taux de cholestérol sanguin.

Gastrite ou entérite

  • Faire tremper de 5 g à 10 g de graines broyées ou moulues dans 150 ml d'eau durant 20 à 30 minutes; filtrer avant de boire le tout.

Par voie externe

Inflammations cutanées douloureuses

  • Faire infuser de 30 g à 50 g de graines écrasées ou moulues, dans de l'eau bouillante durant 10 à 15 minutes, puis appliquer en cataplasme chaud et humide.

 

Source d'oméga-3

 

 

Pour obtenir 1,3 g d’acide alpha-linolénique, prendre ½ c. à thé (2,5 ml) d'huile de lin ou 2 c. à thé (10 ml) de graines de lin broyées. Cet apport suffisant moyen (1,1 g pour les femmes et 1,6 g pour les hommes) fixé par Santé Canada est jugé nettement insuffisant par plusieurs experts (voir notre fiche Oméga-3 et oméga-6); les praticiens recommandent généralement de prendre 1 c. à soupe par jour d'huile de lin comme source d'oméga-3.

 

 

Lorsque l’on prend des graines de lin pour profiter de leur teneur en acide gras omega-3, il est nécessaire de les moudre (à moins de les mastiquer avec grande application) afin de pouvoir assimiler adéquatement ces précieux ingrédients. Les ajouter aux yogourts ou aux salades, par exemple. Réfrigérer tout surplus, car une fois moulues, les graines de lin s’oxydent rapidement.

Historique

Depuis des temps immémoriaux, on tire de la tige du lin (plus précisément du péricycle) une fibre qui sert à la fabrication de tissus. En fait, le lin cultivé est tellement ancien qu'on ne le trouve plus à l'état sauvage. On le croit dérivé soit du Linum perenne, soit du Linum angustifolium.

Les anciens Égyptiens le cultivaient déjà et connaissaient bien sa fibre, ses qualités nutritionnelles et ses vertus médicinales. Pline l'Ancien mentionnait 30 remèdes à base de graines de lin. Celles-ci font encore partie de la pharmacopée officielle chinoise (constipation et peau sèche) et ayurvédique (furoncle et anthrax en application externe), de même que de la médecine vétérinaire classique pour calmer les irritations des muqueuses enflammées.

En Europe, au début du XXe siècle, l'huile de graines de lin était livrée chaque semaine dans de petits contenants de verre, car on savait qu'elle rancissait rapidement une fois exposée à la lumière et à l'air. Cependant, dès les années 1920, l'industrialisation de la production des huiles a sonné le glas des petits pressoirs locaux fournissant des huiles fraîches et non raffinées ayant chacune un goût distinctif et renfermant de précieux ingrédients santé. Après la Deuxième Guerre mondiale, l'huile de graines de lin avait disparu du marché, l'industrie la considérant trop instable pour être rentable. Depuis une dizaine d'années cependant, l'huile de lin pressée à froid et non raffinée a retrouvé ses lettres de noblesse, d'abord dans les magasins d'aliments naturels, puis dans certaines épiceries, dans les rayons réfrigérés.

Plusieurs grands producteurs d'oeufs ajoutent depuis quelques années des graines de lin à la moulée de leurs poules et commercialisent ainsi des oeufs enrichis d’acides gras oméga-3. Au Québec, on peut aussi trouver, sur le marché, du lait et du jus d’orange additionnés d’huile de lin.

Recherches

Les chercheurs ont identifié trois ingrédients actifs fort intéressants dans les graines de lin :

  • des fibres solubles utiles en cas de constipation, mais aussi pour réduire légèrement le taux de cholestérol dans le sang;
  • des lignanes (phytoestrogènes) qui pourraient réduire certains symptômes de la ménopause.
  • l’acide alpha-linolénique (AAL), un gras de la famille des oméga-3, qui est considéré comme un bon gras et que les graines et l’huile de lin renferment en très grande quantité. Il ne faut cependant pas mettre les oméga-3 d’origine végétale (AAL) et ceux d’origine marine (AEP et ADH) dans le même panier. Ces derniers ont des vertus démontrées en matière de protection cardiovasculaire et de soulagement de l’arthrite rhumatoïde (voir notre fiche sur les huiles de poisson), tandis que les données sur l’AAL, dont les graines de lin sont une source, sont pour l’instant nettement moins probantes. De plus, les experts ne s’entendent pas sur le taux de conversion de l'AAL de source végétale en AEP et en ADH. Selon certains, ce taux varie de 2 % à 10 %1-3, mais selon d’autres chercheurs, qui remettent en question la méthode de calcul de leurs collègues, ces taux de conversion sont de moins de 1 %4-6.

Efficacité incertaine Protection cardiovasculaire. Selon l’auteur d’une synthèse publiée en 2004, les résultats de neuf essais cliniques indiquent que la consommation de 15 g à 50 g par jour de graines de lin peut réduire légèrement le taux de cholestérol total et le taux de HDL7. Cependant, ces études ont porté sur de petits nombres de sujets et n’ont pas toujours donné de résultats statistiquement significatifs. Plus récemment, deux essais cliniques à double insu avec placebo sont arrivés à des résultats non concluants8,9. Un de ces essais a été mené au Québec et portait sur 179 femmes ménopausées : la prise de 40 g de graines de lin par jour durant un an a eu un effet favorable, mais non statistiquement significatif sur le taux de cholestérol des participantes9.

En 2005, une autre synthèse (11 études d’observation, 5 essais cliniques) concluait que la consommation d’oméga-3 d’origine végétale pouvait contribuer à réduire les risques de souffrir de troubles cardiovasculaires10. Sept des onze études d’observation analysées et trois des cinq essais cliniques concluaient à une diminution du risque. Les chercheurs ont remarqué que les essais positifs avaient porté sur des périodes de 2 ans à 12 ans : il est donc possible que les effets protecteurs de l’AAL ne se fassent sentir qu’à long terme. À noter que les sources d’AAL utilisées au cours de ces études cliniques ont varié : huile de lin, huile de soya ou huile de moutarde.

