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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 11:34
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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 11:31
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Traitements possibles

Traitements médicaux

Mesures d'hygiène de la peau, produits antibactériens topiques (peroxyde de benzoyle, antibiotiques topiques), trétinoïne, isotrétinoïne, antibactériens oraux, acides alpha-hydroxy (AHA), pilules anticonceptionnelles faibles en oestrogènes.

Traitements non conventionnels

Efficacité possible

Zinc.

Efficacité incertaine

Acupuncture, biofeedback, huile de melaleuca, vitamine B3 (nicotinamide), vitamine B5 (acide pantothénique), vitamine B6 (pyridoxine).

Approches à considérer

Homéopathie, hypnothérapie, pharmacopée chinoise.

Usage reconnu

Avoine (paille), levure de bière.

Usage traditionnel

Bardane, pissenlit.

Critères de classification

Description médicale

L'acné vulgaire est la forme la plus fréquente d'acné et touche principalement les adolescents, surtout les garçons. On l'appelle aussi acné juvénile. Cette maladie de la peau, causée par une activité anormalement élevée des glandes sébacées, se caractérise par l'apparition de points noirs et de lésions rougeâtres, souvent au grand désarroi des personnes atteintes.

Les glandes sébacées des personnes à tendance acnéique produisent du sébum en excès, une substance grasse. En trop grande quantité, le sébum bloque les pores de la peau, ce qui entraîne une multiplication des bactéries (du genre Propionibacterium acnes) dans les follicules pileux et de l'inflammation.

Apparaissent alors des lésions qui se concentrent principalement sur la peau du visage, mais qui se manifestent aussi chez certaines personnes sur le cuir chevelu, le cou, le dos, la poitrine et les avant-bras.

Contrairement à ce qui se passe en Afrique, par exemple, l'acné est très fréquente chez les adolescents en Amérique du Nord où 75 % des jeunes garçons et 50 % des jeunes filles en sont affectés. Mais elle peut aussi se manifester chez l'adulte. On parle alors d'« acné vulgaire de l'adulte ».

Causes

Taux élevé d'hormones à la puberté. Les hormones de la puberté, surtout les hormones androgènes, stimulent la production de sébum par les glandes sébacées de la peau. Ces hormones sont présentes chez l'homme et la femme, mais en plus grande quantité chez l'homme.

Prédispositions génétiques. Des facteurs héréditaires entreraient aussi en jeu. On observe que les Blancs sont plus à risque d'avoir l'acné que les Asiatiques ou les Noirs.

Diète déséquilibrée. Elle serait en cause chez une faible proportion des personnes à tendance acnéique. Jusqu'à présent, aucune étude n'a établi de lien direct entre l'acné et l'alimentation. De façon générale, on reconnaît toutefois que le débalancement hormonal causant l'acné peut aller de pair avec une diète déséquilibrée : malbouffe (junk food), aliments raffinés, peu d'aliments frais et entiers (voir plus loin Alimentation, en Prévention).

Fluctuations hormonales chez la femme. L'acné peut survenir chez les femmes qui commencent ou arrêtent de prendre la pilule anticonceptionnelle, surtout si la marque prescrite est riche en oestrogènes. Chez les femmes qui ne prennent pas la pilule, quelques boutons d'acné peuvent apparaître durant les deux à sept jours précédant les menstruations. Les fluctuations hormonales durant la grossesse peuvent aussi causer l'acné. Rarement, l'acné chez la femme peut être attribuée à une dysfonction des ovaires ou des glandes surrénales.

Autres causes. Les irritants de la peau (frottement de vêtements, équipements sportifs, certains cosmétiques, etc.) et le stress peuvent causer ou aggraver l'acné. Le climat influence aussi notre peau : on risque moins d'avoir de problèmes d'acné dans un climat sec et froid, comme en haute montagne, car il ouvre les pores de la peau. Par contre, un climat humide bloque les pores.

N.B. Contrairement à certaines idées qui circulent, l'activité sexuelle et la saleté ne causent pas l'acné.

Autres types d’acné
  • Acné chéloïdienne. À la suite d'une suppuration des follicules pilaires de la nuque, un bourrelet dur se forme sur la nuque. Ce problème se traite difficilement.
  • Acné chlorique. Elle se manifeste par de gros comédons causés par l'exposition au chlore en milieu industriel.
  • Acné conglobata. Cette acné très grave se caractérise par une suppuration qui se produit au niveau du tronc, de la nuque et des plis de flexion. L'inflammation, qui se produit à la fois en surface et sous la peau, laisse des cicatrices permanentes.
  • Acnés causées par les bromures et les iodures. Ces formes d'acné se manifestent chez les utilisateurs de médicaments dans lesquels on retrouve ces substances.
  • Acné excoriée. Cette forme d'acné est la conséquence d'un grattage fréquent et compulsif. Elle ne se retrouve d'ailleurs que chez les jeunes filles ayant des tendances anxieuses. Au départ, il peut s'agir d'une acné légère aux yeux des autres, mais ces adolescentes la jugent inacceptable.
  • Acné rosacée. Affection cutanée chronique caractérisée par des rougeurs au visage, surtout aux joues et au nez. Voir notre fiche Couperose.

Symptômes

  • Comédons ouverts (« points noirs ») : follicules pileux dilatés avec, au centre, un point noir. Ils sont rarement associés à de l'inflammation.
  • Comédons fermés (« boutons blancs ») : petites papules blanches qui disparaissent spontanément sans laisser de cicatrice.
  • Pustules : des lésions contenant du pus se forment lorsqu'un comédon devient inflammé sous l'action des cellules du système immunitaire combattant les bactéries.
  • Nodules et kystes : en cas d'acné inflammatoire, des nodules et kystes causés par des infections plus étendues sont situés plus profondément sous la peau et forment des bosses dures et enflées.
  • Cicatrices : les lésions profondes peuvent laisser sur la peau des marques d'apparence variable, selon les personnes.

Personnes à risque

  • Les personnes dont l'hérédité, les antécédents familiaux, prédisposent à l'acné.
  • Les adolescents, filles et garçons (mais surtout les garçons).
  • Les femmes, de deux à sept jours avant leurs menstruations.
  • Les femmes enceintes.

Facteurs de risque

  • Les contacts répétés avec des produits bloquant les pores de la peau : certains cosmétiques (l'acné cosmétique est très fréquente chez l'adulte) et substances huileuses.
  • Les facteurs psychologiques (le stress, le manque de sommeil).
  • La surcharge du foie par une mauvaise alimentation.
  • La prise de certains médicaments : corticostéroïde topique ou corticostéroïde oral, stéroïdes anabolisants androgéniques, azathioprine, lithium, contraceptif oral riche en oestrogènes, phénobarbital, sels d'or, etc., ou même la vitamine D.
  • Les irritants environnementaux graisseux et humides (les huiles industrielles, le goudron, les préservatifs pour le bois, les scellants et autres polluants).
  • La friction de la peau et la sueur (l'équipement sportif, les bandeaux, les colliers serrés).
  • Les hauts taux d'humidité.
  • L'exposition au soleil (aggrave l'acné chez certaines personnes).

Prévention

On ne peut pas prévenir l'acné comme telle puisqu'elle est souvent d'origine héréditaire. On peut cependant agir sur les facteurs aggravants.

Adopter une alimentation saine. Même si on n'a pas démontré qu'une alimentation riche en graisses animales, en sucre ou en aliments raffinés causait l'acné, l'inverse - une alimentation saine riche en légumes, en fruits, en grains entiers et en aliments non transformés - fournit à l'organisme les nutriments nécessaires pour maintenir le système immunitaire et les organes d'élimination (le foie, les intestins) en bon état. Un foie paresseux est incapable d'éliminer les toxines circulant dans le sang. Plus l'acné est grave, moins l'alimentation devrait comporter de graisses animales, de sucre et d'aliments raffinés. Le lait, les graisses, les croustilles et le chocolat ont souvent été accusés de causer l'acné. Les professionnels de la santé s'entendent pour dire qu'il est toutefois rare qu'ils soient en cause.23

Éviter les excès d'iode. L'iode, un minéral essentiel à la vie, peut jouer un rôle dans certains cas d'acné.2 Une analyse du Consumer's Union a démontré qu'un repas composé d'aliments vides (junk food) contient 30 fois plus d'iode que la dose quotidienne recommandée qui est de 150 µg par jour, soit 4 500 µg d'iode.3 Cette quantité est plus que suffisante pour aggraver les problèmes d'acné. On estime que 1 000 µg par jour peuvent déjà causer des problèmes. Outre les aliments vides, les algues - en particulier le varech -, les crevettes et les fruits de mer sont également riches en iode.

Soleil et bronzage. Comme l'abus de soleil et de salon de bronzage favorise l'acné, il est préférable de s'exposer aux rayons avec modération. Si on doit le faire, choisir une crème solaire non comédogène.

Produits cosmétiques. Une forme d'acné, l'acné de contact, résulte de contacts répétés avec des produits qui bloquent les pores de la peau, dont certains produits cosmétiques trop gras. Pour une meilleure prévention, choisir des produits de bonne qualité, idéalement non comédogènes.

Huiles de toute sorte. Certaines huiles minérales utilisées en massage et pour la peau des bébés, les huiles lourdes qu'emploient les mécaniciens et les machinistes de même que les gels pour cheveux sont également susceptibles de bloquer les pores de la peau.

Traitements médicaux

En général, l'acné juvénile se traite mieux que l'acné adulte. Cela dit, tous les traitements, médicaux ou autres, exigent plusieurs semaines (quatre à huit) sinon plusieurs mois (trois à six) avant de donner des résultats. Et comme les causes de l'acné varient, les traitements varient également.

Mesures d'hygiène de la peau

L'Association médicale du Canada a émis quelques principes de base à suivre pour traiter ou prévenir l'acné.23 En voici quelques-unes :

- Éviter de pincer ou de faire éclater les boutons (les comédons peuvent être extraits par un médecin). Gratter et pincer les boutons peut laisser des cicatrices.
- Utiliser un savon doux non parfumé pour se laver le visage, deux fois par jour (les savons antibactériens n'ont aucun effet positif sur l'acné).
- Une fois la peau nettoyée, appliquer une lotion qui raffermit la peau (lotion avec alcool).
- Se laver les cheveux au moins deux fois par semaine.

En pharmacie

Produits antibactériens topiques. Le peroxyde de benzoyle et les antibiotiques topiques sont particulièrement efficaces pour traiter l'acné :

- Le peroxyde de benzoyle exerce une action bactéricide et anti-inflammatoire puissante. Il existe sous forme de crème, lotion, gel ou tampon, en différents dosages. Les personnes qui commencent un traitement au peroxyde devraient choisir un produit de faible concentration, puis augmenter au besoin.
- Les antibiotiques appliqués sous forme de lotion, crème ou gel traitent efficacement l'acné. Les plus probants sont à base de clindamycine ou d'érythromycine.

Trétinoïne et isotrétinoïne. Cet acide de vitamine A est offert sur le marché sous différentes marques (Stieva-A®, Retin-A®). Il agit sur la formation des comédons. On peut le prendre en application topique ou oralement, dans les cas d'acné grave. Pour les cas les plus rebelles d'acné inflammatoire (avec des kystes), on utilisera l'isotrétinoïne (Accutane®). Il doit être pris durant 16 à 20 semaines et fonctionne dans 80 % des cas. Il exige toutefois une surveillance médicale étroite puisque son usage s'accompagne d'effets secondaires sérieux : assèchement de la peau et des yeux, saignements de nez, douleurs musculaires, augmentation du taux de cholestérol et de triglycérides. De plus, il peut entraîner des malformations congénitales chez le foetus. La femme qui se fait prescrire ce médicament doit utiliser de façon simultanée deux méthodes de contraception fiables (contraceptif oral ET condom, par exemple, un mois avant le début du traitement). Pour toutes ces raisons, l'Accutane® ne s'utilise qu'en dernier recours.

Antibactériens oraux. Dans les cas où l'acné résiste aux traitements topiques, la prise d'antibiotiques en comprimés pendant quelques mois, combinés à un traitement topique, peut être nécessaire. Ces antibiotiques sont généralement très performants, mais leurs effets indésirables en limitent l'usage.

Acides alpha-hydroxy topiques. Les acides alpha-hydroxy ou AHA (alpha-hydroxy acids) selon l'abréviation anglaise. Il s'agit de substances acides naturellement présentes dans certains fruits ou aliments. Celles-ci font tomber plus rapidement les cellules mortes et combattent ainsi l'obstruction des pores de la peau. Parmi les différents AHA étudiés, l'acide glycolique est le plus prometteur. Les acides alpha-hydroxy servent aussi à combattre le vieillissement de la peau. Et si leur efficacité n'est pas remise en question pour l'un ou l'autre usage, on doit encore déterminer les risques en cas d'usage prolongé. On suggère d'utiliser les AHA le matin et la vitamine A le soir.

Pilules anticonceptionnelles faibles en oestrogènes. Si certaines marques de pilules anticonceptionnelles peuvent provoquer de l'acné, d'autres aident à la combattre. C'est le cas des pilules qui contiennent peu d'oestrogènes. La marque Ortho Tri-Cyclen® a même été approuvée pour le traitement de l'acné chez les femmes. Diane® est aussi à base d'hormones à très faible dosage, et est indiquée pour le traitement de l'acné, mais son usage n'est pas approuvé en contraception.

Mises en garde

- Certains des produits mentionnés ci-dessus peuvent irriter la peau et causer une desquamation. Pour prévenir ces effets indésirables, il importe d'augmenter très progressivement la concentration du produit choisi ainsi que la durée de son application.
- Dans de rares cas, l'un ou l'autre de ces produits peut provoquer une réaction allergique de la peau. Mieux vaut tester le produit sur une petite partie de la peau d'abord.
- Tous les produits à base de vitamine A rendent la peau plus vulnérable aux rayons solaires. Il faut donc les appliquer le soir ou les combiner avec un écran solaire d'indice de protection élevé.

Traitements non conventionnels

Phytothérapie

Usage reconnu Avoine (paille) (Avena sativa). Des bains à l'avoine (psn) sont indiqués par la Commission E pour traiter les inflammations cutanées et les maladies de la peau caractérisées par une activité élevée des glandes sébacées. Ces bains pourraient profiter aux personnes dont l'acné se manifeste au dos, à la poitrine ou aux avant-bras.
Dosage

Mélanger à l'eau du bain une infusion faite avec 100 g de paille d'avoine pour un litre d'eau bouillante.

Usage reconnu Levure de bière. La Commission E approuve l'usage de ce produit comme supplément pour soigner les formes chroniques d'acné. La levure de bière est un champignon de type Saccharomyces. Des souches médicinales de levure ont été créées. Celles-ci contiennent des vitamines (surtout du complexe B), du glycane (un polymère de glucose) et du mannane. Des effets antibactériens ont été observés.
Dosage

En usage interne, prendre 6 g par jour de levure médicinale ou une préparation équivalente. On peut prendre des levures séchées (tablettes) à raison de 2 g, trois fois par jour.15

Efficacité incertaine Huile de melaleuca (Melaleuca alternifolia). L'huile de melaleuca aurait peut-être une efficacité comparable à celle du peroxyde de benzoyle, un antibactérien topique couramment utilisé dans le traitement de l'acné. Une étude randomisée et contrôlée menée auprès de 124 personnes souffrant d'acné légère à modérée a comparé deux traitements contre l'acné. L'un d'eux consistait en un gel composé à 5 % d'huile de melaleuca et l'autre une lotion composée à 5 % de peroxyde de benzoyle. Les résultats de l'étude ont démontré que l'huile de melaleuca a pris plus de temps à agir, mais qu'elle a causé moins d'effets secondaires que la préparation à base de peroxyde de benzoyle.10 Par ailleurs, une étude in vitro a démontré que l'huile de melaleuca avait des propriétés antibactériennes envers, entre autres, Propionibacterium acnes.11

Usage traditionnel Bardane et pissenlit. Plusieurs auteurs recommandent l'usage de plantes à action dépurative pour soigner l'acné vulgaire, c'est-à-dire des plantes qui favorisent l'élimination des toxines par l'organisme. Ces recommandations sont basées sur un usage traditionnel. Les effets dépuratifs de la bardane et du pissenlit sont bien connus.
Dosage

Préparer une décoction avec 5 g de racine de bardane et 10 g de racine de pissenlit pour 750 ml d'eau. Boire la totalité de cette décoction en trois fois dans une journée (matin, midi et soir).1, 24

Supplémentation

Efficacité possible Zinc. Quelques études mentionnent que des suppléments quotidiens de zinc peuvent aider à réduire l'inflammation des lésions d'acné.12-14
Dosage

Une lotion renfermant 1,2 % d'acétate de zinc et 4 % d'érythromycine, appliquée deux fois par jour, a donné de bons résultats.14

Efficacité incertaine  Vitamine B3. Une recherche en double aveugle a démontré qu'une crème contenant 4 % de vitamine B3 (nicotinamide) appliquée localement deux fois par jour pendant deux mois a amélioré de manière significative des cas d'acné.18

Efficacité incertaine Vitamine B5. Une étude contrôlée sur la vitamine B5 (acide pantothénique) a donné de bons résultats.19 L'hypothèse de départ de cette étude était que les personnes qui souffrent d'acné vulgaire ont une déficience en vitamine B5. La posologie était de 2,5 g, quatre fois par jour, ce qui est une forte dose. Une crème contenant 20 % d'acide pantothénique était également appliquée de quatre à six fois par jour. Après deux mois, les acnés modérées furent presque totalement guéries, mais les cas plus graves prirent jusqu'à six mois avant de répondre au traitement.

Efficacité incertaine Vitamine B6. Une autre étude a démontré que, pour certaines femmes, 50 mg par jour de vitamine B6 (pyridoxine) peut soulager les poussées d'acné apparaissant dans la période prémenstruelle.20

Thérapies

Efficacité incertaine Acupuncture. Une dizaine d'études non contrôlées ont été réalisées en Chine entre 1985 et 2002 pour évaluer l'efficacité de l'acupuncture pour soigner l'acné.4 Des rapports révèlent que l'acupuncture auriculaire et l'électroacupuncture pourraient réduire les symptômes de l'acné.5

Efficacité incertaine Biofeedback. Lors d'une étude contrôlée et randomisée à laquelle participaient 30 sujets souffrant d'acné, les chercheurs ont observé une réduction significative de l'acné chez ceux qui ont suivi un traitement combinant biofeedback et imagerie cognitive. Le traitement comprenait 12 séances étalées sur six semaines.6

Autres approches

Approches à considérer Homéopathie. Cette approche s'emploie pour soigner l'acné. En cas d'acné ancienne, la consultation en homéopathie est souhaitable afin d'établir un traitement de fond adapté aux caractéristiques générales de la personne.21

Approches à considérer Hypnothérapie. Un rapport récent sur l'hypnose en dermatologie signale que l'hypnothérapie peut améliorer ou guérir plusieurs troubles dermatologiques et notamment l'acné excoriée.7 Il s'agit d'une recommandation basée sur la pratique puisque aucune étude clinique n'a été publiée à cet effet, à notre connaissance.

Approches à considérer Pharmacopée chinoise. Le Dr Andrew Weil rapporte qu'il existe quelques excellents remèdes à base de plantes en pharmacopée chinoise qui sont disponibles sous la forme de préparations topiques ou de pilules.22 Voir les suggestions suivantes dans la section Pharmacopée chinoise :
- Fang Feng Tong Shen San : cette préparation s’attaque au problème d’acné vulgaire en améliorant la santé générale.
- Cuo Yu Tang : cette formule de décoction est composée d'une douzaine de plantes chinoises. Elle peut être modifiée selon la gravité des symptômes ou la présence de cicatrices.

L'opinion de notre médecin

L'acné est surtout un problème esthétique. Il est donc tout à fait justifié de retarder un traitement médical classique pour privilégier une approche naturelle et globale. Les mesures d'hygiène sont essentielles. Dans les solutions médicales, on commence toujours par les produits topiques (sur la peau).

 

source:passeportsanté.net

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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 13:45
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Autres noms : Acide ascorbique, ascorbate de calcium, ascorbate de sodium.

Indications

Efficace

Prévenir le rhume chez les athlètes et les personnes soumises à des conditions extrêmes.

Efficacité incertaine

Prévenir les maladies cardiovasculaires, le cancer, la cataracte et la dégénérescence maculaire.

Inefficace

Prévenir le rhume et en réduire les symptômes.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

  • Prévention du rhume chez les personnes soumises à un exercice intense. Prendre de 250 mg à 1 g par jour, en commençant environ trois semaines avant la période d’exercice intense.
  • Effet antioxydant. Prendre 500 mg par jour (voir L’avis de notre pharmacien)

Apport nutritionnel recommandé en vitamine C  

Âge

Hommes
(mg/jour)

Femmes
(mg/jour)

de 0 à 6 mois

40 mg*

40 mg*

de 7 à 12 mois

50 mg*

50 mg*

de 1 à 3 ans

15 mg

15 mg

de 4 à 8 ans

25 mg

25 mg

de 9 à 13 ans

45 mg

45 mg

de 14 à 18 ans

75 mg

65 mg

19 ans et plus

90 mg

75 mg

Fumeurs**

125 mg

110 mg

Femmes enceintes

-

80 mg (18 ans et moins)
85 mg (19 ans et plus)

Femmes qui allaitent

-

115 mg (18 ans et moins)
120 mg (19 ans et plus)

Source : Dietary Reference Intakes for Vitamin C, Vitamin E, Selenium, and Carotenoids, 2000. Food and Nutrition Board, Institute of Medicine. Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines.
* En l'absence de données scientifiques suffisantes, les autorités ont fixé, non pas un apport nutritionnel recommandé (ANR), mais un apport suffisant (AS). L'apport suffisant en vitamine C repose sur les apports moyens observés chez les bébés nord-américains en bonne santé.
** Le tabagisme réduit le taux de vitamine C dans l'organisme.