Plus récemment, la consommation de graines de lin11 ou d’un extrait de lignanes extraites de la graine de lin12 durant quatre à six semaines n’a eu aucun effet sur les taux de lipides sanguins chez des sujets en bonne santé. Cependant, une supplémentation en graines de lin (20 g par jour) durant huit semaines a été aussi efficace que des statines pour améliorer le profil lipidique (taux de cholestérol et de triglycérides) de 40 sujets dont le taux de cholestérol était élevé13. Au cours d’un autre essai à double insu avec placebo, la prise de 3 g d’AAL sous forme d’huile de graines de lin a fait augmenter les concentrations sanguines en acides gras oméga-3 ADH et AEP, dont les effets cardioprotecteurs sont reconnus14.

Par ailleurs, un essai a conclu que l'huile de graines de lin, consommée quotidiennement pendant 23 jours, avait diminué l'agrégation des plaquettes sanguines chez 11 sujets en bonne santé, ce qui constitue un facteur de protection cardiovasculaire15. Cependant, au cours d’une étude portant sur 17 hommes végétariens, l’huile de lin n’a pas eu d’effet à ce chapitre16.

Efficacité incertaine Ostéoporose. On s’est intéressé à l'utilité des graines de lin pour contrer la perte osseuse consécutive à la ménopause, mais les résultats, dans l’ensemble, ne sont pas concluants. Une étude à double insu avec placebo, publiée en 1998, avait donné des résultats encourageants à raison de 38 g de graines durant 28 jours17, mais deux études de plus longue durée, également à double insu avec placebo, n’ont pas confirmé ces données18,19. De plus, au cours d’une étude à double insu avec placebo, réalisée au Québec en 2005, et portant sur 179 femmes ménopausées, la consommation de 40 g de graines de lin durant un an n’a pas eu d’effet sur la densité osseuse des participantes9.

Efficacité incertaine Ménopause. Publié en 2002, un essai croisé, portant sur 25 femmes ménopausées souffrant d'hypercholestérolémie, indique que les graines de lin peuvent être aussi efficaces qu'une hormonothérapie pour soulager les symptômes de la ménopause20. Cependant, au cours de cette étude réalisée au Québec, seule l'hormonothérapie a entraîné une amélioration statistiquement significative des paramètres reliés à la santé cardiovasculaire. Au cours d’une autre étude québécoise de plus grande envergure (179 femmes ménopausées), la consommation quotidienne de 40 g de graines de lin durant un an n’a pas eu plus d’effet sur la qualité de vie des participantes que la consommation d’un placebo (germe de blé)9.

Cancer du sein. L’intérêt est grandissant pour la prévention de maladies chroniques, comme le cancer, par de saines habitudes nutritionnelles21. Étant donné que les phytoestrogènes que renferment les graines de lin peuvent avoir un effet sur le métabolisme des oestrogènes, la consommation de graines de lin ou de ses composantes pourrait jouer un rôle dans la prévention du cancer du sein22. Pour l’instant, aucun essai clinique n’a démontré de réduction du risque de cancer du sein chez les consommatrices de lin (huile ou graines). Une note encourageante toutefois : la consommation de graines de lin pendant 30 jours avant une chirurgie (extraction de tumeurs malignes au sein) a modifié l’expression de certains marqueurs de croissance des tumeurs chez un groupe de 32 femmes ménopausées23.

Divers. Selon certains chercheurs, les lignanes présentes dans les graines de lin pourraient jouer un rôle favorable dans le traitement de maladies rénales chroniques, mais les données cliniques sont insuffisantes pour conclure à leur efficacité24,25. Un petit nombre d'études sur des animaux et d'essais cliniques préliminaires sur des humains, souvent menés sans groupe placebo cependant, indiquent que les graines de lin pourraient soulager les symptômes des personnes atteintes d'une glomérulonéphrite consécutive au lupus26,27. Selon une étude portant sur 22 patients atteints d’arthrite rhumatoïde, l'huile de lin (contrairement à l’huile de poisson), administrée durant trois mois, s'est révélée inefficace pour soulager les symptômes de cette maladie28.

Usage reconnu La Commission E et l’ESCOP reconnaissent l'usage des graines de lin pour traiter la constipation chronique, le syndrome de l’intestin irritable, l'inflammation entérique causée par l'abus de laxatifs, la diverticulite et pour soulager l'irritation des muqueuses provoquée par une gastrite ou une entérite.

Précautions

Attention
  • L'huile de graines de lin rancit très facilement. Il est donc essentiel de la conserver au réfrigérateur et de la consommer rapidement une fois le contenant ouvert. Il est donc préférable d'acheter de petites quantités à la fois. Privilégier les contenants opaques.
  • Les graines intactes se conservent bien à la température de la pièce, mais après les avoir broyées ou moulues, il est préférable de les garder au réfrigérateur et de les consommer dans les deux ou trois semaines suivantes.
  • En cas de doute, utiliser votre nez : si une odeur désagréable émane de l'huile ou des graines broyées, c'est qu'elles sont rances et ne doivent pas être consommées.
  • L'huile de lin n'est pas adéquate pour la cuisson, et surtout pas pour faire sauter ou frire des aliments, car elle ne supporte pas la chaleur. Cependant, les graines entières ou moulues peuvent être incorporées à des muffins, gâteaux ou pains.
Contre-indications
  • Éviter de prendre des graines de lin en cas d'occlusion intestinale.
  • Les graines de lin entières ne sont pas recommandées aux personnes qui ont des diverticules à l'intestin, car elles peuvent se coller à la paroi intestinale et provoquer de l'inflammation.
Effets indésirables
  • Aux dosages recommandés et lorsqu'on les prend avec beaucoup d'eau, les graines de lin ne provoquent aucun effet indésirable notable. Néanmoins, il est préférable de commencer avec de petites doses et de les augmenter progressivement, notamment dans le cas des personnes sensibles à l'effet de laxatif de masse des graines.
  • On a rapporté quelques cas de flatulences attribuables à la fermentation du mucilage contenu dans les graines.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Le mucilage contenu dans les graines de lin pourrait diminuer l'absorption de certaines plantes et suppléments, il est donc préférable de les consommer deux heures avant ou après la prise de ces produits.
Avec des médicaments
  • Le mucilage contenu dans les graines de lin pourrait diminuer l'absorption de certains médicaments, il est donc préférable de les consommer deux heures avant ou après la prise de médicaments.

Sur les tablettes

  • Les graines de lin sont peu coûteuses. Elles sont vendues en vrac ou préemballées, mais aussi broyées. Ces dernières doivent être conservées au réfrigérateur et consommées rapidement une fois le contenant ouvert, car elles rancissent facilement.
  • En plus de l'huile vendue en contenants de divers formats, on trouve aussi des capsules d'huile de graines de lin dans le commerce. À quantité égale, elles sont beaucoup plus chères que l'huile de lin qui l'est déjà, soit 10 $ et plus le demi-litre. 

                                                                        source:passeportsanté.net

 

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 10:32

 

Noms communs : pain-des-abeilles, langue-de-boeuf.
Nom botanique :
Borago officinalis, famille des boraginacées ou boraginées.
Nom anglais :
borage.

Parties utilisées : parties aériennes, fleurs, huile tirée des graines.
Habitat et origine :
Originaire de Syrie, cette plante annuelle est depuis longtemps cultivée en Europe et en Amérique du Nord. Elle est parfois naturalisée dans les anciens emplacements de potagers ou le long des chemins de campagne.

Indications

Efficacité possible

Huile - Traiter l’arthrite rhumatoïde.

Efficacité incertaine

Huile - Traiter l’eczéma.
Huile en usage externe
– traiter la parakératose séborrhéique infantile (« chapeau »).

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

 

 

L'huile de bourrache est une source d'acide gamma-linolénique (AGL), une substance qui fait partie de la famille des acides gras oméga-6. Pour en savoir plus sur les acides gras essentiels, consulter notre fiche.

 

Posologie

Par voie interne

Arthrite rhumatoïde

  • Prendre chaque jour une dose d’huile de bourrache fournissant de 1,4 g à 2,8 g d'AGL, soit de 6 g à 12 g d’huile de bourrache.

Historique

La bourrache est originaire de Syrie et, en arabe, son nom (abu rach), signifie « le père de la sueur », une allusion évidente à ses propriétés sudorifiques. On trouve des traces de son usage dès le premier siècle de notre ère. En raison de ses propriétés et de son action diurétique, on a souvent utilisé la bourrache comme dépuratif. On l'a également employée pour donner « du bonheur et du courage » et pour stimuler la lactation.

Traditionnellement, les jeunes feuilles étaient consommées en salade ou dans les soupes et on a utilisé les fleurs pour donner une saveur rafraîchissante au vin. Les parties aériennes entrent parfois dans la composition de produits cosmétiques.

Malgré une croyance traditionnelle voulant que la bourrache puisse aider à combattre la dépression qui peut accompagner la ménopause, rien dans la composition de la plante ne permet de justifier une telle allégation.

Bien que l'huile de bourrache soit une bonne source d'acide gamma-linolénique (AGL), un acide gras oméga-6, c'est huile d'onagre qui domine actuellement le marché comme source d'AGL. L’huile de bourrache renferme pourtant de 20 % à 26 % d’AGL, tandis que l’huile d’onagre en contient de 7 % à 10 %.

Recherches

Efficacité possible Arthrite rhumatoïde. Au cours de deux études à double insu ayant porté en tout sur 93 sujets, on a constaté que la prise quotidienne de 1,4 g d’AGL (6 g d’huile de bourrache)1 ou 2,8 g d’AGL (12 g d’huile de bourrache)2 pouvait soulager les symptômes de cette maladie : diminution de l’enflure et de la sensibilité des articulations. Malgré le faible nombre d’études et de participants, les auteurs de plusieurs synthèses reconnaissent que l’huile de bourrache peut avoir une certaine utilité pour soulager les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde3-5. On pense que l’AGL qu’elle contient agit de façon positive sur les médiateurs de l’inflammation.

Efficacité incertaine Eczéma. Malgré les résultats encourageants d’un essai préliminaire6, trois études subséquentes (235 sujets en tout) ont donné des résultats non concluants7-9. En revanche, un essai à double insu, publié en 2003 et ayant porté sur 118 enfants à risque, a donné des résultats encourageants. En effet, bien que la prise de 100 mg d’AGL par jour (435 mg d’huile de bourrache) n’ait pas prévenu l’eczéma, elle a tout de même réduit la gravité des crises chez les participants10.

Efficacité incertaine Parakératose séborrhéique infantile. Trois études au su (sans placebo) ont porté sur 84 bébés atteints de cette affection cutanée aussi appelée « chapeau ». Les résultats indiquent que l'huile de bourrache, en application externe, peut être utile11-13.

Divers. Un essai préliminaire publié en 2003 indique que la prise de 3 g d’huile de bourrache peut réduire l’inflammation des gencives causée par la périodontite14 Au cours d’une étude sur 65 femmes âgées, qui a duré 18 mois, une supplémentation en acide gamma-linolénique (sous forme d'huile de bourrache) et en huile de poisson a semblé améliorer l’absorption du calcium15.

Usage traditionnel Divers. Les parties aériennes de la bourrache renferment des tannins auxquels on attribue des propriétés astringentes. Elles contiennent également du mucilage, ce qui pourrait expliquer les propriétés expectorantes de la plante. On y trouve aussi de l'acide malique et du nitrate de potassium, substances qui pourraient être responsables de ses propriétés diurétiques. Cependant, la Commission E a estimé, en 1991, qu'on ne disposait pas de preuves suffisantes pour reconnaître aux feuilles ou aux fleurs de bourrache une quelconque efficacité thérapeutique.