 

Note. Particulièrement dans le cas de la vitamine C, plusieurs sources considèrent que les apports nutritionnels recommandés par les autorités sont trop faibles et devraient être d'au moins 200 mg pour assurer le maintien d'une santé optimale et la prévention de certaines maladies1,2. En France, par exemple, l’apport nutritionnel recommandé est de 110 mg pour les adultes3. De la même façon, tandis que les autorités nord-américaines ont fixé à 35 mg par jour la quantité de vitamine C supplémentaire dont les fumeurs ont besoin, d'autres sources estiment que le fait de fumer triple et même quadruple l'apport nécessaire pour maintenir un taux équivalent à celui des non-fumeurs4.

 

Description

La vitamine C est hydrosoluble, c'est-à-dire qu'elle est soluble dans l'eau. Même si la plupart des mammifères peuvent la synthétiser, l'organisme humain en a perdu la capacité au cours de l'évolution. Il doit donc la puiser chaque jour dans les aliments. La vitamine C est absorbée en petite quantité dans la bouche et l'estomac et, principalement, dans l'intestin grêle; elle est éliminée par l'urine. Dans l'organisme, elle est surtout présente dans le cristallin, les globules blancs, l'hypophyse, les glandes surrénales et le cerveau.

La vitamine C intervient dans des centaines de processus métaboliques. Une de ces principales fonctions est d'aider le corps à fabriquer le collagène, une protéine essentielle à la formation du tissu conjonctif de la peau, des ligaments et des os. Entre autres choses, elle contribue au maintien de la fonction immunitaire, elle active la cicatrisation des plaies, participe à la formation des globules rouges et augmente l'absorption du fer contenu dans les végétaux (le fer non héminique).

Un des autres rôles importants de la vitamine C est son effet antioxydant qui protège les cellules contre les dommages infligés par les radicaux libres.

Dans les aliments, elle est la plus fragile des vitamines : elle peut être détruite par l'air, la lumière et la chaleur.

Sources alimentaires

Ce sont les fruits et les légumes colorés et crus qui contiennent le plus de vitamine C : poivron rouge, orange, citron, pamplemousse, cantaloup, framboise, fraise, brocoli, tomate, etc.

Généralement, la consommation d'au moins cinq portions de fruits et de légumes frais permet de combler largement les apports nutritionnels recommandés en vitamine C.

Note. L'air, l'eau et la chaleur peuvent détruire la vitamine C contenue dans les aliments. Pour préserver la vitamine C dans les aliments, il est donc conseillé de cuire les légumes rapidement dans le moins d'eau possible (à la vapeur, au four micro-ondes ou à la chinoise, par exemple).

Aliments

Portions

Vitamine C

Goyave

125 ml (1/2 tasse)

188 mg

Poivron rouge, cru ou cuit

125 ml (1/2 tasse)

117-142 mg

Papaye

153 g (1/2 papaye)

94 mg

Kiwi

1 fruit moyen

71 mg

Orange

1 fruit moyen

70 mg

Jus d’orange

125 ml (1/2 tasse)

48-62 mg

Poivron vert, cru ou cuit

125 ml (1/2 tasse)

51-60 mg

Jus d’ananas et pamplemousse

125 ml (1/2 tasse)

41-58 mg

Mangue

1 fruit moyen

57 mg

Brocoli, cru ou cuit

125 ml (1/2 tasse)

42-54 mg

Chou de Bruxelles, cuits

4 choux (80 g)

52 mg

Fraises

125 ml (1/2 tasse)

49 mg

Betteraves, cuites

125 ml (1/2 tasse)

45 mg

Chou-rave, cuit

125 ml (1/2 tasse)

45 mg

Pamplemousse rose ou blanc

1/2 fruit

39 mg

Pois verts, cuits

125 ml (1/2 tasse)

38 mg

Jus de légumes

125 ml (1/2 tasse)

34 mg

Carambole

1 fruit moyen

31 mg

Cantaloup

125 ml (1/2 tasse)

29 mg

Ananas

125 ml (1/2 tasse)

28 mg

Sources : Santé Canada, Fichier canadien sur les éléments nutritifs, versions 2001b et 2005 et ministère de l’Agriculture des États-Unis(USDA), National Nutrient Database for Standard Reference.

Carence

La carence en vitamine C menant au scorbut est rare en Occident, car un apport de 10 mg par jour est suffisant pour prévenir cette maladie.

Les personnes qui consomment peu de produits frais sont susceptibles de manquer de vitamine C.

Les fumeurs ont des besoins accrus en vitamine C, car le tabagisme réduit le taux de vitamine C dans l'organisme.

Historique

Les symptômes d'une carence en vitamine C étaient déjà connus 1 500 avant notre ère et furent décrits par Aristote. Les personnes privées de fruits et de légumes pendant de longues périodes, notamment les marins, ont souffert de scorbut jusqu'au XVIIIe siècle, période à laquelle on a découvert que la consommation de citrons prévenait cette maladie. Le scorbut se manifestait par des saignements des gencives, des blessures qui n'arrivaient pas à guérir et une faiblesse généralisée; elle était souvent mortelle au cours de longs voyages en bateau. Quand, en 1928, Albert Szent-Gyorgyi a isolé la vitamine C à partir de divers aliments, il l'a nommée « antiscorbutique », ou acide ascorbique. Cette découverte lui vaudra un prix Nobel en 1938. En 1938, elle fut la première vitamine synthétisée en laboratoire à des fins commerciales.

La vitamine C est probablement le supplément le plus consommé en Occident, mais sa feuille de route comporte plusieurs controverses. En 1960, Linus Pauling, détenteur de deux prix Nobel, affirmait que de hautes doses (2 g et plus par jour) de vitamine C pouvaient traiter le rhume et le cancer. De nombreuses recherches plus tard, ces deux affirmations sont encore contestées.

Recherches

Les recherches et les synthèses portant sur les effets thérapeutiques de la vitamine C sont très nombreuses et ne peuvent être toutes citées ici. Pour faciliter la lecture et la compréhension de cette fiche, nous avons donc retenu les données les plus récentes.

Efficace Prévention du rhume chez les personnes soumises à un exercice intense. Six essais ayant porté sur un total de 642 sujets se sont penchés sur l’efficacité de la vitamine C pour prévenir le rhume chez des marathoniens (quatre essais), des skieurs (un essai), ainsi que chez des soldats (un essai) s’entraînant dans le Nord canadien. La méta-analyse de ces études démontre une diminution de 50 % du risque de contracter un rhume chez les sujets ayant pris de la vitamine C (de 250 mg à 1 g par jour) durant trois à huit semaines avant la course ou la période intense d’activité5.

Efficacité incertaine Maladies cardiovasculaires. Certaines études épidémiologiques ont permis de constater un lien inverse entre la consommation de vitamine C (sous forme alimentaire et de suppléments) et le risque de maladies cardiovasculaires, mais d'autres non. Par exemple, les résultats de la Nurses'Health Study (85 000 infirmières suivies pendant 16 ans) indiquent qu’il n’y a pas de lien statistiquement significatif entre l'apport uniquement alimentaire en vitamine C et les maladies coronariennes, mais que les femmes qui consomment des suppléments de vitamine C à long terme bénéficieraient d'une protection accrue6. Les auteurs d’une récente analyse de neuf études de cohorte (290 000 hommes et femmes) ont également observé qu’une supplémentation en vitamine C pouvait réduire de 25 % le risque de maladie coronarienne, mais seulement si la dose est élevée (700 mg par jour) et que la prise est prolongée (au moins dix ans)7. Noter que les participants à ces études de cohorte étaient exempts de maladie coronarienne au début du suivi. Enfin, une étude épidémiologique récente auprès de 3 258 hommes âgés de 60 ans à 79 ans sans antécédents de diabète ou de maladie cardiovasculaire laisse penser que la vitamine C pourrait contribuer, par un effet anti-inflammatoire, à préserver la fonction endothéliale (souplesse des artères). En effet, les résultats de cette recherche indiquent qu’il existe un lien entre le taux de vitamine C dans le sang, la prise de suppléments de vitamine C, la consommation de fruits et certains marqueurs de l’inflammation comme la protéine C réactive8.

Le portrait n’est cependant pas convaincant du côté des essais cliniques, selon les auteurs d’une synthèse publiée en 200316. Par exemple, une énorme étude clinique a suivi durant cinq ans 20 000 Britanniques (dont 5 000 femmes) souffrant de maladie cardiovasculaire, d'hypertension ou de diabète (Heart Protection Study Collaborative Group)9. La moitié des participants ont pris chaque jour un supplément de 600 mg de vitamine E, 250 mg de vitamine C et 20 mg de bêta-carotène, l'autre moitié, un placebo. Bien que le taux sanguin de vitamine E, C et A des sujets traités ait effectivement augmenté, la fréquence des maladies cardiovasculaires ou de la mortalité par maladie cardiovasculaire a été semblable dans les deux groupes. De plus, depuis la synthèse de 2003, un autre vaste essai clinique a donné des résultats non concluants. Cette étude a porté, en France, sur 7 876 femmes de 35 ans à 60 ans et 5 141 hommes de 45 ans à 60 ans. La moitié a pris durant 7,5 ans un placebo, l’autre moitié, un supplément fournissant 120 mg de vitamine C, 30 mg/45 UI de vitamine E, 6 mg de bêta-carotene, 100 microgrammes de sélénium et 20 mg de zinc. L’incidence d’accidents cardiovasculaires a été semblable dans les deux groupes10.

Les effets cardioprotecteurs des suppléments de vitamine C, seuls ou en association avec d’autres antioxydants, ne sont donc pas démontrés, même si la prise de 250 mg de vitamine C et de 91 mg/136 UI de vitamine E deux fois par jour durant six ans a réduit la progression de l’athérosclérose chez des hommes hypercholestérolémiques11. Cet effet a été beaucoup moins net chez les femmes.

Au chapitre de l’effet de la vitamine C sur l’hypertension, un facteur de risque de maladie cardiovasculaire, les résultats des études se contredisent12-15.

Efficacité incertaine Cancer. Plusieurs études épidémiologiques ont permis de constater qu'une consommation élevée de fruits et de légumes est associée à un risque moindre de souffrir d’un cancer, mais ces aliments ne contiennent pas seulement de la vitamine C, loin de là17. Les données portant sur l'impact spécifique des suppléments de vitamine C sur la prévention et le traitement du cancer ne sont pas concluantes selon une synthèse exhaustive publiée en 200318. Les études portant spécifiquement sur la prévention des cancers gastro-intestinaux ne sont pas convaincantes non plus selon une méta-analyse publiée en 2004 et ayant scruté quatre études cliniques19.

Les résultats de deux essais cliniques publiés dans les années 1970 indiquaient que de hautes doses (10 g) de vitamine C avaient prolongé la vie des personnes souffrant d'un cancer avancé20,21. Cependant, la méthodologie de ces études menées, entre autres, par Linus Pauling, a été critiquée, et deux essais effectués par la suite n'ont pas permis de confirmer cet effet22,23. Plus récemment, de très hautes doses de vitamine C administrées par intraveineuse ont prolongé la survie de trois patients, mais ces données sont pour l’instant trop anecdotiques pour conclure à un véritable effet bénéfique24.

Efficacité incertaine Cataracte. Les données sont contradictoires à ce chapitre et aucune ne porte sur la vitamine C seule. Par exemple, au cours d'une étude portant sur 4 629 sujets suivis durant six ans, les chercheurs ont conclu que la prise quotidienne de 500 mg de vitamine C, 400 UI de vitamine E et 15 mg de bêta-carotène n'avait eu aucun effet sur la prévention ou la progression de la cataracte25. Cependant, la prise d’un supplément contenant 750 mg de vitamine C, 18 mg de bêta-carotène et 400 mg/600 UI de vitamine E durant deux à quatre ans a eu un léger effet protecteur au cours d’un essai à double insu mené simultanément aux États-Unis et au Royaume-Uni (291 patients)26. Les auteurs d’une synthèse publiée en 2005 ont conclu que l’effet d’une supplémentation en antioxydants sur la cataracte était, au mieux, mineur27.

Une étude récente sur 1 020 patients a tout de même démontré une corrélation entre un haut taux plasmatique de vitamine C et une prévalence nettement réduite de cataracte28. D'autres études seront nécessaires pour clarifier le rôle de la vitamine C sur cette affection oculaire.

Efficacité incertaine Dégénérescence maculaire. Au cours d’une étude publiée en 2001, 3 640 sujets âgés de 55 ans à 80 ans ont été suivis durant six ans. Chez ceux souffrant d’une forme modérée à avancée de dégénérescence maculaire, la prise d’un supplément renfermant 500 mg de vitamine C, 268 mg/400 UI de vitamine E et 15 mg de bêta-carotène a ralenti la progression de la maladie29.

Maladie d’Alzheimer. L’effet antioxydant de la vitamine C a amené les chercheurs à s’intéresser à son effet sur cette maladie. Cependant, même si certaines données épidémiologiques pointent vers un effet synergique de la vitamine E et de la vitamine C pour réduire le risque de maladie d’Alzheimer, les essais cliniques manquent à l’appel pour l’instant30-33.

Inefficace Prévention et traitement du rhume dans la population en général. Au cours des dernières décennies, de très nombreuses études se sont penchées sur l'efficacité de la vitamine C pour prévenir le rhume ou en réduire les symptômes. Voici les points saillants d’une méta-analyse publiée en 20045. Notez que les auteurs n’ont retenu que les études au cours desquelles les participants recevaient au moins 200 mg de vitamine C par jour.

  • Au chapitre de la prévention, les auteurs ont scruté 29 essais ayant porté sur 11 077 sujets en tout : les données indiquent que la prise de vitamine C n’a pas réduit le risque de contracter un rhume dans la population en général (voir plus haut pour la prévention du rhume chez les athlètes et les soldats).
  • L’analyse des essais au cours desquels la vitamine C a été prise de façon préventive révèle que cette supplémentation permet de réduire très légèrement la durée du rhume. Cependant, comme cet effet est minime (un jour de maladie de moins par année pour les adultes et quatre jours de moins pour les enfants), les auteurs remettent en question la pertinence clinique de cette supplémentation préventive.
  • Quant aux essais ayant porté sur la prise de vitamine C pour traiter un rhume une fois qu’il se déclare, leurs résultats ne sont pas concluants au chapitre de la durée et de la gravité des symptômes, tant chez les adultes que chez les enfants.

Précautions

Attention
  • La consommation à long terme de hautes doses de suppléments de vitamine C est à éviter en cas :
    - d’insuffisance rénale accompagnée d'un trouble du métabolisme de la vitamine C ou de l'acide oxalique;
    - d’
    hémochromatose;
    - de
    déficit en G6PD;
    - de chirurgie intestinale.

Apport maximal tolérable*

Âge

Vitamine C

de 1 à 3 ans

400 mg

de 4 à 8 ans

650 mg

de 9 à 13 ans

1 200 mg

de 14 à 18 ans

1 800 mg

plus de 18 ans

2 000 mg

Source : Institute of Medicine, Food and Nutrition Board. Dietary Reference Intakes for Vitamin C, Vitamin E, Selenium, and Carotenoids. Vitamin C, 2000.
*
Cet apport représente la quantité quotidienne la plus élevée de vitamine C que l'on peut prendre de façon continue sans risque probable de souffrir d'effets indésirables.

Contre-indications
  • Aucune connue aux doses habituellement recommandées.
Effets indésirables
  • Selon les auteurs d’une synthèse parue en 2005, jusqu’à concurrence de 2 000 mg par jour (en doses divisées), la supplémentation en vitamine C ne présente aucun danger33. Il existe une controverse au sujet d’un lien possible entre la prise de hautes doses de vitamine C et un risque accru de calculs rénaux. Des études épidémiologiques n’ont pas établi un tel lien34-36. Cependant, les résultats d’un suivi de 14 ans auprès d’une cohorte de plus de 45 000 hommes (The Health Professionals Follow-up Study) concluent que la prise de 1 000 mg ou plus de suppléments de vitamine C par jour fait légèrement augmenter le risque de calculs rénaux37.
  • De hautes doses de vitamine C (plus de 2 000 mg par jour) peuvent occasionner des selles molles, de la diarrhée et des troubles gastro-intestinaux. Un arrêt temporaire de la supplémentation ou une diminution du dosage remédie généralement à ces effets indésirables. Fractionner la dose quotidienne en plusieurs prises réparties dans la journée et prendre la vitamine C en mangeant peut aussi diminuer ces effets indésirables.
  • Les personnes qui suivent un régime faible en sodium devraient éviter les mégadoses de vitamine C sous forme d'ascorbate de sodium, car 1 000 mg (1 g) fournissent en moyenne 131 mg de sodium38. Il s’agit cependant d’une forme peu fréquente sur le marché.
  • Sur la base d'essais in vitro, on s'est inquiété des possibles effets pro-oxydants de la vitamine C et de son effet potentiel sur l'ADN, mais la pertinence clinique de ces données reste à prouver39-40.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Aucune connue.
Avec des médicaments
  • La prise régulière de contraceptifs oraux, d'aspirine ou d'anti-inflammatoires peut faire diminuer le taux sanguin de vitamine C. La prise de suppléments pourrait alors s'avérer nécessaire.
  • Au cours d'une étude portant sur 160 sujets souffrant de maladie coronarienne et d'un faible taux de HDL (« bon cholestérol »), les chercheurs ont constaté que la prise quotidienne d'une combinaison d'antioxydants (1 000 mg de vitamine C, 800 UI de vitamine E, 100 µg de sélénium et 25 mg de bêta-carotène) avait diminué l'effet positif d'un médicament combinant la simvastatine et la vitamine B341.
  • Selon des données datant des années 1970, de très hautes doses de vitamine C (plus de 10 g par jour) pourraient interagir avec la warfarine (Coumadin®, un médicament anticoagulant), mais cet effet ne serait pas cliniquement significatif42.

L'avis de notre pharmacien

S’il existe une vitamine controversée, c’est bien la vitamine C. D’un côté se trouve Linus Pauling, tenant des mégadoses, dont la théorie est basée sur la constatation que les animaux carnivores produisent des taux de vitamine C équivalant, pour les humains, à 18 g (18 000 mg) par jour. De l’autre côté, il y a les apports nutritionnels recommandés (ANR) qui fluctuent, selon le pays, entre 60 mg et 120 mg par jour. Il y a là de quoi perdre son latin.

Ses effets

D’abord, il faut distinguer les deux principaux effets de la vitamine C : son effet vitaminique et son effet antioxydant. L’effet vitaminique, c’est-à-dire l’utilisation de la vitamine C pour fabriquer des os solides, du collagène (cette protéine qui sert de structure partout dans le corps), des dents, etc., nécessite de petites doses, de l’ordre de 35 mg par jour. Ceci n’explique certainement pas pourquoi l’ANR est passé à 120 mg par jour dans certains pays européens. C’est l’effet antioxydant de la vitamine C, relié à la prévention de maladies chroniques, qui requiert des doses plus élevées.

Son absorption

Certains auteurs mentionnent que les récepteurs (sites d’action) de la vitamine C sont saturés, donc tous occupés, à partir de doses de 200 à 250 mg. Il serait donc inutile de prendre des quantités plus élevées puisque, selon eux, l’excédent est éliminé. Cette vision est, à mon avis, un peu simpliste. En suivant cette logique, on devrait couper la dose de la plupart des médicaments par un facteur de 10 ou plus. Il faut savoir que le rôle antioxydant de la vitamine C se joue en dehors de ces sites d’action. C’est lorsqu’elle est en solution que la vitamine C peut agir comme « attrapeur de radicaux libres » (free radical scavenger) et qu’elle peut recycler les autres antioxydants comme la vitamine E, le glutathion, etc. Cet argument milite en faveur de l’utilisation de doses plus élevées. Mais combien plus élevées?

La dose antioxydante

Dans la presse scientifique, il est généralement admis qu’une dose de 500 mg par jour a des effets antioxydants bénéfiques et est sans danger. De leur côté, les autorités médicales nord-américaines recommandent de ne pas dépasser la dose de 2 000 mg par jour. La raison de cette limite n’est pas une toxicité de la vitamine, mais le seuil d’apparition de l’effet secondaire de diarrhée (vitamin C flush). Cet effet secondaire s’explique facilement : au-delà de 1 000 mg par prise, la capacité d’absorption de la vitamine C par l’intestin diminue de beaucoup. C’est ce qu’on appelle un plafond d’absorption. La diarrhée peut alors survenir parce qu’il reste un excédent de vitamine dans l’intestin. Comme cet effet secondaire est relié à la quantité prise en une seule dose, le dosage maximal de 1 000 mg peut donc être répété plusieurs fois dans une même journée, bien au-delà de 2 000 mg par jour. Cependant, est-il bénéfique de consommer plus de 500 mg de vitamine C par jour? Les opinions à ce sujet sont très variables. Certaines études cliniques ont porté sur des doses allant jusqu’à 3 000 mg par jour et ont rapporté des résultats intéressants sans signaler d’effets secondaires particuliers.

Les maladies cardiovasculaires et le cancer

La documentation clinique au sujet de la vitamine C en prévention des maladies chroniques (cancer, maladies cardiovasculaires, etc.) est controversée. D’ailleurs, presque toutes les études qui utilisent un seul antioxydant ont des résultats mitigés, voire négatifs. En revanche, la combinaison de vitamine C et d’autres antioxydants comme la vitamine E donne des résultats très intéressants. La recette du succès, avec les antioxydants, est de toujours associer des antioxydants ayant des mécanismes d’action complémentaires. Par exemple, en combinant la vitamine C hydrosoluble avec la vitamine E liposoluble, on maximise l’effet.

Laquelle choisir?