Pour en savoir davantage sur les propriétés de l'acide gamma-linolénique, voir notre fiche Huile d'onagre.

Précautions

Attention
  • Les parties aériennes de la bourrache renferment une petite quantité de pyrrolizidines, des substances qui se sont avérées hépatotoxiques et cancérigènes au cours d'essais sur les animaux. Le danger de toxicité croît en cas d'usage prolongé. Noter que l’huile ne contient pas de pyrrolizidines.
Contre-indications
  • Les personnes souffrant de troubles hépatiques, ainsi que les femmes enceintes et qui allaitent devraient éviter de consommer les parties aériennes de la bourrache, à cause de leur teneur en pyrrolizidines.
Effets indésirables
  • Les parties aériennes de la bourrache peuvent causer de la constipation, tandis que de fortes doses d'huile peuvent provoquer, comme c’est le cas pour toutes les huiles prises seules (sans autres aliments), des selles molles, des éructations et des ballonnements.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Aucune connue.
Avec des médicaments
  • L'action hépatotoxique des pyrrolizidines que renferment les parties aériennes de la bourrache pourrait, en cas d’usage prolongé, être exacerbée par plusieurs médicaments hépatotoxiques : acétaminophène, amiodarone, fluconazole, itraconazole, carbamazépine, érythromycine, isoniazide, phénytoïne, lovastatine, pravastatine, simvastatine, etc.

 source:passeportsanté.net

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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 11:27
Agneau et mouton


  • Profil santé
  • L’agneau et le mouton au fil du temps
  • Usages culinaires
  • Conservation
  • Écologie et environnement
  • Références
 

Noms communs : agneau, mouton.
Nom scientifique :
Ovis aries.
Famille :
ovidés.

POURQUOI METTRE L’AGNEAU ET LE MOUTON AU MENU?

  • En ragoût, leur chair goûteuse s’accommode à de nombreux autres aliments.
  • Le gigot rôti est un plat festif, autour duquel il est agréable de rassembler famille et amis.

  • L’agneau et le mouton sont d’excellentes sources de plusieurs éléments nutritifs essentiels, dont le fer et le zinc.
  • Bien qu’il possède une teneur assez élevée en gras saturé, l’agneau contient surtout de l’acide stéarique, un gras saturé moins néfaste pour la santé.

Profil santé

Viandes rouges riches en protéines, l’agneau et le mouton constituent d’excellentes sources de plusieurs vitamines et minéraux. En effet, l’agneau et le mouton contiennent une quantité appréciable de zinc, de fer, de phosphore, de vitamine B2 et de vitamine B12, ce qui leur confère une bonne valeur nutritive.

Principes actifs et propriétés

Aucune recherche précise n’a été réalisée sur les viandes d’agneau et de mouton et leurs principes actifs. Ces viandes contiennent une grande quantité d’acides gras saturés reconnus pour avoir des effets plus ou moins positifs sur la santé. Par contre, ces viandes contiennent également certains nutriments dont les effets bénéfiques ont été démontrés tels les acides gras monoinsaturés et les acides linoléiques conjugués.

Acides gras saturés. La viande d’agneau et de mouton contient une forte proportion d’acides gras saturés. En fait, ces derniers représentent environ 50 % de la quantité totale de matière grasse retrouvée dans ces viandes, ce qui est comparable aux proportions retrouvées dans la viande de boeuf et de porc. La consommation de gras saturés en grande quantité est connue pour avoir des effets néfastes sur la santé. Par exemple, des études ont démontré un lien significatif entre la consommation de gras saturés et l’augmentation des risques de cancer de l’oesophage1 et de cancer colorectal2,3. Dans un autre ordre d’idées, deux études réalisées auprès de volontaires en bonne santé rapportent que la consommation de gras saturés serait associée à une augmentation du risque d’être atteint de diabète de type 24,5, bien que cette association ne soit pas significative. D’autres études seraient donc nécessaires afin de démontrer clairement le lien entre la consommation de gras saturés et le diabète de type 2.

  • Acide stéarique. L’acide stéarique est un acide gras présent dans la viande d’agneau et compte pour plus de 29 % des acides gras saturés totaux. Contrairement à la majorité des gras saturés, l’acide stéarique entraînerait une augmentation du cholestérol-HDL (communément appelé « bon cholestérol ») et n’aurait pratiquement aucun impact sur le taux de cholestérol-LDL (« mauvais cholestérol »)6. De plus, l’acide stéarique diminuerait légèrement le rapport cholestérol total surcholestérol-HDL, ce qui est un effet souhaitable7. Donc, malgré que la viande d’agneau ait une teneur en gras saturés de près de 43 %, plus du quart de ces acides gras ont un effet moins néfaste sur la santé. Cette particularité augmente donc sa qualité nutritive.

Acides gras monoinsaturés. La matière grasse de la viande d’agneau contient environ 44 % d’acides gras monoinsaturés, dont plus de 80 % est constitué d’acide oléique. De manière générale, la consommation d’acides gras monoinsaturés permettrait la diminution du cholestérol total sans modifier la concentration en cholestérol-HDL8 dans le sang. De plus, les acides gras monoinsaturés, et plus particulièrement l’acide oléique, entraîneraient une diminution du risque de cancer du sein9, de thrombose, d’athérosclérose et de maladies cardiovasculaires10.

Acides gras polyinsaturés. D’après des études épidémiologiques, les acides gras polyinsaturés réduiraient le risque de morbidité et de mortalité par maladie cardiovasculaire11. Par contre, on les retrouve en faible quantité dans la viande d’agneau et de mouton (environ 6 % des gras totaux). Parmi les acides gras polyinsaturés présents dans la viande d’agneau, on retrouve environ 5 % d’acide alpha-linolénique, un gras de la famille des oméga-3. Cela représente une quantité négligeable comparativement à la viande de porc ou de lapin.

  • Acides linoléiques conjugués (ALC). Les ALC sont un groupe d’acides gras polyinsaturés, dérivés de l’acide linoléique. Produits entre autres durant le processus de digestion des ruminants, les ALC sont présents exclusivement dans la viande obtenue de ces animaux (boeuf, agneau, mouton, cerf) ainsi que dans le lait et les produits laitiers. Des études réalisées chez l’animal ont démontré que, de façon générale, les ALC permettraient de prévenir l’obésité par une diminution du dépôt des tissus adipeux et du gras corporel12. Il a également été démontré que la consommation d’ALC permettrait une diminution du risque de cancer du sein, de la peau et du côlon13, toujours à la suite d’études chez l’animal. Finalement, les ALC ont démontré des effets antihypertensifs chez le rat14. Il demeure cependant important de rappeler que les mêmes effets bénéfiques restent à être confirmés chez l’humain. Pour cette raison, les chercheurs demeurent prudents quant à l’émission de recommandations claires concernant leur consommation. De plus, la majorité des études ont été effectuées à partir de suppléments d’ALC. Ainsi, l’effet des ALC présents naturellement dans l’agneau et le mouton reste à déterminer. Dans les études effectuées à partir de suppléments, des effets thérapeutiques ont été remarqués à des doses quotidiennes de 3,5 g à 7 g d’ALC15 (voir la fiche Acide linoléique conjugué, dans la section Plantes et suppléments). Notons que les viandes d’agneau et de mouton contiennent de très faibles quantités d’ALC, soit de 5 mg à 15 mg d’ALC par 100 g de viande.

 

Nutriments les plus importants

Les renseignements nutritionnels présentés ci-dessous ne sont malheureusement pas disponibles pour la viande de mouton.

Que vaut une « portion » d’agneau?

Poids/volume

Gigot d’agneau entier de la Nouvelle-Zélande, pièce maigre, rôti, 100 g

Côte d’agneau de la Nouvelle-Zélande, pièce maigre, rôti, 100 g

Calories

181

196

Protéines

27,7 g

24,4 g

Glucides

0,0 g

0,0 g

Lipides

7,0 g

10,2 g

- Acides gras saturés

3,1 g

4,4 g

- Acides gras monoinsaturés

2,8 g

4,0 g

- Acides gras polyinsaturés

0,4 g

0,6 g

Cholestérol

100 mg

94 mg

Fibres alimentaires

0,0 g

0,0 g

Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.

 

Voir la signification des symboles de classification des sources des nutriments

Excellente source Phosphore. Le gigot d’agneau et la côte d’agneau sont d’excellentes sources de phosphore. Le phosphore constitue le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium. Il joue un rôle essentiel dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents. De plus, il participe entre autres à la croissance et à la régénérescence des tissus et aide à maintenir à la normale le pH du sang. Il est l’un des constituants des membranes cellulaires.

Excellente source Fer. Le gigot d’agneau est une excellente source de fer pour l’homme, mais seulement une source pour la femme, puisque leurs besoins respectifs en ce minéral sont différents. La côte d’agneau est quant à elle une bonne source de fer pour l’homme et une source pour la femme. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Il est à noter que le fer contenu dans les aliments d’origine animale est très bien absorbé par l’organisme comparativement au fer des végétaux.

Excellente source Zinc. Le gigot d’agneau et la côte d’agneau sont d’excellentes sources de zinc. Le zinc participe notamment aux réactions immunitaires, à la fabrication du matériel génétique, à la perception du goût, à la cicatrisation des plaies et au développement du foetus. Le zinc interagit également avec les hormones sexuelles et thyroïdiennes. Dans le pancréas, il participe à la synthèse (fabrication), à la mise en réserve et à la libération de l’insuline.

Excellente source Vitamine B2. Le gigot d’agneau et la côte d’agneau sont d’excellentes sources de vitamine B2. La vitamine B2 est aussi connue sous le nom de riboflavine. Tout comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans le métabolisme de l’énergie de toutes les cellules. De plus, elle contribue à la croissance et à la réparation des tissus, à la production d’hormones et à la formation des globules rouges.

Excellente source Vitamine B3. Le gigot d’agneau et la côte d’agneau sont d’excellentes sources de vitamine B3. Appelée aussi niacine, la vitamine B3 participe à de nombreuses réactions métaboliques et contribue particulièrement à la production d'énergie à partir des glucides, des lipides, des protéines et de l'alcool que nous ingérons. Elle participe aussi au processus de formation de l’ADN, permettant une croissance et un développement normaux.

Excellente source Vitamine B12. Le gigot d’agneau et la côte d’agneau sont d’excellentes sources de vitamine B12. Cette vitamine travaille de concert avec l’acide folique (vitamine B9) pour la fabrication des globules rouges dans le sang. Elle travaille aussi à l’entretien des cellules nerveuses et des cellules fabriquant le tissu osseux.

 

 

Valeur comparative de l’agneau, du boeuf et du porc
Une comparaison de la valeur nutritive du boeuf, du porc et de l’agneau permet de constater que la viande d’agneau est celle qui offre le meilleur apport en vitamine B3 et en magnésium. De plus, c’est celle qui contient la quantité de lipides totaux et de gras saturés la moins importante. Toutefois, la viande d’agneau contient une quantité plus importante de cholestérol et de sodium que les viandes de boeuf et de porc. Les différences de valeur nutritive entre les différentes viandes rouges démontrent l’importance de varier les types de viande que l’on consomme.

 

 

Précautions

La cuisson des viandes

Pour profiter de façon optimale des propriétés santé de l’agneau ou du mouton, il importe de les cuire de façon adéquate afin d’éviter la formation de composés potentiellement cancérigènes. Éviter de carboniser ou de trop cuire la viande et utiliser moins souvent la friture et la cuisson sur le grill ou au barbecue.