Plusieurs types de suppléments de vitamine C sont disponibles sur le marché, notamment sous forme d’acide ascorbique ou d’ascorbate. L’ascorbate est mieux toléré à hautes doses que l’acide ascorbique, parce qu'il est moins acide. Les différentes formules peuvent entraîner des différences au chapitre de l’efficacité, mais un prix plus élevé n’est pas toujours synonyme d’efficacité plus élevée. Contrairement à la vitamine E, qui est mieux absorbée et mieux retenue par les tissus lorsqu’elle est de source naturelle, la vitamine C d’origine synthétique est bio-équivalente à celle extraite des végétaux. D’ailleurs, la majorité des fabricants utilisent une vitamine C d’origine synthétique. La vraie différence réside dans la façon de fabriquer le comprimé (qualité des excipients, présence de colorants, etc.).

Avec flavonoïdes

La présence de flavonoïdes (bioflavonoïdes ou citroflavonoïdes) est un atout pourvu que chaque dose en procure un minimum de 60 mg. En deçà de cette quantité, l’apport est insuffisant (sous-thérapeutique) pour provoquer un effet. Les flavonoïdes ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires qui agissent en synergie avec celles de la vitamine C. D’ailleurs, le rôle antiscorbutique (d’où le nom ascorbique) de la vitamine C serait peut-être attribuable surtout aux flavonoïdes. Historiquement, les Amérindiens du Canada ont traité le scorbut des marins français avec des décoctions d’écorces de résineux. Celles-ci ne contiennent pas de vitamine C, mais sont une source abondante de flavonoïdes. C’est de ces écorces (de pin, entre autres) que Masquelier a extrait les oligomères de proanthocyanidine (OPC) qu’il a nommé Pycnogénol. Ces OPC sont des flavonoïdes ayant un pouvoir antioxydant extraordinaire.

Sur les tablettes

  • Les suppléments de vitamine C sur le marché sont composés d'acide ascorbique ou d'ascorbate. Les produits à base d'ascorbate sont moins acides; les plus courants sont les suppléments d'ascorbate de sodium, mais on trouve aussi de l'ascorbate de calcium et d'autres minéraux.
  • Plusieurs fabricants commercialisent des suppléments de vitamine C renfermant des flavonoïdes, qui augmentent l'absorption de la vitamine C. Cependant, les flavonoïdes doivent être présents en quantité suffisante pour avoir cet effet, soit au moins 60 mg par comprimé ou capsule.
  • On trouve dans le commerce des suppléments de vitamine C à base d'Ester C®. Ces produits contiennent principalement de l'ascorbate de calcium, mais aussi de petites quantités de métabolites de la vitamine C censées augmenter la biodisponibilité de cette dernière. Les auteurs de la seule étude publiée à ce chapitre n'ont constaté aucune différence entre l'absorption de ce produit et celle de suppléments renfermant seulement de l'acide
source:passeportsanté.net
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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 13:27
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Nom commun : ananas.
Noms scientifiques :
Ananas comosus (synonymes : A. sativus, Ananassa sativa, Bromelia ananas, ou B. comosa).
Famille :
broméliacées.

POURQUOI METTRE L’ANANAS AU MENU?

  • Il convient à une multitude de plats, salés ou sucrés.
  • On le trouve à l’année, mais c’est en hiver qu’on l’apprécie le plus pour son incomparable saveur tropicale.

  • Pour sa teneur élevée en broméline, une enzyme qui apporte plusieurs bienfaits pour la santé.
  • Il est riche en vitamine C et en manganèse.

Profil santé

L’ananas est intéressant d’un point de vue nutritionnel, mais ne se démarque pas des autres fruits quant à ses propriétés santé (antioxydantes ou autres). À notre connaissance, il n’y a pas d’étude nutritionnelle évaluant les effets de la consommation d’ananas frais chez l’humain. Par contre, la broméline (une enzyme contenue dans ce fruit) a fait l’objet de plusieurs études et les résultats démontrent qu’elle exerce des effets positifs sur la santé. Un survol succinct des effets de la broméline sera donc fait, une fiche complète sur la broméline étant disponible dans la section Plantes et suppléments.

Principes actifs et propriétés

Composés phénoliques. Les polyphénols et les flavonoïdes, des composés phénoliques présents dans les végétaux, possèdent des propriétés antioxydantes. Ils peuvent contribuer à prévenir l'apparition de plusieurs maladies (cancers, maladies cardiovasculaires et maladies liées au vieillissement) en neutralisant les radicaux libres du corps. Des composés phénoliques ont été identifiés dans l’ananas, tel l’acide gallique, mais ce fruit ne se démarque pas particulièrement, comparativement à d’autres fruits exotiques (litchi, mangue, kaki, etc.)1. De ce fait, l’ananas possède un potentiel antioxydant, mais plus bas qu’une dizaine d’autres fruits communs, tels la fraise, le citron, l’orange, la pomme et le raisin2. Le contenu tout de même élevé en vitamine C de l’ananas contribuerait pour un peu plus de 30 % de son potentiel antioxydant.

Broméline. Le principal composé actif de l’ananas est la broméline. Cette enzyme, qui se retrouve autant dans la plante que dans le fruit, exercerait de multiples actions : anti-inflammatoire, antitumorale, anti-oedémateuse, en plus d’aider à la digestion et d’améliorer les systèmes circulatoire et cardiovasculaire3. Il est à noter que ces effets ont été observés chez l’humain, l’animal et in vitro, à la suite de l’ingestion d’extraits de broméline (provenant de l’ananas ou synthétisés). Les effets bénéfiques des extraits de broméline débutent à des doses de 160 mg par jour, quoique la majorité des résultats significatifs soient observés à des doses quotidiennes de 500 mg et plus. Selon des données empiriques, une portion de 100 g d’ananas frais contiendrait de 45 mg à 100 mg de broméline (cette donnée ne se retrouve pas dans la littérature scientifique; elle ne peut donc pas être confirmée). Toujours selon ces données, la consommation de 250 ml à 500 ml (une à deux tasses) d’ananas frais pourrait donc fournir la dose minimale de broméline à laquelle des effets ont été observés avec les suppléments. Reste à évaluer si les effets obtenus seraient les mêmes avec la consommation d’ananas entier. La broméline se retrouve seulement dans l’ananas frais; l’ananas en conserve ou cuit n’en contient donc pas. À ce jour, il n’existe aucune étude clinique évaluant les effets de la consommation d’ananas frais chez l’humain.

Autres propriétés

L’ananas est-il antioxydant?

Fortement. L’indice TAC d’une portion de 155 g (environ 1 tasse) d’ananas est 1229 umol.

L’ananas est-il acidifiant?

Non. L’ananas est plutôt alcalinisant avec un indice PRAL de -2,7.

L’ananas a-t-il une charge glycémique élevée?

Un peu. La charge glycémique pour une portion de 120 g d’ananas varie de 6 à 8 selon la variété.

Nutriments les plus importants

Que vaut une « portion » d’ananas?

Volume/poids

Ananas frais,
125 ml/82 g

Ananas en conserve, dans jus, égoutté,
125 ml/103 g

Jus d’ananas, concentré, congelé, dilué,
125 ml/132 g

Calories

39

62

69

Protéines

0,4 g

0,5 g

0,5 g

Glucides

10,3 g

16,0 g

16,9 g

Lipides

0,1 g

0,1 g

0,1 g

Fibres alimentaires

1,1 g

1,3 g

0,3 g

Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.

 

Voir la signification des symboles de classification des sources des nutriments

Excellente source Manganèse. L’ananas frais et le jus d’ananas sont d’excellentes sources de manganèse. Ce dernier agit comme cofacteur de plusieurs enzymes et facilite ainsi une douzaine de processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.

Bonne source Vitamine C. L’ananas frais représente une bonne source de vitamine C. L’ananas en conserve et le jus d’ananas représentent, quant à eux, des sources de vitamine C. En plus de ses propriétés antioxydantes, cette vitamine contribue à la santé des os, des cartilages, des dents et des gencives. De plus, elle protège contre les infections, favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux et accélère la cicatrisation.

Cuivre. L’ananas (frais, en conserve ou en jus) représente une source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

Vitamine B1. L’ananas (frais, en conserve ou en jus) représente une source de vitamine B1. Aussi appelée thiamine, la vitamine B1 fait partie d'une coenzyme nécessaire à la production d'énergie principalement à partir des glucides que nous consommons. Elle participe aussi à la transmission de l'influx nerveux et favorise une croissance normale.

Vitamine B6. L’ananas (frais, en conserve ou en jus) est une source de vitamine B6. La vitamine B6, aussi appelée pyridoxine, fait partie de coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la synthèse (fabrication) des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Elle contribue également à la fabrication des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène. La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Cette vitamine joue enfin un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses et dans la modulation de récepteurs hormonaux.

 

Un fruit qui fait maigrir?

La broméline contenue dans l’ananas est une enzyme qui peut scinder les protéines, au même titre que d’autres enzymes de l’organisme jouant un rôle dans le processus de digestion. L’action de la broméline ne s’exerce malheureusement pas sur les gras, comme le laissent entendre de nombreuses publicités. La broméline en supplément pourrait faciliter la digestion chez certaines personnes, mais son efficacité est encore incertaine. Aucune étude n’a été réalisée sur la consommation d’ananas et la qualité de la digestion.

Comme la perte de poids résulte d’une dépense d’énergie supérieure à l’ingestion d’énergie, ce n’est pas la consommation d’ananas ou de broméline qui amène à perdre du poids, mais plutôt la restriction calorique qui accompagne plusieurs régimes.

 

Précautions

Tout comme d’autres aliments, dont la fraise et la tomate, la consommation d’ananas provoque la libération d’histamine dans l’organisme. Chez certaines personnes, cela peut provoquer l’apparition de réactions bénignes, comme l’urticaire. Il est important de noter que ce phénomène n’est pas une allergie, mais plutôt une intolérance alimentaire nécessitant l’arrêt de la consommation de l’aliment causant des symptômes. La réelle allergie à l’ananas est plutôt rare, quoique des cas aient été observés4. Des réactions croisées sont aussi possibles avec le latex et le pollen : les personnes allergiques à ces deux composés peuvent démontrer une hypersensibilité à l’ananas (ainsi qu’à d’autres fruits, tels le kiwi et la banane), et vice-versa5. Notons qu’en plus de devoir éviter la consommation d’ananas, les personnes intolérantes ou allergiques à ce fruit doivent aussi éviter la prise de suppléments de broméline. Il est recommandé de consulter un allergologue afin de déterminer la cause des réactions à certains aliments ainsi que les précautions à prendre.

 

Section Profil santé
Recherche
 : Sonia Pomerleau, Dt.P., M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.
Rédaction
 : Mélisa Deslandes, Dt.P. et Caroline Trudeau, Dt.P. nutritionnistes, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.
Révision scientifique 
: Véronique Provencher, Dt.P., M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.
Collaboration
 : Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval

L’ananas au fil du temps

Le terme « ananas » est apparu dans la langue française en 1544. Il vient de l’espagnol ananas, qui l’a emprunté au tupi-guarani (langue du Brésil) nana dont le sens est « fruit exquis ».

L’ananas est originaire du Paraguay et du sud du Brésil. Il pourrait avoir été domestiqué il y a des milliers d’années par les Indiens tupi-guaranis, qui l’auraient disséminé dans toute l’Amérique du Sud et centrale, tandis que les excellents navigateurs qu’étaient les Indiens caraïbes l’établissaient en Guadeloupe et dans les autres îles des Caraïbes, où Christophe Colomb le découvrira en 1493. Lorsque ce dernier débarque en Amérique, l’ananas cultivé se distingue de l’ananas sauvage par de nombreuses caractéristiques, ce qui témoigne d’une très bonne connaissance par les Indiens de son cycle biologique et de sa culture. On affirme d’ailleurs que les travaux effectués par les Européens et les Américains durant les cinq siècles qui ont suivi sa découverte n’ont pas permis de lui apporter d’améliorations sensibles sur le plan de la grosseur, de la saveur, de l’uniformité, etc.

Les Espagnols et les Portugais l’introduiront en Espagne, aux Philippines, en Chine, en Afrique et en Inde et, dès la fin du XVIe siècle, il est cultivé dans la presque totalité des régions tropicales du monde. On tentera également de le produire en serre dans les pays tempérés de l’Europe, mais l’expérience s’avérera peu rentable. La Thaïlande, les Philippines, le Brésil, la Chine, l’Inde et le Nigeria sont les principaux producteurs mondiaux, mais de nombreux autres pays d’Afrique, des trois Amériques, d’Australie et d’Asie en produisent également.

Il existe quelques espèces sauvages d’ananas, dont deux (A. bracteatus et A. fritzmuelleri) sont les ancêtres supposés de l’espèce cultivée, bien que leur fruit ne soit guère comestible. Parmi les nombreux cultivars qui ont été sélectionnés, seuls quelques-uns font l’objet d’une culture commerciale, « Cayenne Lisse » étant de loin le plus répandu (il représente 70 % de la production mondiale et, pour les produits de transformation, ce taux grimpe à 95 %). Toutefois, le cultivar « Hawaian Gold », sélectionné par l’Institut de recherche sur l’ananas d’Hawaï, est en train de s’imposer sur nos marchés. Plus sucré et moins acide que « Cayenne Lisse », il convient tout particulièrement à la consommation en frais.

L’ananas est également cultivé pour sa richesse en broméline, une enzyme qui possède de nombreux usages industriels allant de l’attendrissement des viandes au tannage des cuirs en passant par la stabilisation des peintures au latex. C’est également un nutraceutique dont on fait un certain usage en médecine (voir notre fiche sur la broméline). En outre, on tire des feuilles de variétés sélectionnées à cette fin des fibres permettant de fabriquer du cordage, des filets, des paniers ainsi que des papiers et textiles fins.

Usages culinaires

Bien choisir

Ananas à louer à la journée
En Europe et dans l’Amérique coloniale, l’ananas restera longtemps une denrée rare et précieuse. Il trônera sur la table des bien nantis comme symbole de leur richesse. L’hôtesse moins fortunée qui veut impressionner ses invités ira jusqu’à en louer un pour la journée à des entreprises spécialisées. Une fois le repas terminé, le « propriétaire légal » du fruit le récupérera pour le vendre à de vrais riches qui, eux, le consommeront.

On trouve de l’ananas à l’année longue sur nos marchés. Attention : la couleur de l’écorce n’est pas nécessairement un indice de la maturité ou de la teneur en sucre du fruit. Un fruit à écorce verte peut être parfaitement mûr. Par contre, le parfum est un bon indicateur : il devrait être plein et fruité, mais pas trop prononcé, signe probable d’un début de fermentation. Choisir des fruits lourds dans la main pour leur grosseur et dont les feuilles sont fermes, fraîches et d’un beau vert foncé. Éviter ceux qui semblent trop vieux, desséchés, abîmés ou présentant des parties molles, ou encore ceux dont les feuilles sont brunes.

Il est préférable d’éviter les fruits en conserve, boissons et jus, lorsqu'ils renferment de grandes quantités de sucre ajouté.

Apprêts culinaires

Pour le préparer : enlever la couronne de feuilles et la base du fruit, et placer ce dernier à la verticale sur un plan de travail. Le peler ensuite de haut en bas avec un couteau, puis le couper en tranches. Enlever le coeur à l’emporte-pièce ou, à défaut, au couteau.

  • Servi dans sa prime fraîcheur, nature ou avec un peu de sucre, l’ananas constitue une bonne collation et un dessert sain. On pourra aussi l’apprêter à la manière des Caraïbes, en trempant les tranches dans de l’eau salée avant de les manger.
  • Lait ou yogourt frappé : passer dans un mélangeur du lait (de vache, de chèvre, de soya ou d’amande) ou du yogourt avec une banane, de l’ananas et des cubes de glace.
  • Soupe froide : couper en dés de l’ananas, du concombre et de la tomate, et émincer un oignon doux. Mélanger les ingrédients et leur ajouter une bonne vinaigrette aromatisée de basilic frais. Refroidir avant de servir.
  • Salade nord-sud : mélanger des dés d’ananas, des sections d’oranges et des verdures variées (laitue, chicorée, mâche ou mesclun). Ajouter des dés de fromage et des cerneaux de noix, et assaisonner d’une sauce au vinaigre balsamique agrémentée de zeste d’orange.
  • À moins que l’on préfère une simple salade de carotte et de chou, que l’ananas rehaussera de sa saveur sucrée. Ou, plus surprenante, la salade d’épinards, de fromage ricotta et de dés d’ananas, arrosée d’une vinaigrette.
  • Pour présenter joliment une salade de fruits, garder au fruit ses feuilles et le couper en deux dans le sens de la longueur. Enlever la chair à l’aide d’un couteau, puis remplir les deux moitiés de morceaux de fruits (y compris d’ananas) et de yogourt glacé.
  • Si l’on associe traditionnellement l’ananas au porc (notamment au jambon), c’est que son enzyme a pour effet de l’attendrir et d’en faciliter la digestion. Faire griller des tranches d’ananas avec un filet ou des côtelettes, ou en garnir la surface d’un rôti avant de le mettre au four.
  • En Malaisie, on l’ajoute dans les currys de légumes, de viande ou de poisson. Pour commencer, essayer le curry de crevettes, avec lait de coco, pâte de piment, sauce de poisson et dés d’ananas.
  • Sauté à la mexicaine : faire sauter de fines lanières de poivron et de poitrine de poulet, jusqu’à ce que la volaille soit cuite, ajouter des cubes d’ananas et des haricots noirs cuits, réchauffer, retirer du feu et ajouter la salsa de son choix. Garnir des tortillas de cette préparation, en ajoutant, si désiré, un peu de fromage râpé.
  • Pizza : garnir une croûte à pizza de fromage mozzarella. Ajouter des dés d’ananas qu’on aura d’abord égouttés, du fromage cheddar, des olives noires et du feta. Assaisonner d’origan (de préférence l’origan grec, nettement plus goûteux que l’origan commun) et passer au four.
  • Monté en brochette : enfiler des morceaux d’ananas sur des brochettes avec des morceaux de saumon, de poivron et de pomme, préalablement marinés deux heures dans une vinaigrette au citron. Servir les brochettes sur du riz.
  • On peut aussi faire des brochettes tout fruit (ananas, orange, raisin, pomme, poire, etc.) que l’on accompagnera d’une sauce composée de dés d’ananas cuits dans de la sauce tomate et un peu de crème.
  • Salsa : mélanger des dés d’ananas avec du poivron rouge, du jalapeno, des feuilles de coriandre et de l’oignon hachés, assaisonner de jus de citron, de sel et de poivre, et servir avec des croustilles de maïs ou un poisson grillé.
  • Omelette soufflée à la polynésienne : faire revenir des dés d’ananas dans un peu de beurre. Battre des jaunes d’oeuf avec du sucre et incorporer les blancs montés en neige. Ajouter les oeufs à l’ananas, cuire l’omelette quelques minutes, la plier et finir la cuisson au four. Dans la recette traditionnelle, on arrose d’un peu de rhum et on flambe au moment de servir, mais c’est bien sûr facultatif.
  • Dans les sorbets, les crèmes et les yogourts glacés, de même que dans les tartes, gâteaux et puddings. Par exemple, garnir une préparation de tarte à la noix de coco de rondelles d’ananas grillées et cuire le tout au four.
  • Tremper des morceaux d’ananas dans du chocolat fondu. Laisser refroidir et servir avec un fromage ayant de la personnalité, comme le Roquefort ou un chèvre vieux passé au four.

Conservation

Réfrigérateur. L’ananas peut se conserver un ou deux jours à la température ambiante, mais il est préférable de le conserver au réfrigérateur (jusqu’à quatre ou cinq jours). Le mettre dans un sac de plastique perforé dans le bac à fruits et légumes. Pelé et coupé en morceaux, il se conservera quelques jours dans un contenant hermétique : couvrir les morceaux d’eau.

Congélateur. Le peler, enlever le coeur et le couper en morceaux ou en faire une purée et le mettre dans des sacs à congélation. On recommande de ne pas le congeler pendant plus de trois mois, au risque qu’il perde de sa saveur.

Écologie et environnement

L’ananas : plusieurs fruits en un seul
Botaniquement parlant, l’ananas n’est pas un fruit, mais une multitude de baies qui se sont formées après la fusion des fleurs sur l’épi. Chacun des « yeux », ou renflements, de l’écorce constitue une baie.

Partout où elle se pratique, la monoculture à grande échelle de l’ananas a entraîné d’importants problèmes de pollution. Les nématicides, notamment, sont particulièrement polluants. Ils servent à lutter contre les nématodes, petits vers microscopiques qui s’attaquent aux racines de diverses plantes, dont l’ananas, et entraînent des pertes considérables pour les producteurs. Certains nématicides persistent dans l’eau et le sol bien après qu’on ait cessé de les utiliser.

Des chercheurs se penchent donc sur des moyens naturels de contrôle. À l’Université de Montpellier II (France), on étudie le rôle que peuvent jouer des légumineuses tropicales appartenant au genre botanique Crotalaria dans la lutte contre les nématodes. Ces plantes font déjà partie de l’« arsenal » traditionnel de lutte agricole qu’utilisent diverses peuplades du Brésil. Semées en rotation avec l’ananas, elles auraient pour effet de réduire considérablement les populations de nématodes dans le sol. De plus, comme toutes les légumineuses, elles ont la propriété de fixer l’azote atmosphérique et contribuent donc à engraisser le sol. Bref, grâce à ces plantes, on limite la pollution causée à la fois par les engrais chimiques et par les nématicides.

De nombreuses autres substances naturelles à activité nématicide (SNAN), dont des champignons microscopiques, sont présentement étudiées par les chercheurs, ce qui fait dire à l’un deux que l’on peut « envisager l’avenir avec optimisme et éviter les vues « catastrophistes » selon lesquelles la disparition – par interdiction – des nématicides chimiques va conduire à de fortes diminutions des récoltes ».

 source:passeportsanté.net

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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 14:20


Traitements possibles

Traitements médicaux

Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, contraceptif oral, hormones non contraceptives, stérilet Mirena.

Traitements non conventionnels

Efficacité probable

Acupression, stimulation électrique transcutanée (TENS).

Efficacité possible

Acupuncture, acides gras oméga-3.

Efficacité incertaine

Broméline et papaïne, magnésium, vitamine E.

Approches à considérer

Manipulations de la colonne vertébrale (chiropratique, ostéopathie, physiothérapie).

Usage reconnu

Actée à grappes noires.

Usage traditionnel

Aneth, camomille allemande, fenouil, saule blanc, souci.

Critères de classification

Description médicale

Le terme dysménorrhée désigne les difficultés menstruelles en général (du grec dus = difficulté), mais on l’utilise communément pour parler des douleurs au bas de l’abdomen qui précèdent ou accompagnent les règles. Le terme algoménorrhée est plus exact, le préfix algos voulant dire « douleur ». D’une façon comme d’une autre, il s’agit ici des crampes menstruelles douloureuses et des sensations pénibles dont font l’expérience à répétition de nombreuses jeunes filles et femmes.

Les règles douloureuses sont fréquentes à la fin de l’adolescence et à la périménopause, des périodes de fluctuations hormonales. Les douleurs qui surviennent à ces moments de la vie ne sont généralement pas inquiétantes et ne cachent aucun trouble gynécologique sous-jacent. Chez l’adolescente, les douleurs s’amenuisent avec les années et disparaissent souvent après une première grossesse. La prévalence des douleurs menstruelles varie de 50 % à 80 %, selon le groupe d’âge. De ce nombre, 5 % à 15 % des femmes sont suffisamment incommodées pour devoir modifier leurs activités quotidiennes (repos forcé, absentéisme scolaire ou professionnel).

 

Attention. Lorsque des douleurs au bas-ventre surviennent de manière inexpliquée chez une femme, il faut soupçonner un trouble gynécologique (de l’endométriose, des fibromes ou des polypes utérins, une salpingite). Dans ce cas, il devient essentiel de consulter son médecin.

 

Quand consulter?

- Des douleurs jugées invalidantes, qui altèrent la qualité de vie et le moral, qui surviennent au début de l’adolescence ou à la périménopause.
- Les femmes menstruées depuis plusieurs années qui ont soudainement des crampes menstruelles qui s’accentuent avec le temps.

Complications de la dysménorrhée

Lorsqu’elle est grave, la dysménorrhée peut entraîner de la détresse psychologique, de l’anxiété et de la dépression. Chaque femme vit l’expérience de la douleur différemment.

Symptômes

  • Des douleurs sourdes ou spasmodiques (avec des élancements) dans le bas de l’abdomen, qui débutent un peu avant les menstruations et persistent durant quelques jours.
  • Parfois, les douleurs irradient jusqu’au bas du dos et à l’intérieur des cuisses.

Dans les cas plus graves :

  • Une sensation de malaise général, de faiblesse.
  • Des maux de tête.
  • De la diarrhée.
  • Des nausées et des vomissements.

N.B. En cas de maladie gynécologique sous-jacente, les douleurs durent souvent plus longtemps et d’autres symptômes peuvent apparaître, comme des saignements entre les menstruations ou des menstruations abondantes.

Personnes à risque

  • Les femmes dont une proche parente souffre de dysménorrhée (facteur héréditaire).
  • Les femmes qui ont été pubères avant l’âge de 11 ans.
  • Les femmes ayant le col de l’utérus étroit.
  • Les femmes ayant l’utérus incliné vers l’arrière plutôt que vers l’avant (rétroversion).

Facteurs de risque

  • Avoir un surplus de poids ou être obèse.
  • Fumer.
  • Boire de l’alcool durant les menstruations.
  • Être anxieuse, stressée ou en détresse psychologique.
  • Manquer d’exercice.
  • Porter un dispositif intra-utérin (le stérilet), à l’exception du Mirena, un stérilet contenant un progestatif qui, au contraire, peut diminuer significativement les douleurs menstruelles (voir Traitements médicaux).

Prévention

Alimentation

 

Les prostaglandines sont des messagères cellulaires de type hormonal qui ont des effets puissants, multiples, variables et souvent antagonistes sur les fonctions biologiques. Elles participent notamment à la régulation du tonus des vaisseaux sanguins et aux réactions inflammatoires, et agissent sur le système reproducteur.

 

 

Les prostaglandines stimulent les contractions utérines et jouent un rôle crucial dans le contrôle des douleurs menstruelles. De là, il n’y a qu’un pas à faire jusqu’aux acides gras essentiels. En effet, les prostaglandines (elles font partie de la grande famille des eicosanoïdes) sont le résultat du métabolisme des acides gras essentiels oméga-3 et oméga-6 (voir le schéma du métabolisme des acides gras essentiels dans notre fiche Acides gras essentiels). Par exemple, les prostaglandines de série 1 et 3 issues entre autres des huiles de poisson (riches en oméga-3) ont des effets anti-inflammatoires, tandis que celles de série 2 proviennent principalement des gras animaux (riches en oméga-6) et causent l’inflammation.

 

Certains experts affirment qu’une alimentation riche en oméga-3 aide à réduire les douleurs menstruelles en raison de leur activité anti-inflammatoire4,27. Cela est tout à fait en accord avec la proposition d’autres experts de revenir à une alimentation fournissant un rapport adéquat d'oméga-6 et d'oméga-3 pour réduire les maladies inflammatoires et améliorer la santé cardiovasculaire1-3. En effet, on estime en général que le rapport oméga-6/oméga-3 dans l'alimentation occidentale se situe entre 10 et 30 pour 1, tandis qu'il devrait idéalement se situer entre 1 et 4 pour 1. Selon la Dre Christiane Northrup (auteure du livre La Sagesse de la Ménopause), certaines femmes peuvent même traiter leurs douleurs menstruelles simplement en adaptant leur régime alimentaire et en gérant mieux leur stress.

Recommandations alimentaires pour réduire les douleurs menstruelles4,27

  • Réduire sa consommation de sucres raffinés. Les sucres entraînent une surproduction d’insuline et l’excès d’insuline favorise la production de prostaglandines pro-inflammatoires.
  • Consommer davantage de poissons gras (maquereau, saumon, hareng, sardines), d’huile et de graines de lin, ainsi que d’huile et de graines de chanvre, qui sont des sources importantes d’oméga-3. Selon une petite enquête épidémiologique effectuée au Danemark auprès de 181 femmes âgées de 20 à 45 ans, les femmes qui souffraient le moins de dysménorrhée étaient celles qui consommaient le plus d’acides gras oméga-3 d’origine marine5.
  • Manger moins de margarine et de graisses végétales, qui sont des sources de gras trans à l’origine des prostaglandines pro-inflammatoires.
  • Éliminer les viandes rouges, qui ont un contenu élevé en acide arachidonique (un acide gras à la source de prostaglandines pro-inflammatoires). Une étude effectuée en 2000 auprès de 33 femmes suggère qu’un régime végétarien pauvre en gras est efficace pour réduire l’intensité et la durée de la dysménorrhée6.
  • Vérifier avec l’aide d’un nutritionniste la présence d’une carence en vitamine C, vitamine B6 ou en magnésium. Ces micronutriments seraient indispensables au métabolisme des prostaglandines et leur carence causerait l’inflammation.
  • Éviter de boire du café lorsque les douleurs sont présentes. Au lieu d’évacuer la fatigue et le stress, le café augmentera plutôt les douleurs puisque ses effets sur le corps s’apparentent à ceux du stress.

 

Gestion du stress

Le stress chronique serait tout aussi nocif sur l’organisme qu’un régime alimentaire déséquilibré. En effet, les hormones du stress (l’adrénaline et le cortisol) causent la production de prostaglandines pro-inflammatoires. La Clinique Mayo suggère aux femmes qui vivent chaque mois des menstruations douloureuses d’intégrer à leur mode de vie des méthodes comme la massothérapie, le yoga ou la méditation7. Consulter aussi notre dossier Le stress et l’anxiété.

Traitements médicaux

Les douleurs menstruelles sont généralement soulagées par l’usage d’anti-inflammatoires non stéroïdien (AINS), dont l’effet est d’entraver la formation des prostaglandines pro-inflammatoires. L’ibuprofène (Advil®, Motrin®) est offert en vente libre. Un autre type d’AINS peut être prescrit par le médecin si l’ibuprofène ne convient pas, comme le naproxène (Anaprox®, Naprosyn®) ou l’acide méfénamique (Apo-méfénamique®, Ponstan®). Ils sont utilisés dès l’apparition des symptômes, et ce, pendant deux ou trois jours. Ils soulagent les douleurs causées par les contractions utérines ainsi que les maux de tête, les nausées et la diarrhée. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent causer des effets secondaires, dont les plus fréquents sont des brûlures d’estomac, de la diarrhée, des douleurs abdominales et des maux de tête.

Bien que les AINS soient généralement efficaces, ils ne sont d’aucun secours chez près de 20 à 25 % des femmes8.

On peut aussi atténuer les symptômes en prenant un contraceptif oral, qui empêche l’ovulation, réduit la production des prostaglandines et réduit le flux menstruel. Cette méthode est généralement efficace. Certaines choisissent aussi de ne plus être menstruées en prenant la pilule anticonceptionnelle en continu, ce qui règle le problème des douleurs indirectement ou en optant pour le Depo-Provera® (un contraceptif administré par injection qui provoque une aménorrhée). Aux États-Unis, la Food and Drug Administration a approuvé récemment (septembre 2003) le contraceptif oral Seasonale®, qui fait passer de 12 (environ) à 4 le nombre de périodes menstruelles par année.

Une autre option est de porter le stérilet Mirena. Il s'agit d'un dispositif intra-utérin recouvert d'un progestatif. Il s'insère dans l'utérus comme un stérilet. En plus d'être contraceptif, il réduit significativement les menstruations et les douleurs. Il ne doit être changé qu'aux cinq ans.

En cas de dysménorrhée causée par un trouble gynécologique, le médecin traitera l’affection à l’origine des douleurs. Il peut s’agir soit d’un traitement antibiotique dans le cas d’une infection, soit d’une chirurgie dans le cas de fibromes, de polypes ou encore d’endométriose. Consulter les fiches Fibrome utérin et Endométriose pour en savoir plus à propos de leur traitement médical.

 

Conseils pour diminuer les douleurs

 

 

- Placer un coussin chauffant ou une bouillotte sur l’abdomen ou la partie inférieure du dos.
- Prendre un bain ou une douche chaude.
- Faire des exercices légers comme, par exemple, des étirements, de la marche ou de la bicyclette.
- Se reposer et éviter les situations stressantes lorsque les menstruations approchent.

 

Traitements non conventionnels

 

Mise en garde. Les douleurs peuvent être le signe d’un problème gynécologique qui nécessite un suivi médical, comme de l’endométriose ou des fibromes utérins. Les études cliniques rapportées dans cette section portent uniquement sur la dysménorrhée qui survient chez l’adolescente et la femme en périménopause. En cas de douleurs menstruelles importantes et soudaines, consulter un médecin.

 

Approches thérapeutiques

Efficacité probable Acupression. L’acupression consiste à exercer une pression sur les points d'énergie que sont les points d’acupuncture utilisés en Médecine traditionnelle chinoise. Lors d’une étude randomisée et contrôlée publiée en 2002, des chercheurs ont testé l’efficacité et la sécurité d’une culotte de coton et lycra comportant des zones d’acupression (des parties coussinées faites de latex) au ventre et au dos auprès de 58 femmes9. Quatre-vingt-dix pour cent des femmes qui portaient cette culotte spéciale ont vu réduire la gravité de leur douleur d’au moins 25 %, (comparativement à une réduction de 8 % dans le groupe contrôle), et ces femmes avaient consommé moins de médicaments antidouleur en moyenne. Toutefois, notons que la majorité des participantes ont recommandé que le « design » de la culotte soit modifié afin d’améliorer son confort.
Enfin, une autre étude randomisée et contrôlée a comparé l’efficacité de l’acupression à celle de l’ibuprofène (un médicament analgésique classique) auprès de 216 femmes atteintes de dysménorrhée âgées de 14 à 18 ans10. Les résultats suggèrent que l’acupression a une efficacité similaire à celle de l’ibuprofène. De l’avis des chercheurs, l’acupression constitue une solution de rechange sécuritaire pour réduire la douleur.
Certaines formes de massothérapie utilisent l’acupression. Consulter notamment nos fiches
Jin Shin Do, Massage Amma, Massage Tui Na et Shiatsu.

Efficacité probable Stimulation électrique transcutanée (TENS). La stimulation électrique transcutanée ou TENS (pour Transcutaneous electrical nerve stimulation) consiste à appliquer des impulsions électriques par l’intermédiaire d’électrodes posées sur la peau. Ces électrodes peuvent être localisées sur le trajet du nerf de la zone douloureuse, au pourtour de la zone douloureuse ou encore sur les points d’acupuncture traditionnellement utilisés en médecine chinoise. Une méta-analyse du groupe Cochrane incluant sept études randomisées et contrôlées conclut que le TENS à haute fréquence est plus efficace que le placebo pour traiter la dysménorrhée13. Ainsi, la fréquence des stimulations électriques semble importante puisque selon les conclusions de cette méta-analyse, l’effet du TENS à basse fréquence ne dépassait pas celui du placebo. Les auteurs mentionnent toutefois que les études analysées comportaient un petit nombre de patientes. Dans les diverses études consultées, la douleur diminuait de 50 % ou plus. Certains chercheurs croient que le TENS diminue la douleur en favorisant la circulation sanguine et peut-être aussi en diminuant les messages nerveux de douleur14.

Efficacité possible Acupuncture. Selon les National Institutes of Health des États-Unis, il existe des preuves scientifiques raisonnables (bien qu’incomplètes) de l’efficacité de l’acupuncture à soulager la douleur des crampes menstruelles11. Par conséquent, les auteurs du rapport considèrent qu’il s’agit d’un traitement adjuvant ou d’un traitement alternatif acceptable dans une stratégie thérapeutique globale. D’après nos recherches, une seule étude clinique contrôlée a été publiée depuis la parution de ce rapport : une étude croate portant sur 57 femmes atteintes de dysménorrhée12. Les données révèlent un fort taux de succès (disparition des symptômes à court terme, arrêt de la prise de médicaments ou disparition des symptômes à long terme) du traitement d’acupuncture (93,3 %) comparativement au placebo (3,7 %) au terme de l’année d’étude. Mentionnons toutefois que nous disposons de peu de renseignements sur la qualité méthodologique de cette étude, de même que sur la durée et la fréquence des traitements d’acupuncture. D’après une méta-analyse du groupe Cochrane (2001), on ne retrouve dans la littérature scientifique qu’une seule étude qui ait été réalisée de manière randomisée et contrôlée13.

Suppléments

Efficacité possible Acides gras oméga-3. Les acides gras oméga-3 contenus entre autres dans les huiles de poisson auraient des effets anti-inflammatoires et pourraient soulager la dysménorrhée en affectant le métabolisme des prostaglandines et d’autres facteurs impliqués dans la douleur et l’inflammation.
Selon deux études cliniques randomisées et contrôlées, l’apport de suppléments d’huiles de poisson aide à réduire les douleurs menstruelles. La première étude porte sur 42 adolescentes qui ont reçu soit des suppléments d’huiles de poisson (6 g par jour pendant deux mois), soit un placebo durant deux mois, suivi du traitement inverse durant les deux mois suivants15. Seuls les suppléments d’huiles de poisson ont réduit les symptômes (d’après une autoévaluation sur une échelle de symptômes).
Lors d’une autre étude, on a donné à 78 femmes soit de l’huile de poisson, soit de l’huile de phoque, soit de l’huile de poisson et de la vitamine B12, soit un placebo, et ce, durant trois cycles menstruels complets16. Toutes les femmes traitées ont vu une amélioration significative de leur état par rapport aux femmes du groupe témoin. Le traitement à base d’huile de poisson et de vitamine B12 fut le plus efficace, et ce, sur la plus longue période de temps après l’arrêt du traitement (trois mois).
Un essai clinique récent d’une durée de trois mois a comparé l’efficacité de l’huile de
krill (qui contient des phospholipides, des triglycérides, des oméga-3 ainsi que des antioxydants comme la vitamine A et la vitamine E) à celle des huiles de poisson pour diminuer les douleurs menstruelles17. L’étude portait sur 70 femmes atteintes du syndrome prémenstruel, qui prenaient soit de l’huile de krill, soit des huiles de poisson durant trois mois (gélules de 1 g, deux fois par jour de l’une ou l’autre des huiles). L’huile de krill s’est révélée plus efficace que les huiles de poisson pour réduire les symptômes.

Efficacité incertaine Broméline et papaïne. On peut trouver des enzymes protéolytiques dans l’ananas (la broméline) et dans la papaye (la papaïne). Ces enzymes semblent être efficaces pour aider au traitement de la dysménorrhée chez certaines femmes18, mais on ne dispose d’aucun essai clinique récent pour appuyer leur usage. Il semble que la broméline aurait pour effet de relaxer les muscles, donc de diminuer les crampes. L’auteur d’un article scientifique paru en 1977 explique les effets relaxants de la broméline par l’inhibition de la production de prostaglandines qu’elle provoque19.

Efficacité incertaine Magnésium. En favorisant la relaxation musculaire et notamment du muscle utérin, la prise de suppléments de magnésium aiderait à diminuer les symptômes de la dysménorrhée. L’auteur d’une synthèse d’études publiée en 1993 affirme que le magnésium peut soulager la dysménorrhée20. Toutefois, les études cliniques en sont encore au stade préliminaire. Deux études contrôlées - portant sur un total de 71 femmes souffrant de dysménorrhée - ont effectivement indiqué que le magnésium pouvait réduire les douleurs liées aux menstruations21,22. Lors de la plus récente de ces études (1990), le magnésium a été administré un jour avant l’arrivée des règles et durant les deux premiers jours des règles. Un soulagement de la douleur apparaissait au second et au troisième jour des règles. Les données sont actuellement insuffisantes pour indiquer un dosage thérapeutique.

Efficacité incertaine Vitamine E. La vitamine E, en favorisant l’apport sanguin au muscle qu’est l’utérus, pourrait diminuer la douleur durant les menstruations. Une étude contrôlée récente effectuée auprès de 100 étudiantes suggère qu’un apport de 500 UI de vitamine E par jour pendant cinq jours (en commençant deux jours avant les menstruations) peut soulager les menstruations douloureuses23. Notez que dans cette étude, le groupe témoin a également vu ses symptômes diminués du fait certainement de l’effet placebo, mais de façon moins marquée que dans le groupe traité.

Phytothérapie

Usage reconnu Actée à grappes noires (Actea racemosa). La Commission E approuve l’usage de l’actée à grappes noires pour le traitement de la dysménorrhée. Notez cependant que la majorité des études effectuées sur cette plante concerne l’usage de celle-ci pour le traitement des symptômes de la ménopause.
Dosage

Voir la fiche Actée à grappes noires.

Usage traditionnel Fenouil (Foeniculum vulgare). Le fenouil était traditionnellement utilisé pour soigner la dysménorrhée. Il semble que la plante exercerait une certaine action de type oestrogénique24. Des chercheurs iraniens ont récemment comparé l'efficacité du fenouil à celle de l'acide méfénamique dans le traitement de la dysménorrhée (légère, modérée ou grave) chez 30 femmes âgées de 15 à 24 ans25. La plante donnée sous forme d’essence (essence à 2 %, 25 gouttes aux 4 heures en prise orale) était moins efficace que ce médicament de synthèse pour soulager les douleurs lors du second et du troisième jour des menstruations. En revanche, son efficacité était similaire à celle du médicament lors des autres jours.
Dosage
Voir la fiche
Fenouil.

Usage traditionnel Saule blanc (Salix alba). La principale substance active de l’écorce de saule, la salicine, qui dans l’organisme se transforme en acide salicylique (composant de l’aspirine), a des propriétés analgésiques bien connues. Bien que son action soit moins rapide et moins prononcée que celle de l’aspirine, les études et l'expérience cliniques démontrent que les effets secondaires de l’écorce de saule blanc sont négligeables28.
Dosage

Verser de 2 g à 3 g d'écorce dans 150 ml à 250 ml d'eau froide, porter à ébullition et laisser mijoter durant 5 minutes. Boire de trois à quatre tasses par jour.

Quelques remèdes traditionnels contre les douleurs menstruelles

- Graines d’aneth (Anethum graveolens), à mâcher ou à prendre en tisane (une quantité quotidienne de 3 g ). L’aneth (psn) s’utilise aussi en huile essentielle, à raison de 2 à 6 gouttes par jour, par voie orale. Il est déconseillé d'employer l'huile essentielle sans les conseils d'un professionnel avisé.
- Tisanes de fleurs séchées de
souci (Calendula officinalis). Infuser de 1 g à 2 g de fleurs séchées dans 150 ml d'eau bouillante pendant 5 à 10 minutes. À consommer trois fois par jour.
- Tisanes à la
camomille allemande (Matricaria recutita). Faire infuser une cuillerée à soupe (3 g) de fleurs séchées dans 150 ml d'eau bouillante pendant 5 à 10 minutes, et prendre trois à quatre fois par jour. Ou encore, appliquer une compresse chaude à la camomille sur le bas-ventre. Pour ce faire, tremper un tissu fin plié plusieurs fois sur lui-même (assez grand pour couvrir le bas-ventre) dans une infusion faite de 30 g à 100 g de fleurs de camomille dans un litre d'eau bouillante. Essorer, puis poser sur le bas-ventre en s’assurant au préalable que la température n’est pas trop élevée.