La consommation de viande rouge et le risque de cancer du sein

La consommation de viande rouge et de gras animal a souvent été associée à une augmentation du risque de cancer du sein. À ce sujet, une étude d’observation menée auprès de 200 femmes n’a relevé aucun lien significatif entre la consommation de viande d’agneau, ou de viandes rouges en général, et le risque de cancer du sein16. Ces résultats restent à être confirmés par d’autres études.

 

Recherche : Sonia Pomerleau, Dt.P. M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
Rédaction 
: Caroline Lavoie, M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
Collaboration 
: Hélène Gagnon, étudiante en nutrition, Université Laval et Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
Révision scientifique 
: Véronique Provencher, Dt.P., candidate au doctorat, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval

L’agneau et le mouton au fil du temps

Le terme « agneau » est apparu au XIIe siècle. Il vient du latin agnellus, diminutif de agnus. En principe, il désigne le jeune mouton qui n’est pas encore sevré, mais dans la pratique, il désigne l’animal âgé de moins d’un an.

Le terme « mouton » est apparu dans la langue vers 1160. Il vient du gaulois multo, du gallois mollt ou du breton maout. Dans la langue populaire, il désigne le mâle ou la femelle sans distinction, tandis qu’en boucherie, il s’agit du mâle châtré.

Le terme « brebis » (femelle adulte) date de la fin du XIe siècle. Il vient du latin populaire berbis ou berbicis, par déformation du latin classique vervex signifiant « bélier ». Il a remplacé « ouaille », mot qui désignait jadis la brebis.

Le terme « bélier » est apparu en 1412. Il vient probablement de « bêle », apparu au XIIe siècle et emprunté au latin balare, une onomatopée.

Une source de gras inusitée
Au Moyen-Orient, les nomades élevaient traditionnellement une race de moutons possédant une queue imposante qui, comme les bosses du chameau, jouait le rôle de réserve de graisse pour les périodes de disette et de sécheresse, tant pour l’animal lui-même que pour les humains. Son poids pouvait atteindre le sixième de celui de la bête et, dans certains cas, constituer un sérieux handicap. Au point que des éleveurs munissaient leurs animaux de petits chariots à roues destinés à la supporter et à l’empêcher de traîner sur le sol.

Le mouton vient-il du Proche-Orient, du Moyen-Orient, de l’Asie centrale, voire de l’Europe? A-t-il été domestiqué il y a 6 000 ans, 8 000 ans ou 10 000 ans? Descend-il du mouflon asiatique, du mouflon européen, de l’urial ou de l’argali? Les théories sur ces questions abondent et divergent.

On s’entend toutefois pour dire qu’il est domestiqué depuis fort longtemps, probablement après le chien et la chèvre, mais avant la vache et le cheval. Son principal ancêtre est fort probablement le mouflon asiatique, avec une possible contribution des autres espèces à son patrimoine génétique.

Aussi loin que l’on remonte, c’est l’animal de prédilection des populations pastorales de l’Asie centrale, de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, auxquelles il fournit laine, cuir, lait et viande. D’autant plus qu’il peut survivre avec peu et s’adapter aux climats les plus rudes de même qu’aux terrains les plus difficiles. Au Moyen Âge, il tient également une grande place dans la vie quotidienne des Européens, qui en élèvent d’immenses troupeaux. Il sera introduit en Amérique latine par les Espagnols lors de la conquête et sera rapidement adopté par les populations locales, tandis qu’aux États-Unis et au Canada, il restera marginal.

Les sélections successives effectuées par les humains en fonction de leurs besoins en laine, en viande ou en lait, couplées à la très grande variabilité au sein de l’espèce et à son excellente adaptabilité, ont permis d’obtenir des races (on en compte aujourd’hui plus de 200) possédant des caractéristiques fort différentes les unes des autres. À tel point, que les animaux de certaines d’entre elles ressemblent plus à une chèvre ou à une gazelle, tandis que d’autres rappellent plutôt le lama ou l’alpaga.

Le mouton est aujourd’hui élevé sur tous les continents et sous toutes les latitudes. On estime sa population à plus d’un milliard de têtes.

Usages culinaires

Bien choisir

L’agneau frais n’est pas toujours disponible en épicerie. Par contre, on trouve de l’agneau surgelé à l’année longue. Quant à la viande de mouton, si elle se trouve facilement en Europe et dans le reste du monde, elle est beaucoup plus rare en Amérique. Il faut généralement la réserver auprès de son boucher.

Les catégories d’agneaux offertes sur le marché sont établies en fonction de l’âge ou du poids de l’animal : agneau de lait pour le plus petit, agneau lourd pour le plus gros et, entre les deux, agneau léger. C’est l’agneau lourd que l’on retrouve le plus couramment sur les étals des bouchers. Sa chair est d’un rose soutenu et sa saveur prononcée, tandis que la chair de l’agneau de lait est presque blanche et d’un goût plus fade.

Préparation

Comme pour toutes les viandes, l’agneau et le mouton auront plus de saveur si on les fait cuire avec l’os.

L'agneau offre un maximum de saveur lorsqu'il est légèrement rosé. Prendre la température interne à l’aide d’un thermomètre piqué dans la viande : à 63 °C (145 °F), la viande est saignante, à 68 °C (155 °F), elle est juste à point et à 75 °C (165 °F), elle est bien cuite. Par mesure de sécurité, l’agneau haché doit être cuit jusqu’à ce que la température atteigne les 68 °C (155 °F).

Pour atténuer la saveur prononcée du mouton, on pourra le faire mariner 24 heures dans une sauce épicée avant de le cuire. Les longues cuissons à petit feu lui conviennent tout particulièrement.

Le gras de l’agneau et du mouton ayant tendance à durcir lorsqu’il est à la température de la pièce, on recommande de servir ces viandes dans des assiettes réchauffées.

Apprêts culinaires

Le gigot

À tout seigneur tout honneur, le gigot est le morceau que l’on préfère cuisiner.