Autres approches

Approches à considérer Manipulations spinales. Les manipulations à la colonne vertébrale - notamment dans les régions cervicale, dorsale et lombaire, pour délier les blocages musculosquelettiques - sont habituellement prodiguées dans le cadre d’interventions en chiropratique, en ostéopathie et en physiothérapie. Les manipulations spinales aideraient à soulager la dysménorrhée chez certaines femmes, selon les praticiens de ces approches. Jusqu’à maintenant, les études cliniques ont permis d’observer que ces interventions offrent un certain soulagement, mais pas plus qu’un traitement chiropratique placebo (des manipulations manuelles « inexactes »). Une méta-analyse du groupe Cochrane parue en 2001 concluait que les données scientifiques ne sont pas probantes26. Tout de même, selon une de nos sources, certaines femmes pourraient en tirer des bénéfices4.

source:passepirtsanté.net
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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 14:14
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Noms communs : herbe à dindes, herbe militaire, millefeuille, herbe aux charpentiers, herbe à la coupure.
Nom botanique :
Achillea millefolium, famille des astéracées.
Noms anglais :
yarrow, bloodwort, carpenter's weed.
Nom chinois :
yang shi cao.

Parties utilisées : sommités fleuries (feuilles et fleurs).
Habitat et origine :
plante vivace originaire d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord, cette plante s’est répandue dans toutes les régions tempérées du globe. On en récolte les parties aériennes et les fleurs durant toute la période de floraison (du milieu de l’été jusqu’à l’automne).

Indications

Usage reconnu

Stimuler l’appétit; soulager les troubles digestifs et les douleurs menstruelles.

Usage traditionnel

Soulager les spasmes abdominaux; traiter les infections des voies respiratoires.
Voie externe – Soigner les blessures et les inflammations cutanées.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

Par voie interne

Perte de l’appétit, troubles digestifs (dyspepsie), douleurs menstruelles

  • Infusion. Infuser, pendant dix minutes, de 1 à 2 c. à thé (de 1 g à 2 g) de plante séchée dans 150 ml d’eau bouillante. Laisser refroidir et prendre trois fois par jour, entre les repas.
  • Extrait fluide (1:1). Prendre de 1 ml à 2 ml, trois fois par jour, entre les repas.
  • Teinture (1:5). Prendre 5 ml dilué dans un peu d’eau (froide ou tiède) ou dans du jus de fruits, trois fois par jour entre les repas.

Par voie externe

Douleurs menstruelles

  • Bain de siège. Infuser 100 g de la plante séchée dans 1 litre d’eau, puis diluer dans 19 litres d’eau tiède ou chaude. S’asseoir dans le bain les genoux repliés vers le haut durant 10 à 20 minutes (le liquide doit couvrir les hanches).

Blessures et inflammations cutanées

  • Préparer une infusion avec 1 ou 2 c. à thé d'achillée millefeuille dans 250 ml d'eau bouillante, filtrer, laisser refroidir et appliquer une compresse imbibée de cette préparation sur la partie atteinte. Répéter plusieurs fois par jour. Ne pas appliquer sur des plaies ouvertes.
  • Appliquer plusieurs fois par jour quelques gouttes d’huile essentielle d’achillée millefeuille diluées dans un peu d’huile végétale. Ne pas appliquer sur des plaies ouvertes.

Historique

La plante tire son nom d’une légende voulant que, vers 1200 avant notre ère, Achille, sur les conseils des Centaures, l'ait utilisée pour soigner les guerriers blessés. Jusqu'au XIXe siècle, les soldats l'ont employée pour arrêter le sang des blessures, prévenir l’infection des plaies et en accélérer la cicatrisation, d'où son nom d'« herbe militaire ».

L’achillée millefeuille a été employée en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. À peu près toutes les traditions populaires ont fait état de ses propriétés cholérétiques, antiseptiques, décongestionnantes, antispasmodiques, astringentes, cicatrisantes et coagulantes. Dans l’est du Canada, les Micmacs, les Malécites, les Abénakis et les Algonquins l'utilisent encore pour soigner la fièvre et le rhume, entre autres maux.

Son amertume caractéristique en a fait un ingrédient de choix pour la composition d’un grand nombre de préparations toniques : vins et alcools aromatisés, tisanes, salades agrémentées des fleurs de la plante, et diverses autres préparations dont certaines subsistent encore en Europe.

Recherches

 La Commission E reconnaît l’usage de l'achillée millefeuille en cas de perte de l'appétit et de dyspepsie (notamment pour les troubles gastriques spasmodiques mineurs) et, en bain de siège, contre les douleurs menstruelles (dysménorrhée). Des essais in vitro et sur des animaux ont confirmé que plusieurs des composés de l’achillée millefeuille ont des propriétés antispasmodiques, des effets protecteurs sur la muqueuse gastrique et sur le foie, ainsi que des effets stimulants sur la fonction biliaire1-4.

Usage traditionnel L’achillée millefeuille fait partie des pharmacopées officielles de plusieurs pays européens et de l’Inde. Elle a aussi déjà fait partie de la pharmacopée des États-Unis. Outre les usages reconnus par la Commission E, ces pharmacopées indiquent que cette plante médicinale peut contribuer, par voie interne, à traiter les infections des voies respiratoires (rhume et grippe, de même que le mal de gorge et la fièvre qui peuvent les accompagner) et, par voie externe, à soigner les blessures et les inflammations cutanées. Elle est aussi utilisée en mélange avec d’autres plantes pour soigner le rhume ou les troubles digestifs et hépatiques.

Comme c'est le cas pour la très grande majorité des plantes médicinales, la recherche médicale et pharmacologique moderne s’est peu intéressée à l’achillée millefeuille. Cependant, on a identifié dans la plante pas moins de 82 constituants. Ces principes actifs pourraient expliquer les propriétés que les diverses traditions lui ont attribuées. Bien qu’on ait mené des essais in vitro et sur des animaux qui ont notamment conduit la Commission E à reconnaître officiellement certains des usages traditionnels de l’achillée millefeuille, un seul essai clinique a été mené sur des humains à ce jour. Ce dernier a porté sur les effets d’un onguent contenant de l’ortie blanche, de l’achillée millefeuille et de l’éleuthérocoque appliqué durant deux semaines sur des patients souffrant d’eczéma. Bien que ce traitement ait entraîné une amélioration des lésions, il n’a pas été plus efficace qu’un placebo5.

Précautions

Attention
  • Par voie interne, l’huile essentielle doit être employée sous la supervision d’un aromathérapeute dûment formé.
Contre-indications
  • Certains des composants de l’achillée étant neurotoxiques (principalement dans l’huile essentielle) et abortifs (huile essentielle et plante entière), l’achillée est contre-indiquée pour les enfants et les femmes enceintes.
Effets indésirables
  • L’achillée millefeuille peut provoquer des réactions allergiques cutanées chez les personnes sensibles aux plantes de la famille des astéracées (ou composées) : marguerite, aster, camomille, pissenlit, etc.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Aucune connue.
Avec des médicaments
  • Aucune connue.

Sur les tablettes

Principales formes sous lesquelles on peut trouver l’achillée millefeuille dans le commerce

  • Sommités fleuries séchées : feuilles et fleurs séchées dont on fait des infusions pour usage interne et externe.
  • Teinture ou extrait fluide : extraits alcooliques, pour usage interne.
  • Huile essentielle : substance aromatique obtenue par distillation des parties aériennes de la plante.
  • Jus : obtenu par expression de la plante fraîche et conçu pour un usage interne; ces produits sont parfois désignés sous le vocable « sucs de plante ». Ce type de produit n’est pas commercialisé en Amérique du Nord.
sourcepasseportsanté.net
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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 14:05
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Noms communs : Marihuana, mari, cannabis, chanvre indien, herbe, pot, haschich, kif.
Nom botanique :
Cannabis sativa (variétés riches en THC), famille des urticacées
Noms anglais :
Marijuana, pot, hash, grass.

Parties utilisées : Les feuilles et les fleurs. Le tétrahydrocannabinol (THC), principale substance active de la plante, est présent dans les feuilles, mais il est surtout concentré dans la résine que produit la fleur femelle non fécondée. D'où la technique dite sinsemilla (sans semence) qui consiste à ne cultiver que les plants femelles de manière à ce que leurs fleurs ne soient jamais fécondées, ce qui accroît leur teneur en résine et, par conséquent, en THC.
Habitat et origine :
Plante herbacée annuelle dioïque probablement originaire d'Asie centrale, mais naturalisée aussi bien en Amérique centrale et en Afrique qu'en Chine, en Inde et au Moyen-Orient. Sous les climats plus froids, la plante est souvent cultivée en serre, généralement de façon hydroponique.

 

Mis à part le dronabinol (Marinol®) et le nabilone (Cesamet®), deux types de THC synthétique offerts sous ordonnance au Canada et aux États-Unis, la marijuana est toujours considérée comme une substance illégale qu'il est interdit de produire, de vendre ou de posséder.

 

 

Une nouvelle réglementation canadienne permet cependant aux personnes malades d'obtenir le droit de s'en procurer. Voir le site Web du Bureau sur l'accès médical au cannabis de Santé Canada pour prendre connaissance des détails de fonctionnement de ce programme d'accès.

 

 

Pour plus de renseignements sur les graines de chanvre issues de variétés pauvres en THC qui sont autorisées dans les produits alimentaires, consulter notre fiche. Sativex®, un extrait pharmaceutique de cannabis à teneur normalisée en THC, est également offert sous ordonnance, sous forme de vaporisateur sublingual.

 

Indications

Efficace

Anorexie associée au SIDA; nausée et vomissement associés à la chimiothérapie.

Efficacité possible

Glaucome; sclérose en plaques.

Efficacité incertaine

Soulagement de la douleur chronique et des symptômes de certains troubles du mouvement tels que la dystonie, la maladie de Huntingdon, la maladie de Parkinson et le syndrome de la Tourette.

Usage traditionnel

Soulager la douleur, stimuler l'appétit, améliorer l'humeur.

Approches non recommandees

Traitement des troubles de la santé mentale.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Posologie

Les dosages qui suivent sont donnés en THC. Seul un médecin peut vous prescrire du dronabinol (THC de synthèse) à des fins thérapeutiques. Bien que la marijuana fumée puisse procurer des effets thérapeutiques similaires, il va de soi que ce mode d’administration comporte des inconvénients certains pour la santé, sans compter la difficulté de contrôler la teneur en THC. Par ailleurs, le THC, même de qualité pharmaceutique, peut causer des effets indésirables (voir ci-après). Consulter un médecin avant d’entreprendre un traitement à base de THC ou de marijuana.

Anorexie associée au SIDA

  • 5 mg de THC, 3 à 4 fois par jour.

Nausée et vomissement associés à la chimiothérapie

  • 5 mg à 15 mg/m2/dose, 4 à 6 fois par jour. Laisser passer 2 à 4 heures entre les doses.

Glaucome

  • 15 mg de THC aux 3 ou 4 heures.

Sclérose en plaques

  • 7,5 mg à 15 mg de THC aux 6 heures.

Troubles du mouvement

  • Le dosage peut varier suivant la maladie. Consulter un médecin.

Douleur

  • 10 mg à 20 mg de THC.

Historique

En Chine, on connaît les propriétés euphorisantes et thérapeutiques de la marijuana depuis 3 000 ans, et même depuis 6 000 ans, selon certaines sources. Ces usages se retrouvent plus tard en Inde, au Moyen-Orient, en Afrique, au Mexique et en Amérique du Sud. Au XIXe siècle, un médecin britannique publie dans des revues prestigieuses une série d'articles vantant ses vertus comme antidouleur et antispasmodique, ainsi que son efficacité dans les crises d'épilepsie. Simultanément, l'Occident découvre les aspects récréatifs de la plante. En Europe comme en Amérique, des artistes y trouvent l'inspiration et des intellectuels prisent ses effets. La marijuana se répand et devient de plus en plus populaire... trop aux yeux des autorités qui, à partir de 1920, séviront. Le cannabis se retrouve alors sur la liste des drogues interdites aux États-Unis, au Canada, puis dans la « Convention unique sur les stupéfiants de 1961 ». Encore aujourd'hui, c'est un crime d'en produire, d'en faire le commerce et d'en posséder.

Certains auteurs estiment que les lobbies du papier (industrie forestière) et du coton ont contribué à cette mise au ban, la fibre de chanvre, qu'on cultivait alors sur de grandes surfaces, constituant, semble-t-il, une concurrente de taille à celles du bois et du coton pour la fabrication du papier et des tissus. De nos jours, la loi limite à moins de 1 % la teneur en THC du chanvre qui est cultivé à ces fins. La fibre a également servi à la fabrication de cordages, et les graines servent toujours de nourriture pour les oiseaux en captivité. Les graines de chanvre et leur huile ont aussi trouvé une niche dans le marché de l'alimentation humaine au cours des dernières années, car elles constituent, notamment, une bonne source d'acides gras oméga-3.

L'usage récréatif de la plante s'étant largement répandu malgré les interdits légaux et administratifs, la question de sa légalisation se pose depuis quelques années. En raison de certains de ses usages thérapeutiques (voir la section Recherches), des groupes de pression demandent sa légalisation ou, tout au moins, des modifications légales et réglementaires qui permettraient aux malades de profiter de ses bienfaits en toute sérénité. Ainsi, au Canada, le 30 juillet 2001, le gouvernement canadien amendait les « Règlements sur le contrôle des narcotiques », ce qui a permis l'entrée en vigueur des « Règlements sur l'accès à la marijuana à des fins médicales ». Ces règlements ont établi « un cadre exceptionnel pour permettre son utilisation par les gens souffrant de maladies graves et là où son usage peut avoir des effets bénéfiques qui dépassent le risque ». Tout ceci provoque des débats qui relèvent souvent davantage de la morale que de la santé publique. Médecins et chercheurs sont divisés quant aux usages thérapeutiques de la marijuana ou de ses dérivés1,2.

En septembre 2003, les Pays-Bas devenaient le premier pays au monde à autoriser la vente en pharmacie (sous ordonnance) de la marijuana. Ce « cannabis médical » est destiné à certains patients pour lesquels aucun médicament n'a été efficace et qui suivent des traitements de chimiothérapie, de trithérapie, qui souffrent de sclérose en plaques ou de désordres nerveux chroniques, ou qui sont en soins palliatifs. Cinq grammes de cannabis médical sont vendus entre 60 $ et 83 $, tandis que dans un coffee-shop, où la distribution de marijuana est tolérée, la même quantité coûte entre 38 $ et 45 $. Selon les autorités néerlandaises, le prix plus élevé du cannabis médical est attribuable aux contrôles assurant sa teneur constante en THC et l'absence de germes ou de bactéries, ainsi qu'aux conseils fournis par les pharmaciens.

À propos du THC

Le tétrahydrocannabinol

Les principes psychoactifs de la marijuana sont les cannabinoïdes, et on estime généralement que le plus actif d'entre eux est le tétrahydrocannabinol (THC). Le dosage est donc généralement mesuré en THC. Sa teneur peut varier considérablement suivant la variété cultivée, la partie de la plante employée, les modes de culture et les procédés de transformation. La teneur en THC des sommités florales de plants femelles non fécondés (sinsemilla) peut osciller entre 10 % et 20 %, tandis que les feuilles de plants ordinaires, c'est-à-dire mâles ou femelles fécondés, en renferment de 1 % à 5 %. Le haschich, qui est en fait la résine pure tirée des sommités florales, peut renfermer jusqu'à 30 % de THC.

Le « joint »

Plus généralement, c'est sous forme de cigarette - ou joint - qu'on prend la marijuana. Sous cette forme, la marijuana procure un effet rapide, presque immédiat, qui peut durer de deux à quatre heures, tandis que cet effet peut prendre de 30 à 60 minutes avant de se manifester lorsqu'elle est absorbée par voie orale, et dure plus longtemps.

Un joint renferme environ 750 mg de cannabis (selon les données de l'Organisation mondiale de la Santé). Suivant la teneur en THC de la marijuana utilisée, un joint fournira donc de 7,5 mg à 225 mg de THC. Les analyses faites à la suite de saisies de marijuana effectuées par les policiers et les douaniers révèlent que la teneur moyenne en THC du cannabis qui circule en ce moment au Canada serait de 10 %. Plus rarement, on consomme le cannabis sous la forme de biscuits comprenant chacun de 25 mg à 50 mg de poudre de cannabis séché, soit l'équivalent de 2,5 mg à 10 mg de THC.

% de THC de
la marijuana

Teneur en
THC d'un joint

1 %

7,5 mg

2,5 %

18,7 mg

3,5 %

26,5 mg

5 %

37,5 mg

10 %

75 mg

15  %

112,5 mg

20 %

150 mg

30 %

225 mg

Source : Santé Canada. Marihuana : Information destinée aux professionnels de la santé. Canada, 2003.

 

Le THC pharmaceutique

Le dronabinol (Marinol®) et le nabilone (Cesamet®), se présentent généralement sous la forme de capsules molles renfermant chacune de 2,5 mg à 10 mg de THC dans un peu d'huile de sésame. La vente sous ordonnance de ces préparations pharmaceutiques est approuvée aux États-Unis et au Canada pour le traitement de la nausée et du vomissement provoqués par la chimiothérapie (dronabinol et nabilone) ainsi que pour stimuler l'appétit chez les sidéens souffrant d'anorexie (dronabinol). Une compagnie pharmaceutique britannique a mis au point un vaporisateur sublingual de THC (Sativex®, un extrait de cannabis) qui est également autorisé au Canada (sous ordonnance) pour soulager les symptômes de la sclérose en plaques.

Recherches

Considérée comme un agent psychoactif, la marijuana semble agir sur le système nerveux central. À la lumière des vertus thérapeutiques que lui attribue la tradition et de l'expérience d'un nombre croissant d'utilisateurs, on a cherché à vérifier son efficacité et à comprendre ses mécanismes d'action. Il se dégage de ces recherches que la plante pourrait être utile pour soulager divers problèmes de santé, mais qu'elle ne convient pas nécessairement à tout le monde et que, à l'instar de tout médicament puissant, les effets indésirables qu'elle provoque chez certains peuvent contrebalancer ses effets curatifs2-6.

La majorité des essais cliniques visant à vérifier l'efficacité thérapeutique du cannabis ont été menés avec des extraits normalisés en tétrahydrocannabinol (THC) qui étaient administrés par voie orale. Il existe de nombreux rapports anecdotiques sur la valeur de la marijuana fumée et les données pharmacologiques dont on dispose portent à croire que ce mode d'administration produit les mêmes effets que le THC pris par voie orale, mais les études dont elle a fait l'objet ne sont généralement pas contrôlées et toutes ne sont pas concluantes. Enfin, sous forme de cigarette, la plante présente des inconvénients évidents pour le système respiratoire.

Efficace Anorexie associée au SIDA. Au Canada et aux États-Unis, le THC synthétique (dronabinol) administré par voie orale est une thérapeutique approuvée pour cette indication. Plusieurs essais à double insu avec placebo ont donné des résultats concluants quant à l’efficacité du THC pour stimuler l'appétit et contrer la perte de poids7,8.

Efficace Nausée et vomissement associés à la chimiothérapie. Au Canada et aux États-Unis, le THC synthétique (dronabinol - Marinol®) administré par voie orale est approuvé pour cette indication. L'analyse des résultats de plus d’une trentaine d’essais cliniques menés auprès de 1 400 sujets sous chimiothérapie permettent de conclure que le THC est plus efficace qu’un placebo pour contrer la nausée et les vomissements8,9. Son efficacité serait même supérieure à celle de la majorité des antiémétiques classiques (sauf dans le cas de l'ondansétron, un nouveau type de médicament10). Il faut toutefois souligner que le THC cause davantage d’effets indésirables que les médicaments classiques : près de 10 % des sujets abandonnaient le traitement en raison des effets indésirables (dépression, hallucinations, paranoîa, hypotension). Les résultats d'autres essais (sans placebo) indiquent que la marijuana fumée aurait des effets similaires à ceux du dronabinol (THC synthétique) pour contrer la nausée et les vomissements10,11.

Efficacité possible Glaucome. Santé Canada rapporte que les résultats d'un essai mené auprès de plus de 300 sujets en bonne santé ont permis de conclure que le THC avait pour effet de faire baisser la pression intra-oculaire d'en moyenne 25 % sur une durée de trois à quatre heures12. Cependant, très peu d'études ont porté sur des personnes atteintes de glaucome, et elles comptaient peu de sujets. De plus, les dosages nécessaires pour obtenir un effet thérapeutique durable sont élevés et risquent d'entraîner des effets indésirables. Toutefois, des chercheurs finlandais signalaient récemment que les médicaments classiques prescrits pour cette maladie n'étaient pas toujours efficaces et que, lorsqu'ils l'étaient, leurs effets bénéfiques diminuaient avec l'usage, tout en causant des effets indésirables parfois intolérables13.

Efficacité possible Sclérose en plaques. Les résultats d'essais cliniques préliminaires menés principalement en Angleterre et aux Pays-Bas indiquent que le THC peut apporter un soulagement notable de certains des symptômes (tremblements, baisse de la mobilité) de la sclérose en plaques et de troubles similaires tels qu'un traumatisme médullaire ou certains autres troubles de la moelle épinière14-17. Un vaporisateur sublingual de THC (Sativex®) est autorisé au Canada, sous ordonnance, pour soulager les symptômes de la sclérose en plaques.

Efficacité incertaine Troubles du mouvement. Bien que des essais cliniques fiables soient encore nécessaires afin de démontrer l'utilité des cannabinoïdes pour le traitement de troubles du mouvement tels que la dystonie, le syndrome de Gilles de la Tourette, la chorée de Huntington et la maladie de Parkinson, des chercheurs estiment que la recherche est prometteuse dans ce domaine18. Des essais cliniques récents tendent à confirmer cette hypothèse, du moins dans le cas du syndrome de Gilles de la Tourette8,19-22. Les auteurs d’une étude publiée en 2004 rapportent en revanche qu’un extrait de cannabis comprenant 2,5 mg de THC ne diminue pas les troubles du mouvement chez les parkinsoniens8.

Efficacité incertaine Douleur. Les résultats d'un essai clinique à double insu, publié en 1975 et mené auprès de 11 sujets cancéreux, ont permis d'établir que des doses de 15 mg et de 20 mg de THC apportaient un soulagement significatif de la douleur. À de tels dosages, les sujets étaient cependant parfois victimes d'effets indésirables (sédation et désorientation)22. Au cours d'un autre essai publié en 1975 et mené par les mêmes chercheurs, on a comparé les effets du THC à ceux de la codéine et d'un placebo auprès de 35 patients cancéreux. Les résultats ont révélé que des doses de 10 mg et de 20 mg de THC étaient respectivement aussi efficaces que des doses de 60 mg et de 120 mg de codéine. À 10 mg, le produit était bien toléré par les sujets tandis qu'à 20 mg, il a causé de la somnolence, des étourdissements, de l'ataxie, une baisse de l'acuité visuelle et même une anxiété extrême chez cinq sujets23. La découverte, en 1988, de récepteurs cannabidoïdes dans le cerveau humain a suscité beaucoup d'intérêt pour les effets analgésiques du cannabis et de ses dérivés. Ces substances pourraient en effet jouer un rôle dans le traitement de la douleur, notamment de la douleur aiguë réfractaire aux traitements habituels24. Bien qu'un certain nombre de personnes souffrant de douleurs chroniques (non reliées au cancer) fument de la marijuana pour soulager leurs maux, les études cliniques contrôlées manquent encore à l'appel à ce chapitre25-27.

Approches non recommandees Santé mentale. Bien que la marijuana procure une sensation d'euphorie, cause de sa grande popularité comme drogue récréative, il semble que son emploi dans le traitement des troubles psychiques pose quelques problèmes majeurs. En plus des problèmes de toxicomanie dont souffrent souvent les utilisateurs, on a remarqué que l'usage de la marijuana à l'adolescence faisait augmenter la prévalence des psychoses à l'âge adulte28. Par ailleurs, les chercheurs ont pu observer que cet usage entraînait une baisse temporaire des facultés cognitives29. La consommation régulière de marijuana ferait augmenter significativement l’incidence de la psychose30. Par conséquent, on hésite encore à considérer les possibilités psychothérapeutiques du THC malgré les espoirs suscités par des résultats d’essais préliminaires, notamment chez des sujets souffrant de trouble bipolaire31.

Précautions

Attention
  • Bien que la marijuana ne cause pas de dépendance physique, l'expérience démontre que les personnes sujettes à la toxicomanie en abusent facilement. La dépendance est rare, mais présente chez les gros utilisateurs32.
Contre-indications
  • Grossesse, allaitement. Il existe un lien statistiquement significatif entre la consommation de cannabis par la mère et l'incidence, chez les enfants, de la leucémie33 et de troubles de l'attention, de l'apprentissage et de la mémoire34,35.
  • Maladies cardiovasculaires. La marijuana a pour effet de faire augmenter le rythme cardiaque, de modifier la tension artérielle, et de diminuer la résistance vasculaire périphérique et la résistance à l'effort physique. Ces effets peuvent être anodins chez les jeunes, mais ils peuvent avoir de lourdes conséquences chez les personnes de plus de 50 ans ou chez celles qui souffrent de problèmes cardiovasculaires36-40.
  • Immunosuppression. Les cannabinoïdes peuvent avoir des effets immunosuppresseurs40.
  • Troubles respiratoires. La fumée de la marijuana a des effets similaires à celle du tabac sur les voies respiratoires (risque accru d’emphysème kystique)41-43.
  • Schizophrénie. La marijuana peut provoquer un épisode psychoïde ou exacerber une psychose existante28,44.
Effets indésirables

 

Bien que les experts s'entendent de plus en plus pour dire que le risque que présente la marijuana pour la santé est faible comparativement, par exemple, à celui du tabac et de l'alcool, il reste que les principaux obstacles à son utilisation comme agent thérapeutique proviennent des effets indésirables qu'elle peut provoquer24.

 

  • Bien que la marijuana procure généralement une sensation d'euphorie, il peut arriver que, chez certaines personnes ou dans des circonstances particulières, cet agréable sentiment laisse la place à la confusion mentale, à la désorientation, à l'anxiété, voire à une extrême détresse psychologique. La consommation de marijuana peut déclencher des troubles paniques, des hallucinations, de la dépression et des troubles émotionnels.
  • Le cannabis altère les perceptions, ce qui peut donner lieu à des phénomènes de type hallucinatoire et compromettre en partie les fonctions cognitives en particulier chez les consommateurs de longue date (24 ans)45,46.
  • Sa consommation peut compromettre les performances psychomotrices : elle altère la capacité de conduire un véhicule automobile sur une période aussi longue que 8 heures47,48.
  • Le THC peut faire diminuer le compte spermatique.
  • La plante modifie également la tension artérielle, provoquant le plus souvent une hypotension plus ou moins prononcée. On a également relevé des cas de tachycardie, de syncope, d’hypertension, de palpitations et d’ischémie myocardique.
  • La marijuana peut causer des nausées, des vomissements, et une rougeur des yeux.
  • Elle peut provoquer des laryngites, diminuer le compte spermatique, abaisser les performances sexuelles et provoquer des menstruations anormales.
  • À hautes doses, soit 20 mg de THC ou plus, elle peut causer la somnolence et un assèchement de la bouche.
  • Il va sans dire que sa fumée, tout comme celle du tabac, est néfaste pour les voies respiratoires. En fait, la consommation régulière de trois à quatre cigarettes de marijuana par jour produit autant de symptômes qu’une consommation de 22 cigarettes de tabac par jour49.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments
  • Théoriquement, ses effets pourraient s'ajouter à ceux d'autres plantes ou suppléments qui agissent sur le système nerveux central (sédatifs et dépresseurs du système nerveux central ou, au contraire, excitants de ce système).
  • Le THC peut augmenter les effets de l’alcool et de la caféine.
Avec des médicaments
  • Peut augmenter l'effet des barbituriques, des sédatifs, des hypnotiques, des amphétamines, des anticholinergiques et des antihistaminiques.
source:passeportsanté.net
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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 14:01
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Nom commun : Chanvre industriel.
Nom botanique :
Cannabis sativa (variétés pauvres en THC).
Noms anglais :
Hempseed, hempseed oil.

Parties utilisée : les graines et l'huile qu'on en tire. On se sert des tiges du plant pour produire des fibres très résistantes qui servent à fabriquer, entre autres, du papier et des matériaux de construction.
Habitat et origine :
plante herbacée annuelle dioïque probablement originaire d'Asie centrale, mais naturalisée aussi bien en Amérique centrale et en Afrique qu'en Chine, en Inde et au Moyen-Orient. Les variétés faibles en THC sont cultivées un peu partout dans le monde. Les tiges peuvent atteindre 7 m de hauteur. Les 24 variétés approuvées au Canada atteignent de 2 m à 4,5 m de hauteur.

 

Les graines et l'huile de chanvre sont arrivées sur le marché des produits naturels au Canada, à la suite de l'adoption, en 1998, du Règlement sur le chanvre industriel. Bien que la marijuana et le chanvre dit « industriel » proviennent de la même plante (Cannabis sativa), les variétés utilisées sont très différentes au chapitre de leur teneur en THC (ingrédient actif de la marijuana). Ainsi, dans le cas des variétés utilisées à des fins alimentaires ou industrielles (papier, textiles, matériaux de construction, etc.), la teneur en THC est strictement réglementée et vérifiée par Santé Canada. Cette fiche porte sur les graines de chanvre utilisées à des fins alimentaires et non sur le cannabis (marijuana), qui fait l'objet d'une autre fiche dans PasseportSanté.net.

 

Indications

Le principal intérêt des graines de chanvre et de l'huile que l'on en tire tient à leur teneur équilibrée en acides gras essentiels oméga-3 et oméga-6, un phénomène unique dans les aliments (voir la section Propriétés, plus bas). Pour en savoir plus sur les bienfaits des acides gras essentiels et sur leur importance dans le maintien d'une bonne santé, consulter notre fiche Acides gras essentiels.

Historique

Plante millénaire originaire d’Asie centrale, le chanvre a été, un peu partout dans le monde, une source très importante de fibres servant à fabriquer, entre autres, des cordages et des voiles pour les bateaux, du papier et des vêtements. Ce sont les tiges de la plante qu’on utilise pour ces usages. Il semble que l’huile extraite des graines de chanvre ait déjà servi d'huile à lampe et de vernis.

Cependant, il y a peu d'information sur leur consommation comme aliment. Certaines sources mentionnent qu'on en nourrissait les volailles et que les adeptes du Shinto au Japon en consommaient de même que les populations de l'Europe de l'Est qui en faisaient des gruaux et du « beurre ». C'est probablement la difficulté d'écaler les graines qui freinait leur consommation.

Les parchemins égyptiens étaient composés de chanvre. C’est aussi sur du papier fait de chanvre que fut imprimée la première bible et rédigée la déclaration d’Indépendance des États-Unis. Thomas Jefferson, le principal rédacteur de cette Déclaration, et George Washington, le premier président des États-Unis, étaient d'ailleurs des producteurs de chanvre. Cette culture était alors très répandue en Amérique du Nord puisqu'elle permettait, entre autres, de produire du papier et des cordes, des toiles résistantes et des vêtements.

Cependant, en 1937, dans le cadre d'une lutte concertée contre les usages illicites des drogues, sa culture fut décrétée illégale aux États-Unis (Marijuana Tax Act). Le Canada fit de même en 1938 (Loi sur l'opium et les narcotiques). Selon certains, les intérêts de quelques personnes influentes dans la fabrication de textiles synthétiques et de papier à partir du bois ont également contribué à l'interdiction du chanvre.

Aujourd’hui, la culture du chanvre pauvre en THC est permise dans de nombreux pays, dont le Canada qui a adopté, en 1998, le Règlement sur le chanvre industriel. (En France, on parle plutôt de « chanvre agricole ».) La production, la distribution, la transformation, l'exportation et l'importation sont régies par Santé Canada et demandent l'obtention d'une licence annuelle et le respect de plusieurs règlements, dont le plus important est, bien sûr, celui qui limite la teneur en THC de la plante, l'ingrédient psycho-actif du cannabis. La teneur maximale est limitée à 0,3 % du poids des feuilles et à dix parties par million dans le cas de l’huile et de la farine produites à partir des graines.

Bien que l'importation de graines de chanvre stérilisées - pour ne pas qu'elles puissent servir à la culture - et de fibres de chanvre soit permise aux États-Unis, la législation fédérale ne permet pas la culture de chanvre industriel (pauvre en THC). Les autorités américaines s'inquiètent notamment de la possible utilisation des champs de chanvre industriel pour camoufler la culture de marijuana. Il semble cependant que la culture simultanée de ces deux variétés soit incompatible, car la pollinisation entre les plants mâles et femelles nuit à la teneur en THC de la marijuana.

Les produits alimentaires à base de chanvre sont si pauvres en THC qu'ils ne peuvent pas causer de tests positifs en cas de prélèvement d'urine, une pratique en vigueur chez certains employeurs américains1. En février 2004, l'industrie américaine du chanvre a gagné sa cause contre la Drug Enforcement Administration (DEA) qui souhaitait bannir les produits alimentaires à base de chanvre pauvre en THC en les assimilant à la marijuana2. À la suite de cette décision, quelques États ont adopté ou soumis des lois permettant la culture du chanvre industriel, sans attendre de législation fédérale3.

La culture du chanvre industriel pour ses fibres, très résistantes, offre un potentiel énorme : papier de toutes sortes (imprimerie, journaux, emballage, etc.), textiles variés, matériaux de construction très divers (isolants, aggloméré, briques, meubles, mortier, etc.). On peut aussi en faire de l'éthanol, des câbles, des tapis, des pièces automobiles, de la litière pour animaux, etc.

Autre avantage, sa culture et sa transformation sont moins dommageables pour l'environnement que, par exemple, la production de papier à partir des arbres et celle de textile à partir du coton. En effet, elle exige beaucoup moins de pesticides que celle du coton. Son rendement en fibre par acre est quatre fois plus élevé que celui du bois et sa transformation en papier est moins polluante. L'huile qu'on tire des graines connaît une grande popularité dans le secteur des cosmétiques naturels, car elle aurait un très bon pouvoir hydratant et pénétrant.

À propos des graines et de l'huile de chanvre

Propriétés

C'est leur teneur en acides gras essentiels qui rend les graines de chanvre particulièrement intéressantes. En effet, la grande majorité des huiles et des aliments consommés dans les pays occidentaux fournissent trop d'acides gras oméga-6 (acide linoléique) et trop peu d'acides gras oméga-3 (acide alpha-linolénique). Ce déséquilibre provoque des conditions propices aux troubles cardiovasculaires et inflammatoires.

Depuis une dizaine d'années, on entend beaucoup parler de l'huile de lin et des huiles de poisson, qui sont de très bonnes sources d'acide gras oméga-3. Les graines de chanvre offrent un rapport oméga-6/oméga-3 considéré idéal par l'International Society for the Study of Fatty Acids and Lipids (ISSFAL). Du côté de Santé Canada, on estime qu'un rapport de 5/1 à 6/1 est acceptable. Quel que soit le rapport privilégié, la consommation de graines de chanvre favorise un rééquilibre de nos apports en acides gras essentiels.

Le fait que cette huile contienne aussi 2 % d'acide gamma-linolénique (AGL) ajoute à son intérêt, car certaines personnes ne sont pas en mesure de synthétiser cette substance à partir des gras oméga-6 et ont donc besoin d'une source directe. L'huile de bourrache (20 % d'AGL) et l'huile d'onagre (10 % d'AGL) sont les meilleures sources connues d'AGL (20 %), mais se présentent seulement sous forme de suppléments.

Les graines

Composition nutritionnelle des graines de chanvre décortiquées (25 g)

Kilocalories

142

Protéines

7,5 g

Glucides

2,8 g

Fibres

1,5 g

Gras totaux

12 g

Gras saturés

1,3 g

Gras monoinsaturés

1,4 g

Gras polyinsaturés

9 g
(6,8 g d'oméga-6 et
2,2 g d'oméga-3)

Source : HempNut Inc

 

Les protéines de graines de chanvre sont de bonne qualité comparativement à celles des autres graines. Cependant, elles ne sont pas complètes, car bien qu'elles renferment les neuf acides aminés essentiels, l'isoleucine n'est pas présente en quantité suffisante. En revanche, contrairement au soya, une source de protéines très prisée, les graines de chanvre ne contiennent pas d'inhibiteur de la trypsine (une enzyme qui digère les protéines), ce qui augmente la digestibilité de leurs protéines.

Les graines de chanvre non décortiquées sont comestibles, mais elles sont très croquantes. Des fabricants les ajoutent, après les avoirs fait griller, aux produits dans lesquels cette texture est souhaitée. On peut incorporer les graines dans toutes sortes de recettes (vinaigrettes, trempettes, sauces, muffins, etc.).

L’huile

Teneur en acides gras de l'huile de graines de chanvre*

Acides gras oméga-3

20 %

Acides gras oméga-6

60 % (dont de 1,7 % à 2 %
d'acide gamma-linolénique)

Acides gras oméga-9
(gras monoinsaturés)

12 %

Acides gras saturés

6 %

Source :Fats that Heal Fat that Kill. Udo Erasmus, 1993.

*L'huile de graines de chanvre est faite avec des graines entières.

Recherches

Les proportions d'acides gras essentiels oméga-3 et oméga-6 dans les graines et l'huile de chanvre sont idéales pour la santé humaine, notamment au chapitre de la prévention des maladies cardiovasculaires et de l'inflammation. Ce profil lipidique particulier a notamment soulevé l’intérêt de chercheurs dans le domaine du traitement de l’eczéma. On a mené un essai croisé à simple insu comparant les effets de l’huile de graines de chanvre à ceux de l’huile d’olive chez 20 sujets atteints de dermite atopique (eczéma)4. Par rapport à l’huile d’olive, la prise quotidienne de 30 ml d’huile de graines de chanvre durant 20 semaines a réduit la sécheresse de la peau et les démangeaisons, de même que le recours à la médication classique.

Précautions

Attention
  • Comme tous les produits riches en acides gras oméga-3, les graines écalées et l'huile de chanvre s'oxydent facilement lorsqu’elles sont exposées à l'air ou à la chaleur. Les gras oxydés sont néfastes pour la santé. Il est donc recommandé d'acheter de petites quantités d'huile (250 ml par exemple). Tant que le contenant est fermé, l'huile se conserve durant dix mois au froid. Une fois le contenant ouvert, l'huile se conserve environ deux mois au réfrigérateur.
  • Les graines entières se conservent plus longtemps que celles qui sont écalées, car l'écorce protège les acides gras de l'oxydation. Les graines écalées, une fois le contenant ouvert, se conservent au réfrigérateur durant un maximum de six mois.
  • On réservera l'huile pour les vinaigrettes ou pour parfumer un plat après la cuisson. En raison de sa teneur en fragiles acides gras oméga-3, elle n'est pas adéquate pour la cuisson.
Contre-indications
  • La littérature scientifique ne fait pour l’instant état que d’un seul cas de réaction allergique à la consommation de graines de chanvre5. La croissance de la popularité des graines et de l’huile de chanvre pourrait cependant causer une augmentation de l’incidence des allergies au sein de la population.
Effets indésirables
  • Aucun connu.

L'avis de notre nutritionniste

Les avantages nutritionnels des graines de chanvre résident dans leur contenu élevé en acide alpha-linolénique (AAL) et dans leur bonne teneur en protéines. Elles sont également une très bonne source de vitamine B1 (thiamine). Les graines entières renferment un peu de fer (1,8 mg/25 g). Cependant, malgré la teneur élevée en AAL des graines de chanvre, les graines de lin demeurent la meilleure source d'acide alpha-linolénique (AAL), le gras le plus déficient dans notre alimentation. De plus, les graines de lin sont moins chères que les graines de chanvre. Cependant, une saine alimentation et une bonne santé passent par la variété.

 

Consommer des graines de chanvre en plus des graines de lin ou en alternance apportera, selon moi, des nutriments supplémentaires (protéines, vitamine B1 et fer), en plus de la découverte d'une saveur nouvelle. À noter aussi que les graines de chanvre sont beaucoup plus douces pour les intestins que celles du lin. Si vous avez envie d'essayer les deux à la fois, des mélanges d'huiles comprenant de l'huile de lin et de l'huile de chanvre sont offerts en magasin. Aussi, pour les amateurs, le beurre de chanvre est à essayer!

 

Hélène Baribeau, diététiste-nutritionniste

Sur les tablettes

L'huile de chanvre, malgré son intérêt nutritionnel, est très chère. On la trouve surtout dans les magasins d'aliments naturels. Elle coûte environ 30 % de plus que l'huile de graines de lin dont le prix est élevé.

Privilégier les huiles pressées à froid, dont le procédé de fabrication préserve les fragiles acides gras oméga-3. Il existe aussi sur le marché des capsules d'huile de graines de chanvre.

Le marché des produits naturels offre, par ailleurs, plusieurs produits prêts à manger contenant du chanvre. La liste s'allonge chaque année : vinaigrettes, barres, muesli, beurre, substituts de fromage, croustilles, crème glacée, salsa, tisanes, café, « burgers », etc. En usine, la fabrication de l'huile produit un résidu qui est transformé en farine; il peut servir à fabriquer des croustilles ou un tourteau destiné à l'alimentation animale.

Si l’on consomme du chanvre pour son aspect santé, il faut garder à l'esprit que certains des aliments prêts à manger offerts sur le marché n'en contiennent peut-être que de petites quantités ou renferment d'autres produits (sel, sucre et autres) pas très santé : bien lire la liste des ingrédients.

source:passeportsanté.net

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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 13:10

 

Traitements possibles

Traitements médicaux

Alimentation, exercice physique, crèmes topiques (à base de méthylxanthines).

Traitements non conventionnels

Efficacité incertaine

Crème à base de rétinol, de caféine et de ruscogénine.

Approches à considérer

Drainage lymphatique manuel, massothérapie, techniques de relaxation.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

 

Le terme « cellulite » tel qu’employé couramment désigne un problème d’esthétique et n’est pas une maladie. Sachons toutefois qu’il existe aussi des cellulites infectieuses causées par la pénétration de bactéries sous la peau, généralement à la suite d’une blessure. Dans ce cas, il s’agit d’une affection grave qui doit être traitée d’urgence à l’hôpital. Cette présente fiche porte uniquement sur la cellulite d’ordre esthétique.

 

La cellulite, ou capiton, culotte de cheval, peau d’orange, etc., est le résultat d’un changement de structure des tissus adipeux (les réserves de gras) logés sous l’épiderme, qui donne à la peau une apparence « bosselée » jugée disgracieuse. On l’observe surtout sur les fesses, les hanches, les cuisses et le ventre des femmes. En effet, la cellulite touche quasi exclusivement la gent féminine, chez qui les médecins la considèrent comme un phénomène physiologique normal. Environ neuf femmes sur dix en sont touchées, contre un homme sur 50. Le moment de son apparition varie beaucoup d’un individu à l’autre, et dépend de plusieurs facteurs aggravants (décrits plus loin).

Formation de la cellulite

Le tissu adipeux comporte de nombreuses composantes qui lui donnent son élasticité, le nourrissent, le supportent et lui permettent ainsi d’assurer ses fonctions de réserve énergétique des calories prises durant les repas. Au moment de rédiger cette fiche, il n’y avait pas consensus dans le milieu scientifique sur les étapes qui conduisent à l’apparition de la cellulite.