L’agneau prend du galon
Sur l’île Verte (Québec), de même que sur l’île de Salt Spring (Colombie-Britannique) et sur les côtes bretonne, normande et de Picardie en France, les agneaux se nourrissent de plantes salées par les embruns, d’où leur nom d’« agneaux des prés salés ». Leur chair particulièrement savoureuse est appréciée des gourmets. Cependant, on ne la trouve sur le marché qu’à l’automne et principalement dans les grands restaurants, qui accaparent presque toute la production.

  • La recette la plus simple consiste à l’inciser sur toute sa surface et à placer des éclats d’ail dans les incisions. Le badigeonner ensuite généreusement de moutarde et le parsemer de thym ou de romarin séché. Enfourner à 240 °C (465 °F), cuire une demi-heure à une heure selon sa taille et le degré de cuisson désiré. Laisser reposer dix minutes avant de servir. Pour faire la sauce, déglacer la rôtissoire avec du vin rouge et ajouter à ce jus des gousses d’ail cuites dans l’eau et écrasées, ainsi que de la menthe hachée.
  • En Grèce, on fait mariner le gigot d’agneau lourd toute une nuit dans une sauce composée de vin rouge (trois tasses), d’une bonne quantité d’ail émincé, d’origan, de romarin, d’huile d’olive et de jus de citron (une tasse). On pratique ensuite des entailles dans la chair que l’on frotte avec une pâte composée d’ail, d’origan, de romarin, de sel et de poivre, en faisant bien pénétrer dans les entailles. Avec un pinceau, enduire le gigot d’huile d’olive, puis le déposer dans une rôtissoire sur un lit de pommes de terre, d’ail, de fines herbes et de jus de citron. Cuire 90 minutes au four en arrosant à quelques reprises avec le jus qui se dépose dans le fond de la rôtissoire et en tournant les pommes de terre à l’occasion.
  • En Inde, on l’incise sur toute sa surface et on l’enduit d’une purée d’épices (ail, gingembre frais, cardamome, clou de girofle, cumin, curcuma et piment fort) passées au mélangeur. Bien faire pénétrer la purée dans les incisions. On l’enduit ensuite d’un mélange de pistaches, raisins secs, amandes et yogourt, également passés au mélangeur, on nappe de miel et on laisse mariner à couvert 24 à 48 heures au réfrigérateur. Mettre au four après avoir versé un peu d’eau safranée dans le fond de la rôtissoire.
  • On peut également découper le gigot en fines tranches que l’on préparera en fondue.
  • L’épaule peut se cuire entière de la même manière que le gigot. Elle est moins chère, mais généralement plus grasse.
  • Utiliser les restes en salade ou en farcir poivrons, courges, courgettes, etc.

Les ragoûts

Ces plats sont courants partout où le mouton est traditionnellement consommé. L’agneau, tout particulièrement le lourd, convient également.

Le retour du ragoût de mouton anglais
Pendant des siècles, le mouton était la viande la plus consommée en Angleterre. Sa popularité était intimement liée au marché de la laine, dont les Anglais s’étaient fait une spécialité. Toutefois, après la Deuxième Guerre mondiale, les prix de la laine se sont effondrés, les moutons ont disparu des pâturages et cette viande est devenue rare. Dans le but de renverser cette tendance, les Anglais tenaient en 2004 leur premier festival du mouton, parrainé par nul autre que le prince Charles.

  • Tajine d’Afrique du Nord : les morceaux de viande sont revenus dans l’huile d’olive, puis cuits au four, à environ 150 °C (300 °F) dans un plat de terre cuite à couvercle conique (le tajine, qui a donné son nom aux mets qu’on y cuisine). Ils y mijotent avec de l’ail, de l’oignon, diverses épices (piment, safran, gingembre, cannelle, cumin, paprika), du zeste de citron et, selon la recette, des légumes, des légumineuses, des fruits secs et des noix. On sert généralement avec de la semoule de blé, mais on peut varier avec de la semoule de maïs ou de millet, de l’orge perlé, du riz, etc.). À défaut de tajine, se servir d’une casserole épaisse et hermétique. Voici quelques classiques : avec des pruneaux ou des abricots secs mis à gonfler une heure dans une infusion de thé vert, et des amandes ; avec pommes de terre, carottes, choux-fleurs, courgettes, aubergines, etc. ; avec des coeurs d’artichaut et des petits pois ; avec des olives vertes et des citrons confits ; avec des tomates confites et des pignons ; avec des poires ou des pommes ; avec des pois chiches ; avec des oignons rouges et du poivron.
  • Au Liban, les yaknets obéissent aux mêmes principes culinaires, à cette différence qu’ils ne sont pas cuits dans un tajine. Essayer les variantes suivantes : épinards, jus de citron et pignons ; haricots verts et tomates ou haricots secs et concentré de tomate.
  • En Inde, les morceaux d’agneau ou de mouton sont cuits avec diverses épices et le curry est lié avec du yogourt ou un mélange yogourt-crème pour lui donner de l’onctuosité ; dans certains plats, le lait de coco remplace le yogourt, dans d’autres on se sert des deux.
  • En Tunisie, on les fait cuire avec des tomates et un peu d’eau pendant une demi-heure. On met ensuite au four une vingtaine de minutes avec une sauce composée d’oeufs battus, de fromage râpé, de menthe hachée, de tabil (mélange de curcuma, ail, poivre et graines de coriandre, de cumin, de fenouil et d’anis) et de bouillon de viande.
  • En Malaisie, on le cuit dans du lait de coco, avec de la citronnelle, du tamarin, du curcuma, de la cannelle, du clou de girofle, des feuilles de coriandre, de l’ail, de l’échalote et le zeste d’un citron vert.
  • En France, on en prépare un navarin : les morceaux d’agneau sont revenus dans l’huile, puis mis à cuire une heure au four avec des tomates, du thym, de l’ail et une feuille de laurier. On ajoute ensuite des morceaux de carottes, pommes de terre et navets, ainsi que des oignons perlés, et on poursuit la cuisson pendant une heure. Enfin, on cuit une dizaine de minutes de plus avec des petits pois et des haricots verts coupés en tronçons.
  • En Russie, on prépare le mouton en soupe avec du chou, des carottes, du fenouil, du céleri-rave, des oignons et des pruneaux, ces derniers n’étant ajoutés que trois-quarts d’heure avant la fin de la cuisson, qui dure trois heures. On réserve la viande, et on cuit de la semoule de blé dans le bouillon, qui est servi à part, tandis que la viande et les légumes sont accompagnés de betteraves et de cornichons marinés.
  • Le mouton entre dans la préparation d’autres plats traditionnels comme la goulasch, le cassoulet de Carcassonne et le haricot de mouton, ces deux derniers comprenant des haricots secs.
  • On peut le cuire avec du riz comme dans ce biryani indien où des couches de riz cuit alternent avec des morceaux d’agneau revenus dans de l’huile avec des épices, des raisins secs, des pistaches, des amandes, des noix de cajou et nappés de yogourt. Mouiller avec du bouillon, couvrir et mettre au four jusqu’à ce que l’agneau soit tendre (environ 20 minutes) et que tout le liquide soit absorbé. Mouton et riz se marient aussi dans ce pilaf italien : les dés de viande sont cuits une demi-heure dans du bouillon avec des oignons hachés, une julienne de poivrons et un bouquet garni. On ajoute ensuite des raisins secs, des pignons et du riz, et on termine la cuisson au four jusqu’à ce que le riz soit bien cuit.