L’hypothèse la plus répandue mentionne les étapes suivantes2,3.

  • Les cellules adipeuses (adipocytes) prennent du volume.
  • Le tonus veineux, qui permet le retour du sang pauvre en oxygène vers le coeur (en provenance des jambes, par exemple), est souvent insuffisant.
  • L’eau, provenant de la circulation sanguine, infiltre les tissus adipeux et les gonfle, un processus appelé « rétention d’eau ». Le gonflement des tissus rend plus difficile leur irrigation par le sang, car les tissus compriment alors davantage les vaisseaux.
  • Le tissu conjonctif, présent entre les cellules adipeuses, devient plus fibreux et perd de son élasticité en raison de sa faible irrigation sanguine.
  • La diminution de l’irrigation sanguine cause aussi un accroissement de la quantité de fibres de collagène. Avec le temps, celles-ci provoquent la formation d’amas de cellules adipeuses, donnant à la peau un aspect « matelassé ».

D’après cette hypothèse, la cellulite n’est pas le résultat de la simple accumulation de gras, comme c’est le cas chez les personnes obèses, mais impliquerait aussi, entre autres, une mauvaise circulation sanguine.

Selon une seconde hypothèse, la cellulite surviendrait en raison d’une anomalie du tissu conjonctif (le tissu de soutien) chez les femmes12. Cette anomalie serait permanente. La perte de poids, en réduisant la taille des cellules de gras, rendrait la cellulite moins apparente. Les chercheurs qui soutiennent cette hypothèse affirment par ailleurs qu’il n’y aurait aucun problème de circulation sanguine dans les tissus cellulitiques.

Conséquences

Bien que la cellulite soit davantage un problème esthétique qu'un problème de santé, elle peut provoquer un certain inconfort physique et même de la douleur. Avec le temps, la cellulite tend à se densifier, ce qui provoque une pression accrue sur les terminaisons nerveuses et une hypersensibilité de la zone affectée. Chez certaines femmes, la palpation, le toucher, voire un simple frôlement de leurs zones de cellulite provoque une sensation parfois assez douloureuse. De plus, une « vieille » cellulite peut entraver la circulation locale du liquide lymphatique nuisant ainsi à l'évacuation des toxines organiques.

Symptômes

  • Des amas graisseux sous la peau qui lui donnent l’apparence d’une peau d'orange. Habituellement, la cellulite apparaît à l’arrière des cuisses, sur les fesses, sur le ventre, sur la nuque, au haut des bras, ou à la face interne des genoux.
  • Une sensation de constriction et de lourdeur dans les régions affectées.
  • Une sensibilité à la palpation ou à la pression, durant un massage par exemple.
  • Parfois, des crampes dans les jambes.

Personnes à risque

  • Les femmes. Plusieurs facteurs rendent les femmes plus susceptibles à la cellulite que les hommes. D’abord, certains faits laissent croire que les oestrogènes auraient l’effet le plus important, par exemple, le fait que la cellulite survient généralement après la puberté. Aussi, la grossesse, l’allaitement, les menstruations et un traitement aux oestrogènes en sont souvent les déclencheurs. Les oestrogènes stimulent le stockage des graisses et rendent moins souple le tissu conjonctif. Par ailleurs, l’organisme féminin est plus sujet à la cellulite parce qu’il contient deux fois plus de cellules adipeuses que l’organisme masculin. C’est dans cette réserve de graisse que le corps puisera au besoin en période de grossesse et d’allaitement. Mentionnons aussi que la peau des hommes est plus épaisse et que leurs cellules de gras sont plus petites et plus serrées, ce qui diminue leur risque de cellulite.
  • Les femmes enceintes. Dès le début de la grossesse, la production de prolactine, une hormone, est stimulée afin de préparer les glandes mammaires à l’allaitement. La prolactine contribue à l’apparition de la cellulite en stimulant la formation de réserves de gras et en augmentant la rétention d’eau dans les tissus graisseux. Qui plus est, dans les dernières semaines de grossesse, le poids du foetus comprime les vaisseaux sanguins, ce qui rend plus difficile le retour veineux en provenance des jambes. On croit qu’une mauvaise circulation sanguine cause la cellulite.
  • Les femmes dont les mères ont eu une peau fortement marquée par la cellulite sont plus à risque d’en être atteintes.
  • Pour des raisons qu’on ignore encore, les femmes blanches sont plus susceptibles d’avoir de la cellulite que les femmes asiatiques ou noires.

Facteurs de risque

  • L’alimentation. Une diète riche en glucides (sucres) et en lipides (gras), un apport excessif en sel et une diète pauvre en fibres alimentaires risquent de contribuer à la cellulite.
  • Le manque d'exercice. La sédentarité contribue à l’aggravation de la cellulite en favorisant les tissus adipeux au détriment de la masse musculaire, ce qui a pour conséquence d’affaiblir l’effet de pompe que les muscles exercent normalement dans les jambes pour aider la circulation veineuse.
  • L’excès de poids. Il est souvent la conséquence d’une mauvaise alimentation et d’un manque d’activité physique. Les femmes minces et les athlètes sont peu ou pas atteintes de cellulite1.
  • Les vêtements qui serrent les jambes rendent plus difficile le retour veineux.
  • Le port régulier de chaussures à talons hauts altère la fonction de pompe des muscles.
  • De longues périodes dans une position statique.
  • Le tabagisme altère la circulation du sang dans les petits vaisseaux sanguins et diminue l’oxygénation des tissus.
  • Les émotions négatives (frustrations, anxiété, dépression, stress) augmentent la libération de catécholamines (adrénaline et noradrénaline). Ces hormones, lorsqu’elles sont présentes en grande concentration et de manière chronique, stimulent la création de tissu adipeux.
  • Certaines maladies. Les maladies gynécologiques, rénales et celles du système digestif, les troubles hormonaux, les problèmes qui affectent la circulation sanguine (l’insuffisance veineuse), et les troubles métaboliques (dont le diabète).
  • La prise de certains médicaments, dont les oestrogènes, les antihistaminiques et les corticostéroïdes, peut causer la cellulite. Informez-vous auprès de votre médecin ou pharmacien.

Prévention

Pourquoi prévenir?

Il n’est pas toujours possible de prévenir la cellulite, puisque des composantes héréditaires entrent souvent en jeu. Aussi, est-il préférable d’agir sur la cellulite dans ses débuts, avant qu’elle ne s’installe pour de bon, parce qu’une fois déclarée, elle est plus difficile à traiter.

Essentiellement, il s’agit d’une question d’esthétique dont il revient à chaque personne de peser l’importance. Fait intéressant, les mesures qui permettent de réduire le risque de cellulite ou de ralentir son évolution aident à conserver (ou retrouver) une bonne santé physique.

Mesures préventives de base

L'exercice physique régulier et une alimentation saine permettent d'éviter ou de diminuer considérablement le problème en empêchant l'accumulation de graisses sous-cutanées. Ces mesures font aussi partie du traitement de la cellulite. Voir la section Traitements médicaux pour plus de détails.

Traitements médicaux

Le marché anticellulite propose une panoplie de traitements qui visent soit à activer la circulation locale, soit à « dissoudre » la graisse ou encore à désorganiser les îlots de graisse rebelles. Il s’agit de crèmes, de gels, de massages vigoureux à l’aide d’appareils, de traitements par courants électriques ou par ultrasons. D’après l’avis des médecins, aucune de ces méthodes n’offre de résultats réellement intéressants et durables2. Qui plus est, aucune de ces méthodes n’est raisonnablement appuyée par des preuves scientifiques.

Pour contrer la cellulite, il est surtout recommandé d’agir sur les facteurs aggravants (voir la section Facteurs de risque), ce qui se traduit généralement par l’adoption d’habitudes de vie plus saines. L’alimentation et l’exercice physique sont les deux voies les plus importantes lorsqu’on tente d’améliorer l’apparence d’une peau cellulitique.

Alimentation

En cas d'excès de poids ou de mauvaises habitudes alimentaires, les premiers conseils du médecin seront certainement d'ordre alimentaire. Ce dernier recommandera des mesures appropriées. Si l’on veut perdre du poids, il faut toutefois éviter les régimes draconiens qui, à long terme, provoquent plutôt un gain de poids en raison de l'effet yo-yo.

En général, on recommande :

  • de consommer des produits à haute teneur en fibres (légumes, grains entiers) afin de favoriser l'élimination des toxines et des déchets. Une alimentation pauvre en fibres cause la constipation qui, en retour, augmente la résistance veineuse dans les jambes;
  • de limiter les sucres (pâtisseries, sucreries, pains et pâtes à base de farine blanche, pommes de terre, etc.);
  • de préférer les protéines maigres (poisson, poulet, fruits de mer, légumineuses);
  • de boire suffisamment d'eau, de tisanes ou de jus de fruits et de légumes non additionnés de sucre afin de faciliter l'élimination;
  • de ne pas trop saler ses plats et de consommer l'alcool de manière modérée. L'un comme l'autre contribuent à la rétention d'eau et à l'engorgement des tissus.
Exercice

Même si le poids n’est pas en cause, il est souhaitable de s'adonner régulièrement à l'exercice pour renforcer le tonus musculaire et améliorer la circulation artérielle et veineuse. L'activité de type aérobique, c’est-à-dire toute activité qui provoque une augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire (la marche rapide, le vélo, le ski de fond, le tennis, etc.), est la plus bénéfique puisqu’elle améliore la circulation sanguine, en plus de contribuer à la perte de gras un peu partout sur le corps. Par contre, sachez que la seule pratique d’exercices de raffermissement musculaire d’une zone précise du corps (les cuisses, par exemple) n’aurait pas d’effet anticellulite.

Agents pharmacologiques

Les crèmes les plus prescrites par les médecins sont à base de méthylxanthines (théophylline, aminophylline, caféine). Des études indiquent que les méthylxanthines réduisent localement la masse adipeuse3. On peut prescrire une crème contenant 2 % d'aminophylline mélangé à une base pénétrante aux AHA (acide alpha-hydroxylé). Cette crème aurait pour effet de stimuler la fragmentation des cellules adipeuses4. Cependant, l'efficacité de ce traitement est encore controversée5.

Remarque. La liposuccion n'est pas très efficace contre la cellulite. Cette méthode d'aspiration qui élimine les amas graisseux n'améliore pas beaucoup l'aspect de la peau et peut même l’aggraver. Cette intervention chirurgicale coûteuse pourrait peut-être convenir aux femmes qui font beaucoup de cellulite et dont la peau est suffisamment tonique.

Traitements non conventionnels

Phytothérapie

Il existe sur le marché une grande quantité de préparations à base de plantes qui prétendent lutter contre la cellulite, mais la grande majorité n'a pas d'impact réel sur l’apparence de la peau. S'il est vrai que certaines plantes agissent sur des métabolismes liés – de loin plutôt que de près – à la cellulite et sur la circulation des fluides organiques, elles n'améliorent pas la cellulite pour autant. Par exemple, les diurétiques (trèfle sucré, prêle, etc.) permettent de réduire la rétention d'eau dans les tissus, mais le liquide perdu est aussitôt remplacé par ceux que l'on ingère.

Cela dit, dans les cas de cellulite légère, il est possible que des crèmes amincissantes à base de méthylxanthines (caféine, théophylline, etc.) aient un réel effet décongestionnant. L'application doit se faire quotidiennement et durant toute la vie, sans quoi les bénéfices du traitement disparaissent4.

Efficacité incertaine Crème à base derétinol, de caféine et de ruscogénine. Une étude randomisée conduite sur 46 femmes a testé l’efficacité d’une crème contenant du rétinol (une forme de vitamine A), de la caféine et de la ruscogénine (une substance végétale aux propriétés vasoconstrictrices)6. Une amélioration significative de la microcirculation et de l’apparence de la peau a été observée chez les femmes qui appliquaient la crème testée, comparativement à la crème placebo. Par ailleurs, une petite étude avec placebo réalisée sur 15 femmes atteintes de cellulite légère à moyenne et qui avaient antérieurement eu recours à la liposuccion pour y remédier a démontré que l'application topique d'une crème contenant du rétinol améliore l’élasticité de la peau, sans toutefois en modifier l’apparence7. La crème a été appliquée durant six mois.

Note sur les capsules Cellasene®. Le Cellasene® est un supplément qui contient notamment de l’huile de bourrache ainsi que des extraits de ginkgo, de trèfle sucré, de fucus vésiculeux et de pépins de raisin. En 1999, des chercheurs indépendants avaient testé l'efficacité de ces capsules par le biais d’une étude clinique avec placebo9. Les auteurs n’avaient rapporté aucune amélioration significative au bout de deux mois de prise quotidienne. En 2001, dans le cadre d’un recours collectif aux États-Unis, le fabricant du Cellasene® a été reconnu coupable d’allégation trompeuse sur l’étiquette de son produit, y ayant inscrit « élimine la cellulite »8.

Autres approches

Approches à considérer Drainage lymphatique. Le drainage lymphatique manuel est une technique de massage particulièrement adaptée aux problèmes circulatoires du système lymphatique. Ce massage vise à stimuler la circulation de la lymphe par des pressions douces et rythmées le long des vaisseaux lymphatiques. Cette technique réduirait la rétention d’eau dans les tissus3. Ce massage doit être exécuté par un professionnel dûment formé, qui connaît bien l’anatomie du système lymphatique.

Approches à considérer Massothérapie. Les automassages manuels avec un gant de friction, qui peut être fait de crin ou encore de loofa (une éponge végétale), stimulent la circulation sanguine et lymphatique. Bien que leur impact soit limité, ils peuvent apporter une amélioration temporaire à condition d'être pratiqués régulièrement et que la cellulite soit légère. Le massage peut également être exécuté à l'aide de l'appareil Cellesse® (de Philips)4. Ce dernier agit sur la circulation en aspirant la peau entre deux rouleaux compresseurs. Plusieurs séances par semaine sont nécessaires, mais il ne s'agit pas d'une partie de plaisir. Le traitement demande beaucoup de détermination, car il est souvent douloureux10.

Approches à considérer Techniques de relaxation. Tout ce qui permet de réduire le stress peut s'avérer utile dans la mesure où le stress contribue à la congestion des tissus11.

source:passeportsanté.net

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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 12:58
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Traitements possibles

Traitements médicaux

Médicaments pour prévenir ou traiter les infections (antibiotiques, antipaludéens, antiseptiques topiques, antiviraux), vaccination, sérothérapie.

Traitements non conventionnels

Efficacité probable

Ginseng.

Efficacité possible

Probiotiques.

Efficacité incertaine

Colostrum, hydraste du Canada, multivitamines et minéraux, thé vert, isolat de lactosérum.

Usage reconnu

Échinacée.

Usage traditionnel

Astragale, bois de velours, cordyceps, éleuthérocoque, épimède, maitake, reishi, shiitake.

Voir la signification des symboles et les critères de classification utilisés

Description médicale

 

Le système immunitaire est probablement notre meilleur allié contre la maladie. En quelque sorte, on peut l’imaginer comme notre force de guérison. C’est lui qui assure la lutte contre les infections courantes en saison froide, comme le rhume et la grippe, mais aussi les longs combats contre le cancer. Ainsi, santé et immunité sont intimement liés : prendre soin de sa santé permet d’améliorer son immunité, et vice-versa. Avoir un système immunitaire sain est non seulement un gage de santé, mais aussi de vie! Sans système immunitaire, une banale éraflure deviendrait fatale puisque l’éraflure expose nos tissus à une foule de microbes étrangers, présents dans l’air et sur la peau. Dans cette fiche, nous tentons de répondre à la question suivante : que peut-on faire pour fortifier nos défenses immunitaires?

 

Renforcer ou stimuler son système immunitaire, est-ce vraiment chose possible?

L’immunologie - la branche de la biologie qui étudie le système immunitaire - est une science encore bien jeune. Les scientifiques commencent à peine à en saisir la complexité. Le système immunitaire serait en lien avec pratiquement toutes les fonctions organiques : le système nerveux, le système digestif, les hormones, les organes, le système sanguin, la psyché, etc.

Actuellement, les scientifiques ne connaissent pas très bien les caractéristiques de la réponse immunitaire « idéale ». Ce qui veut dire qu’on ne connaît pas encore la quantité et le type de cellules immunitaires qui procurent la manière la plus efficace de lutter contre la maladie.

On ignore également les conséquences d’une stimulation constante du système immunitaire. Néanmoins, on a identifié des facteurs qui affaiblissent l’immunité. Le stress chronique en est un exemple. Dans ce cas précis, en donnant des soupapes à notre stress (moments de relaxation), on peut diminuer notre vulnérabilité aux infections communes (rhume, grippe, otite, etc.).

L’importance du mode de vie

Une personne qui présente des signes de faiblesse immunitaire, comme des rhumes à répétition (voir aussi les Symptômes), ou qui souhaite mieux se défendre contre les maux courants devrait d’abord et avant tout se pencher sur son mode de vie1-3. En effet, des données épidémiologiques indiquent que l’alimentation, le tabagisme, le sommeil, l’activité physique, le niveau de stress, la qualité des relations sociales et le milieu de vie (la pollution de l’environnement) sont tous des éléments qui influencent le système immunitaire. La section Prévention présente les habitudes de vie qui affaiblissent les défenses immunitaires, et celles qui sont à privilégier. Les conseils d’un professionnel de la santé peuvent être précieux durant cette démarche.

Besoin d’aide?

Si, à un moment donné, le corps a besoin d’un coup de pouce extérieur, les différents types de médecine proposent plusieurs solutions pour lui venir en aide. Les sections Traitements médicaux ainsi que Traitements non conventionnels en présentent quelques-unes.

N.B. Pour en savoir plus sur les composantes du système immunitaire, voyez le texte Le système immunitaire : qu’est-ce que c’est?.

Symptômes

La faiblesse immunitaire n’est pas facilement détectable. Voici tout de même quelques signes :

  • une fatigue persistante, qui cache souvent un stress ou un manque de sommeil, deux facteurs qui affaiblissent l’immunité;
  • une sensibilité accrue aux infections, qui s’observe par des rhumes fréquents, des infections urinaires, des crises d’herpès, des vaginites à répétition, etc.;
  • des blessures qui prennent du temps à guérir ou à cicatriser;
  • chez des personnes dont l’immunité est plus faible, on observe que les vaccins sont moins efficaces. Chez ces personnes, la vaccination peut entraîner de la fièvre, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs physiques.

Personnes à risque

Les personnes dont l’organisme est affaibli pour l’une ou l’autre des raisons suivantes sont particulièrement concernées :

  • une maladie chronique ou grave : le diabète, une maladie pulmonaire, un trouble cardiovasculaire, une maladie rénale, un cancer, etc.
  • une chirurgie : la vulnérabilité aux infections augmente (les infections nosocomiales posent d’ailleurs un problème de taille en santé publique).

Facteurs de risque

  • La malnutrition. Une alimentation mal équilibrée en quantité ou en qualité est la plus importante cause de déficit immunitaire et rend vulnérable à plusieurs maladies infectieuses.
  • Le vieillissement. L’âge est un facteur de fragilisation du système immunitaire. Bien que certaines personnes vieillissent en santé, les études démontrent que les infections, les maladies inflammatoires et le cancer sont plus fréquents chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
  • La sédentarité, et à l’inverse, le surentraînement.
  • Le manque de sommeil.
  • Le stress. En situation de stress, les glandes surrénales sécrètent du cortisol et le système sympathique, de la noradrénaline – deux substances qui affaiblissent le système immunitaire.
  • L’exposition aux toxines, notamment par l’utilisation de produits de nettoyage domestique chimiques et d’herbicides sur les pelouses, et par la consommation de fruits et de légumes vaporisés d’insecticides.
  • L’exposition aux polluants atmosphériques extérieurs ainsi qu’à ceux qui se propagent à l'intérieur des habitations (moisissures, bactéries, tabac et gaz de combustion).
  • Vraisemblablement l’obésité. Les personnes obèses seraient plus susceptibles aux infections, mais on ne peut en expliquer la cause4.

Prévention

 

Vous trouverez dans cette section les habitudes de vie qui, d’après les connaissances actuelles, fournissent les meilleures chances de conserver un système immunitaire vigoureux.

 

La saine alimentation

La malnutrition majeure (marasme) avec déficit en calories et protéines est la plus importante cause de déficit immunitaire. Elle se rencontre surtout là où la pauvreté et la famine sont présentes3. Les apports suffisants en calories et en protéines dépendent du sexe, de l’âge, de la taille et des dépenses énergétiques. Par exemple, chez un adulte âgé de 25 à 49 ans, le besoin moyen en calories est d’environ 1 900 calories pour une femme et 2 700 calories pour un homme. Le besoin en protéines se situe de 45 g à 55 g de protéines par jour pour les femmes, et de 55 g à 65 g par jour pour les hommes.

Dans les pays développés, on observe de plus en plus un autre type de carence nutritionnelle : la carence en micronutriments, ce qui veut dire la carence en vitamines et en minéraux. La popularité des aliments « vides » de type junk food explique en partie ce phénomène. La carence en micronutriments est, par ailleurs, commune chez les personnes âgées, qui ont souvent un faible appétit et une alimentation moins variée, tout comme chez les personnes diabétiques, en raison de leur maladie et des médicaments qu’elles doivent prendre pour la traiter. Des études sur des animaux démontrent qu’une déficience en un seul des micronutriments suivants pourrait affecter les fonctions immunitaires : le zinc, le sélénium, le fer, le cuivre, le calcium, l’acide folique ou les vitamines A, B6, C et E2,3. Voir les « Multivitamines » dans la section Traitements non conventionnels.

Pour connaître les principes de base d’une alimentation équilibrée, consultez le dossier Nutrition sous l’onglet Thérapies.

Les preuves scientifiques actuelles sont encore loin de nous permettre d’identifier quelles habitudes alimentaires procurent une meilleure immunité, une fois satisfaits les besoins en micronutriments. Les recommandations qui suivent sont tirées d’avis d’experts1,2.

Habitudes alimentaires qui pourraient déprimer l’immunité

- La consommation régulière d’aliments pauvres en vitamines et en minéraux.
- L’abus d’aliments riches en sucre (il semble que 50 g de sucre par jour soit un maximum raisonnable, et cela inclut le sucre provenant des fruits1).
- La consommation d’aliments qui provoquent des allergies.
- L’abus d’aliments riches en gras saturés.
- L’abus considérable d’alcool (on ne connaît pas l’effet d’une consommation modérée).

Habitudes alimentaires qui seraient favorables à l’immunité

- L’apport adéquat en calories et en protéines.
- Cinq à huit verres d’eau par jour.
- La consommation suffisante de fruits et de légumes le plus frais possible, de grains entiers, de légumineuses et de bons gras.

Fait intéressant, les résultats d’études épidémiologiques et cliniques indiquent que la consommation régulière d’alliacés (ail, oignon, poireau, échalote, ciboulette) permet de réduire les infections et l’incidence de différents types de cancer. Consultez les fiches Ail et Oignon pour en savoir plus.

L’activité physique modérée

On connaît les multiples bénéfices pour la santé que procure l’activité physique pratiquée régulièrement : une meilleure forme cardiovasculaire, un bon maintien de la masse musculaire, la normalisation de la tension artérielle, le contrôle du poids et la réduction de plusieurs facteurs de risque associés aux maladies chroniques. En plus de contribuer à l’immunité en favorisant une bonne santé globale, il se peut que l’exercice ait aussi un effet direct sur l’immunité. D’abord, en améliorant la circulation sanguine, on croit que les cellules et les autres substances du système immunitaire peuvent circuler plus facilement dans le corps (indispensable pour prévenir l’infection d’une plaie, par exemple). Aussi, on a observé que certaines composantes immunitaires sont stimulées par l’activité physique.

Chez les personnes âgées, quelques études démontrent que l’exercice pourrait aider à prévenir le déclin des fonctions immunitaires7-10. Dans le cadre d’une étude d’une durée de deux ans portant sur 30 femmes âgées de 62 à 86 ans, les chercheurs ont observé que la pratique d’un sport (50 minutes de conditionnement physique deux fois par semaine, pour atteindre un battement cardiaque de 100 à 120 battements par minute) augmente l’expression d’une cytokine qui stimule l’activité de plusieurs cellules immunitaires (l’interleukine-2)7. Par contre, une étude du même type recensée par PubMed n’a démontré aucun effet spécifique de l’exercice11.

Un excès d’exercice peut-il nuire au système immunitaire?

Les données actuelles indiquent que le surentraînement favorise les infections des voies respiratoires supérieures (comme le rhume)12,13. Une étude réalisée sur 2 311 participants au marathon de Los Angeles en 1990 révèle que les athlètes qui avaient couru 97 km ou plus par semaine durant les semaines précédant le marathon ont eu deux fois plus d’épisodes infectieux que ceux qui avaient couru 32 km par semaine14. On rapporte que s’il est excessif, l’entraînement se compare à un stress psychologique. Toutefois, chez les athlètes de haut niveau, d’autres facteurs doivent être explorés lorsqu’on tente d’expliquer une faiblesse immunitaire, notamment l’apport nutritionnel, qui doit être proportionnel à l’intensité de l’entraînement physique13.

Le contrôle du stress

Sans aucun doute, le stress a un effet néfaste sur la santé. Les chercheurs qui s’intéressent au lien entre le stress et l’immunité ne s’attardent pas aux stress ponctuels, à court terme, mais plutôt aux stress fréquents et constants (par exemple, concilier les exigences du travail à la vie de famille ou prendre soin d’un proche malade). Le stress chronique entraîne la libération d’hormones du stress, comme le cortisol. Ces hormones affectent directement à la baisse les défenses immunitaires en inhibant la production de cytokines.

Quelques études ont démontré que les personnes qui s’occupent d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer ont un taux plus élevé de cortisol et produisent moins d’anticorps en réponse au vaccin contre la grippe16-18. Les chercheurs ont remarqué que l’impact de ce stress sur l’immunité était inversement proportionnel au soutien de l’entourage dont bénéficiait l’aidant.

En cas de stress chronique, une réévaluation de la situation et des objectifs de vie est parfois nécessaire. À ce stade, la consultation d’un psychothérapeute peut fournir une grande aide. Pour faciliter la démarche, il existe de nombreux outils de détente qui aident à traverser un épisode de vie plus stressant. Parmi ceux-ci, notons la méditation, l’éducation somatique et les disciplines orientales (Qi Gong, tai-chi, yoga). Consultez notre dossier Le stress et l’anxiété ainsi que les fiches sous l’onglet Thérapies pour un aperçu plus complet.

Les pensées positives

Une des clés pour expliquer la relation entre l’esprit et la santé physique est probablement le système immunitaire. L’étude des liens entre les pensées, les émotions et l’immunité a donné naissance à une nouvelle discipline : la psychoneuroimmunologie ou approches corps-esprit.

Des pensées négatives peuvent-elles affaiblir le système immunitaire?

Certaines données indiquent que oui. Les résultats d'observations menées en 2003 auprès d'un groupe de 42 sujets souffrant de troubles coronariens aigus ont révélé que les patients dont l'attitude était généralement hostile ou qui avaient été récemment exposés à des situations de stress présentaient un taux élevé de monocytes, des globules blancs mononucléaires que les chercheurs associent de plus en plus à l'instabilité de l'activité plaquettaire, laquelle est responsable de divers troubles coronariens19. Dans le cadre d’une autre étude menée auprès de 196 jeunes adultes (âgés de 20 à 35 ans) et 314 personnes âgées (de 70 ans à 85 ans), on a observé que le fait de « ruminer » des pensées négatives était détectable dans les paramètres de l’immunité (indépendamment de la qualité du sommeil et de l’état de tristesse)20. Durant l’année de l’étude, les personnes aux pensées négatives entraient plus souvent en contact avec les médecins par téléphone, sans pour autant avoir besoin de traitements médicaux précis.

Voir les « Approches corps-esprit » dans les traitements non conventionnels.

Autres facteurs importants pour la santé et l’immunité
  • Réservez-vous suffisamment d’heures de sommeil, selon vos besoins (en moyenne, une nuit de sept heures est un minimum). Aussi, reposez-vous lorsque votre corps vous l’indique.
  • Ne fumez pas.
  • Conservez votre poids santé, déterminé en fonction de votre taille (pour calculer votre poids santé, faites notre test).
  • Minimisez le risque d’empoisonnement alimentaire en prenant les précautions appropriées. Consultez les fiches Gastroentérite et Diarrhée pour connaître les mesures préventives chez soi et en voyage.
  • Utilisez des produits domestiques qui contiennent le moins de substances chimiques possibles, nettoyez au détergent vos fruits et légumes (utilisez un détergent conçu à cet effet) ou encore privilégiez les aliments biologiques.
  • Protégez-vous contre les maladies transmises sexuellement.
  • Entreprenez les tests médicaux appropriés selon votre âge et vos risques particuliers.
  • Informez-vous auprès d’un médecin à propos des vaccins recommandés en fonction de votre âge, de votre profession ou de vos loisirs.
  • Utilisez les antibiotiques seulement s’ils sont absolument nécessaires, et respectez la posologie. De même, pour les femmes, n’abusez pas des douches vaginales, qui détruisent la flore vaginale naturelle.
  • Avant d’adopter un animal de compagnie, informez-vous des micro-organismes qu’il peut transmettre.
Mesures d’hygiène de base pour éviter de contracter ou de transmettre une infection
  • Lavez-vous les mains fréquemment avec du savon et de l’eau, surtout avant de préparer la nourriture et après être allé aux toilettes.
  • Couvrez-vous le nez et la bouche avec un mouchoir lorsque vous éternuez.
  • Nettoyez et pansez vos plaies. Faites toujours examiner toute blessure grave par un médecin.
  • N’enlevez pas la peau en cours de cicatrisation, et abstenez-vous de crever un bouton.
  • En présence de symptômes d’une infection (diarrhée, fièvre, etc.), restez à la maison.
  • Désinfectez régulièrement avec une eau additionnée d’eau de Javel, si désiré, les surfaces de cuisine et la salle de bains.

Traitements médicaux

La médecine classique propose divers médicaments pour traiter une infection ou en réduire le risque, selon le cas. Par exemple :

  • il existe des médicaments contre la malaria, des antipaludéens, qu’il est recommandé de prendre avant de voyager dans une région du globe où le risque de contamination est élevé;
  • les lotions antiseptiques qu’on applique sur les blessures mineures, les coupures et les égratignures ont aussi pour fonction d’éviter une infection. Toutefois, leur usage à long terme est déconseillé, car il favorise l’installation de souches de bactéries résistantes aux traitements;
  • il est aussi possible de réduire le risque de contagion de la méningite bactérienne en donnant des antibiotiques aux proches de la personne atteinte;
  • les antiviraux, des médicaments qui inactivent les virus, peuvent faire partie du traitement d’une infection virale, comme le zona ou la varicelle chez les adultes. Ils peuvent aussi être donnés aux personnes plus fragiles pour prévenir une infection virale ou en réduire les conséquences (par exemple, la grippe ou une infection à un virus de type herpès).

Par ailleurs, la vaccination est un moyen de renforcer le système immunitaire et protège préventivement les individus. La vaccination confère à l'organisme une protection durable grâce à la mise en place d'une mémoire immunitaire spécifique.

Il arrive aussi que le médecin choisisse d’administrer des anticorps, notamment dans le cas où il est nécessaire de renforcer d’urgence le système immunitaire. Cette méthode, appelée sérothérapie, procure une immunité de courte durée.

En cas de grande susceptibilité aux infections, le médecin pourra établir s’il s’agit d’une déficience immunitaire primaire (génétique), auquel cas les symptômes sont plus prononcés et visibles dès l’enfance, notamment par des infections récurrentes, graves, de longue durée et difficiles à traiter. Dans ces cas, des traitements particuliers s’appliquent.

Traitements non conventionnels

Phytothérapie

Efficacité probable Ginseng (Panax Ginseng). Le ginseng est utilisé notamment en Médecine traditionnelle chinoise comme tonique général, contribuant à l’amélioration d’une foule de fonctions physiologiques, y compris des fonctions immunitaires. La Commission E et l'Organisation mondiale de la Santé reconnaissent les effets toniques du ginseng sur l'organisme des personnes fatiguées ou affaiblies. Par ailleurs, des études tendent à démontrer que cette plante serait intéressante pour fournir une meilleure protection contre la grippe. En effet, les résultats d’une étude publiée en 1996 démontrent que la prise d'un extrait normalisé de ginseng après un vaccin antigrippal a fourni une meilleure protection contre le virus de l'influenza de même que contre le rhume21. Des chercheurs ont observé une diminution significative du risque de contracter une infection respiratoire aiguë durant la saison de la grippe chez 198 sujets âgés vaccinés contre la grippe, à qui l’on avait donné 100 mg de P. ginseng deux fois par jour, durant 12 semaines22.
Dosage

Consulter la fiche Ginseng.

Usage reconnu Échinacée (Echinacea sp.). L’échinacée est reconnue par la Commission E pour soutenir les défenses naturelles du corps, surtout durant un épisode infectieux (rhume, grippe, etc.). Bien que l’efficacité de l’échinacée à traiter les infections des voies respiratoires ne soit pas démontrée hors de tout doute, plusieurs essais cliniques ont obtenu des résultats positifs. Quant à la prévention des infections des voies respiratoires, l’Escop reconnaît l’usage de cette plante. À ce sujet cependant, les résultats des études restent mitigés à ce jour23-26. Les auteurs d'une synthèse publiée en 1999 rapportaient que, dans trois des quatre études examinées, les bienfaits en matière de prévention étaient faibles23. Les auteurs d'une étude publiée en 1998 concluaient qu'on ne pouvait espérer, au mieux, qu'une diminution de 10 % à 20 % du risque de contracter un rhume ou une grippe24. Par ailleurs, on connaît encore mal l’utilité de cette plante pour combattre le cancer chez l’humain27-29.
Dosage

Consulter la fiche Échinacée.
Attention

La Commission E et l’Escop recommandent de ne pas prendre d’échinacée pendant plus de huit semaines consécutives. Voir la section Précaution de la fiche Échinacée.

Efficacité incertaine Hydraste du Canada (Hydrastis canadensis). Il semble que certains des alcaloïdes de l’hydraste du Canada, dont la berbérine, auraient pour effet de stimuler l'activité des macrophages chargés de détruire les cellules cancéreuses et les tumeurs30,31. Ces alcaloïdes feraient augmenter les taux de globules blancs32. L'état actuel des recherches ne permet cependant pas de déterminer un protocole de traitement.

Efficacité incertaine Thé vert (Camellia sinensis). Les polyphénols du thé sont des agents anticancéreux et peuvent, grâce à divers mécanismes, inhiber la croissance des tumeurs. Des recherches menées en Chine et non publiées soutiennent que des cancéreux à qui on avait administré des suppléments de polyphénols de thé vert à compter du premier jour des traitements (chimiothérapie et radiothérapie), et pendant un mois, auraient maintenu un rapport normal de globules blancs, tandis que les patients ne prenant pas de tels suppléments auraient vu le nombre de leurs globules blancs chuter tout au long des traitements. Par ailleurs, certaines recherches laissent entendre que le thé pourrait avoir un effet protecteur contre les cancers de la vessie33, de la prostate34 de la peau35, du côlon et du pancréas36.

Usage traditionnel Astragale (Astragalus membranaceus). Cette plante présente dans de nombreuses préparations traditionnelles en Chine et en Asie était utilisée pour créer une protection contre les infections. Des études préliminaires, in vitro et in vivo, indiquent que des extraits d'astragale pourraient stimuler certaines fonctions du système immunitaire. Les chercheurs croient notamment que l'astragale agit comme catalyseur de l'interféron, ce qui permettrait d'accroître, en particulier, les taux d'anticorps (IgA et IgG) dans les sécrétions nasales37. Il semble que la plante peut rétablir l'activité des lymphocytes de type T chez les cancéreux pour qui cette fonction immunitaire est supprimée38. Par ailleurs, une étude chinoise in vitro donne à penser que l'astragale pourrait améliorer les fonctions immunitaires chez des patients atteints du sida39. Il semble aussi que l'astragale protège les cellules de la moelle osseuse, siège d'une importante activité immunitaire, et qu'il aurait une activité antibiotique à large spectre37.
Dosage

Pour prévenir le rhume et la grippe, il est recommandé de prendre de 4 g à 7 g de racine par jour, ou l'équivalent en extrait. On peut aussi consommer cette plante en décoction, en faisant bouillir à petit feu de 15 g à 30 g de racine dans 1 litre d'eau durant 10 minutes.

Usage traditionnel Éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus). L’éleuthérocoque est appelé aussi ginseng sibérien. Cette plante adaptatogène, à l’action tonique sur l’ensemble de l’organisme, exercerait peut-être des effets immunostimulants. Au cours d'une étude menée sur 36 sujets en bonne santé ayant pris un extrait d'éleuthérocoque, les chercheurs ont constaté un effet immunomodulateur marqué41. Au cours d'un essai clinique portant sur 50 sujets et comparant un extrait d'éleuthérocoque avec un extrait d'échinacée, les chercheurs ont observé que les sujets prenant l'éleuthérocoque présentaient une meilleure consommation d'oxygène durant l'exercice (VO2 max), une diminution du taux de cholestérol et une amélioration immunitaire.
Dosage

Faire une infusion avec 2 g à 4 g de racine séchée dans 150 ml d'eau bouillante. Boire une ou deux tasses par jour. Consulter la fiche Éleuthérocoque pour connaître d’autres moyens de le consommer.

Usage traditionnel Maitake (Grifola frondosa). Les composantes les plus intéressantes de ce champignon semblent être les polysaccharides, une famille de substances qui agissent de façons multiples et complexes sur le système immunitaire et qui sont déjà bien connues des scientifiques42. Leur action peut être importante pour diverses maladies du système immunitaire, comme le sida et le syndrome de fatigue chronique, ou pour soutenir l'organisme pendant un traitement de chimiothérapie.
Dosage

Prendre 1 500 mg à 2 000 mg de champignon frais ou séché, deux à trois fois par jour. On peut aussi le prendre sous forme d’extrait. Les extraits de maitake du commerce peuvent différer grandement entre eux quant à leur concentration en substances actives. Suivre les indications du fabricant.
Note

Il est préférable de prendre le maitake entre les repas, avec de l'eau; si cela provoque des douleurs à l'estomac, prendre avec un peu de nourriture.

Usage traditionnel Les plantes ou produits suivants ont été utilisés en médecine orientale pour stimuler les fonctions immunitaires : bois de velours, cordyceps, épimède et shiitake. Consulter les fiches de la section Plantes et suppléments pour en savoir plus à leur sujet.

Suppléments

Efficacité possible Probiotiques. Les résultats de plusieurs essais cliniques indiquent que les bactéries lactiques stimulent la production de divers anticorps dans l’organisme humain43-45. Les bactéries lactiques, aussi appelées probiotiques, sont des bactéries bénéfiques pour l’organisme qui constituent les flores intestinales et vaginales.
Dans un essai à double insu avec placebo mené auprès de 571 enfants âgés d’un à six ans, on a observé qu’un supplément de Lactobacillus GG procurait une protection légère, mais statistiquement significative, contre les infections du système respiratoire46.
Au cours d’un essai clinique à double insu, on a donné à 118 nourrissons un mélange de bactéries (Bifidobacterium lactis et Streptococcus thermophilus) ou un placebo durant quatre à sept mois. Les bébés traités aux probiotiques ont moins eu recours aux antibiotiques que ceux du groupe placebo47.
Au cours d’un essai clinique à double insu avec placebo mené auprès de 80 sujets souffrant de rhinite allergique récurrente, on a observé que la consommation durant un mois d’un lait fermenté renfermant des lactobacilles (Lactobacillus paracasei) permettait d’améliorer la qualité de vie des sujets traités48.

Efficacité incertaine Colostrum. Le colostrum est une substance jaunâtre que les mammifères femelles produisent au cours des 24 à 48 heures qui suivent la naissance de leurs petits. Il renferme divers facteurs de croissance et transmet aux nouveau-nés les résistances immunologiques acquises par leur mère. On trouve dans le commerce du colostrum provenant de vaches laitières. Malgré les allégations très séduisantes des fabricants, les données portant sur le colostrum et l'immunité sont insuffisantes pour conclure à son efficacité à ce chapitre49. Tout de même, au cours d'un essai à double insu avec placebo d'une durée de sept semaines, les chercheurs ont constaté, en se fiant au journal des symptômes des 174 participants, que ceux qui avaient pris 60 g de colostrum par jour avaient été moins nombreux à rapporter des infections du système respiratoire que ceux ayant pris un placebo (60 g de protéines de lactosérum)50. Notez bien qu'il s'agit là d'une énorme quantité (équivalant à 120 capsules ou comprimés de 500 mg!) et d'une dépense importante.

Efficacité incertaine Isolat de lactosérum. On trouve dans les commerces des suppléments alimentaires de lactosérum non chauffé, qui renferme une forte proportion d’immunoglobulines (anticorps ou stimulants du système immunitaire) et plusieurs nutriments sous forme concentrée. Les résultats d’essais préliminaires menés au Québec51, en Allemagne52,53 et au Japon54 indiquent que l’isolat de lactosérum peut agir favorablement sur l’immunité défaillante des personnes atteintes de sida ou d’hépatite B (mais pas d’hépatite C54). Cependant, d’autres études seront nécessaires pour savoir si cet effet est cliniquement significatif.

Efficacité incertaine Multivitamines et minéraux. Les vitamines et les minéraux sont des éléments indispensables à la croissance et au maintien de l’équilibre vital. Ils contribuent donc aussi à garder le système immunitaire en bon état. Pour l’instant, les avis divergent quant à l’utilité de prendre des suppléments en vitamines et minéraux en plus de ceux issus de notre alimentation pour prévenir des maladies comme le cancer et les maladies cardiaques. Il se peut que seulement certaines populations – probablement plus à risque de carences nutritionnelles – en bénéficient davantage, comme les personnes âgées et les diabétiques. Consultez la fiche Multivitamines.

Thérapies

Efficacité incertaine Approches corps-esprit. Les approches corps-esprit (ce qui inclut entre autres les techniques de relaxation, la méditation, les psychothérapies ainsi que les approches psychosociales) s’attardent aux interactions entre les émotions et le corps physique. Ainsi, en réglant un problème émotionnel, on en tirerait des bénéfices sur le plan physique, et vice-versa. En ce qui a trait au renforcement général du système immunitaire, les résultats de nombreuses synthèses d'études laissent perplexe. Il semble qu'on ne puisse pas pour le moment se prononcer avec certitude. Ainsi, bien que des résultats d'essais préliminaires indiquent que certaines interventions de nature psychologique pourraient avoir des effets positifs sur l'immunité55-57, les auteurs d'une méta-analyse portant sur plus de 85 études soulignaient, en 2001, que les données recueillies à ce jour n'apportaient que des preuves modestes de l'efficacité clinique de telles interventions sur les paramètres de l'immunité58.

Approches à considérer

Voyez plutôt la section Prévention.

L’opinion de notre médecin

Comme mentionné ci-dessus, il faut moins stimuler qu’équilibrer son système immunitaire. Et dans cette optique, tous les excellents moyens ci-dessus ne doivent pas devenir une corvée. Le plaisir59 et le rire (voir la fiche Rire dans la section Thérapies) doivent garder une place de choix.

source:passeportsanté.net

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