L’agneau haché

L’agneau haché peut se servir en hamburger. L’assaisonner d’une sauce à la menthe. Il entre également dans la composition de la moussaka - un plat à base d’aubergines - et des feuilles de vigne farcies. On pourra façonner la viande en forme de saucisses après l’avoir mélangée avec un oeuf, une cuillerée de farine et les épices de son choix. Passer le tout au mélangeur pour obtenir une texture fine. Former les saucisses et les enfiler sur des brochettes de métal. Cuire sur ou sous le gril et servir avec une sauce composée de yogourt, ail et menthe hachée.

  • En Inde, on omet l’oeuf et incorpore plutôt dans la viande hachée des oignons finement émincés, des feuilles de coriandre hachées, des amandes moulues, de la farine de pois chiche, du yogourt et des épices. Les saucisses grillées sont servies sur une salade simple, composée de fines tranches d’oignons et de tomates, de radis, de quartiers de citron et de quelques piments forts, le tout nappé de jus de citron.
  • Kibbeh libanais : hacher finement des oignons et les mélanger avec de l’agneau haché et du boulgour qui aura trempé une heure dans de l’eau. Façonner des galettes et faire griller à la poêle. Servir avec une sauce au yogourt.

Autres usages

  • En Turquie, on en fait des brochettes : les morceaux de viande sont mis à macérer toute une nuit dans un mélange de purée de tomates, purée de piments, ail haché, huile d’olive et des herbes et épices moulues (sarriette, cannelle, menthe, cumin et poivre). Les brochettes sont cuites sur le gril et servies avec des poivrons grillés et des oignons rouges finement émincés mis à saumurer quelques minutes avec du gros sel, puis égouttés et assaisonnés d’une bonne quantité de persil haché et, si on en trouve, de la poudre de sumac.
  • En France, le carré d’agneau se sert traditionnellement avec des flageolets.
  • Faire griller les merguez à la poêle ou sur le gril et les ajouter au couscous.
  • Le foie, le coeur, les rognons, le ris et la cervelle d’agneau peuvent être consommés. Les abats du mouton se consomment également, mais exigent une plus longue cuisson : en Inde, on fait un curry avec le foie et les rognons.
  • Avec les os, on pourra faire un bouillon qui permettra de préparer le Scotch Broth avec orge, carottes et céleri.

Conservation

Réfrigérateur : bien frais, l'agneau et le mouton se conservent environ trois jours au réfrigérateur (un ou deux jours si la viande est hachée).

Congélateur : en morceaux, huit à dix mois; haché, deux à trois mois.

Écologie et environnement

De la laine agricole
On a expérimenté avec succès le mulch de laine de mouton pour le contrôle des mauvaises herbes dans diverses cultures, notamment les fraises. Cette laine, qui vient de lots de moindre qualité, est tissée et taillée en longues bandes pour être ensuite placée entre les rangs de fraisiers où elle restera deux ans, après quoi elle se décomposera, fournissant au sol une quantité non négligeable d’engrais azoté. Cette technique est aussi efficace que les herbicides chimiques, pollution en moins.

La légende raconte que, le cinquième jour de la Création, Dieu créa la première tondeuse – le mouton – un modèle autopropulsé générant peu de bruit et encore moins de pollution, et qui resterait le préféré de l’humanité pendant des millénaires. Périodiquement, les grands de ce monde auront recours à ses services. Ce fut le cas de trois présidents américains : George Washington et Thomas Jefferson en gardaient à cette fin à leur domicile respectif, tandis que, durant la Première Guerre mondiale, Woodrow Wilson « embauchait » un troupeau pour entretenir les grandes pelouses de la Maison Blanche.

Plus récemment, on a découvert que ce brouteur déterminé pouvait également contribuer à protéger les écosystèmes. Dans les Alpes, désertées par le mouflon et par les troupeaux de moutons d’élevage que l’on amenait jadis pâturer, mais qui sont aujourd’hui gardés dans les basses terres, de nouvelles plantes apparaissent et menacent le fragile équilibre de la flore. En outre, les grandes herbes desséchées font augmenter les risques de feux de prairie. Des programmes ont donc été mis en place pour réintroduire des races de moutons adaptées au rigoureux climat alpin et à sa flore particulière. Leur capacité à digérer des plantes ligneuses, riches en cellulose, et leurs besoins relativement faibles en nutriments, en font des animaux parfaitement adaptés à cette tâche.

source:passeportsanté.net

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